FR3072423A1 - Procede de commande d’un moteur thermique de vehicule - Google Patents

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Olivier Balenghien
Amelie Peitl
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Abstract

Procédé de commande d'un moteur thermique (10) équipé d'un démarreur (20), comprenant : • une phase de développement avec au moins une étape consistant à : - déterminer, lors d'une commande d'arrêt du moteur thermique (10), un régime moteur seuil (Rms) à partir duquel un arrêt complet du moteur thermique et un redémarrage du moteur thermique (10) jusqu'à un régime de fonctionnement autonome tel qu'un régime de ralenti, peuvent être effectués en dessous d'un temps prédéterminé tel que 2.1 s, • une phase d'utilisation du véhicule avec au moins une étape consistant à : - prendre en compte, lors d'une commande de redémarrage reçue en cours d'une procédure d'arrêt du moteur thermique (10), le régime moteur seuil (Rms) pour décider de redémarrer le moteur thermique (10) aprÚs un arrêt complet, ou décider de redémarrer le moteur thermique (10) à l'aide du démarreur (20) avant son arrêt complet.

Description

PROCEDE DE COMMANDE D’UN MOTEUR THERMIQUE DE VEHICULE [0001] La présente invention concerne de manière générale un procédé de commande d’un moteur thermique de véhicule automobile, et concerne en particulier la gestion d’ordres de redémarrage dans le cadre d’une gestion automatique d’arrêt et de démarrage du moteur thermique, autrement appelé système de mise en veille du moteur thermique, ou Stop & Start en langue anglaise.
[0002] De nombreux véhicules disposent de cette option de mise en veille du moteur thermique, et il peut arriver que le système décide au vu des conditions d’utilisation du véhicule, que le moteur thermique doit être arrêté, et lance alors la procédure d’arrêt (coupure allumage et/ou injection), mais il peut arriver en cours de cette procédure d'arrêt qu’il faille redémarrer le moteur thermique, en raison d’une demande de couple détectée alors que le moteur thermique est encore en rotation. Cette situation s'appelle changement de stratégie, et pour satisfaire rapidement à cette demande de couple détectée, le système peut décider de redémarrer le moteur thermique à l’aide de son démarreur, alors que le moteur thermique n’est pas encore à l’arrêt. Ce type de redémarrage peut générer des chocs préjudiciables au confort des occupants, et/ou à la durée de vie, notamment du démarreur et/ou de la couronne moteur.
[0003] On pourrait envisager de ne jamais redémarrer le moteur thermique avant son arrêt complet pour éviter les chocs ou réduction de durée de vie précités, mais une telle procédure peut prendre du temps et, pour des raisons de sécurité, il peut être imposé de redémarrer le moteur thermique dans un intervalle de temps prédéterminé après la détection de demande de couple (appelé changement de stratégie ou change of mind en langue anglaise) pour garantir que le véhicule ne restera pas trop longtemps sans source de couple.
[0004] Un but de la présente invention est de répondre aux inconvénients de l’art antérieur mentionnés ci-dessus et en particulier, tout d'abord, de proposer un procédé de commande d’un moteur thermique qui permette de redémarrer rapidement un moteur thermique, même si ce dernier est en en cours de procédure d’arrêt et encore en rotation, tout en préservant le confort des occupants et/ou la durée de vie des composants internes du moteur thermique.
[0005] Pour cela un premier aspect de l'invention concerne un procédé de commande d'un moteur thermique équipé d’un démarreur, comprenant :
• une phase de développement avec au moins une étape consistant à :
- déterminer, lors d'une commande d'arrêt du moteur thermique, un régime moteur seuil à partir duquel un arrêt complet du moteur thermique et un redémarrage du moteur thermique jusqu'à un régime de fonctionnement autonome tel qu’un régime de ralenti, peuvent être effectués en dessous d'un temps prédéterminé tel que 2.1 s, • une phase d'utilisation du véhicule avec au moins une étape consistant à :
- prendre en compte, lors d'une commande de redémarrage reçue en cours d'une procédure d'arrêt du moteur thermique, le régime moteur seuil pour décider de redémarrer le moteur thermique après un arrêt complet, ou décider de redémarrer le moteur thermique à l’aide du démarreur avant son arrêt complet.
[0006] Le procédé selon l’invention prévoit de déterminer un régime moteur seuil pendant une procédure d’arrêt, en dessous duquel on peut garantir un redémarrage rapide (inférieur au temps prédéterminé de 2.1 s par exemple) avec toutefois un arrêt complet, ce qui permet de décider d’attendre l’arrêt complet pour tous les cas où on peut garantir le redémarrage dans le temps prédéterminé. On évite alors de forcer un redémarrage avec le démarreur alors que le moteur thermique est encore en rotation.
-3[0007] Avantageusement, pendant la phase d’utilisation, si la commande de redémarrage est reçue lors de la procédure d'arrêt alors que le régime moteur est inférieur ou égal au régime moteur seuil, alors le redémarrage est effectué obligatoirement après arrêt complet du moteur thermique. Dans ce cas de figure, le redémarrage est garanti avant le temps prédéterminé : on évite de faire un redémarrage avec démarreur et moteur thermique encore tournant.
[0008] Avantageusement, pendant la phase d’utilisation, si la commande de redémarrage est reçue lors de la procédure d'arrêt alors que le régime moteur est supérieur au régime moteur seuil, alors le redémarrage est effectué avant arrêt complet du moteur thermique. Ce cas de figure (redémarrage avec moteur thermique encore tournant) est limité aux cas où le changement de stratégie est détecté alors que le moteur thermique tourne encore trop vite pour garantir un arrêt complet et un redémarrage avant le temps prédéterminé.
[0009] Avantageusement, la phase développement comprend une étape consistant à déterminer, au cours de la commande d’arrêt, un régime minimal de redémarrage autonome inférieur à un régime de ralenti stable, et au-dessus duquel un retour au régime de fonctionnement autonome est possible en actionnant uniquement des moyens d’injection de carburant et/ou d’allumage, et pendant la phase d’utilisation, si la commande de redémarrage est reçue lors de la procédure d'arrêt alors que le régime moteur est supérieur au régime minimal de redémarrage autonome, alors le redémarrage est effectué en actionnant uniquement les moyens d’injection de carburant et/ou d’allumage.
[0010] Selon la mise en œuvre ci-dessus, le redémarrage autonome est un redémarrage qui peut être déclenché alors que le moteur thermique tourne encore assez vite (typiquement entre le régime de ralenti et environ 600 tr/minute), et peut encore être relancé sans le démarreur, en commandant à nouveau l’allumage (pour moteurs essence) et/ou l’injection. Le procédé selon l’invention permet donc de relancer ou redémarrer le moteur
-4thermique encore tournant sans pour autant actionner le démarreur, ce qui évite d’affecter le confort des occupants et/ou la durée de vie des organes du moteur thermique.
[0011] Avantageusement, pendant la phase d’utilisation, si la commande de redémarrage est reçue lors de la procédure d'arrêt alors que le régime moteur est supérieur au régime moteur seuil et inférieur au régime minimal de redémarrage autonome, alors le redémarrage est effectué à l’aide du démarreur, avant arrêt complet du moteur thermique. Le redémarrage du moteur thermique est limité aux cas de figure où le moteur thermique ne peut être redémarré rapidement sans le démarreur.
[0012] Avantageusement, la phase développement comprend une étape consistant à déterminer une plage oscillatoire de résonnance qui est une plage de régimes moteur inférieurs au régime de ralenti, dans laquelle au moins un organe du moteur thermique, tel qu’un volant moteur comprenant un dispositif d’amortissement, est susceptible d'entrer dans un mode de résonnance, et, durant la phase d’utilisation, le redémarrage à l’aide du démarreur est effectué uniquement à un instant où le régime moteur est hors de la plage oscillatoire de résonnance.
[0013] Cette mise en œuvre garantit que le redémarrage ne sera pas effectué avec le démarreur lorsque le régime moteur se situe dans une zone où un organe du moteur thermique (typiquement le volant moteur avec dispositif d’amortissement) peut présenter une fréquence de résonnance. En effet, fournir de l’énergie au moteur thermique qui tourne à une vitesse de rotation qui est une fréquence de résonnance du volant moteur pourrait augmenter l’amplitude des oscillations des organes amortis du volant moteur, sans pour autant augmenter la vitesse de rotation du moteur thermique.
[0014] Avantageusement, si la commande de redémarrage est reçue lors de la procédure d'arrêt alors que le régime moteur est inférieur ou égal à 50 tr/minutes, alors le redémarrage est effectué obligatoirement après arrêt complet du moteur thermique. En d’autres termes, le procédé ne met pas
-5en prise le démarreur avec le moteur thermique si ce dernier tourne encore avec une vitesse de rotation inférieure à 50 tr/min, car à ces faibles vitesses, le moteur thermique peut tourner en arrière , c'est-à-dire présenter une phase de rotation inverse, et engager le démarreur à ce moment de recul peut endommager des composants, en raison de l’inertie.
[0015] Avantageusement, l’arrêt complet du moteur thermique est confirmé uniquement après une absence de détection de rotation du moteur thermique pendant un temps d’arrêt confirmé, tel que 0.5 s. En d’autres termes, le moteur thermique comprend un capteur de régime moteur, et le moteur thermique n’est déclaré arrêté que si le capteur ne détecte aucune rotation pendant le temps d‘arrêt confirmé, typiquement entre 0.1 s et 0.5 s.
[0016] Avantageusement, l’étape de détermination du régime seuil lors de la phase de développement est une étape qui comprend une pluralité de tests d’arrêts et de redémarrages du moteur thermique pour déterminer statistiquement la valeur du régime moteur seuil. La détermination du régime moteur seuil est effectuée de manière statistique, pour chaque type de moteur thermique, ce qui procure une valeur fiable et représentative de la réalité.
[0017] Avantageusement, le procédé de commande comprend pendant la phase d’utilisation, une étape de lancement automatique de la procédure d’arrêt du moteur thermique, si des mesures de conditions de conduite indiquent que le véhicule doit s’immobiliser ou est immobile. Typiquement, le véhicule est équipé d’un système de mise en veille du moteur thermique ( stop & start ).
[0018] D'autres caractéristiques et avantages de la présente invention apparaîtront plus clairement à la lecture de la description détaillée qui suit d'un mode de réalisation de l'invention donné à titre d'exemple nullement limitatif et illustré par les dessins annexés, dans lesquels :
la figure 1 représente un véhicule équipé d’un moteur thermique et d’un démarreur, pour mettre en œuvre le procédé selon l’invention ;
la figure 2 représente une courbe de régime du moteur thermique, lors d’une procédure d’arrêt et de redémarrage ;
la figure 3 représente la courbe de la figure 2, avec une plage oscillatoire de résonnance dans laquelle un organe du moteur thermique, tel qu’un volant moteur comprenant un dispositif d’amortissement, est susceptible d'entrer dans un mode de résonnance ;
la figure 4 représente la courbe de la figure 3, avec une plage oscillatoire de résonnance plus basse ;
la figure 5 représente la courbe de la figure 3, avec une plage oscillatoire de résonnance encore plus basse la figure 6 représente une courbe de régime du moteur thermique, lors d’une procédure d’arrêt et de redémarrage avant arrêt complet du moteur thermique, selon un premier cas de figure de mise en œuvre du procédé selon l'invention ;
la figure 7 représente une courbe de régime du moteur thermique, lors d’une procédure d’arrêt et de redémarrage avant arrêt complet du moteur thermique, selon un deuxième cas de figure de mise en œuvre du procédé selon l'invention.
[0019] La figure 1 représente un véhicule automobile équipé d’un moteur thermique 10 comprenant un démarreur 20. Dans le cas où le véhicule est équipé d’un système de mise en veille du moteur thermique 10, il est important de redémarrer aussi vite que possible, dès qu’une commande de redémarrage est détectée. A cet effet, le moteur thermique est équipé d’un calculateur moteur, du démarreur 20, d’un système d’injection, éventuellement d’un système d’allumage, d’un capteur régime moteur, d'une cible de capteur régime moteur...
[0020] Dans la présente demande, les vitesses angulaires sont notées en tr/min, c’est-à-dire en nombre de tours de vilebrequin par minute.
[0021] Définition changement de stratégie (ou change of mind en langue anglaise) :
Le changement de stratégie intervient quand le calculateur lance la procédure d’arrêt du moteur thermique 10 et qu’il reçoit une information comme quoi le conducteur souhaite de la fourniture de couple à la roue donc le calculateur doit au plus tôt redémarrer le moteur thermique 10.
[0022] On peut considérer que la chaîne de traction doit répondre à la volonté du conducteur dans un temps prédéterminé ATm, en moins de 2.1 secondes par exemple. Donc si le calculateur moteur reçoit l’information d’une volonté de couple à la roue, le moteur thermique 10 doit redémarrer dans un temps inférieur ou égal au temps prédéterminé ATm.
[0023] Or si une procédure d’arrêt est lancée et à la suite et fin de cette opération, une procédure de démarrage est lancée immédiatement, le temps complet des deux procédures est souvent supérieur au temps prédéterminé ATm (ce temps diffère suivant les moteurs thermiques mais on peut considérer une plage normale comprise entre 3 et 3.5 secondes).
[0024] Donc quand le calculateur du moteur thermique reçoit l’information d’un changement de stratégie, il faut qu’il interrompe la procédure d’arrêt moteur au plus vite et lance la procédure de redémarrage, parmi plusieurs options décrites ci-dessous (le redémarrage classique au 0 tr/min confirmé , le redémarrage avec pré-engagement et le redémarrage autonome ).
[0025] redémarrage 0 tr/min confirmé :
C’est le redémarrage classique du moteur thermique quand ce dernier est arrivé à la fin de sa procédure d’arrêt, c'est-à-dire à 0 tr/min confirmé. Le 0 tr/min confirmé est le fait que le capteur régime moteur ne détecte pas sa cible (embarquée sur un élément mobile du moteur thermique 10) pendant un temps donné compris typiquement entre 100 ms et 500 ms. Ce redémarrage se fait au moyen du démarreur 20 quand le moteur thermique 10 est arrêté.
[0026] Le redémarrage classique au 0 tr/min confirmé est le redémarrage du moteur thermique 10 le plus fiable mais comme il faut attendre
-8l’arrêt complet du moteur thermique 10 : c’est la procédure qui prend le plus de temps et si la demande de redémarrage à lieu au début du lancement de la procédure d’arrêt, cette procédure ne permet pas de respecter le temps prédéterminé ATm (de 2.1 secondes par exemple).
[0027] redémarrage avec pré-engagement :
[0028] C’est un redémarrage du moteur thermique 10 qui se fait au moyen du démarreur 20 mais le régime moteur n’est pas à zéro et peut donc provoquer des chocs préjudiciables au confort des occupants et/ou à la durée de vie du démarreur 20 et/ou à l’organe de couplage (couronne démarreur de l’organe de couplage et/ou au pignon du démarreur).
[0029] Il est par exemple connu qu’un démarreur 20 peut assurer un nombre de démarrages au 0 tr/min confirmé compris entre 400 000 à 500 000 démarrages et qu’un nombre de démarrages de redémarrages en préengagement peut être compris entre 150 000 à 250 000 démarrages.
[0030] Le redémarrage avec pré-engagement est le redémarrage moteur qui permet de respecter le temps prédéterminé ATm (de 2.1 secondes par exemple) mais cela peut être endommageant pour la couronne démarreur de l’organe de couplage et pour le pignon du démarreur et pour le démarreur dans son ensemble.
[0031] De plus, il faut prévoir une interdiction de redémarrer le moteur thermique 10 entre 50 tr/min et 0 tr/min en raison d’un risque important de casse du démarreur 20, car près du 0 tr/min, le moteur thermique 10 peut tourner à vitesse négative, donc dans ce cas si le démarreur 20 tente de démarrer le moteur thermique 10, la vitesse négative du moteur thermique 10 peut entraîner la casse du démarreur 20, qui n’est pas dimensionné pour inverser le sens de rotation du moteur thermique 10.
[0032] Typiquement, le redémarrage avec pré-engagement se fait toujours dans une plage de régime de redémarrage avec démarreur allant de 300 tr/min et 50 tr/min, même si la demande de redémarrage arrive à un
-9régime supérieur à 300 tr/min, pour éviter d’accoupler le démarreur 20 avec le moteur thermique 10 qui tournerait encore trop vite.
[0033] redémarrage autonome :
[0034] C’est un redémarrage qui n’utilise pas le démarreur. Le moteur thermique 10 est en train de s’arrêter et dont le régime est toujours supérieur à une valeur de régime minimal de redémarrage autonome (environ 600 tr/min par exemple) et en réinjectant du carburant et de l’air dans la chambre de combustion (avec allumage pour les moteurs essence) il est possible de relancer l’injection pour ramener le régime du moteur au régime de ralenti stable et autonome du moteur thermique 10 en question.
[0035] Ce régime minimal de redémarrage autonome (d’environ 600 tr/min) est un régime qui dépend du moteur thermique 10, et peut être défini en fonction de la capacité à revenir au régime de ralenti stable, et d’une prestation d’agrément au redémarrage autonome.
[0036] Le redémarrage autonome est le redémarrage qui génère le moins de contraintes mécaniques et de chocs pour les occupants et pour le démarreur, le moteur thermique 10 et l’organe de couplage, mais il ne permet de redémarrer le moteur thermique 10 que si ce dernier a un régime de rotation compris entre son régime de ralenti et le régime minimal de redémarrage autonome (600 tr/min par exemple). De plus, la chute de régime de rotation du moteur thermique 10 lors d’un arrêt est si rapide que le système peut ne pas avoir le temps de redémarrer le moteur thermique 10 avant d’atteindre le régime minimal de redémarrage autonome, donc le démarrage autonome est insuffisant seul pour assurer le respect du temps prédéterminé ΔΤιτί (de 2.1 secondes par exemple) dans tous les cas de besoin de redémarrage.
[0037] La figure 2 représente la vitesse de rotation Vr du moteur thermique 10 en fonction du temps T, qui est une courbe de mesure du régime du moteur thermique 10 lors d'une procédure d'arrêt et de redémarrage
- 10immédiat, plusieurs points numérotés 1 à 6 sont représentés, pour indiquer des points de transition ou des phases notables.
[0038] Avant le point 1 : le moteur thermique 10 fonctionne de manière autonome (régime stable et auto entretenu) et peut fournir du couple à n’importe quel moment en fonction de la volonté du conducteur (enfoncement pédale d’accélérateur).
[0039] Entre le point 1 et le point 2, il s'agit de la procédure d'arrêt : le moteur thermique 10 est en phase d’arrêt, son régime chute jusqu’à 0 tr/min.
[0040] Entre le point 2 et le point 3 : c’est le temps nécessaire pour que calculateur moteur soit sûr que le moteur thermique 10 est bien à 0 tr/min (le moteur thermique 10 est bien arrêté), par exemple, si la cible régime moteur ne possède que 60 dents, si le capteur ne voit pas passer une seule dent pendant le laps de temps de 2 à 3 (par exemple entre 100 ms et 500 ms), le calculateur est sûr que le moteur thermique 10 est bien arrêté on dit que le moteur thermique 10 est en configuration 0 tr/min confirmé , il peut donc redémarrer conventionnellement au moyen de son organe de démarrage (démarreur ou alterno-démarreur ou autre machine électrique) sans risquer de détériorer la couronne démarreur ou le pignon démarreur.
[0041] Entre le point 3 et le point 4, il s'agit de la procédure de démarrage classique : le moteur thermique 10 est entraîné par son organe de démarrage (démarreur 20 ou alterno-démarreur ou autre machine électrique) [0042] Au point 4 : une combustion dans une chambre de combustion à lieu, et entre le point 4 et le point 5 : le moteur thermique 10 est en train de démarrer, il gagne progressivement de la vitesse de rotation, pour aller jusqu'au régime de fonctionnement entretenu et autonome.
[0043] Entre le point 5 et le point 6 : le moteur thermique 10 régule son régime et va généralement sur son régime de ralenti (alternativement, il
- 11 peut aller à un régime supérieur souhaité par le conducteur en fonction de l’enfoncement pédale imposé par le conducteur).
[0044] A partir du point 6 : le moteur thermique 10 est démarré et il est prêt à fournir du couple en fonction de la volonté conducteur, matérialisé par l’enfoncement pédale d’accélérateur du conducteur.
[0045] Le but de l'invention est d'assurer un redémarrage dans un temps inférieur à un temps prédéterminé ΔΤιτι (en moins de 2,1 secondes par exemple) entre le moment où le client informe son besoin de redémarrage du moteur thermique 10 et le moteur thermique démarré est prêt à fournir le couple souhaité.
[0046] A cet effet, dans un premier temps pendant une phase de développement, l'invention propose de regarder en essais à partir de quel régime moteur lors d’un arrêt moteur et d’un redémarrage après un zéro confirmé, on obtient un redémarrage du moteur thermique dans le temps prédéterminé ΔΤιτι, dans le pire cas de vie (c’est-à-dire typiquement sans accessoires de la façade moteur en marche (compresseur de climatisation par exemple)), c’est-à-dire à partir de quel régime le moteur thermique 10 est capable de fournir du couple à la roue, après être passé sur une phase de Otr/min confirmé : on appellera ce régime moteur le régime moteur seuil Rms.
[0047] Ensuite, lors d'une phase d'utilisation du véhicule si une demande de redémarrage arrive avant ce régime moteur seuil Rms, l'invention propose de faire un redémarrage moteur thermique avant l’arrêt complet du moteur thermique, mais en premier lieu, si une demande de redémarrage arrive après ce régime moteur seuil Rms, l'invention propose d'attendre d’être au Otr/min confirmé pour redémarrer le moteur thermique 10.
[0048] En considérant que le redémarrage par pré-engagement peut affecter le confort, la couronne démarreur, le pignon de démarreur et l’intégrité du démarreur, une solution proposée par l'invention est d'attendre d’être au Otr/min confirmé pour redémarrer le moteur thermique 10, pour
- 12limiter le nombre de redémarrages par pré-engagement au juste nécessaire. Typiquement, la valeur de ce régime moteur seuil Rms peut être d'environ de 400 tr/min.
[0049] Donc le protocole de redémarrage pour un changement de stratégie est le suivant :
- Quand la demande de redémarrage arrive entre le régime de ralenti et le régime minimal de redémarrage autonome (environ 600tr/min), l'invention propose de redémarrer le moteur thermique 10 avec le redémarrage autonome, comme le montre la figure 6 : le redémarrage intervient avant d'atteindre le régime moteur seuil Rms et avant d'atteindre le régime minimal de redémarrage autonome (non représenté, mais supérieur à Rms) ;
- Quand la demande de redémarrage arrive entre le régime minimal de redémarrage autonome d’environ 600tr/min et le régime moteur seuil Rms, l'invention propose de redémarrer le moteur thermique 10 avec le redémarrage avec pré-engagement comme le montre la figure 7 : le redémarrage intervient à un régime inférieur à Rms. En effet, la procédure de redémarrage avec préengagement n’est lancée que quand le régime devient compris entre 300tr/min et 50tr/min (pour éviter d'accoupler le démarreur 20 avec la couronne moteur si elle tourne trop vite (régime supérieur à 300 tr/min), ou s'il existe un risque de vitesse négative (régime inférieur à 50 tr/min)).
- Quand la demande de redémarrage arrive entre le régime moteur seuil Rms et le 0 tr/min confirmé , on redémarre après le 0 tr/min confirmé , comme dans le cas de la figure 2.
[0050] En conséquence, l'invention permet de réduire la part de redémarrages avec pré-engagement, de la manière suivante :
Sans le procédé selon l'invention, la répartition du type de redémarrage est de l’ordre :
- de 20% de redémarrage autonome,
- de 5% de redémarrage 0 tr/min confirmé;
- et de 75% de redémarrage avec pré-engagement,
Avec le procédé selon l'invention, la répartition du type de redémarrage est de l’ordre :
- 20% de redémarrage autonome
- 55% de redémarrage 0 tr/min confirmé;
- 25% de redémarrage avec pré-engagement [0051 ] L'invention permet toutefois de garantir le redémarrage et d'assurer un couple à la roue dans chaque cas de redémarrage moteur thermique dans un temps inférieur au temps prédéterminé ΔΤιτι, tout en divisant par 3 le nombre de redémarrages avec pré-engagements lors d’un changement de stratégie ce qui assure une absence de chocs et une meilleure durée de vie au démarreur et à la couronne de démarreur.
[0052] L'invention, pour décider quel type de redémarrage choisir et à quel régime moteur l'appliquer, peut également prendre en compte une plage oscillatoire de résonnance Po dans laquelle un organe du moteur thermique 10, tel qu’un volant moteur comprenant un dispositif d’amortissement, est susceptible d'entrer dans un mode de résonnance. En particulier, l'invention proposer d'éviter de lancer une procédure de redémarrage dans cette plage oscillatoire de résonnance Po, pour éviter d'entretenir et/ou aggraver un mode de résonance du volant moteur avec dispositif amortisseur (pièce coûteuse à remplacer). Par essais ou par calcul, on peut déterminer la plage oscillatoire de résonnance Po, qui a une limite inférieure RDVAmin et une limite supérieure RDVAmax.
[0053] La figure 3 représente la courbe de la figure 2, avec une plage oscillatoire de résonnance qui est située au dessus du régime moteur seuil Rms, le protocole de redémarrage pour un changement de stratégie devient le suivant :
- quand la demande de redémarrage arrive entre le régime de ralenti et le régime minimal de redémarrage autonome (et avant le RDVAmax : régime limite supérieur de la plage oscillatoire de résonnance Po), l'invention propose de redémarrer le moteur thermique 10 avec le redémarrage autonome, avant le régime minimal de redémarrage autonome (600 tr/min par exemple) et avant la limite RDVAmax ;
- quand la demande de redémarrage arrive entre le régime minimal de redémarrage autonome (ou RDVAmax) et le régime moteur seuil Rms, l'invention propose de redémarrer le moteur thermique 10 avec le redémarrage avec pré-engagement sous le RDVAmin (régime limite inférieur de la plage oscillatoire de résonnance Po) et avant que le moteur thermique n’atteigne 50tr/min ; la procédure de redémarrage avec pré-engagement n’est lancée que quand le régime devient compris entre 300tr/min et 50tr/min ;
- quand la demande de redémarrage arrive entre le régime moteur seuil Rms et le 0 tr/min confirmé , on redémarre après le 0 tr/min confirmé [0054] La figure 4 représente la courbe de la figure 3, avec une plage oscillatoire de résonnance plus basse , c’est-à-dire que le régime moteur seuil est compris dans la plage oscillatoire de résonnance Po, et le protocole de redémarrage pour un changement de stratégie devient le suivant :
- quand la demande de redémarrage arrive entre le régime de ralenti et le régime minimal de redémarrage autonome d'environ 600tr/min (ou RDVAmax : régime limite supérieur de la plage oscillatoire de résonnance Po), l'invention propose de redémarrer le moteur thermique 10 avec le redémarrage autonome
J
- quand la demande de redémarrage arrive entre et le régime minimal de redémarrage autonome (ou RDVAmax) et le régime moteur seuil Rms, l'invention propose de redémarrer le moteur thermique 10 avec le redémarrage avec pré-engagement sous le RDVAmin (régime limite inférieur de la plage oscillatoire de résonnance Po) et avant que le moteur thermique n’atteigne 50tr/min ; la procédure de redémarrage avec pré-engagement n’est lancée que quand le régime devient compris entre 300tr/min et 50tr/min ;
- quand la demande de redémarrage arrive entre le régime RDVAmin et le 0 tr/min confirmé , l'invention propose de redémarrer après le 0 tr/min confirmé [0055] La figure 5 représente la courbe de la figure 3, avec une plage oscillatoire de résonnance Po encore plus basse, c’est-à-dire que la plage oscillatoire de résonnance Po est intégralement située sous le régime moteur seuil Rms, le protocole de redémarrage pour un changement de stratégie devient le suivant :
- quand la demande de redémarrage arrive entre le régime de ralenti et le régime minimal de redémarrage autonome (environ 600tr/min), l'invention propose de redémarrer le moteur thermique 10 avec le redémarrage autonome
J
- quand la demande de redémarrage arrive entre le régime minimal de redémarrage autonome d’environ 600tr/min et le régime moteur seuil Rms, l'invention propose de redémarrer le moteur thermique 10 avec le redémarrage avec pré-engagement et avant que le moteur thermique n’atteigne 50tr/min ; la procédure de redémarrage avec pré-engagement n’est lancée que quand le régime devient compris entre 300tr/min et 50tr/min ;
- quand la demande de redémarrage arrive entre le régime moteur seuil Rms et le 0 tr/min confirmé , l'invention propose de redémarrer le moteur thermique 10 après le 0 tr/min confirmé .
[0056] On comprendra que diverses modifications et/ou améliorations évidentes pour l'homme du métier peuvent être apportées aux différents modes de réalisation de l’invention décrits dans la présente description sans sortir du cadre de l'invention défini par les revendications annexées. En particulier, il est fait référence à un véhicule, ce dernier peut être purement thermique, ou encore hybride. Le moteur thermique peut quant à lui être un moteur essence, ou diesel, à quatre temps ou encore à deux temps.
- 16REVENDICATIONS

Claims (10)

  1. - 16REVENDICATIONS
    1. Procédé de commande d'un moteur thermique (10) équipé d’un démarreur (20), comprenant :
    • une phase de développement avec au moins une étape consistant à :
    - déterminer, lors d'une commande d'arrêt du moteur thermique (10), un régime moteur seuil (Rms) à partir duquel un arrêt complet du moteur thermique (10) et un redémarrage du moteur thermique (10) jusqu'à un régime de fonctionnement autonome tel qu’un régime de ralenti, peuvent être effectués en dessous d'un temps prédéterminé tel que 2.1 s, • une phase d'utilisation du véhicule avec au moins une étape consistant à :
    - prendre en compte, lors d'une commande de redémarrage reçue en cours d'une procédure d'arrêt du moteur thermique (10), le régime moteur seuil (Rms) pour décider de redémarrer le moteur thermique (10) après un arrêt complet, ou décider de redémarrer le moteur thermique (10) à l’aide du démarreur (20) avant son arrêt complet.
  2. 2. Procédé de commande d'un moteur thermique (10) selon la revendication précédente, dans lequel pendant la phase d’utilisation, si la commande de redémarrage est reçue lors de la procédure d'arrêt alors que le régime moteur est inférieur ou égal au régime moteur seuil (Rms), alors le redémarrage est effectué obligatoirement après arrêt complet du moteur thermique (10).
  3. 3. Procédé de commande d'un moteur thermique (10) selon l'une des revendications précédentes, dans lequel pendant la phase d’utilisation, si la commande de redémarrage est reçue lors de la procédure d'arrêt alors que le régime moteur est supérieur au régime moteur seuil (Rms), alors le redémarrage est effectué avant arrêt complet du moteur thermique (10).
  4. 4. Procédé de commande d'un moteur thermique (10) selon l'une des revendications précédentes, dans lequel la phase développement comprend une étape consistant à déterminer, au cours de la commande d’arrêt, un régime minimal de redémarrage autonome inférieur à un régime de ralenti stable, et au-dessus duquel un retour au régime de fonctionnement autonome est possible en actionnant uniquement des moyens d’injection de carburant et/ou d’allumage, et dans lequel pendant la phase d’utilisation, si la commande de redémarrage est reçue lors de la procédure d'arrêt alors que le régime moteur est supérieur au régime minimal de redémarrage autonome, alors le redémarrage est effectué en actionnant uniquement les moyens d’injection de carburant et/ou d’allumage
  5. 5. Procédé de commande d'un moteur thermique (10) selon la revendication précédente, dans lequel pendant la phase d’utilisation, si la commande de redémarrage est reçue lors de la procédure d'arrêt alors que le régime moteur est supérieur au régime moteur seuil (Rms) et inférieur au régime minimal de redémarrage autonome, alors le redémarrage est effectué à l’aide du démarreur (20), avant arrêt complet du moteur thermique (10).
  6. 6. Procédé de commande d'un moteur thermique (10) selon la revendication précédente, dans lequel la phase développement comprend une étape consistant à déterminer une plage oscillatoire de résonnance (Po) qui est une plage de régimes moteur inférieurs au régime de ralenti, dans laquelle au moins un organe du moteur thermique (10), tel qu’un volant moteur comprenant un dispositif d’amortissement, est susceptible d'entrer dans un mode de résonnance, et dans lequel, durant la phase d’utilisation, le redémarrage à l’aide du démarreur (20) est effectué uniquement à un instant où le régime moteur est hors de la plage oscillatoire de résonnance (Po).
  7. 7. Procédé de commande d'un moteur thermique (10) selon l'une des revendications précédentes, dans lequel, si la commande de redémarrage est reçue lors de la procédure d'arrêt alors que le régime moteur est inférieur ou égal à 50 tr/minutes, alors le redémarrage est effectué obligatoirement après arrêt complet du moteur thermique (10).
  8. 8. Procédé de commande d'un moteur thermique (10) selon l'une des revendications précédentes, dans lequel l’arrêt complet du moteur est confirmé uniquement après une absence de détection de rotation du moteur pendant un temps d’arrêt confirmé, tel que 0.5 s.
  9. 9. Procédé de commande d'un moteur thermique (10) selon la revendication précédente, dans lequel l’étape de détermination du régime seuil lors de la phase de développement est une étape qui comprend une pluralité de tests d’arrêts et de redémarrages du moteur thermique (10) pour déterminer statistiquement la valeur du régime moteur seuil (Rms).
  10. 10. Procédé de commande d'un moteur thermique (10) selon l'une des revendications précédentes, comprenant pendant la phase d’utilisation, une étape de lancement automatique de la procédure d’arrêt du moteur thermique (10), si des mesures de conditions de conduite indiquent que le véhicule doit s’immobiliser ou est immobile.
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Citations (4)

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FR3022302A1 (fr) * 2014-06-12 2015-12-18 Peugeot Citroen Automobiles Sa Procede d'arret d'un moteur a combustion interne de vehicule automobile muni d'un double volant amortisseur

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