FR3072546A1

FR3072546A1 - Procede de fabrication d'un applicateur personnalise pour le contour des levres

Info

Publication number: FR3072546A1
Application number: FR1759943A
Authority: FR
Inventors: Franck Giron; Henri Samain; Jean-Baptiste Blanc; Christele Gevrey
Original assignee: LOreal SA
Current assignee: LOreal SA
Priority date: 2017-10-20
Filing date: 2017-10-20
Publication date: 2019-04-26
Anticipated expiration: 2037-10-20
Also published as: FR3072546B1

Abstract

Applicateur (10) pour appliquer par transfert une composition cosmétique sur les lèvres, comportant une surface d'application (2) à presser sur les lèvres, configurée pour déposer la composition seulement à leur périphérie de façon à maquiller leur contour exclusivement.

Description

PROCEDE DE FABRICATION D’UN APPLICATEUR PERSONNALISE

POUR LE CONTOUR DES LEVRES

Domaine technique

La présente invention concerne des procédés de fabrication d’un applicateur personnalisé pour l’application d’une composition cosmétique sur les lèvres. L’invention concerne encore les applicateurs personnalisés ainsi fabriqués et des procédés de traitement cosmétique, notamment de maquillage, les utilisant.

Art antérieur

Pour se maquiller les lèvres, la méthode habituelle consiste à déposer un film de composition couvrante et/ou colorante en utilisant un applicateur tel qu’un pinceau à lèvres ou un bâton de rouge à lèvres, que l’on déplace le long des lèvres pour en couvrir la surface. L’utilisateur constate l’effet obtenu mais peut être insatisfait du résultat. En particulier, s’il pense que la forme de ses lèvres ne lui convient pas, futilisateur reste déçu du résultat. C’est le cas de personnes qui considèrent par exemple qu’elles ont les lèvres trop fines, trop larges, asymétriques ou mal proportionnées au regard de la forme de leur visage.

Certaines personnes envisagent de changer le tracé lors de l’application de la composition mais il est extrêmement difficile de ne pas suivre le contour naturel des lèvres. Le problème est accru pour les personnes qui ont du mal à réaliser l’application, ayant par exemple des problèmes de vision ou de motricité. La difficulté augmente encore si la couleur du rouge à lèvres est spécialement marquée, en particulier de couleur foncée, et/ou si le produit est spécialement tenace, étant par exemple une formulation dite « haute tenue ». Essayer de modifier le tracé a alors des chances de provoquer des résultats asymétriques ou avec des dépassements exagérés, rendant le résultat non esthétique voire ridicule.

Dans tous les cas, qu’elles restent sur le contour naturel de leurs lèvres, ou qu’elles essaient d’en rectifier le contour, l’impression de ne pas avoir un résultat esthétique peut pousser certaines personnes à abandonner le maquillage de leurs lèvres. Certaines n’abandonnent pas mais prennent beaucoup de temps pour se maquiller, essayant d’éviter les problèmes ci-dessus. Plusieurs auront recourt à des démaquillages puis remaquillages successifs. La procédure est alors longue, irrite les muqueuses et pousse les utilisateurs à ne se maquiller qu’occasionnellement et/ou à choisir des couleurs les plus neutres possibles, réduisant alors l’intérêt du maquillage des lèvres. Les mêmes problèmes se posent pour le maquillage des paupières ou des pommettes.

Les utilisateurs désirent en général un maquillage des lèvres net tout en préférant l'usage du bâton de rouge à lèvres. Malheureusement, ce dernier est mal adapté à la réalisation de contours nets sans erreurs et l'usage d'un crayon n'est pas toujours facile surtout lorsque l'on ne souhaite pas suivre le contour naturel des lèvres.

Il est connu des documents FR 752 860, US 2 279 781, US 2 207 959, FR 663 805, US 2 412 073, US 3 308 837, US 2 735 435, US 1 556 744, US 2 248 533, US 2 416 029, US 1 944 691, US 1 782 911, US 2 554 965, US 2 199 720, WO 2008/013608, US 2003/209254 et US 2010/0322693 de réaliser un applicateur dont la surface d’application a la forme prédéterminée d’une bouche. Cette solution permet de réaliser un maquillage standard mais est peu satisfaisante car ne se conformant pas toujours à la morphologie tridimensionnelle des lèvres et laissant alors des zones non couvertes.

Une astuce peut être de pincer les lèvres pour répartir le produit entre des zones où il est présent et d’autres où il l’est moins, mais ce geste tend à altérer les contours. Le risque est alors de se retrouver avec un produit qui ne suit pas l’arc de cupidon, donnant un aspect insatisfaisant. Les coins des lèvres et l’arc de cupidon sont en effet les zones des lèvres les plus délicates à maquiller, ainsi que la définition de leur contour. Une possibilité est de demander à une tierce personne, par exemple un professionnel du maquillage, appelé « make-up artist » en anglais, de réaliser le contour, en utilisant un produit qui marque durablement, comme un tatouage par exemple. Mais, dans la pratique, l’opération est difficilement acceptable du fait que la plupart des utilisateurs ne souhaitent pas garder continuellement leur maquillage des lèvres.

La demande US 2016/000208 décrit un applicateur de maquillage pour le teint comportant un masque 3D complet du visage, une couche adhésive et une couche de composition pour transférer le produit.

L’article de M. Stevic et al. Fabrication of personalised lipstick applicator using 3D printing technology”, publié dans la conférence de « The International Fédération of Societies of Cosmetic Chemists », 2017, décrit l’obtention d’un raisin personnalisé de rouge à lèvres à partir d’un moule réalisé par impression 3D suite à l’acquisition du profil des lèvres d’un utilisateur par un scan 3D. L’inconvénient principal de cette méthode est que l’applicateur tend à perdre sa forme au fur et à mesure des applications sur les lèvres, au détriment de la précision du maquillage. De plus, il est mal aisé de faire transférer un raisin sans un mouvement de cisaillement obtenu en déplaçant le raisin sur la peau.

D’autres solutions ont été décrites dans les demandes WO 2013/045332, FR 2 980 345, WO 2013/092726, et FR 2 984 699 pour réaliser un applicateur adapté à la morphologie individuelle des lèvres. Pour ce faire, une empreinte des lèvres de Γutilisateur est réalisée à partir d’un relevé du contour des lèvres corrigé de façon générique, puis un contre-moule est réalisé, qui servira d’applicateur. L’utilisateur dépose le produit dans le contre-moule, avant application sur ses lèvres. Une autre option consiste à délivrer le produit au travers du contre-moule, par une multitude de trous. Cette solution apporte un progrès, notamment sur la netteté et la rapidité d’application, mais ne permet pas un maquillage idéal.

Ces solutions ne permettent pas non plus une disponibilité très rapide de l’applicateur pour Γutilisateur. Rendre disponible rapidement les applicateurs est important car cela permet à Γutilisateur de pouvoir vérifier le résultat en faisant un ou plusieurs essais, en particulier dans le cas d’un changement souhaité de la forme des lèvres maquillées, mais aussi dans le cas de problèmes moteurs ou visuels, ou de manque d’expérience. Ce besoin est aussi motivé dans le cas où Futilisateur souhaite aller petit à petit vers la solution qui lui conviendra le mieux. Il peut être intéressant d’avoir plusieurs applicateurs, par exemple dans le cas où Futilisateur a plusieurs idées de contour et désire essayer plusieurs résultats.

La possibilité de demander et d’obtenir rapidement un nouvel applicateur est aussi attrayante. En effet, lorsqu’on voyage, il arrive que l’on oublie une partie de son maquillage. De ce fait, la personne voulant se montrer comme à son habitude se retrouvera dans une situation difficile car elle devra choisir entre ne pas se maquiller ou se maquiller avec un produit accessible dans un point de vente à proximité de l’endroit où elle est. Dans le second cas, elle ne peut pas accéder à un applicateur personnalisé et doit se retrancher sur des produits classiques tels que les bâtons de rouge à lèvre ou des applicateurs pinceaux, avec les risques de moins bien réussir son maquillage. Par ailleurs, on peut aussi perdre ou détériorer son applicateur.

Les utilisateurs peuvent également avoir envie d’échanger entre eux ou de montrer leur applicateur, bien que la forme soit personnelle, dans une volonté de donner ou demander des conseils, en particulier à des amies ou à un professionnel du maquillage. Si la personne avec qui on veut partager son applicateur n’est pas à proximité, la seule possibilité actuellement est de prendre une photographie du résultat après application et de l’envoyer. Le rendu est alors approximatif et les conseils peu pertinents. Il serait donc intéressant de pouvoir présenter l’objet réel.

Ob jectif de l’invention

Il existe donc un besoin pour réaliser, en peu de temps, un applicateur personnalisé à la forme voulue, procurant un résultat de maquillage fidèle et harmonieux selon le visage de l’utilisateur, suivant notamment le contour idéal des lèvres.

Résumé de l’invention

L’invention vise notamment à répondre à cet objectif et a pour objet, selon l’un de ses aspects, un applicateur pour appliquer par transfert une composition cosmétique sur les lèvres, comportant une surface d’application à presser sur les lèvres, configurée pour déposer la composition seulement à leur périphérie de façon à maquiller leur contour exclusivement.

Selon un autre de ses aspects, l’invention a pour objet un procédé de fabrication d’un applicateur pour appliquer par transfert une composition cosmétique sur les lèvres, comportant une surface d’application à presser sur les lèvres, configurée pour déposer la composition seulement à leur périphérie de façon à maquiller leur contour exclusivement, comportant les étapes suivantes :

a) effectuer une acquisition optique comportant un scan 3D et l’acquisition d’au moins une image d’une partie au moins de la surface des lèvres d’une personne, et

b) réaliser, à partir au moins de ladite acquisition optique, au moins une partie de l’applicateur comportant la surface d’application ou d’un moule servant à sa fabrication, par usinage d’une préforme ou par fabrication additive.

Le scan de la topographie des lèvres peut inclure le scan d’une région de peau s’étendant autour de la bouche, et exclue de préférence le scan d’autres régions du visage, telles le nez, les joues, les yeux ou le front.

Selon un autre de ses aspects, l’invention a pour objet un procédé de fabrication d’un applicateur personnalisé pour l’application d’un produit, notamment de maquillage, sur les lèvres, comportant une surface d’application, le procédé comportant les étapes suivantes :

a) appliquer sur une surface des lèvres d’une personne une composition modifiant leur aspect,

b) réaliser une acquisition optique de la topographie de la surface ainsi revêtue et d’au moins une image renseignant sur la localisation de la composition, et

c) réaliser à partir de cette acquisition l’applicateur ou un moule destiné à sa fabrication.

La topographie peut être obtenue par un scan 3D de la surface revêtue de composition, notamment par projection d’une lumière structurée sur ladite surface. L’image renseignant sur la localisation de la composition peut être une photographie de la bouche de la personne, par exemple réalisée à l’aide du même dispositif que celui servant à l’acquisition de la topographie.

L’invention permet de réaliser par soi-même un maquillage professionnel, sur une surface des lèvres, notamment leur contour, grâce à un applicateur morphologique adapté à l’utilisateur et réalisé sur mesure.

L’applicateur personnalisé selon l’invention permet en particulier de dessiner parfaitement la bouche, et de la colorer de façon homogène si on le souhaite.

Acquisition et surface retravaillée

Le contour de la surface d’application de l’applicateur peut correspondre au contour naturel des lèvres.

Dans une variante, le contour de la surface d’application s’écarte du contour naturel des lèvres, afin par exemple de corriger un défaut ou de changer l’aspect des lèvres maquillées.

L’un ou l’autre des procédés précités peut comporter la réalisation d’un contour qui diffère du contour naturel des lèvres scannées, notamment une forme différente d’arc de cupidon et/ou une hauteur différente et/ou une largeur différente. On peut définir ainsi le contour qui va le mieux à l’utilisateur, ayant une forme considérée comme idéale, par exemple en utilisant un crayon à lèvres. La réalisation de ce contour peut s’effectuer lors de l’application de la composition précitée et/ou par voie logicielle.

L’un ou l’autre des procédés peut ainsi comporter une étape consistant à générer une surface 3D retravaillée à partir des données issues de l’acquisition de la topographie de la surface, notamment à l’aide d’un logiciel de traitement d’image.

Par « surface 3D retravaillée », il faut comprendre une surface dont on a modifié la forme et/ou le contour par rapport à la surface naturelle dont on a acquis la topographie.

L’un ou l’autre des procédés peut comporter la génération d’une surface 3D retravaillée différente de la surface naturelle des lèvres, l’applicateur ou le moule servant à sa fabrication ayant une forme donnée au moins en partie par cette surface retravaillée.

L’invention permet d’offrir un résultat de maquillage au contour net, augmentant l’harmonie du visage. L’invention offre également un moyen de se maquiller très rapidement, en un seul geste, et n’importe où, même sans miroir, par exemple en voiture ou au bureau.

L’invention permet de se maquiller avec des couleurs vives et/ou avec une composition à haute tenue sans risque, même au quotidien, car l’applicateur personnalisé permet d’éviter les ratages occasionnés par ce type de produits appliqués avec les applicateurs connus.

L’applicateur personnalisé selon l’invention permet de redessiner le contour des lèvres, en apportant un effet remodelant, et peut donc être utilisé par des personnes dont le contour est devenu flou, notamment dû au vieillissement de la peau, et qui n’osaient plus se maquiller.

L’invention offre en outre la possibilité de se maquiller selon les lèvres de quelqu’un d’autre, par exemple d’une star au sourire iconique.

La surface retravaillée peut éventuellement s’écarter de la surface naturelle des lèvres à l’intérieur du contour de celles-ci pour ménager un espace entre la surface d’application et les lèvres scannées, lorsque l’applicateur est appliqué normalement sur les lèvres. Cet espace peut servir à accueillir une composition auto-expansive, comme cela sera détaillé plus loin.

La surface retravaillée peut coïncider avec la surface naturelle des lèvres résultant du scan, hormis son contour qui est différent du contour naturel des lèvres scannées, pour modifier le contour des lèvres maquillées.

Pour réaliser le scan 3D, on peut utiliser tout scanner 3D apte à capturer le volume et les dimensions de la zone concernée. De préférence, on utilise un scanner 3D apte à capturer également la couleur et l’aspect de la zone concernée, de façon à faire l’acquisition d’une ou plusieurs images renseignant sur la localisation de la composition.

Le scan 3D est avantageusement un scan par projection de franges de lumière, mais toute autre lumière structurée est possible.

L’un ou l’autre des procédés selon l’invention peut comporter une étape consistant à donner la possibilité à un utilisateur de choisir entre au moins deux résultats de maquillage, la surface retravaillée étant générée au moins à partir de ce choix, par exemple de manière automatique par voie logicielle.

L’un ou l’autre des procédés peut comporter l’étape consistant à permettre à un utilisateur de modeler une surface obtenue à partir du scan 3D, notamment son contour, et de générer ainsi la surface retravaillée. Le modelage peut être effectué par voie logicielle à distance depuis un poste auquel des données représentatives du scan 3D ont été transmises par un réseau de télécommunications, notamment le réseau Internet ou GSM/GPRS. Ce poste distant est par exemple celui d’un professionnel du maquillage

Ainsi, l’un ou l’autre des procédés peut comporter l’établissement d’une liaison distante avec un tiers fournissant un modèle à proposer à la personne dont les lèvres ont été scannées en fonction de la physionomie de cette personne, par exemple par le biais d’une plateforme de visiophonie par Internet.

L’un ou l’autre des procédés peut comporter la détection, notamment automatique par voie logicielle, d’une asymétrie des lèvres et/ou du visage ; le calcul de la surface retravaillée peut s’effectuer, de préférence automatiquement, au moins en fonction de l’asymétrie détectée.

L’un ou l’autre des procédés peut comporter un détourage, de préférence automatique, des lèvres à partir d’au moins une image de celles-ci. Une courbe issue du détourage, appelée « spline » en anglais, peut être créée, possédant notamment au moins 10 points de contrôle, mieux au moins 20 points de contrôle. Le cas échéant, on permet à un opérateur de modifier l’emplacement de ces points de contrôle, par exemple en agissant sur une représentation à l’écran des lèvres.

L’un ou l’autre des procédés peut comporter la détermination d’une pluralité de points du contour naturel des lèvres, notamment à partir d’au moins une image de celles-ci, et l’estimation du contour naturel des lèvres par interpolation à partir de ces points.

L’un ou l’autre des procédés peut comporter la détermination d’une pluralité de points du contour de la surface retravaillée, notamment à partir d’au moins une image permettant à un opérateur de positionner visuellement des points par lesquels il souhaite que le contour passe, et la génération d’au moins une partie du contour de la surface retravaillée par interpolation à partir de ces points.

L’un ou l’autre des procédés peut comporter l’affichage de la surface naturelle des lèvres scannées et/ou d’un résultat de maquillage obtenu avec l’applicateur, et/ou de la surface retravaillée.

L’un ou l’autre des procédés peut comporter l’affichage d’une portion au moins du visage de la personne avec une simulation du maquillage des lèvres, tel qu’il peut être obtenu avec l’applicateur personnalisé. Ainsi, la personne à qui l’applicateur est destiné peut suivre le déroulement des opérations, ce qui lui permet alors de s’assurer au plus tôt du bon résultat et, si besoin, demander à faire des rectifications.

Application préalable d’une composition

Le scan 3D peut avantageusement être précédé, comme mentionné ci-dessus, de l’application sur les lèvres d’une composition selon un contour défini. Ce contour peut correspondre au contour naturel des lèvres, notamment lorsqu’on ne souhaite pas modifier celui-ci par le maquillage. Dans une variante, ce contour correspond à celui de la surface d’application que l’on cherche à réaliser, étant différent du contour naturel des lèvres.

La surface sur laquelle est appliquée la composition peut s’étendre sur une partie au moins des lèvres et/ou sur une partie au moins de la peau autour des lèvres, notamment lorsqu’il est question de corriger le contour naturel des lèvres.

La composition est de préférence appliquée de façon à redessiner le contour des lèvres.

La composition peut déborder au moins à un endroit sur la peau. En variante ou additionnellement, la composition est appliquée au moins à un endroit en retrait du contour naturel des lèvres. La composition peut être appliquée de façon à redessiner l’arc de cupidon, et/ou pour modifier la hauteur des lèvres, la largeur des lèvres et/ou corriger une symétrie.

La composition peut être un rouge à lèvres, notamment un rouge à lèvres blanc. Une telle couleur peut faciliter l’acquisition de la topographie et/ou la visualisation du contour de la composition, notamment en vue d’un détourage automatique. La composition a de préférence une couleur présentant une différence marquée avec le reste du visage, afin de pouvoir capturer aisément le contour de la zone où est appliquée la composition. La composition présente de préférence une couvrance suffisante pour ne pas laisser voir par transparence le contour naturel des lèvres.

La composition est de préférence d’aspect mat, ce qui réduit l’incidence des reflets parasites. Dans une variante où une composition d’aspect brillant est utilisée, des moyens optiques, tels des polariseurs, peuvent être utilisés pendant l’acquisition pour réduire la brillance. Dans une variante encore, les lèvres sont recouvertes d’une fine couche de produit matifiant, tel que du talc.

La composition peut être déposée selon un aplat. Dans une variante, la composition est déposée selon une ligne délimitant une zone, notamment le contour des lèvres.

La composition peut être appliquée en une épaisseur suffisante pour que la bordure créée sur les lèvres soit détectable lors de l’acquisition de la topographie, notamment dans le cas de l’utilisation d’un scanner 3D non apte à détecter la couleur. Une composition apte à être appliquée en une épaisseur suffisante, telle une pâte silicone, peut être utilisée. Un fil adhésif peut également être appliqué suivant le contour du maquillage que l’on cherche à réaliser.

L’un ou l’autre des procédés peut comporter l’affichage sur un écran d’au moins un modèle d’application et la sélection éventuelle d’un modèle, la composition étant appliquée selon ce modèle.

De préférence, un professionnel du maquillage est présent pour conseiller l’utilisateur, par exemple en point de vente ou en institut. Le professionnel du maquillage applique avantageusement la composition sur les lèvres de l’utilisateur selon son expertise et en harmonie avec l’ensemble du visage.

La forme idéale peut dépendre de la couleur du maquillage désirée. Pour éviter un nombre important de maquillages et de démaquillages lors de la recherche de la forme idéale selon différentes couleurs de maquillage, une ou plusieurs photographies peuvent être prises d’un ou différents exemples de maquillage avec une couleur donnée, puis, à l’aide d’un logiciel de retouche d’images, la couleur peut être modifiée pour vérifier que le résultat est toujours compatible. Dans la négative, le processus est recommencé. La forme idéale peut également dépendre de la finition du maquillage souhaité, de l’habillement de la personne, de sa coiffure, et de l’éclairage de la pièce. La recherche peut ainsi s’effectuer, de la même manière, pour des conditions différentes de maquillage souhaité, d’habillement, de coiffure, et/ou d’éclairage de la pièce, en conditions réelles ou par simulations successives à l’aide d’un logiciel de retouche d’images.

H est également possible d’utiliser une première composition pour rechercher le contour idéal, puis d’utiliser une deuxième composition plus apte à l’acquisition de la topographie de la zone, du fait d’un meilleur comportement vis-à-vis de la lumière structurée utilisée lors de l’acquisition de la topographie, ou plus apte à être déposée en une épaisseur suffisante, comme décrit précédemment. Un fil adhésif peut être utilisé pour suivre le contour de la zone revêtue de la première composition, puis l’acquisition de la topographie est réalisée avec le fil une fois les lèvres démaquillées. Le résultat obtenu avec la première composition peut être mémorisé en prenant une photographie.

Différents essais de recherche de la forme idéale peuvent être réalisés par des professionnels du maquillage différents, ayant chacun leur propre expérience. Un professionnel peut bénéficier du travail d’un prédécesseur tout en cherchant des améliorations possibles.

L’utilisateur peut également réaliser lui-même un maquillage qu’il juge idéal, et se tourner vers un opérateur pour réaliser l’acquisition de la topographie. Ainsi, l’étape d’acquisition de la topographie peut être effectuée ultérieurement et dans un endroit autre que celui où la recherche de la forme idéale a été réalisée.

L’un ou l’autre des procédés peut comporter l’établissement d’une liaison distante avec un tiers guidant la personne dans l’application de la composition. Dans une variante, un assistant électronique guide l’utilisateur, notamment sur ordinateur ou smartphone.

Les lèvres peuvent être maquillées selon un résultat validé par la personne, puis éventuellement démaquillées, une composition plus apte à l’acquisition de la topographie étant ensuite appliquée selon un même contour que celui venant d’être validé en vue d’effectuer le scan 3D.

Le résultat de maquillage obtenu après application de la composition est avantageusement validé par la personne avant de procéder à l’acquisition optique de la topographie de la surface.

L’un ou l’autre des procédés peut comporter le détourage automatique par traitement d’image du contour de la zone revêtue de composition. Une vérification visuelle peut ensuite être effectuée pour s’assurer de l’exactitude du détourage.

L’un ou l’autre des procédés peut comporter le repérage manuel de points sur l’image de la zone revêtue de composition et la détermination automatique à partir de ces points d’un contour servant à la réalisation de l’applicateur ou du moule.

Fabrication de l’applicateur

Un fichier lisible par une machine d’usinage à commande numérique ou par une imprimante 3D est avantageusement généré, pouvant être conservé, notamment automatiquement, par exemple dans le cloud ou sur un serveur central, et pouvant être envoyé dans l’ensemble des points d’accès aux utilisateurs, par exemple des points de vente ou des instituts. Le fichier peut être transmis à Futilisateur. Il est aussi possible de conserver les fichiers non retenus, afin d’éviter des essais redondants.

Une copie numérique translatée d’une surface, éventuellement retravaillée, obtenue à partir du scan 3D des lèvres est avantageusement créée, puis un volume lissé de l’applicateur ou du moule entre ladite surface et sa copie translatée peut être généré. Dans une variante, un volume lissé de l’applicateur ou du moule est généré entre ladite surface et une surface standard d’applicateur, notamment créée par apprentissage de plusieurs surfaces acquises.

On réalise, de préférence, l’applicateur avec une poignée à l’arrière. Ladite poignée peut être amovible ou peut se fixer par un clip.

Un ou plusieurs signes distinctifs, telle qu’une marque et/ou un prénom, peuvent être inscrits sur l’applicateur, par exemple pour la reconnaissance de la marque et/ou du propriétaire

L’applicateur peut être réalisé par usinage, de préférence par micro-usinage. On usine avantageusement une préforme choisie, notamment automatiquement, parmi plusieurs en fonction de la forme à obtenir après usinage. Cela permet de raccourcir le temps de fabrication. Ces préformes peuvent avoir été réalisées sur mesure, par exemple à partir de différentes bouches, et leur face à usiner est avantageusement plus grande que la surface des lèvres naturelles. Les préformes peuvent comporter la face verso déjà formée, avec ou sans poignée, ou avec ou sans système pour y adjoindre une poignée, ou avec ou sans système pour y adjoindre un compartiment pouvant contenir un produit cosmétique.

La préforme choisie peut correspondre à un contre-moule réalisé à partir d’une empreinte des lèvres de futilisateur. Cette empreinte peut être réalisée à l'aide d'un matériau durcissable. Les lèvres de l'utilisateur sont avantageusement maintenues immobiles et fermées lors de l'application du matériau durcissable, jusqu'à la solidification au moins partielle du matériau.

On usine avantageusement les bords et la surface supérieure de la préforme, correspondant à la surface d’application de l’applicateur, par exemple mécaniquement, par laser, jet d'eau, ou meuleuse, en fonction du contour souhaité déterminé par la surface 3D retravaillée. Ce procédé de rectification ne prenant que quelques minutes, il devient possible d’acheter l’applicateur sur le point de vente et de repartir avec sans attendre. Il est ainsi possible de proposer plusieurs applicateurs différents à l’utilisateur, qu’il pourra tester pour comparaison et sélectionner celui ou ceux qu’il préfère.

Dans le cas où l’applicateur est réalisé avec une poignée, on usine avantageusement une préforme comportant déjà la poignée. Dans une variante, la préforme est usinée de façon à pouvoir recevoir une poignée amovible ou pouvant se fixer par un clip.

L’invention offre si on le souhaite la possibilité de reproduire l’applicateur à distance, soit lorsque l’on est en déplacement et qu’on l’a oublié, soit parce qu’on l’a perdu, soit parce qu’on désire partager son applicateur avec une autre personne. Il suffit d’envoyer ou faire envoyer le fichier 3D, mémorisé dans une mémoire informatique, pour en faire une reproduction à tout endroit.

Dans une variante, on réalise l’applicateur ou un moule destiné à sa fabrication par un procédé additif, notamment par impression 3D, éventuellement à partir d’une préforme.

L’imprimante 3D peut être une imprimante dite à fil. L’imprimante 3D utilisée peut atteindre une précision en z de 0.5mm, mieux 0.1mm, encore mieux 0.03mm.

Dans le cas de l’impression 3D, on peut réaliser l’impression sur un support ou sur un objet prédéterminé, tel que, par exemple, une préforme avec ou sans poignée, avec ou sans système pour y adjoindre une poignée, ou avec ou sans compartiment pouvant contenir un produit cosmétique.

De préférence, l’applicateur est chargé de composition, en totalité ou en partie, en étant amené au contact d’un tampon imbibé de composition. Le tampon est avantageusement bombé sur sa surface destinée à venir en contact avec la surface d’application, afin de s’adapter à la forme de l’applicateur. Dans des variantes, l’applicateur est chargé de composition directement au moyen d’un raisin de composition, ou encore d'un applicateur floqué, d'un pinceau ou de tout autre moyen d'application, imprégné de composition.

En variante, l’applicateur est adapté à délivrer la composition cosmétique destinée à être appliquée sur les lèvres, et peut comporter un réservoir adjoint à son verso. Dans une variante, l’applicateur est monté ultérieurement sur un réservoir.

La surface d’application de l’applicateur peut être revêtue au moins partiellement d’un flocage.

La surface d’application de l’applicateur peut être configurée pour appliquer la composition sur la totalité ou quasi-totalité des lèvres, en un seul geste, en pressant l’applicateur sur les lèvres sans mouvement de cisaillement.

L’applicateur peut être réalisé dans un matériau ayant une dureté Shore A supérieure ou égale à 30 Shore A, mieux supérieure ou égale à 60 Shore A.

L’applicateur peut être réalisé dans un matériau présentant une dureté Brinell inférieure à 600 HB, mieux inférieure à 150 HB.

Déroulement des étapes de fabrication

On peut, dans un même endroit, combiner les opérations de définition du contour, d’acquisition de la topographie avant ou après application d’une composition, de réalisation de la surface d’application et de fabrication de l’applicateur personnalisé.

Dans ce cas, la fabrication par micro-usinage est particulièrement adaptée puisque la fabrication est ainsi réalisée en peu de temps et en peu de manipulations. De ce fait, non seulement, on ne fait pas attendre l’utilisateur, mais en plus, on évite les risques de confusion lorsqu’il y a plusieurs utilisateurs à servir en même temps.

Dans une variante, on réalise les opérations en plusieurs endroits, sans que l’utilisateur n’ait à se déplacer. Par exemple, on peut réaliser l’étape de scan 3D là où se trouve l’utilisateur. L’étape de définition du contour idéal peut être réalisée à distance, là où se trouve un professionnel du maquillage pour apporter une assistance en choix esthétique. Dans ce cas, le professionnel du maquillage reçoit le fichier du scan et peut proposer à l’utilisateur plusieurs choix au travers d’une modélisation sur écran envoyée par la voie électronique. Cela offre un conseil interactif permettant de rechercher la meilleure forme d’applicateur.

La surface retravaillée peut être réalisée à distance, à partir du fichier reçu après définition de la forme idéale, le fichier contenant les informations de la surface retravaillée pouvant être envoyé là où se situe la machine de fabrication.

La fabrication peut être réalisée à distance, dans un autre endroit encore, un opérateur envoyant l’applicateur personnalisé à l’utilisateur, soit à l’endroit où a été réalisée la première étape, soit à une autre adresse, par exemple directement au domicile de l’utilisateur.

Il est aussi possible de réaliser plusieurs opérations de fabrication de l’applicateur, par exemple une fabrication immédiatement après le scan 3D ou l’acquisition optique, en particulier à l’endroit ou près de l’endroit où l’utilisateur se situe, et, en parallèle ou ultérieurement, une ou plusieurs autres fabrications pour permettre de disposer d’exemplaires de rechange. La première fabrication est de préférence réalisée par microusinage, par exemple par une machine de faible précision. La ou les seconde(s) fabrication(s) pourra(ont) être faite(s) par micro-usinage ou par imprimante 3D, en particulier à haute cadence. La première version de l’applicateur peut être faite dans un matériau de qualité de base, par exemple en matière plastique La première version de l’applicateur peut être destinée à être utilisée pour des tests, juste pour quelques jours, puis à être abandonnée au profit de version(s) ultérieure(s). La ou les version(s) ultérieure(s) peuvent être réalisée(s) dans un matériau de qualité supérieure, tel qu’un plastique plus résistant, ou un métal, une céramique.

Il est aussi possible de réaliser certaines opérations de façon autonome.

Un utilisateur ayant déjà réalisé différents applicateurs personnalisés selon l’invention, peut réaliser une moyenne ou autre combinaison des différents fichiers 3D enregistrés lors de différentes visites afin de créer un nouvel applicateur.

Applicateur contour des lèvres

Dans une variante, la surface d’application de l’applicateur personnalisé est configurée pour appliquer la composition sur une portion seulement des lèvres, laquelle peut correspondre au contour des lèvres.

La surface d’application peut être au moins partiellement définie par une partie filaire ou évidée de l’applicateur.

Dans le cas où la surface d’application est définie par une partie filaire de l’applicateur, ce dernier peut comporter une partie centrale, pouvant se prolonger par une poignée à l’arrière, et quatre bras s’étendant à partir de ladite partie centrale et supportant à leurs extrémités et en leur milieu les deux parties supérieure et inférieure de l’applicateur formant le contour des lèvres supérieure et inférieure, respectivement. Les parties supérieure et inférieure se rejoignent avantageusement à leurs extrémités.

Dans une variante, la surface d’application est pleine, la partie périphérique de la surface d’application, destinée au maquillage du contour des lèvres, étant réalisée dans un matériau apte à se charger en composition et différent de celui utilisé pour réaliser le reste de la surface d’application.

Dans une variante, la surface d’application, à l’exception de sa partie périphérique, est revêtue d’un flocage. Dans une variante encore, un silicone est déposé à l’intérieur de la surface d’application, à l’exception de sa partie périphérique. Le flocage et le silicone charge ainsi moins l’intérieur des lèvres que le contour.

La forme de la surface d’application a avantageusement été réalisée à partir d’un scan 3D des lèvres d’une personne. La surface d’application peut reproduire l’arc de cupidon des lèvres, voire le contour entier des lèvres.

L’applicateur peut être configuré pour l’application simultanée de la composition sur les lèvres supérieure et inférieure.

Le procédé peut comporter la réalisation d’un contour retravaillé qui diffère du contour naturel des lèvres scannées, notamment une forme différente d’arc de cupidon et/ou une hauteur différente et/ou une largeur différente.

Le procédé peut comporter une étape consistant à donner la possibilité à un utilisateur de choisir entre au moins deux résultats de maquillage du contour des lèvres, une surface avec un contour retravaillé étant générée au moins à partir de ce choix.

Le procédé peut comporter l’étape consistant à permettre à un opérateur de modeler une surface obtenue à partir du scan 3 D et de générer ainsi la surface avec le contour retravaillé. Le modelage peut être effectué depuis un poste auquel des données représentatives du scan 3D ont été transmises par un réseau de télécommunications, notamment le réseau Internet ou GSM/GPRS.

Le procédé peut comporter la détection d’une asymétrie des lèvres et/ou du visage et le calcul de la surface avec le contour retravaillé au moins en fonction de l’asymétrie détectée.

Le procédé peut comporter un détourage, de préférence automatique, des lèvres à partir de ladite au moins une image acquise de celles-ci.

Le procédé peut comporter la détermination d’une pluralité de points du contour naturel des lèvres, notamment à partir de ladite au moins une image acquise de celles-ci, et l’estimation du contour naturel des lèvres par interpolation à partir de ces points.

Le procédé peut comporter la détermination d’une pluralité de points du contour retravaillé, notamment à partir d’au moins une image permettant à un opérateur de positionner visuellement ces points, et la génération d’au moins une partie du contour retravaillé par interpolation à partir de ces points.

Procédé de traitement cosmétique des lèvres

L’invention a encore pour objet un procédé de traitement cosmétique des lèvres, notamment de maquillage de celles-ci, comportant l’application d’une composition cosmétique sur les lèvres à l’aide d’un applicateur personnalisé pour l’application d’une composition cosmétique sur les lèvres, obtenu par l’un ou l’autre des procédés définis précédemment.

L’applicateur est de préférence chargé de composition en étant amené au contact d’un tampon imprégné de composition.

La composition peut être auto-expansive, et peut remplir, lors de son expansion, l’espace ménagé entre la surface d’application et les lèvres, lorsque l’applicateur est appliqué normalement sur les lèvres. Cela permet d’obtenir des contours nets, le produit, lorsqu’il se développe, étant confiné et ne débordant pas.

Dans une variante, l’applicateur est chauffant et chargé de composition en étant amené au contact d’un pain de composition, notamment en cire. Cela permet l'usage de rouges à lèvres cireux au lieu de produits liquides. A la première utilisation, l’applicateur sert à mouler l'empreinte des lèvres sur le pain, ce qui forme le pain de composition à la forme des lèvres, et sert ensuite à prélever une couche de rouge à lèvres rendu liquide.

Dans une variante encore, la composition est adhésive, le procédé comportant en outre l’application sur la composition adhésive déposée sur les lèvres d’une deuxième composition cosmétique, notamment pulvérulente.

La composition peut être transparente. L’applicateur facilite la dépose d’une telle composition aux endroits voulus, malgré le fait qu’elle soit peu visible du fait de sa transparence.

Procédé de maquillage du contour des lèvres

L’invention a encore pour objet un procédé de maquillage des lèvres, dans lequel on dessine le contour des lèvres à l’aide d’un applicateur, tel que défini ci-dessus, comportant une surface d’application à presser sur les lèvres, configurée pour déposer la composition seulement à leur périphérie de façon à maquiller leur contour exclusivement, en chargeant la surface d’application en composition et en venant l’appliquer sur les lèvres.

Un tel applicateur peut être ou non personnalisé. Il permet de réaliser de façon rapide et précise un maquillage du contour des lèvres, en un seul geste, en pressant l’applicateur contre les lèvres.

L’applicateur peut être chargé de composition en étant amené au contact d’un tampon imprégné de composition, notamment en mousse.

L’applicateur peut être chauffant et chargé de composition en étant amené au contact d’un pain de composition.

On peut remplir l’espace intérieur au contour avec une composition cosmétique, liquide, pâteuse ou solide. La composition cosmétique peut être de la même couleur que le contour dessiné. La composition cosmétique peut être appliquée en déplaçant un raisin sur les lèvres. Dans une variante, la composition cosmétique liquide est appliquée avec un applicateur de type pinceau ou floqué, ou en utilisant un tube avec un embout biseauté, ou un applicateur comportant une bille pour l’application. Dans une variante encore, la composition cosmétique est pâteuse, étant notamment contenue dans une palette, et peut être appliquée avec un pinceau ou au doigt.

Dans une variante, la composition appliquée à l’intérieur du contour est de couleur différente de celle du contour et appliquée par transfert.

La surface d’application servant à dessiner le contour a de préférence été obtenue à partir d’un scan 3D des lèvres de la personne. De même, la surface servant à l’application de la composition par transfert à l’intérieur du contour a avantageusement été obtenue à partir d’un scan 3D des lèvres de la personne.

On peut emboîter le cas échéant une partie applicatrice comportant une surface d’application configurée pour déposer la composition seulement à la périphérie des lèvres de façon à maquiller leur contour exclusivement, et un insert ayant une surface servant à l’application de la composition par transfert à l’intérieur du contour et obtenue à partir d’un scan 3D des lèvres de la personne. L’applicateur obtenu peut être appliqué sur les lèvres. L’insert peut être chargé d’une composition différente de la partie applicatrice servant à réaliser le contour. Cela facilite la réalisation d’un maquillage bi-produit.

Description détaillée

L’invention pourra être mieux comprise à la lecture de la description détaillée qui va suivre, d’exemples non limitatifs de mise en œuvre de celle-ci, et à l’examen du dessin annexé, sur lequel :

- la figure 1 est une illustration de différentes étapes d’un exemple de procédé de fabrication d’un applicateur personnalisé selon l’invention,

- la figure 2 illustre des paramètres pouvant être modifiés lors de la définition d’un contour retravaillé des lèvres selon l’invention,

- les figures 3 à 6 illustrent différents exemples de l’acquisition de la topographie de la surface des lèvres après application d’une composition,

- la figure 7 illustre la création d’une courbe de détourage,

- la figure 8 représente un exemple de création d’une surface retravaillée,

- la figure 9 illustre la création d’un volume lissé pour l’applicateur à partir de la surface de la figure 8,

- la figure 10 illustre la simulation d’un applicateur personnalisé sur ordinateur,

- la figure 11 représente un applicateur réalisé selon l’invention par usinage,

- la figure 12 représente un exemple de préforme pour réaliser par microusinage un applicateur selon l’invention,

- la figure 13 représente une variante d’applicateur réalisée par impression

3D,

- les figures 14A et 14B représentent des vues en coupe, verticales et partielles, dans un plan médian de variantes d’applicateurs selon l’invention,

- la figure 15 représente une variante d’applicateur comportant un réservoir de produit,

- la figure 16 représente un tampon imprégné de composition destiné à charger un applicateur selon l’invention,

- la figure 17 représente un boîtier comportant un applicateur personnalisé selon l’invention,

- les figures 18 et 19 représentent des variantes d’applicateur selon l’invention dont la surface d’application est configurée pour déposer la composition seulement à leur périphérie, de façon à maquiller le contour des lèvres exclusivement,

- les figures 20A à 20D sont des vues en coupe, verticales et partielles, dans un plan médian de variantes d’applicateurs selon l’invention pour maquiller le contour des lèvres exclusivement,

- la figure 21 montre des exemples de résultat d’application de maquillage sur le contour des lèvres en utilisant des applicateurs selon l’invention maquillant exclusivement le contour des lèvres,

- la figure 22 représente des photographies de maquillages des lèvres réalisés sans et avec un applicateur selon l’invention,

- les figures 23 à 27 illustrent des maquillages des lèvres réalisés avec des applicateurs selon l’invention et des compositions adhésives, et

- la figure 28 illustre un exemple de déroulement des étapes d’un procédé de fabrication d‘un applicateur personnalisé selon l’invention.

Différentes étapes d’un exemple de procédé de fabrication, selon l’invention, d’un applicateur personnalisé 1 pour l’application d’une composition cosmétique sur les lèvres sont représentées à la figure 1, et seront décrites en détails dans ce qui suit.

Lors d’une étape 11, un scan 3D de la topographie d’une partie au moins de la surface des lèvres d’un utilisateur est effectué en utilisant un scanner 3D 31, par exemple un scanner 3D couleur « Spider » de la société Arteck3D. Préalablement à cette étape 11, une composition a pu être appliquée sur au moins une partie des lèvres de futilisateur, comme détaillé plus loin. Le scan 3D peut inclure les lèvres et une partie au moins de la peau autour des lèvres.

Lors d’une étape 12, une surface 3D est générée à partir du scan obtenu à l’étape 11, par exemple en utilisant un logiciel 3D du type Wrap de la société Geomagic, et enregistrée dans un fichier lisible par une machine d’usinage à commande numérique, notamment une machine de micro-usinage 35, ou par une imprimante 3D 32. Le fichier est avantageusement mémorisé, et peut être envoyé dans l’ensemble des points d’accès aux utilisateurs, par exemple des points de vente ou des instituts, et transmis à l’utilisateur.

La surface 3D générée peut être retravaillée et être différente de la surface naturelle des lèvres.

Un détourage, de préférence automatique, des lèvres à partir d’au moins une image de celles-ci peut être réalisé dans une étape 13.

Lors d’une étape 14, une copie numérique translatée Ct2 de la surface Ini2 obtenue à partir du scan 3D des lèvres est créée, puis on génère un volume V lissé de l’applicateur ou du moule servant à sa fabrication entre ladite surface Ini2 et sa copie translatée Ct2, comme représenté aux figures 9 (a) et (b).

Lors d’une étape 15, l’applicateur personnalisé est réalisé par impression 3D ou par usinage à partir du fichier de la surface 3D.

Afin de réaliser un applicateur permettant de réaliser un maquillage parfaitement adapté à la forme du visage de Futilisateur, un contour qui diffère du contour naturel des lèvres scannées peut être généré.

Le contour de la surface d’application 2 de l’applicateur 1 s’écarte ainsi du contour naturel des lèvres. Comme visible à la figure 2, de nombreux paramètres peuvent être modifiés lors de la définition du contour retravaillé des lèvres, par exemple la forme de l’arc de cupidon, et/ou une hauteur différente, pour l’une et/ou l’autre des lèvres supérieure et inférieure, et/ou une largeur différente. Une asymétrie des lèvres et/ou du visage peut être détectée, le contour retravaillé en tenant avantageusement compte, par exemple pour rétablir une symétrie d’aspect des lèvres maquillées.

Afin d’aider à la définition du contour idéal, et de pouvoir capturer plus aisément le contour de la zone concernée, une composition modifiant leur aspect peut être appliquée sur au moins une partie des lèvres de Futilisateur.

Dans l’exemple de la figure 3, un rouge à lèvres de couleur rouge a été appliqué, selon un aplat, sur une partie au moins des lèvres et sur la peau autour des lèvres d’un utilisateur, avant le scan 3D. Ce rouge à lèvres a été avantageusement appliqué de façon à redessiner le contour des lèvres de la façon choisie par Γutilisateur. Ce rouge à lèvres présentant une différence de couleur marquée avec le reste du visage, le contour de la zone où est appliquée la composition est facilement reconnu par le scanner 3D 31. L’application de la composition peut se faire de façon différente d’un aplat, par exemple selon une ligne délimitant le contour des lèvres. La figure 3(b) montre l’acquisition 3D de la surface ainsi revêtue du rouge à lèvres.

Dans la variante de la figure 4, une pâte silicone a été appliquée sur une épaisseur de 0,5 mm environ. Cela permet l’acquisition, visible à la figure 4(b), du contour de la zone où est appliquée la composition par un scanner 3D non apte à détecter la couleur, par exemple un scanner 3D « Capture » de la société Geomagic.

Dans la variante de la figure 5, un rouge à lèvres de couleur rouge ou blanc a été utilisé pour rechercher la forme idéale du contour. Afin de réaliser l’acquisition par un scanner 3D non apte à détecter la couleur, un fil adhésif, par exemple de diamètre égal à 0,5 mm, a été utilisé pour suivre le contour défini par le rouge à lèvres. Les lèvres ont ensuite été démaquillées pour réaliser le scan 3D.

Dans la variante de la figure 6, un rouge à lèvres blanc a été appliqué, selon un aplat. Le rouge à lèvres blanc présentant une différence de couleur marquée avec le reste du visage, le contour de la zone où est appliquée la composition est facilement reconnu par le scanner 3D 31, comme visible aux figures 6(a) et 6(b).

Un détourage automatique des lèvres à partir d’une image de celles-ci peut être réalisé, une « spline » possédant de nombreux points de contrôle, par exemple plus d’une vingtaine, pouvant être générée, comme illustré à la figure 7.

H est possible d’isoler par traitement d’image les zones servant à réaliser l’applicateur. Ainsi, la figure 8 illustre la zone capturée après l’exclusion de la zone hors contour détouré, correspondant à une image Ini2 de la surface d’application 2 de l’applicateur 1 en train d’être réalisé.

La figure 10 est une simulation sur ordinateur d’un applicateur personnalisé selon l’invention, après création du volume visible à la figure 9(b). Dans cet exemple, un signe distinctif Sd correspondant au prénom de l’utilisateur est inscrit sur l’applicateur.

Dans l’exemple de la figure 11, l’applicateur personnalisé 1 selon l’invention, comportant une poignée 4, a été fabriqué par micro-usinage, comme décrit précédemment, à partir de la surface définie à l’étape 12. L’utilisateur obtient son applicateur par exemple entre 5 et 15 minutes après le début de l’opération et peut l’utiliser instantanément.

Un exemple de préforme 20 utilisée pour réaliser par micro-usinage l’applicateur 1 est représenté à la figure 12. Cette préforme présente une cavité supérieure 34 correspondant à la lèvre supérieure, et une cavité inférieure 33 correspondant à la lèvre inférieure. Cette préforme 20 peut être choisie, notamment automatiquement, parmi plusieurs en fonction de la forme à obtenir après usinage. Dans ce cas, un programme informatique peut signaler la préforme la plus adaptée au résultat final, nécessitant le moins d’enlèvement de matière par exemple. La préforme 20 peut être usinée par toute technique compatible avec le matériau utilisé.

Dans la variante de la figure 13, l’applicateur personnalisé 1 a été fabriqué par impression 3D à partir de la surface définie à l’étape 12, en utilisant par exemple une imprimante 3D 32 de type Ultimaker 3, équipée d’un fil d’ABS. L’utilisateur obtient son applicateur entre 2 et 4 heures environ après le début de l’opération, et il peut l’utiliser, après un premier nettoyage.

La figure 14A représente l’applicateur de la figure 13 vu en coupe verticale et partielle, dans un plan correspondant au plan médian vertical de la bouche. La surface d’application 2 qui suit la forme des lèvres est visible.

Dans la variante de la figure 14B, un espace E a été ménagé entre la surface d’application 2 et les lèvres scannées, indiquées par les traits pointillés. La surface retravaillée s’écarte de la surface naturelle des lèvres à l’intérieur du contour de celles-ci, lorsque l’applicateur est appliqué normalement sur les lèvres. L’applicateur 1 peut être utilisé avec une composition auto-expansive, remplissant, lors de son expansion, l’espace E ménagé entre la surface d’application 2 et les lèvres.

Dans l’exemple de la figure 13, l’applicateur 1 comporte une poignée 4 à l’arrière. Il est destiné à être amené au contact d’un tampon bombé imprégné de composition, par exemple réalisé par exemple en mousse, comme visible à la figure 16, s’adaptant aisément à la forme de l’applicateur. Dans la variante de la figure 17, l’applicateur personnalisé 1 selon l’invention et un tampon 7 imprégné de composition sont présentés dans un boîtier 8, comportant par exemple un miroir 9.

Dans une variante non illustrée, l’applicateur 1 est chauffant et chargé de composition en étant amené au contact d’un pain de composition.

Dans la variante de la figure 15, l’applicateur 1 a été réalisé de façon à pouvoir se monter sur un réservoir 6 comportant le produit de maquillage. Le réservoir 6 est par exemple un tube souple. L’invention n’est toutefois pas limitée à un type particulier d’applicateur et de réservoir ou tampon.

Dans la variante illustrée aux figures 18 et 20A, un applicateur personnalisé 10 selon l’invention, fabriqué comme décrit précédemment, présente une surface d’application 2 configurée pour déposer la composition seulement à la périphérie des lèvres de façon à maquiller leur contour exclusivement. Dans l’exemple considéré, la surface d’application 2 est définie par une partie filaire de l’applicateur 10. Dans cet exemple, l’applicateur 10 comporte une partie centrale 10a se prolongeant par la poignée 4, et quatre bras 17 s’étendant à partir de ladite partie centrale 10a et supportant à leurs extrémités et en leur milieu les parties supérieure et inférieure 18, 19 de l’applicateur 10 formant le contour des lèvres supérieure et inférieure, respectivement. Les parties supérieure et inférieure 18, 19 se rejoignent à leurs extrémités.

Dans la variante des figures 19 et 20B, la surface d’application 2 est définie par une partie évidée 5 de l’applicateur 10.

Dans la variante de la figure 20C, la surface d’application 2 est pleine, la surface d’application 2, à l’exception de sa partie périphérique 2a, est revêtue d’un flocage.

Dans la variante de la figure 20D, l’applicateur 10 est bi-matière : la partie périphérique 2a de la surface d’application 2 pleine, destinée au maquillage du contour des lèvres, est réalisée dans un matériau apte à se charger en composition, l’intérieur 2b de la surface d’application 2 étant réalisé dans un matériau différent, moins apte ou pas du tout apte à se charger en composition.

Les contours de ces applicateurs 10 peuvent être réalisés en suivant la forme exacte de la bouche ou en suivant une forme redessinée, comme expliqué précédemment.

La figure 21 (a) montre un résultat d’utilisation d’un applicateur personnalisé 10 filaire pour maquiller le contour des lèvres. La figure 21 (b) montre un résultat d’utilisation d’un applicateur personnalisé 10 évidé. Dans ces deux exemples, l’utilisateur a dessiné le contour de ses lèvres à l’aide de l’applicateur 10 en chargeant la surface d’application 2 par un tampon imprégné de composition et en venant l’appliquer sur les lèvres. Les contours sont très nets et très beaux. Dans une variante non illustrée, on remplit l’espace intérieur au contour avec une composition cosmétique, de même couleur ou de couleur différente de celle utilisée pour le contour. L’applicateur utilisé pour ce faire est avantageusement un applicateur personnalisé 1 selon l’invention, ou un bâton de rouge à lèvres selon l’art antérieur.

Une comparaison entre des résultats de maquillage des lèvres obtenus avec un applicateur de rouge à lèvres de l’art antérieur, par exemple de type bâton, et avec un applicateur personnalisé 1 selon l’invention sont représentés à la figure 22. Le maquillage obtenu avec l’applicateur personnalisé 1, visible à droite, est de haute qualité, les contours sont très nets et très beaux. Les lèvres semblent avoir été remodelées et paraissent plus pulpeuses. De subtils changements du contour des lèvres, à l’échelle du millimètre, suffisent à modifier très nettement l’esthétique des lèvres, et à améliorer l’harmonie du visage.

Dans l’exemple de la figure 23, une première composition, un sirop de glucose, par exemple de la marque Scrap Cooking, a été déposée sur la surface d’application 2 d’un applicateur 1 selon l’invention, l’applicateur 1 étant ensuite utilisé pour application sur les lèvres d’un utilisateur. Une deuxième composition, des billes de sucre de type Silikomart Mini Wonder Pearl de la marque Wonder Cakes dans cet exemple, sont appliquées au pinceau sur les lèvres ainsi revêtues de la première composition.

Dans l’exemple de la figure 24, un sirop de glucose est à nouveau appliqué sur les lèvres d’un utilisateur à l’aide d’un applicateur 1 selon l’invention. Une deuxième composition, une poudre alimentaire irisée bleue de la marque Scrap Cooking dans cet exemple, est appliquée au pinceau sur les lèvres ainsi revêtues de la première composition.

Dans l’exemple de la figure 25, une première composition, un rouge à lèvres liquide mat d’une première couleur, est appliquée exclusivement sur le contour des lèvres à l’aide d‘un applicateur 10 selon l’invention, puis une deuxième composition, un rouge à lèvres liquide mat d’une deuxième couleur différente de la première, plus claire dans l’exemple considéré, est appliquée sur les lèvres entières à l’aide d’un applicateur 1 selon l’invention chargé en composition par un tampon 7 imprégné de ladite deuxième composition.

Dans l’exemple de la figure 26, une première composition, un rouge à lèvres solide gras de couleur rouge, a été déposée au pinceau sur la surface d’application 2 d’un applicateur 1 selon l’invention, l’applicateur 1 étant ensuite utilisé pour application sur les lèvres d’un utilisateur. Des paillettes alimentaires dorées, de la marque Scrap Cooking dans cet exemple, sont appliquées au pinceau sur les lèvres ainsi revêtues de la première composition.

Dans l’exemple de la figure 27, une composition adhésive, du type Pros-Aid Adhesive de la société ADM Tronic, est déposée sur un applicateur 10 selon l’invention, puis est déposée sur le contour des lèvres exclusivement. Des feuilles d’or alimentaires sont ensuite déposées au pinceau sur le contour ainsi revêtu de la composition adhésive, comme visible à la figure 27(b). Une deuxième composition, un rouge à lèvres liquide mat dans l’exemple considéré, est appliquée sur les lèvres entières à l’aide d’un applicateur 1 selon l’invention chargé en composition par un tampon 7 imprégné de ladite deuxième composition.

Les applicateurs personnalisés selon l’invention permettent des résultats réguliers obtenus très rapidement, après seulement quelques essais.

Différents exemples de mises en œuvre des procédés de fabrication d’un applicateur personnalisé selon l’invention vont maintenant être décrits.

Exemple 1

Dans un premier exemple illustré à la figure 28, un utilisateur désirant un applicateur personnalisé se rend dans un point de vente ou dans un institut, où un professionnel du maquillage est présent et le guide dans la réalisation de son applicateur. Le professionnel applique un rouge à lèvre de couleur rouge sur les lèvres de l’utilisateur en recherchant la forme idéale du contour des lèvres, et définit le contour des lèvres qui va le mieux à la personne, par rapport par exemple à l’harmonie générale du visage, en procédant par petites touches jusqu’à être satisfait. Un scan 3D de la topographie de la surface des lèvres ainsi revêtue de composition est ensuite effectué en utilisant un scanner 3D couleur 31. Une surface 3D et le volume de Tapplicateur sont générés à partir du résultat du scan, avec le contour dessiné par le professionnel du maquillage, comme décrit précédemment, et une machine de micro-usinage 35 est utilisée pour fabriquer l’applicateur 1, dont un exemple est représenté à la figure 11.

Exemple 2

Cet exemple est identique à l’exemple précédent sauf que le professionnel du maquillage opère dans un endroit différent de là où sera réalisé le scan 3D, le professionnel du maquillage s’étant par exemple déplacé chez l’utilisateur ou ce dernier s’étant rendu dans le salon du professionnel. L’utilisateur se rend ensuite sur un point de vente où l’acquisition 3D et la fabrication de l’applicateur sont réalisées par un opérateur.

Exemple 3

Dans cet exemple, après la recherche de la forme idéale du contour des lèvres par un professionnel du maquillage par le biais de l’application d’une composition, et la réalisation du scan 3D de la topographie, l’utilisateur quitte l’endroit où cela a été réalisé avec ses lèvres ainsi maquillées et en profite pour obtenir les avis de son entourage. Il envoie ensuite au professionnel du maquillage l’ordre de réaliser ou non l’applicateur. Dans l’affirmative, le professionnel envoie le fichier 3D correspondant à l’endroit qu’il a choisi, et un opérateur réalise l’applicateur. Alternativement, l’utilisateur peut se reposer sur l’avis de son entourage pour faire réaliser des modifications au professionnel du maquillage.

Exemple 4

Dans cet exemple, l’étape de recherche de la forme idéale est réalisée avec l’établissement d’une liaison distante avec un tiers guidant la personne, par exemple sur son ordinateur. Aucune composition n’est préalablement appliquée sur les lèvres, et la recherche du contour idéal se fait par voie logicielle sur le scan 3D des lèvres. On peut donner la possibilité à l’utilisateur de choisir entre plusieurs résultats de maquillage. La surface retravaillée est générée à partir de ce choix, et l’applicateur est ensuite réalisé par impression 3D. L’utilisateur peut choisir l’endroit où est réalisé l’applicateur et aller le chercher. Il peut également lui être envoyé à son domicile.

Exemple 5

Dans cet exemple, un assistant électronique guide l’utilisateur sur son smartphone, pour réaliser le contour idéal. La personne applique une composition sur ses lèvres avant le scan 3D. L’applicateur 10 est réalisé par micro-usinage avec une structure filaire et présente une surface d’application 2 configurée pour déposer la composition seulement à la périphérie des lèvres, de façon à maquiller leur contour exclusivement, comme visible à la figure 18.

Claims

REVENDICATIONS

1. Applicateur (10) pour appliquer par transfert une composition cosmétique sur les lèvres, comportant une surface d’application (2) à presser sur les lèvres, configurée pour déposer la composition seulement à leur périphérie de façon à maquiller leur contour exclusivement.
2. Applicateur selon la revendication 1, la surface d’application (2) étant au moins partiellement définie par une partie filaire ou évidée (5) de l’applicateur (10).
3. Applicateur selon la revendication 1, la surface d’application (2) étant pleine, la partie périphérique (2a) de la surface d’application (2), destinée au maquillage du contour des lèvres, étant réalisée dans un matériau apte à se charger en composition et différent de celui utilisé pour réaliser le reste de la surface d’application (2).
4. Applicateur selon la revendication 3, la surface d’application (2), à l’exception de sa partie périphérique (2a), étant revêtue d’un flocage.
5. Applicateur selon l’une quelconque des revendications 1 à 4, la forme de la surface d’application (2) ayant été réalisée à partir d’un scan 3D des lèvres d’une personne.
6. Applicateur selon l’une quelconque des revendications précédentes, la surface d’application (2) reproduisant l’arc de cupidon des lèvres.
7. Applicateur selon l’une quelconque des revendications précédentes, la surface d’application (2) reproduisant le contour entier des lèvres.
8. Applicateur selon l’une quelconque des revendications précédentes, étant configuré pour l’application simultanée de la composition sur les lèvres supérieure et inférieure.
9. Procédé de fabrication d’un applicateur (10) selon l’une quelconque des revendications précédentes, comportant les étapes suivantes :

a) effectuer une acquisition optique comportant un scan 3D et l’acquisition d’au moins une image d’une partie au moins de la surface des lèvres d’une personne, et

b) réaliser, à partir au moins de ladite acquisition optique, au moins une partie de l’applicateur (10) comportant la surface d’application (2) ou d’un moule servant à sa fabrication, par usinage d’une préforme ou par fabrication additive.
10. Procédé selon la revendication 9, le contour de la surface d’application (2) correspondant au contour naturel des lèvres.
11. Procédé selon la revendication 9, le contour de la surface d’application (2) s’écartant du contour naturel des lèvres.
12. Procédé selon la revendication 10 ou 11, comportant la réalisation d’un contour retravaillé qui diffère du contour naturel des lèvres scannées, notamment une forme différente d’arc de cupidon et/ou une hauteur différente et/ou une largeur différente.
13. Procédé selon l’une quelconque des revendications 11 ou 12, comportant une étape consistant à donner la possibilité à un utilisateur de choisir entre au moins deux résultats de maquillage du contour des lèvres, une surface avec un contour retravaillé étant générée au moins à partir de ce choix.
14. Procédé selon l’une des revendications 12 ou 13, comportant l’affichage de la surface naturelle des lèvres scannées et/ou d’un résultat de maquillage obtenu avec l’applicateur (10) et/ou de la surface avec le contour retravaillé.
15. Procédé selon l’une quelconque des revendications 12 à 14, comportant l’étape consistant à permettre à un utilisateur de modeler une surface obtenue à partir du scan 3D et de générer ainsi la surface avec le contour retravaillé.
16. Procédé selon la revendication 15, le modelage étant effectué depuis un poste auquel des données représentatives du scan 3D ont été transmises par un réseau de télécommunications, notamment le réseau Internet ou GSM/GPRS.
17. Procédé selon l’une quelconque des revendications 12 à 16, comportant la détection d’une asymétrie des lèvres et/ou du visage et le calcul de la surface avec le contour retravaillé au moins en fonction de l’asymétrie détectée.
18. Procédé selon l’une quelconque des revendications 9 à 17, comportant un détourage, de préférence automatique, des lèvres à partir de ladite au moins une image acquise de celles-ci.
19. Procédé selon l’une quelconque des revendications 9 à 18, comportant la détermination d’une pluralité de points du contour naturel des lèvres, notamment à partir de ladite au moins une image acquise de celles-ci, et l’estimation du contour naturel des lèvres par interpolation à partir de ces points.
20. Procédé selon l’une quelconque des revendications 9 à 19, comportant la détermination d’une pluralité de points du contour retravaillé, notamment à partir d’au moins une image permettant à un opérateur de positionner visuellement ces points, et la génération d’au moins une partie du contour retravaillé par interpolation à partir de ces points.
21. Procédé selon l’une quelconque des revendications 9 à 20, dans lequel on crée une copie numérique translatée d’une surface obtenue à partir du scan 3D des lèvres, puis on génère un volume lissé de l’applicateur (10) ou du moule entre ladite surface et sa copie translatée.
22. Procédé selon l’une quelconque des revendications 9 à 21, dans lequel on réalise l’applicateur (10) avec une poignée (4) à l’arrière.
23. Procédé selon l’une quelconque des revendications 9 à 22, dans lequel on réalise l’applicateur (10) par usinage.
24. Procédé selon la revendication 23, dans lequel on usine une préforme choisie, notamment automatiquement, parmi plusieurs en fonction de la forme à obtenir après usinage
25. Procédé selon la revendication 22 et l’une des revendications 23 et 24, dans lequel on usine une préforme comportant déjà la poignée (4).
26. Procédé selon l’une quelconque des revendications 9 à 22, dans lequel on réalise l’applicateur (10) ou le moule destiné à sa fabrication par un procédé additif, notamment par impression 3D.
27. Procédé selon l’une quelconque des revendications 9 à 26, comportant l’affichage d’une portion au moins du visage de la personne avec une simulation du maquillage du contour des lèvres tel qu’il peut être obtenu avec l’applicateur (10).
28. Procédé selon l’une quelconque des revendications 9 à 27, le scan 3D étant précédé de l’application sur les lèvres d’une composition selon un contour défini.
29. Procédé selon la revendication 28, ledit contour correspond au contour naturel des lèvres.
30. Procédé selon la revendication 28, ledit contour correspond à celui de la surface d’application (2) que l’on cherche à réaliser.
31. Procédé de maquillage des lèvres, dans lequel on dessine le contour des lèvres à l’aide d’un applicateur (10) selon l’une quelconque des revendications 1 à 8, en chargeant la surface d’application (2) en composition et en venant l’appliquer sur les lèvres.
32. Procédé de maquillage selon la revendication 31, l’applicateur (10) étant chargé de composition en étant amené au contact d’un tampon (7) imprégné de composition.
33. Procédé de maquillage selon la revendication 31, l’applicateur (10) étant chauffant et chargé de composition en étant amené au contact d’un pain de composition.
34. Procédé de maquillage selon l’une quelconque des revendications 31 à 33, dans lequel on remplit l’espace intérieur au contour avec une composition cosmétique, liquide, pâteuse ou solide.
35. Procédé de maquillage selon la revendication 34, la composition cosmétique étant de la même couleur que le contour dessiné.
36. Procédé de maquillage selon la revendication 34 ou 35, la composition cosmétique étant appliquée en déplaçant un raisin sur les lèvres.
37. Procédé de maquillage selon la revendication 34, la composition appliquée à l’intérieur du contour étant de couleur différente de celle du contour et appliquée par transfert.
38. Procédé de maquillage selon l’une quelconque des revendications 31 à 37, la surface d’application (2) servant à dessiner le contour ayant été obtenue à partir d’un scan3D des lèvres de la personne.
39. Procédé de maquillage selon les revendications 37 et 38, la surface servant à l’application de la composition par transfert à l’intérieur du contour ayant été obtenue à partir d’un scan 3D des lèvres de la personne.
40. Procédé de maquillage selon l’une quelconque des revendications 31, 34, 35, 38 ou 39, dans lequel, on emboîte une partie applicatrice comportant une surface d’application configurée pour déposer la composition seulement à la périphérie des lèvres de façon à maquiller leur contour exclusivement, et un insert ayant une surface servant à l’application de la composition par transfert à l’intérieur du contour et obtenue à partir d’un scan 3D des lèvres de la personne.

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