FR3101327A1

FR3101327A1 - Système de fixation d’un equipement sur une poutre d’aeronef, comprenant deux dispositifs d’enserrage destines a etre forces l’un en direction de l’autre

Info

Publication number: FR3101327A1
Application number: FR1910608A
Authority: FR
Inventors: Philippe Bodin; David BESSE
Original assignee: Airbus Operations SAS
Current assignee: Airbus Operations SAS
Priority date: 2019-09-26
Filing date: 2019-09-26
Publication date: 2021-04-02
Anticipated expiration: 2039-09-26
Also published as: FR3101327B1

Abstract

L’invention concerne un dispositif d’enserrage de poutre (12), pour système de fixation (20) d’un équipement (22) sur une poutre d’aéronef (4), le système de fixation (20) comprenant deux dispositifs d’enserrage (12) destinés à être agencés latéralement de part et d’autre d’une semelle (4a) de la poutre, le dispositif (12) comprenant : - un bloc (26) présentant une surface d’appui (38) sur une surface extérieure (40) de la semelle (4a) ; - un organe d’appui latéral (42) sur une extrémité latérale (4a’) de la semelle (4a), l’organe d’appui latéral (42) faisant saillie du bloc (26) ; - un orifice d’alignement (56) du dispositif réalisé dans le bloc, ainsi qu’un organe d’alignement (50) faisant saillie du bloc ; - au moins un orifice de serrage (60) destiné à être traversé par des moyens de serrage (14) pour forcer les deux dispositifs d’enserrage latéralement l’un en direction de l’autre. Figure pour l’abrégé : Figure 2

Description

SYSTÈME DE FIXATION D’UN EQUIPEMENT SUR UNE POUTRE D’AERONEF, COMPRENANT DEUX DISPOSITIFS D’ENSERRAGE DESTINES A ETRE FORCES L’UN EN DIRECTION DE L’AUTRE

La présente invention se rapporte à un système de fixation d’un équipement sur une poutre d’aéronef, par exemple une traverse faisant partie de l’ossature de cet aéronef.

ÉTAT DE LA TECHNIQUE ANTÉRIEURE

L’ossature d’un aéronef comporte de nombreuses poutres, telles que des traverses qui s’étendent sensiblement sur toute la largeur de l’aéronef. Il est connu de fixer des équipements sur ces poutres, par l’intermédiaire de systèmes de fixation qui sont eux-mêmes montés sur les poutres, par exemple sur les semelles de ces poutres.

Les équipements concernés peuvent être divers, par exemple des supports de câbles électriques ou hydrauliques.

Habituellement, le montage des systèmes de fixation sur les semelles des poutres requiert le perçage de ces semelles. Ces perçages sont susceptibles de générer des problèmes en termes de contraintes et de fatigue sur la poutre. Pour pallier ces éventuels problèmes, des renforcements mécaniques s’avèrent nécessaires au niveau de chaque perçage de la semelle, ce qui induit des inconvénients en termes de coûts et de masse globale de la poutre.

Pour répondre à la problématique identifiée ci-dessus, l’invention a tout d’abord pour objet un dispositif d’enserrage de poutre, pour système de fixation d’un équipement sur une poutre d’aéronef, le système de fixation comprenant deux dispositifs d’enserrage destinés à être agencés latéralement de part et d’autre d’une semelle de la poutre, et forcés l’un en direction de l’autre pour enserrer la semelle, le dispositif d’enserrage de poutre comprenant :
- un bloc présentant une surface d’appui destinée à être en appui sur une surface extérieure de la semelle ;
- un organe d’appui latéral sur une extrémité latérale de la semelle, l’organe d’appui latéral faisant saillie du bloc ;
- un orifice d’alignement du dispositif réalisé dans le bloc, ainsi qu’un organe d’alignement faisant saillie du bloc, l’orifice d’alignement du dispositif étant destiné à être pénétré par l’organe d’alignement de l’autre dispositif d’enserrage du système de fixation, et l’organe d’alignement du dispositif étant destiné à pénétrer dans l’orifice d’alignement de l’autre dispositif d’enserrage du système de fixation ;
- au moins un orifice de serrage pratiqué traversant dans le bloc, l’orifice de serrage étant destiné à être traversé par des moyens de serrage destinés à forcer les deux dispositifs d’enserrage latéralement l’un en direction de l’autre.

Avantageusement, l’invention offre une conception simple et non-destructive de la poutre, car cette conception est basée sur le principe d’enserrage de la semelle par deux dispositifs identiques ou similaires selon l’invention.

L’invention présente par ailleurs au moins l’une des caractéristiques optionnelles suivantes, prises isolément ou en combinaison.

De préférence, le dispositif est réalisé :
- selon une première conception dans laquelle son organe d’appui latéral présente une première extrémité solidaire du bloc, ainsi qu’une seconde extrémité opposée solidaire d’un organe de pincement de la semelle, ce dernier étant agencé de telle sorte que la semelle puisse être pincée selon une direction de son épaisseur, entre l’organe de pincement et la surface d’appui définie par le bloc ; ou
- selon une seconde conception dans laquelle l’organe d’appui latéral sur une extrémité latérale de la semelle est prolongé par un organe additionnel d’appui latéral sur une âme de la poutre prolongeant la semelle.

De préférence, la liaison entre l’organe d’appui latéral et l’organe de pincement forme un rayon de raccordement.

De préférence, l’organe de pincement présente une extrémité d’appui arrondie.

De préférence, l’organe d’appui latéral et l’organe additionnel d’appui latéral sont agencés dans la continuité l’un de l’autre, de préférence de manière à former une unique languette d’appui latéral.

De préférence, l’organe d’alignement présente une forme complémentaire de celle de l’orifice d’alignement, cet organe d’alignement prenant préférentiellement la forme d’une fiche.

De préférence, l’orifice d’alignement est pratiqué traversant dans le bloc.

De préférence, le dispositif comprend deux orifices de serrage pratiqués traversant dans le bloc.

De préférence, le dispositif comprend de plus un organe de support solidaire du bloc, cet organe de support étant configuré pour recevoir un organe de fixation de l’équipement à fixer sur la poutre.

De préférence, le dispositif est réalisé d’une seule pièce, de préférence en matière plastique, ou il est réalisé d’une seule pièce sur laquelle est rapportée une piste de contact avec la poutre, la piste étant de préférence réalisée en matériau élastomère, de préférence par surmoulage.

L’invention a également pour objet un système de fixation d’un équipement sur une poutre d’aéronef, le système de fixation comprenant deux dispositifs d’enserrage de poutre tel que celui décrit ci-dessus, les deux dispositifs étant agencés latéralement de part et d’autre d’une semelle de la poutre, le système de fixation comprenant également des moyens de serrage traversant les orifices de serrage des deux dispositifs, et forçant ces deux dispositifs latéralement l’un en direction de l’autre pour enserrer la semelle, et au moins l’un des deux dispositifs comprenant également un organe de support solidaire du bloc et configuré pour recevoir un organe de fixation de l’équipement à fixer sur la poutre.

De préférence, les moyens de serrage prennent la forme d’un collier de serrage.

L’invention a également pour objet un ensemble comprenant une poutre d’aéronef présentant une semelle, ainsi qu’au moins un système de fixation d’un équipement sur cette poutre, les deux dispositifs d’enserrage de chaque système de fixation enserrant latéralement la semelle de la poutre, la semelle présentant deux extrémités latérales, chacune se trouvant dans la continuité d’une partie centrale principale de la semelle, ou formant un rebord sur cette partie centrale principale de la semelle.

L’invention a aussi pour objet un aéronef comprenant au moins un tel ensemble.

Elle a enfin pour objet un procédé d’assemblage d’un tel ensemble, comprenant les étapes suivantes :
- mise en place des deux dispositifs d’enserrage latéralement de part et d’autre de la semelle de la poutre ;
- insertion des moyens de serrage à travers les orifices de serrage des blocs des deux dispositifs ;
- serrage des moyens de serrage de manière à forcer les deux dispositifs latéralement l’un en direction de l’autre, afin qu’ils enserrent la semelle de la poutre.

D’autres avantages et caractéristiques de l’invention apparaîtront dans la description détaillée non limitative ci-dessous.

Cette description sera faite au regard des dessins annexés parmi lesquels ;

représente une vue de côté d’un aéronef ;

représente une vue de côté de deux ensembles équipant l’aéronef montré sur la figure 1, ces ensembles se présentant selon un mode de réalisation préféré de l’invention, et comprenant chacun une poutre ainsi qu’un système de fixation d’un équipement sur cette poutre ;

représente une vue en perspective d’un dispositif d’enserrage faisant partie intégrante du système de fixation montré sur la figure précédente ;

représente une vue de côté du dispositif d’enserrage montré sur la figure précédente ;

représente une vue en coupe d’une partie du dispositif d’enserrage montré sur la figure 3, selon le plan P de la figure 3 ;

représente une vue de côté d’un dispositif d’enserrage, selon une réalisation alternative ;

représente une vue similaire à celle de la figure 6, avec le dispositif d’enserrage se trouvant selon une autre alternative de réalisation ;

représente une première étape d’un procédé d’assemblage de l’ensemble montré sur la figure 2 ;

représente une étape suivante du procédé d’assemblage, par rapport à l’étape schématisée sur 7a ;

représente une étape suivante du procédé d’assemblage, par rapport à l’étape schématisée sur 7b ;

représente une étape suivante du procédé d’assemblage, par rapport à l’étape schématisée sur 7c ;

représente une étape suivante du procédé d’assemblage, par rapport à l’étape schématisée sur 7d ;

représente une étape suivante du procédé d’assemblage, par rapport à l’étape schématisée sur 7e ;

représente une étape suivante du procédé d’assemblage, par rapport à l’étape schématisée sur 7f ;

est une vue en perspective représentant le montage de câbles sur l’ensemble obtenu suite à la mise en œuvre de l’étape de procédé schématisée sur la figure 7g ;

représente une étape d’un procédé d’assemblage d’un l’ensemble selon un autre mode de réalisation ;

représente une étape suivante du procédé d’assemblage, par rapport à l’étape schématisée sur 9a ;

représente une étape suivante du procédé d’assemblage, par rapport à l’étape schématisée sur 9b ;

représente une étape suivante du procédé d’assemblage, par rapport à l’étape schématisée sur 9c ;

est une vue de côté d’un ensemble, selon encore un autre mode de réalisation préféré de l’invention ;

représente une vue en perspective d’un dispositif d’enserrage faisant partie intégrante du système de fixation montré sur la figure précédente ; et

est une vue de côté d’un ensemble, selon encore un autre mode de réalisation préféré de l’invention.

En référence à la figure 1, il est représenté un aéronef 100 du type avion commercial, comprenant deux ailes 2 (une seule visible sur la figure 1) fixées à un fuselage 3 et portant chacune une turbomachine 1 du type à double flux, tel qu’un turboréacteur.

Le fuselage 3 fait partie d’une ossature de l’aéronef, qui est complétée par d’autres éléments tels que des traverses agencées dans l’espace intérieur défini par le fuselage, pour relier mécaniquement deux côtés opposés de ce fuselage. De telles traverses sont des poutres, dont deux d’entre elles ont été schématisées sur la figure 2, et identifiées par la référence numérique 4. Il est noté que l’invention ne se limite pas à une application à de telles traverses, mais elle s’applique à tout type de poutre présente au sein de l’aéronef.

Chacune des deux poutres adjacentes 4 fait partie d’un ensemble 10 selon l’invention, cet ensemble comportant par ailleurs au moins un système de fixation 20 d’un équipement sur la poutre 4. Sur la figure 2, chacun des deux ensembles 10 est représenté avec un unique système de fixation 20 associé à la poutre 4, mais plusieurs de ces systèmes 20 pourraient être répartis le long de la poutre, sans sortir du cadre de l’invention. Par ailleurs, les deux ensembles 10 étant identiques ou similaires, seul l’un d’entre eux sera décrit ci-après.

Dans le mode de réalisation préféré qui a été représenté, le système de fixation 20 permet de fixer un ou plusieurs équipements 22 sur une semelle 4a de la poutre 4. Il s’agit ici d’équipements 22 du type supports de câbles, permettant la réception de câbles électriques et/ou hydrauliques 24. De manière conventionnelle, ces câbles 24 sont maintenus sur les supports 22 par le biais de colliers de serrage, ou par des éléments similaires. Les câbles 24 peuvent par exemple longer la poutre 4, ou bien encore être orientés orthogonalement à celle-ci comme cela a été représenté sur la figure 2, de manière à coopérer avec les systèmes de fixation 20 de plusieurs ensembles 10.

Bien que la description soit réalisée en rapport avec un équipement du type support de câbles, il est noté que les systèmes de fixation 20 peuvent être prévus pour maintenir d’autres types d’équipements de l’aéronef, sans sortir du cadre de l’invention.

Toujours dans le mode de réalisation préféré de la figure 2, la poutre 4 présente une âme 4b aux extrémités de laquelle s’étendent deux semelles 4a. La semelle inférieure sur la figure 2, celle coopérant avec le système de fixation 20, s’étend latéralement de part et d’autre de l’âme 4b, selon une forme droite ou sensiblement droite, telle qu’une plaque. En d’autres termes, l’âme 4b et la semelle 4a définissent conjointement une structure de section transversale en forme de T. La forme droite et continue de la semelle 4a implique que celle-ci intègre deux extrémités latérales opposées 4a’ se trouvant chacune dans la continuité d’une partie centrale principale 4a’’ de cette semelle. Cette forme particulière de la semelle 4a contraste ainsi avec celle d’autres modes de réalisation préférés de l’invention, qui seront décrits ci-après. A titre d’exemple indicatif, la largeur transversale de la semelle 4a peut être de l’ordre de 20 à 60 mm.

Le système de fixation 20 appartenant à chaque ensemble 10 est basé sur une conception simple et innovante. Il comprend deux dispositifs d’enserrage de poutre 12 agencés latéralement de part et d’autre de la semelle 4a, ainsi que des moyens de serrage 14 forçant ces deux dispositifs latéralement l’un en direction de l’autre, pour enserrer la semelle. Ainsi, les deux dispositifs d’enserrage 12 coopèrent respectivement avec les deux extrémités latérales opposées 4a’ de la semelle 4a, contre lesquelles elles exercent des forces d’enserrage émanant des moyens de serrage 14, uniquement représentés de manière schématique. Ces moyens 14 prennent de préférence la forme d’un collier de serrage traversant les deux dispositifs 12, par exemple un collier serre-câbles plastique, autobloquant. Un tel collier serre-câble présente l’avantage d’être largement utilisé par les opérateurs, et facilite donc la manipulation du système pour son installation.

Chacun des deux dispositifs d’enserrage 12 comporte un bloc 26, formant sa partie principale. Sur au moins l’un des deux dispositifs 12, et de préférence sur chacun de ces deux dispositifs comme cela a été représenté sur la figure 2, le bloc 26 est solidaire d’un organe de support 28 configuré pour recevoir un organe (non visible sur la figure 2) de fixation de l’équipement 22. Néanmoins, seul l’un des deux dispositifs d’enserrage 12 du système de fixation 20 pourrait être pourvu d’une telle fonctionnalité, sans sortir du cadre de l’invention.

En référence à présent aux figures 3 à 5, il va être décrit de manière plus détaillée l’un des deux dispositifs d’enserrage 12. Sur ces figures, la direction 30 représente la direction de la hauteur du dispositif 12, correspondant également à la direction de la hauteur de la poutre 4. De même, la direction 32 représente la direction transversale / latérale du dispositif 12, correspondant également à la direction transversale de la poutre 4, parallèle à la direction longitudinale de la semelle 4a.

Le dispositif d’enserrage 12 comporte donc le bloc 26, de forme générale parallélépipédique, de préférence arrondie au niveau d’une ou plusieurs arêtes 36 pour faciliter le glissement sur la semelle, lors de l’assemblage. En partie supérieure, le bloc 26 comporte une surface d’appui 38 sur une surface extérieure 40 de la semelle 4a, cette surface d’appui 38 étant orientée vers le haut sur les figures 3 et 4.

Au niveau d’une extrémité transversale du bloc 26, le dispositif 12 comporte un organe 42 d’appui latéral sur l’une des extrémités latérales 4a’ de la semelle. L’organe d’appui latéral 42 s’étend selon la direction de la hauteur 30, en saillie à partir de la surface d’appui 38 prévue sur le bloc 26. Le dispositif d’enserrage 12, se présentant ici selon une première conception préférée, est tel qu’il comporte un organe de pincement 44 de la semelle 4a. Pour ce faire, une première extrémité de l’organe d’appui latéral 42 est solidaire du bloc 26 à proximité de la surface d’appui 38, tandis qu’une seconde extrémité opposée de cet organe d’appui 42 est solidaire de l’organe de pincement 44. Au niveau de cette seconde extrémité, la liaison 46 entre l’organe d’appui latéral 42 et l’organe de pincement 44 prend la forme d’un rayon de raccordement. Cela confère une élasticité à l’ensemble formé par ces deux organes 42, 44, permettant à l’organe de pincement 44 d’exercer un effort sur la surface intérieure de la semelle 4a. Ainsi, une fois le dispositif 12 installé sur la semelle 4a, celle-ci se trouve pincée entre la surface d’appui 38 du bloc 26, et une extrémité d’appui arrondie 48 de l’organe de pincement 44. L’élasticité évoquée ci-dessus permet la déformation de l’ensemble formé par les deux organes 42, 44, en vue de l’introduction de la semelle 4a. Ensuite, cet ensemble demeure effectivement capable d’exercer une pression sur la semelle 4a, via son extrémité d’appui arrondie 48. Ce principe est favorisé par la forme générale de crochet ou de spirale adopté par l’ensemble 42, 44.

L’effort de pincement est orienté selon la direction de l’épaisseur de la semelle 4a, correspondant à la direction de la hauteur 30. Avec cet assemblage montré sur la figure 4, l’extrémité latérale 4a’ de la semelle 4a se trouve logée dans un espace 49 délimité par la surface d’appui 38 et par les deux organes 42, 44, en étant en appui latéral intérieur contre l’organe d’appui 42. L’espace 49, dont la section transversale est de forme générale triangulaire, présente une ouverture définie entre l’extrémité d’appui arrondie 48 de l’organe de pincement 44, et l’arête arrondie 36 de la surface d’appui 38 du bloc 26. Cette ouverture est traversée par la partie centrale principale 4a’’ de la semelle 4a, qui subit le pincement précité.

Le dispositif d’enserrage 12 comporte également un organe d’alignement 50, en saillie du bloc 26 dans la direction transversale 32. Cet organe 50 prend de préférence la forme d’un pion ou d’une fiche, avec éventuellement une extrémité libre 52 arrondie et effilée. Cette forme permet une introduction plus aisée de l’organe 50 dans son orifice correspondant, qui sera décrit ci-après. Au niveau de l’extrémité arrondie 52, la hauteur de l’organe 50 est croissante et en arrondie en partant de la surface inférieure, car c’est elle qui doit reposer sur le rebord de l’orifice dès le début de l’insertion.

De manière symétrique à cet organe d’alignement 50, selon un plan transversal médian du dispositif 12, ce dernier comporte un orifice d’alignement 56 réalisé dans le bloc. L’orifice d’alignement 56 présente une direction parallèle à la direction de l’organe d’alignement 50, à savoir parallèle à la direction transversale 32. Comme cela sera explicité ultérieurement, l’orifice d’alignement 56 d’un premier des deux dispositifs d’enserrage 12 du système de fixation 20 est destiné à être pénétré par l’organe d’alignement 50 du second des deux dispositifs d’enserrage, et inversement. Outre l’alignement que ces éléments 50, 56 confèrent aux deux dispositifs 12, ils renforcent également la tenue mécanique du système 20 lorsqu’ils adoptent une coopération du type tenon-mortaise. Pour ce faire, l’organe d’alignement 50 présente une forme complémentaire de l’orifice d’alignement 56 dans lequel il est censé pénétrer. Ainsi, les deux dispositifs d’enserrage 12 du système 20 peuvent être réalisés avec une conception similaire, dans laquelle seules les positions de l’organe d’alignement 50 et de l’orifice d’alignement 56 sont symétriquement inversées, afin de coopérer deux à deux par emboîtement. D’ailleurs, pour disposer d’une plus grande adaptation aux différentes largeurs de semelles sur lesquelles ces dispositifs peuvent être installés, l’orifice d’alignement 56 est préférentiellement réalisé traversant dans le bloc 26.

Entre l’orifice d’alignement 56 et l’organe d’alignement 50, le bloc 26 est traversé par deux orifices de serrage 60, par exemple de même orientation que celle de l’orifice d’alignement 56. Ces orifices 60 peuvent être prévus symétriques par rapport à un axe central transversal du dispositif. Ils sont prévus pour être traversés par le collier de serrage 14 montré schématiquement sur la figure 2, afin de forcer le dispositif d’enserrage 12 contre son extrémité de semelle 4a’ associée.

Dans sa partie inférieure, le bloc 26 est solidaire de l’organe de support 28, de forme creuse et orienté selon la direction de la hauteur 30. Une encoche 62 est définie dans le bloc 26, cette encoche étant ouverte transversalement seulement dans un sens de la direction transversale, et fermée dans le sens opposé. L’encoche 62 est fermée latéralement dans les deux sens ainsi que vers le haut, et partiellement obturée vers le bas par un chant 64 de l’organe creux de support 28. Comme cela a été schématisé sur la figure 5, l’encoche 62 est destinée à recevoir un organe de fixation 66 de l’équipement d’aéronef, ici un écrou. L’écrou 66 est ainsi censé reposer sur le chant 64 de l’organe creux de support, et être maintenu en rotation dans l’encoche 62 adoptant une forme complémentaire de celle de l’écrou 66.

De préférence, l’ensemble des éléments du dispositif d’enserrage 12 décrits ci-dessus sont réalisés d’une seule pièce, c’est-à-dire d’un seul tenant, préférentiellement en matière plastique et par moulage. Selon une alternative montrée sur la figure 6, presque la totalité du dispositif d’enserrage 12 est réalisée également d’un seul tenant, seul un surmoulage 70 étant prévu au niveau des surfaces de contact avec la semelle. En effet, le surmoulage 70 peut s’étendre dans une gorge ou un renfoncement pour former tout ou partie de la surface d’appui 38 du bloc 26, et pour former la surface intérieure de l’organe d’appui latéral 42. Le surmoulage 70, par exemple réalisé en matériau élastomère, permet de former une piste de contact 72 renforçant l’adhérence du dispositif 12 sur la semelle, et évitant la dégradation de celle-ci, notamment lors de l’assemblage. Sur la figure 6, le surmoulage 70 s’étend sur la majeure partie de la surface 38, mais dans une configuration alternative montrée sur la figure 6’, le surmoulage 70 se trouve dans une gorge relativement étroite, et sensiblement au centre de la surface 38.

A cet égard, il est également noté que la partie en élastomère pourrait être réalisée autrement que par un surmoulage, sans sortir du cadre de l’invention. Le matériau élastomère, en plus de conférer les avantages décrits ci-dessus, confère aussi une certaine élasticité, favorable au pincement de la semelle de poutre entre la surface d’appui 38 et l’extrémité arrondie 48.

En référence à présent aux figures 7a à 7g, il va être décrit un procédé d’assemblage de l’un des ensembles 10 de la figure 2, avec deux dispositifs d’enserrage 12 de conceptions identiques ou analogues à celle décrite en référence aux figures 3 et 6.

Tout d’abord, pour chacun des deux dispositifs 12, l’écrou de fixation 66 est inséré dans l’encoche correspondante 62, comme cela est schématisé sur la figure 7a. Pour noyer cet écrou 66 dans l’encoche 62, un organe de verrouillage tubulaire 74 est agencé autour de l’organe de support 28, de sorte qu’un ergot supérieur 76 prévu sur cet organe 74 obture au moins partiellement l’ouverture transversale de l’encoche 62. La figure 7b représente l’organe de verrouillage 74 avant son introduction autour de l’organe de support, tandis que la figure 7c représente ce même organe de verrouillage 74 une fois assemblé, avec son ergot supérieur 76 fermant transversalement l’encoche 62.

La figure 7d représente une étape ultérieure, dans laquelle l’équipement du type support de câbles 22 est fixé au dispositif d’enserrage 12. Pour ce faire, une vis de fixation 78 traverse le support de câbles 22, pour se visser sur l’écrou noyé 66. Cette étape est réalisée sur les deux dispositifs 12 du système de fixation à assembler, ou seulement sur l’un de ces deux dispositifs 12.

Les deux dispositifs d’enserrage 12 sont ensuite approchés des deux extrémités latérales opposées 4a’ de la semelle 4a de la poutre, respectivement. Cette étape est schématisée sur la figure 7e.

Le procédé est poursuivi en mettant en place les deux dispositifs 12 latéralement de part et d’autre de la semelle 4a, en les faisant coopérer avec leurs extrémités latérales respectives 4a’ de la semelle. Cette étape est schématisée sur les figures 7f et 7g. Tout d’abord, chaque dispositif d’enserrage 12 est monté sur la semelle 4a à la manière d’un clipsage, en introduisant l’extrémité latérale de semelle 4a’ dans l’ouverture 75 définie entre l’extrémité d’appui arrondie 48 de l’organe de pincement 44, et l’arête arrondie 36 de la surface d’appui 38 du bloc 26. Cette introduction conduit à déformer légèrement l’ensemble formé par les organes 42, 44, pour qu’après pénétration de l’extrémité latérale 4a’ dans l’ouverture 75 du dispositif 12, la semelle soit pincée entre l’extrémité d’appui arrondie 48 et la surface d’appui 38.

Le déplacement transversal de chaque dispositif d’enserrage 12 est poursuivi en direction de l’âme 4b de la semelle, jusqu’à faire pénétrer les organes d’alignement 50 dans leurs orifices d’alignement correspondants 56. Ces déplacements transversaux sont stoppés lorsque les extrémités latérales de semelles 4a’ arrivent au contact de la surface intérieure des organes d’appui latéraux 42 des deux dispositifs d’enserrage 12, comme cela a été schématisé sur la figure 7g. A titre indicatif, un adhésif peut être placé au préalable sur la semelle, de manière à localiser l’emplacement du dispositif d’enserrage 12 sur la surface de cette même semelle 4a.

Ensuite, en référence à la figure 8, le collier de serrage 14 est introduit dans les quatre orifices de serrage 60 des deux dispositifs 12, de manière à former une boucle. Il s’en suit le serrage de ce collier autobloquant 14, qui conduit les deux dispositifs 12 à se rapprocher latéralement l’un de l’autre, de façon à enserrer la semelle 4a de la poutre.

Le système de fixation 20 est alors obtenu, monté fixement sur la poutre 4. Les câbles 24 peuvent ensuite être fixés sur les supports de câbles 22 préinstallés sur les dispositifs 12, ou installés seulement après l’obtention du système de fixation 20.

La figure 9a montre un autre mode de réalisation préféré de l’ensemble 10, au cours de son assemblage. Cet ensemble 10 diffère du précédant par la forme de la semelle 4a, dont les extrémités latérales 4a’ ne s’inscrivent plus dans la continuité de la partie centrale principale 4a’’ pour former une semelle droite. En effet, les deux extrémités latérales 4a’ forment des rebords de la partie centrale principale 4a’’, par exemple orientés à 90° par rapport à celle-ci. En d’autres termes, la semelle 4a présente ici une section transversale en forme de C.

Par conséquent, comme cela a été schématisé sur les figures 9a à 9c, le rebord 4a’ est d’abord inséré dans l’espace 49 de son dispositif associé 12, orienté selon la direction de la hauteur 30. Pour ce faire, la largeur de la surface d’appui 38 doit donc être supérieure à la hauteur du rebord 4a’, comme cela est visible sur la figure 9a.

Ensuite, le dispositif est pivoté à 90° de manière à retrouver une orientation transversale, dans laquelle sa partie centrale principale 4a’’ est pincée par l’organe de pincement 44. L’extrémité latérale 4a’, logée dans l’espace 49, se trouve ensuite en appui latéral contre l’organe d’appui 42, après le déplacement transversal du dispositif 12 en direction de l’âme 4b. Suite à ce déplacement transversal, les deux dispositifs d’enserrage 12 s’interconnectent d’une manière similaire à celle décrite précédemment, par coopération entre leurs organes d’alignement 50 et orifices d’alignement 56.

La figure 12 représente un ensemble 10, selon encore un autre mode de réalisation préféré de l’invention. Dans cet ensemble, la semelle 4a de la poutre 4 reste droite ou sensiblement droite. En revanche, l’âme 4b n’est plus centrée par rapport à la semelle 4a, mais elle se trouve raccordée au niveau de l’une des extrémités latérales 4a’ de la semelle. En d’autres termes, l’extrémité latérale de semelle 4a’ qui est concernée ne se trouve plus en saillie par rapport à l’âme 4b. Ainsi, la structure formée par l’extrémité de l’âme 4b et la semelle 4a présente une section transversale en forme de L.

Dans ce mode de réalisation, l’un des deux dispositifs d’enserrage 12 du système de fixation 20 présente une conception similaire à celle décrite en référence aux figures précédentes, tandis que l’autre dispositif 12, celui de gauche sur la figure 10, est réalisé selon une seconde conception. Cette seconde conception, visible sur les figures 10 et 11, diffère de la première conception en ce qu’elle n’intègre plus d’organe de pincement. En effet, l’organe d’appui latéral 42 est prolongé par un organe additionnel d’appui latéral 42’, agencé dans la continuité de cet organe 42 de manière à former une unique languette d’appui latéral de forme droite et s’étendant parallèlement à la direction de la hauteur.

L’organe additionnel d’appui latéral 42’ est prévu pour être au contact de la partie de l’âme 4b qui se raccorde sur l’extrémité latérale 4a de la semelle. Un tel agencement peut également être adopté dans un autre mode de réalisation représenté sur la figure 12, dans lequel l’extrémité latérale 4a’ qui coopère avec le dispositif selon la première conception, se présente sous la forme d’un rebord.

L’invention se révèle ainsi simple à fabriquer et à installer, notamment par l’utilisation d’éléments standards comme le collier de serrage 14. Avantageusement, aucun outil spécifique n’est requis pour l’installation du système de fixation sur la poutre. De plus, l’invention s’adapte facilement à de nombreuses formes de poutres, comme cela ressort de la description qui précède.

Bien entendu, diverses modifications peuvent être apportées par l’homme du métier à l’invention qui vient d’être décrite, uniquement à titre d’exemples non limitatifs et dont la portée définie par les revendications annexées. En particulier, les différents modes de réalisation préférés peuvent être combinés entre eux.

Claims

Dispositif d’enserrage de poutre (12), pour système de fixation (20) d’un équipement (22) sur une poutre d’aéronef (4), caractérisé en ce que le système de fixation (20) comprend deux dispositifs d’enserrage (12) destinés à être agencés latéralement de part et d’autre d’une semelle (4a) de la poutre, et forcés l’un en direction de l’autre pour enserrer la semelle, le dispositif d’enserrage de poutre (12) comprenant :
- un bloc (26) présentant une surface d’appui (36) destinée à être en appui sur une surface extérieure (40) de la semelle (4a) ;
- un organe d’appui latéral (42) sur une extrémité latérale (4a’) de la semelle (4a), l’organe d’appui latéral (42) faisant saillie du bloc (26) ;
- un orifice d’alignement (56) du dispositif réalisé dans le bloc, ainsi qu’un organe d’alignement (50) faisant saillie du bloc, l’orifice d’alignement (56) du dispositif (12) étant destiné à être pénétré par l’organe d’alignement de l’autre dispositif d’enserrage du système de fixation, et l’organe d’alignement (50) du dispositif (12) étant destiné à pénétrer dans l’orifice d’alignement de l’autre dispositif d’enserrage du système de fixation (20) ;
- au moins un orifice de serrage (60) pratiqué traversant dans le bloc (26), l’orifice de serrage étant destiné à être traversé par des moyens de serrage (14) destinés à forcer les deux dispositifs d’enserrage (12) latéralement l’un en direction de l’autre.
Dispositif selon la revendication 1, caractérisé en ce qu’il est réalisé :
- selon une première conception dans laquelle son organe d’appui latéral (42) présente une première extrémité solidaire du bloc, ainsi qu’une seconde extrémité opposée solidaire d’un organe de pincement (44) de la semelle (4a), ce dernier étant agencé de telle sorte que la semelle (4a) puisse être pincée selon une direction de son épaisseur, entre l’organe de pincement (44) et la surface d’appui (36) définie par le bloc (26) ; ou
- selon une seconde conception dans laquelle l’organe d’appui latéral (42) sur une extrémité latérale (4a’) de la semelle est prolongé par un organe additionnel d’appui latéral (42’) sur une âme (4b) de la poutre prolongeant la semelle (4a).
Dispositif selon la revendication 2, caractérisé en ce que la liaison (46) entre l’organe d’appui latéral (42) et l’organe de pincement (44) forme un rayon de raccordement.
Dispositif selon la revendication 2 ou la revendication 3, caractérisé en ce que l’organe de pincement (44) présente une extrémité d’appui arrondie (48).
Dispositif selon la revendication 2, caractérisé en ce que l’organe d’appui latéral (42) et l’organe additionnel d’appui latéral (42’) sont agencés dans la continuité l’un de l’autre, de préférence de manière à former une unique languette d’appui latéral (80).
Dispositif selon l’une quelconque des revendications précédentes, caractérisé en ce que l’organe d’alignement (50) présente une forme complémentaire de celle de l’orifice d’alignement (56), cet organe d’alignement (50) prenant de préférence la forme d’une fiche.
Dispositif selon l’une quelconque des revendications précédentes, caractérisé en ce que l’orifice d’alignement (56) est pratiqué traversant dans le bloc (26).
Dispositif selon l’une quelconque des revendications précédentes, caractérisé en ce qu’il comprend deux orifices de serrage (60) pratiqués traversant dans le bloc (26).
Dispositif selon l’une quelconque des revendications précédentes, caractérisé en ce qu’il comprend de plus un organe de support (28) solidaire du bloc (26), cet organe de support (28) étant configuré pour recevoir un organe de fixation (66) de l’équipement (22) à fixer sur la poutre (4).
Dispositif selon l’une quelconque des revendications précédentes, caractérisé en ce qu’il est réalisé d’une seule pièce, de préférence en matière plastique, ou en ce qu’il est réalisé d’une seule pièce sur laquelle est rapportée une piste de contact (72) avec la poutre, la piste (72) étant de préférence réalisée en matériau élastomère, de préférence par surmoulage.
Système de fixation (20) d’un équipement (22) sur une poutre d’aéronef (4), le système de fixation comprenant deux dispositifs d’enserrage de poutre (12) selon l’une quelconque des revendications précédentes, les deux dispositifs (12) étant agencés latéralement de part et d’autre d’une semelle (4a) de la poutre, le système de fixation (20) comprenant également des moyens de serrage (14) traversant les orifices de serrage (60) des deux dispositifs (12), et forçant ces deux dispositifs latéralement l’un en direction de l’autre pour enserrer la semelle (4a), et au moins l’un des deux dispositifs (12) comprenant également un organe de support (28) solidaire du bloc (26) et configuré pour recevoir un organe de fixation (66) de l’équipement (22) à fixer sur la poutre.
Système de fixation selon la revendication 11, caractérisé en ce que les moyens de serrage (14) prennent la forme d’un collier de serrage.
Ensemble (10) comprenant une poutre d’aéronef (4) présentant une semelle (4a), ainsi qu’au moins un système de fixation (20) d’un équipement (22) sur cette poutre, les deux dispositifs d’enserrage (12) de chaque système de fixation (20) enserrant latéralement la semelle (4a) de la poutre, la semelle présentant deux extrémités latérales (4a’), chacune se trouvant dans la continuité d’une partie centrale principale (4a’’) de la semelle, ou formant un rebord sur cette partie centrale principale (4a’’) de la semelle.
Aéronef (100) comprenant au moins un ensemble (10) selon la revendication 13.
Procédé d’assemblage de l’ensemble (10) selon la revendication 13, caractérisé en ce qu’il comprend les étapes suivantes :
- mise en place des deux dispositifs d’enserrage (12) latéralement de part et d’autre de la semelle (4a) de la poutre (4) ;
- insertion des moyens de serrage (14) à travers les orifices de serrage (60) des blocs (26) des deux dispositifs (12) ;
- serrage des moyens de serrage (14) de manière à forcer les deux dispositifs (12) latéralement l’un en direction de l’autre, afin qu’ils enserrent la semelle (4a) de la poutre.