FR3118958A3 - Point de levage pivotant pour le levage de charges - Google Patents
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Abstract
Un point de levage (10) pour le levage de charges comprend : un corps pivotant (12) auquel est associé un moyen d'attache apte à coopérer avec un accessoire de levage ; et un organe de fixation (14) pour fixer le point de levage (10) à la charge, l'organe de fixation (14) et le corps pivotant (12) étant assemblés par une liaison pivot permettant un pivotement relatif du corps (12) par rapport à l'organe de fixation (14) selon un axe (A). L'organe de fixation (14) comprend une tige (16) qui s'étend le long de l'axe (A) ayant une portion de tête (18) à une extrémité et une portion de verrouillage (36) disposée à l'autre extrémité destinée à être engagée dans un orifice taraudé d’une charge, la portion de verrouillage (36) comprenant au moins un segment fileté (38) escamotable à travers une ouverture latérale (40) dans la tige (16), le segment fileté (38) étant réglable radialement par rapport à l'axe (A) entre une position de verrouillage dans laquelle un filetage (42) du segment fileté (38) fait saillie à l'extérieur de la tige (16) et une position d'installation dans laquelle le segment fileté (38) est rétracté dans la tige (16). (Figure 4)
Description
La présente invention concerne généralement le domaine des accessoires de levage tels que anneaux, crochets, maillons, chaines, élingues etc. La présente invention concerne plus particulièrement un dispositif appelé point ou anneau de levage tournant.
Etat de la technique
Des anneaux de levage pivotants sous forme d'anneaux tournants, tels que décrits notamment dans EP1069067, comportent typiquement un élément tournant de forme générale annulaire, appelé anneau ou boucle d’accrochage, monté sur un corps dans lequel un alésage est réalisé, et un organe de fixation à vis, passant dans l’alésage, ayant une tête servant de butée pour le corps, et une partie filetée ou taraudée pour permettre sa fixation par vissage dans un trou taraudé ou sur une tige filetée solidaire de la charge à lever. Les élingues ou chaînes de levage peuvent être raccordées sur la boucle tournante par insertion dans celle-ci d’un crochet, manille, mousqueton etc.
Les anneaux tournants sont utilisés dans tous les cas où il peut être utile ou nécessaire de permettre une orientation de l’anneau par rapport à la charge manutentionnée par un pivotement de l’anneau selon un axe fixe déterminé par la fixation de l’anneau sur la charge, cet axe fixe étant généralement orthogonal à la surface de la pièce sur laquelle l’anneau est fixé.
La boucle d’accrochage peut être rigidement solidaire du corps, et dans ce cas, généralement, l’axe de l’alésage s’étend dans le plan général de ladite boucle qui se trouve en conséquence perpendiculaire à la surface de la charge au niveau du point de fixation. La boucle peut aussi être liée l’au corps de manière pivotante selon un axe orthogonal à l’axe de l’alésage et de l’organe de fixation. Pour permettre l’orientation de l’anneau, le corps peut tourner librement sur l’organe de fixation, qui doit pour sa part rester fixe sur la charge, afin d’éviter tout risque de dévissage qui pourrait nuire à la sécurité de la liaison de l’anneau pivotant sur la charge.
Puisque le corps est monté libre en rotation sur l’organe de fixation, il est nécessaire d’utiliser un outil pour visser et serrer l’organe de fixation sur la charge, et aussi pour le desserrer et le dévisser lors de la dépose de l’anneau de levage tournant. La tête de l’organe de serrage est donc conformée pour permettre de la faire tourner au moyen d’une clé, par exemple avec un six pans ou un six pans creux.
Cela nécessite donc de disposer de l’outillage adapté tant pour la mise en place que pour le retrait des anneaux de levage. Il serait cependant avantageux de pouvoir assurer ce serrage et desserrage manuellement, sans outil.
Dans ce contexte, pour l’installation de l’anneau sur une charge, il a été proposé de s’assister de la partie annulaire de l’anneau de levage pour le serrage et desserrage de l'organe de fixation, ce qui nécessite alors de lier en rotation ladite partie annulaire et l’embase. Mais cette liaison ne doit pas être permanente, pour permettre la libre rotation de l’anneau lors des opérations de levage.
Il a donc déjà été proposé différents systèmes permettant de lier en rotation de manière temporaire la boucle et l’organe de fixation, voir par exemple le EP3033291, ou EP0654611.
Après la phase de vissage manuelle, l’anneau doit toutefois être vissé à l’aide d’un outil de serrage pour venir en appui sur la charge et appliquer un couple de serrage. Cela prend un peu de temps mais assure une bonne mise en place de l’anneau sur la charge.
Une autre approche pour faciliter la mise en place d’un anneau de levage est décrite dans le DE 20 2019 106 029 U1. L'anneau de levage comprend un organe de fixation se présentant sous la forme d'une tige comportant des segments filetés. Les segments filetés peuvent être rétractés par appui sur une extrémité de l'organe de fixation se présentant sous forme de bouton poussoir, permettant l'insertion de l'organe de fixation dans un trou taraudé de la charge à lever. Le relâchement du bouton poussoir entraîne la sortie des segments filetés, dont le fil se met en prise avec le fil du trou taraudé, assurant le vissage entre l'anneau de levage et la charge à lever.
Malgré le gain de temps permis par cet anneau, il présente un certain risque à l’utilisation. L’axe pivotant de la manille sert également d’axe limitant le déplacement de la tige d’actionnement et traverse ainsi l’organe de fixation. Si la charge n'est pas levée dans la direction verticale (selon l'axe défini par l'organe de fixation), un couple va s’appliquer sur la manille qui provoque la rotation de l’anneau, entraînant possiblement son dévissage. Cela nuit à la sécurité de la liaison entre l'anneau de levage et la charge à lever, pouvant résulter en la chute de la charge à lever. Ce risque est accru par le fait que le mode de mise en place d’un tel anneau est essentiellement manuel, et que souvent un couple de serrage n’est pas appliqué contre la charge.
Objet de l'invention
L'objet de la présente invention est de proposer un point de levage facile à monter, ne présentant pas les désavantages précités, et assurant un niveau de sécurité plus élevé.
Description générale de l'invention
La présente invention concerne un point de levage pour le levage de charges comprenant :
un corps pivotant auquel est associé un moyen d'attache apte à coopérer avec un accessoire de levage ; et
un organe de fixation pour fixer le point de levage à la charge, l'organe de fixation et le corps pivotant étant assemblés par une liaison pivot permettant un pivotement relatif du corps par rapport à l'organe de fixation selon un axe (A).
L'organe de fixation comprend une tige qui s'étend le long de l'axe (A) ayant une portion de tête à une extrémité et une portion de verrouillage disposée à l'autre extrémité destinée à être engagée dans un orifice taraudé de la charge. La portion de verrouillage comprend au moins un segment fileté escamotable à travers une ouverture latérale dans la tige, le segment fileté étant réglable radialement par rapport à l'axe (A) entre une position de verrouillage dans laquelle un filetage du segment fileté fait saillie à l'extérieur de la tige et une position d'installation dans laquelle le segment fileté est rétracté dans la tige.
Dans le présent texte, l'expression "position d'installation" désigne de manière générale la position dans laquelle l'au moins un segment fileté est rétracté dans la tige de l'organe de fixation. Cette position (ou configuration) est utilisée à la fois lors du couplage du point de levage à la charge à lever (i.e. lors de l'installation du point de levage) mais également lors de la désolidarisation du point de levage et de la charge (i.e. lors du démontage du point de levage).
Ainsi, l'au moins un segment fileté est rétracté à l'intérieur de la tige de l'organe de fixation pendant l'insertion de celui-ci dans un orifice taraudé de la charge à lever de sorte que la tige présente une dimension externe inférieure à la dimension interne de l'orifice taraudé. L'organe de fixation peut s'y insérer sans friction et sans nécessiter de mouvement particulier (comme par exemple un mouvement de vissage) ce qui facilite l'installation du point de levage sur la charge à lever et réduit le temps nécessaire pour se faire. De même, lors du démontage du point de levage, celui-ci peut être retiré simplement sans nécessiter de dévissage.
Lorsque l'au moins un segment fileté se trouve dans sa position de verrouillage, son filetage fait saillie à l'extérieur de la tige de sorte qu'il se trouve être en prise avec les filets de l'orifice taraudé de la charge à lever, ce qui permet de sécuriser le point de levage sur la charge et de porter la charge.
La liaison pivot peut être exécutée de toute manière appropriée, impliquant typiquement des formes complémentaires imbriquées (conjugaison de formes), par exemple l'une des parties coopérantes dans la liaison pivot formant une gorge annulaire et l'autre partie étant reçue dans la gorge.
On appréciera que la liaison pivot permet une libre rotation entre le corps pivotant du point de levage et l'organe de fixation de sorte que le point de levage peut tourner librement autour de l'organe de fixation sans se dévisser, y compris lors de l'application d'un couple résultant d'un levage de la charge dans une direction différente de la direction définie par la tige de l'organe de fixation. Le point de levage selon l’invention est donc plus sûr à l’utilisation que celui décrit dans le DE 20 2019 106 029 U1.
Selon des modes de réalisations préférés, la tige de l'organe de fixation du point de levage pivotant est une tige creuse présentant un passage interne débouchant du côté de la portion de tête. Une tige d'actionnement est logée dans la tige creuse de sorte à être déplaçable axialement entre une première et deuxième position, la tige présentant une structure d'actionnement apte à coopérer avec l’ensemble des segments filetés afin de les amener dans au moins une des positions. La tige de l'organe de fixation comprend en outre un bouton poussoir relié à la tige d'actionnement, à l'extrémité opposée à la structure d'actionnement, le bouton étant accessible depuis la portion de tête de la tige.
Selon des modes de réalisations préférés, la portion de verrouillage de l'organe de fixation comprend plusieurs segments filetés, par exemple 2, 3 ou 4, montés dans des ouvertures latérales respectives, les segments filetés étant opérables au moyen de la tige d’actionnement. Les segments filetés sont normalement distribués circonférentiellement sur la tige, espacés régulièrement, à la même hauteur sur la tige.
Les segments filetés sont typiquement des pièces rapportées (des inserts) de forme générale rectangulaire, avec une courbure extérieure correspondant à celle du diamètre de la tige, et portant sur leur face extérieure des parties de filets aptes à coopérer avec les filets du trou taraudé dans lequel l'organe de fixation du point de levage va être engagé.
Afin de garantir une bonne prise avec un trou taraudé, la configuration des filets sur chaque insert peut être différente. Par exemple, pour n segments filetés, les parties filetées des différents segments peuvent être décalées d’une valeur de 1/n x le pas de filetage (distance entre deux filets), dans un incrément hélicoïdal le long de l’axe.
Avantageusement, l'organe de fixation peut être agencé de sorte que par défaut, sans application de force d’actionnement, la tige d’actionnement se trouve dans la première position qui maintient l’au moins un segment fileté dans sa position de verrouillage. L’application d’une force sur la tige d’actionnement en direction de la portion de verrouillage va déplacer la tige d’actionnement dans la seconde position dans laquelle le segment fileté se rétracte dans la position d’installation.
En d'autres termes, l'au moins un segment fileté escamotable ne peut se rétracter dans la tige de l'organe de fixation en l'absence de pression sur le bouton poussoir. Ainsi, l'organe de fixation ne peut être désolidarisé de la charge à lever en l'absence d'action sur le bouton poussoir, minimisant les risques de chute de la charge.
Selon les mêmes ou d'autres modes de réalisation, la tige creuse de l'organe de fixation comprend un épaulement interne formant une butée axiale pour le bouton poussoir et définissant la deuxième position. En d'autres termes, le déplacement du bouton poussoir le long de l'axe (A) est limité par l'épaulement interne.
Avantageusement, chaque segment fileté présente, sur une face opposée au filetage, au moins un évidement et au moins une section de contact adjacente à l'au moins un évidement. Selon des modes de réalisation, la structure d'actionnement présente au moins une saillie annulaire venant en appui sur la section de contact du segment fileté lorsque celui-ci est en position de verrouillage. De manière préférée, la saillie annulaire présente une géométrie complémentaire à une géométrie de l'évidement.
Cette configuration d’au moins un évidement, d’au moins une section de contact et de la structure d'actionnement permet le bon fonctionnement de la tige d'actionnement et le positionnement précis des segments filetés entre les positions de verrouillage et d'installation.
Selon des modes de réalisations préférés, la tige creuse de l'organe de fixation traverse un alésage du corps pivotant, définissant ainsi l'axe de pivotement relatif (A). Selon les mêmes ou d'autres modes de réalisation, le corps pivotant est assemblé au moyen d’une douille à flasque pressée, frettée ou vissée sur l'organe de fixation. Avantageusement, un tel assemblage permet une rotation libre du corps pivotant autour de l'organe de fixation.
Selon une variante de conception, le moyen d'attache peut être une manille articulée sur le corps pivotant ou une boucle formée en une pièce avec le corps pivotant. Avantageusement, la manille peut être articulée sur le corps de sorte à pivoter selon un axe (B) sensiblement perpendiculaire à l'axe (A) et traversant l'organe de fixation. En particulier, le moyen d'attache peut présenter des tourillons s'étendant selon l'axe (B) sensiblement perpendiculaire à l'axe (A) et s'engageant dans des cavités respectives du corps pivotant. Alternativement, le corps pivotant peut présenter des tourillons s'étendant selon l'axe (B) sensiblement perpendiculaire à l'axe (A) s'engageant dans des oreilles du moyen d'attache. Selon encore une alternative, le moyen d’attache peut être une chape intégrale avec le corps, et dont les extrémités libres des branches sont liées par une tige (amovible).
Brève description des figures
D'autres particularités et caractéristiques de l'invention ressortiront de la description détaillée d'au moins un mode de réalisation avantageux présenté ci-dessous, à titre d'illustration, en se référant aux dessins annexés. Ceux-ci montrent :
Description détaillée à l'aide des figures
Un mode de réalisation du présent point de levage 10 est représenté à la , ici sous la forme d’un anneau de levage. Il comporte un corps 12 de forme générale annulaire, présentant un passage central (ou alésage), traversé par un organe de fixation 14 formé par une tige 16 comprenant une portion de verrouillage 36 et une tête épaulée 18. L’organe de fixation 14 assure les fonctions de fixation du point de levage 10, et d’axe de pivotement, permettant au corps 12 de tourner librement sur la tige 16 de l'organe de fixation 14 selon un axe A. Classiquement, l'organe de fixation 14 est destiné à être assemblé sur une charge à lever, par engagement de l’organe de fixation dans un trou taraudé (orifice/trou borgne ou traversant) dans la charge. Le corps et l’organe de fixation sont généralement en acier.
La tête épaulée 18 de la tige 16 peut présenter un profil à six pans ( ). Alternativement, la tête épaulée 118 peut être de forme circulaire ( ).
Comme on le voit mieux sur la , dans la présente exécution, le corps 12 comprend un manchon 30 (ou « bride ») enfilé sur l'organe de fixation 14 jusque sous la tête 18 de la vis (du type épaulée). Une douille 32 est enfilée sur la tige 16 de l'organe de fixation 14 et bloquée sur celle-ci de sorte que dans la position de service un flasque 34 —solidaire de la douille 32 à une de ses extrémités— se trouve éloigné de la tête 18 de l'organe de fixation 14. Les dimensions intérieures du manchon 30 et extérieures de la douille 32, ainsi que leurs longueurs respectives sont telles qu'un jeu fonctionnel axial et radial (non représentés) existe, permettant au manchon 30 de tourner librement sur la douille 32 montée sur l'organe de fixation 14, même lorsque l'organe de fixation est verrouillé sur la charge à lever (le manchon 30 étant donc maintenu axialement entre le dessous de la tête 18 de l'organe de fixation 14 —en particulier l’épaulement de celle-ci— et la face interne du flasque 34). La libre rotation entre le manchon 30 et la douille 32 forme ainsi la liaison pivot entre le corps 10 et l'organe de fixation 14, fixement relié à la douille 32.
Dans cette variante, l’ensemble douille 32 et flasque 34, aussi appelé « embase », est pressé et/ou fretté sur la partie cylindrique de la tige 16 de l'organe de fixation 14, au-dessous de la tête épaulée 18. Ceci n’est qu’un exemple de réalisation et dans le contexte de l’invention toutes sortes de réalisations de la liaison pivot peuvent être envisagées. Par exemple, dans d’autres variantes, la douille peut avoir un taraudage interne et être bloquée par vissage sur l'organe de fixation, dont la tige présenterait un filetage externe sous la tête épaulée s'étendant sur une longueur selon l'axe A sensiblement identique à la longueur de la douille. Selon d'autres variantes l'embase peut être collée ou soudée à l'organe de fixation, ou encore le corps et la tige de l'organe de fixation peuvent être formés d'une seule pièce, par exemple lorsque le point de levage est manufacturé par un procédé de fabrication additive (voir par exemple le EP3405426 pour des exemples d’anneaux fabriqués par impression 3D). Dans le cas de la fabrication additive, on pourrait fabriquer le corps et la tige creuse par impression 3D, puis installer les segments filetés et la tige d’actionnement. Alternativement, le corps peut être relié à l'organe de fixation par le biais d'une goupille traversant à la fois le corps et l'organe de fixation, ou l'embase peut présenter une gorge dans laquelle un circlip est positionné et serré afin de solidariser le corps et l'organe de fixation.
Par ailleurs, l’épaulement qui retient axialement le manchon 30 du côté de la tête 18 de l'organe de fixation 14 (formé ici par un épaulement de celle-ci) pourrait être formé par une pièce intermédiaire. Egalement, si une pièce intermédiaire est employée, l’embase ne doit pas nécessairement arriver jusque sous la tête l'organe de fixation. Comme on le comprendra, l’homme du métier pourra trouver toutes sortes de configurations pour l’assemblage du corps et de l'organe de fixation.
Une manille 20, constituant le moyen d'attache du point de levage 10, est montée pivotante sur le corps 12 de sorte à pouvoir pivoter selon un axe B généralement perpendiculaire à l’axe A. La manille 20 a ici une forme de U comportant une traverse, et est préférablement forgée en une seule pièce. Les extrémités 22, 22' des deux branches 24, 24' de la manille 20 sont munies d'axes radiaux saillants 26, 26' (également appelés « tourillons ») qui s'engagent dans des cavités 28, 28' correspondantes du corps 12 ( ). Les cavités 28, 28' sont disposées le long de l'axe B de pivotement, et peuvent être débouchantes ou borgnes.
Alternativement, le moyen d'attache peut être une manille 120 présentant une forme de U, préférablement forgée en une seule pièce. Les extrémités 122, 122' des deux branches 124, 124' de la manille 120 sont munies de trous 128, formant ainsi des oreilles qui servent de palier de pivotement autour des tourillons 126 saillants du corps 12. De préférence, les oreilles sont élargies et ont des flancs aplatis (dans le plan perpendiculaire à l’axe de pivotement B), comme on le voit mieux à la .
Selon un autre mode de réalisation, le moyen d'attache du point de levage peut être une boucle 220 formée en une pièce avec le manchon 230 du corps pivotant 212 ( et 6B). Selon ce mode de réalisation, l'organe de fixation est fixé de manière solidaire à une embase, comprenant une douille 232 et un flasque 234, du corps pivotant, tandis que le manchon et la boucle formés en une seule pièce sont en libre rotation autour de l'axe A entre la tête épaulée de l'organe de fixation et le flasque 234 de l'embase.
Selon un aspect important, la tige 16 de l'organe de fixation 14 présente une portion de verrouillage 36 disposée à l'extrémité de la tige opposée à l'extrémité présentant la tête épaulée 18. La portion de verrouillage 36 comprend trois segments filetés 38 (ou inserts filetés) qui permettent d'assurer le verrouillage de l'organe de fixation dans un trou taraudé de la charge à lever. En position assemblée du point de levage 10, la portion de verrouillage 36 se trouve sous la douille 32 ( ).
Comme on le voit mieux sur la , dans la présente exécution, la tige 16 est une tige lisse et creuse qui s'étend le long de l'axe A. Trois ouvertures 40 sont ménagées dans la portion de verrouillage 36 (deux sont visibles sur la ). Les ouvertures 40 sont oblongues et s'étendent dans la direction de l'axe A, i.e. selon la longueur de la tige creuse 16.
Les ouvertures 40 sont régulièrement réparties (distances égales) sur la circonférence externe de la tige creuse 16, à la même hauteur selon l’axe A, et sont débouchantes (i.e. non borgnes). En d'autres termes, l'extérieur de la tige creuse 16 communique avec l'intérieur de celle-ci par le biais des ouvertures 40. Le nombre d'ouvertures 40 est égal au nombre de segments filetés 38, et chaque segment fileté 38 est positionné au niveau d'une ouverture 40.
Chacun des segments filetés 38 présente une pluralité de filets 42 sur sa face tournée vers l'extérieur selon une direction radiale à l'axe A. Ces filets sont adaptés pour coopérer avec les filets de l’orifice taraudé dans la charge à lever. Les segments filetés 38 ont une forme générale rectangulaire (correspondant à l’ouverture 40) et la face extérieure qui porte les filets a une courbure adaptée au diamètre du pas de vis du trou taraudé de la charge. Les segments filetés 38 sont réglables radialement au travers des ouvertures 40 entre une position de verrouillage dans laquelle le filetage 42 de chaque segment fileté 38 fait saillie vers l'extérieur de la tige 16 dans une direction radiale par rapport à l'axe A ( ), et une position d'installation dans laquelle chaque segment fileté 38 est rentré/rétracté dans la tige creuse 16 ( ). Lorsque les segments filetés sont dans la position de verrouillage, la tige 16 présente un filetage interrompu sur sa circonférence, qui peut ainsi coopérer avec le filetage du trou taraudé de la charge à lever, de sorte que l'organe de fixation est fixé dans la charge à lever. L’engagement des segments filetés 38 sur les filets de l’orifice taraudé permet de porter la charge.Lorsque les segments filetés 38 sont escamotés en position d'installation, ils ne font pas saillies par les ouvertures 40. En d'autres termes, les segments filetés 38 ne dépassent pas de la surface externe de la tige 16 lorsqu'ils sont en position d'installation. Dans cette configuration, un mouvement axial entre la tige 16, et donc l'organe de fixation 14, et le trou taraudé de la charge à lever est possible, ce qui permet une insertion ou un retrait rapide de l'organe de fixation 14 du trou taraudé, cela donc sans vissage/dévissage.
La structure interne de l'organe de fixation 14 est visible sur les vues en coupe de la . La tige creuse 16 forme un passage 16.1 pour une tige d'actionnement 44 montée coaxiale à l'axe A et déplaçable selon celui-ci entre une position de verrouillage et une position d'installation. La tige d'actionnement 44 est reliée rigidement (typiquement par vissage) à un bouton poussoir 46 présentant une face supérieure 46.1 faisant saillie, au moins lorsque la tige d'actionnement 44 est dans sa position d'installation, au travers d'un alésage 50 de la tête épaulée 18 de la tige creuse 16, et une face inférieure 46.2 opposée à la face supérieure.
Le passage interne 16.1 présente une section supérieure 16.2 accueillant le bouton poussoir 46 et une section inférieure 16.3 accueillant la tige d'actionnement 44. Le diamètre de la section supérieure 16.2 est généralement supérieur au diamètre de la section inférieure 16.3, de sorte que la tige creuse 16 présente un épaulement interne 48. Lorsque le bouton poussoir 46 est enfoncé, sa face inférieure 46.2 vient en butée sur l'épaulement interne 48. En d'autres termes, l'épaulement interne 48 représente une butée limitant le déplacement axial du bouton poussoir 46.
Le signe de référence 50 indique un ressort enfilé sur la partie inférieure du bouton poussoir et entourant la partie supérieure de la tige d’actionnement 44. Le ressort 50 s’appuie d’un côté sur un épaulement 46.3 entourant le bouton poussoir 46 et de l’autre sur l'épaulement interne 48 ( et ). La longueur et la force de rappel du ressort 50 sont choisis, comme le comprendra l'homme du métier, de sorte que lorsque le ressort 50 est au repos (i.e. qu'aucune force F n'est appliquée sur le ressort 50 par le biais du bouton poussoir 46), les segments filetés 42 sont en position de verrouillage. C’est la configuration de la : la tige d’actionnement est dans sa première position, la position par défaut, qui correspond à la position de verrouillage des segments filetés 38. Les segments filetés, lorsqu’ils sont engagés dans un orifice taraudé d’une charge, permettent de porter la charge.
La tige d'actionnement 44 comprend une structure 54 pour actionner les segments filetés 38 dans au moins une de leurs positions, de préférence dans leur position de verrouillage. La structure 54 est positionnée à l'extrémité de la tige d'actionnement opposée à l'extrémité reliée au bouton poussoir 46. Chaque segment fileté 38 présente également un évidement 56 sur sa face opposée à la face portant le filetage 42. La structure 54 pour actionner les segments filetés 38 présente une géométrie complémentaire à celle des évidements 56, de sorte qu'en position d'installation de l'organe de fixation 14, la structure 54 se loge dans les segments filetés 38 au niveau des évidements 56.
Chaque évidement 56 est positionné entre deux sections de contact 58, 60 et la tige d'actionnement 44 comprend une première saillie annulaire 62 appuyant sur une première section de contact 58 d'un segment fileté 38, espacée dans la longueur de la tige d'actionnement d'une deuxième saillie annulaire 64 appuyant sur une deuxième section de contact 60 du segment fileté 38, lorsque le segment fileté 38 est dans sa position de verrouillage. Selon le mode de réalisation de la et B, la première saillie annulaire 62 et la structure 54 pour actionner les segments filetés 38 sont constitués d'un seul tenant. En d'autres termes, la saillie annulaire 62 appuie sur la première section de contact 58 lorsque le segment fileté est en position de verrouillage ( ), et se loge dans l'évidement 56 lorsque le segment fileté 38 est en position d'installation ( ).
Dans cette configuration verrouillée, les segments filetés 38, maintenus en saillie par la tige d’actionnement, sont retenus dans les ouvertures par des bordures internes 39 disposées sur deux côtés opposés de l’insert, ici selon l’axe A.
Lorsqu'une force F est appliquée sur le bouton poussoir 46, le bouton poussoir s'enfonce dans la tige creuse 16, poussant vers le bas la tige d'actionnement 44. Les deux saillies radiales 62, 64 de la structure d'actionnement 54 n'exercent plus de pression sur les sections de contact 58, 60 et les segments filetés 38 se rétractent, venant s’adapter par leur évidement respectif sur la saillie annulaire 62 ( ). La tige d’actionnement est dans la deuxième position qui correspond à la position d’installation des segments filetés. Cette deuxième position est définie par la butée annulaire 48.
En l'absence de force F exercée sur le bouton poussoir 46, la force de rappel du ressort 50 fait remonter le bouton poussoir 46 et donc la tige d'actionnement 44 le long de l'axe A, pour retrouver la configuration de la . Les segments filetés 38 sont saillants au travers des ouvertures 40 de la portion de verrouillage 36 de l'organe de fixation 14 ( ). L'organe de fixation ne peut être désolidarisé de la charge à lever en l'absence d'action sur le bouton poussoir 46, augmentant la sécurité d'utilisation du présent point de levage 10.
La transition entre l'évidement 56 et la première section de contact 58 d'une part, et entre l'évidement 56 et la deuxième section de contact 60 d'autre part, est réalisée sous la forme d'une surface oblique (conique) 66, 66'. La première saillie annulaire 62 présente une géométrie comportant des surfaces obliques 68, 68' complémentaires des surfaces obliques 66, 66'. La complémentarité des surfaces obliques permet un déplacement fluide du segment fileté 38 entre sa position de verrouillage et sa position d'installation, et inversement.
L'extrémité de la tige d'actionnement 44 opposée à l'extrémité reliée au bouton poussoir 46 présente également un bourrelet annulaire 70 conçu pour venir en butée sur la portion basse (en vue le long de l'axe A) du segment fileté 38, précisément la bordure 39 inférieure, lorsque le segment fileté se trouve dans sa position de verrouillage, limitant ainsi le déplacement axial de la tige d'actionnement 44 dans la tige creuse 16 de l'organe de fixation 14.
Avantageusement, le bouton poussoir 46 peut être de différentes couleurs, les couleurs pouvant être caractéristiques par exemple de la longueur des segments filetés 38, du pas du filetage 42 des segments filetés 38, ou encore de la longueur ou de la rigidité du ressort 50.
Les matériaux suivants peuvent être utilisés pour former les différents éléments de l'organe de fixation. Le bouton poussoir 46 peut être en aluminium, par exemple en aluminium anodisé. Les segments filetés peuvent être en acier inoxydable structurellement durci, tandis que le reste de la portion de verrouillage 36 peut être en acier inoxydable structurellement durci ou en acier revenu traité thermiquement. La partie supérieure lisse et creuse de la tige 16, située entre la tête 18 et la portion de verrouillage 36, peut être en acier inoxydable. Ces différents matériaux sont donnés à titre d'exemples non-limitatifs, l'homme du métier sait les adapter en fonction des caractéristiques techniques désirées pour l'organe de fixation.
Bien que l'invention ait été illustrée et décrite en détail dans les dessins et la description ci-dessus, ces illustrations et descriptions doivent être considérées comme illustratives et non restrictives ; l'invention n'est pas limitée aux modes de réalisation ici décrits.
Claims (16)
- Point de levage (10) pour le levage de charges comprenant :
un corps pivotant (12) auquel est associé un moyen d'attache apte à coopérer avec un accessoire de levage ; et
un organe de fixation (14) pour fixer le point de levage (10) à la charge, l'organe de fixation (14) et le corps pivotant (12) étant assemblés par une liaison pivot permettant un pivotement relatif du corps (12) par rapport à l'organe de fixation (14) selon un axe (A) ;
dans lequel l'organe de fixation (14) comprend une tige (16) qui s'étend le long de l'axe (A) ayant une portion de tête (18) à une extrémité et une portion de verrouillage (36) disposée à l'autre extrémité destinée à être engagée dans un orifice taraudé d’une charge, la portion de verrouillage (36) comprenant au moins un segment fileté (38) escamotable à travers une ouverture latérale (40) dans la tige (16), le segment fileté (38) étant réglable radialement par rapport à l'axe (A) entre une position de verrouillage dans laquelle un filetage (42) du segment fileté (38) fait saillie à l'extérieur de la tige (16) et une position d'installation dans laquelle le segment fileté (38) est rétracté dans la tige (16). - Point de levage pivotant (10) selon la revendication 1, dans lequel
la tige (16) est une tige creuse présentant un passage interne (16.1) débouchant du côté de la portion de tête (18) ; et
une tige d'actionnement (44) est logée dans la tige creuse (16) de sorte à être déplaçable axialement entre une première et deuxième position, la tige (16) présentant une structure d'actionnement (54) apte à coopérer avec au moins un segment fileté (38) afin de l’amener dans au moins une de ses positions, et
un bouton poussoir (46) relié à la tige d'actionnement (44), à l'extrémité opposée à la structure d'actionnement (54), le bouton (46) étant accessible depuis la portion de tête (18) de la tige (16). - Point de levage (10) selon la revendication 2, dans lequel l'organe de fixation (14) est agencé de sorte que par défaut, sans application de force d’actionnement, la tige d’actionnement (44) se trouve dans la première position qui maintient l’au moins un segment fileté (38) dans sa position de verrouillage.
- Point de levage (10) selon la revendication 2, dans lequel l’application d’une force sur la tige d’actionnement (44) en direction de la portion de verrouillage (36) déplace la tige d’actionnement (44) dans la seconde position dans laquelle le segment fileté (38) se rétracte dans la position d’installation.
- Point de levage (10) selon l'une quelconque des revendications précédentes, dans lequel la tige creuse (16) de l'organe de fixation (14) comprend un épaulement interne (48) formant une butée axiale pour le bouton poussoir (46) et définissant la deuxième position.
- Point de levage (10) selon l'une quelconque des revendications précédentes, dans lequel l'au moins un segment fileté (38) présente, sur une face opposée au filetage (42), au moins un évidement (56) et au moins une section de contact (58, 60) adjacente à l'au moins un évidement (56).
- Point de levage (10) selon la revendication 6, dans lequel la structure d'actionnement (54) présente au moins une saillie annulaire (62) venant en appui sur la section de contact (58) du segment fileté (38) lorsque celui-ci est en position de verrouillage.
- Point de levage (10) selon la revendication 7, dans lequel la saillie annulaire (62) présente une géométrie complémentaire à une géométrie de l'évidement (56).
- Point de levage (10) selon l'une quelconque des revendications précédentes, dans lequel la tige creuse (16) de l'organe de fixation (14) traverse un alésage du corps pivotant, définissant ainsi l'axe de pivotement relatif (A).
- Point de levage (10) selon l'une quelconque des revendications précédentes, dans lequel la portion de verrouillage (36) de l'organe de fixation (14) comprend trois segments filetés (38) montés dans des ouvertures latérales (40) respectives, distribués circonférentiellement, les segments filetés (38) étant opérables au moyen de la tige d’actionnement (44).
- Point de levage (10) selon l’une quelconque des revendications 1 à 10, dans lequel la portion de verrouillage (36) de l'organe de fixation (14) comprend n segments filetés (38) montés dans des ouvertures latérales (40) respectives, distribués circonférentiellement, les segments filetés portant des portions de filets décalées de 1/n x le pas de filetage.
- Point de levage (10) selon l'une quelconque des revendications précédentes, dans lequel le moyen d'attache est une manille (20) articulée sur le corps pivotant (12) ou une boucle formée en une pièce avec le corps pivotant.
- Point de levage (10) selon la revendication 12, dans lequel la manille (20) est articulée sur le corps (12) de sorte à pivoter selon un axe (B) sensiblement perpendiculaire à l'axe (A) et traversant l'organe de fixation (14).
- Point de levage (10) selon l'une quelconque des revendications précédentes, dans lequel le moyen d'attache présente des tourillons (26, 26') s'étendant selon l'axe (B) sensiblement perpendiculaire à l'axe (A) s'engageant dans des cavités (28, 28') respectives du corps pivotant (12).
- Point de levage (10) selon l'une quelconque des revendications 1 à 13, dans lequel le corps pivotant (12) présente des tourillons (126) s'étendant selon l'axe (B) sensiblement perpendiculaire à l'axe (A) s'engageant dans des oreilles (128) du moyen d'attache.
- Point de levage (10) selon l'une quelconque des revendications précédentes, dans lequel le corps pivotant (12) est assemblé au moyen d’une douille (32) à flasque (34) pressée, frettée ou vissée sur l'organe de fixation (14).
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