FR3099393A1 - Presse d’emboutissage avec lancement de galet - Google Patents

Abstract

L’invention concerne une presse d’emboutissage (1) comprenant un bâti supérieur (3) mobile verticalement par rapport à un bâti inférieur (5) fixe sur lequel est monté un coulisseau (9) commandé par une came de travail (7) portée par le bâti supérieur (3), le coulisseau comprenant une plaque de glissement destinée à coopérer avec une plaque de glissement de la came de travail en vue du déplacement du coulisseau jusqu’à sa position de travail ; la presse d’emboutissage (1) étant remarquable en ce qu’elle comprend en outre au moins un lanceur (11) configuré pour coopérer avec au moins un galet (13) monté sur le coulisseau (9). L’invention concerne également un procédé d’ajustage d’une telle presse d’emboutissage. Figure à publier avec l’abrégé : Figure 1

Description

Presse d’emboutissage avec lancement de galet

La présente invention concerne les presses d'emboutissage permettant de réaliser des opérations techniques sur une pièce de tôlerie. Elle s’applique en particulier, mais de manière non limitative, aux presses d’emboutissage à cames et à coulisseaux destinées à la production de pièces de véhicules automobiles.

Les presses d’emboutissage comprennent généralement un bâti supérieur qui est mobile verticalement vers un bâti inférieur. Pour effectuer certaines opérations, certaines presses d’emboutissage comprennent des coulisseaux qui vont effectuer un travail selon une direction non verticale. Ces coulisseaux sont, par exemple, portés par le bâti inférieur et actionnés au moyen d’une came portée par le bâti supérieur. A cette fin, le coulisseau comprend au moins une plaque de glissement qui coopère avec une plaque de glissement agencée sur la came. Les deux plaques de glissement sont inclinées de sorte à ce que la descente de la came, par le biais d’un contact entre les plaques, déplace le coulisseau depuis une position de repos jusqu’à une position de travail. Pour la réalisation de certaines pièces, les coulisseaux employés peuvent être volumineux et lourds, pouvant atteindre des masses allant de 300 à 600 kg. Il est connu dans un tel cas d’employer deux cames, à savoir une came de lancement et une came de travail, pour déplacer le coulisseau. Ces cames sont agencées pour coopérer successivement avec des plaques de glissement portées par le coulisseau montrant des angles d’inclinaison différents. Différents problèmes sont rencontrés avec ce type d’outil. D’une part, leur ajustage est complexe et mériterait d’être simplifié. Il est en effet difficile d’ajuster correctement les deux séries de plaques de glissement du fait de leur différence d’inclinaison et du fait qu’elles soient portées par des cames différentes. D’autre part, les presses sont extrêmement bruyantes du fait de l’impact des plaques lorsqu’elles entrent en contact l’une avec l’autre. Une solution reste à trouver pour diminuer le volume sonore émis par lesdites presses.

FR3009694 concerne une presse d'emboutissage à came de profil optimisé pour le déplacement d'un coulisseau d'outil. La came de la partie verticalement mobile comprend trois rampes inclinées et aptes à venir successivement en appui sur un galet du coulisseau pour permettre son coulissement vers une pièce de tôlerie. Ainsi, le galet coopère directement avec la surface de la came. Un tel outillage est employé pour l’obtention des pièces de carrosseries de véhicules automobiles.

D’autres documents, tels que FR3043345, FR3018708 et FR2997642 ont trait également à des presses d’emboutissage présentant une came de commande et un coulisseau apte à se déplacer sous la commande de ladite came.

Ainsi, le document FR3043345 décrit deux coulisseaux destinés à effectuer deux opérations de découpe selon des directions différentes sur une même pièce de travail.

Le document FR3018708 décrit l’emploi de deux coulisseaux et deux cames en rampe. A cause de risque de grippage du premier coulisseau, le document propose de rajouter un organe de verrouillage dudit coulisseau.

Le document FR2997642 propose un moyen de blocage de déplacement d’un coulisseau portant un galet, ledit moyen étant déverrouillé sous l’action d’une came. En vue de son déverrouillage, le galet coopère directement avec la surface de la came, libérant ainsi le coulisseau vers sa position de travail.

Le document WO99/65645 concerne un ensemble de cames comprenant une came de travail et une came à retour et un ensemble formé par un galet de travail ainsi qu’un galet de retour pouvant rouler sans jeu. Par l’utilisation de ces deux ensembles conjointement, les masses rotatives de cet ensemble sont ainsi minimisées. Grâce à cela, la came de travail et la came à retour constituent, sous la forme d'une unité, un ensemble de cames de commande.

Le document EP0731331 concerne un dispositif de lancement pour missiles autopropulsés, en particulier pour des roquettes d'artillerie. Le missile est lancé hors d'un tube de lancement, dans lequel il s'appuie sur un empennage ainsi que sur des supports placés à sa périphérie. Les supports sont sortis du tube de lancement avec le missile au moment du tir. Afin d'exercer une impulsion transversale sur les supports émergents après le lancement, chaque support se compose d'une partie supérieure et d'une partie inférieure. Dans la partie inférieure sont placés deux coulisseaux déplaçables, qui se dressent sous l'action d'un ressort à pression de façon à ce que leurs extrémités extérieures fassent saillie, sans encastrer les supports, en dehors des ouvertures de la face inférieure de la partie inférieure, alors qu'elles sont complètement enfoncées dans la partie inférieure contre l'action des ressorts à pression lors du lancement.

L’invention a pour objectif de résoudre au moins un des problèmes rencontrés par l’art antérieur en proposant une presse d’emboutissage configurée pour faciliter les opérations d’ajustage et/ou configurée pour réduire les bruits générés lors de sa mise en œuvre. L’invention s’adresse en particulier aux presses d’emboutissage équipées de coulisseaux montrant une masse importante, telle qu’une masse d’au moins 200 kg, et de préférence une masse d’au moins 300 kg.

A cet effet et selon un premier aspect, l’invention concerne une presse d’emboutissage comprenant un bâti supérieur mobile verticalement par rapport à un bâti inférieur fixe sur lequel est monté un coulisseau mobile entre une position de repos et une position de travail, et dont le déplacement est au moins en partie commandé par au moins une came de travail portée par le bâti supérieur; le coulisseau comprenant une plaque de glissement destinée à coopérer avec une plaque de glissement de la came de travail en vue du déplacement du coulisseau jusqu’à sa position de travail ; la presse d’emboutissage étant remarquable en ce qu’elle comprend en outre au moins un lanceur configuré pour coopérer avec au moins un galet monté sur le coulisseau.

De préférence, la presse d’emboutissage comprend une seule came de travail associée audit coulisseau.

Comme on l’aura compris à la définition qui vient d’en être donnée, l’invention propose de remplacer, dans une presse d’emboutissage, la came de lancement et ses plaques de glissement par un ensemble formé par un galet et un lanceur. Le déplacement du coulisseau se fera toujours selon deux étapes successives, la deuxième étape mettant en œuvre au moins une came de travail et sa plaque de glissement. L’amorce du déplacement du coulisseau et son accélération initiale sont à présent assurés par la poussée d’au moins un galet roulant sur un lanceur. Comme cela sera vu en détail, cette configuration montre plusieurs avantages. D’une part, elle facilite les opérations d’ajustage de la presse puisqu’il n’y a plus qu’une seule paire de plaques de glissement à gérer, au lieu de deux. Par ailleurs, l’invention propose une méthode d’ajustage de la position du galet par rapport au lanceur qui est simple et facile à mettre en œuvre. D’autre part, l’invention supprime les bruits générés dans l’art antérieur par l’impact entre les plaques de glissement de la came de lancement et du coulisseau sur toute leur longueur. En effet, dans l’invention, le galet entre en contact avec le lanceur selon une paroi initialement verticale ce qui limite la génération de bruits.

Selon un mode de réalisation, le bâti supérieur étant mobile entre une position ouverte et une position fermée, la presse est remarquable en ce que le galet et le lanceur sont agencés pour entrer en contact l’un avec l’autre en vue de déplacer le coulisseau vers sa position de travail avant que les plaques de glissement d’au moins une came de travail et du coulisseau entrent en contact l’une avec l’autre lors du déplacement du bâti supérieur vers sa position fermée. Le mouvement du coulisseau entre sa position de repos et sa position de travail est obtenu par la poussée générée par le galet roulant sur le lanceur dans un premier temps, et dans un deuxième temps par le glissement de la plaque de glissement d’au moins une came de travail sur au moins une plaque de glissement du coulisseau. Ces deux actions sont successives dans le temps.

Selon un mode de réalisation de l’invention, le lanceur montre une surface de lancement incurvée coopérant avec le galet. De préférence, la surface de lancement est une surface incurvée concave. L’invention propose d’utiliser une surface de contact incurvée au lieu d’une surface de contact plane entre le galet et le lanceur. Ceci a deux avantages, d’une part cela réduit les bruits d’impact entre le galet et le lanceur et d’autre part cela facilite la mise en œuvre d’une accélération progressive de la vitesse du coulisseau durant sa phase de lancement.

Préférentiellement, la presse d’emboutissage comprenant un lanceur montrant une surface de lancement incurvée coopérant avec le galet est remarquable en ce que la longueur de la surface de lancement est inférieure à la distance parcourue par le galet entre les positions de repos et de travail du coulisseau de telle sorte que lorsque le coulisseau est en position de travail, le galet est écarté de la surface de lancement du lanceur. En effet, après avoir parcouru la surface de lancement, le galet est libéré du lanceur en quittant ladite surface de lancement. Le mouvement du coulisseau vers sa position de travail se poursuit par l’action des plaques de glissement du coulisseau et de la ou des cames de travail.

Selon une mise en œuvre de l’invention, le lanceur est fixé sur la ou une des cames de travail et/ou le coulisseau présente au moins deux galets.

Selon un mode de réalisation de l’invention, le lanceur montrant des faces latérales, le lanceur montre une rainure sur une de ses faces latérales destinée recevoir une tige de positionnement. La tige de positionnement est amovible et est utilisée pour ajuster la position respective du lanceur et du galet. Son positionnement sur une des faces latérales du lanceur la rend facilement accessible pour l’opérateur tout en offrant une bonne visibilité lors des opérations d’ajustage. Par cette accessibilité et cette visibilité améliorées, les opérations d’ajustage sont facilitées.

Selon un mode de réalisation préférentiel, le galet est porté par un support fixé dans un logement montré par le coulisseau ; de préférence, au moins une cale d’ajustement est disposée entre le support et une des parois dudit logement.

Selon un mode de réalisation, la surface de lancement du lanceur montrant un bord d’entrée et un bord de sortie de sorte à ce que le galet roule sur ladite surface entre le bord d’entrée et le bord de sortie, la presse est remarquable en ce que le lanceur montre une surface de lancement incurvée, formant un arc de cercle agencé pour que la tangente audit arc de cercle sur son bord de sortie de la surface de lancement soit parallèle à la direction d’inclinaison des plaques de glissement portées par la ou au moins une came de travail et le coulisseau.

De préférence, la surface de lancement du lanceur montrant un bord d’entrée et un bord de sortie de sorte à ce que le galet roule sur la surface entre le bord d’entrée et le bord de sortie, la presse est remarquable en ce que le lanceur montre une surface de lancement incurvée et en ce que la courbure de la surface de lancement montre un point d’inflexion sur son bord d’entrée, de préférence, la tangente audit arc de cercle formé par la surface de lancement au niveau du bord d’entrée est verticale. Ainsi, le premier contact entre le galet et la surface de lancement du lanceur est optimisé, l’arrivée dudit galet au niveau du point D de premier contact avec de ladite surface de lancement est facilitée.

Selon un deuxième aspect, l’invention concerne un procédé d’ajustage d’une presse d’emboutissage selon le premier aspect, le procédé est remarquable en ce que la position du galet au point D de premier contact d’une surface de lancement montrée par le lanceur est définie à l’aide d’une tige de positionnement amovible montée dans une rainure montrée par une face latérale du lanceur ; de préférence, la tige de positionnement s’étend horizontalement.

L’invention sera bien comprise et d’autres aspects et avantages apparaîtront clairement à la lecture de la description qui suit, donnée à titre d’exemple, en référence aux planches de dessins annexées sur lesquelles :

La figure 1 est une vue partielle en coupe d’une presse d‘emboutissage selon l’invention illustrant dans la cinématique de déplacement du coulisseau le moment où le lanceur touche le galet. Le coulisseau est encore dans sa position de repos.

La figure 2 est une vue similaire à la figure 1 illustrant dans la cinématique de déplacement du coulisseau le moment où le galet termine sa course sur le lanceur. Le coulisseau est dans une position intermédiaire entre sa position de repos et sa position de travail.

La figure 3 est une vue similaire à la figure 1 illustrant dans la cinématique de déplacement du coulisseau le moment où la presse est en position fermée et le coulisseau dans sa position de travail.

La figure 4 est une vue en perspective du lanceur tel que fixé sur une came de travail tronquée.

La figure 5 est une vue partielle en coupe illustrant un mode de réalisation du support de galet et son positionnement par rapport au lanceur.

La figure 6 est une vue similaire à la figure 5 illustrant un autre mode de réalisation du support de galet.

La figure 7 est une vue en perspective du support de galet tel que fixé sur un coulisseau tronqué.

Dans la description qui suit, le terme « comprendre » est synonyme de « inclure » et n’est pas limitatif en ce qu’il autorise la présence d’autres éléments dans le véhicule. Il est entendu que le terme « comprendre » inclut les termes « consister en ».

De même, les termes « inférieur », « supérieur », « avant », « arrière » s’entendront par rapport à l’orientation générale de la presse d’emboutissage. Ainsi, « inférieur » désignera une proximité au sol plus importante que « supérieur » selon l’axe vertical.

L’invention concerne une presse d’emboutissage 1 comprenant un bâti supérieur 3 mobile verticalement par rapport à un bâti inférieur 5 fixe sur lequel est monté un coulisseau 9 mobile entre une position de repos et une position de travail et dont le déplacement est commandé par au moins une came de travail 7 portée par le bâti supérieur 3 ; la presse d’emboutissage 1 étant remarquable en ce qu’elle comprend en outre au moins un lanceur 11 configuré pour coopérer avec au moins un galet 13 monté sur le coulisseau 9.

On se réfèrera en premier lieu à la figure 1 montrant une vue partielle en coupe d’une presse d‘emboutissage 1 selon l’invention. De manière connue, la presse d’emboutissage 1 comprend un bâti supérieur 3 mobile verticalement par rapport à un bâti inférieur 5 fixe entre une position ouverte et une position fermée. Au moins une came de travail 7 est fixée sur le bâti supérieur 3. Dans la suite de l’exposé, on considèrera que la presse comprend une came de travail 7 unique associée audit coulisseau 9. Néanmoins, l’homme du métier pourra envisager la présence d’au moins deux cames de travail agissant sur un même coulisseau de manière simultanée et/ou successivement.

La came de travail 7 est destinée lors de la descente du bâti supérieur 3 depuis sa position ouverte en direction de sa position fermée, à coopérer avec un coulisseau 9 pour déplacer le coulisseau 9 depuis sa position de repos ou depuis une position intermédiaire vers sa position de travail.

Dans sa position de travail, le coulisseau effectue selon les cas des opérations de découpe, de détourage, de poinçonnage, de renvoi de bord, de pliage ou encore de calibrage. Le retour du coulisseau vers sa position de repos est commandé par des moyens pneumatiques, hydrauliques ou mécaniques bien connus de l’homme du métier.

La présente invention propose de rajouter un lanceur 11 et un galet 13, les deux éléments étant agencés pour coopérer entre eux afin de d’assurer le déplacement du coulisseau 9 sous la commande de la came de travail 7. Le lanceur 11 est disposé au sein d’un logement 37 montré par la came de travail 7 (visible en figure 4) et le galet est implanté au sein d’un support 15, lui-même disposé au sein un autre logement 33 montré par le coulisseau 9 (visible en figure 7).

Le coulisseau 9 est dans un premier temps déplacé par la poussée du galet 13 roulant sur le lanceur 11. La plaque de glissement 19 de la came de travail 7 va prendre le relai du lanceur 11 et coopérer avec la plaque de glissement 21 du coulisseau 9 pour le déplacement du coulisseau 9.

Selon l’invention, le mouvement du coulisseau 9 engendré par la came de travail 7 se décompose en deux parties. Dans un premier temps, comme illustré en figure 1, un lanceur 11 porté par la came de travail 7, ou par une came secondaire montée adjacente à la came de travail 7, va se placer en contact avec un galet 13 porté par un support 15 fixé sur le coulisseau 9. Le lanceur 11 entre en contact avec le galet 13 au moyen d’une surface de lancement 17 (référencée en figure 4). Cette surface de lancement 17 est préférentiellement incurvée. Néanmoins, l’homme du métier pourra concevoir un lanceur montrant une surface de lancement plane et inclinée.

L’emploi d’une surface de lancement 17 incurvée est avantageux en ce qu’elle permet de limiter les bruits générés par le contact entre le galet 13 et le lanceur 11. En effet, de manière avantageuse, le galet 13 entrera en contact avec la surface 17 incurvée du lanceur 11 en un point D de la courbure de ladite surface 17 pour lequel la tangente est verticale. Le galet 13 va rouler sur la surface 17 incurvée du lanceur du fait de la descente de la came de travail 7 initiant un mouvement du coulisseau 9, auquel il est fixé, vers sa direction de travail. La vitesse du coulisseau 9 est ainsi accélérée jusqu’à atteindre une vitesse optimale lorsque le galet 13 atteint le point F de fin de course comme illustré en figure 2. La courbure de la surface de lancement 17 montre alors une tangente qui est parallèle à la direction des plaques de glissement (19 ; 21) portées respectivement par la came de travail 7 et le coulisseau 9. Ces dernières entrent alors en contact.

La surface de lancement 17 présente donc deux points remarquables, D et F, correspondant au point de début de la descente de la came de travail 7 vers le bâti inférieur 5 et au point de début de mouvement de glissement par les deux plaques (19, 21), respectivement.

La surface de lancement 17 montre un bord d’entrée et un bord de sortie de sorte à ce que le galet roule sur la surface entre le bord d’entrée et le bord de sortie. Le bord d’entrée correspond donc à l’extrémité de la surface de lancement située à proximité du point D et le bord de sortie à son extrémité située à proximité du point F.

Ladite surface de lancement 17 présente une allure incurvée formant un arc de cercle agencé pour que la tangente audit arc de cercle sur son bord de sortie de la surface de lancement soit parallèle à la direction d’inclinaison des plaques de glissement portées par la came de travail et le coulisseau. La courbure de la surface de lancement montre en outre un point d’inflexion sur son bord d’entrée, de préférence, ladite tangente audit arc de cercle est sensiblement verticale. Ainsi, l’arrivée dudit galet au niveau du point D de ladite surface est facilitée. On comprendra que le fait d’avoir une surface incurvée, donc une pente décroissante, sur laquelle roule un galet limite les bruits générés lors de la première phase de déplacement par rapport au bruit généré dans l’art antérieur provenant de l’impact des plaques de lancement.

Selon un mode de réalisation préféré, le point D de la surface de lancement est un point d’inflexion et le lanceur montre dans sa partie inférieure une surface incurvée convexe facilitant le placement du galet sur la surface de lancement dans sa partie supérieure, concave.

La figure 3 illustre la presse d’emboutissage 1 dans sa position fermée. Le coulisseau 9 a été déplacé jusqu’à sa position de travail par la poussée induite par le glissement des plaques (19 ; 21) l’une sur l’autre, ces dernières ayant pris le relais de l’ensemble formé par le galet 13 et lanceur 11. On notera que lorsque la presse 1 est en position fermée, le galet 13 n’est plus en contact avec le lanceur 11. Le galet 13 a été « lancé ».

La presse selon l’invention peut être utilisée avec des coulisseaux de taille importante pouvant peser plus de 300 kg. L’homme du métier adaptera le diamètre du galet et la longueur de la surface de lancement en fonction de la masse du coulisseau. Plus la masse est importante, plus le diamètre du galet sera important et plus la course de lancement sera longue. Par exemple, l’homme du métier pourra utiliser des galets montrant un diamètre supérieur ou égal à 40 mm ; de préférence supérieur ou égal à 50 mm. La longueur parcourue par le galet sur la surface de lancement (c’est-à-dire, la course de lancement) sera d’au moins 20 mm, de préférence d’au moins 30 mm.

Outre la réduction du bruit, un autre avantage de l’invention est la simplification des opérations d’ajustage lors de la conception de la presse 1. A cet effet, comme illustré en figure 4, le lanceur 11 montrera sur une de ses faces latérales une rainure 23 destinée à recevoir une tige de positionnement 25 (visible en figure 6) à des fins d’ajustage des positions de la came de travail 7 et du coulisseau 9.

Les opérations d’ajustage se déroulent comme suit. Le lanceur 11 est fixé sur la came de travail 7, par exemple au moyen d’une première vis et d’un pion d’indexage. A cet effet le lanceur présente au moins un passage de vis 27 et au moins un trou 29 destiné à recevoir un pion d’indexage. La came de travail 7 est descendue en direction du coulisseau 9 jusqu’à ce que lanceur 11 entre en contact avec le galet 13 au niveau du point D. Un premier ajustage sur le plan horizontal est effectué au besoin par l’emploi d’une première cale d’ajustement 31 insérée entre le support 15 du galet et les parois du logement 33 recevant ledit support 15.

Comme illustré en figure 6, une tige de positionnement 25 permet d’effectuer un ajustage selon la direction verticale. Cet ajustage peut mettre en œuvre une deuxième cale d’ajustement 31 insérée entre le support 15 du galet et les parois du logement 33 recevant ledit support 15. L’emploi d’une tige de positionnement 25 est particulièrement avantageux par la simplification du procédé d’ajustage engendré, en particulier lorsque le coulisseau porte au moins deux galets pour sa mise en mouvement. Il est en effet important que les galets touchent la surface de lancement de leurs lanceurs respectifs de manière simultanée.

Une fois l’ajustage fait, le lanceur 11 et le support 15 de galet sont fixés définitivement. A cet effet, le support 15 du galet montrera des passages 35 pour des vis de fixations. La fixation peut se faire par l’emploi de vis agencées verticalement comme illustré en figures 6 et 7 ou par l’emploi de vis agencées horizontalement comme illustré en figure 5.

Ainsi, la figure 6 montre le galet 13 dans sa position optimale correspondant à la configuration où il est encadré par les trois pièces utilisées pour l’ajustage de sa position: le support 15, la surface de lancement du lanceur 11 et la tige de positionnement 25.

La figure 7 illustre une vue en perspective du support 15 de galet tel que fixé sur un coulisseau 9 tronqué. Ledit support est placé au sein d’un logement 33, sa position étant ajustée à l’aide des cales d’ajustement 31. De préférence et tel qu’illustré dans cette figure, deux cales d’ajustement 31 sont employées entre les parois du logement 33 et le support 15 fixe portant le galet 13. Ainsi, l’ajustage du support 15 s’effectue à la fois selon les directions verticale et horizontale du coulisseau 9. Dans le cas d’espèce, les passages 35 destinées à recevoir des vis de fixation peuvent être implantés également selon la direction horizontale dudit coulisseau, tel que représenté schématiquement dans la figure 5.

Selon un mode de réalisation non représenté, le coulisseau comprend deux galets au sein d’un même support, ou bien il comprend deux supports chacun présentant un galet. L’homme du métier adaptera le nombre de galets employés à ses besoins.

Claims (10)

1. Presse d’emboutissage (1) comprenant un bâti supérieur (3) mobile verticalement par rapport à un bâti inférieur (5) fixe sur lequel est monté un coulisseau (9) mobile entre une position de repos et une position de travail, et dont le déplacement est au moins en partie commandé par au moins une came de travail (7) portée par le bâti supérieur (3), le coulisseau comprenant une plaque de glissement destinée à coopérer avec une plaque de glissement de la came de travail en vue du déplacement du coulisseau jusqu’à sa position de travail ; la presse d’emboutissage (1) étant caractérisée en ce qu’elle comprend en outre au moins un lanceur (11) configuré pour coopérer avec au moins un galet (13) monté sur le coulisseau (9).
2. Presse d’emboutissage (1) selon la revendication 1, le bâti supérieur (3) étant mobile entre une position ouverte et une position fermée, la presse est caractérisée en ce que le galet (13) et le lanceur (11) sont agencés pour entrer en contact l’un avec l’autre en vue de déplacer le coulisseau (9) vers sa position de travail avant que les plaques de glissement (19, 21) d’au moins une came de travail (7) et du coulisseau (9) entrent en contact l’une avec l’autre lors du déplacement du bâti supérieur (3) vers sa position fermée.
3. Presse d’emboutissage (1) selon la revendication 1 ou 2, caractérisée en ce que le lanceur (11) montre une surface de lancement (17) incurvée coopérant avec le galet (13) ; de préférence la surface de lancement est une surface incurvée concave.
4. Presse d’emboutissage (1) selon la revendication 3, caractérisée en ce que la longueur de la surface de lancement (17) est inférieure à la distance parcourue par le galet (13) entre les positions de repos et de travail du coulisseau (9) de telle sorte que lorsque le coulisseau (9) est en position de travail, le galet (13) est écarté de la surface de lancement (17) du lanceur.
5. Presse d’emboutissage (1) selon l’une des revendications 1 à 4, caractérisée en ce que le lanceur (11) est fixé sur la ou au moins une des cames de travail (7) et/ou en ce que le coulisseau (9) présente au moins deux galets (13).
6. Presse d’emboutissage (1) selon l’une des revendications 1 à 5, le lanceur (11) montrant des faces latérales, caractérisée en ce que le lanceur (1) montre une rainure (23) sur une de ses faces latérales destinée recevoir une tige de positionnement (25).
7. Presse d’emboutissage (1) selon l’une des revendications 1 à 6, caractérisée en ce que le galet (13) est porté par un support (15) fixé dans un logement (33) montré par le coulisseau (9) ; de préférence, au moins une cale d’ajustement (31) est disposée entre le support (15) et une des parois dudit logement (33).
8. Presse d’emboutissage (1) selon l’une des revendications 1 à 7, la surface de lancement (17) du lanceur montrant un bord d’entrée et un bord de sortie de sorte à ce que le galet roule sur ladite surface entre le bord d’entrée et le bord de sortie, la presse est caractérisée en ce que le lanceur (11) montre une surface de lancement (17) incurvée, formant un arc de cercle agencé pour que la tangente audit arc de cercle sur le bord de sortie de la surface de lancement (17) soit parallèle à la direction d’inclinaison des plaques de glissement (19, 21) portées par la ou au moins une came de travail (7) et le coulisseau (9).
9. Presse d’emboutissage (1) selon l’une des revendications 1 à 8, la surface de lancement (17) du lanceur montrant un bord d’entrée et un bord de sortie de sorte à ce que le galet roule sur la surface entre le bord d’entrée et le bord de sortie, la presse est caractérisée en ce que le lanceur (11) montre une surface de lancement (17) incurvée et en ce que la courbure de la surface de lancement (17) montre un point d’inflexion sur son bord d’entrée ; de préférence, la tangente audit arc de cercle formé par la surface de lancement (17) au niveau du bord d’entrée est verticale.
10. Procédé d’ajustage d’une presse d’emboutissage (1) selon l’une des revendication 1 à 9, caractérisé en ce que la position du galet (13) au point D de premier contact d’une surface de lancement (17) montrée par le lanceur est définie à l’aide d’une tige de positionnement (25) amovible montée dans une rainure (23) montrée par une face latérale du lanceur ; de préférence, la tige de positionnement (25) s’étend horizontalement.