FR3102784A1 - Decoffrage d’un ensemble a au moins deux parois en beton arme realisees avec un coffrage tunnel moyennant une polarisation electrique de facilitation du decoffrage - Google Patents

Abstract

DECOFFRAGE D’UN ENSEMBLE A AU MOINS DEUX PAROIS EN BETON ARME REALISEES AVEC UN COFFRAGE TUNNEL MOYENNANT UNE POLARISATION ELECTRIQUE DE FACILITATION DU DECOFFRAGE Le dispositif en vue de faciliter le décoffrage d’un ensemble à au moins deux parois en béton armé coffré d’un coffrage tunnel comprenant, associées entre elles, une paroi de coffrage de mur et une paroi de coffrage de plafond ayant respectivement une face coffrante de mur et une face coffrante de plafond faisant partie respectivement d’un espace de réception béton de mur et d’un espace de réception béton de plafond, en communication, comprend une source d’énergie électrique ayant une anode et une cathode, un moyen de connexion électrique pour face coffrante et un moyen de connexion électrique pour armature, aptes à ce que, d’une part, la face coffrante de mur et la face coffrante de plafond soient reliées à la cathode de la source d’énergie électrique et que, d’autre part, l’armature de mur et l’armature de plafond soient reliées à l’anode de la source d’énergie électrique. Figure pour l’abrégé : figure 1

Description

DECOFFRAGE D’UN ENSEMBLE A AU MOINS DEUX PAROIS EN BETON ARME REALISEES AVEC UN COFFRAGE TUNNEL MOYENNANT UNE POLARISATION ELECTRIQUE DE FACILITATION DU DECOFFRAGE

Le domaine de l’invention est, considéré le plus largement, la mise en œuvre de béton en vue de réaliser un ensemble à au moins deux parois en béton armé coffrées et notamment une pluralité de parois formant un élément en forme de tunnel, plus particulièrement, le décoffrage d’un tel ensemble de parois du coffrage tunnel ayant servi à sa réalisation, avec polarisation électrique de facilitation du décoffrage.

Une paroi en béton armé coffrée (par la suite parfois désignée, par ellipse, paroi ou paroi en béton) est un ouvrage ou partie d’ouvrage pour le bâtiment, le génie civil ou les travaux publics, dont les réalisations et formes peuvent être diverses, comme une cloison, un mur vertical, un plafond, une voûte, tel que le béton, d’une part, est soit livré sur le chantier à l’état frais par un producteur soit fabriqué sur le chantier par l’utilisateur, d’autre part, est coulé soit in situ soit sur un chantier de préfabrication ou en usine, dans ce qui est désigné ici avec ellipse et de façon conventionnelle, un « espace de réception béton » délimité au moins pour partie par un coffrage, alors qu’une armature de résistance mécanique a été disposée dans l’espace de réception béton de façon adéquate pour êtrein fine– et pour la plus grande partie au moins – noyée dans le béton. Dans le cas d’espèce, il s’agit de réaliser ce qui est dénommé ici de façon purement conventionnelle un « ensemble à au moins deux parois » en béton armé coffrées, ce qui s’entend comme une paroi de mur s’étendant le long d’un plan latéral disposé verticalement et une paroi de plafond s’étendant le long d’un plan supérieur disposé horizontalement, ayant une jonction latérale supérieure, formant angle ou arête, assurant la continuité entre les parois. Les expressions « paroi de mur » et « paroi de plafond » sont purement conventionnelles et permettent de distinguer les deux parois de l’ensemble à au moins deux parois. Il est entendu que le terme « mur » doit être compris comme se rapportant à une paroi s’étendant le long d’un plan latéral disposé verticalement et que le terme « plafond » doit être compris comme se rapportant à une paroi s’étendant le long d’un plan supérieur disposé horizontalement. Au-delà de ce qui vient d’être exposé, les termes « mur » et « plafond » ne sont pas limitatifs. Quant au terme « jonction », il s’entend de ce que les deux parois de l’ensemble à au moins deux parois ont une sorte de partie commune se trouvant à la partie extrême de chacune des deux parois qui sont ainsi en continuité l’une avec l’autre, tout en étant angulairement agencées. Plus précisément, il s’agit de réaliser un ensemble ayant une pluralité de parois, y compris deux parois de mur, de sorte à former un « élément tunnel » parfois dénommé par ellipse par la suite « tunnel » ayant en section transversale une forme de tunnel. Le terme « tunnel » ne doit pas être considéré ici relativement à une galerie souterraine, ou une voie de communication, ou un ouvrage au moins deux fois plus long que large, mais pour qualifier un ouvrage fermé latéralement et supérieurement, mais éventuellement aussi fermé totalement à une extrémité ou partiellement à chacune des deux extrémités. Un élément ainsi qualifié de tunnel peut être utilisé pour la construction de bâtiment alors qu’il s’agit de réaliser des murs et des plafonds. Les parois sont typiquement planes mais elles peuvent également être incurvées. A cet effet, il est mis en œuvre un coffrage tunnel comprenant, associées entre elles, une paroi de coffrage de mur et une paroi de coffrage de plafond ayant respectivement une face coffrante de mur et une face coffrante de plafond faisant partie respectivement d’un espace de réception béton de mur et d’un espace de réception béton de plafond, en communication. La paroi de coffrage de mur et la paroi de coffrage de plafond sont associées l’une à l’autre en pouvant être déplacées de façon relative l’une par rapport à l’autre, sur une certaine course, avec blocage relatif en position en situation de mise en œuvre du coffrage tunnel. De façon classique, on peut disposer deux coffrages tunnel analogues, en vis-à-vis de sorte que les extrémités libres de leurs parois de coffrage de plafond soient en contact, ou très proches, c’est-à-dire adjacentes (moyennant le cas échéant un moyen de liaison entre les faces coffrantes), ce qui permet de réaliser une paroi de plafond. Par ailleurs, de façon également classique, on peut mettre en œuvre deux coffrages tunnel analogues, dos à dos, pour que leurs deux parois de coffrage de mur définissent un espace de réception béton analogue à ce que l’on réaliserait avec deux banches. Avec un premier et un deuxième coffrages tunnel analogues, en vis-à-vis, et un troisième et un quatrième coffrages tunnel analogues, disposés dos à dos avec le premier et un deuxième coffrages tunnel, on réalise, une fois le béton coulé, un ensemble comprenant une paire de parois de mur en béton armé en vis-à-vis et une paroi de plafond en béton armé qualifiée de « totale » en ce qu’elle combine les deux parois de plafond bout à bout réalisées par les deux coffrages tunnel en vis-à-vis. L’ensemble ainsi réalisé forme un tunnel au sens où ce terme a été précédemment défini. Le cas échéant, il peut être prévu également une ou plusieurs autres parois en béton transversales d’extrémité. Dans tous les cas, une face coffrante de mur d’un coffrage tunnel, en situation, est maintenue stable, de même que la face coffrante de plafond associée.

Le décoffrage d’une paroi en béton est, au sens strict, l’opération qui consiste à séparer le coffrage (ou l’élément de coffrage) en correspondance avec une paroi en béton armé, une fois que le béton coulé est suffisamment durci, et par suite d’enlever le coffrage ou l’élément de coffrage. Avec un coffrage tunnel, il est connu que l’on sépare concomitamment la paroi de coffrage de plafond de la paroi de plafond en béton armé et la paroi de coffrage de mur de la paroi de mur en béton armé. A cet effet, l’élément de coffrage de plafond est écarté de la paroi de plafond en béton armé et l’élément de coffrage de mur est écarté de la paroi de mur en béton armé. Lorsque, comme envisagé, on dispose deux coffrages tunnel en vis-à-vis avec les extrémités libres de leurs parois de coffrage de plafond adjacentes, il est connu que l’on décoffre successivement l’un des deux coffrages tunnel puis l’autre des deux coffrages tunnel. Il sera exposé par la suite qu’il est recommandé de prévoir une opération en vue de faciliter le décoffrage.

Les documents suivants exposent parmi d’autres, des connaissances générales de l’homme du métier :

• norme française NF DTU 21 intitulée « Travaux de bâtiment – Exécution des ouvrages en béton, portant la date du 17 juin 2017, et norme française NF EN 206-1 intitulée « Béton – Spécifications, performances, production et conformité, portant la date de novembre 2016 ;
• ouvrage intitulé Fiches Techniques, Tome 2, ayant pour titre « Les bétons : formulation, fabrication et mise en œuvre », de la Collection Technique Cimbeton du Centre d’Information sur le ciment et ses applications, portant la date de janvier 2013 ;
• ouvrage intitulé « Parements de qualité des parois en béton », de la Collection Technique Syndicat Français de l’Echafaudage, du Coffrage et de l’Etaiement, de la Fédération Française du Bâtiment FFB, portant la date de mars 2005 ;
• ouvrage intitulé « Guide pratique du béton », dont l’éditeur est Holcim (Suisse) SA, dont la 6^èmeédition, portant la date de 2015.

Un béton est fabriqué à partir de ciment, d’eau de gâchage, de granulats (comme des sables et graviers), et, le cas échéant selon les besoins, d’un ou de plusieurs adjuvants (comme notamment un plastifiant, un fluidifiant, un retardateur de prise ou un accélérateur de prise) et/ou additifs (comme notamment des fibres et pigments). Les normes classent les ciments dits « courants » en cinq types principaux dénommés CMI, CMII, CMIII, CMIV et CMV (les ciments de type CMI et CMII comportant eux-mêmes plusieurs sortes de ciments Portland, chacun ayant une notation propre comme CEM I, CEM II/A-S…), chaque type et/ou sorte de ciment étant caractérisé par ses constituants principaux et une classe de résistance qui doit être en adéquation avec l’application envisagée et les exigences attendues. Le cas échéant, le béton peut être autoplaçant.

Par mélange et malaxage des constituants du béton, le ciment anhydre est hydraté avec l’eau de gâchage et la pâte de ciment est progressivement raidie et durcie. Une fois le mélange et le malaxage réalisés et tant que l’hydratation n’est pas trop avancée, le béton, qualifié alors de « frais », est ouvrable notamment malléable ou plastique, pouvant être coulé et compacté, et apte à emplir un espace coffrant (qui peut être dénommé plus généralement « espace de réception béton ») et à enrober et noyer convenablement l’armature de résistance mécanique. Intervient ultérieurement (à l’issue d’une phase parfois qualifiée de « dormante »), souvent après 1 heure et demie à plus de deux heures après le premier contact de l’eau et du ciment (appelée ici la gâchée ou le gâchage) pour la plupart des ciments courants, le début de la prise du béton : le béton perd l’ouvrabilité qu’il avait précédemment, il devient plus rigide, il y a dégagement de chaleur. L’on sait que le début de la prise du béton peut être déterminé scientifiquement en mettant en œuvre une « aiguille de Vicat » apte à être enfoncée dans le béton. Intervient ultérieurement le début du durcissement (maturation) du béton qui se poursuivra dans le temps, le béton, d’abord dit « jeune », étant qualifié de « durci » au bout de plusieurs semaines, sa résistance à 28 jours étant la valeur conventionnelle considérée classiquement. Lors du processus, les propriétés physico-chimiques du béton évoluent. Ainsi et notamment, sa température interne tend à augmenter lorsque les réactions chimiques dont il est l’objet sont exothermiques, la teneur en eau diminue, et le plus souvent, sa conductivité électrique varie d’abord en augmentant puis en diminuant au début de la solidification.

En fonction des propriétés requises du béton frais et du béton durci, des spécificités de la paroi à réaliser (ou des parois à réaliser), des conditions de sa réalisation et de sa mise en œuvre (notamment grâce à l’abaque de Dreux), de l’application envisagée et des exigences attendues, l’homme du métier est en mesure de savoir quelle est la combinaison des paramètres de composition qualitative et quantitative du béton à mettre en œuvre (formulation du béton).

L’invention a pour champ d’application les bétons qualifiés de « bétons courants », lourds, légers ou de masse volumique normale, fabriqués sur chantier, prêts à l’emploi ou produits dans une usine de fabrication de produits préfabriqués et amenés sur la chantier, compactés, de telle manière que la quantité d’air occlus autre que l’air entraîné soit négligeable, comme il est prévu dans les normes NF DTU 21 et NF EN 206-1 déjà citées, et qui, en outre, sont aptes à une polarisation électrique.

Une armature pour béton armé (aussi dénommée ferraillage) a pour fonction de renforcer la résistance mécanique de la paroi à laquelle elle est associée. Elle est réalisée en un acier approprié et se présente sous forme de barres, de treillis ou de cages. Elle est disposée et maintenue au sein même de l’espace de réception béton dans ses deux directions. La structure d’une armature, ses caractéristiques, sa disposition sont à la portée de l’homme du métier, tout comme les moyens aptes à permettre la continuité du ferraillage entre des éléments de parois contigus. A cet effet, il est alors prévu que l’armature comporte une (ou plusieurs) extrémités saillantes et émergentes non noyées dans le béton (parfois appelées parties de raboutage). L’armature, métallique, est conductrice de l’électricité.

Les « coffrages tunnel » doivent être compris comme se référant à des coffrages permettant de couler en une fois, sans reprise, les murs et les planchers supérieurs d’un ensemble à parois, tel qu’il a été exposé précédemment. Un coffrage tunnel comprend en substance deux panneaux de coffrage préfabriqués susceptibles d’être réemployés (dits paroi de coffrage de mur et paroi de coffrage de plafond), une ossature, une face coffrante destinée à être en contact avec le béton pour la réalisation de la paroi en béton correspondante. Cette face coffrante est une face d’une structure coffrante (paroi, revêtement…), et des équipements complémentaires, comme notamment des dispositifs de maintien, de réglage, de stabilisation, de préhension, de travail, d’accès, de protection. Selon les réalisations, le coffrage tunnel, et notamment ses faces coffrantes, sont en bois, en métal ou mixte. L’invention a pour champ d’application les coffrages tunnel ayant des face coffrantes conductrices de l’électricité, comme des faces coffrantes métalliques notamment en acier, ou rendues conductrices de l’électricité si elles ne l’étaient pas originellement. De tels coffrages tunnels peuvent faire l’objet de diverses réalisations et perfectionnements.

Pour réaliser une paroi en béton armé coffrée (ou un ensemble à parois), on a à disposition un coffrage (en particulier un coffrage tunnel) et du béton préparé dans un malaxeur, frais et maintenu à l’état fluide, notamment comme dans une toupie montée sur un camion. Selon les cas, il s’agit de béton « à propriétés spécifiées » ou de béton « à composition prescrite ». On installe alors le coffrage, notamment in situ à l’emplacement souhaité, et on le maintien de façon fixe et convenable, de sorte à former un espace de réception béton, notamment dans le cas d’un coffrage tunnel, un espace de réception de béton de mur et un espace de réception de béton de plafond. Puis, on met en place l’armature, à savoir dans le cas d’un ensemble à au moins deux parois, une armature de mur et une armature de plafond et on les liaisonne. Puis, on coule le béton à l’état fluide dans l’espace de réception béton en s’assurant qu’il est convenablement compacté. Puis, on attend la prise du béton et on laisse prendre le béton. Enfin, on sépare le coffrage de la paroi en béton armé réalisée ou des parois en béton armé réalisées dans le cas d’un coffrage tunnel (opération de décoffrage).

Dans le cas d’une paroi de mur en béton armé, il y a deux faces coffrantes, par exemple parce qu’il est prévu deux banches en regard délimitant un espace de réception béton de mur qui est un espace interbanches. Dans le cas d’une paroi de plafond en béton armé, il n’y a qu’une seule face coffrante, située au-dessous de la paroi de béton armé à réaliser. L’espace de réception béton de plafond est donc ouvert à sa partie supérieure. Il y a alors lieu de prévoir une étape d’égalisation et de nivellement du béton destiné à former la paroi de plafond en béton armé.

Dans tous les cas, une armature est disposée dans la partie médiane de l’espace de réception béton, en étant écartée de la face coffrante et donc sans liaison électrique avec elle. Dans le cas d’une paroi de plafond en béton armé où l’espace de réception béton de plafond est ouvert à sa partie supérieure, il y a lieu de soulever l’armature de plafond pour éviter qu’elle ne touche la face coffrante de plafond située au-dessous.

On coule du béton frais dans espace de réception béton par gravité (en limitant la hauteur de chute) et, dans une réalisation particulière, on le vibre par couches successives suivant les règles de l’art, pendant une durée appropriée pour que ses composants s’organisent convenablement, que le béton soit compacté comme il convient, que l’espace de réception béton soit empli de béton de façon optimale, et que de l’air contenu dans le béton soit évacué, tout ceci contribuant à la qualité du béton durci. A cet effet, il est connu, dans une réalisation, de mettre en œuvre des moyens de vibration procurant soit une vibration interne au béton, les moyens de vibration (comme des aiguilles vibrantes ou pervibrateurs) agissant au sein même du béton coulé soit, dans certains cas, une vibration externe. Dans une autre réalisation, on met en œuvre un béton autoplaçant, ce qui permet de s’affranchir de la vibration.

La prise et de durcissement du béton dépendent de la température du béton frais et des conditions climatiques, notamment de la température ambiante. La prise et le durcissement interviennent plus tôt et sont plus rapides avec des températures ambiantes élevées et ils interviennent plus tard et sont plus lents avec des températures ambiantes faibles. C’est pourquoi, il est prévu par les normes de ne réaliser le bétonnage que lorsque la température ambiante est comprise entre -5°C et +40°C, une température ambiante comprise dans la fourchette +5°C /+32°C étant préférable. Lorsque la température ambiante se situe vers les bornes extrêmes, le bétonnage peut au besoin éventuellement être envisagé moyennant notamment une adaptation de la formulation du béton.

Le décoffrage d’une paroi de béton armé coffrée réalisée ne peut intervenir que lorsque sa résistance est suffisante, laquelle est conditionnée par nombre de facteurs, notamment mais non limitativement, la formulation du béton, la nature et les caractéristiques de la paroi, le parement souhaité, la température ambiante. Dans des conditions climatiques moyennes où la température ambiante est comprise entre 10°C et 25°C, le décoffrage peut intervenir, selon les circonstances, le plus souvent entre de l’ordre de 12 heures à 24 heures après le coulage du béton, son compactage assuré, ou bien après un délai plus important.

Il a été indiqué qu’il est hautement recommandé, pour ne pas dire indispensable, de prévoir, avant l’opération de décoffrage proprement dite, une opération de facilitation de celui-ci, afin de pallier le risque d’adhérence du béton à la face coffrante, de faciliter la séparation du coffrage et de la paroi de béton armé coffrée, et de protéger au mieux la face coffrante.

Selon la pratique classique (voir le document intitulé « Produits de démoulage des bétons », de l’Aide-Mémoire Technique ED 6017 de l’Institut national de recherche et de sécurité – INRS –, portant la date de juillet 2007), cette opération de facilitation du décoffrage repose sur le principe de l’application d’un agent de démoulage (ou matériau décoffrant) sur la face coffrante. Cette opération intervient avant le coulage de béton et consiste en le nettoyage de la face coffrante et l’application sur elle d’un agent de démoulage, notamment comme de l’huile. Cette pratique présente nombre d’inconvénients en termes de productivité, de coût, de risques notamment pour les personnes qui la mettent en œuvre et pour l’environnement. De plus, elle peut conduire à déposer ou projeter malencontreusement de l’agent de démoulage sur l’armature, ce qui est préjudiciable.

Le document FR 2948711 enseigne une opération de facilitation du décoffrage reposant sur un autre principe, à savoir de polarisation électrique du béton (que l’on pourrait aussi dénommer « électro-osmose »), permettant de se dispenser d’agent de démoulage, dans le cas d’une face coffrante conductrice de l’électricité. Cette opération intervient pour l’essentiel après le coulage d’un béton apte à la polarisation électrique, son compactage assuré, et alors que l’armature métallique a été mise en place dans l’espace de réception béton. A cet effet :

- on dispose d’une source d’énergie électrique ayant une anode et une cathode, d’un moyen de connexion électrique pour face coffrante et d’un moyen de connexion électrique pour armature,

- on associe électriquement la source d’énergie électrique, le moyen de connexion électrique pour face coffrante et le moyen de connexion électrique pour armature, de sorte que les faces coffrantes soient reliées à la cathode de la source d’énergie électrique et que l’armature soit reliée à l’anode de la source d’énergie électrique,

- on applique une différence de potentiel électrique de polarisation ΔV entre les faces coffrantes et l’armature.

Ainsi, on applique une différence de potentiel électrique (et donc un champ électrique) entre les faces coffrantes et l’armature, toutes conductrices de l’électricité, et donc dans le béton coulé lui-même, en sorte d’obtenir sur chaque face coffrante une séparation antiadhérente, comprenant de l’eau, entre la face coffrante et la face externe de la paroi de béton (parement) qui, une fois le béton suffisamment durci, facilite l’opération de décoffrage proprement dite. Par « béton apte à la polarisation électrique », on entend un béton qui a une formulation, et se trouve dans des conditions, telles que l’application d’une différence de potentiel électrique entre les faces coffrantes et l’armature, dans des conditions appropriées, a pour effet que de l’eau contenue dans la béton migre sur chaque face coffrante ce qui in fine facilite le décoffrage. Ce principe de polarisation électrique du béton est par la suite parfois désigné, par ellipse, polarisation électrique ou polarisation.

L’invention a pour champ d’application la mise en œuvre d’un coffrage tunnel avec décoffrage avec polarisation électrique de facilitation. Tels sont le domaine et le contexte de l’invention.

Le problème à la base de l’invention est donc de réaliser un ensemble à au moins deux parois en béton armé coffrées, et notamment une pluralité de parois formant un élément en forme de tunnel, au moyen de coffrages tunnel, dont le décoffrage est facilité, sans recours à un agent de démoulage.

Ci-après, un exposé de l’invention.

Selon un premier aspect, l’invention a pour objet un procédé de décoffrage d’un ensemble à au moins deux parois en béton armé coffré à savoir une paroi de mur en béton armé s’étendant le long d’un plan latéral disposé verticalement et une paroi de plafond en béton armé s’étendant le long d’un plan supérieur disposé horizontalement, ayant une jonction latérale supérieure, comprenant respectivement une armature métallique de mur et une armature métallique de plafond, moyennant la mise en œuvre d’au moins un coffrage tunnel comprenant, associées entre elles, une paroi de coffrage de mur et une paroi de coffrage de plafond ayant respectivement une face coffrante de mur et une face coffrante de plafond faisant partie respectivement d’un espace de réception béton de mur et d’un espace de réception béton de plafond, en communication, dans lequel, alors que :

• un coffrage tunnel choisi avec une face coffrante de mur et une face coffrante de plafond conductrices de l’électricité, a été préalablement disposé à l’emplacement souhaité de sorte que la paroi de coffrage de mur et la paroi de coffrage de plafond soient disposées en s’étendant le long de deux plans disposés respectivement verticalement et horizontalement,
• une armature métallique de mur et une armature métallique de plafond ont été disposées respectivement dans l’espace de réception béton de mur et dans l’espace de réception béton de plafond, sans contact électrique avec la face coffrante de mur et la face coffrante de plafond,
• du béton courant choisi apte à la polarisation électrique, préalablement gâché à un moment T0, a été coulé dans l’espace de réception béton de mur et dans l’espace de réception béton de plafond, et son compactage assuré à un moment T1,

dans lequel :

• on dispose d’une source d’énergie électrique ayant une anode et une cathode, d’un moyen de connexion électrique pour face coffrante et d’un moyen de connexion électrique pour armature,
• on associe électriquement la source d’énergie électrique, le moyen de connexion électrique pour face coffrante et le moyen de connexion électrique pour armature, de sorte que, d’une part, la face coffrante de mur et la face coffrante de plafond soient reliées à la cathode de la source d’énergie électrique et que, d’autre part, l’armature de mur et l’armature de plafond soient reliées à l’anode de la source d’énergie électrique,
• on commande le début de l’application d’une différence de potentiel électrique ΔV de polarisation entre chaque face coffrante et son armature correspondante en regard à un moment T3 vers le moment de la prise du béton, et on maintient une différence de potentiel électrique de polarisation pendant une durée apte à assurer une polarisation du béton,
• et, à compter de la fin de l’application de la différence de potentiel électrique de polarisation, on sépare la paroi de coffrage de mur du coffrage tunnel de la paroi de mur en béton armé et la paroi de coffrage de plafond de la paroi de plafond en béton armé, l’ensemble à au moins deux parois en béton armé étant alors décoffrée, la polarisation électrique effectuée facilitant le décoffrage.

Selon une caractéristique, le procédé est dépourvu de toute opération d’application d’un agent de décoffrage sur la face coffrante de mur et la face coffrante de plafond.

Selon une réalisation, on dispose, pour le béton choisi, de la durée ΔTa entre le moment T0 de la gâchée et le moment théorique T2 du début de la prise du béton, et on commande le début de l’application de la différence de potentiel électrique ΔV à un moment T3 qui suit le moment T1 moyennant, relativement au moment théorique T2 de la prise du béton, une durée d’anticipation du début de la prise du béton.

Selon une autre réalisation parfois envisageable, on commande le début de l’application de la différence de potentiel électrique ΔV à un moment T3 qui suit le moment T1 moyennant, relativement au moment théorique T2 de la prise du béton, une durée post-prise du béton alors que celui-ci est toujours apte à être polarisé.

Selon une réalisation, on dispose, pour le béton choisi, d’un moyen de fourniture de données ΔTa / Ture, comme un abaque, qui pour le béton choisi, donne la durée ΔTa=T2-T0 en fonction de la température ambiante Ture, on détermine la température ambiante Ture, et on détermine la durée ΔTa à partir du moyen de fourniture de données ΔTa / Ture.

Selon une réalisation, on dispose d’un moyen de fourniture de données ΔV / Ture, comme un abaque, qui pour le béton choisi, donne la différence de potentiel ΔV à appliquer en fonction de la température ambiante Ture, on détermine la température ambiante Ture, et on détermine la différence de potentiel ΔV à appliquer à partir du moyen de fourniture de données ΔV / Ture.

Selon les réalisations, la température ambiante Ture prise en compte s’agissant du moyen de fourniture de données ΔTa / Ture et/ou du moyen de fourniture de données ΔV / Ture, est la température ambiante réelle mesurée ou bien la température ambiante estimée ou fournie.

Selon les réalisations, on commande la fin de l’application de la différence de potentiel ΔV à un moment T4 qui suit le moment T3 moyennant un délai ΔTd de polarisation, choisi compris entre 10 minutes et 60 minutes, plus particulièrement entre 5 minutes et 30 minutes, plus spécialement entre 10 minutes et 20 minutes et/ou dans lequel ΔTd est une valeur soit fixe soit réglable le procédé comportant alors une opération de réglage de ΔTd, en particulier en fonction de la température ambiante Ture, de sorte que, toutes choses égales par ailleurs et relativement à une température ambiante moyenne, on diminue ΔTd si la température ambiante Ture est plus grande que la moyenne et on augmente ΔTd si la température ambiante Ture est plus petite que la moyenne.

Selon une réalisation, dans laquelle le coffrage tunnel est tel que la paroi de coffrage de mur et la paroi de coffrage de plafond sont associées l’une à l’autre en pouvant être déplacées de façon relative l’une par rapport à l’autre sur une certaine course, avec blocage relatif en position en situation de mise en œuvre du coffrage tunnel, on sépare concomitamment la paroi de coffrage de plafond de la paroi de plafond en béton armé et la paroi de coffrage de mur de la paroi de mur en béton armé.

Selon les réalisations, on associe électriquement l’anode de la source d’énergie électrique et le moyen de connexion électrique pour face coffrante soit à l’une seulement de la face coffrante de mur et de la face coffrante de plafond lesquelles sont reliés électriquement entre elles soit distinctement aux deux faces coffrantes de mur et de plafond.

Selon les réalisations, on associe électriquement la cathode de la source d’énergie électrique et le moyen de connexion électrique pour armature soit à l’une seulement de l’armature de mur et de l’armature de plafond, soit distinctement aux deux armatures de mur et de plafond.

Selon une réalisation dans laquelle on dispose deux coffrages tunnel analogues de sorte que les extrémités libres de leurs parois de coffrage de plafond sont adjacentes, et alors que le béton a été coulé pour les deux coffrages tunnel, on décoffre successivement l’un des deux coffrages tunnel puis l’autre des deux coffrages tunnel.

Selon un deuxième aspect, l’invention a pour objet l’application du procédé de décoffrage qui vient d’être décrit, à deux coffrages tunnel en vis-à-vis et deux faces coffrantes supplémentaires associées en regard des faces coffrantes de mur des deux coffrages tunnels, notamment deux faces coffrantes de mur de deux autres coffrages tunnel dos à dos par rapport aux précédents, de sorte à réaliser un ensemble comprenant une paire de parois de mur en vis-à-vis et une paroi de plafond en béton armé combinant deux parois de plafond bout à bout, le tout formant un ensemble tunnel.

Selon un troisième aspect, l’invention a pour objet un dispositif en vue de faciliter le décoffrage selon le procédé précédemment décrit, d’un ensemble à au moins deux parois en béton armé coffré d’un coffrage tunnel comprenant, associées entre elles, une paroi de coffrage de mur et une paroi de coffrage de plafond ayant respectivement une face coffrante de mur et une face coffrante de plafond faisant partie respectivement d’un espace de réception béton de mur et d’un espace de réception béton de plafond, en communication, ledit dispositif comprenant une source d’énergie électrique ayant une anode et une cathode, un moyen de connexion électrique pour face coffrante et un moyen de connexion électrique pour armature, aptes à ce que, d’une part, la face coffrante de mur et la face coffrante de plafond soient reliées à la cathode de la source d’énergie électrique et que, d’autre part, l’armature de mur et l’armature de plafond soient reliées à l’anode de la source d’énergie électrique.

On décrit maintenant brièvement la figure 1, unique, qui est une schéma en coupe transversale illustrant de façon condensée quatre coffrages tunnel, analogues, dont un premier coffrage tunnel et un deuxième coffrage tunnel sont en vis-à-vis de sorte que les extrémités libres de leurs parois de coffrage de plafond soient adjacentes, et un troisième coffrage de tunnel et un quatrième coffrage de tunnel respectivement dos à dos avec le premier coffrage tunnel et le deuxième coffrage tunnel, quant aux parois de coffrage de mur, ce qui permet de réaliser un ensemble comprenant une paire de parois de mur en vis-à-vis et une paroi de plafond en béton armé totale combinant deux parois de plafond bout à bout, le tout constituant un ensemble de parois en béton armé formant un tunnel et, pour faciliter le démoulage, une source d’énergie électrique, un moyen de connexion électrique pour face coffrante (de mur et de plafond) et un moyen de connexion électrique pour armature, de sorte que, d’une part, la face coffrante de mur et la face coffrante de plafond soient reliées à la cathode de la source d’énergie électrique et que, d’autre part, l’armature de mur et l’armature de plafond soient reliées à l’anode de la source d’énergie électrique. Sur la figure 1, les moyens de connexion électrique ont été représentés symboliquement par des tirets. Bien entendu, ces moyens de connexion électrique contournent les parties structurelles. Les faces coffrantes ont été représentées symboliquement par des traits élargis. De même pour les contrefiches, les tirants et les longerons de base. Les armatures ont été représentées symboliquement par deux tirets côte à côte.

Ci-après un exposé détaillé de modes d’exécution de l’invention et de différentes réalisations, assorti d’exemples et de référence à la figure 1.

L’invention vise à réaliser un ensemble à au moins deux parois en béton armé P1, P2, dont une paroi dite de mur PM et une paroi dite de plafond PP s’étendant angulairement, et dans le cas illustré par la figure, un ensemble comportant deux parois de mur PM1 et PM2, en vis-à-vis et une paroi de plafond en béton armé dite totale PPT combinant deux parois de plafond bout à bout PP1 et PP2, le tout constituant un ensemble de parois en béton armé formant un tunnel T, et ce au moyen d’au moins un coffrage tunnel CT, et dans le cas illustré par la figure, de quatre coffrages tunnels analogues CT1, CT2, CT3 et CT4, qui de façon générique sont associés à la référence CT. Dans un ensemble à deux parois en béton armé, paroi de mur PM et paroi de plafond PP, les deux parois ont une jonction J, en l’espèce, une jonction latérale supérieure, formant angle ou arête, assurant la continuité entre les parois PM et PP.

Pour faciliter le démoulage, il est prévu, associé au coffrage tunnel CT, une source d’énergie électrique 1, un moyen de connexion électrique pour face coffrante 2m (à savoir pour face coffrante de mur 3m et/ou face coffrante de plafond 3p), et un moyen de connexion électrique pour armature 2a (à savoir pour armature de mur 4m et/ou armature de plafond 4p), agencés de sorte que, d’une part, la face coffrante de mur 3m et la face coffrante de plafond 3p soient reliées à la cathode de la source d’énergie électrique 1 et que, d’autre part, l’armature de mur 4m et l’armature de plafond 4p soient reliées à l’anode de la source d’énergie électrique 1. Ainsi, on peut mettre en œuvre un procédé de polarisation électrique de facilitation du décoffrage. L’invention s’inscrit dans le contexte présenté dans la partie introductive. L’exposé ci-après est fait en référence au cas particulier illustré sur la figure qui comprend les quatre coffrages tunnel CT1, CT2, CT3 et CT4, dont un premier coffrage tunnel CT1 et un deuxième coffrage tunnel CT2 sont disposés en vis-à-vis de sorte que les deux extrémités libres 5 des deux parois de coffrage de plafond 6p soient adjacentes, et un troisième coffrage de tunnel CT3 et un quatrième coffrage de tunnel CT4, respectivement dos à dos avec le premier coffrage tunnel CT1 et le deuxième coffrage tunnel CT2, en ce qui concerne leurs parois de coffrage de mur 6m, ce qui permet de réaliser un ensemble comprenant la paire de parois de mur en béton armé en vis-à-vis PM1 et PM2 et la paroi de plafond en béton armé totale PPT combinant deux parois de plafond PP1 et PP2 bout à bout, le tout constituant un ensemble formant le tunnel T. Toutefois, l’invention n’est pas limitée au cas de plusieurs coffrages tunnels CT.

Un coffrage tunnel CT comprend également des équipements complémentaires, comme notamment des dispositifs 7 de maintien et/ou réglage (notamment de mise à niveau comme des vérins) et/ou stabilisation et/ou de déplacement (comme des roulettes) et/ou préhension et/ou de travail, etc., ainsi que des verrous, saillies, encoches…, etc. permettant d’associer le coffrage tunnel CT avec un autre coffrage tunnel adjacent. L’ossature du coffrage tunnel peut comporter une paroi et des parties de rigidification comme des renforcements en Ω ou analogue.

Les termes et expressions utilisés dans l’exposé ci-après doivent se comprendre comme cela a été présenté dans la partie introductive, notamment en ce qui concerne : « coffrage tunnel », « tunnel », « mur », « plafond », « paroi de mur », « paroi de plafond », « ensemble à au moins deux parois », « espace de réception béton », « armature » qui doit se comprendre comme signifiant « armature pour ou d’une paroi en béton armé », « décoffrage », « parement », « gâchage », « compactage », « prise du béton », « début de la prise du béton », « opération de facilitation du décoffrage », « agent de décoffrage », « polarisation électrique du béton » ou par ellipse « polarisation électrique » ou « polarisation ». « Associé », appliqué à des moyens, doit se comprendre comme signifiant qu’ils sont réunis, ou joints, ou alliés, ou solidaires, sous un angle structurel et/ou fonctionnel, et qu’ils agissent ou ont un impact d’un sur l’autre. S’agissant en particulier de moyens électriques, comme des moyens de connexion, ou des moyens de conduction, ou des moyens connecteurs, « associés électriquement » (ou par ellipse « associé ») doit se comprendre comme signifiant que ces moyens sont réunis, ou joints, ou connectés, de sorte que la continuité électrique entre eux soit assurée, avec une résistance minimale. « Approprié », doit se comprendre comme signifiant être propre ou apte à une finalité donnée. « Avoir à disposition », dans le cadre d’un procédé, doit se comprendre comme signifiant disposer de, avoir à portée, obtenir, recevoir, posséder, utiliser, Sauf si cela ne s’impose pas ou s’avère être exclu, le terme « un » ou « une » doit se comprendre comme signifiant « au moins un » ou « au moins une ». L’expression « béton courant choisi apte à la polarisation électrique » ou toute expression analogue doit se comprendre comme signifiant que le béton constitutif de la paroi en béton et qui est mis en œuvre par les procédés et dispositifs décrits, est, tout à la fois, un béton courant, au sens où l’entend l’homme de l’art, un béton choisi dans sa formulation et ses caractéristique en fonction des propriétés requises à l’état frais et à l’état durci, des spécificités de la paroi à réaliser, des conditions de sa réalisation et de sa mise en œuvre, de l’application envisagée et des exigences attendues, et enfin un béton apte à la polarisation électrique en ce sens que l’application d’une différence de potentiel électrique entre une face coffrante et l’armature , dans des conditions appropriées, a pour effet que de l’eau contenue dans la béton migre sur chaque face coffrante ce qui in fine facilite le décoffrage.

Selon les réalisations, l’armature de plafond 4p, de mur 4m, se présente sous forme de barres, de treillis ou de cages. Le cas échéant, une armature peut comporter plusieurs nappes espacées. Toutes les armatures 4m, 4p sont liaisonnées entre elles avec connexion électrique.

Dans une réalisation non limitative et purement indicative considérée sous l’angle fonctionnel, le coffrage tunnel CT comprend, associées entre elles, une paroi de coffrage de mur 6m et une paroi de coffrage de plafond 6p, ayant respectivement une face coffrante de mur 3m et une face coffrante de plafond 3p, faisant partie respectivement d’un espace de réception béton de mur 8m et d’un espace de réception béton de plafond 8p, en communication mutuelle, ayant les formes et dimensions des parois de mur PM et des parois de plafond PP à réaliser. La paroi de coffrage de mur 6m et la paroi de coffrage de plafond 6p sont associées entre elles, respectivement à la partie extrême supérieure et à la partie extrême latérale opposée à l’extrémité libre 5, par un moyen mécanique 9. Le cas échéant, le moyen mécanique 9 est agencé de telle manière que la paroi de coffrage de mur 6m et la paroi de coffrage de plafond 6p peuvent, si cela est nécessaire, être déplacées de façon relative l’une par rapport à l’autre sur une certaine course, avec blocage relatif en position en situation de mise en œuvre du coffrage tunnel CT. Dans cette situation, la paroi de coffrage de plafond 6p est supportée en porte à faux par la paroi de coffrage de mur 6m via le moyen 9, raison pour laquelle, il est prévu un moyen mécanique de support qui peut comprendre par exemple une contrefiche articulée 10a et éventuellement un tirant 10b, formant un X, ainsi que des longerons de base 10c. Cette réalisation, connue en soi, permet d’envisager que le coffrage de tunnel CT puisse être replié sur lui-même, ses deux parois 6p et 6m venant disposées l’une contre l’autre et la coffrage tunnel ainsi replié étant colisable et aisément transportable. Cette réalisation n’est pas exclusive d’autres remplissant la même fonction et procurant un résultat analogue. Le cas échéant, il peut être prévu également une autre paroi transversale d’extrémité.

Dans la réalisation représentée sur la figure, la paroi de coffrage de mur 6m est plane et s’étend le long d’un plan latéral disposé, en situation de mise en œuvre, verticalement et la paroi de coffrage de plafond 6p est plane et s’étend le long d’un plan supérieur disposé, en situation de mise en œuvre, horizontalement. Cette réalisation est non limitative et purement indicative, les parois de coffrage de mur 6m et de plafond 6p pouvant être incurvées de sorte à former un tunnel T de section arrondie et non carrée ou rectangulaire ou être inclinées.

Selon les réalisations, le coffrage tunnel CT est soit métallique soit non métallique, notamment en bois, dont la face coffrante 3m, 3p est rendue conductrice de l’électricité, en particulier par un revêtement conducteur de l’électricité ou le placage d’une feuille conductrice de l’électricité.

S’agissant de la réalisation d’une paroi de mur en béton armé PM, elle implique la mise en œuvre de la face coffrante de mur 3m d’un coffrage tunnel CT et d’une autre face coffrante de contrepartie en regard, de sorte à réaliser un espace de réception béton de mur 8m fermé sur ses deux grandes faces et le cas échéant fermé transversalement au moyen d’un ou plusieurs abouts. Une telle face coffrante de contrepartie est soit la face coffrante d’un autre coffrage tunnel, disposé dos-à-dos par rapport au premier (comme c’est le cas pour la paroi de mur en béton armé PM1 représentée sur la figure 1 entre les coffrages tunnels CT2 et CT4), soit la face coffrante d’une banche pour paroi érigée, soit encore la face coffrante d’une paroi ou d’un massif existant.

S’agissant de la réalisation d’une paroi de plafond en béton armé PP, l’espace de réception béton de plafond 8p comporte d’abord la face coffrante de plafond 3p, au-dessous. Cet espace 8p est ouvert vers le haut, à l’opposé. Il est prévu autant que de besoin des éléments de cadre 11 fermant l’espace de réception béton de plafond 8p latéralement au-dessus de la face coffrante de plafond 3p. Ces éléments de cadre 11 sont disposés sur la face coffrante de plafond 3b et le cas échéant maintenus fixement de façon amovible.

Pour réaliser un ensemble à paroi de mur en béton armé PM et paroi de plafond en béton armé PP, on a à disposition un coffrage tunnel CT choisi avec une face coffrante de mur 3m et une face coffrante de plafond 3p conductrices de l’électricité, et on l’a tout d’abord disposé à l’emplacement souhaité, de sorte que la paroi de coffrage de mur 6m et la paroi de coffrage de plafond 6p soient disposées en s’étendant le long de deux plans disposés respectivement verticalement et horizontalement. Puis, une armature métallique de mur 4m et une armature métallique de plafond 4p sont disposées respectivement dans l’espace de réception béton de mur 8m et dans l’espace de réception béton de plafond 8p. Ces armatures 4m et 4p sont liaisonnées, comme il a été précédemment indiqué.

Dans tous les cas, une armature 4m, 4p st disposée dans la partie médiane de l’espace de réception béton 8m, 8p, en étant écartée de la face coffrante en regard 3m, 3p, et donc sans liaison électrique avec elle. Dans le cas d’un espace de réception béton de plafond 8p, il y a lieu de soulever l’armature de plafond 4p pour éviter qu’elle ne touche la face coffrante de plafond 3p située au-dessous.

Puis, du béton courant choisi apte à la polarisation électrique, préalablement gâché à un moment T0, est coulé dans l’espace de réception béton de mur 8m et dans l’espace de réception béton de plafond 8p, et son compactage assuré à un moment T1.

En vue de faciliter le décoffrage ultérieur, il est mis en œuvre la polarisation du béton. A cet effet, on dispose de la source d’énergie électrique 1 ayant une anode et une cathode, du moyen de connexion électrique pour face coffrante 2m et du moyen de connexion électrique pour armature 2a. Puis, on associe électriquement la source d’énergie électrique 1, le moyen de connexion électrique pour face coffrante 2m et le moyen de connexion électrique pour armature 2a, de sorte que, d’une part, la face coffrante de mur 3m et la face coffrante de plafond 3p soient reliées à la cathode de la source d’énergie électrique 1, et que, d’autre part, l’armature de mur 4m et l’armature de plafond 4p soient reliées à l’anode de la source d’énergie électrique 1. Puis, au moment opportun et de manière appropriée, et moyennant une commande à cette fin, on commande le début de l’application d’une différence de potentiel électrique ΔV de polarisation entre chaque face coffrante 3m, 3p et son armature correspondante en regard 4m, 4p à un moment T3 vers le moment de la prise du béton, et on maintient une différence de potentiel électrique de polarisation pendant une durée apte à assurer une polarisation du béton. On applique ainsi un champ électrique entre la face coffrante 3m, 3p et l’armature 4m, 4p en regard, toutes conductrices de l’électricité et mutuellement isolées électriquement, et donc dans le béton coulé lui-même, en sorte d’obtenir sur chaque face coffrante 3m, 3p une séparation antiadhérente, comprenant de l’eau, entre la face coffrante 3m, 3p et la face externe de la paroi de béton (ou parement) qui, une fois le béton suffisamment durci, facilite l’opération de décoffrage proprement dite. A compter de la fin de l’application de la différence de potentiel électrique de polarisation, on sépare la paroi de coffrage de mur 6m du coffrage tunnel CT de la paroi de mur en béton armé PM et la paroi de coffrage de plafond 6p de la paroi de plafond en béton armé PP. Ainsi, l’ensemble à au moins deux parois en béton armé PM et PP est alors décoffré et la polarisation électrique effectuée a facilité ce décoffrage.

Ainsi, il n’est pas nécessaire de prévoir d’application d’un agent de décoffrage sur chaque face coffrante 3m, 3p et il n’est pas prévu de moyens s’application d’un tel agent de décoffrage et enfin la face coffrante 3m, 3p est dépourvue d’agent de décoffrage, ou substantiellement dépourvue d’un tel agent de décoffrage dont il peut subsister malencontreusement et involontairement des traces.

Selon les réalisations, le coffrage tunnel CT est soit standard, au sens où il est du type existant actuellement sur le marché et est décoffré moyennant l’application sur la face coffrante 3m, 3p d’un agent de décoffrage qui en l’espèce n’est pas employé, soit un coffrage tunnel que l’on peut qualifier de « coffrage tunnel spécial polarisation électrique » qui intègre soit tout ou partie de la source d’énergie électrique 1, du moyen de connexion électrique pour face coffrante 2m et du moyen de connexion électrique pour armature 2a soit un moyen spécifique de support de tout ou partie de ces moyens 1, 2m et 2a.

La différence de potentiel ΔV est choisie appropriée à la polarisation. Par exemple, elle est comprise entre 0,2 Volt et 12 Volts, plus particulièrement entre 0,5 Volt et 6 Volts, plus spécialement entre 1 Volt et 3 Volts.

Selon les réalisations, ΔV est une valeur soit fixe soit réglable, le procédé comportant alors une opération de réglage de ΔV, en particulier en fonction de la température ambiante Ture dans laquelle on se trouve.

Ainsi, le dispositif en vue de faciliter le décoffrage selon le procédé précédemment décrit comprend la source d’énergie électrique 1 ayant une anode et une cathode, le moyen de connexion électrique pour face coffrante 2m et le moyen de connexion électrique pour armature 2p.

La source d’énergie électrique 1 ayant une anode - et une cathode + (courant continu) comprend selon les réalisations, une batterie unique ou plusieurs batteries, comme par exemple deux batteries propres à délivrer un courant continu ou bien une source de courant alternatif associée à un convertisseur courant alternatif-courant continu. Un moyen de connexion électrique est apte et destiné à assurer un raccordement électrique entre les moyens situés de part et d’autre. Ainsi, un moyen de connexion électrique pour face coffrante 2m est apte et destiné à assurer un raccordement électrique d’une borne de la source d’énergie électrique 1 (en l’espèce la cathode +) avec une face coffrante 3m, 3p, tandis qu’un moyen de connexion électrique pour armature 2a est apte et destiné à assurer un raccordement électrique d’une autre borne de la source d’énergie électrique 1 (en l’espèce l’anode -) avec une armature 4m, 4p. Un moyen de connexion électrique 2m, 2a comprend typiquement et en général, un moyen de conduction électrique et un moyen connecteur électrique. « Moyen de conduction », doit se comprendre comme un organe en un matériau conducteur de l’électricité, le cas échéant pourvu d’une isolation électrique, qui dans le contexte de l’invention est plutôt étendu, comme un fil électrique, de sorte à pouvoir participer à une connexion électrique distale. « Moyen connecteur », doit se comprendre comme un organe en un matériau conducteur de l’électricité, le cas échéant pourvu d’une isolation électrique, qui dans le contexte de l’invention est localisé et peu étendu, comme un contact ou une cosse électrique, de sorte à pouvoir participer à une connexion électrique proximale. Selon les réalisations, le moyen de conduction et le moyen connecteur d’un même moyen de connexion électrique sont plus ou moins intégrés l’un à l’autre et selon les réalisations, le moyen de connexion électrique pour face coffrante 2m et le moyen de connexion électrique pour armature 2a sont soit structurellement distincts l’un de l’autre soit au moins pour partie intégrés structurellement l’un à l’autre.

Selon une réalisation, l’association électrique entre le moyen connecteur d’armature 2a et l’armature 4a, 4b elle-même est réalisée dans une zone de connexion électrique située hors de l’emplacement où le béton emplit l’espace de réception béton, 8m, 8p. Selon une autre réalisation, cette association est réalisée dans un emplacement où le béton emplit l’espace de réception béton, 8m, 8p et dans ce cas, dans une réalisation, une fois la polarisation faite, soit on sépare la partie du moyen de connexion électrique pour armature située dans le béton de la paroi de celle située hors du béton de la paroi soit on retire du béton pas encore suffisamment durci la partie du moyen de connexion électrique pour armature qui s’y trouvait précédemment soit encore on laisse la connexion dans le béton.

Selon les réalisations, on associe électriquement l’anode de la source d’énergie électrique 1 et le moyen de connexion électrique pour face coffrante 2m soit à l’une seulement de la face coffrante de mur 3m et de la face coffrante de plafond 3p lesquelles sont reliés électriquement entre elles soit distinctement aux deux faces coffrantes de mur 3m et de plafond 3p.

Selon les réalisations, on associe électriquement la cathode de la source d’énergie électrique 1 et le moyen de connexion électrique pour armature 2a soit à l’une seulement de l’armature de mur 4m et de l’armature de plafond 4p en liaison électrique entre elles, soit distinctement aux deux armatures de mur et de plafond 4m et 4p.

Dans une réalisation, on dispose, pour le béton choisi, de la durée entre le moment T0 de la gâchée et le moment théorique T2 du début de la prise du béton, et on commande le début de l’application de la différence de potentiel électrique ΔV à un moment T3 qui suit le moment T1 moyennant, relativement au moment théorique T2 de la prise du béton, une durée d’anticipation du début de la prise du béton. Dans une autre réalisation parfois envisageable, on commande le début de l’application de la différence de potentiel électrique ΔV à un moment T3 qui suit le moment T1 moyennant, relativement au moment théorique T2 de la prise du béton, une durée post-prise du béton alors que celui-ci est toujours apte à être polarisé. C’est-à-dire que l’on commande le début de l’application de la différence de potentiel électrique ΔV de polarisation entre chaque face coffrante 3m, 3p et son armature correspondante en regard 4m, 4p vers le moment de la prise du béton, soit un peu avant soit, lorsque cela est envisageable, un peu après.

S’agissant du moment de la prise du béton, dans une réalisation, on dispose, pour le béton choisi, d’un moyen de fourniture de données ΔTa / Ture, comme un abaque, qui pour le béton choisi, donne la durée ΔTa=T2-T0 en fonction de la température ambiante Ture. On détermine la température ambiante Ture, et alors on détermine la durée ΔTa à partir du moyen de fourniture de données ΔTa / Ture.

S’agissant de différence de potentiel électrique ΔV de polarisation, dans une réalisation, on dispose d’un moyen de fourniture de données ΔV / Ture, comme un abaque, qui pour le béton choisi, donne la différence de potentiel ΔV à appliquer en fonction de la température ambiante Ture. On détermine la température ambiante Ture, et on détermine la différence de potentiel ΔV à appliquer à partir du moyen de fourniture de données ΔV / Ture.

De tels moyens de fourniture de données ΔTa / Ture et ΔV / Ture peuvent avoir différentes formes de réalisations. Dans une forme de réalisation particulière, ce sont des tables graphiques comme des abaques ou nomogrammes, établis spécialement ou disponibles qui donnent pour un béton choisi, en abscisse ou en ordonnée la température ambiante Ture et en ordonnée ou en abscise, la durée ΔTa et ΔV, respectivement. Dans une autre forme de réalisation particulière, ces moyens sont électroniques et peuvent être associés à un automate programmable ou programmé, ou bien se présentent sous la forme d’un support d’information associé au dispositif. Dans une autre forme de réalisation particulière, ces moyens ΔTa / Ture et ΔV / Ture sont virtuels et accessibles par une application Internet dédiée, ou un site Internet, ou via le Cloud. Dans une autre forme de réalisation particulière, les moyens ΔTa / Ture et ΔV / Ture font partie des connaissances que possède l’opérateur.

En ce qui concerne la température ambiante Ture prise en compte s’agissant du moyen de fourniture de données ΔTa / Ture et/ou du moyen de fourniture de données ΔV / Ture, il s’agit, selon les réalisations de la température ambiante réelle mesurée ou bien de la température ambiante estimée ou fournie.

Disposer, pour le béton choisi, de la durée ΔTa entre le moment T0 de la gâchée et le moment théorique T2 du début de la prise du béton, est connu ou à la portée de l’homme du métier. Cette information ΔTa peut être fournie en particulier par le fabriquant du béton.

« Moment » doit se comprendre comme signifiant un instant donné et « délai » comme signifiant un intervalle de temps donné. Toutefois, s’agissant de procédés et dispositifs mis en œuvre non pas en laboratoire mais sur un chantier de construction, dans des conditions plus ou moins rustiques, il peut y avoir pour les moments T0, T1, T2 ou le délai ΔTa, une approximation de fait plus ou moins importante, ces valeurs ou certaines d’entre elles pouvant n’être qu’approximatives ou comporter une marge d’incertitude ou d’erreur plus ou moins grande, par exemple pouvant atteindre de l’ordre de plusieurs dizaines de minutes pour un moment et de de l’ordre de +/- 10% pour une durée ou ΔV. De tels écarts valent également pour les autres paramètres numériques et sont donnés à titre illustratif. Il va de soi que plus la précision des moments, délais, et autres paramètres est grande, plus grande est la précision de la polarisation et sa qualité, c’est-à-dire son effectivité à faciliter le décoffrage.

Dans tous les cas, il s’agit de commander le début de l’application de la différence de potentiel électrique de polarisation un peu avant le début de la prise du béton ou, lorsque cela est envisageable, un peu après et ce, en référence au moment de la gâchée du béton.

T0 est le moment effectif repéré de la gâchée ou bien le moment estimé ou fourni de la gâchée. Par moment effectif repéré de la gâchée, on entend le moment où la gâchée est intervenue, ce qui implique que ce moment ait été repéré d’une manière ou d’une autre. Par moment estimé, on entend un moment qui n’est pas forcément celui, effectif et repéré, de la gâchée mais le moment qui a été évalué approximativement, par référence à des certaines données pertinentes. Par moment fourni, on entend un moment qui n’est pas forcément celui, effectif et repéré, de la gâchée mais le moment qui a été fourni ou qui a été obtenu d’une manière ou d’une autre.

De telles réalisations permettent de tenir compte du paramètre qu’est la température ambiante.

Selon les réalisations, les moyens de fourniture de données ΔTa / Ture et ΔV / Ture donnent, pour une température donnée, une seule valeur de ΔTa et ΔV, respectivement, ou bien donnent une fourchette de valeurs encadrant une valeur médiane, ce qui correspond à nombre d’abaques de processus industriels.

L’on comprend que les dispositions constructives décrites se prêtent à l’automatisation, l’opérateur sur le chantier n’ayant pas à procéder à des mesures, calculs, etc.

Selon les réalisations, le moment T1 est détecté soit de façon automatique soit de façon non automatique. Une détection automatique peut être assurée avec, par exemple, un moyen associé à l’espace de réception béton 8m, 8p, comme un détecteur de la présence et du niveau de béton dans cet espace. Une détection non automatique peut être assurée, par exemple, par l’opérateur sur le chantier qui surveille l’emplissage et le compactage du béton dans l’espace de réception béton 8m, 8p et donne un signal ou actionne une commande au moment T1.

D’autre part, on commande la fin de l’application de la différence de potentiel ΔV à un moment T4 qui suit le moment T3 moyennant un délai ΔTd de polarisation, choisi compris entre 10 minutes et 60 minutes, plus particulièrement entre 5 minutes et 30 minutes, plus spécialement entre 10 minutes et 20 minutes et/ou dans lequel ΔTd est une valeur soit fixe soit réglable le procédé comportant alors une opération de réglage de ΔTd, en particulier en fonction de la température ambiante Ture, de sorte que, toutes choses égales par ailleurs et relativement à une température ambiante moyenne, on diminue ΔTd si la température ambiante Ture est plus grande que la moyenne et on augmente ΔTd si la température ambiante Ture est plus petite que la moyenne.

Il peut être prévu, également, dans une forme de réalisation, de sécuriser et contrôler le procédé et, en cas d’indication de dysfonctionnement, d’informer, alerter, ou arrêter la polarisation.

De façon typique, la sécurisation et le contrôle portent notamment sur les points suivants :

- vérification de l’absence de court-circuit électrique, ou isolation galvanique, entre l’armature 4m, 4p et les faces coffrantes 3m, 3p,

- vérification de la présence de béton dans l’espace de réception béton, 8m, 8p,

- vérification du non-dépassement d’un seuil supérieur et/ou d’un seuil inférieur de température ambiante Ture.

Il peut être prévu, également, dans une forme de réalisation, au moins une opération de stockage de donnée ou paramètre parmi le béton choisi, T0, T1, T2, T3, T4, ΔV, Ture, et/ou indication de dysfonctionnement, et/ou au moins une opération de transmission ou de communication de donnée, paramètre, indication de dysfonctionnement, et/ou au moins une opération d’impression de donnée, paramètre, indication de dysfonctionnement.

On sépare concomitamment la paroi de coffrage de plafond 6p de la paroi de plafond en béton armé PP et la paroi de coffrage de mur 6m de la paroi de mur en béton armé PM.

Dans le cas où l’on dispose de deux coffrages tunnel en vis-à-vis, comme les coffrages CT1 et CT2, dont les extrémités libres 5 de leurs parois de coffrage de plafond 6p sont adjacentes, on décoffre successivement le premier coffrage tunnel CT1 puis le second coffrage tunnel CT2.

Pour autant que cela ne soit pas incompatible, les – ou certaines des – diverses réalisations décrites individuellement peuvent être combinées.

Claims (14)

1. Procédé de décoffrage d’un ensemble à au moins deux parois en béton armé coffré à savoir une paroi de mur en béton armé s’étendant le long d’un plan latéral disposé verticalement et une paroi de plafond en béton armé s’étendant le long d’un plan supérieur disposé horizontalement, ayant une jonction latérale supérieure, comprenant respectivement une armature métallique de mur et une armature métallique de plafond, moyennant la mise en œuvre d’au moins un coffrage tunnel comprenant, associées entre elles, une paroi de coffrage de mur et une paroi de coffrage de plafond ayant respectivement une face coffrante de mur et une face coffrante de plafond faisant partie respectivement d’un espace de réception béton de mur et d’un espace de réception béton de plafond, en communication, dans lequel, alors que :

   • un coffrage tunnel choisi avec une face coffrante de mur et une face coffrante de plafond conductrices de l’électricité, a été préalablement disposé à l’emplacement souhaité de sorte que la paroi de coffrage de mur et la paroi de coffrage de plafond soient disposées en s’étendant le long de deux plans disposés respectivement verticalement et horizontalement,
   • une armature métallique de mur et une armature métallique de plafond ont été disposées respectivement dans l’espace de réception béton de mur et dans l’espace de réception béton de plafond, sans contact électrique avec la face coffrante de mur et la face coffrante de plafond,
   • du béton courant choisi apte à la polarisation électrique, préalablement gâché à un moment T0, a été coulé dans l’espace de réception béton de mur et dans l’espace de réception béton de plafond, et son compactage assuré à un moment T1,

   dans lequel :

   • on dispose d’une source d’énergie électrique ayant une anode et une cathode, d’un moyen de connexion électrique pour face coffrante et d’un moyen de connexion électrique pour armature,
   • on associe électriquement la source d’énergie électrique, le moyen de connexion électrique pour face coffrante et le moyen de connexion électrique pour armature, de sorte que, d’une part, la face coffrante de mur et la face coffrante de plafond soient reliées à la cathode et que, d’autre part, l’armature de mur et l’armature de plafond soient reliées à l’anode de la source d’énergie électrique,
   • on commande le début de l’application d’une différence de potentiel électrique ΔV de polarisation entre chaque face coffrante et son armature correspondante en regard à un moment T3 vers le moment de la prise du béton, et on maintient une différence de potentiel électrique de polarisation pendant une durée apte à assurer une polarisation du béton,
   • et, à compter de la fin de l’application de la différence de potentiel électrique de polarisation, on sépare la paroi de coffrage de mur du coffrage tunnel de la paroi de mur en béton armé et la paroi de coffrage de plafond de la paroi de plafond en béton armé, l’ensemble à au moins deux parois en béton armé étant alors décoffrée, la polarisation électrique effectuée facilitant le décoffrage.
2. Procédé de décoffrage selon la revendication 1, caractérisé en ce qu’il est dépourvu de toute opération d’application d’un agent de décoffrage sur la face coffrante de mur et la face coffrante de plafond.
3. Procédé de décoffrage selon l’une des revendications 1 et 2, dans lequel on dispose, pour le béton choisi, de la durée entre le moment T0 de la gâchée et le moment théorique T2 du début de la prise du béton, et on commande le début de l’application de la différence de potentiel électrique ΔV à un moment T3 qui suit le moment T1 moyennant, relativement au moment théorique T2 de la prise du béton, une durée d’anticipation du début de la prise du béton.
4. Procédé de décoffrage selon l’une des revendications 1 et 2, dans lequel on dispose, pour le béton choisi, de la durée entre le moment T0 de la gâchée et le moment théorique T2 du début de la prise du béton, et on commande le début de l’application de la différence de potentiel électrique ΔV à un moment T3 qui suit le moment T1 moyennant, relativement au moment théorique T2 de la prise du béton, une durée post-prise du béton alors que celui-ci est toujours apte à être polarisé.
5. Procédé de décoffrage selon l’une des revendications 1 à 4, dans lequel on dispose, pour le béton choisi, d’un moyen de fourniture de données ΔTa / Ture, comme un abaque, qui pour le béton choisi, donne la durée ΔTa=T2-T0 en fonction de la température ambiante Ture, on détermine la température ambiante Ture, et on détermine la durée ΔTa à partir du moyen de fourniture de données ΔTa / Ture.
6. Procédé de décoffrage selon l’une des revendications 1 à 5, dans lequel on dispose d’un moyen de fourniture de données ΔV / Ture, comme un abaque, qui pour le béton choisi, donne la différence de potentiel ΔV à appliquer en fonction de la température ambiante Ture, on détermine la température ambiante Ture, et on détermine la différence de potentiel ΔV à appliquer à partir du moyen de fourniture de données ΔV / Ture.
7. Procédé de décoffrage selon l’une des revendications 5 et 6, dans lequel la température ambiante Ture prise en compte s’agissant du moyen de fourniture de données ΔTa / Ture et/ou du moyen de fourniture de données ΔV / Ture, est la température ambiante réelle mesurée ou bien la température ambiante estimée ou fournie.
8. Procédé de commande selon l’une des revendications 1 à 7, dans lequel on commande la fin de l’application de la différence de potentiel ΔV à un moment T4 qui suit le moment T3 moyennant un délai ΔTd de polarisation, choisi compris entre 10 minutes et 60 minutes, plus particulièrement entre 5 minutes et 30 minutes, plus spécialement entre 10 minutes et 20 minutes et/ou dans lequel ΔTd est une valeur soit fixe soit réglable le procédé comportant alors une opération de réglage de ΔTd, en particulier en fonction de la température ambiante Ture, de sorte que, toutes choses égales par ailleurs et relativement à une température ambiante moyenne, on diminue ΔTd si la température ambiante Ture est plus grande que la moyenne et on augmente ΔTd si la température ambiante Ture est plus petite que la moyenne.
9. Procédé de décoffrage selon l’une des revendications 1 à 8, dans lequel le coffrage tunnel est tel que la paroi de coffrage de mur et la paroi de coffrage de plafond sont associées l’une à l’autre en pouvant être déplacées de façon relative l’une par rapport à l’autre sur une certaine course, avec blocage relatif en position en situation de mise en œuvre du coffrage tunnel, dans lequel on sépare concomitamment la paroi de coffrage de plafond de la paroi de plafond en béton armé et la paroi de coffrage de mur de la paroi de mur en béton armé.
10. Procédé de décoffrage selon l’une des revendications 1 à 9, dans lequel on associe électriquement l’anode de la source d’énergie électrique et le moyen de connexion électrique pour face coffrante soit à l’une seulement de la face coffrante de mur et de la face coffrante de plafond lesquelles sont reliés électriquement entre elles soit aux deux faces coffrantes de mur et de plafond.
11. Procédé de décoffrage selon l’une des revendications 1 à 10, dans lequel on associe électriquement la cathode de la source d’énergie électrique et le moyen de connexion électrique pour armature soit à l’une seulement de l’armature de mur et de l’armature de plafond, soit aux deux armatures de mur et de plafond.
12. Procédé de décoffrage selon l’une des revendications 1 à 11, dans lequel on dispose deux coffrages tunnel analogues de sorte que les extrémités libres de leurs parois de coffrage de plafond sont adjacentes, et alors que le béton a été coulé pour les deux coffrages tunnel, on décoffre successivement l’un des deux coffrages tunnel puis l’autre des deux coffrages tunnel.
13. Application du procédé de décoffrage selon la revendication 12, à deux coffrages tunnel en vis-à-vis et deux faces coffrantes supplémentaires associées en regard des faces coffrantes de mur des deux coffrages tunnels, notamment deux faces coffrantes de mur de deux autres coffrages tunnel dos à dos par rapport aux précédents, de sorte à réaliser un ensemble comprenant une paire de parois de mur en vis-à-vis et une paroi de plafond en béton armé combinant deux parois de plafond bout à bout, le tout formant un ensemble tunnel.
14. Dispositif en vue de faciliter le décoffrage selon le procédé de l’une des revendications 1 à 12, d’un ensemble à au moins deux parois en béton armé coffré d’un coffrage tunnel comprenant, associées entre elles, une paroi de coffrage de mur et une paroi de coffrage de plafond ayant respectivement une face coffrante de mur et une face coffrante de plafond faisant partie respectivement d’un espace de réception béton de mur et d’un espace de réception béton de plafond, en communication, qui comprend une source d’énergie électrique ayant une anode et une cathode, un moyen de connexion électrique pour face coffrante et un moyen de connexion électrique pour armature, aptes à ce que, d’une part, la face coffrante de mur et la face coffrante de plafond soient reliées à la cathode de la source d’énergie électrique et que, d’autre part, l’armature de mur et l’armature de plafond soient reliées à l’anode de la source d’énergie électrique.