Dispositif de récupération et de stockage de déchets, et application notamment à des toilettes fonctionnant sans eau
La présente invention concerne le secteur technique des récupérateurs de déchets et en particulier des sanitaires ou blocs- toilettes.
Plus particulièrement, l'invention concerne un dispositif de ce type fonctionnant sans eau.
On connaît déjà le dispositif décrit par la demanderesse dans le brevet EP 0 668 737. Selon ce document, figure 3 par exemple, une gaine (19, 25) est formée autour des matières solides dans un conduit (20) puis passe dans l'intervalle ménagé entre deux cylindres (26, 27), maintenus en contact approprié par un système à ressort (34).
La présente invention utilise et perfectionne le principe général et certains détails de réalisation ou de fabrication décrits dans ce document. L'homme de métier pourra se reporter sans difficulté aux détails de mise en oeuvre décrits dans ce document, notamment aux détails de la structure ou du montage mécanique, et il ne sera donc pas nécessaire de les reproduire dans la présente demande. Le contenu intégral du brevet EP 0 668 737 est incorporé ici en référence.
L'invention se distingue de ce dispositif connu par plusieurs perfectionnements importants.
Un perfectionnement concerne le système de traction ou de déroulement de la gaine textile et du film plastique. La présente invention utilise deux rouleaux contrarotatifs (20, 21 ) engrenés et présentant une série de gorges (en 22) de géométrie particulière et assurant un effet spécial de compaction beaucoup plus efficace.
Un autre perfectionnement concerne un nouveau positionnement du tube portant la réserve de film plastique.
Un autre perfectionnement concerne l'incorporation, dans les plis du film plastique, de substances anti-bactériennes, déodorisantes, etc.. qui tombent sur la gaine textile et dans le fond de la cuvette du fait du nouveau positionnement du tube (16) portant le film plastique (14).
L'invention se distingue également de ce dispositif connu par le fait que le bloc (1) comporte une cuvette (3) et une lunette (2) tout à fait comparables voire identiques, en ce qui concerne leur géométrie et leur confort, aux sanitaires classiques connus, et en ce que la gaine textile (10) recouvre totalement la lunette (2). Ceci a nécessité des aménagements mécaniques notables.
D'autres caractéristiques et avantages de l'invention apparaîtront mieux à la lecture de la description qui va suivre, et en se référant au dessin annexé, sur lequel :
- la figure 1 représente une vue schématique d'ensemble de l'appareillage selon l'invention, en coupe,
- la figure 2 représente une vue en perspective des gorges des deux rouleaux ou cylindres contrarotatifs,
- la figure 3 représente une vue en coupe de la réserve de film plastique, montrant le dépôt des produits bactéricides, déodorisants etc..
Sur la figure 1 , on voit que le bloc-toilettes (1 ) comporte une cuvette (3) de forme et de dimensions comparables à celles des toilettes traditionnelles. Selon le principe général énoncé dans le brevet EP 0668 737, dont le contenu est incorporé ici par référence, une gaine textile ou analogue se déroule sur l'intérieur de la cuvette afin de récupérer les matières fécales (M). Cette gaine est de forme tubulaire et est radialement extensible ; elle provient d'une réserve (11 , 12) de forme sensiblement tubulaire, formée de manière sensiblement concentrique autour du tube de sortie (16). De cette réserve, la gaine
passe autour de l'extérieur de la cuvette (3), puis au dessus de la totalité de la lunette (2) (ce qui améliore les caractéristiques sanitaires de l'ensemble), puis dans la cuvette.
Un rouleau ou cylindre (15) permet d'aplatir la gaine textile et d'en assurer la déviation vers le tube de sortie (16), tout en comprimant les matières fécales (M). Cette compression doit être modérée, afin de ne pas entraver l'évacuation des matières, tout en étant assez prononcée pour que les matières liquides, notamment l'urine, soient exprimées et puissent ainsi tomber dans le bac récepteur (4).
Le déroulement de la gaine textile est assuré par deux rouleaux contrarotatifs (20, 21 ). Cette opération sera décrite plus en détail ci- dessous.
Par le même mouvement d'entraînement par les deux rouleaux, le film plastique (14) est déroulé simultanément avec la gaine textile (10). La réserve de film plastique est constituée autour de l'élément de sortie (16), qui affecte, selon un mode de réalisation préféré, une forme de tube de section transversale elliptique à grand axe horizontal. Le film plastique (14) forme donc une gaine autour de la gaine textile (10), de par le positionnement concentrique de la réserve de film plastique et du tube (16) de sortie.
Ce tube de sortie (16) est, selon l'invention, disposé en position avancée vers le rouleau (15) au delà du bord de la cuvette. Ceci permet d'adopter pour l'ensemble de l'appareil une géométrie et donc un confort comparables à ceux de toilettes ordinaires. Selon un mode préféré, il est placé immédiatement derrière ce rouleau, dans le sens du déroulement. Cette disposition et celle des cylindres (20, 21 ) autorise de plus un gain en encombrement, ce qui est un facteur primordial pour les applications envisagées. Par ailleurs, cette disposition permet d'utiliser l'avancement du film plastique pour libérer un ou plusieurs produits bactéricides ou analogues et les déposer judicieusement .
Les cylindres (20, 21 ) seront mus par tout moyen manuel approprié, comme décrit dans le brevet précité. Ces moyens sont
incorporés ici par référence sans qu'il soit nécessaire de les décrire à nouveau. On pourra naturellement aussi motoriser les cylindres.
Les cylindres (20, 21 ) sont engrenés l'un avec l'autre, l'un des cylindres étant moteur et le second entraîné par le premier.
Selon un mode particulier de réalisation, les cylindres (20, 21 ) sont reliés par deux courroies toriques, non représentées car connues, l'un au moins des cylindres étant monté sur un axe capable d'opérer un léger débattement latéral et vertical pour assurer une légère flexibilité de l'ensemble au niveau de l'opération de compaction. Par exemple, l'axe de l'un des cylindres peut être monté dans une gorge verticale ou légèrement inclinée, la courroie jouant alors le rôle d'un moyen de rappel. En l'absence de courroie, le moyen de rappel peut être un moyen élastique comme une lame flexible, un ressort ou analogue.
Comme représenté sur la figure 3 annexée, un mode de réalisation préféré de l'invention consiste à incorporer aux plis de la partie supérieure de la réserve de film plastique (14) un ou plusieurs agents bactéricides, déodorisants, et analogues, de préférence sous forme de grains.
Lors du déroulement du film plastique (14), autour du bord du tube (16), les grains se détachent et tombent sur la gaine textile qui est déroulée simultanément. Lors du passage entre les deux cylindres ou rouleaux (20, 21 ), les grains sont intimement mélangés à l'ensemble pour une meilleure efficacité.
Comme également représenté sur la figure 3 annexée, un autre mode de réalisation préféré de l'invention consiste à incorporer aux plis de la partie inférieure de la réserve de film plastique (14) un ou plusieurs agents bactéricides, déodorisants, et analogues, de préférence sous forme de grains.
Lors de l'avancement du film (14), ces grains sont libérés et tombent dans le fond de la cuvette, qu'ils assainissent.
Naturellement, selon une variante tout à fait préférée, les mêmes produits seront disposés dans l'ensemble des plis du film plastique.
La figure 2 représente en perspective les gorges des rouleaux ou cylindres (20, 21 ). Cette géométrie des rouleaux est l'un des éléments essentiels de l'invention. Le problème est entre autres de réaliser une compaction efficace de l'ensemble (26). Au lieu de réaliser une opération de pincement continue, on propose selon la présente invention d'opérer une série de compactions locales. Selon une réalisation préférée de ce principe général, on utilise des gorges (22) ménagées dans les cylindres contrarotatifs. Les gorges sont avantageusement formées par deux surfaces latérales (23, 24). Ces gorges servent, par la formation d'un "tunnel" (25), à guider l'ensemble (26) (film/gaine textile/matières M), à le compacter sous la forme désirée et à favoriser l'effet de traction qui est exercé par les cylindres sur cet ensemble (26). Cette disposition conduit à un meilleur fonctionnement et à une meilleure efficacité, par rapport à un pincement continu.
Selon un mode de réalisation préféré, les rouleaux ou cylindres (20, 21 ) sont constitués de plusieurs "pignons" (30) qui sont séparés par une entretoise (31 ). Selon un mode préféré, on dispose des éléments en forme de peigne (27) à la sortie de la zone (22), de manière à favoriser le décollement de l'ensemble (26) film/gaine/matières des parois des gorges. On voit sur la figure 2 que les peignes opèrent par soulèvement de cet ensemble, et les peignes seront soit flexibles, par exemple une feuille métallique, soit montés sur un système comportant un ressort de rappel, afin d'éviter tout risque de déchirure si ledit ensemble adhérait localement trop fortement aux parois des gorges. On peut aussi disposer des peignes intercalaires dans la gorge même du cylindre inférieur, qui participent alors à la traction de l'ensemble (26). Les peignes favorisent aussi le guidage de l'ensemble (26) vers un conteneur approprié placé en aval de la zone (22).
De manière tout à fait préférée, les peignes (27) seront disposés dans les entretoises (31 ) auxquelles on donne alors un diamètre légèrement inférieur à celui des cylindres (20, 21 ), comme représenté
sur la figure 2. La largeur d'une entretoise peut alors être de l'ordre de 3 mm et la largeur d'un peigne de l'ordre de 2 mm.
Le film plastique sera tout film suffisamment souple et résistant pour former une gaine protectrice autour de la gaine textile et résister au passage dans les gorges des cylindres et aux forces de traction. On citera notamment les films constitués de polyéthylène ou polyéthylène biodégradable.
La gaine textile sera toute gaine suffisamment extensible radialement pour être stockée autour de son tube de réserve, dilatée autour de la cuvette, puis ramenée elastiquement à une dimension compatible avec le tunnel de sortie (16). Le textile devra également présenter une résistance mécanique suffisante, notamment pour résister aux efforts de traction et en particulier aux efforts subis autour du rouleau (15). On citera notamment les textiles du type coton ou viscose. On peut remplacer le textile par un matériau différent, comme un non-tissé ou une matière plastique, sous la condition que les matières liquides puissent être convenablement exprimées par le rouleau ou cylindre (15).
La gaine textile, dans une variante particulière, présente une face intérieure (c'est-à-dire la face tournée vers l'intérieur de la cuvette (3)) suffisamment rugueuse pour exercer sur la paroi de cuvette un effet autonettoyant à chaque déplacement.
L'invention s'étend à tous les modes de réalisation et variantes qui seront accessibles à l'homme de métier, ainsi qu'aux autres applications comme la récupération d'autres types de déchets.
L'invention est particulièrement utile pour la médecine nucléaire, en raison de l'obligation de séparer les liquides et les solides contaminés. On se heurte notamment à ce problème dans les hôpitaux, pour des radiographies spéciales (sources de demi-vie de 1 semaine à 1 mois environ), où les déchets sont stockés 6 mois dans des cuves, avec plusieurs transbordements et autres opérations. L'invention apporte une soution à ces problèmes.