OA19204A - Système de sécurisation d'une balise immergée - Google Patents

Description

SYSTEME DE SECURISATION D'UNE BALISE IMMERGEE

Domaine technique

La présente invention a pour objet un système de sécurisation contre le vol et les agressions extérieures d'une balise immergée dotée de moyens assurant sa remontée à la surface sur commande répondant aux normes et directives en vigueur.

Technique antérieure

Dans le domaine des balises sous-marines, on connaît déjà une balise immergée pour repérer des engins de pêche et constituée d'un boîtier renfermant un récepteur, d'un signal radio-acoustique, d'une amarre rattachée à l'une de ses extrémités à un point d'amarrage, d'un mécanisme de libération de la balise permettant sa remontée à la surface et d'une réserve de flottabilité ; ledit mécanisme électromécanique de libération est enfermé dans une cuve hermétique constituant ainsi la réserve de flottabilité et commande un cliquet bloquant ou non la rotation libre d'un tambour enrouleur autour duquel l'amarre est bobinée. Ce type de balise est de conception très simple et son fonctionnement est entièrement réversible. Toutefois, ce type de balise ne propose aucune garantie en terme de sécurité contre les agressions extérieures telles que, par exemple, le vol ou encore les forts courants marins entraînant l'impossibilité de repérage voire la perte de la balise et donc la perte de l'objet associé. En outre, cet inconvénient va à l'encontre des récentes demandes de la FAO (Food and Agriculture Organization en anglais, Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture en français) qui est une organisation intergouvernementale visant notamment à harmoniser les normes dans les domaines de la pêche. En effet, la FAO dans son rapport datant de 2010 demande au secteur de la pêche de tout mettre en œuvre pour récupérer les engins

- 2 de pêche perdus en mer afin d'éviter la pêche fantôme qui détruit inutilement la ressource halieutique de manière très importante et qui a donc un impact écologique très important.

Par ailleurs, ce type connu de balise n'est pas non plus conforme à la législation internationale qui a pour but d'interdire de dissimuler quelque engin que ce soit sous l'eau afin d'éviter les risques de collision avec les bateaux.

Ces différents inconvénients sont en partie surmontés par une balise immergée semblable à celle précédemment décrite et munie d'un mécanisme de sécurisation tel que, par exemple celui décrit dans la demande de brevet FR 3 033 156 déposée au nom du Demandeur. Ledit système de sécurisation comporte un élément de signalisation apte à flotter à la surface et relié à la balise immergée par un lien comportant un moyen d'affaiblissement apte à se rompre, lorsqu'on exerce un effort supérieur à une valeur prédéterminée à son extrémité située du côté de l'élément de signalisation, et une quille lestée s'étendant sous la balise et étant disposée dans le plan longitudinal de symétrie verticale de la balise avec le point de pivotement de la balise immergée et le point d'attache dudit lien et entre ces derniers.

Toutefois, cet ensemble présente un certain nombre d'inconvénients. Ainsi, le lien cassant apte à se rompre comporte une faiblesse au niveau de l'utilisation, car si l'utilisateur ne dimensionne pas correctement la valeur prédéterminée de rupture du lien cassant, la rupture peut se produire prématurément ou au contraire ne pas se produire du tout. La détermination de ladite valeur prédéterminée est particulièrement difficile, car il faut tenir notamment compte de la force due aux vents et courants qui seront susceptibles d'être appliqués sur l'élément de signalisation en surface et sur le lien cassant. La détermination de ladite valeur est d'autant plus délicate que l'élément de signalisation en surface est très souvent artisanal et donc

- 3 diffère d'une balise à l'autre sur un même bateau.

Enfin, ledit système de sécurisation ne permet pas de faire la différence entre les différents types de mouvements de la balise immergée : descendants ou ascendants, lents ou rapides, normaux, dus par exemple à la marée, ou anormaux.

Exposé de l'invention

La présente invention a donc pour but de proposer un système de sécurisation d'une balise immergée dotée de moyens assurant sa remontée à la surface sur commande répondant aux demandes et législations en vigueur relatives à la pêche fantôme et aux objets immergés, ledit système permettant de sécuriser, de façon fiable et pérenne, la balise immergée contre les vols, les dégradations engendrées par son utilisation et/ou l'environnement marin.

A cet égard, la présente invention a pour objet un système de sécurisation d’une balise immergée dotée de moyens assurant sa remontée à la surface sur commande et comprenant au moins un boîtier renfermant un récepteur d'un signal radioacoustique, une amarre rattachée à l'une de ses extrémités à un point d'amarrage ancré, un mécanisme de libération permettant la remontée à la surface de ladite balise et une batterie ; le système de sécurisation comportant un élément de signalisation apte à flotter à la surface et relié à la balise par un lien, ledit système de sécurisation étant remarquable en ce qu’il comporte un dispositif d’accouplement réversible comprenant un organe d’accrochage fixé à l’extrémité du lien opposée à l’élément de signalisation, un organe d’accrochage complémentaire solidaire de la balise et apte à coopérer avec ledit organe d’accrochage pour permettre la solidarisation ou la désolidarisation du lien de la balise, un capteur de pression, une unité de commande associée à une unité de mesure du temps, ladite unité de commande commandant audit organe d’accrochage complémentaire de se désolidariser

- 4 dudit organe d'accrochage lorsqu'une variation de pression, mesurée en associant lesdits capteur de pression et unité de mesure du temps, est supérieure à une valeur de consigne.

La valeur de consigne correspond de préférence à la variation de pression dans le temps due au plus fort marnage relevé dans le monde.

Selon une variante de réalisation, le dispositif d’accouplement comporte une attache cassante attachée d'un côté à la balise et de l'autre à l'organe d'accrochage du lien, et dimensionnée pour se rompre, lorsque ledit effort de traction dépasse une valeur prédéterminée.

Selon une autre variante de réalisation, le dispositif d'accouplement comporte une attache cassante attachée d'un côté à l'organe d'accrochage du lien et de l'autre à la balise par l'intermédiaire d'une pince à déclencheur apte à se désolidariser de la balise lorsque ledit effort de traction dépasse une valeur prédéterminée.

De manière avantageuse, le système de sécurisation comporte une quille lestée s'étendant sous la balise et disposée entre le point de pivotement de la balise et l'organe d'accrochage du lien, ladite quille, le point de pivotement de la balise et l'organe d'accrochage du lien étant disposés dans le plan longitudinal de symétrie verticale de la balise.

Le système de sécurisation comporte de préférence un capteur de pression, solidaire de la balise, apte à enregistrer une augmentation brutale de la pression au-delà d'une profondeur de consigne et à envoyer, le cas échéant, l'information au mécanisme de libération pour faire remonter ladite balise jusqu'à ladite profondeur de consigne.

De manière avantageuse, le système de sécurisation comprend un capteur d'humidité situé à l'intérieur du boîtier dans la zone accueillant les composants électriques et/ou électroniques, et est apte, le cas échéant, à déclencher le mécanisme de libération et faire remonter la balise à la

- 5 surface .

Le système de sécurisation comporte de préférence un organe de surveillance permanente de la batterie de la balise apte à déclencher le mécanisme de libération et faire remonter la balise à la surface, dès que le niveau de la batterie atteint un seuil minimal.

Le capteur d'humidité et l'organe de surveillance de la batterie sont avantageusement associés à des témoins lumineux visibles depuis l'extérieur du boîtier de la balise.

De manière avantageuse, le système de sécurisation comprend une lampe flash équipant le boîtier de la balise et comportant au moins une ampoule disposée sous un bloc transparent de protection fixé sur le dessus d'un corps contenant une unité de commande associée à un capteur de pénombre et un capteur de pression, de manière à ce que la lampe ne flashe que lorsqu'il fait nuit et si la lampe est hors de l'eau.

La lampe comporte de préférence une antenne de communication compatible avec les signaux du réseau AIS et associée à un dispositif de géolocalisation, pour alerter le propriétaire de la balise si cette dernière remonte à la surface.

De manière avantageuse, le système de sécurisation comporte une sonde agencée pour être solidaire de la coque d'un bateau et comprenant un transducteur en céramique de forme globalement hémisphérique.

Selon un mode de réalisation avantageux, le système de sécurisation comporte une sonde déportée similaire à ladite sonde.

Enfin, le système de sécurisation de balise immergée qui comporte un code spécifique et unique pour 1’ actionnement de la balise en surface par son propriétaire est avantageusement doté d'un dispositif complémentaire de codage permettant l'actionnement simultané du mécanisme de libération d'un lot de balises immergées grâce à un code unique, dit code « Pass ».

Description sommaire des figures

D'autres avantages et caractéristiques ressortiront mieux de la description qui va suivre d'une variante d'exécution d'un système de sécurisation selon l'invention d'une balise immergée en référence aux dessins annexés sur lesquels :

- la figure 1 est une vue d'ensemble schématique d'une balise immergée munie du système de sécurisation selon l'invention ;

- la figure 2 est une vue de détail agrandie du système de sécurisation de la figure 1 ;

- la figure 3 est une vue de détail schématique du dispositif d'accouplement du système de sécurisation de la figure 1 ;

- la figure 4 est une vue de détail schématique d'une variante du dispositif d'accouplement du système de sécurisation de la figure 1 ;

- la figure 5 est une vue de détail schématique de la lampe flash du système de sécurisation de la figure 1.

Meilleure manière de réaliser l'invention technique

Sur les figures 1 à 2, on a représenté le système de sécurisation 1 selon l'invention d'une balise 2 immergée dotée de moyens assurant sa remontée à la surface sur commande. Selon un mode réalisation partiellement représenté, ladite balise 2 comporte avantageusement :

- un boîtier 3 renfermant un récepteur d'un signal radio-acoustique et constitué de deux demi-coques assemblées entre elles par vissage ou par tout autre moyen approprié, ledit boitier 3 ayant, de préférence, une forme extérieure présentant un profil hydrodynamique, en forme générale

- 7 avantageusement d'ellipsoïde de révolution, lui permettant d'être peu sensible aux courants marins,

- une amarre 4 rattachée à l'une de ses extrémités à un point d'amarrage 5 ancré de manière classique dans le fond de la mer,

- un mécanisme de libération, non représenté sur les figures, permettant la remontée à la surface de ladite balise 2, ledit mécanisme de libération étant avantageusement du type électromécanique et renfermé dans une cuve hermétique constituant une réserve de flottabilité, ledit mécanisme de libération çommandant un cliquet bloquant ou non la rotation libre d'un tambour enrouleur autour duquel l'amarre 4 est bobinée, l'amarre 4 passant au travers d’un point de sortie 6 aménagé sur le boîtier 3 de la balise 2 pour être rattachée audit point d'ancrage 5, ledit point de sortie 6 correspondant au point de pivotement de la balise 2 et

- au moins une batterie procurant de l'énergie électrique notamment audit mécanisme de libération.

La balise 2, qui dans des conditions normales d'utilisation est immergée à une profondeur d'environ 40 mètres, est évidemment conçue pour résister, notamment son boîtier 3, à une immersion à une profondeur jusqu'à 80 mètres afin de pallier les erreurs de manipulation et l'action des courants marins jusqu'à 5 nœuds.

Pour répondre à une réglementation internationale visant à interdire de cacher un objet sous l'eau, le système de sécurisation 1 comporte un élément de signalisation 7 flottant à la surface et relié à la balise 2 par un lien 8, ledit élément de signalisation 7 comprenant avantageusement un flotteur 71 muni d'un fanion 72.

Le lien 8 est relié à la balise 2 par un dispositif d'accouplement 9 apte à désolidariser ledit lien 8 de la balise 2, dans certaines conditions.

En référence à la figure 3, le dispositif

- 8 d’accouplement 9 réversible comporte un organe d'accrochage 91 fixé à l’extrémité du lien 8 opposée à l'élément de signalisation 7, un organe d'accrochage complémentaire 92 solidaire du boîtier 3 de la balise 2 et apte à coopérer avec ledit organe d'accrochage 91 pour permettre la solidarisation ou la désolidarisation du lien 8 du boîtier 3 de la balise 2, un capteur de pression 93, une unité de commande 94 associée à une unité de mesure du temps 95.

L'organe d'accrochage 91 est avantageusement choisi parmi le groupe comprenant une pièce métallique, un anneau, une manille, une cosse ou encore une ganse. L'organe d'accrochage complémentaire 92 est alors avantageusement choisi parmi le groupe comprenant un électro-aimant, une pince, un crochet ou encore un levier. Ledit organe d'accrochage complémentaire 92 est apte à retenir le lien 8 solidarisé à la balise 2 malgré les efforts dus aux vents, aux vagues et aux courants marins s'exerçant sur l'élément de signalisation 7.

Toutefois, on comprend bien que les organes d'accrochage 91 et d'accrochage complémentaire 92 pourraient être remplacés par tout organe procurant les mêmes effets sans sortir du cadre de la présente invention.

L'unité de commande 94 est une carte électronique alimentée par la batterie associée au mécanisme de libération ou par une batterie spécifique, non représentée. Ladite unité de commande 94 est apte à commander à l'organe d'accrochage complémentaire 92 de permettre la solidarisation ou désolidarisation de l'organe d'accrochage 91 et donc la solidarisation ou désolidarisation du lien 8 du boîtier 3 de la balise 2, en fonction des données du capteur de pression 93 couplées à celles de l'unité de mesure du temps 95.

Ainsi, en l'absence de déclenchement normal du mécanisme de libération qui a pour effet de faire remonter

- 9 rapidement la balise 2, lorsqu’une variation importante et rapide de la pression, mesurée en associant le capteur de pression 93 et l’unité de mesure du temps 95, est détectée par l'unité de commande 94, cette dernière commande à l’organe d’accrochage complémentaire 92 de permettre la désolidarisation de l’organe d’accrochage 91 et donc la désolidarisation de l’élément de signalisation 7 de la balise 2.

Afin d’être sûr que cette variation importante (par rapport à la quantité) et rapide (par rapport au temps) ne soit due qu’à un relevage de la balise 2 accidentel (lien 8 pris dans l’hélice ou filet d’un bateau par exemple) ou intentionnel (tentative de vol de la balise 2), l’unité de commande 94 est calibrée par rapport à une valeur de consigne correspondant avantageusement à la variation de pression dans le temps, c'est-à-dire par unité de temps telle que la minute par exemple, (importante et rapide) due au plus fort marnage, c'est-à-dire à la plus grande différence de hauteur d’eau entre une pleine mer et une basse mer successive, relevé dans le monde, à savoir actuellement le marnage relevé dans la baie de Fundy au Canada qui est égal à 3,4 mètres par heure. De ce fait, lorsqu'une qu'une variation de pression par unité de temps, mesurée en associant le capteur de pression 93 et l'unité de mesure du temps 95, est supérieure à ladite valeur de consigne, alors l’unité de commande 94 commande à l'organe d'accrochage complémentaire 92 de se désolidariser de l'organe d’accrochage 91, dans le cas contraire il n'y aura pas de désolidarisation.

Ainsi, on comprend bien que si le capteur de pression 93 et l'unité de mesure du temps 95 mesurent une variation de pression importante dans un lapse de temps court, de l'ordre de quelques secondes voire de la minute, l'unité de commande 94 commandera alors à l'organe d'accrochage complémentaire 92 de se désolidariser de l'organe

- 10 d'accrochage 91, car il s’agira probablement d'une remontée non autorisée de la balise 2.

Par ailleurs, pour faire en sorte que la balise 2 soit immergée à la profondeur souhaitée, le capteur de pression 93 du système de sécurisation 1 pourra être utilisé pour enregistrer une augmentation brutale de la pression au-delà d'une profondeur de consigne, à savoir 40 mètres de profondeur. En cas d'enregistrement d'une telle augmentation brutale de la pression, ledit capteur de pression 93 envoie l'information au mécanisme de libération pour faire remonter ladite balise 2 jusqu'à ladite profondeur de consigne. D'une manière générale, le capteur de pression réajuste la position de .la balise dès lors que la pression mesurée augmente de 0,5 bar.

Cependant, dans le cas où la descente de la balise 2 au-delà des 40 mètres est due spécifiquement aux courants marins, la pression augmente de façon progressive et le capteur de pression 93 n'envoie aucun message au mécanisme de libération.

Ce capteur de pression 93 permet, en outre, de déterminer les responsabilités en cas d'avaries dues à des voies d'eau sur la balise 2 en faisant office de mouchard permettant de connaître la profondeur maximum à laquelle la balise 2 a été immergée.

Toutefois, pour ces deux dernières utilisations, le système de sécurisation 1 pourra comporter un autre capteur de pression que le capteur de pression 93 associé au dispositif d'accouplement 9, sans sortir du cadre de la présente invention.

Selon une variante de réalisation représentée à la figure 4, le dispositif d'accouplement 9 du système de sécurisation 1 comporte une attache 96 cassante attachée d'un côté sur le boitier 3 de la balise 2, par exemple en étant noué à la poignée de transport 10 de la balise 2 et de

- 11 l'autre côté l’organe d’accrochage 91 du lien 8. Cette attache 96 cassante est soit dimensionnée pour se rompre, lorsque l’effort dépasse la valeur déterminée, soit fixée à la balise 2 par l’intermédiaire d’une pince à déclencheur, non représentée, apte à se désolidariser de la balise 2 lorsque l’effort dépasse ladite valeur prédéterminée. L’homme du métier n’aura aucune difficulté à calculer cette valeur prédéterminée en fonction des dimensions de la balise 2, de son amarre 4 et de la valeur du courant marin appliqué sur le flotteur 71 de l'élément de signalisation 7.

Cette variante de réalisation permet d’éviter la perte de l’élément de signalisation 7 lors d’une remontée d’une balise 2. En effet, lors de la remontée d’un engin de pêche, le pécheur va déclencher normalement le mécanisme de libération d’une balise 2, qui a pour effet de la faire remonter rapidement. Toutefois, les engins de pêche sont généralement équipés d’au moins deux balises 2. Ainsi, lors de la remontée d’un engin de pêche, la deuxième balise 2, dont le mécanisme de libération n’a pas été déclenché, va remonter rapidement et son dispositif d’accouplement 9 va donc se déclencher et commander la désolidarisation de l’élément de signalisation 7 de la balise 2, mais le lien 8 sera retenu par l’attache 96 cassante afin d’éviter, dans ce cas précis, la perte dudit élément de signalisation 7. Toutefois, l’attache 96 cassante est prévue pour se casser lors d’un relevage de la balise 2 accidentel (lien 8 pris dans l’hélice ou filet d’un bateau par exemple) ou intentionnel (tentative de vol de la balise 2).

Par ailleurs, même si la balise 2 est conçue pour résister à une immersion à une profondeur jusqu'à 80 mètres, elle peut présenter un défaut de fabrication pouvant occasionner une infime voie d’eau. Pour pallier cet inconvénient, le système de sécurisation 1 comprend un capteur d'humidité, non représenté, qui se situe à

- 12 l'intérieur du boîtier 3 dans la zone accueillant les composants électriques et/ou électroniques. Ainsi, si une infime trace d'humidité est détectée, le mécanisme de libération est automatiquement déclenché et la balise 2 remonte rapidement, en moins de 8 secondes, à la surface. Le boîtier 3 n'est alors plus soumis à la moindre pression et les dégâts au niveau desdits composants sont minimisés.

Le système de sécurisation 1 selon l'invention comporte également un organe de surveillance permanente de la batterie de la balise 2. Ainsi, dès que le niveau de la batterie atteint un seuil minimal, ledit organe de surveillance envoie une information pour déclencher le mécanisme de libération et faire remonter la balise 2 à la surface, de sorte à permettre au propriétaire de ladite balise 2 de la récupérer.

Selon un mode de réalisation préféré, les capteur d'humidité et organe de surveillance de la batterie sont associés à des témoins lumineux visibles depuis l'extérieur du boîtier 3 de la balise 2 et indiquant à l'utilisateur le type de défaut. Ainsi, ledit utilisateur sait immédiatement s'il s'agit d'une entrée d'eau ou d'une batterie mal chargée.

Avec cette configuration, l'ensemble comprenant la balise 2, son amarre 4, l'élément de signalisation 7, le lien 8 et le dispositif d'accouplement 9 ne présente pas une stabilité satisfaisante notamment lorsque les courants marins dépassent 5 nœuds. Or il est primordial de garantir la stabilité de la balise 2 c'est-à-dire que la balise 2 soit toujours disposée de manière à ce que l'angle entre un axe perpendiculaire à son plan de flottaison et la verticale soit compris entre -10 et +10 degrés pour que le récepteur de signal radio-acoustique du boîtier 3 de la balise 2 soit toujours apte à recevoir un signal émis par une sonde solidaire, par exemple, d'un bateau. En effet, si la balise 2 est mal positionnée, le récepteur ne pourra plus recevoir de signal, et le propriétaire de la balise 2 ne pourra plus la

- 13 récupérer et pas davantage les engins de pêche associés, ce qui va à l'encontre des demandes de la FAO visant à lutter contre la pêche fantôme. Pour pallier ce problème, on comprend bien qu'il est nécessaire de tenir compte des nombreux facteurs tels que, par exemple, la position du point de pivotement de la balise 2 correspondant à la sortie 6 de l'amarre 4, la position de l'organe d'accrochage 91 du lien 8, la traînée exercée par le courant marin sur la balise 2, l'élément de signalisation 7 et le lien 8, ou encore la traînée exercée par la courant marin sur l'amarre 4.

Toutefois, pour permettre de résoudre plus simplement ce problème, le système de sécurisation comporte une quille 11 lestée s'étendant sous la balise 2 dont les dimensions et la position en relation avec les positions des points de pivotement de la balise 2 et d'attache du lien 8 permettent de garantir la stabilité de la balise 2 pour des courants marins allant jusqu'à 7 nœuds, la quille 11 et le point de pivotement de la balise 2 et l'organe d'accrochage 91 du lien 8 étant disposés dans le plan longitudinal de symétrie verticale du boîtier 3 de la balise 2, la quille 11 étant disposée entre lesdits point de pivotement de la balise 2 et l'organe d'accrochage 91 du lien 8.

Par ailleurs, en référence aux figures 2 et 5, afin de répondre à une réglementation visant à améliorer la nuit la signalisation d'objet flottant pour limiter les risques de collision, le système de sécurisation 1 comprend une lampe 12 flash équipant le boîtier 3 de la balise 2.

Ladite lampe 12 comporte avantageusement au moins une ampoule 121 disposée sous un bloc 122 transparent de protection fixé sur le dessus d'un corps 123 contenant une unité de commande 124 associée à un capteur de pénombre 125 et un capteur de pression 126 semblable au capteur de pression 93 du dispositif d'accouplement précédemment décrit.

- 14 Ainsi, lorsque qu'il fait nuit, la lampe 12 ne flashera que si la balise 2 est à la surface, c'est-à-dire que si la lampe 12 est hors de l'eau.

La lampe 12 peut être alimentée par sa propre batterie mais est de préférence alimentée par la batterie associée au mécanisme de libération.

Par ailleurs, la lampe 12 peut comporter une antenne de communication 127 compatible avec les signaux du réseau AIS, l'AIS (Automatic Identification System en anglais) étant un système automatique d'identification des navires développé au début pour être un outil anticollision pour les navires de commerce, en permettant à chacun de « voir » les autres navires présents dans son environnement proche. L'antenne de communication 127 est associée avec un dispositif de géolocalisation, non représenté, du type GPS (Global Positioning System en anglais que l'on peut traduire en français par système de localisation mondial), contenu dans le boîtier 3 de la balise 2 et utilisant le réseau AIS.

Ainsi, avec le dispositif de géolocalisation, si la balise 2 remonte à la surface, le propriétaire de la balise 2 est alerté et reçoit la position de ladite balise 2 afin qu'il puisse se rendre sur place et la récupérer. Ensuite, si la position de la balise 2 varie traduisant un accrochage ou un transbordement, le propriétaire peut également tracer cette dernière pour la récupérer ou la faire récupérer par les autorités compétentes.

Par ailleurs, l'AIS embarqué permet à tous les bateaux équipés de repérer, même par mauvaise visibilité, un obstacle que peut représenter la balise 2 en surface et donc de 1'éviter.

Par ailleurs, comme les stations radio des bateaux, la balise 2 est dotée, de façon réglementaire, d'un code MMSI (Maritime Mobile Service Identity en anglais, Identité du service mobile maritime en français) codant tous les

- 15 équipements d'appel sélectif numérique et délivré par les agences nationales des fréquences. Ainsi, si la balise 2 est embarquée par le bateau d'un tiers, les deux codes MMSI, celui du bateau du tiers et celui de la balise 2, seront superposés sur l’écran de contrôle du propriétaire de la balise 2 et il pourra alors connaître immédiatement l'identification du bateau du tiers et faire, le cas échéant, appel aux autorités de police pour régler un éventuel litige.

En outre, en référence à la figure 1, pour renforcer la sécurité de la réception d'un signal par le récepteur de signal radio-acoustique du boîtier 3 de la balise 2, le système de sécurisation 1 comporte une sonde 13 agencée pour être solidaire, par exemple, de la coque d'un bateau 14 comprenant un transducteur en céramique de forme globalement hémisphérique permettant d'avoir une propagation des trains de codes de manière hémisphérique et à des cadences élevées, environ un train toutes les 200 millisecondes. Ladite sonde 13 permet ainsi de déclencher le mécanisme de libération et faire remonter la balise 2 à la surface quelles que soient la position de cette dernière, l'assiette et la gîte du bateau même en cas de mer formée. Par ailleurs, cette sonde 13 permet d'accroître la portée des signaux émis et de réduire significativement les phénomènes de cavitation qui apparaissaient lorsque le bateau naviguait à une vitesse supérieure à 10 nœuds et qui perturbait le signal émis.

Par ailleurs, la puissance à mettre en œuvre pour faire fonctionner la sonde 13 est telle que, lorsque ladite sonde 13 est trop proche de la balise, le signal émit devient inaudible, un peu à l'image du phénomène de larsens. Ce phénomène un peu surprenant permet de ne pas avoir le risque de voir une balise remonter sous le bateau porteur de la sonde 13 et de s'y endommager.

Le système de sécurisation 1 peut comporter une sonde déportée, non représentée, qui est de conception similaire à

- 16 la sonde 13 précédemment décrite et qui a deux fonctions principales. La première fonction permet à l'utilisateur de remonter ses balises 2 en cas d'avarie de la sonde 13 positionnée sous le bateau. La deuxième fonction concerne certaines régions du monde. En effet, dans certains cas on peut retrouver en mer de fortes thermoclines qui peuvent dégrader fortement la portée du signal émis, au point que dans quelques rares cas le signal ne passe plus du tout. Dans un tel cas, si exceptionnel soit-il, l'utilisateur connecte alors la sonde déportée et la descend quelques mètres audessus du niveau de la balise 2 à remonter afin de pouvoir garantir la réception du signal par le récepteur de ladite balise 2.

Enfin, le système de sécurisation 1 de balise 2 immergée qui comporte un code spécifique et unique pour 1'actionnement de la balise 2 en surface par son propriétaire est avantageusement doté d'un dispositif complémentaire de codage permettant 1'actionnement simultané du mécanisme de libération d'un lot de balises 2 immergées grâce à un code unique, dit code « Pass ».

Ceci permet au propriétaire d'un lot de balises 2 ou à l'utilisateur agréé par lui, d'éviter d'envoyer successivement le code spécifique de chaque balise 2 constituant le lot pour l'actionner, en remontant l'ensemble des balises 2 d'un coup à la surface.

Accessoirement, outre de lui faire gagner beaucoup de temps, le propriétaire qui aurait omis de relever un code particulier au moment de l'immersion des balises 2 est assuré de toutes les récupérer grâce au code « Pass ».

Possibilité d'application industrielle

On comprend bien que le système de sécurisation 1 selon l'invention est principalement utilisé pour sécuriser les balises 2 destinées aux engins de pêche immergés. Toutefois,

- 17 l'invention trouvera avantageusement une autre application pour sécuriser des balises 2 destinées à la délimitation d’une zone sensible, par exemple une épave ou des mines marines.

Enfin, il va de soi que les exemples de système de sécurisation 1 conformes à l’invention qui viennent d’être décrits ne sont que des illustrations particulières, en aucun cas limitatives de l’invention.

Claims (15)

1. REVENDICATIONS

   1 - Système de sécurisation (1) d'une balise (2) immergée dotée de moyens assurant sa remontée à la surface sur commande et comprenant au moins un boîtier (3) renfermant un récepteur d'un signal radio-acoustique, une amarre (4) rattachée à l'une de ses extrémités à un point d'amarrage (5) ancré, un mécanisme de libération permettant la remontée à la surface de ladite balise (2) et une batterie ; le système de sécurisation (1) comportant un élément de signalisation (7) apte à flotter à la surface et relié à la balise (2) par un lien (8), ledit système de sécurisation (1) étant caractérisé en ce qu'il comporte un dispositif d'accouplement (9) réversible comprenant un organe d'accrochage (91) fixé à l'extrémité du lien (8) opposée à l'élément de signalisation (7), un organe d'accrochage complémentaire (92) solidaire de la balise (2) et apte à coopérer avec ledit organe d'accrochage (91) pour permettre la solidarisation ou la désolidarisation du lien (8) de la balise (2), un capteur de pression (93), une unité de commande (94) associée à une unité de mesure du temps (95), ladite unité de commande (94) commandant audit organe d'accrochage complémentaire (92) de se désolidariser dudit organe d'accrochage (91) lorsqu'une variation de pression, mesurée en associant lesdits capteur de pression (93) et unité de mesure du temps (95), est supérieure à une valeur de consigne.
2. 2 - Système de sécurisation (1) selon la revendication 1 caractérisé en ce que la valeur de consigne correspond à la variation de pression dans le temps due au plus fort marnage relevé dans le monde.
3. 3 - Système de sécurisation (1) selon l'une quelconque des revendications 1 ou 2 caractérisé en ce que le dispositif

   - 19 d’accouplement (9) comporte une attache (96) cassante attachée d'un côté à la balise (2) et de l'autre à l’organe d’accrochage (91) du lien (8), et dimensionnée pour se rompre, lorsque ledit effort de traction dépasse une valeur prédéterminée.
4. 4 - Système de sécurisation (1) selon l'une quelconque des revendications 1 ou 2 caractérisé en ce que le dispositif d’accouplement (9) comporte une attache (96) cassante attachée d'un côté à l’organe d’accrochage (91) du lien (8) et de l’autre à la balise (2) par l’intermédiaire d’une pince à déclencheur apte à se désolidariser de la balise (2) lorsque ledit effort de traction dépasse une valeur prédéterminée.
5. 5 - Système de sécurisation (1) selon l'une quelconque des revendications 1 a 4, caractérisé en ce qu’il comporte une quille (11) lestée s’étendant sous la balise (2) et disposée entre le point de pivotement de la balise (2) et l’organe d’accrochage (91) 'du lien (8), ladite quille (11), le point de pivotement de la balise (2) et l’organe d’accrochage (91) du lien (8) étant disposés dans le plan longitudinal de symétrie verticale de la balise (2).
6. 6 - Système de sécurisation (1) selon l'une quelconque des revendications 1 à 5, caractérisé en ce qu’il comporte un capteur de pression, solidaire de la balise (2), apte à enregistrer une augmentation brutale de la pression au-delà d’une profondeur de consigne et à envoyer, le cas échéant, l’information au mécanisme de libération pour faire remonter ladite balise (2) jusqu'à ladite profondeur de consigne.
7. 7 - Système de sécurisation (1) selon l'une quelconque des revendications 1 à 6, caractérisé en ce qu’il comprend un capteur d’humidité situé à l’intérieur du boîtier (3) dans

   - 20 la zone accueillant les composants électriques et/ou électroniques, et apte, le cas échéant, à déclencher le mécanisme de libération et faire remonter la balise (2) à la surface.
8. 8 - Système de sécurisation (1) selon l'une quelconque des revendications 1 à 7, caractérisé en ce qu'il comprend un organe de surveillance permanente de la batterie de la balise (2) apte à déclencher le mécanisme de libération et faire remonter la balise (2) à la surface, dès que le niveau de la batterie atteint un seuil minimal.
9. 9 - Système de sécurisation (1) selon les revendications 7 et 8, caractérisé en ce que le capteur d'humidité et l'organe de surveillance de la batterie sont associés à des témoins lumineux visibles depuis l'extérieur du boîtier (3) de la balise (2).
10. 10 - Système de sécurisation (1) selon l'une quelconque des revendications 1 à 9, caractérisé en ce qu'il comprend une lampe (12) flash équipant le boitier (3) de la balise (2) et comportant au moins une ampoule (121) disposée sous un bloc (122) transparent de protection fixé sur le dessus d'un corps (123) contenant une unité de commande (124) associée à un capteur de pénombre (125) et un capteur de pression (126), de manière à ce que la lampe (12) ne flashe que lorsqu'il fait nuit et si la lampe (12) est hors de l'eau.
11. 11 - Système de sécurisation (1) selon la revendication 10, caractérisé en ce que la lampe (12) comporte une antenne de communication compatible avec les signaux du réseau AIS et associée à un dispositif de géolocalisation, pour alerter le propriétaire de la balise (2) si cette dernière remonte à la surface.
12. 12 - Système de sécurisation (1) selon l'une quelconque des revendications 1 à 11, caractérisé en ce qu'il comporte une sonde (13) agencée pour être solidaire de la coque d'un

    5 bateau (14) et comprenant un transducteur en céramique de forme globalement hémisphérique.
13. 13 - Système de sécurisation (1) selon la revendication 12, caractérisé en ce qu'il comporte une sonde

    10 déportée similaire à ladite sonde (13).
14. 14 - Système de sécurisation (1) selon l'une quelconque des revendications 1 à 13 comportant un code spécifique et unique pour actionner le mécanisme de libération de la balise
15. 15 (2), caractérisé en ce qu'il comporte un dispositif complémentaire de codage permettant 1'actionnement simultané du mécanisme de libération d'un lot de balises (2), grâce à un code « Pass » unique.