FR3081289A1

FR3081289A1 - Procedes et dispositifs de piegeage d'insectes

Info

Publication number: FR3081289A1
Application number: FR1854466A
Authority: FR
Inventors: Philippe Vivier; Marina Vivier
Original assignee: Individual
Current assignee: Individual
Priority date: 2018-05-25
Filing date: 2018-05-25
Publication date: 2019-11-29
Anticipated expiration: 2038-05-25
Also published as: FR3081289B1

Abstract

L'invention a pour objet un dispositif de piégeage de mouches du brou ou de mouches des fruits rouges, comportant : - un réceptacle (10) de forme allongée, de hauteur h et de largeur I, en un matériau au moins en partie transparent, comportant une 1ère extrémité (4), dite supérieure, et une 2ème extrémité (6),), dite inférieure, opposée à la 1ère, la hauteur (h) du réceptacle étant mesurée entre ces 2 extrémités, le rapport h/l étant supérieur à 2, - des moyens (20, 18, 48) d'accrochage du réceptacle, - au moins un orifice d'entrée (12a, 14a, 112a) dans le réceptacle, chaque orifice étant prolongé par un conduit (12, 14, 112) en matériau au moins en partie transparent, ce conduit étant dirigé vers l'intérieur du réceptacle en étant incliné vers la 2ème extrémité, - des moyens (42) pour stocker de l'eau de pluie ou de rosée, disposés en 1ère extrémité (6).

Description

PROCEDES ET DISPOSITIFS DE PIEGEAGE D'INSECTES

DESCRIPTION

DOMAINE TECHNIQUE

L'invention concerne le domaine des dispositifs pour piéger des insectes, par exemple des mouches. En effet, dans certains types d'exploitations agricoles, certains insectes peuvent être des parasites redoutables, nécessitant de développer des techniques de piégeage. Il en va, ainsi, de la mouche dite « du brou » visà-vis de la noix (Ragholetis Compléta) ou de la mouche des fruits rouges (fraisiers) appelée Drozophil Suzuki.

Il existe des dispositifs qui attirent ce type d'insecte, mais qui mettent en œuvre des produits qui résultent de l'industrie chimique et qui, parce qu'ils sont utilisés en plein air, ont tendance à se disperser et à être transportés vers des zones habitées.

Par exemple, le dispositif décrit dans le document WO 2007/068329 met en oeuvre un diffuseur.

Il se pose le problème de trouver un nouveau dispositif et un nouveau procédé permettant d'attirer ce type d'insecte.

On connaît également l'utilisation de phéromones. Mais les phéromones n'attirent généralement que les mâles. Or ce sont les femelles qui posent problème car pondeuses des asticots.

EXPOSÉ DE L'INVENTION

L'invention a d'abord pour objet un dispositif de piégeage d'insectes, par exemple des mouches du brou ou des mouches des fruits rouges, ou encore des insectes nuisibles plus généralement aux noix et/ou aux pommes et/ou aux poires, comportant :

- un réceptacle, de hauteur h et de largeur I, en un matériau au moins en partie transparent, comportant une 1ère extrémité et une 2ème extrémité, opposée à la 1ère, la hauteur (h) du réceptacle étant mesurée entre ces 2 extrémités, le rapport h/l étant supérieur à 2,

- des moyens d'accrochage du réceptacle,

- au moins un orifice d'entrée des insectes dans le réceptacle, chaque orifice étant prolongé par un conduit en matériau au moins en partie transparent, ce conduit étant dirigé vers l'intérieur du réceptacle en étant de préférence incliné vers la 2^eme extrémité.

Comme indiqué ci-dessus, un tel dispositif particulièrement adapté pour piéger des mouches du brou ou des mouches des fruits rouges.

Il est également bien adapté pour piéger des mouches dites « domestiques », dans les habitations ou dans les étables.

Mais il est aussi adapté pour piéger des papillons tels que des carpocapses (cydia pomonella) du noyer ou du pommier ou du poirier.

Il est aussi adapté pour piéger des forficules, qui sont ravageurs des fruits à noyau, et notamment des pêches, et/ou des abricots.

L'invention a donc également pour objet un dispositif de piégeage d'insectes, par exemple des carpocapses (cydia pomonella) du noyer ou du pommier ou du poirier ou des forficules des pêchers, et/ou des abricotiers, comportant :

- des moyens d'accrochage du réceptacle,

Quel que soit le mode de réalisation envisagé, des moyens sont avantageusement prévus, du côté de la 1ère extrémité ou en 1ère extrémité, pour recueillir ou stocker de l'eau de pluie ou de rosée. Ces moyens délimitent un volume d'accueil de cette eau. De préférence, des moyens permettent à l'eau ainsi recueillie ou stockée de s'écouler dans le réceptacle. Ainsi, un orifice peut être prévu dans ces moyens et dans la première extrémité pour permettre cet écoulement. En variante, de l'eau est captée par les moyens pour recueillir ou stocker de l'eau de pluie ou de rosée, disposés du côté de la l^ere extrémité ou en l^ere extrémité ; cette eau ainsi recueillie ou stockée peut ensuite être introduite dans le réceptacle.

Par exemple ces moyens peuvent prendre la forme d'un réservoir, par exemple cylindrique ou tronconique, positionné au-dessus de ladite 1ère extrémité ; ce réservoir est ouvert du côté opposé à la l^ere extrémité. La forme allongée du réceptacle permet un remplissage avec un liquide sur une hauteur comprise par exemple entre 1/3 et 2/3 de la hauteur du réceptacle (en tout cas, à un niveau inférieur à l'extrémité du ou des conduit(s) qui est/sont tourné(s) vers la 2^eme extrémité, tout en limitant l'évaporation d'un liquide contenu dans le réceptacle et les risques de fuite lorsque celui-ci est soumis à l'action du vent.

Un dispositif avec une forme plus aplatie ou avec une forme sphérique perd plus facilement le liquide lorsqu'il oscille sous l'action du vent.

Chaque orifice d'entrée permet l'entrée des insectes dans le réceptacle, l'insecte étant attirée par un produit attractif que celui-ci contient. Le phototropisme empêche l'insecte de se retourner lorsqu'il est entré dans le conduit associé. Ce conduit associé, combiné au phototropisme, empêche l'insecte de sortir du réceptacle.

Au moins un des conduits peut être incliné, par rapport à un plan perpendiculaire à une direction (Z) d'écoulement d'un liquide, d'un angle a compris entre 0° et 70°, par exemple encore au moins égale à 20° ou 30°.

Chaque conduit, incliné vers le bas (ou même horizontal) permet de réintroduire dans le réceptacle de l'humidité qui provient de la condensation matinale (rosée) ou des précipitations.

Le caractère transparent de chaque conduit a un effet attractif vis-à-vis des insectes, qui sont attirés par un environnement lumineux. Comme on le verra plus loin, la présence d'eau et éventuellement d'un attractif alimentaire accentue cet effet.

Les moyens d'accrochage du réceptacle comportent de préférence des moyens permettant de capter de l'eau, et notamment celle qui provient de la rosée matinale ou des précipitations et de l'introduire dans le réceptacle par sa 1ère extrémité.

Par exemple, la l^ere extrémité est traversée par une mèche ou, plus généralement, par un élément d'attache, de préférence filiforme et/ou souple, le long de laquelle ou duquel l'eau ou l'humidité peut circuler par ruissellement.

Ainsi, de l'eau, qui provient de l'extérieur du réceptacle va pouvoir être réintroduite dans celui-ci après avoir éventuellement été stockée dans les moyens pour stocker de l'eau de pluie ou de rosée, disposée en l^ere extrémité.

Un orifice peut être réalisé dans la première extrémité, pour laisser passer ladite mèche ou ledit élément d'attache souple ; cet orifice a un diamètre ou une dimension maximale suffisante pour laisser passer l'eau ou l'humidité qui s'écoule le long de cet élément d'attache.

Selon un exemple plus particulier de réalisation, la première extrémité est fermée par un bouchon, dans lequel un canal de traversée de l'élément d'attache est réalisé.

Ainsi, de l'eau, qui provient de la rosée matinale ou des précipitations va pouvoir être réintroduite dans le réceptacle par l'élément d'attache; par exemple, un orifice qui est percé (par exemple dans un bouchon de la bouteille) pour faire passer cet élément d'attache souple peut être suffisamment large pour laisser passer également de l'eau vers l'intérieur du réceptacle.

Le réceptacle d'avoir une couleur choisie en fonction de l'environnement végétal ; par exemple on peut utiliser un réceptacle de couleur jaune, ou d'une nuance de jaune pour une application à la culture de la noix, et un réceptacle de couleur rouge, ou d'une nuance du rouge (idem) pour la fraise.

Une bouteille dont le corps est transparent permet en outre une surveillance sans décrocher la bouteille de l'arbre : l'exploitant peut constater, sans monter sur une échelle, et sans décrocher le piège, qu'il contient toujours du liquide et/ou que des mouches y ont été piégées.

Avantageusement :

- un élément ayant une couleur ou une nuance de couleur rouge ou jaune ou verte est disposé à proximité d'au moins un orifice, ce qui a pour effet d'attirer les insectes visés,

- la surface extérieure du réceptacle comporte une ou plusieurs étiquettes ayant une couleur ou une nuance de couleur rouge ou jaune ou verte, ce qui a là encore un effet d'attraction sur les insectes que l'on souhaite piéger.

Quel que soit le mode de réalisation envisagée, au moins un conduit :

- peut comporter des moyens pour le maintenir en position dans l'orifice d'entrée correspondant ; Ces moyens comportent par exemple un bourrelet ou une lèvre le long du corps du conduit,

- peut contenir des phéromones, ou une ou plusieurs capsule(s) ou mèche(s) contenant de telles phéromones.

L'invention concerne également un procédé de piégeage d'insectes, tels que des mouches du brou ou des mouches des fruits rouges, ou encore des insectes nuisibles plus généralement aux noix et/ou aux pommes et/ou aux poires, tels que ceux qui ont été mentionnés ci-dessus, comportant :

- le remplissage partiel d'un dispositif selon l'invention, avec un liquide, par exemple de l'eau contenant un attractif, de préférence un attractif alimentaire, qui attire l'un des insectes à piéger; de préférence, le remplissage a lieu sur la hauteur déjà indiquée ci-dessus,

- l'accrochage du dispositif à une branche d'arbre,

- le piégeage d'insectes qui s'introduisent dans ledit dispositif par ledit au moins un orifice d'entrée du dispositif et son conduit.

Un exemple de liquide que l'on peut utiliser à l'intérieur d'un réceptacle d'un dispositif de piégeage selon l'invention est un mélange d'eau et d'azote souffré. De préférence, la concentration est comprise entre 1 % et 7 %, elle est par exemple de 5 %

Au cours de la mise en oeuvre du procédé de piégeage selon l'invention, l'intérieur du réceptacle peut être alimenté naturellement avec de l'eau qui provient des précipitations ou de la rosée matinale. Cette eau est introduite par les orifices et les conduits, ou bien éventuellement par les moyens d'accrochage du réceptacle.

Les insectes, attirés par le liquide contenu dans le réceptacle entrent dans celui-ci par les orifices puis par les conduits et y sont ensuite piégés.

BRÈVE DESCRIPTION DES DESSINS

- les figures 1 à 3 sont des exemples de réalisation d'un dispositif selon l'invention,

- la figure 4 est un autre exemple de réalisation d'un conduit pour un dispositif selon l'invention,

- la figure 5 est un exemple de réalisation d'un dispositif selon l'invention, dont la section est carrée ou rectangulaire,

- la figure 6 est un exemple de réalisation d'un réceptacle pour capter de l'eau de rosée et des précipitations, au sommet d'un dispositif selon l'invention,

- la figure 7A est un autre exemple de réalisation d'un dispositif selon l'invention, dans lequel le réceptacle a la forme d'une bouteille,

- la figure 7B est un autre exemple de réalisation d'un dispositif selon l'inventio,

- la figure 8 est un autre exemple de mise en oeuvre d'un dispositif selon l'invention.

EXPOSÉ DÉTAILLÉ DE MODES DE RÉALISATION PARTICULIERS

Les figures 1 et 2 représentent des réalisations d'un dispositif selon l'invention, lequel comporte un réceptacle 10 qui s'étend entre une première extrémité 4 (dans cet exemple : une paroi supérieure) et une deuxième extrémité 6 (dans cet exemple : une paroi inférieure), ces deux extrémités étant distantes d'une hauteur h, mesurée le long d'un axe Z (qui est en fait la direction d'écoulement d'un liquide ou la verticale du lieu considéré ou encore la direction de la pesanteur) lorsque le dispositif est dans sa position d'utilisation (il est alors suspendu comme illustré en figure 4) ou lorsque sa base repose sur un plan horizontal. Dans le plan XY, perpendiculaire à l'axe Z, le dispositif 20 a une largeur, ou une dimension, maximale I; de préférence, le rapport h/l est supérieur à 2, ou même supérieur à 3. Ces proportions minimales permettent de limiter l'évaporation d'un liquide 16 contenu dans le réceptacle 10.

Le volume total du réceptacle 10 est par exemple compris entre d'une part 0,31 ou 0,5 I et d'autre part 2 I.

Dans certaines configurations, le réceptacle peut être à symétrie de révolution autour de l'axe Z. Il peut s'agir, par exemple, d'un cylindre, ou bien le réceptacle peut comporter au moins une partie cylindrique : ce cylindre, ou cette partie cylindrique, a une section circulaire dans un plan perpendiculaire à l'axe Z. Ce peut être le cas, également, lorsqu'il a la forme d'une bouteille (voir la figure 3). En variante, le réceptacle peut avoir une section carrée (certaines bouteilles ont ce type de section) ou rectangulaire, ou une section polygonale, dans un plan perpendiculaire à l'axe Z.

Un ou plusieurs orifices 12a, 14a sont pratiqués dans la paroi du réceptacle et sont prolongés, à l'intérieur de celui-ci, par un ou plusieurs conduit 12, 12', 14, lesquels sont de préférence inclinés vers la deuxième extrémité 6, de sorte que des gouttes 32, 34 d'humidité ou de la condensation, qui se sont introduites dans ces conduits du fait de la rosée matinale ou de précipitations locales, s'écoulent en direction de la deuxième extrémité 6, alimentant ainsi en eau le liquide 16. Par exemple, ces conduits 12, 12', 14 ont une forme cylindrique dont l'axe est incliné, par rapport au plan XY, d'un angle a compris entre 0° et 70, par exemple au moins égal à 20° ou 30°. De préférence, au moins 3 ou 4 orifices 12a, 14a sont réalisés sur le pourtour de la bouteille ; ils peuvent être situés à des hauteurs différentes selon l'axe Z (voir par exemple la figure 2).

Dans le cas où le réceptacle a une section carrée ou rectangulaire ou même polygonale dans un plan perpendiculaire à l'axe Z, un ou plusieurs des orifices 12a, 14a est avantageusement situé sur l'une des arêtes du réceptacle : en effet, lorsqu'il y a du vent, l'une des arêtes tend à être positionnée en avant par rapport à la direction D de circulation du vent, comme illustré en figure 5. Les insectes à capter le seront plus facilement par le moule les orifices situés sur cette arrête .

Le diamètre de l'orifice et la longueur du conduit correspondant vont dépendre de l'insecte à capturer.

Par exemple, pour la mouche du brou, le diamètre de chaque orifice est avantageusement compris entre 4mm ou 4,5 mm et 12 mm ; une longueur du conduit comprise entre 5 mm et 20 mm est préférable.

Pour la mouche du fruit rouge (Drozophil Suzuki) le diamètre de chaque orifice est avantageusement compris entre 4 mm ou 4,5 mm et 6 mm ; une longueur du conduit comprise entre 5 et 15mm est préférable.

La distance hi entre chaque orifice 12a, 14a et la première extrémité 4 est de préférence inférieure ou égale à la moitié de la distance h (hi< h/2), de préférence encore inférieure ou égale au tiers de h (hi < h/3). La distance hi est par exemple mesurée depuis la portion de l'orifice la plus proche de l'extrémité inférieure 6. Ainsi, lorsque le réceptacle est accroché, par exemple à une branche d'un arbre, et contient un liquide 16, des mouvements de balancement du dispositif dus par exemple à l'action du vent, ne vont pas entraîner un écoulement du liquide à l'extérieur, par l'orifice situé dans la partie supérieure de réceptacle.

La figure 4 représente une réalisation avantageuse d'un conduit 14, comportant le corps cylindrique 140 muni d'une extrémité aplatie 142; un bourrelet ou lèvre 144 est disposée à distance de cette extrémité aplatie, le long du corps cylindrique du conduit. Ceci permet de maintenir l'ensemble lorsqu'il est introduit dans un orifice 14a de diamètre sensiblement égal au diamètre du corps cylindrique. Comme on le voit sur cette figure, la paroi du réceptacle 10 est alors prise entre l'extrémité 142 et la lèvre 144.

Un conduit 12,14 est de préférence introduit en chauffant la périphérie de l'orifice dans lequel il doit être introduit puis en laissant ensemble se refroidir, la périphérie se contractant alors autour du conduit ainsi introduit.

Au moins un des conduits 12, 14 peut en outre être utilisé pour y déposer des phéromones par exemple sous forme de capsule ou de mèche), afin de renforcer l'effet attractif du piège. Un tel conduit peut par exemple être disposé de manière horizontale, selon le plan YX, pour assurer un bon maintien de ce produit. Le conduit dans lequel les phéromones sont disposées permet alors également l'entrée des insectes et éventuellement de capter de l'humidité comme déjà expliqué ci-dessus. Un ou plusieurs des autres conduits 12, 14 sera alors utilisé comme prévu selon la présente invention, afin de faire pénétrer les insectes dans le réceptacle 10, mais également de capter de l'humidité comme déjà expliqué ci-dessus.

Le matériau constitutif de la paroi du réceptacle 10 et le matériau de chacun des conduits 12, 12', 14 sont de préférence des matériaux transparents dans au moins une partie du spectre de la lumière visible (lequel peut être défini entre 400 nm et 700 nm). En particulier, le caractère transparent de la partie inférieure du réceptacle permet à un exploitant agricole de vérifier la présence de liquide 16 lorsque le réceptacle est suspendu, par des moyens 18 d'accrochage, à la branche d'un arbre (voir figure 8). Et des conduits 12, 12', 14 transparents sont très favorables à l'introduction d'insectes, et notamment de mouches, vers l'intérieur du réceptacle.

De préférence, le matériau constitutif de la paroi du réceptacle 10, tout en gardant une certaine transparence, a une couleur adaptée à l'insecte que l'on souhaite piéger. Cette couleur renforce l'attractivité du piège en sollicitant un sens de l'insecte. Par exemple, pour la mouche du brou (Ragholetis Compléta) (respectivement: la mouche des fruits rouges : Drozophil Suzuki), on choisira un réceptacle au moins en partie de couleur jaune (respectivement : rouge). Pour le jaune (respectivement : le rouge), on pourra choisir une nuance dans la gamme RAL 1000 à 1037 (respectivement RAL 3000 à 3033). Des nuances intermédiaires, par exemple dans l'orange (RAL 2000 à 2013) peuvent dans certains cas convenir.

Dans d'autres exemples, la bouteille peut être verte, ou d'une nuance de vert (RAL 6000 à 6038).

Certains des orifices 12a, 14a peuvent être « décorés » (ou entourés) par un élément ayant une couleur ou une nuance de couleur parmi celles mentionnées cidessus. Ainsi, on a représenté, en figure 3, un orifice 12a entouré d'un motif 120 (ici, en forme de fleur) ayant une couleur adaptée (au sens expliqué ci-dessus) à l'insecte que l'on souhaite attirer et capter (par exemple, de couleur jaune comme expliqué ci-dessus pour attirer la mouche du brou).

Selon une autre réalisation, une ou plusieurs étiquettes peut/peuvent être collée(s) contre la paroi du réceptacle 10, ces ou cette étiquette(s) ayant une couleur ou une nuance de couleur parmi celles mentionnées ci-dessus, là encore afin d'attirer l'insecte concerné.

Le réceptacle 10 peut être suspendu à une branche d'un arbre par un élément ou des moyens d'accrochage 18, par exemple un fil ou un élément filaire. Afin de ne pas blesser la branche, on évite d'utiliser un fil métallique tel qu'un fil de fer. On sélectionne de préférence des moyens constitués d'une matière fibreuse. Par ailleurs, on sélectionne de préférence des moyens offrant une tenue aux tensions qui résultent de l'action du vent et du poids du liquide dans le réceptacle, tout en permettant un décrochage aisé.

Ces moyens 18 traversent la première extrémité 4 par un orifice 20 et peuvent se prolonger vers l'intérieur du réceptacle 10 par une portion 22. De l'humidité, qui résulte par exemple de la rosée ou de précipitations, va pouvoir s'écouler, par exemple par ruissellement, le long de, ou dans, ces moyens filaires 18 et pénétrer dans l'intérieur du receptacle. L'orifice 20 a une dimension adaptée pour permettre à la fois le passage des moyens d'accrochage 18, mais également de gouttes d'eau qui vont descendre le long de celui-ci. Des gouttes d'eau 38 vont ainsi pouvoir alimenter le liquide 16 situé dans le réceptacle.

Des moyens de blocage peuvent être prévus pour éviter un glissement des moyens 18. Par exemple, dans le cas d'une ficelle, un simple nœud, effectué dans la partie située sous l'orifice 20 peut suffire. On peut aussi utiliser un collier ou un anneau de serrage, disposé sous l'orifice 20.

Avantageusement, des moyens sont prévus, au-dessus de la surface supérieure 4 du réceptacle 10, pour recueillir ou stocker de l'eau qui provient des précipitations et de la rosée.

Ainsi, la figure 6 représente un réservoir 42 délimité par une paroi latérale et dont l'ouverture est tournée vers le ciel lorsque le dispositif est suspendu (autrement dit, cette ouverture est tournée du côté opposé à la paroi supérieure 4). Ce réservoir 42 peut être au moins en partie en forme d'entonnoir afin de maximiser la récupération de liquide. Ce réservoir est lui-même muni d'un orifice 20a par lequel les moyens d'accrochage 18 vont passer : l'eau qui se sera accumulée dans le réservoir pourra, à l'aide de ces moyens 18, s'écouler via les orifices 20a, 20, vers l'intérieur du réceptacle 10. Avantageusement, le réservoir 42 est collé à la paroi supérieure 4 (ce qui permet d'assurer l'étanchéité). Dans le cas où le réceptacle est constitué d'une bouteille dont l'extrémité est fermée par un bouchon (voir figure 7A), ce réservoir peut être luimême en forme de bouchon 42, les 2 bouchons étant assemblées par leurs faces externes.

La figure 7A représente une réalisation d'un dispositif selon l'invention; le réceptacle est constitué du corps d'une bouteille, dans lequel on a réalisé 4 orifices dont trois 12a, 14a, 112a sont visibles sur la figure, chacun étant prolongé par un conduit 12, 14, 112 incliné de la manière expliquée ci-dessus. La première extrémité 4 de la bouteille est fermée par un bouchon 40, traversé par un fil 48 qui va permettre, comme expliqué ci-dessus, d'accrocher l'ensemble à la branche d'un arbre mais, également, d'introduire de l'humidité dans l'intérieur de la bouteille; le fil 48 passe par un orifice réalisé dans le bouchon 40, cet orifice ayant une dimension permettant l'écoulement de l'humidité dans la bouteille. Les conduits 12, 14, 112 conduisent également à l'introduction d'humidité à l'intérieur de la bouteille. Les hauteurs h et hi et la largeur I sont celles déjà mentionnées ci-dessus.

Avantageusement, le bouchon 40 a un diamètre d'au moins 1,5 ou 2 cm, par exemple d'au moins 3 cm, afin :

- de favoriser le remplissage initial du réceptacle mais également, lorsqu'on enlève le bouchon, de pouvoir vérifier si des insectes y ont été piégés,

- et/ou de faciliter la vidange du réceptacle et notamment de ne pas abîmer les insectes si on veut en étudier le sexage.

Éventuellement, un réceptacle de récupération 42 (représenté en traits interrompus sur la figure 7A) est prévu au sommet de la bouteille, par exemple en forme de bouchon assemblé avec le bouchon 40.

La figure 7B représente une autre réalisation d'un dispositif selon l'invention; le réceptacle a dans un plan vertical (contenant l'axe Z) une forme triangulaire, avec un sommet pointant vers le bas. Les références numériques sont les mêmes qu'en figures 1 et 2 et ont donc la même signification. Encore, on a représenté en traits interrompus un éventuel récipient 42 pour recueillir et éventuellement stocker de l'eau de pluie ou qui provient de la rosée.Lors de l'utilisation d'un piège selon l'invention, du liquide 16, destiné à attirer un certain type d'insecte est présent dans le receptacle, de préférence sur une hauteur h₂ maximum inférieure à la moitié ou au tiers ou aux trois quarts de la hauteur totale h du receptacle. Ainsi, là encore, des mouvements d'oscillation du réceptacle, lorsque celui-ci est par exemple accroché à une branche, ne vont pas permettre au liquide d'atteindre l'un des orifices 12a, 14a, ce qui conduirait sinon à une perte d'une partie du liquide en question.

Le liquide 16 utilisé est par exemple un mélange d'eau et d'un attractif alimentaire adapté à l'insecte à capturer.

Les attractifs alimentaires ne sont pas les mêmes pour tous les insectes.

Pour la mouche du brou (de même que pour certains papillons (Carpocapse) et le pince oreille (Forficule)), on utilise de préférence un mélange d'eau et d'azote souffré, avec une concentration d'azote souffré qui peut être par exemple comprise entre 1 % et 7 %.

Pour les mouches domestiques, on utilise de préférence un mélange d'eau et de graines (de blé par exemple) ou d'eau et de farine, avec une concentration des graines ou de la farine qui peut être par exemple comprise entre 5 % et 10 %.

La figure 8 représente une application d'un dispositif selon l'invention à la capture d'insectes afin de protéger les fruits d'un arbre 50, par exemple un noyer (l'insecte concerné étant alors la mouche dite du brou et/ou le carpocapse). Le dispositif est suspendu à une branche de l'arbre 50. Il contient un liquide 16 qui attire l'insecte concerné. Dans le cas de la mouche du brou, par exemple, un liquide adapté a été mentionné ci-dessus. Un tel mélange est particulièrement bien adapté, puisqu'il permet d'attirer les mouches localement, mais pas au-delà (un produit qui attire trop fortement les mouches va également attirer celles qui viennent d'au-delà de l'exploitation concernée). Du fait du caractère transparent du réceptacle, un exploitant 100 peut constater, sans monter sur une échelle, et sans décrocher le piège, qu'il contient toujours du liquide 16 et/ou que des mouches, plus généralement des insectes, y ont été piégé(e)s. Par ailleurs, l'intérieur de réceptacle continue à être alimenté en eau par l'humidité captée depuis l'extérieur, comme déjà expliqué ci-dessus. Ainsi, un tel piège peut être maintenu pendant une longue durée, par exemple, en fonction des 5 précipitations, pendant 2 ou 3 semaines ou même plus (avec de bonnes précipitations, le piège peut être maintenu pendant toute une saison), sans nécessiter d'intervention humaine.

Claims

REVENDICATIONS

1. Dispositif de piégeage de mouches du brou ou de mouches des fruits rouges, comportant :

- un réceptacle (10) de forme allongée, de hauteur h et de largeur I, en un matériau au moins en partie transparent, comportant une 1ère extrémité (4), dite supérieure, et une 2ème extrémité (6), dite inférieure, opposée à la 1ère, la hauteur (h) du réceptacle étant mesurée entre ces 2 extrémités, le rapport h/l étant supérieur à 2,

- des moyens (20,18, 48) d'accrochage du réceptacle,

- au moins un orifice d'entrée (12a, 14a, 112a) dans le réceptacle, chaque orifice étant prolongé par un conduit (12,14,112) en matériau au moins en partie transparent, ce conduit étant dirigé vers l'intérieur du réceptacle,

- des moyens (42) pour recueillir de l'eau de pluie ou de rosée, disposés en 1ère extrémité (6).
2. Dispositif de piégeage selon la revendication 1, au moins un orifice d'entrée étant situé dans une partie supérieure du dispositif, s'étendant entre la première extrémité (4) et la moitié de la hauteur h.
3. Dispositif de piégeage selon la revendication 1 ou 2, le réceptacle étant au moins en partie de couleur rouge ou jaune ou verte.
4. Dispositif de piégeage selon l'une des revendications 1 à 3, au moins un des conduits (12, 14, 112) étant incliné, par rapport à un plan perpendiculaire à une direction (Z) d'écoulement d'un liquide, d'un angle a compris entre 0° et 70°.
5. Dispositif de piégeage selon l'une des revendications 1 à 4, les moyens (20, 18, 48) d'accrochage comportant un élément filiforme et/ou souple, le long duquel l'eau ou l'humidité peut circuler par ruissellement, et qui traverse de la première extrémité (4).
6. Dispositif de piégeage selon l'un des revendications 1 à 5, le réceptacle ayant la forme d'un cylindre ou d'une bouteille.
7. Dispositif de piégeage selon l'un des revendications 1 à 6, les moyens (42) pour recueillir de l'eau de pluie ou de rosée comportant un récipient de forme tronconique.
8. Dispositif de piégeage selon l'un des revendications 1 à 7, un élément (120) ayant une couleur ou une nuance de couleur rouge ou jaune ou verte étant disposé à proximité d'au moins un orifice (12a, 14a).
9. Dispositif de piégeage selon l'un des revendications 1 à 8, comportant une ou plusieurs étiquettes ayant une couleur ou une nuance de couleur rouge ou jaune ou verte.
10. Dispositif de piégeage selon l'un des revendications 1 à 9, au moins un conduit (12,14,112) comportant des moyens pour le maintenir en position dans l'orifice d'entrée (12a, 14a, 112a) correspondant.
11. Dispositif de piégeage selon l'un des revendications 1 à 10, au moins un conduit (12, 14,112) contenant des phéromones ou une ou plusieurs capsule(s) ou mèche(s) contenant de telles phéromones.
12. Dispositif de piégeage selon l'un des revendications 1 à 11, comportant des moyens (20,20) pour permettre l'écoulement, dans le réceptacle (10), d'eau accumulée dans les moyens (42) pour recueillir de l'eau de pluie ou de rosée, disposés en première extrémité (6).
13. Procédé de piégeage de mouches du brou ou de mouches des fruits rouges, comportant :

- le remplissage partiel d'un dispositif selon l'une des revendications 1 à 12 avec un liquide qui attire lesdites mouches,

5 - l'accrochage du dispositif à une branche d'arbre,

- le piégeage de mouches qui s'introduisent dans ledit dispositif par ledit au moins un orifice d'entrée (12a, 14a, 112a) et son conduit (12,14,112).
14. Procédé de piégeage d'insectes selon la revendication 13, le 10 liquide étant un mélange d'eau et d'azote souffré.