FR3110332A1 - Frayère artificielle pour poissons. - Google Patents
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Abstract
La présente invention concerne une frayère artificielle pour poissons. Cette frayère est remarquable en ce qu’elle comprend :- un ponton flottant (1) comprenant un châssis (10) supportant un plancher (11), tel qu’un caillebotis, permettant le déplacement d’au moins un opérateur, ce châssis (10) étant monté sur des flotteurs (12), - au moins un panier ajouré (2), qui délimite dans sa partie inférieure, une enceinte (20) servant de frayère et qui comprend, dans sa partie supérieure, un réceptacle (21) pour un matelas de culture de végétaux aquatiques, tels que des plantes hydrophytes ou hélophytes, - au moins un dispositif de déplacement vertical (3) dudit panier (2) par rapport audit ponton flottant (1), ce dispositif de déplacement (3) permettant d’immerger ledit panier et de le sortir de l’eau en totalité ou en partie. Figure pour l’abrégé : Fig. 1
Description
DOMAINE DE L'INVENTION
L’invention se situe dans le domaine environnemental et concerne plus particulièrement la reproduction des poissons.
La présente invention concerne une frayère artificielle pour poissons, destinée notamment à être installée sur des plans d’eau à niveau d’eau fluctuant.
ETAT DE LA TECHNIQUE
Dans le monde, un grand nombre de retenues d’eau ou de barrages permettent la production d’électricité. Cette production d’électricité d’origine hydraulique est faiblement émettrice de CO2, ce qui permet de la classer parmi les énergies « vertes ».
Toutefois, bien que l’empreinte carbone de ces barrages soit faible, ces derniers peuvent avoir un impact sur la biodiversité environnante.
En effet, pour permettre la production d’électricité, ces grands barrages stockent un important volume d’eau, qui subit des variations de niveau d’eau (marnage), résultant des besoins en production d’électricité par des usines hydroélectriques situées soit au pied du barrage, soit déportées à plusieurs kilomètres vers l’aval. De plus, au fil des années et en fonction des zones géographiques, il peut apparaître un dépôt sédimentaire au fond de ces retenues d’eau, ce qui conduit à une diminution du volume d’eau disponible pour l’habitat et la reproduction des poissons.
De tels phénomènes peuvent conduire à un appauvrissement du biotope, ce qui limite le développement des espèces végétales alors que par ailleurs celles-ci jouent un rôle de support de ponte pour les poissons, de nourriture ou de protection de ces poissons. On a ainsi pu observer parfois l’exondation (la mise hors de l’eau) des pontes de certaines espèces de poissons.
Afin d’éviter ces problèmes, on connaît déjà d’après l’état de la technique, une solution consistant à réaliser un « étang perché ». Il s’agit d’une digue de faible hauteur, qui coupe un bras mort d’une retenue d’eau et qui permet de conserver à cet endroit, une certaine quantité d’eau et d’en réguler le niveau. La profondeur de cet « étang perché » est assez faible (2 à 3 mètres au maximum), mais il permet toutefois d’avoir une gestion halieutique des poissons, en d’autres termes de réguler leur pêche et leur reproduction.
Une autre solution consiste à réaliser une terrasse végétalisée, en végétalisant artificiellement une zone de faible profondeur, située au bord de la retenue d’eau. Cette solution ne permet pas une gestion halieutique des poissons et ne peut s’appliquer que dans des zones où le marnage est faible.
Enfin, une autre solution consiste à appliquer une limitation dite « contrainte de cote ». L’exploitation de l’usine hydroélectrique est alors régulée par les enjeux environnementaux de la vallée. En d’autres termes, la variation de débit d’eau est fonction par exemple de la période de reproduction des poissons vivants à l’aval de cette usine hydroélectrique. Ce type de solution a forcément un impact sur la production d’électricité.
L’invention a pour but de proposer une frayère artificielle, qui permette de délimiter une zone de frai, dans laquelle les poissons peuvent venir pondre et dans laquelle leurs œufs peuvent être fécondés, et qui ne présente pas les inconvénients précités de l’état de la technique.
L’invention a notamment pour but de proposer une frayère adaptée à des retenues d’eau à fort marnage et dont les hauteurs d’eau sont importantes.
L’invention a également pour but de proposer une frayère qui permette le développement de végétaux aquatiques, aussi bien de type hydrophytes que de type hélophytes. Les plantes hydrophytes sont totalement immergées dans l’eau. Les plantes hélophytes ont leurs racines dans l’eau mais leurs tiges, feuilles et fleurs sont à l’air libre et peuvent être ponctuellement immergées pour la fraie des poissons.
Enfin, l’invention a également pour but de proposer un dispositif qui puisse servir de nurserie aux jeunes poissons.
A cet effet, l’invention concerne une frayère artificielle pour poissons.
Conformément à l’invention, cette frayère comprend :
- un ponton flottant comprenant un châssis supportant un plancher, tel qu’un caillebotis, permettant le déplacement d’au moins un opérateur, ce châssis étant monté sur des flotteurs,
- au moins un panier ajouré, qui délimite dans sa partie inférieure, une enceinte servant de frayère et qui comprend, dans sa partie supérieure, un réceptacle pour un matelas de culture de végétaux aquatiques, tels que des plantes hydrophytes ou hélophytes,
- au moins un dispositif de déplacement vertical dudit panier par rapport audit ponton flottant, ce dispositif de déplacement permettant d’immerger ledit panier et de le sortir de l’eau en totalité ou en partie.
- au moins un panier ajouré, qui délimite dans sa partie inférieure, une enceinte servant de frayère et qui comprend, dans sa partie supérieure, un réceptacle pour un matelas de culture de végétaux aquatiques, tels que des plantes hydrophytes ou hélophytes,
- au moins un dispositif de déplacement vertical dudit panier par rapport audit ponton flottant, ce dispositif de déplacement permettant d’immerger ledit panier et de le sortir de l’eau en totalité ou en partie.
Le ponton flottant permet de suivre les fluctuations du niveau d’eau de l’étendue d’eau sur laquelle cette frayère artificielle est installée.
Le panier pouvant être immergé à une profondeur variable, ceci permet d’y cultiver aussi bien des plantes hydrophytes que des plantes hélophytes.
Enfin, la partie inférieure du panier ajouré reçoit les racines des plantes cultivées sur sa partie supérieure. Les racines, les tiges et les feuilles des plantes servent de support de ponte lors des périodes de fraie des poissons. De plus, l’enceinte délimitée à la partie inférieure du panier sert de nurserie aux jeunes poissons.
Selon d'autres caractéristiques avantageuses et non limitatives de l'invention, prises seules ou en combinaison :
-l’enceinte du panier ajouré comprend un fond et des parois latérales, ce fond et/ou ces parois latérales étant réalisées en treillis et en ce que le réceptacle comprend un fond ajouré bordé à sa périphérie d’un rebord, de préférence plein ;
-le matelas de culture comprend :
- une couche intermédiaire de terre ou de terreau,
- une couche intermédiaire de terre ou de terreau,
- une couche inférieure d’un matériau de support, ajouré de façon à laisser passer les racines des végétaux aquatiques tout en retenant la terre ou le terreau, telle qu’une natte de fibres de coco,
- une couche supérieure maintenant l’ensemble du matelas de culture, telle qu’une natte de fibres de coco et un grillage souple ;
-le dispositif de déplacement vertical du panier comprend un portique, fixé sur le ponton flottant, au moins une élingue de levage et un dispositif d’enroulement et de déroulement de cette élingue, et en ce que le panier ajouré présente au moins un organe de préhension auquel ladite élingue est fixée, de sorte que l’activation du dispositif d’enroulement et de déroulement permet de déplacer verticalement ledit panier, par rapport audit ponton flottant, par enroulement ou déroulement de ladite élingue de levage ;
-le panier ajouré est équipé de moyens de guidage vertical par rapport audit ponton flottant, ces moyens de guidage vertical consistant en un coulisseau de guidage fixe et une tige verticale configurée pour coulisser dans le coulisseau de guidage, le coulisseau de guidage étant fixé sur l’un des deux éléments parmi le ponton flottant et le panier ajouré et la tige étant fixée sur l’autre des deux éléments parmi le ponton flottant et le panier ajouré ;
- la tige verticale est équipée d’une règle de mesure de l’altitude du panier ajouré par rapport au niveau de l’eau sur laquelle repose ladite frayère ;
-le dispositif de déplacement vertical du panier ajouré par rapport au ponton flottant comprend au moins un ballast fixé sur le panier ajouré et couplé à un compresseur qui permet son remplissage et l’immersion dudit panier ajouré ou la vidange du ballast et la sortie de l’eau du panier ajouré en totalité ou en partie ;
-la frayère comprend un dispositif de verrouillage de la position du panier en hauteur ;
-la frayère comprend au moins un capteur parmi une caméra de visualisation de l’intérieur de l’enceinte, un capteur de mesure de la quantité d’oxygène présente dans l’enceinte, un capteur de mesure de la température de l’eau dans l’enceinte ou un capteur de mesure de la température de l’air autour de la frayère et un capteur de mesure du pH de l’eau ;
- ledit ponton flottant comprend des moyens d’accouplement à un autre ponton flottant, tels qu’une plaque d’accouplement perforée configurée pour pouvoir être assemblé à l’aide de boulons d’assemblage et d’écrous au châssis d’un autre ponton flottant ou à une autre plaque d’accouplement ;
-la frayère comprend une source autonome d’alimentation en énergie, telle un capteur solaire.
DESCRIPTION DES FIGURES
D’autres caractéristiques, buts et avantages de l’invention ressortiront de la description qui suit, qui est purement illustrative et non limitative, et qui doit être lue en regard des dessins annexés sur lesquels :
DESCRIPTION DETAILLEE DE L'INVENTION
Comme on peut le voir sur l’exemple de réalisation de la figure 1, la frayère artificielle conforme à l’invention comprend un ponton flottant 1, au moins un panier ajouré 2 et au moins un dispositif de déplacement vertical 3 de ce panier par rapport audit ponton flottant. Ces différents éléments vont maintenant être décrits plus en détail.
Le ponton flottant 1 comprend un châssis 10, de préférence métallique, supportant un plancher 11 et monté sur des flotteurs 12.
Le châssis 10 est constitué d’un ensemble de tubes métalliques assemblés entre eux, de préférence mécano – soudés. Le châssis 10 comprend ainsi des longerons 101 et des traverses 102, qui une fois assemblés forment une structure rigide supportant le plancher 11.
De façon avantageuse, ces tubes sont réalisés en aluminium, qui est un matériau présentant l’avantage d’être solide, léger et inoxydable. La flottabilité de la frayère artificielle en est ainsi améliorée, sa longévité également.
Dans l’exemple de réalisation représenté sur les figures 1 et 2, le plancher 11 a en vue de dessus, la forme d’un H. Il comprend deux portions longitudinales de plancher 111 et une portion transversale 112, qui sert de passerelle, permettant à au moins un opérateur de passer d’une portion longitudinale 111 à l’autre.
On comprend aisément que d’autres dispositions du plancher 11 pourraient être envisageables, sans pour autant sortir du cadre de l’invention.
De façon avantageuse, ce plancher 11 est constitué d’un caillebotis métallique, de préférence en aluminium pour les raisons évoquées ci-dessus. Ce caillebotis pourrait être remplacé par tout autre type de plancher permettant à au moins un opérateur de se déplacer sur celui-ci. Le plancher 11 permet à un opérateur d’intervenir facilement et en toute sécurité sur les différents éléments constituant la frayère.
Les flotteurs 12 sont avantageusement disposés de part et d’autre du ponton flottant 1, sous les portions longitudinales de plancher 111. Ils présentent de préférence une forme hydrodynamique, ce qui facilite le déplacement du ponton flottant 1 sur le plan d’eau sur lequel il est installé. Le ponton flottant 1 peut ainsi être tracté par un bateau par exemple, pour être amené sur son lieu d’implantation.
Le ponton flottant 1, ainsi formé, permet de ménager deux espaces vides 14, de part et d’autre de la branche centrale du H, à l’intérieur desquelles sont disposés les paniers ajourés 2.
De façon avantageuse, et comme représenté sur les figures 5 et 6, plusieurs pontons flottants 1 peuvent être assemblés les uns avec les autres, de façon à former une structure modulaire. Ces différents pontons flottants 1 peuvent ainsi être assemblés par exemple en T, en L ou encore en O comme représenté sur la figure 5.
À cet effet, chaque ponton flottant 1 comprend avantageusement des moyens d’accouplement 15 à un autre ponton flottant 1, (voir figure 6).
Ces moyens d’accouplement 15 comprennent par exemple soit une pièce mobile en forme de L (non représentée sur les figures) qui s’insère dans les longerons du châssis 10, soit deux plaques d’accouplements 150 perforées et boulonnées entrent elles (assemblage boulons/écrous), chaque plaque 150 étant solidaire du châssis 10 d’un ponton flottant différent.
Dans l’exemple de réalisation de la figure 5, on a ainsi assemblé trois pontons flottants 1 en longueur et deux pontons flottants 1 en largeur.
Comme cela apparaît mieux sur les figures 1 à 4 et 8, le panier ajouré 2 délimite dans sa partie inférieure, une enceinte 20 servant de frayère et supporte dans sa partie supérieure, un réceptacle 21 configuré pour recevoir un matelas 22 de culture de végétaux aquatiques.
L’enceinte 20 comprend un fond 200 horizontal et des parois latérales verticales 201. Dans l’exemple de réalisation représenté sur les figures, ce panier présente la forme d’un parallélépipède rectangle à cinq faces.
Par panier « ajouré », on entend que son fond 200 et/ou ses parois latérales 201 présentent des ouvertures permettant le passage des poissons.
Le réceptacle 21 a la même forme que l’enceinte 20. Ce réceptacle 21 comprend un fond 210 ajouré, bordé sur toute sa périphérie, d’un rebord 211 (ou bande de rive). Ce réceptacle 21 obture la partie supérieure ouverte de l’enceinte 20. Le fond 210 est par exemple réalisé en treillis, de sorte que les mailles laissent passer les racines des végétaux cultivés sur le matelas 22.
De façon avantageuse, le fond 200 et les parois latérales 201 sont formées d’un treillis rigide, dont les mailles sont dimensionnées pour laisser passer les alevins, juvéniles et autres poissons dont le diamètre du corps ne dépasse pas de préférence 5cm. Les prédateurs sont ainsi empêchés d’entrer. La section du maillage permet également aux jeunes poissons (phytophiles et autres) qui migrent dans les retenues d’eau, de venir se réfugier dans l’enceinte 20. L’enceinte 20 permet ainsi aux poissons juvéniles de se développer en toute sécurité et également de se nourrir du phytoplancton et du zooplancton qui se développent parmi les végétaux supportés par le matelas 22. Le développement racinaire se propage à l’extérieur des parois 200 et 201. Cela permet aux poissons reproducteurs de disposer d’un support de ponte végétal et naturel via les racines, les tiges et feuilles des plantes installées sur les matelas 22 des enceintes 20. Les plantes hydrophytes sont entièrement et constamment immergées, tandis que les tiges et feuilles des plantes hélophytes sont entièrement immergées pendant la période de fraie des poissons.
Le fond 210 et le fond 200 sont de préférence configurés pour supporter le poids d’un opérateur qui souhaite intervenir sur le panier 2, alors que celui-ci est dans l’eau.
Le matelas 22 permet la culture de végétaux aquatiques, tels que des plantes hydrophytes ou hélophytes. Il a été représenté uniquement sur la moitié droite de la figure 2.
De préférence, ce matelas 22 comprend trois couches, à savoir :
• une couche intermédiaire de terre ou de terreau,
• une couche inférieure d’un matériau de support, ajouré de façon à laisser passer les racines des végétaux aquatiques tout en retenant la terre ou le terreau, et
• une couche supérieure maintenant l’ensemble du matelas de culture.
La couche inférieure est par exemple réalisée en un matériau végétal, tel qu’une natte de fibres de coco. La couche supérieure est par exemple formée d’une natte d’un matériau végétal, tel qu’une natte de fibres de coco, associée à un grillage souple, qui met en pression l’ensemble des trois couches et évite leur délitement. Le grillage souple est par exemple fixé à la partie supérieure du de l’enceinte 20.
Le rebord 211 retient la terre ou le terreau et évite que celle-ci ou celui-ci ne soit dilué lorsque le panier 2 est immergé. Ce rebord 211 canalise également le développement aérien des plantes hélophytes, lorsque ce type de plantes est utilisé.
Le fond 210 du réceptacle 21 est ajouré de façon à permettre le développement racinaire des végétaux. Selon l’espèce végétale installée sur le matelas 22, le développement racinaire occupera un volume plus ou moins important de l’enceinte 20.
Selon un premier mode de réalisation de l’invention, représenté sur les figures 1 à 4 et 7, le dispositif de déplacement vertical 3 du panier comprend :
- un portique 30, fixé sur le ponton flottant 1,
- au moins une élingue de levage 31, et
- un dispositif d’enroulement et de déroulement 32 de cette élingue.
Le portique 30 est de préférence fixé sur le châssis flottant 10, plus précisément sur les planchers 11. Dans le mode de réalisation représenté sur la figure 1, le portique 30 a deux pieds, fixés de part et d’autre de l’espace 14 ménagé entre les deux branches du H pour recevoir un panier 2.
Le dispositif 32 est par exemple un treuil manuel ou électrique.
Le panier 2 est équipé d’au moins un organe de préhension, tel quelqu’un crochet ou un anneau, par exemple comme dans le mode de réalisation des figures 1 et 2, quatre anneaux, soit deux anneaux de chaque côté. Les élingues de levage 31 sont fixées sur les quatre anneaux puis sont ramenées vers le treuil 32, à l’aide de plusieurs poulies de renvoi 33, comme on peut le voir sur la figure 7.
Le treuil 32 permet de déplacer verticalement le panier 2, qui peut atteindre 300 à 400 kg par exemple. Ce treuil 32 permet de faire varier l’immersion du panier 2 sur une certaine profondeur, par exemple sur 80 cm à 1 m. Ainsi, en fonction de la nature des végétaux aquatiques présents sur le matelas de culture 22, le panier 2 sera complètement immergé s’il s’agit de plantes hydrophytes ou au contraire sera disposé de façon que seules les racines des plantes soient dans l’eau, s’il s’agit de plantes hélophytes. Les paniers équipés de plantes hélophytes pourront toutefois être immergés pendant la période de fraie des poissons phytophiles. Dans l’exemple de réalisation représenté sur les figures, il est également possible de cultiver des plantes hydrophytes dans le premier panier 2 et des plantes hélophytes dans le deuxième panier 2.
En outre, lorsque la frayère artificielle est déplacée sur un plan d’eau, pour être amenée sur son lieu d’implantation, le treuil 32 permet de remonter les paniers ajourés 2 au maximum, de façon que ceux-ci soient hors de l’eau et ne freinent pas le déplacement du ponton flottant 1.
Le portique 30 peut aussi être configuré de façon à permettre de sortir les paniers 2 entièrement hors de l’eau, pour les déposer par exemple sur un bateau ou une barge pour en faire l’entretien.
Enfin, comme cela sera décrit plus en détail ultérieurement, le portique 30 peut servir de support à des panneaux solaires permettant une alimentation autonome en énergie de la frayère.
De façon avantageuse, les paniers 2 peuvent être équipés de moyens de guidage vertical 4 par rapport au ponton flottant 1, comme représenté sur la figure 4. Ainsi, l’un des deux éléments parmi le ponton flottant 1 et le panier 2 est muni d’au moins un coulisseau de guidage fixe 41 et l’autre de ces deux éléments est muni d’une tige verticale 42 configurée pour pouvoir coulisser à l’intérieur du coulisseau 41.
De préférence, le coulisseau 41 est fixé sur le châssis 10 tandis que la tige 42 est solidaire du panier 2. Lors du déplacement vertical du panier 2, la tige 42 coulisse dans le coulisseau 41.
De préférence, chaque panier 2 est équipé de deux moyens de guidage vertical 4, positionnés dans des angles diamétralement opposés du panier 2, afin d’éviter que les paniers ne se coincent lors de leurs déplacements verticaux, ce qui risquerait d’endommager les flotteurs 12.
De façon avantageuse et comme représenté sur la figure 9, une règle graduée 5 est fixée sur la tige verticale 42. Elle permet de visualiser l’altitude (profondeur) du panier 2 et notamment de son réceptacle 21, par rapport au niveau de l’eau du plan d’eau sur lequel la frayère est disposée.
De préférence, et afin d’améliorer encore la sécurité de la frayère artificielle, notamment en cas de rupture de l’une des élingues 31, il est possible d’installer un dispositif de verrouillage de la position du panier en hauteur. Ce dispositif est par exemple un dispositif de butonnage 6, prévu sur la tige 42, comme représenté sur la figure 9. À cet effet, la tige verticale 42 est percée de part en part, par des orifices horizontaux 420, répartis sur la hauteur de la tige. Un buton 6, ici constitué par une vis 61 et un écrou 62, peut ainsi être inséré en travers de la tige verticale 42. La tête de la vis 61 et l’écrou 62 font saillie de part et d’autre de la tige verticale 42 et reposent sur le bord supérieur du coulisseau 41, en empêchant ainsi la tige verticale 42 de pouvoir descendre plus bas au travers du coulisseau 41, en cas de rupture des élingues 31. Lors de chaque déplacement vertical du panier 2, le buton 6 est retiré, pour autoriser le coulissement de la tige 42, puis est remis en place.
Selon un autre mode de réalisation du dispositif de déplacement vertical 3 du panier, non représenté sur les figures, le portique 30, les élingues 31 et le treuil 32 peuvent être remplacés par un système de ballasts. Ces ballasts peuvent par exemple être installés de part et d’autre d’un panier ajouré 2. Le ballast est raccordé à un compresseur et peut être soit rempli d’eau, soit vidangé, suivant que l’on souhaite immerger le panier 2 ou au contraire le faire remonter à la surface en totalité ou en partie. Le fonctionnement de ces ballasts peut être piloté de manière automatisée.
De façon avantageuse, la frayère peut être équipée de différents capteurs, tels que par exemple :
- une caméra permettant de visualiser l’intérieur de l’enceinte 20 et de récolter des informations visuelles sur le biotope se trouvant dans et à proximité de cette enceinte ou des informations concernant le développement des alevins ;
- un capteur de mesure de la quantité d’oxygène présente dans l’enceinte 20,
- un capteur de mesure de la température de l’eau dans l’enceinte 20 ou de l’air autour de la frayère,
- un capteur de mesure du pH de l’eau.
Une source d’alimentation autonome en énergie, tels qu’un capteur solaire peut être placé sur la frayère artificielle, par exemple sur le portique 30 comme évoqué précédemment. Ce capteur solaire permet de fournir l’énergie nécessaire au fonctionnement des différents capteurs précités ou du moteur du treuil 32 ou du compresseur des ballasts.
De plus, le fonctionnement des ballasts, et notamment du compresseur qui permet leur remplissage ou leur vidange, peut être piloté de manière automatique, via une unité centrale (ordinateur, automate programmable), sur la base des informations reçues depuis les différents capteurs précités. Une telle automatisation, permet d’éviter le déplacement d’un opérateur sur site.
Enfin, le réchauffement climatique induit d’importants problèmes au niveau de la qualité des eaux, ces problèmes étant notamment liés au développement de cyanobactéries. Or, certaines espèces de plantes hélophytes disposent d’importantes capacités épuratoires des eaux.
Selon une variante de réalisation représentée sur la figure 10, il est possible d’entourer la frayère, d’une bâche étanche 7 qui enveloppe les deux paniers 2. Plusieurs trappes d’accès 70 sont ménagées dans la bâche 7 et une pompe (non visible sur les figures) régule le flux d’eau que l’on veut faire circuler à l’intérieur de cette bâche 7, au travers de la frayère, afin qu’elle y soit épurée. La pompe peut par exemple être alimentée en énergie par le capteur solaire précité ou par toute autre source d’énergie.
Claims (11)
- Frayère artificielle pour poissons, caractérisée en ce qu’elle comprend :
- un ponton flottant (1) comprenant un châssis (10) supportant un plancher (11), tel qu’un caillebotis, permettant le déplacement d’au moins un opérateur, ce châssis (10) étant monté sur des flotteurs (12),
- au moins un panier ajouré (2), qui délimite dans sa partie inférieure, une enceinte (20) servant de frayère et qui comprend, dans sa partie supérieure, un réceptacle (21) pour un matelas (22) de culture de végétaux aquatiques, tels que des plantes hydrophytes ou hélophytes,
- au moins un dispositif de déplacement vertical (3) dudit panier (2) par rapport audit ponton flottant (1), ce dispositif de déplacement (3) permettant d’immerger ledit panier et de le sortir de l’eau en totalité ou en partie. - Frayère selon la revendication précédente, caractérisée en ce que l’enceinte (20) du panier ajouré (2) comprend un fond (200) et des parois latérales (201), ce fond (200) et/ou ces parois latérales (201) étant réalisées en treillis et en ce que le réceptacle (21) comprend un fond ajouré (210), bordé à sa périphérie d’un rebord (211), de préférence plein.
- Frayère selon la revendication 1 ou 2, caractérisée en ce que le matelas de culture (22) comprend :
- une couche intermédiaire de terre ou de terreau,
- une couche inférieure d’un matériau de support, ajouré de façon à laisser passer les racines des végétaux aquatiques tout en retenant la terre ou le terreau, telle qu’une natte de fibres de coco,
- une couche supérieure maintenant l’ensemble du matelas de culture, telle qu’une natte de fibres de coco et un grillage souple. - Frayère selon l’une quelconque des revendications précédentes, caractérisée en ce que le dispositif de déplacement vertical du panier comprend un portique (30), fixé sur le ponton flottant (1), au moins une élingue de levage (31) et un dispositif d’enroulement et de déroulement (32) de cette élingue, et en ce que le panier ajouré (2) présente au moins un organe de préhension auquel ladite élingue (31) est fixée, de sorte que l’activation du dispositif d’enroulement et de déroulement (32) permet de déplacer verticalement ledit panier (2), par rapport audit ponton flottant (1), par enroulement ou déroulement de ladite élingue de levage (31).
- Frayère selon l’une quelconque des revendications précédentes, caractérisée en ce que le panier ajouré (2) est équipé de moyens de guidage vertical (4) par rapport audit ponton flottant (1), ces moyens de guidage vertical (4) consistant en un coulisseau de guidage fixe (41) et une tige verticale (42) configurée pour coulisser dans le coulisseau de guidage (41), le coulisseau de guidage (41) étant fixé sur l’un des deux éléments parmi le ponton flottant (1) et le panier ajouré (2) et la tige (42) étant fixée sur l’autre des deux éléments parmi le ponton flottant (1) et le panier ajouré (2) .
- Frayère selon la revendication 5, caractérisée en ce que la tige verticale (42) est équipée d’une règle (5) de mesure de l’altitude du panier ajouré (2) par rapport au niveau de l’eau sur laquelle repose ladite frayère.
- Frayère selon l’une des revendications 1 à 4, caractérisée en ce que le dispositif de déplacement vertical du panier ajouré par rapport au ponton flottant comprend au moins un ballast fixé sur le panier ajouré et couplé à un compresseur qui permet son remplissage et l’immersion dudit panier ajouré ou la vidange du ballast et la sortie de l’eau du panier ajouré en totalité ou en partie.
- Frayère selon la revendication 5, caractérisée en ce qu’elle comprend un dispositif de verrouillage (6) de la position du panier (2) en hauteur.
- Frayère selon l’une quelconque des revendications précédentes, caractérisée en ce qu’elle comprend au moins un capteur parmi une caméra de visualisation de l’intérieur de l’enceinte (20), un capteur de mesure de la quantité d’oxygène présente dans l’enceinte (20), un capteur de mesure de la température de l’eau dans l’enceinte (20), un capteur de mesure de la température de l’air autour de la frayère et un capteur de mesure du pH de l’eau.
- Frayère selon l’une quelconque des revendications précédentes, caractérisée en ce que ledit ponton flottant (1) comprend des moyens d’accouplement (15) à un autre ponton flottant (1), tels qu’une plaque d’accouplement (150) perforée configurée pour pouvoir être assemblée à l’aide de boulons d’assemblage et d’écrous au châssis d’un autre ponton flottant (1) ou à une autre plaque d’accouplement (150).
- Frayère selon l’une quelconque des revendications précédentes, caractérisée en ce qu’elle comprend une source autonome d’alimentation en énergie, telle un capteur solaire.
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