FR3073149A1

FR3073149A1 - Equipement de securite et procede de protection

Info

Publication number: FR3073149A1
Application number: FR1760357A
Authority: FR
Inventors: Florence Livreau; Pierre Baumann
Original assignee: Engie SA
Current assignee: Engie SA
Priority date: 2017-11-03
Filing date: 2017-11-03
Publication date: 2019-05-10
Anticipated expiration: 2037-11-03
Also published as: US20200282244A1; BR112020008863A2; EP3703826A1; WO2019086812A1; FR3073149B1; CN111315452A

Abstract

L'équipement de sécurité comporte un harnais (30) comportant au moins une boucle (31, 32, 33, 35, 36) destinée à entourer une partie du corps d'un utilisateur et une attache (29) pour engagement d'une longe (27). Cet équipement comporte aussi : - pour au moins une boucle, un capteur (37) de fermeture de ladite boucle et/ou pour le moyen d'attache, un capteur (40) d'engagement de l'attache avec la longe, chaque capteur fournissant un signal représentatif de l'état du capteur et - un moyen (42) de signalisation de défaut de serrage d'au moins une boucle et/ou de défaut d'engagement de l'attache, recevant le signal fourni par au moins un dit capteur. Dans des modes de réalisation, cet équipement comporte un moyen de communication sans fil, à distance, d'une information représentative de l'état d'au moins un capteur.

Description

La présente invention concerne un équipement de sécurité et un procédé de protection. Elle s’applique au domaine de la sécurité sur chantiers et de la sécurité sportive.

ÉTAT DE LA TECHNIQUE

Dans le cas de travaux en hauteur où le port d’un harnais de sécurité est prescrit, on ne connaît, actuellement, que des dispositifs alertant en cas de chute. La prévention des accidents est ainsi inexistante. Il en va de même, pour la pratique de certains sports imposant le port de harnais de sécurité, tels que l’alpinisme ou le parcours entre les arbres.

OBJET DE L’INVENTION

La présente invention vise à remédier à tout ou partie de ces inconvénients.

À cet effet, selon un premier aspect, la présente invention vise un équipement de sécurité comportant au moins une boucle destinée à entourer une partie du corps d’un utilisateur et une attache pour engagement d’une longe, qui comporte :

- pour au moins une boucle, un capteur de fermeture de ladite boucle et/ou pour le moyen d’attache, un capteur d’engagement de l’attache avec la longe, chaque capteur fournissant un signal représentatif de l’état du capteur et

- un moyen de signalisation de défaut de serrage d’au moins une boucle et/ou de défaut d’engagement de l’attache, recevant le signal fourni par au moins un dit capteur.

Grâce à ces dispositions, en cas de défaut de fermeture d’une boucle munie d’un capteur ou de défaut d’engagement de l’attache avec la longe, l’utilisateur est prévenu et peut assurer sa sécurité.

Dans des modes de réalisation, l’équipement de sécurité objet de l’invention comporte un moyen de communication sans fil, à distance, d’une information représentative de l’état d’au moins un capteur.

Grâce à ces dispositions :

- l’utilisateur peut recevoir une alerte de défaut de sécurité sur un terminal communiquant,

- une traçabilité du respect des consignes de sécurité peut être réalisée et/ou

- un responsable de la sécurité peut être averti du défaut de mise en sécurité de l’utilisateur de l’équipement.

Dans des modes de réalisation, l’équipement comporte au moins une cuissarde, boucle destinée à entourer la cuisse de l’utilisateur, et au moins un capteur de serrage de ladite cuissarde.

Dans des modes de réalisation, l’équipement comporte au moins une bretelle, boucle destinée à entourer l’épaule de l’utilisateur, et au moins un capteur de serrage de ladite bretelle.

Dans des modes de réalisation, au moins un capteur est un capteur de force ou de pression.

Dans des modes de réalisation, au moins un capteur est un capteur de continuité électrique entre deux zones d’une boucle de l’équipement.

Dans des modes de réalisation, le moyen d’attache pour engagement de la longe comporte un anneau, un crochet et un capteur de présence de l’anneau dans le crochet.

Dans des modes de réalisation, la longe comporte deux crochets et, sur chaque crochet, un capteur de présence d’une pièce mécanique dans ledit crochet.

Dans des modes de réalisation, au moins un capteur de présence dans un crochet est un capteur de modulation d’un champ électromagnétique par ladite pièce.

Dans des modes de réalisation, l’équipement comporte un boîtier de contrôle relié à au moins un capteur par un fil cousu conducteur.

Grâce à chacune de ces dispositions, la détection d’un défaut de sécurité est plus fiable.

Selon un deuxième aspect, la présente invention vise un procédé de protection d’un utilisateur portant un équipement comportant au moins une boucle destinée à entourer une partie du corps d’un utilisateur et une attache pour engagement d’une longe, qui comporte :

- une étape de capture, pour au moins une boucle, de fermeture de ladite boucle et/ou pour le moyen d’attache, d’engagement de l’attache avec la longe et

- une étape de signalisation de défaut de serrage d’au moins une boucle et/ou de défaut d’engagement de l’attache.

Les avantages, buts et caractéristiques de ce procédé étant similaires à ceux de l’équipement objet de l’invention, ils ne sont pas rappelés ici.

BRÈVE DESCRIPTION DES FIGURES

D’autres avantages, buts et caractéristiques de la présente invention ressortiront de la description qui va suivre, faite dans un but explicatif et nullement limitatif en regard du dessin annexé, dans lequel :

- la figure 1 représente, en vue de face, un équipement de sécurité connu dans l’état de la technique,

- la figure 2 représente, en vue de face, un mode de réalisation particulier d’un équipement de sécurité objet de l’invention,

- la figure 3 représente, dans une vue partielle agrandie de la figure 2, un capteur inséré dans une sangle de cuissarde,

- la figure 4 représente une courbe de réponse d’un capteur de pression,

- la figure 5 représente, schématiquement, un circuit électronique comportant un capteur de pression,

- la figure 6 représente, schématiquement, l’effet d’une tension sur un capteur de tension sur une bretelle,

- la figure 7 représente, schématiquement, un circuit électronique comportant un capteur de tension,

- la figure 8 représente, en vue de face, un crochet muni d’un capteur d’engagement sur un ancrage,

- la figure 9 représente, schématiquement, un circuit électronique comportant une photorésistance,

- la figure 10 représente, schématiquement, l’implantation de boîtiers dans un mode de réalisation particulier d’un équipement objet de l’invention et

- la figure 11 représente, sous forme de logigramme, des étapes d’un mode de réalisation du procédé objet de l’invention.

DESCRIPTION D’EXEMPLES DE RÉALISATION DE L’INVENTION

La présente description est donnée à titre non limitatif, chaque caractéristique d’un mode de réalisation pouvant être combinée à toute autre caractéristique de tout autre mode de réalisation de manière avantageuse.

On note, dès à présent, que les figures ne sont pas à l’échelle.

On observe, en figure 1, un équipement de sécurité connu dans l’état de la technique. Cet équipement comporte un harnais de sécurité 20. Ce harnais 20 comporte, formées par des sangles, plusieurs boucles destinées à entourer une partie du corps d’un utilisateur :

- des bretelles 21 et 22,

- une ceinture 23 fermée par une fermeture 24 et

- des cuissardes 25 et 26.

Ce harnais est associé à une longe 27 se terminant par un mousqueton 28 destiné à s’engager dans un anneau d’ancrage 29 formant attache pour engagement du mousqueton 28. La longe 27 comporte un second mousqueton, en bas en figure 1, destiné à ancrer l’utilisateur à un point d’amarrage ou à une main courante.

La figure 1 représente l’anneau 29 en position ventrale. On note que le harnais 20 comporte deux autres anneaux d’ancrage, positionnés sur les hanches. Dans d’autres types de harnais, cet anneau 29 est en position dorsale.

Dans un mode de réalisation de l’équipement de sécurité objet de l’invention illustré en figure 2, un harnais 30 comporte, formées par des sangles, des bretelles 31 et 32, une ceinture 33 fermée par une fermeture 34, des cuissardes 35 et 36 et une longe 27 se terminant par un mousqueton 39. Chacune des cuissardes 35 et 36 est munie d’un capteur de serrage 37. La ceinture 33 est munie d’un capteur de serrage 38. Le mousqueton 39 est muni d’un capteur 40 d’engagement sur l’anneau 29. Ce capteur 40 est inséré dans un second boîtier de contrôle 41. Un premier boîtier de contrôle 42 est relié, de manière filaire ou non filaire, aux différents capteurs 34, 37 et 38.

Les éléments de sécurité, capteurs et boîtiers, du harnais de sécurité 30 permettent de savoir si ce harnais 30 est correctement positionné sur le corps de l’utilisateur, si les boucles sont correctement serrées et si la longe de retenue 27 est en prise avec l’anneau 29.

Des exemples de réalisation des éléments de sécurité sont détaillés en regard des figures 3 à 10.

D’une manière plus générale, le harnais de sécurité 30 objet de l’invention comporte :

- pour au moins une boucle, un capteur de fermeture de ladite boucle et/ou pour le moyen d’attache, un capteur d’engagement de l’attache avec la longe 27, chaque capteur fournissant un signal représentatif de l’état du capteur et

Ainsi, en cas de défaut de fermeture d’une boucle munie d’un capteur ou de défaut d’engagement de l’attache avec la longe, l’utilisateur est prévenu et peut assurer sa sécurité.

Préférentiellement, les premier et second boîtiers de contrôle 41 et 42 comportent, chacun, un module de communication à distance, sans fil, pour transmettre, à distance, une information représentative de l’état d’au moins un capteur. Préférentiellement, cette information représentative de l’état d’au moins un capteur représente les changements d’état des capteurs, c’est-à-dire la fermeture et le serrage des boucles et l’engagement du mousqueton 39 dans l’anneau 29 ou leur ouverture ou désengagement, respectivement. Cette information est reçue soit par un terminal communiquant de l’utilisateur soit par un terminal communiquant d’un responsable de la sécurité de l’utilisateur. Le terme de terminal communiquant recouvre notamment les téléphones mobiles, les tablettes, les ordinateurs, les montres connectées, les équipements de protection individuels (EPI), les protections des travailleurs isolés (PTI) ou les dispositifs d'alarme pour travailleur isolé (DATI). On rappelle qu’une PTI ou un DATI est un dispositif utilisé par un (ou plusieurs) travailleurs « hors de vue et hors d'ouïe >> d'autres travailleurs (exemples : dans un environnement dangereux, pour des laveurs de vitres.). Il s'agit d'un appareil permettant d'alerter les secours en cas de problème. L'appel peut être déclenché par le PTI ou DATI de façon volontaire et/ou automatiquement, en cas de perte de verticalité du travailleur par exemple.

La communication à distance peut utiliser un protocole de communication à courte portée, par exemple Bluetooth (marque déposée), qui peut être relayée par le terminal communiquant mettant en oeuvre un protocole de communication à longue portée, par exemple GSM (pour Global System for Mobile Communications, ou système global pour communications mobiles).

L’équipement de sécurité comportant le harnais 30 et la longe 27 permet de s’assurer qu’un utilisateur, qui travaille en hauteur, porte correctement son équipement (cuissardes et bretelles serrées, boucle thoracique fermée), mais aussi que le mousqueton 28 de la longe 27 est engagé sur l’un des anneaux du harnais, par exemple l’anneau 29. Optionnellement, la longe 27 comportant un second capteur pour alter d’un éventuel défaut d’amarrage.

Des signaux, par exemple lumineux, sonores ou vibratoires, permettent d’alerter l’utilisateur quand le harnais connecté ou la longe connectée n’est pas correctement utilisé. Ces données seront aussi accessibles ou visibles sur le terminal communiquant.

Grâce à cette communication à distance :

- un superviseur peut être averti du défaut de mise en sécurité de l’utilisateur du harnais.

Les informations disponibles sur l’état des capteurs (ouvert/fermé) sont consultables localement par des signaux visuels mais aussi sur un smartphone (ou ordiphone) ou en déporté sur un autre terminal (téléphone mobile, tablette, ordinateur personnel, protection des travailleurs isolés PTI ou montre connectée).

Pour savoir si le harnais est correctement positionné et correctement serré, et si la longe de retenue est en place entre le harnais et un point d’accrochage, selon l’invention, des capteurs sont positionnés à différents emplacements du harnais et de la longe.

Comme illustré en figure 3, dans des modes de réalisation, le harnais 30 comporte pour au moins une cuissarde 56, un capteur 37 de serrage de ladite cuissarde étant un capteur de pression inséré entre deux sangles parallèles 57 et 58 d’une cuissarde 56. Ce capteur de pression est, par exemple de type FRS (acronyme de Force Sensitive Resistor ou capteur de force résistif) sont reliés, par des fils cousus conducteurs, au premier boîtier de contrôle 42. Ce capteur de pression présentent une résistance variable, en fonction de la pression qui est exercée sur sa surface, comme illustré en figure 4. La mesure de la variation de tension électrique appliquée sur cette résistance variable permet de déterminer si l’utilisateur a suffisamment serré la cuissarde. En figure 4, la courbe 59 représente la relation entre la force exercée, en abscisses, et la résistance aux bornes du capteur, en ordonnées.

Si aucune pression n’est exercée, la résistance est maximale. Pour que le serrage soit suffisant (il doit ne permettre que le passage d’une main entre la sangle et la cuisse), une force d’environ un Newton doit être exercée. Une tension d’environ 0,5 V étant alors mesurée entre les bornes 62 et 64 du capteur 57 équivalent électrique d’une résistance variable 60 monté en série avec une résistance fixe 61, comme illustré en figure 5. L’utilisation d’une résistance fixe 61 de 10 KOhms permet de limiter le courant circulant à 0,2 mA. On note que cette valeur est très inférieure au premier seuil de perception (0,5 mA) indiqué pour la prévention des risques électriques.

Comme illustré en figure 6, le harnais 30 comporte, pour au moins une bretelle 31 ou 32, au moins un capteur 38 de serrage de ladite bretelle.

Dans le mode de réalisation illustré en figure 6, pour réaliser le capteur 38, on utilise des tissus conducteurs 67 et 68 positionnés sur des sangles 65 et 66 mobiles l’une par rapport à l’autre. En évaluant la continuité électrique entre ces tissus conducteurs, on détermine le serrage des bretelles 31 et 32.

La partie gauche de la figure 6 représente le cas où la bretelle n’est pas serrée : les tissus conducteurs 67 et 68 ne se superposent pas et ne sont donc pas en contact. La partie droite de la figure 6 représente le cas où la bretelle est serrée : les tissus conducteurs 67 et 68 se superposent et assurent une continuité électrique.

Dans des modes de réalisation, on utilise un tissu conducteur sensible à la pression (par exemple, Velostat ou Linqstat, marques déposées). Sur chaque sangle, ce tissu conducteur est cousu de telle manière que, lorsque la bretelle correspondante est en place et qu’elle est serrée, le contact se forme entre deux bandes de tissu conducteur.

Dans d’autres modes de réalisation dans lesquels la boucle thoracique se ferme par blocages d’attaches métalliques l’une dans l’autre, on peut utiliser, pour vérifier le serrage de cette boucle thoracique, des fils cousus conducteurs placés sur toute la longueur de la sange formant cette boucle. Ces fils conducteurs relient chacun des tissus conducteurs 67 et 68 au premier boîtier de contrôle 42, la continuité électrique est assurée par les attaches métalliques de la boucle.

La figure 7 illustre un montage électronique pour mettre en œuvre des tissus conducteurs sensibles à la pression, équivalents électriques de résistances variables 70 et 74. Pour que le serrage soit suffisant, une tension prédéterminée, par exemple de 0,1 V doit être mesurée entre les bornes 72 et 75 du capteur 38 équivalent électrique des résistances variables 70 et 74 montées en parallèles, entre elles, et montées ensemble en série avec une résistance fixe 71 reliée au pôle positif de l’alimentation électrique du premier boîtier de contrôle 42. L’utilisation d’une résistance fixe 71 de 10 KOhms permet de limiter le courant circulant.

Concernant le capteur 40, dans son mode de réalisation illustré en figure 8, une détection de présence 77 vérifie l’engagement du mousqueton 76 avec une partie 78 de l’anneau 29, par le biais d’une détection magnétique. Plus généralement, un capteur de présence dans un crochet peut être un capteur de modulation d’un champ électromagnétique (électrique, magnétique ou lumineux) par la partie 78 de l’anneau 29.

Dans le cas où chaque mousqueton de la longe comporte un capteur vérifiant son engagement sur une partie métallique (anneau de harnais ou point d’amarrage), les connexions électriques d’au moins un capteur intégré à un mousqueton vers le second boîtier de contrôle 41 peuvent être réalisées par des fils cousus conducteurs.

Pour la longe 27 illustrée en figure 2, on prévoit un capteur d’engagement à chaque extrémité de la longe 27, tant du côté du harnais 30 que du côté du point d’amarrage.

La longe étant associée mais indépendante du harnais, un second circuit électronique et un second boîtier de contrôle 41 sont nécessaires. Comme pour le premier boîtier de contrôle 42, des indications lumineuses et/ou sonores sont visibles et/ou audibles par l’utilisateur et envoyées sur un terminal communicant.

Des modes de réalisation du dispositif objet de l’invention peuvent être adaptés aux formes très différentes des mousquetons. Dans des modes de réalisation, deux cellules photoélectriques servent de détecteur de présence au second boîtier de contrôle 41. La première mesure l’intensité lumineuse à proximité (valeur de référence), la seconde est assombrie dès qu’un objet est positionné dans le champ optique de la cellule. Cette solution permet un fonctionnement fiable même si la luminosité est très faible. La résistance électrique de chaque cellule photoélectrique varie avec l’intensité lumineuse incidente. Pour le crochet d’amarrage, dès qu’un objet (point fixe ou main courante) est présent dans la zone de détection de la seconde cellule photoélectrique, l’intensité lumineuse est réduite sur la seconde cellule photoélectrique et la différence entre le signal émis par la seconde cellule photoélectrique et le signal émis par la première cellule photoélectrique signifie que la longe est correctement positionnée.

La figure 9 représente un montage électronique dans le cas de l’utilisation d’une détection par photorésistance 80 de la présence d’une partie 78 de l’anneau dans le mousqueton 76. La résistance, variable avec l’éclairement incident, de cette photorésistance 80 est mesurée en la montant en série avec une résistance fixe 81, par exemple de 10 KOhms, entre les bornes 82 et 83 de l’alimentation électrique, la mesure étant effectuée aux bornes de la photorésistance 80.

La figure 10 illustre partiellement un mode de réalisation du harnais objet de l’invention, comportant un anneau dorsal 84, un absorbeur d’énergie 85, une longe 27, un premier boîtier 42, un crochet d’amarrage 88 pour fixation sur un amarrage 89 et un troisième boîtier 90, similaire au deuxième boîtier 41.

On note que, idéalement, lorsque le harnais est mal positionné sur l’utilisateur ou retiré de façon volontaire dans une zone de danger, il faut en informer, en plus de l’utilisateur, la personne en charge de la sécurité du chantier.

Il n’est pas toujours possible de s’assurer que la longe est connectée à un point d’accrochage fiable. L’utilisateur pourrait réaliser un détournement du détecteur de proximité, par exemple en accrochant une bretelle avec le connecteur de longe. Pour pallier ce problème, dans des modes de réalisation, on prévoit une étiquette électronique à chacun des points d’amarrage fixes prédéfinis, et on intègre un lecteur d’étiquette électronique dans le second boîtier électronique de contrôle 41 de la longe 27. La présence d’une étiquette électronique garantit que le connecteur de la longe est positionné sur un point d’amarrage fixe. Pour les mains courantes (câbles tendus), cette solution ne serait pas applicable que si la main courante conduit un signal d’identification, par exemple en formant une antenne. Dans des modes de réalisation, au point de décrochage de la main courante, on met une pièce aimantée, l’aimantation étant détectée par le capteur pour valider le décrochage.

Ainsi, dans des modes de réalisation où on veut interdire qu’un leurre puisse être positionné par l’utilisateur dans le mousqueton, on peut prévoir un identifiant positionné sur le point d’amarrage ou la main courante, par exemple une étiquette ou une étiquette électronique, un lecteur d’identifiant intégré au capteur positionné vers l’intérieur du mousqueton de la longe de retenue, un contrôleur vérifiant l’identifiant ainsi lu. Dans le cas d’une étiquette électronique, on peut mettre en œuvre un protocole de communication tel que RFID (pour Radiofréquence identification ou identification radiofréquence).

Chaque boîtier de contrôle du harnais et de la longe comporte, par exemple :

- une carte à microcontrôleur, qui assure la gestion des capteurs,

- une carte de communication à distance, par exemple selon le protocole Bluetooth (marque déposée), qui assure le transfert d’informations vers un terminal communicant,

- une alimentation électrique, par exemple à pile ou à batterie rechargée par l’intermédiaire d’un connecteur, pour alimenter les cartes du boîtier et

- un dispositif d’alerte local (sonore, lumineux ou vibratoire).

L’utilisation du harnais objet de l’invention se faisant en extérieur, le boîtier a préférentiellement un indice de protection aux projections d’eau d’au moins IP67 et une résistance aux chocs au moins égale à un indice IK8, en adéquation avec le travail sur chantier. En cas d’utilisation en atmosphère explosive, une certification ATEX du boîtier est nécessaire.

La fixation du boîtier au harnais est préférentiellement définitive, par opposition à une fixation amovible. Sur le harnais, les capteurs permettent de contrôler le serrage des cuissardes, des bretelles et la fermeture de la boucle sternale. L’intégration des capteurs de pression ne pose pas de problème spécifique avec certains harnais disposant de doubles sangles ou d’une seule sangle recouverte d’un matériau de confort (mousse par exemple), par exemple en positionnant les capteurs de pression entre deux sangles.

Pour le contrôle de la fermeture de la boucle sternale, selon leur type, pour les boucles à clip, on prévoit le capteur décrit plus haut, pour les boucles à fermeture rapide, on prévoit un contact similaire aux contacts utilisés dans les ceintures de sécurité automobile, pour les boucles à mousqueton, on prévoit un capteur magnétique ou optique, par exemple.

Dans des variantes non représentées, le second boîtier de contrôle 41 et/ou le troisième boîtier 90 de la longe de retenue est connecté au premier boîtier de contrôle 42 du harnais par une connexion non filaire. La longe de retenue peut être mécaniquement reliée au harnais par un point de fixation dorsal 84 du harnais (comme illustré en figure 10), un point de fixation ventral du harnais, un point de fixation latéral du harnais.

Pour s’assurer que l’utilisateur respecte les différentes sécurités, un système de supervision, mis à disposition d’un chef d’équipe, permet au chef d’équipe d’être informé de l’état des différents capteurs présents sur le harnais et sur la longe de retenue.

Préférentiellement, les signaux d’alarmes adressés à l’utilisateur sont sonores, lumineux ou vibratoires, au niveau des boîtiers et/ou au niveau du terminal communiquant.

Préférentiellement, pour éviter que des alarmes se déclenchent lorsque l’utilisateur, pour effectuer sa mission, change de longe, par exemple, un dispositif permet à l’utilisateur d’indiquer un décrochage de longe volontaire. On peut utiliser, dans ce but, une étiquette électronique installée sur la boucle ventrale, lorsque l’utilisateur se déplace, il positionne le mousqueton 39 sur la boucle ventrale. On y positionnerait une étiquette électronique qui serait identifiée comme « point autorisé >>.

Dans des modes de réalisation non représentés, le terminal communiquant réalise des fonctions complémentaires utiles à la sécurité de l’utilisateur, telles que la connexion à d’autres équipements de protection individuels (EPI), prise de vues, contrôle d’accès, surveillance de la température extérieure, surveillance de la perte de liaisons sans fil, mesure de bruit, LMRA (pour Last Minute Risk Analysis ou analyse de risque de dernière minute).

Dans des modes de réalisation, au lieu de fils cousu conducteurs, on utilise un harnais comportant des textiles conducteurs, par exemple comportant des nanotubes de carbone ou de graphène. La structure du harnais est alors conductrice. Dans des modes de réalisation, les capteurs de pression ou de tension comportent des barrières optiques à nano-LEDs, des capteurs magnétiques ou des capteurs à ultrasons.

D’autres types de capteurs peuvent être mis en œuvre pour vérifier le positionnement et le serrage correct du harnais ou la fixation de la longe sur le harnais ou sur le point d’amarrage. On peut citer, par exemple, des capteurs de :

- mesure d’angle,

- mesure de contrainte mécanique,

- mesure de courant,

- mesure de champ magnétique ou électrique,

- mesure de débit,

- mesure de déplacement,

- mesure de distance,

- mesure de force,

- mesure d’inertie,

- mesure de luminosité,

- mesure de niveau,

- mesure de position,

- mesure de pression,

- mesure d’intensité ou de fréquence sonore,

- mesure de température,

- mesure de tension électrique,

- mesure de tension physique.

Comme illustré en figure 11, dans des modes de réalisation, le procédé de protection d’un utilisateur portant un harnais objet de l’invention comporte :

- une étape 91 de capture, pour au moins une boucle, de fermeture de ladite boucle et/ou pour le moyen d’attache, d’engagement de l’attache avec une longe,

- une étape 92 de détection de défaut de positionnement ou de serrage, en fonction des signaux fournis par les capteurs, et le cas échéant :

- une étape 93 de transmission, à un terminal communiquant d’utilisateur, d’une information représentative d’un défaut,

- une étape 94 de déclenchement d’une alarme locale, sur ledit terminal,

- une étape 95 de mémorisation, avec horodatage, de l’information représentative du défaut,

- une étape 96 de comptage du nombre de détections de défaut et de comparaison de ce nombre avec une valeur limite,

- une étape 97 de transmission d’une information représentative de ce franchissement de cette valeur limite, à un terminal communiquant de superviseur,

- une étape 98 de déclenchement d’alarme au niveau de ce terminal communiquant de superviseur et

- une étape 99 de mémorisation, avec horodatage, du déclenchement de cette alarme.

Claims

REVENDICATIONS

1. Equipement de sécurité comportant un harnais (30) comportant au moins une boucle (31,32, 33, 35, 36) destinée à entourer une partie du corps d’un utilisateur et une attache (29) pour engagement d’une longe (27), caractérisé en ce qu’il comporte :

- pour au moins une boucle, un capteur (37, 67, 68) de fermeture de ladite boucle et/ou pour le moyen d’attache, un capteur (40, 77) d’engagement de l’attache avec la longe, chaque capteur fournissant un signal représentatif de l’état du capteur et

- un moyen (42) de signalisation de défaut de serrage d’au moins une boucle et/ou de défaut d’engagement de l’attache, recevant le signal fourni par au moins un dit capteur.
2. Equipement de sécurité selon la revendication 1, qui comporte un moyen (42) de communication sans fil, à distance, d’une information représentative de l’état d’au moins un capteur.
3. Equipement de sécurité selon l’une des revendications 1 ou 2, qui comporte au moins une cuissarde (35, 36) , boucle destinée à entourer la cuisse de l’utilisateur, et au moins un capteur (37) de serrage de ladite cuissarde.
4. Equipement de sécurité selon l’une des revendications 1 à 3, qui comporte au moins une bretelle (31,32), boucle destinée à entourer l’épaule de l’utilisateur, et au moins un capteur (67, 68) de serrage de ladite bretelle.
5. Equipement de sécurité selon l’une des revendications 1 à 4, dans lequel au moins un capteur (37) est un capteur de force ou de pression.
6. Equipement de sécurité selon l’une des revendications 1 à 5, dans lequel au moins un capteur (67, 68) est un capteur de continuité électrique entre deux zones d’une boucle du harnais.
7. Equipement de sécurité selon l’une des revendications 1 à 6, dans lequel le moyen d’attache pour engagement de la longe comporte un anneau (29), un crochet et un capteur (77) de présence de l’anneau dans le crochet.
8. Equipement de sécurité selon la revendication 7, dans lequel la longe comporte deux crochets et, sur chaque crochet, un capteur (77, 90) de présence d’une pièce mécanique dans ledit crochet.
9. Equipement de sécurité selon l’une des revendications 7 ou 8, dans lequel au moins un capteur (77, 90) de présence dans un crochet est un capteur de modulation d’un champ électromagnétique par ladite pièce.
10. Equipement de sécurité selon l’une des revendications 1 à 9, qui comporte un boîtier de contrôle (42) relié à au moins un capteur par un fil cousu conducteur.
11. Procédé de protection d’un utilisateur portant un harnais (30) comportant au moins une boucle destinée à entourer une partie du corps d’un utilisateur et une attache pour engagement d’une longe, caractérisé en ce qu’il comporte :

- une étape (91) de capture, pour au moins une boucle, de fermeture de ladite boucle et/ou pour le moyen d’attache, d’engagement de l’attache avec une longe et

- une étape (93, 97) de signalisation de défaut de serrage d’au moins une boucle et/ou de défaut d’engagement de l’attache.