FR3089091A1

FR3089091A1 - Formulation pour support de culture, support de culture obtenu a partir de cette formulation et procede de fabrication de ce dernier

Info

Publication number: FR3089091A1
Application number: FR1872116A
Authority: FR
Inventors: Eric BELLET; Jacques Dubois
Original assignee: Individual
Current assignee: Individual
Priority date: 2018-11-30
Filing date: 2018-11-30
Publication date: 2020-06-05

Abstract

La présente invention porte sur une formulation pour un support de culture de plants / plantes, apte à permettre l’ancrage des organes absorbants du plant / de la plante, à faciliter le drainage, et à fournir une motte compacte, capable de conserver sa forme lors d’un transfert du plant / de la plante en pleine terre ou dans un nouveau support de culture, caractérisée par le fait qu’elle comporte : du terreau, le cas échéant à l’état déshydraté ; et au moins une matière minérale pulvérulente choisie parmi le sulfate de calcium anhydre, le sulfate de calcium hémi-hydraté (CaSO4 – ½ H2O), et un minéral obtenu à partir du gypse soumis à une déshydratation thermique afin d’obtenir du sulfate de calcium anhydre et/ou hémi-hydraté (CaSO4 – ½ H2O).

Description

Titre de l’invention : FORMULATION POUR SUPPORT DE CULTURE, SUPPORT DE CULTURE OBTENU A PARTIR DE CETTE FORMULATION ET PROCEDE DE FABRICATION DE CE DERNIER [0001] La présente invention concerne une formulation pour un support de culture de plants/ plantes, un support de culture obtenu à partir de cette formulation, et un procédé de fabrication de ce dernier.

[0002] Le terreau, parfois dénommé aussi « humus », est constitué de terre végétale enrichie en produits de décomposition. Il est utilisé comme support de culture naturel pour plantes potagères, ornementales ou ligneuses, en semis, repiquage ou bouturage.

[0003] Bien préparé, le terreau doit présenter une bonne porosité à l’air et à l’eau pour permettre l’ancrage des organes absorbants de la plante et faciliter le drainage.

[0004] Le produit proposé dans les jardineries en sacs plastiques est généralement composé de tourbe, mélangée à des fibres végétales (de bois ou de coco), de la terre végétale ou argile, additionnée de perlite ou vermiculite (agents de drainage), d’engrais et de minéraux (chaux, magnésie). Ce produit doit correspondre à la norme NF U 44 551.

[0005] Son utilisation impose certaines contraintes de manipulation liées à sa texture, fluide ou compacte selon son taux d’humidité, et à sa friabilité, qui rendent la formation de la motte, fragile et sans consistance.

[0006] Sa désagrégation est particulièrement gênante dans le cas de repiquage des plants, puisqu’elle détruit l’enracinement.

[0007] Pour faciliter la manipulation de la motte, des solutions ont été proposées, visant à obtenir une motte compacte, rigide, capable de conserver sa forme lors du dépotage, au moment du transfert du plant en pleine terre ou dans un nouveau support de culture.

[0008] Aucune ne donne pleinement satisfaction, soit parce qu’elle réduit le degré d’aération du terreau, soit parce qu’elle réduit le drainage de la motte, soit parce qu’elle utilise des additifs de nature chimique de synthèse, incompatibles avec les exigences d’une culture écologique. Le brevet EP 2 201 193 B1 décrit des terreaux améliorés par ajout d’un liant, le liant étant un bitume, un caoutchouc ou du latex, une gélatine animale ou une colle alimentaire. Ceux-ci ne donnent pas satisfaction.

[0009] L’objet de la présente invention est de proposer un nouveau terreau spécial, capable de former une motte rigide, compacte mais très aérée, satisfaisant les contraintes de l’agriculture biologique.

[0010] Ce résultat est obtenu grâce à l’emploi d’un liant d’origine minérale, naturel, mélangé au terreau en proportions adéquates. Ce minéral est obtenu à partir du gypse [0011] [0012] [0013] [0014] [0015] [0016] [0017] [0018] [0019] [0020] [0021] naturel soumis à une déshydratation thermique afin d’obtenir le sulfate de calcium anhydre ou hémi-hydraté (CaSO₄, 1/2 H₂O), sous forme de poudre.

Ce produit, dénommé usuellement « plâtre », fournit après mélange avec de l’eau un matériau blanchâtre qui durcit après séchage.

C’est ce produit qui, incorporé au terreau et humidifié, produit de façon surprenante un support végétal qui est à la fois

- aéré comme le terreau parce qu’il conserve sa texture poreuse ; et

- rigidifié parce que le plâtre constitue un liant qui réticule les fibres du terreau sans former une masse solide, compacte incompatible avec l’utilisation d’un terreau de culture.

Les caractéristiques physico-chimiques du sulfate de calcium naturel sont telles qu’il ne modifie pas les qualités culturales du terreau : son pH neutre et son inertie chimique garantissent une compatibilité totale avec le développement des végétaux. Les essais réalisés en culture confirment cette qualité.

En pratique, ce nouveau terreau spécial et conforme aux exigences de l’agriculture biologique résulte du mélange de plâtre et de terreau biologique.

Les proportions doivent être ajustées en fonction du degré de rigidification souhaité et de la taille du récipient de culture (tel que pot ou godet), ainsi que de la texture et de la granulométrie du terreau utilisé.

La préparation de ce nouveau terreau bio spécial peut être envisagée de différentes manières selon l’objectif visé :

a. pour une présentation prête à l’emploi, en bloc, en sac ou filet, ou en pot, vase, godet, l’obtention du produit fini nécessite le mélange du terreau de base avec la suspension de plâtre dans l’eau, mélange suivi d’un malaxage, cette préparation étant répartie ensuite dans un récipient, le cas échéant tassée, puis amenée à sécher, le récipient choisi pouvant être le récipient de culture tel que pot, vase ou godet ;

b. pour une préparation hydratée extemporanément, on doit sécher le terreau de base et le mélanger avec le plâtre, ce mélange devant être réhydraté/réhumidifié au moment de l’emploi.

Dans le cas (a), la préparation sera avantageusement effectuée de façon industrielle.

Dans le cas (b), la présentation du mélange terreau séché + plâtre à réhydrater permet de réduire le poids du produit transporté et répond avantageusement aux attentes des utilisateurs particuliers qui réhydrateront le mélange de façon extemporanée pour l’introduire dans des moules ayant des formes particulières selon leur convenance.

Le durcissement du plâtre nécessite un délai variable selon les conditions de température et d’humidité de l’environnement ; il varie entre 12h et 48h pour obtenir un produit partiellement séché, et finalement durci.

[0022] Ce liant permet une excellente tenue de la motte, ce qui facilite les différentes manipulations manuelles ou mécaniques de jeunes plants.

[0023] La présente invention porte sur une formulation pour un support de culture de plants / plantes, apte à permettre l’ancrage des organes absorbants du plant / de la plante, à faciliter le drainage, et à fournir une motte compacte, capable de conserver sa forme lors d’un transfert du plant / de la plante en pleine terre ou dans un nouveau support de culture, caractérisée par le fait qu’elle comporte :

[0024] I. du terreau, le cas échéant à l’état déshydraté ; et

II. au moins une matière minérale pulvérulente choisie parmi le sulfate de calcium anhydre, le sulfate de calcium hémi-hydraté (CaSO₄ - Yi H₂O), et un minéral obtenu à partir du gypse soumis à une déshydratation thermique afin d’obtenir du sulfate de calcium anhydre et/ou hémi-hydraté (CaSO₄ - Yi H₂O). [0025] Le terreau non déshydraté peut avoir une teneur en eau de 60 à 67 % en poids et le terreau déshydraté peut avoir une teneur en eau de moins de 4 % en poids, en particulier de 2 à 4 % en poids.

[0026] Le rapport (1):(11) des quantités de (I) et de (II) exprimées en parties en poids peut être compris entre 25:75 - pour la présentation d’une motte la plus compacte - et 85:15 - pour la présentation d’une motte la moins rigide -, bornes incluses, en particulier entre 40:60 et 80:20, bornes incluses, dans le cas d’un terreau non déshydraté, et entre 15:60 et 30:20, bornes incluses, dans le cas d’un terreau déshydraté.

[0027] L’invention porte également sur un support de culture dont la formulation est telle que définie ci-dessus, et qui consiste en un mélange à l’état moulé de (I) et de (II) obtenu par une prise en masse d’un mélange de départ (I) + (II) sous l’action d’une quantité d’eau ajoutée, le mélange de (I) et (II) pouvant avoir été tassé avant la prise en masse.

[0028] Le mélange à l’état moulé peut avantageusement être présenté sous forme d’un bloc ou d’une plaque ou d’une dalle, le cas échéant conditionné(e) en sac ou en filet, ou encore dans son récipient qui a servi à son moulage et qui sert de récipient de culture prêt-à-Γ emploi, tel que pot, vase, godet.

[0029] La présentation en dalles, en particulier en dalles obtenues à partir de mélange malaxé tassé, convient notamment dans la formation de murs et toits végétalisés.

[0030] L’invention porte également sur un support de culture, consistant en un récipient prêt à l’emploi, tel que pot, vase, godet, dans lequel une plantation a été effectuée.

[0031] L’invention porte également sur un procédé de fabrication d’un support de culture tel que défini ci-dessus, caractérisé par le fait qu’il comporte les opérations consistant à : [0032] a. se procurer les constituants (I) et (II) qui représentent la formulation telle que définie ci-dessus ;

b. obtenir un mélange des constituants (I) et (II) et d’eau, et malaxer ce mélange ;

c. disposer, dans au moins un récipient faisant office de moule, le mélange malaxé de l’étape (b) et éventuellement tasser ledit mélange malaxé dans son récipient de moulage ;

d. attendre la prise en masse dudit mélange malaxé, éventuellement tassé, [0033] permettant ainsi d’obtenir ledit support de culture sous forme de bloc, plaque ou dalle, à l’état rigide.

[0034] Dans le cas où l’on tasse le mélange malaxé, ce tassement peut être contrôlé en fonction de la porosité désirée pour le mélange pris en masse. L’homme du métier ou le jardinier saura adapter la valeur de ce tassement au résultat de porosité souhaité.

[0035] Les constituants de départ (I) et (II) peuvent être présentés individuellement à l’étape (a), le constituant (I) n’étant pas déshydraté, auquel cas, pour obtenir le mélange à malaxer, on prépare une suspension dans l’eau du constituant (II), laquelle est notamment formée à raison de 140 à 240 parties en poids d’eau pour 100 parties en poids de constituant (II), puis on mélange le constituant (I) avec la suspension ainsi formée.

[0036] Les constituants de départ (I) et (II) peuvent être présentés à l’étape (a) à l’état de mélange, dit mélange de départ, le constituant (I) étant un terreau déshydraté, auquel cas, pour obtenir le mélange à malaxer, on introduit de l’eau dans ledit mélange de départ à raison de 160 à 220 parties en poids d’eau pour 100 parties en poids de mélange de départ.

[0037] Après l’étape (d), on peut retirer le bloc ou la plaque ou la dalle de support de culture du ou des récipients de moulage et le cas échéant on conditionne ledit bloc ou ladite plaque ou ladite dalle en sac ou filet, ou on maintient le support de culture dans son ou ses récipients de moulage, lesquels sont destinés à être utilisés comme récipients de culture prêts à l’emploi.

[0038] La mise en culture peut se réaliser simplement après arrosage du support de culture.

[0039] Les exemples suivants illustrent la présente invention sans toutefois en limiter la portée.

[0040] Exemple 1 [0041] On a mélangé 60 kg de plâtre et environ 120 kg d’eau pour former un lait. On a ajouté ce lait à 140 kg de terreau naturel ayant un taux d’humidité de 60-67 % en poids. Le mélange de terreau et de lait a été malaxé dans un malaxeur. Le mélange malaxé a été placé dans des pots ou godets, dans chacun desquels il a été tassé. On a laissé sécher à l’air entre 12-48 heures, le mélange tassé se trouvant dans les pots ou godets.

[0042] On a utilisé ces pots ou godets pour le bouturage de plantes.

[0043] Lors du dépotage, les mottes ont conservé leur forme, ce qui a grandement facilité le rempotage.

[0044] Exemple 2 [0045] On a procédé comme à l’Exemple 1 en formant un lait par mélange de 80 kg de plâtre et de 120 kg d’eau. (On a utilisé également 140 kg de terreau).

[0046] On a utilisé les pots ou godets ainsi remplis pour y semer des graines, qui ont développé facilement les pousses et les plants.

[0047] Lors du dépotage, les mottes ont conservé leur forme, ce qui a grandement facilité le rempotage.

[0048] Exemple 3 [0049] On s’est procuré un terreau naturel dont la teneur en eau était de 60 à 67 % en poids. Ce terreau a ensuite été séché jusqu’à l’obtention d’une teneur en eau dans le terreau de 2 à 4 % en poids.

[0050] On a mélangé ensuite du plâtre à ce terreau. En raison de la faible teneur en eau du terreau, une prise en masse ne peut pas se produire. Ce mélange sec de plâtre et de terreau peut alors être homogénéisé et placé dans un sac étanche et imperméable à l’humidité en vue de son stockage pour une utilisation ultérieure.

[0051] Afin d’obtenir un support de culture, le mélange sec a été réhydraté par incorporation d’eau.

[0052] On a, dans cet exemple, utilisé 190 parties en poids d’eau pour 100 parties en poids de mélange formé de 45 parties en poids de terreau déshydraté et de 55 parties en poids de plâtre.

[0053] Le mélange réhydraté a été malaxé dans un malaxeur, réparti en godets qui font office de moules et durci dans les mêmes conditions que précédemment.

[0054] On a observé les mêmes résultats en plantation et culture.

Claims

Revendications [Revendication 1] Formulation pour un support de culture de plants / plantes, apte à permettre l’ancrage des organes absorbants du plant / de la plante, à faciliter le drainage, et à fournir une motte compacte, capable de conserver sa forme lors d’un transfert du plant / de la plante en pleine terre ou dans un nouveau support de culture, caractérisée par le fait qu’elle comporte : (I) du terreau, le cas échéant à l’état déshydraté ; et (II) au moins une matière minérale pulvérulente choisie parmi le sulfate de calcium anhydre, le sulfate de calcium hémi-hydraté (CaSO₄ - Yi H₂0), et un minéral obtenu à partir du gypse soumis à une déshydratation thermique afin d’obtenir du sulfate de calcium anhydre et/ou hémihydraté (CaSO₄ - Vi H₂0). [Revendication 2] Formulation selon la revendication 1, caractérisée par le fait que le terreau non déshydraté a une teneur en eau de 60 à 67 % en poids et le terreau déshydraté a une teneur en eau de moins de 4 % en poids, en particulier de 2 à 4 % en poids. [Revendication 3] Formulation selon l’une des revendications 1 et 2, caractérisée par le fait que rapport (1):(11) des quantités de (I) et de (II) exprimées en parties en poids est compris entre 25:75 et 85:15, bornes incluses, en particulier entre 40:60 et 80:20, bornes incluses, dans le cas d’un terreau non déshydraté, et entre 15:60 et 30:20, bornes incluses, dans le cas d’un terreau déshydraté. [Revendication 4] Support de culture dont la formulation est telle que définie à l’une des revendications 1 à 3, et qui consiste en un mélange à l’état moulé de (I) et de (II) obtenu par une prise en masse d’un mélange de départ (I) + (II) sous l’action d’une quantité d’eau ajoutée, le mélange de (I) et (II) pouvant avoir été tassé avant la prise en masse. [Revendication 5] Support de culture selon la revendication 4, caractérisé par le fait que le mélange à l’état moulé est présenté sous forme d’un bloc ou d’une plaque ou d’une dalle, ou le cas échéant conditionné(e) en sac ou en filet, ou encore dans son récipient qui a servi à son moulage et qui sert de récipient de culture prêt-à-Γemploi, tel que pot, vase, godet. [Revendication 6] Support de culture selon la revendication 5, consistant en un récipient prêt à l’emploi, tel que pot, vase, godet, dans lequel une plantation a été effectuée. [Revendication 7] Procédé de fabrication d’un support de culture tel que défini à l’une des

revendications 4 à 6, caractérisé par le fait qu’il comporte les opérations consistant à : (a) se procurer les constituants (I) et (II) qui représentent la formulation telle que définie à l’une des revendications 1 à 3 ; (b) obtenir un mélange des constituants (I) et (II) et d’eau, et malaxer ce mélange ; (c) disposer, dans au moins un récipient faisant office de moule le mélange malaxé de l’étape (b) et éventuellement tasser ledit mélange malaxé dans son récipient de moulage ; (d) attendre la prise en masse dudit mélange malaxé, éventuellement tassé, permettant ainsi d’obtenir ledit support de culture sous forme de bloc, plaque ou dalle, à l’état rigide. [Revendication 8] Procédé selon la revendication 7, caractérisé par le fait que les constituants de départ (I) et (II) sont présentés individuellement à l’étape (a), le constituant (I) n’étant pas déshydraté, auquel cas, pour obtenir le mélange à malaxer, on prépare une suspension dans l’eau du constituant (II), laquelle étant notamment formée à raison de 140 à 240 parties en poids d’eau pour 100 parties en poids de constituant (II), puis on mélange le constituant (I) avec la suspension ainsi formée. [Revendication 9] Procédé selon la revendication 7, caractérisé par le fait que les constituants de départ (I) et (II) sont présentés à l’étape (a) à l’état de mélange, dit mélange de départ, le constituant (I) étant un terreau déshydraté, auquel cas, pour obtenir le mélange à malaxer, on introduit de l’eau dans ledit mélange de départ à raison de 160 à 220 parties en poids d’eau pour 100 parties en poids de mélange de départ. [Revendication 10] Procédé selon l’une des revendications 7 à 9, caractérisé par le fait qu’après l’étape (d), on retire le bloc ou la plaque ou la dalle de support de culture du ou des récipients de moulage et le cas échéant on conditionne ledit bloc ou ladite plaque ou ladite dalle en sac ou filet, ou on maintient le support de culture dans son ou ses récipients de moulage, lesquels sont destinés à être utilisés comme récipients de culture prêts à l’emploi.

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