HAIE D'EQUITATION A BARRE A HAUTEUR REGLABLE DE FAÇON
CONTINUE.
L'invention est du domaine des équipements pour les sports équestres, et elle a plus particulièrement pour objet un dispositif de support de barre pour haies ou similaires.
Les obstacles, tels que haies, pour sports équestres sont constitués d'une paire de supports, dits chandeliers, entre lesquels s'étend au moins une barre. Cette barre est supportée respectivement à chacune de ses extrémités par l'un des chandeliers par l'intermédiaire d'un berceau. On connaît de nombreux obstacles du genre, tels que ceux décrits par les brevets FR 2161720 (WIEGNER) , FR 2048516 (SUSANA) et FR 2041937 (MAYDIEU) .
La plupart de ces obstacles incorporent des moyens de positionnement de la barre à différentes hauteurs : ces obstacles comportent des crans ménagés dans les chandeliers à différentes hauteurs dans lesquels viennent loger des doigts supportés par les berceaux. On pourra notamment se reporter aux brevets FR 2183414 (SEBILLEAU), FR 2163417 (CHOISEL), FR 2048517 (SUSANA) et FR 2494809 (MASSON, C0UL0MBEZ) . Un inconvénient de ces obstacles réside dans leur structure qui n'offre qu'une variation discrète de la hauteur des barres, et notamment manuelle.
Le but de 1'invention est de proposer un dispositif de support de barre pour haie d'équitation permettant une variation en continuité de la hauteur des barres, ledit dispositif pouvant être soit incorporé à l'obstacle, soit rapporté sur un obstacle existant.
Selon l'invention, un dispositif du genre de ceux précités est principalement caractérisé en ce qu'il comprend, un organe à fonction de coulisse destiné à être associé à un chandelier, un organe à fonction de
coulisseau destiné à supporter au moins un berceau et des moyens de manoeuvre affectés à chaque ensemble de coulisse et coulisseau pour faire varier la position du coulisseau le long de la coulisse. Selon des formes alternatives de réalisation du dispositif de l'invention, celui-ci est soit un accessoire rapporté sur des chandeliers existants, soit incorporé à des chandeliers élaborés spécifiquement.
Selon une première forme de réalisation desdits moyens de manoeuvre, ceux-ci sont du type "à treuil" comprenant, au moins un câble relié à au moins une de ses extrémités audit coulisseau, un tambour sur lequel le câble au moins est enroulé et une pignonerie de transmission d'un mouvement d'une manivelle vers le tambour. Le treuil est de préférence solidaire de la coulisse, ou alternativement fixé sur le chandelier.
Avantageusement, la pignonerie est du type à vis sans fin procurant un effet de calage du coulisseau dans une position choisie.
Selon une deuxième forme de réalisation desdits moyens de manoeuvre, ceux-ci sont du type à vis et écrou, la vis s'étendant au moins partiellement le long de la coulisse et étant montée rotative sur celle-ci, 1'écrou quant à lui étant solidaire du coulisseau.
Selon une troisième forme de réalisation desdits moyens de manoeuvre, ceux-ci sont du type "à vérin", le corps du vérin étant logé dans la coulisse et la tige du vérin étant reliée au coulisseau. Avantageusement, lesdits moyens de manoeuvre sont motorisés et comprennent des moyens de commande à distance de leur mise en oeuvre permettant au cavalier d'être autonome pour faire varier la hauteur de l'obstacle sans descendre de sa monture. Selon une forme favorable de réalisation du dispositif, le berceau au moins est relié au coulisseau par des moyens d'escamotage tarés à un effort
supérieur au poids de la barre et inférieur à la moitié du poids d'un cheval de la catégorie de ceux auxquels il est destiné.
La présente invention sera mieux comprise et des détails en relevant apparaîtront à la description qui va être faite de formes préférées de réalisation, en relation avec les figures des planches annexées, dans lesquelles : la fig.l est une représentation en perspective d'un chandelier équipé d'un dispositif de l'invention, la fig.2 est une représentation schématique d'un même dispositif. la fig.3 représente successivement schematiquement des moyens d'escamotage des berceaux et leur mise en oeuvre d'un même dispositif. la fig.4 est une vue latérale d'une autre forme de réalisation d'un dispositif de l'invention appliqué à une haie double de type "oxer", la fig.5 est une vue partielle en perspective du dispositif représenté sur la fig.4.
Sur la fig.l, un obstacle pour sports équestres comprend deux chandeliers, tels que celui 2 représenté, supportant au moins une barre 4 par l'intermédiaire de berceaux, tels que 6 et 8.
Les berceaux 6 et 8 sont supportés par un coulisseau 10 coopérant avec une coulisse 12. Pour faire varier la hauteur de la barre 4, l'utilisateur dispose d'une manivelle 14 pour mettre en oeuvre des moyens de manoeuvre 16 du coulisseau 10. Les moyens de manoeuvre 16 du coulisseau 10, non visibles sur la figure, sont du type à treuil et sont supportés par la coulisse 12.
Sur la fig.2, les moyens de manoeuvre 16 du coulisseau 10 comprennent un câble 18 relié à chacune de ses extrémités au coulisseau 10. Le câble 18 est enroulé sur un tambour 20 manoeuvrable au moyen de la manivelle 14 par l'intermédiaire d'une pignonerie 22. Cette
pignonerie 22 est du type "à vis sans fin" 24 permettant de caler le coulisseau 10 à la position désirée par l'utilisateur.
Selon une forme de réalisation non représentée sur les figures, la manoeuvre de la pignonerie 22 est obtenue au moyen d'un organe moteur commandable à distance par le cavalier.
Sur la figure 3, les berceaux 6 et 8 sont chacun reliés au coulisseau 10 par un organe flexible tel que 26. La déformation de cet organe flexible sous l'effet du poids P du cheval lorsqu'il échoue dans sa tentative de saut de l'obstacle, entraîne un escamotage 1 des berceaux 6 et/ou 8 et la chute 3 de la barre 4.
Sur les fig. 4 et 5, une autre forme de réalisation du dispositif de l'invention est appliquée à titre d'exemple à la réalisation d'une haie double, dite oxer, comprenant un couple de deux chandeliers, tels que 30 et 32 (représentés en trait interrompu), respectivement placés côte à côte et face à face de manière à soutenir au moins un couple de barres à proximité l'une de 1'autre.
Dans cette forme de réalisation, le dispositif comprend principalement:
- un jeu de deux coulisses 12, chacune formée d'un profilé en U à bords rabattus, chacune des coulisses 12 supportant respectivement un coulisseau 10 porte barre, formé d'un profilé en U, et un jeu de poulies telles que 46 et 48,
- un treuil 40, du type à double câble 42 et 44, rapporté sur l'une des coulisses 12, et
- des pattes de fixation 34 au chandeliers courants 30 et 32, rapportées sur les coulisses 12.
L'un des brins d'extrémité de chacun des câbles 42 et 44 est relié au tambour du treuil 40, tandis que l'autre brin d'extrémité des câbles 42 et 44 est relié à un coulisseau respectif, chaque câble 42 et 44
s'étendant suivant des orientations différentes au moyen des poulies de renvoie 46 et 48. Le treuil 40 est équipé de moyens anti-retour escamotables, tel que mécanisme à cliquet.
Il résulte de ces dispositions que la manoeuvre des coulisseaux 10 est simultanée, leur manoeuvre vers le haut résultant d'une traction exercée par les câbles 42 et 44 et leur descente étant induite par le poids des barres.
On remarquera que les pattes de liaison 34 sont fixées sur les chandeliers 30 et 32 courants au moyen de boulons pénétrant avantageusement dans les orifices 38 fig.4 habituellement prévus pour l'apport des berceaux.
On notera que sur les figures, la longueur des câbles 42 et 44 est ajustée de manière à ce que les coulisseaux 10 soient positionnés à une même hauteur ; toutefois, les câbles 42 et 44 pourraient être de longueurs différentes ou être fixés au tambour du treuil 40 de manière à ce que les coulisseaux 10 soient positionnés à des hauteurs différentes, leur manoeuvre pouvant malgré tout s'effectuer simultanément.
Bien que l'on ait décrit et représenté une forme préférée de réalisation, il doit être compris que la portée de la présente invention n'est pas limitée à cette forme mais qu'elle s'étend à tout dispositif comportant les caractéristiques énoncées plus haut.