SEQUENCES NUCLEOTIDIQUES D'ACTINOMYCETALES, APPLICATIONS A LA SYNTHESE OU A LA DETECTION D'ACIDES NUCLEIQUES, PRODUITS D'EXPRESSION DE CES SEQUENCES ET APPLICATION EN TANT QUE COMPOSITIONS IMMUNOGENES.
La présente invention est relative à des séquences nucléotidiques d'actinomycétales, notamment de mycobactéries, à des oligonucleotides compris dans lesdites séquences, à leurs applications en tant qu'amorces pour la synthèse d'ADN d'actinomycétales et en tant que sondes pour la détection d'ADN et/ou des produits de transcription d'actinomycétales, notamment de mycobactéries, aux produits d'expression desdites séquences, à leurs applications et aux anticorps dirigés contre lesdits produits, à un procédé de détection et d'identification des actinomycetales et ses applications, ainsi qu'à des compositions immunogènes comprenant lesdits produits d'expression.
Il est connu que la tuberculose et la lèpre sont des problèmes majeurs de santé publique. Il existe actuellement environ 60.106 individus atteints de tuberculose dans le monde (avec une mortalité annuelle de 3.106), et environ 15.106 individus atteints de lèpre. En France, il apparaît environ 104 nouveaux cas de tuberculose par an. La vaccination par le BCG (Bacille de Calmette et Guérin, une souche atténuée de M. bovis) est loin d'être efficace au sein de toutes les populations. Cette efficacité varie environ de 80 % dans les pays occidentaux comme l'Angleterre à 0 % en Inde (résultats du dernier essai de vaccination à Chingleput). L'apparition de souches de M. tuberculosis résistantes aux antituberculeux usuels et l'existence de mycobactérioses dues à d'autres mycobactéries de plus en plus fréquentes comme M. avium, en particulier chez les personnes présentant une immunodépression (SIDA dans le plus grand nombre de cas), ajoutent à l'urgence de mettre au point
une méthode rapide de détection et d'identification des mycobactéries.
Le diagnostic de la tuberculose et des autres mycobactérioses apparentées est difficile à réaliser ; en effet, les germes responsables de ces maladies sont souvent présents en faible quantité et lorsqu'ils sont en quantité détectable par les méthodes classiquement utilisées, la maladie est déjà en évolution et les malades sont contagieux pour leur entourage. En raison du temps de génération très long de ces bactéries (24 h pour M. tuberculosis comparé à 20 min pour E. coli) , la culture de ces organismes est difficile. Ainsi faut-il 6 à 8 semaines pour identifier les germes et davantage pour obtenir un antibiogramme utilisable pour le traitement adéquat des malades. La nécessité d'un test de détection n'exigeant pas de culture des germes et directement utilisable avec les échantillons pathologiques même lorsque les germes y sont présents à de faibles concentrations, est donc indispensable.
Plusieurs techniques sont actuellement utilisées en clinique, pour identifier une infection mycobactérienne.
Il faut tout d'abord citer la détection directe des microorganismes au microscope ; cette technique est rapide, mais ne permet pas l'identification de l'espèce mycobactérienne observée et manque de sensibilité dans la mesure où un grand nombre de microorganismes doit être présent dans l'échantillon (> 104/ml) pour permettre une détection fiable (BATES J., CHEST, 1979, 76, (suppl.), 757-763).
Les cultures, lorsqu'elles sont positives, ont une spécificité approchant 100 % et permettent l'identification de l'espèce mycobactérienne isolée ; néanmoins, comme précisé ci-dessus, la croissance des mycobactéries in vitro ne peut être réalisée qu'en 3 à 6 semaines et lorsque peu de mycobactéries sont présentes
au site de l'infection, des cultures répétées sont nécessaires pour s'assurer d'un résultat positif (BATES J., 1979 et BATES J. et al., Am. Rev. Respir. Dis., 1986,
134, 415-417).
Les techniques sérologiques peuvent s'avérer utiles dans certaines conditions, mais leur utilisation est limitée par leur sensibilité et/ou leur spécificité faibles (DANIEL T.M. et al., Am. Rev. Respir. Dis., 1987,
135, 1137-1151).
La présence ou l'absence de mycobactéries peut également être déterminée par hybridation avec de l'ADN ou de l'ARN en utilisant des sondes spécifiques des séquences d'ADN (KIEHN T.E. et al., J. Clin. Microbiol., 1987, 25, 1551-1552 ; ROBERTS M.C. et al., J. Clin. Microbiol., 1987, 25, 1239-1243 ; DRAKE T.A. et al., J. Clin. Microbiol., 1987, 25, 1442-1445). Cependant, ces méthodes requièrent également la culture des microorganismes.
Certaines séquences d'ADN de différentes mycobactéries et notamment certains gènes codant pour des antigènes mycobactériens ont été décrits. On peut citer notamment la Demande Internationale PCT WO 88/00974, qui a pour Inventeur YOUNG R. et dont le contenu est repris dans un article paru dans Nature, 1985, 316, 450 ; ces publications décrivent les gènes codant pour cinq antigènes de M. leprae immunodominants et en particulier le gène codant pour l'antigène de 65 kDA a été séquence. On peut également citer la Demande Internationale PCT W0 88/05823, qui a pour Co-Inventeurs HUSSON R., YOUNG R. et SHINNICK T. et dont le contenu est repris dans l'article paru dans J. Bact., 1987, 169, 1080-1088 et qui décrit les gènes de M. tuberculosis codant pour des antigènes protéiques et notamment pour l'antigène de 65 kDa. Cette Demande Internationale précise, en particulier, que les antigènes de M. tuberculosis codant pour cinq protéines immunologiquement actives ont été isolés par un criblage
systématique d'une banque d'ADN recombinant exprimée dans un bactériophage lambda gt11, avec une collection d'anticorps monoclonaux dirigés contre les antigènes protéiques de cette bactérie. L'un des antigènes de M. tuberculosis, une protéine 65 kDa présente des déterminants communs à M. tuberculosis et M. leprae.
La Demande Internationale PCT WO 88/06591, qui a notamment pour Co-Inventeur T. SHINNICK, décrit une protéine recombinante de 540 acides aminés (protéine de 65 kDa) ainsi que la séquence d'ADN et les vecteurs d'expression de ladite protéine, ainsi que les applications de ladite protéine recombinée. Cette Demande décrit également des peptides correspondant à des séquences de cette protéine et leurs applications.
Les gènes codant pour les protéines d'autres mycobactéries (M. africanum, M. smegmatis, M. bovis BCG et M. avium) ont également été isolés. On peut citer notamment THOLE et al. (Infect. Immunol., 1987, 55, 1466- 1475), qui ont décrit une protéine de 64 kDa de M. bovis BCG exprimée dans E. coli .
Cependant, les quantités d'ADN mycobactérien présentes dans la plupart des échantillons biologiques sont insuffisantes pour donner un signal positif ; cette technique s'est donc révélée inadaptée à l'identification d'ADN mycobactérien extrait directement d'échantillons biologiques.
Un certain nombre d'études ont également montré une certaine homologie de structure entre les différentes mycobactéries. Cependant, des différences dans la séquence d'ADN de M. tuberculosis et M. bovis ont été décrites dans la région 3' du cadre ouvert de lecture de l'antigène 65 kDa (SHINNICK et al., 1987, THOLE et al., 1987), mais une région homologue n'a pas été observée dans l'ADN de M. leprae (MEHRA et al., Proc. Nat. Acad. Sci. USA, 1986, 83, 7013-7017, également PCT 88/000974).
Il existe également des publications qui décrivent des vaccins contre des mycobactéries, réalisés par génie génétique ; on peut citer en particulier la Demande Internationale PCT WO 88/02027 qui décrit des poxvirus recombinants capables d'exprimer des antigènes mycobacteriens et qui permettent d'obtenir une réponse immunologique protectrice vis-à-vis des mycobactéries.
Les différentes méthodes de détection de l'Art antérieur ne permettent pas d'une part la détection et l'identification rapide d'une infection à actinomycetales directement à partir d'un échantillon biologique et d'autre part l'identification spécifique de groupes, d'espèces ou de souches, même présents en faibles quantités.
Les références complémentaires suivantes constituent également l'état de l'Art préalable à la présente invention.
BAESS I., Acta Path. Microbiol. Scand., 1979, 87, 221-226 ; BEAUCAGE S.L. et al., Tetrahedron Lett., 1981, 22, 1859-1862 ; EISENACH K.D. et al., Am. Rev. Respir. Dis., 1986, 133, 1065-1068 ; GHEORGHIU M. et al., J. Biol. Standardization, 1988, 16, 15-26 ; GLASSROTH J. et al., N. Engl. J. Med., 1980, 302, 1441-1450 ; HAWKINS C.C. et al., Ann. Intern. Med., 1985, 105, 184-188 ; IMAEDA T., Int. J. Systematic Bacteriol., 1985, 35, 147- 150 ; IMAEDA T. et al., Int. J. Systematic Bacteriol., 1988, 38, 151-156 ; KOGAN S.C. et al., N. Engl. J. Med., 1987, 317, 985-990 ; LI H. et al., Nature (Lond.), 1988, 335, 414-417 ; LU M.C. et al., Infect. Imrnun., 1987, 55, 2378-2382 ; MANIATIS T. et al., 1982, Cold Spring Harbor, New York ; McFADDEN J.J. et al., Mol. Microbiol., 1987, 1, 283-291 ; PAO C.C. et al., Tubercle, 1988, 69, 27-36 ; PATEL R., J. Gen. Microbiol., 1986, 132, 541-551 ; SAIKI R.K. et al., Science, 1988, 239, 487-491 ; SANGER F. et al., Proc. Natl. Acad. Sci. USA, 1977, 74, 5463-5467 ; SMIDA J. et al., Int. J. Leprosy, 1988, 56, 449-454 ;
THEIN S.L. et al., in Human Genetic Diseases, 1986, IRL Press, 33-50 ; THOLE J.E.R. et al., Infect. Immun., 1985, 50, 800-806 ; WATSON E.A., Canad. J. Pub. Health, 1935, 26, 268-275 ; WOLINSKY E., Am. Rev. Respir. Dis, 1979, 119, 107-159.
La présente invention s'est, en conséquence, donné pour but de pourvoir à un procédé de détection et d'identification permettant de détecter de faibles quantités d'ADN extraites de germes eux-mêmes présents en nombre restreint, qui soit rapide et permette l'identification d'une infection à actinomycetales et notamment d'une infection mycobactérienne, d'une infection à Nocardia ou d'une infection à Rhodococcus, directement dans des échantillons pathologiques, sans avoir à réaliser une mise en culture.
La présente invention a pour objet une séquence nucléotidique issue d'actinomycétales, caractérisée en ce qu'elle est constituée par une séquence homologue d'un gène commun aux actinomycetales choisies dans le groupe qui comprend les mycobactéries, Nocardia et Rhodococcus, à l'intérieur de laquelle existent des régions conservées et des régions variables et en ce qu'elle comprend entre 250 et 500 paires de bases.
On entend par séquence nucléotidique, dans la présente invention, aussi bien une séquence d'ADN double brin, une séquence d'ADN simple brin que les produits de transcription desdites séquences d'ADN.
On entend, au sens de la présente invention, par actinomycetales aussi bien des actinomycétacées telles que Nocardia, que des mycobactériacées ou des Rhodococcus.
Il existe au moins 50 espèces de mycobactéries réparties en plusieurs groupes. Dans la présente invention, on appelle groupe du bacille de la tuberculose, le groupe qui comprend M. bovis BCG, M. bovis, M. tubercul osis, M. africanum et M. microti ; on appelle groupe MAIP,
le groupe qui comprend M. avium, M. intracellulare et M. paratuberculosis .
La comparaison des séquences nucléotidiques des différents groupes et/ou espèces a permis de mettre en évidence des fragments identiques ou similaires à l'intérieur d'un gène commun à ces différents groupes et de définir une homologie entre les différentes séquences.
Selon un mode de réalisation avantageux de l'invention, ladite séquence présente une homologie d'au moins 80 % avec le gène codant pour l'antigène mycobactérien de 65 kDa.
Selon une disposition avantageuse de ce mode de réalisation, ladite séquence comprend 383 paires de bases homologues chez au moins 8 espèces de mycobactéries, à savoir : M. tuberculosis, M. avium, M. fort uitum, M. paratuberculosis, BCG, M. kansasii, M. malmoense et M. marinum.
Les 383 paires de bases correspondent au produit d'expression de séquence en acides aminés de formule (I) suivante :
X1-TYR-GLU-LYS-ILE-GLY-ALA-GLU-LEU-VAL-X2-GLU-VAL-ALA- LYS-LYS-THR-ASP-ASP-VAL-ALA-X3-ASP-X4-THR-THR-THR-ALA- THR-VAL-LEU-X5-GLN-X6-LEU-VAL-X7-GLU-GLY-LEU-ARG-ASN-VAL- ALA-ALA-GLY-ALA-ASN-X8-LEU-X9-X10-LYS-X11-GLY-ILE-GLU- LYS-ALA-VAL-GLU-X12-VAL-THR-X13-X14-LEU-LEU-X15-X16-ALA- LYS-GLU-VAL-GLU-THR-LYS-X17-GLN-ILE-ALA-ALA-THR-ALA-X18-
ILE-SER-X19-GLY-ASP-X20-SER-ILE-GLY-X21-X22-ILE-X23-X24-
X25-MET-ASP-LYS-VAL-GLY-X26-GLU-GLY-VAL-ILE-THR-X27-X28-
GLU-SER-X29
dans laquelle :
X1 est nul ou représente la séquence ASP-PRO,
X2 représente LYS ou GLU,
X3 représente GLY ou ALA,
X4 représente GLY ou ARG,
X5 représente ALA ou VAL,
X6 représente ALA ou ARG,
X7 représente ARG ou LYS,
X8 représente PRO ou LEU,
X9 représente GLY ou SER,
X10 représente LEU ou PHE,
X11 représente ARG ou CYS,
X12 représente LYS ou ALA,
X13 représente GLU ou ALA,
X14 représente THR ou LYS,
X15 représente LYS ou ASP,
X16 représente SER, GLY, PRO ou THR
X17 représente ASP ou GLU,
X18 représente ALA, GLY ou VAL,
X19 représente ALA ou VAL,
X20 représente GLN ou ALA,
X21 représente ASP ou GLU,
X22 représente LEU ou PRO,
X23 représente ALA ou VAL,
X24 représente GLU ou ASP,
X25 représente ALA ou GLY,
X26 représente ASN ou LYS,
X27 représente VAL ou SER,
X28 représente GLU ou GLY,
X29 est nul ou représente la séquence ASN-THR-PHE-GLY-
LEU-GLN.
Selon une autre disposition avantageuse de ce mode de réalisation, ladite séquence comprend 343 paires de bases, répond à la formule (II) ci-après :
et correspond à un fragment de M. fortuitum, similaire à la séquence du gène mycobactérien codant pour l'antigène de 65 kDa .
Ledit fragment comprend notamment les sites de restriction suivants :
AccII, Ahall, BanI, Banll, BBVI, Bsp1286,
BstXI, CfOI, DDel, EcoRII, Espl, Fnu4HI, Haell, HaelII, HAPII, HgAI, Hinfl, HPHI, MaelII, MboII, Mnll, Narl, Ncol, NlalII, Sacl, SacII, Sau3A, Sau96A, SCFRI, STYI, TAQI, YmAIII.
Selon une autre disposition avantageuse de ce mode de réalisation, ladite séquence comprend 343 nucléotides, répond à la formule (III) ci-après :
et correspond à un fragment commun au groupe MAIP, similaire à la séquence du gène mycobactérien codant pour l'antigène de 65 kDa.
Ledit fragment comprend notamment les sites de restriction suivants :
AccII, Afll, Ahall, BanI, BBVI, Bgll, Bsp1286, BstEII, BstXI, CfOI, EAEI, Haell, HaelII, HPHI, MaelII, Mnll, Narl, Pvul, SacII, Sau3A, Sau96A, TAQI.
Selon une autre disposition avantageuse de ce mode de réalisation, ladite séquence comprend 343 nucléotides, répond à la formule (IV) ci-après :
et correspond à un fragment de la séquence du gène codant pour l'antigène de 65 kDa du groupe des bacilles de la tuberculose.
Ledit fragment comprend notamment les sites de
restriction suivants :
AccII, Ahall, BanI, BBVI, BstXI, CfOI, EAEI, HaelII, HPHI, MaelII, Mnll, Narl, NrVI, SacII, Sau3A, Sau96A, TAQI.
Selon encore une autre disposition avantageuse de ce mode de réalisation, ladite séquence comprend 343 nucléotides, répond à la formule (V) ci-après :
et correspond à un fragment de Mycobacterium kansasii , similaire à la séquence du gène mycobactérien codant pour l'antigène de 65 kDa.
Ledit fragment comprend notamment les sites de restriction suivants :
AccII, Ahall, AluI, AosI, BanI, Bgll, Bsp1286, BstEII, CfOI, EAEI, HAPII, Hgal, HPHI, MboII, Mnll, Nael, NlalII, RsAI, Sau3A, Sau96A, SfanI, STYI, TAQI, TthlIII.
Selon une autre disposition avantageuse de ce mode de réalisation, ladite séquence comprend 343 nucléotides, répond à la formule (VI) ci-après :
et correspond à un fragment de Mycobacterium malmoense, similaire à la séquence du gène mycobactérien codant pour l'antigène de 65 kDa.
Ledit fragment comprend notamment les sites de restriction suivants :
AccII, Ahall, AluI, AosI, BanI, BstEII, EaEI, Espl, Fnu4HI, Haell, Hinfl, HPHI, MboII, Mnll, Nael, Sau3A, STYI, TAQI.
Selon encore une autre disposition avantageuse de ce mode de réalisation, ladite séquence comprend 343 nucléotides, répond à la formule (VII) ci-après :
et correspond à un fragment de Mycobacterium marinum, similaire à la séquence du gène mycobactérien codant pour l'antigène de 65 kDa.
Ledit fragment comprend notamment les sites de restriction suivants :
AaTI, Aosl, Ahall, AluI, BbVI, BstEII, CfOI, EaEI, Fnu4HI, Haell, HapII, Hinfl, MboII, Mnll, NaeI, Pvul, Sau3A, STYI, TAQI, TthlIII.
Selon une autre disposition avantageuse de ce mode de réalisation, ladite séquence comprend 343 nucléotides, répond à la formule (VIII) ci-après :
et correspond à un fragment de Nocardia asteroides, similaire à la séquence du gène mycobactérien codant pour l'antigène de 65 kDa.
Ledit fragment comprend notamment les sites de restriction suivants :
AccII, Ahall, AluI, AosI, BanI, Bspl286, CfOI,
EaEI, Fnu4HI, HaelII, HgAI, HPHI, MaelII, MboII, Mnll, NlalII, SacII, Sau3A, Sau96A, SfanI, STYI, TAQI, TthlIII.
La présente invention a également pour objet des oligonucleotides, caractérisés en ce qu'ils sont constitués par un fragment d'une séquence nucléotidique conforme à l'invention.
Parmi ces fragments, on peut citer en particulier :
- un oligonucléotide, caractérisé en ce qu'il présente la séquence de formule suivante (IX) :
5' GAGATCGAGCTGGAGGATCC (IX).
Une telle séquence correspond en particulier à la séquence de bases 397-416 après le codon de début du brin "+" du gène codant pour l'antigène de 65 kDa du groupe des bacilles de la tuberculose ; cette séquence est ciaprès dénommée -TB-1 ;
- un oligonucléotide, caractérisé en ce qu'il présente la séquence de formule (X) suivante :
5' AGCTGCAGCCCAAAGGTGTT (X) .
Une telle séquence est complémentaire de la séquence de bases 535-554 après le codon de début du brin "+" du gène codant pour l'antigène de 65 kDa du groupe des bacilles de la tuberculose ; cette séquence est ci- après dénommée TB-2 ;
- un oligonucléotide, caractérisé en ce qu'il
présente la séquence de formule (XI) suivante :
5' GCGGCATCGAAAAGGCCGTG (XI) laquelle séquence permet de reconnaître les bacilles de la tuberculose et est ci-après dénommée TB-3 ;
- un oligonucléotide, caractérisé en ce qu'il présente la séquence de formule (XII) suivante :
5' CGAAATCGCTGCGGTGGCCG (XII) laquelle séquence permet de reconnaître les bacilles de la tuberculose et est ci-après dénommée TB-4 ;
- un oligonucléotide, caractérisé en ce qu'il présente la séquence de formule (XIII) suivante :
5' CTGCCACCGCGGCCATCTCC (XIII) laquelle séquence permet de reconnaître les bacilles du groupe MAIP et est ci-après dénommée TB-5 ; cet oligonucleotide comprend avantageusement un site de restriction unique Bgll ;
- un oligonucléotide, caractérisé en ce qu'il présente la séquence de formule (XIV) suivante :
5' CTGCCACCGCCGGTATCTCC (XIV) laquelle séquence permet de reconnaître M. fortuitum et est ci-après dénommée TB-6 ;
- un oligonucléotide, caractérisé en ce qu'il présente la séquence de formule (XV) suivante :
5' AACGTCGCGGCCGGCGCCAA 3' (XV) laquelle séquence est ci-après dénommée TB-7 ;
- un oligonucléotide, caractérisé en ce qu'il présente la séquence de formule (XVI) suivante :
5' GACTCCTCGACGGTGATGAC 3' (XVI) laquelle séquence est ci-après dénommée TB-8 ;
- un oligonucléotide, caractérisé en ce qu'il présente la séquence de formule (XVII) suivante :
5' CCTGCTCAAGGGCGCCAAG 3' (XVII) laquelle séquence est ci-après dénommée TB-9 ; cet oligonucléotide TB-9 comprend avantageusement un site de restriction unique BanI.
- un oligonucléotide, caractérisé en ce qu'il présente la séquence de formule (XVIII) suivante :
3' CGAAATCGCTGCGGTGGCCGCAATCTGCTC 5' (XVIII), laquelle séquence permet de reconnaître les bacilles du groupe de la tuberculose et est ci-après dénommée TB-10.
- un oligonucléotide, caractérisé en ce qu'il présente la séquence de formule (XIX) suivante :
5' GGTGCTCGCCCAGGCGTTGGTCCGC 3' (XIX) laquelle séquence permet de reconnaître les bacilles du groupe MAIP et est ci-après dénommée TB-11.
- un oligonucléotide, caractérisé en ce qu'il présente la séquence de formule (XX) suivante :
5' TGTGCTCGCGCAGGCGCTGGTCAAA 3' (XX), laquelle séquence permet de reconnaître spécifiquement M. kansasii et est ci-après dénommée TB-12.
Selon encore un autre mode de réalisation, lesdits oligonucleotides sont obtenus par synthèse, en utilisant notamment un appareil commercialisé par APPLIED BIOSYSTEMS (USA).
La présente invention a également pour objet des paires d'amorces pour la synthèse d'un ADN ou d'un ARN d'actinomycétale, caractérisée en ce que chaque amorce comprend une séquence ou un fragment de séquence nucléotidique telle que définie ci-dessus.
De telles amorces permettent la synthèse d'une séquence d'ADN ou d'ARN ou d'un fragment de celle-ci présente dans un gène codant pour un antigène présent dans toutes les actinomycetales et notamment le gène codant pour l'antigène de 65 kDa.
Selon un mode de réalisation desdites paires d'amorces, elles sont avantageusement constituées par un oligonucléotide de formule (IX) (TB-1) apparié à un oligonucléotide de formule (X) (TB-2).
Selon un autre mode de réalisation desdites paires d'amorces, elles sont avantageusement constituées
par un oligonucléotide de formule (XV) (TB-7) apparié à un oligonucléotide de formule (XVI) (TB-8).
Les amorces TB-1 et TB-2 permettent la synthèse d'une séquence d'ADN ou d'ARN présente chez les mycobactéries ou apparentés comme Nocardia ou Rhodococcus.
La présente invention a également pour objet des sondes nucléotidiques, caractérisées en ce qu'elles comprennent une séquence nucléotidique ou un fragment de celle-ci telle que définie ci-dessus, éventuellement marquée à l'aide d'un marqueur tel qu'un isotope radioactif, une enzyme appropriée, un fluorochrome, un anticorps ou un analogue de base tel que celui décrit dans le brevet français n° 81 24131.
Selon un mode de réalisation avantageux de l'invention, ladite sonde est choisie dans le groupe qui comprend les oligonucleotides de formules XI (TB-3), XII (TB-4), XIII (TB-5), XIV (TB-6), XVII (TB-9), XVIII (TB- 10), XIX (TB-11) et XX (TB-12).
La sonde TB-6 permet en particulier de détecter M. fortuitum ; les sondes TB-5 et TB-11 permettent de détecter les mycobactéries du groupe MAIP ; les sondes TB-3, TB-4, TB-9 et TB-10, permettent de détecter les mycobactéries du groupe des bacilles de la tuberculose et la sonde TB-12 permet de détecter M. kansasii .
La présente invention a également pour objet les peptides ou fragments de peptides codés par l'une quelconque des séquences ci-dessus définies. On peut notamment citer :
- un peptide et/ou un fragment de peptide, caractérisé en ce qu'il est codé par la séquence de 343 nucléotides de formule (II) ci-dessus et répond à la formule (XXI) ci-après :
TYR-GLU-LYS-ILE-GLY-ALA-GLU-LEU-VAL-LYS-GLU-VAL-ALA-LYS- LYS-THR-ASP-ASP-VAL-ALA-GLY-ASP-GLY-THR-THR-THR-ALA-THR- VAL-LEU-ALA-GLN-ALA-LEU-VAL-ARG-GLU-GLY-LEU-ARG-ASN-VAL-
ALA-ALA-GLY-ALA-ASN-PRO-LEU-GLY-LEU-LYS-ARG-GLY-ILE-GLU- LYS-ALA-VAL-GLU-LYS-VAL-THR-GLU-THR-LEU-LEU-LYS-SER-ALA- LYS-GLU-VAL-GLU-THR-LYS-GLU-GLN-ILE-ALA-ALA-THR-ALA-GLY- ILE-SER-ALA-GLY-ASP-GLN-SER-ILE-GLY-ASP-LEU-ILE-ALA-GLU- ALA-MET-ASP-LYS-VAL-GLY-ASN-GLU-GLY-VAL-ILE-THR-VAL-GLU- GLU-SER. (XXI)
- un peptide et/ou un fragment de peptide, caractérisé en ce qu'il est codé par la séquence de 343 nucléotides de formule (III) ci-dessus et répond à la formule (XXII) ci-après :
TYR-GLU-LYS-ILE-GLY-ALA-GLU-LEU-VAL-LYS-GLU-VAL-ALA-LYS- LYS-THR-ASP-ASP-VAL-ALA-GLY-ASP-GLY-THR-THR-THR-ALA-THR- VAL-LEU-ALA-GLN-ALA-LEU-VAL-ARG-GLU-GLY-LEU-ARG-ASN-VAL- ALA-ALA-GLY-ALA-ASN-PRO-LEU-GLY-LEU-LYS-ARG-GLY-ILE-GLU- LYS-ALA-VAL-GLU-LYS-VAL-THR-GLU-THR-LEU-LEU-LYS-SER-ALA- LYS-GLU-VAL-GLU-THR-LYS-ASP-GLN-ILE-ALA-ALA-THR-ALA-ALA- ILE-SER-ALA-GLY-ASP-GLN-SER-ILE-GLY-ASP-LEU-ILE-ALA-GLU- ALA-MET-ASP-LYS-VAL-GLY-ASN-GLU-GLY-VAL-ILE-THR-VAL-GLU- GLU-SER. (XXII)
- un peptide et/ou un fragment de peptide, caractérisé en ce qu'il est codé par la séquence de 343 nucléotides de formule (V) et répond à la formule (XXIII) ci-après :
TYR-GLU-LYS-ILE-GLY-ALA-GLU-LEU-VAL-GLU-GLU-VAL-ALA-LYS- LYS-THR-ASP-ASP-VAL-ALA-GLY-ASP-GLY-THR-THR-THR-ALA-THR- VAL-LEU-ALA-GLN-ALA-LEU-VAL-LYS-GLU-GLY-LEU-ARG-ASN-VAL- ALA-ALA-GLY-ALA-ASN-PRO-LEU-GLY-LEU-LYS-ARG-GLY-ILE-GLU- LYS-ALA-VAL-GLU-LYS-VAL-THR-GLU-THR-LEU-LEU-LYS-GLY-ALA- LYS-GLU-VAL-GLU-THR-LYS-GLU-GLN-ILE-ALA-ALA-THR-ALA-ALA- ILE-SER-ALA-GLY-ASP-GLN-SER-ILE-GLY-ASP-LEU-ILE-ALA-ASP- GLY-MET-ASP-LYS-VAL-GLY-ASN-GLU-GLY-VAL-ILE-THR-SER-GLY- GLU-SER. (XXIII)
- un peptide et/ou un fragment de peptide, caractérisé en ce qu'il est codé par la séquence de 343 nucléotides de formule (VI) et répond à la formule (XXIV)
ci-après :
TYR-GLU-LYS-ILE-GLY-ALA-GLU-LEU-VAL-LYS-GLU-VAL-ALA-LYS- LYS-THR-ASP-ASP-VAL-ALA-GLY-ASP-ARG-THR-THR-THR-ALA-THR- VAL-LEU-VAL-GLN-ALA-LEU-VAL-LYS-GLU-GLY-LEU-ARG-ASN-VAL- ALA-ALA-GLY-ALA-ASN-LEU-LEU-SER-PHE-LYS-CYS-GLY-ILE-GLU- LYS-ALA-VAL-GLU-LYS-VAL-THR-GLU-THR-LEU-LEU-LYS-PRO-ALA- LYS-GLU-VAL-GLU-THR-LYS-GLU-GLN-ILE-ALA-ALA-THR-ALA-VAL- ILE-SER-VAL-GLY-ASP-GLN-SER-ILE-GLY-ASP-LEU-ILE-ALA-GLU- ALA-MET-ASP-LYS-VAL-GLY-ASN-GLU-GLY-VAL-ILE-THR-VAL-GLU- GLU-SER. (XXIV)
- un peptide et/ou un fragment de peptide, caractérisé en ce qu'il est codé par la séquence de 343 nucléotides de formule (VII) et répond à la formule (XXV) ci-après :
ASP-PRO-TYR-GLU-LYS-ILE-GLY-ALA-GLU-LEU-VAL-LYS-GLU-VAL- ALA-XYS-LΥS-THR-ASP-ASP-VAL-ALA-GLY-ASP-ARG-THR-THR-THR- ALA-THR-VAL-LEU-ALA-GLN-ALA-LEU-VAL-LYS-GLU-GLY-LEU-ARG- ASN-VAL-ALA-ALA-GLY-ALA-ASN-PRO-LEU-GLY-LEU-LYS-ARG-GLY- ILE-GLU-LYS-ALA-VAL-GLU-LYS-VAL-THR-GLU-THR-LEU-LEU-LYS- SER-ALA-LYS-GLU-VAL-GLU-THR-LYS-GLU-GLN-ILE-ALA-ALA-THR- ALA-ALA-ILE-SER-ALA-GLY-ASP-GLN-SER-ILE-GLY-ASP-PRO-ILE- VAL-GLU-ALA-MET-ASP-LYS-VAL-GLY-ASN-GLU-GLY-VAL-ILE-THR- VAL-GLU-GLU-SER-ASN-THR-PHE-GLY-LEU-GLN. (XXV)
- un peptide et/ou un fragment de peptide, caractérisé en ce qu'il est codé par la séquence de 343 nucléotides de formule (VIII) et répond à la formule (XXVI) ci-après :
TYR-GLU-LYS-ILE-GLY-ALA-GLU-LEU-VAL-LYS-GLU-VAL-ALA-LYS- LYS-THR-ASP-ASP-VAL-ALA-ALA-ASP-GLY-THR-THR-THR-ALA-THR- VAL-LEU-ALA-GLN-ARG-LEU-VAL-ARG-GLU-GLY-LEU-ARG-ASN-VAL- ALA-ALA-GLY-ALA-ASN-PRO-LEU-GLY-LEU-LYS-ARG-GLY-ILE-GLU- LYS-ALA-VAL-GLU-ALA-VAL-THR-ALA-LYS-LEU-LEU-ASP-THR-ALA- LYS-GLU-VAL-GLU-THR-LYS-GLU-GLN-ILE-ALA-ALA-THR-ALA-GLY- ILE-SER-ALA-GLY-ASP-ALA-SER-ILE-GLY-GLU-LEU-ILE-ALA-GLU- ALA-MET-ASP-LYS-VAL-GLY-LYS-GLU-GLY-VAL-ILE-THR-VAL-GLU- GLU-SER. (XXVI)
La présente invention a également pour objet une composition à pouvoir immunogène, caractérisée en ce qu'elle comprend au moins un peptide et/ou un fragment de peptide tel que défini ci-dessus, éventuellement associé à au moins un véhicule pharmaceutiquement acceptable.
La présente invention a également pour objet des anticorps polyclonaux ou monoclonaux, caractérisés en ce qu'ils sont obtenus par immunisation d'un animal approprié avec un peptide ou un fragment de peptide conforme à l'invention.
De tels anticorps peuvent notamment trouver application pour la mise en évidence de la présence de mycobactéries dans un échantillon approprié obtenu chez un patient à tester, selon un procédé connu de type ELISA ou RIA.
La présente invention a également pour objet un procédé de détection et d'identification rapide par amplification et hybridation, de faibles quantités d'actinomycétales choisies dans le groupe qui comprend les mycobactéries, Nocardia et Rhodococcus, éventuellement présentes dans un échantillon biologique convenablement traité pour extraire l'ADN et/ou les produits de transcription desdites actinomycetales, lequel procédé est caractérisé en ce que ledit échantillon :
(1) est mis en contact avec une paire d'amorces conforme à l'invention, pour amplifier au moins un fragment dudit ADN ou ARN,
(2) après quoi la séquence d'ADN ou d'ARN amplifiée est détectée par au moins une sonde nucléotidique conforme à l'invention.
Le procédé mis en oeuvre en (1) est notamment l'une des technique d'amplification génétique telles que la méthode dite Qβ réplicase (LIZARDI P.M. et al.,
Biotechnol., 1988, 6) ou la méthode dite P.C.R. (polymerase chain reaction) décrite dans les demandes de
brevets européens n° 200 363, nº 201 184 et nº 229 701 déposées par CETUS CO.
Un tel procédé a l'avantage de permettre de réaliser un test spécifique, direct et rapide, distinguant les différents groupes d'actinomycétales et notamment de mycobactéries en utilisant, d'une part, des amorces non spécifiques qui amplifient un fragment d'ADN ou d'ARN et en utilisant, d'autre part, des sondes spécifiques de groupe ou de genre.
Selon un mode de réalisation avantageux dudit procédé, il comprend en outre :
(3) le clivage de la sonde éventuellement hybridée au cours de l'étape (2) précédente, par une enzyme de restriction appropriée ;
(4) la détection du fragment de sonde, éventuellement obtenu.
Selon une disposition de ce mode de réalisation, l'enzyme de restriction est avantageusement choisie dans le groupe qui comprend BanI et BglI.
Un tel mode de réalisation a l'avantage de permettre la détection d'un genre ou d'un groupe d'actinomycetales.
Selon un autre mode de réalisation avantageux dudit procédé, la détection de la séquence d'ADN ou d'ARN amplifié est réalisée à l'aide de deux sondes nucléotidiques appropriées, ledit procédé comprenant en outre :
(3) le couplage enzymatique des deux sondes hybridées ;
(4) la détection du fragment comportant les deux sondes associées, éventuellement obtenu.
Selon un autre mode de réalisation avantageux dudit procédé, l'ADN est isolé de l'échantillon biologique, au cours d'une étape préalable aux étapes de détection et d'identification, par mise en suspension du culot de centrifugation dudit échantillon biologique, dans une solution de lyse appropriée, suivie d'une incu
bation à 95°C environ, pendant un temps convenable, ellemême suivie de l'addition dans le milieu, d'une solution tampon, après quoi l'ADN est extrait par des moyens d'extraction appropriés.
Selon une disposition avantageuse de ce mode de réalisation, la solution de lyse mise en oeuvre est une solution de NaOH 0,1N, NaCl 2M, SDS 0,5 %.
Selon une autre disposition avantageuse de ce mode de réalisation, l'incubation est réalisée à une température de 95ºC environ pendant 15 minutes environ.
La présente invention a, en outre, pour objet un kit, coffret ou ensemble coordonné, prêt à l'emploi pour la mise en oeuvre du procédé de détection d'au moins une actinomycétale, notamment d'au moins une mycobactérie, caractérisé en ce qu'il comprend outre des quantités utiles de tampons et de réactifs appropriés pour la mise en oeuvre de ladite détection :
- des doses appropriées d'une paire d'amorces conforme à l'invention ;
- des doses appropriées d'au moins une sonde ou un fragment de sonde nucléotidique conforme à l'invention.
Outre les dispositions qui précèdent, l'invention comprend encore d'autres dispositions, qui ressortiront de la description qui va suivre, qui se réfère à des exemples de mise en oeuvre du procédé, objet de la présente invention.
Il doit être bien entendu, toutefois, que ces exemples sont donnés uniquement à titre d'illustration de l'objet de l'invention, dont ils ne constituent en aucune manière une limitation.
Exemple 1 : Dépistage et identification comparée de M. tuberculosis, M. bovis, M. avium et M. fortuitum.
a) Isolement de l'ADN mycobactérien.
On traite les extraits biologiques de manière appropriée, puis on centrifuge. Pour extraire l'ADN, le culot de centrifugation est remis en suspension dans 50 μl de NaOH 0,1 N contenant du NaCl 2 M et du SDS 0,5 %, incubé à 95°C pendant 15 min (agitation douce occasionnelle), puis après l'addition de 0,4 ml de Tris- HCl 0,1 M à pH 7, l'ADN est extrait par trois passages dans un mélange phénol/chloroforme, précipité avec de l'éthanol et dissous dans 50 μl de Tris-HCl 10 mM a pH 8 contenant 0,1 mM d'EDTA.
b) Amplification de l'ADN.
L'amplification est réalisée comme décrit dans SAIKI et al. (Science, 1988, 239, 487-491), ainsi que dans la Demande de Brevet européen nº 200 362 : 0,1 ml d'un mélange réactionnel contenant : 50 mM de KCl, 10 mM de Tris-HCl (pH 8, 3), 1,5-2,4 mM de MgCl2, 100 μg/ml de gélatine, 300 μM de déoxyribonucléotides (mélange des 4 déoxyribonucléotides dA, dG, dC et dl), 50 pM des amorces conformes à l'invention dénommées TB-1 et TB-2, deux unités de Taq polymerase et 10-50 μl d'un extrait d'un mélange de cellules humaines et de mycobactéries ou 50 ng d'ADN extrait de mycobactéries est maintenu à 94ºC (1, 5 min), 50°C (2 min) et 72°C (2 min) pendant environ 40 cycles. Après le dernier cycle, les échantillons sont maintenus à 37°C pendant 10 min, puis stockés à 4°C.
c. Analyse des échantillons amplifiés par analyse en Southern blot.
On prélève des aliquots de 10 μl dans les échantillons amplifiés, qui subissent une électrophorèse sur gel d'agarose à 2 %. L'ADN est ensuite transféré sur des filtres en nylon (technique standard : REED K.L. et al., Nucleic Acid Research, 1985, 13, 7207). Les filtres
avec l'ADN sont ensuite lavés dans une solution de 2X SSPE (la solution 20X SSPE correspond à : 3,0 M NaCl, 200 mM NaH2PO4 et 20 mM EDTA) puis traités par un mélange de préhybridation à 63°C dans une solution comprenant du 5X SSPE et du 5X Denhardt (une solution IX Denhardt correspond à : 0,02 % de Ficoll, 0,02 % de polyvinylpyrrolidone et 0,02 % de sérum albumine bovine) pendant 2 heures puis hybride dans la même solution contenant trois sondes conformes à l'invention TB-4, TB-5 et TB-6 marquées à leur extrémité 5' au 32p (2.105 cpm/ml, activité spécifique 1-3 μCi/pmole) pendant une nuit à 63°C. Les blots ou dépôts obtenus sont lavés pendant 2 heures à température ambiante dans une solution 0,1X SSC (IX SSC correspond à 0,15 M NaCl et 0,015 M citrate de Na) contenant du SDS 0,5 %, 2 à 4 minutes à 67-72°C dans une solution de 5X SSPE contenant du SDS 0,5 % et 2 heures à température ambiante dans du SSC 0,1X contenant du SDS 0,5 %. Les dépôts obtenus sont séchés et les hybrides éventuellement présents sont révélés par exposition à un film XAR-5.
En analyse dot-blot, 10 μl d'aliquots d'échantillons amplifiés sont dénaturés par chauffage à 95ºC pendant 2 min dans 0,2 ml de NaOH 0, 4 M contenant 25 mM EDTA. Les échantillons sont refroidis rapidement et chargés dans les puits d'un manifold (BIORAD, (USA)) ou d'un minifold (CERA LABO (France)), ajusté avec une membrane de nylon. Chaque puits est lavé deux fois avec 0,4 ml de SSPE 20X, la membrane est chauffée à 80°C pendant une heure et l'hybridation est réalisée comme décrit ci-dessus. On obtient les résultats tels que visibles dans la figure 1.
La figure 1 montre l'hybridation de l'ADN amplifié de M. bovis (B), M. avium (A) et M. fortuitum (F) avec respectivement les sondes spécifiques TB-4, TB-5 et TB-6.
Exemple 2 : Comparaison des séquences obtenues dans l'exemple 1 avec les séquences d'ADN telles que décrites dans la littérature.
a) Séquençage des séquences mycobactériennes amplifiées obtenues.
L'ADN est extrait avec du phénol, précipité à l'éthanol et redissous dans du Tris-HCl 10 mM (pH 8) contenant 1 mM d'EDTA.
L'ADN est ensuite digéré avec les endonucléases de restriction PstI et BamHl, clone dans les phages M13mp18 et M13mp19 et séquence selon la méthode de SANGER en utilisant de la T7 polymerase ou de la Taq polymerase en présence de d-azaGTP à la place du dGTP.
L'ADN amplifié correspond à la région attendue du gène codant pour l'antigène mycobactérien de 65 kDa comme le montre la figure 2, dans laquelle sont précisées les séquences d'ADN des fragments amplifiés obtenus à partir du gène codant pour l'antigène 65 kDa de M. bovis, M. avium, M. paratuberculosis et M. fortuitum.
La séquence de l'ADN amplifié de M. bovis est identique à la région correspondante de la séquence codant pour l'antigène 65 kDa de M. bovis (THOLE et al. 1987) et M. tuberculosis (SHINNICK et al. 1987).
Les séquences de l'ADN amplifié à partir de M. avium, M. paratuberculosis et M. fortuitum sont très similaires à celles de M. bovis, M. tuberculosis et les produits de traduction déduits correspondant à ces séquences sont également très similaires à l'antigène
65 kDa de M. bovis/M. tuberculosis comme le montre la figure 2.
La figure 3 montre un certain nombre de sites de restriction des fragments de 343 nucléotides compris dans le gène codant pour l'antigène de 65 kDa de M. avi um (figure 3a), M. fortuitum (figure 3b), M. paratuberculosis (figure 3c), M. bovis BCG (figure 3d).
Exemple 3 : Evolution de la sensibilité de la méthode.
La sensibilité de la méthode a été testée en utilisant du BCG dilué dans un milieu biologique, le liquide pleural. Il a été possible de détecter environ 10 bacilles par ml de liquide ; ceci représente une amélioration considérable par rapport aux tests d'examen direct, qui nécessitent 103 à 104 bacilles/ml pour la détection des mycobactéries, et ce, sans identification.
De plus, ce test peut être accompli beaucoup plus rapidement que la détection et l'identification des mycobactéries après enrichissement et culture.
La figure 4 montre les résultats obtenus peur de l'ADN extrait à partir d'échantillons contenant 106 cellules mononucléaires sanguines humaines et 6.105
(colonne 1), 6.104 (colonne 2), 6.103 (colonne 3), 600
(colonne 4), 60 (colonne 5), 6 (colonne 6) bacilles M. bovis, et amplifié en utilisant la Taq polymerase et les amorces oligonucléotidiques TB-1 et TB-2 (figure 4a : gel ; figure 4b : dot blot).
Exemple 4 : Détection de séquences amplifiées du groupe des bacilles de la tuberculose par le test de restriction d'un oligonucléotide.
Pour détecter la présence de séquences amplifiées de mycobactéries appartenant au groupe des bacilles de la tuberculose, par le test de restriction, 4.104 cpm d' oligonucléotide TB-9 marqué au 32P à son extrémité 5' est mélangé avec 2 μl d'un tampon 10X (40 mM Tris HCl pH 7,0, 60 mM MgCl2 et 60 mM de 2-mercaptoéthanol) dans un volume final de 15 μl. 4 μl de produit amplifié est ajouté et le tube est incubé à 95°C pendant 5 minutes, transféré dans de la glace, puis incubé à 52°C pendant 2 heures. 1 μl de BanI (25 unités) est ajouté et les tubes sont incubés à 37°C pendant 1-2 heures. 4 μl de formamide à 95 % contenant du Ficoll à 20 %, 25 mM d'EDTA, 25 μg/ml de bleu de bromophénol et 25 μg/ml de xylène cyanol sont
ajoutés, les tubes sont chauffés à 65ºC pendant 10 minutes et 12 μl sont soumis à une electrophorese sur un gel de polyacrylamide à 30 % (340 V pendant 1-2 heures). Le gel est alors exposé à un film à rayons X pendant 3-18 heures et les échantillons positifs identifiés par la présence d'une bande correspondant au fragment de 11 nucléotides 5' de l'oligonucléotide TB-9, produit par le clivage de TB-9 par l'enzyme de restriction.
Exemple 5 : Synthèse des oligonucléotides conformes à l'invention.
Les oligonucleotides sont synthétisés en utilisant la méthode au phosphoramidite (BEAUCAGE, 1985, cité) avec un synthétiseur d'ADN 380 D (APPLIED BIOSYSTEMS, CA).
On obtient ainsi TB-1, TB-2, TB-3, TB-4, TB-5,
TB-6, TB-7, TB-8, TB-9.
Exemple 6 : Détection de séquences amplifiées du groupe MAIP par le test de restriction d'un oligonucléotide.
Le protocole est identique à celui de l'exemple 4 ; cependant, un certain nombre de réactifs sont différents :
- l'oligonucléotide TB-5 est utilisé ;
- le tampon 10X contient 500 mM de Tris-HCl pH 8,0, 100 mM de MgCl2 et 400 mM de NaCl ;
- l'enzyme de restriction utilisée est Bgll (10 unités).
Comme dans l'exemple 4, les échantillons positifs sont identifiés par la présence d'une bande correspondant à un fragment de 9 nucléotides résultant du clivage de l'oligonucléotide TB-5 par l'enzyme de restriction Bgll.
La figure 5 montre la détection de séquences d'ADN mycobactérien amplifiées par le test de restriction d'oligonucleotides.
L'ADN mycobactérien purifié est amplifié et des quantités équivalentes du produit amplifié à partir de M. avium (colonne 1-5), M. bovis BCG (colonne 6) et M. fortuitum (colonne 7) sont évaluées comme décrit ci- dessus en utilisant l'oligonucléotide TB-5 marqué au 32P et l'enzyme de restriction Bgll. On ajoute une quantité d'enzyme correspondant à une activité enzymatique : de 1 unité (échantillons 1, 6 et 7) ; de 5 unités (échantillon 2) ; de 10 unités (échantillon 3) ; 20 unités (échantillon 4) ; 50 unités (échantillon 5).
L'autoradiogramme est exposé pendant 3 heures avec un seul écran d'intensification. La figure 5 montre bien que seules les colonnes 1-5 permettent de mettre en évidence l'oligomère clivé, permettant donc d'identifier M. avium .
Exemple 7 : Détection d'ADN mycobactérien dans un crachat.
De l'ADN purifié à partir de M. tuberculosis (figure 6, T), de M. avium (figure 6, A), de M. fortuitum (figure 6, F) et de l'ADN extrait d'échantillons de crachats qui ont fourni une culture négative (figure 6, colonne 1-6) ou d'échantillons de crachats qui ont fourni une culture positive pour M. tuberculosis (figure 6, colonnes 7 et 8), a été amplifié à l'aide de la Taq polymerase dans le cas de la PCR ou d'une autre polymerase et des oligonucleotides TB-1 et TB-2. Des échantillons des séquences amplifiées sont fixés sur filtres (dot blots) et hybrides avec les oligonucleotides TB-4, TB-5 et TB-6 marqués à leur extrémité 5' au 32P.
On voit que l'ADN de M. tuberculosis hybride avec TB-4.
Ainsi que cela ressort de ce qui précède, l'invention ne se limite nullement à ceux de ses modes de mise en oeuvre, de réalisation et d'application qui viennent d'être décrits de façon plus explicite ; elle en embrasse au contraire toutes les variantes qui peuvent
venir à l'esprit du technicien en la matière, sans s'écarter du cadre, ni de la portée , de la présente invention.