PARTIE CHAUSSANTE DE CHAUSSURE OU DE MATERIEL IMPLIQUANT UN CHAUSSAGE
La présente invention concerne une partie chaussante de chaussure ou de matériel impliquant un chaussage, cette chaussure ou ce matériel étant notamment utilisable lors de la pratique d'un sport.
L ' invention peut être appliquée en particulier à des patins à roulettes en ligne mais pourrait être également applicable à des chaussures de ski de fond par exemple.
Certains sports tels que le patinage ou le ski impliquent d'avoir un bon maintien du pied dans la partie chaussante mais également de conserver un certain degré de liberté de mouvement de la jambe par rapport au pied. A cet effet, il est connu de réaliser une chaussure de ski ou une partie chaussante de patin à roulettes sous forme d ' une coque rigide ou semi-rigide en matière plastique, conformée pour entourer le pied et la cheville de l'utilisateur, et d'un manchon monté pivotant sur la partie arrière de la coque, autour d'un axe transversal, pour entourer le bas de la jambe. La partie chaussante contient généralement un chausson en matière souple et peut être serrée autour du pied au moyen de lacets ou d'organes de serrage à boucles. Ce type de chaussure ou de partie chaussante s ' avère relativement insatisfaisant pour la pratique des sports impliquant des mouvements de la jambe par rapport au pied dans plusieurs directions. En effet, les possibilités limitées de mouvement du manchon arrière par rapport à la coque aboutissent à l'exercice de contraintes répétées de la jambe contre le chausson et le manchon. Ces contraintes génèrent des douleurs et peuvent entraîner une usure et un écrasement du chausson, et/ou une fatigue, une déformation ou des déchirures au niveau de ce manchon, particulièrement au niveau des points de fixation des moyens assurant le serrage du manchon.
De plus, cette structure classique ne permet pas à l'utilisateur, notamment s'il est un sportif de haut niveau, de trouver le compromis idéal entre le maintien du pied et le degré de liberté souhaité au niveau du bas de la jambe.
En outre, ces parties chaussantes existantes ont pour inconvénient d'avoir un aspect visuel pas toujours très attractif, et en tout cas guère modifiable en fonction des types de clientèle. L'invention vise à remédier à l'ensemble de ces inconvénients .
A cet effet, la partie chaussante qu'elle concerne comprend :
- une pièce de structure formée par (i) une semelle rigide, (ii) un rebord enveloppant solidaire de la partie avant de cette semelle, conformé pour envelopper la partie avant du pied de l'utilisateur et au moins l'une des parties latérales de ce pied, sensiblement jusqu'à hauteur du cou de pied, et (iii) un manchon solidaire de la partie arrière de cette semelle, conformé pour envelopper la cheville et le bas de la jambe de l'utilisateur, ce manchon étant séparé dudit rebord et présentant des parois décalées vers 1 ' intérieur de la semelle par rapport à la paroi du rebord, de sorte qu'il existe, de part et d'autre de cette pièce de structure, deux fentes orientées sensiblement longitudinalement, délimitées chacune par la paroi du rebord et la paroi du manchon, et
- une tige en matériau souple ou semi-souple, apte à être engagée dans lesdites fentes, cette tige étant conformée pour être engagée à 1 ' intérieur de 1 ' espace délimité par ledit rebord et être fixée à ce rebord, et pour être engagée autour dudit manchon, qu'elle recouvre au moins partiellement. Le rebord constitue ainsi un bouclier rigide ou semi-rigide qui protège le pied de 1 ' environnement
agressif ou d'éventuels chocs qu'il peut subir lors de l'utilisation de la partie chaussante, notamment lors de la pratique de sports. Le manchon constitue un renfort semi-rigide, placé à l'intérieur de la tige, apte à assurer une immobilisation précise du talon par rapport à la partie chaussante mais présentant, à sa partie supérieure, une souplesse suffisante pour autoriser des mouvements omnidirectionnels de la jambe par rapport au pied. La tige, quant à elle, outre un rôle de maintien complémentaire du pied et de la jambe, permet d'obtenir une souplesse générale de l'ensemble de la partie chaussante et confère à celle-ci un aspect visuel particulier. La pièce de structure est de préférence en matière plastique moulée, notamment en polyuréthanne, la semelle, le rebord et le manchon étant avantageusement moulés en une seule pièce. La tige est, quant à elle, avantageusement en cuir ou matériau similaire et peut être pourvue de renforts aux endroits adéquats.
Cette pièce de structure et cette tige peuvent être de couleurs différentes, ce qui, combiné à la possibilité de matériaux de nature différente, permet l'obtention de parties chaussantes d'aspect visuel attractif et très varié.
De préférence, ledit manchon comprend, au niveau de ses zones latérales, des moyens permettant la prise d'appui d'une sangle passant sur le cou de pied de l'utilisateur, susceptible d'être mise en tension. Cette sangle permet, lorsqu'elle est tendue, de maintenir le talon dans le fond de la partie chaussante, et d'assurer par conséquent un parfait maintien du pied dans cette dernière. Le manchon assure une prise d'appui solide de la sangle, éliminant tout risque de détérioration ou de fatigue de son matériau constitutif au niveau de cette prise d'appui. La sangle est recouverte
par la tige et ne nuit donc pas à 1 ' aspect visuel de la partie chaussante.
Selon une forme de réalisation préférée de l'invention, lesdits moyens de prise d'appui sont constitués par des lumières aménagées dans le manchon, au travers desquelles la sangle est engagée et peut coulisser lors de sa mise en tension.
En outre, le manchon peut comprendre des moyens pour la prise d'appui sur lui d'un organe permettant son serrage autour de la jambe, tels que des crochets dans lesquels les brins d'un lacet peuvent être engagés.
Ces moyens et organe permettent ainsi un serrage de ce manchon indépendamment du serrage de la partie chaussante au niveau du pied, réalisé, pour ce qui le concerne, par d'autres organes de serrage que comprend la partie chaussante au niveau de la tige ou du rebord précité. L'utilisateur peut ainsi parfaitement adapter le serrage du manchon et celui de la tige à sa pratique spécifique. De préférence, la sangle précitée comprend deux brins dont les extrémités libres comportent deux passages dans lesquels un lacet est engagé, et le manchon comprend des crochets dans lesquels les brins de ce lacet peuvent être engagés pour assurer le serrage du manchon autour de la jambe de l'utilisateur.
La mise en tension de la sangle et le serrage du manchon sont ainsi assurés par le même lacet.
Pour sa bonne compréhension, l'invention est à nouveau décrite ci-dessous en référence au dessin schématique annexé représentant, à titre d'exemple non limitatif, une forme de réalisation préférée de la partie chaussante qu'elle concerne.
La figure 1 est une vue en perspective de la pièce de structure qu'elle comprend ;
la figure 2 est une vue, par l'arrière, de cette pièce et de la tige que comprend la partie chaussante, cette tige étant vue en coupe verticale ; la figure 3 est une vue de cette pièce et de cette tige en coupe selon la ligne III-III de la figure 2, et la figure 4 est une vue de côté de la partie chaussante, avec arrachement partiel de la tige.
Cette partie chaussante 1 comprend une pièce de structure 2, une tige 3, une pièce de talon 4, un chausson rembourré 5, une sangle 6 et deux lacets 8, 9.
La figure 1 montre que la pièce de structure 2 est formée par une semelle 10, un rebord 11 et un manchon 12, 1 ' ensemble étant moulé en une seule pièce de matière plastique, notamment du polyuréthanne. La semelle 10 est rigide, du fait de son épaisseur et/ou de nervures qu'elle comporte sur sa face supérieure. Elle est reliée, lorsque la partie chaussante 1 est celle d'un patin à roulettes en ligne, à un châssis longitudinal (non représenté) comportant les roulettes. Le rebord 11 a une épaisseur de l'ordre de 3 à
5 mm, de sorte qu'il est rigide ou semi-rigide. Il est constitué par une paroi qui suit le contour de la partie avant de la semelle 10. Cette paroi est enveloppante, c'est-à-dire présente une partie supérieure légèrement recourbée vers l'intérieur de la semelle 10, et est conformée pour envelopper la partie avant du pied de l'utilisateur et les parties latérales de ce pied, sensiblement jusqu'à hauteur du cou de pied.
Les portions lia et 11b de ce rebord 11, situées respectivement en regard de l'extérieur et de l'avant du pied, ont une hauteur supérieure à celle de la portion lie située en regard de l'intérieur du pied. Cette portion lie prend une forme légèrement concave et élargie en regard de la voûte plantaire. La manchon 12 présente une épaisseur de l'ordre de
3 mm, de sorte qu'il est semi-rigide. Il est conformé pour
envelopper la cheville et le bas de la jambe de l'utilisateur et est largement ouvert sur l'avant.
Il se termine à sa partie supérieure par deux pattes 15 destinées à s'entrecroiser lorsque ce manchon 12 est serré sur le bas de la jambe de l'utilisateur. Ces pattes 15 comportent deux paires de crochets 16 dans lesquels les brins du lacet 8 peuvent être engagés.
Le manchon 12 comprend, au niveau de ses zones latérales, deux lumières 17 au travers desquelles la sangle 6 est engagée et peut coulisser.
Il apparaît aux figures 1 à 3 que le manchon 12 est séparé du rebord 11 et qu'il présente des parois décalées vers l'intérieur de la semelle 10 par rapport à la paroi de ce rebord 11. Il existe ainsi, de part et d'autre de la pièce de structure 2, deux fentes 20 orientées sensiblement longitudinalement, délimitées chacune par la paroi du rebord 11 et la paroi du manchon 12.
La tige 3 est en cuir. Ainsi que cela apparaît aux figures, elle est apte à être engagée dans lesdites fentes 20, et est conformée pour être engagée à l'intérieur de l'espace délimité par le rebord 11, et être fixée à celui-ci, et engagée autour du manchon 12, qu'elle recouvre entièrement. La pièce de talon 4 est destinée à être fixée à la partie inférieure de la semelle 10, en dessous du manchon 12, de manière à emprisonner le bord de la tige 3 entre elle et cette semelle 10.
Le chausson 5 est en matière souple et rembourrée, et comprend une languette 21.
La sangle 6 est cousue par sa partie centrale à cette languette 21. Les deux brins de la sangle 6 définis par cette couture passent sur l'extérieur du chausson 5, au travers de lumières latérales 22 que celui-ci comprend, puis sur l'extérieur du manchon 12, au travers des lumières 17, et reviennent sur le cou de pied. Chacun de
ces brins comprend à son extrémité libre un passant formé par un ourlet, dans lequel le lacet 8 est engagé. Les brins de ce lacet 8 peuvent ensuite être engagés dans des trous 23 du chausson 5 puis dans les crochets 16. La tige 3 comprend, quant à elle, deux séries de trous aménagés le long de ses deux bords longitudinaux supérieurs 3a, ces trous étant traversés par le lacet 9.
Le lacet 8 permet ainsi un serrage du manchon 12 indépendamment du serrage de la partie chaussante 1 au niveau du pied, réalisé par le lacet 9, tandis que la mise en tension de la sangle 6 assure le maintien du talon de l'utilisateur dans le fond du manchon 12.