FR3068166A1 - Instrument de musique et mecanisme de correspondance de cletage pour un tel instrument, notamment un bois ou un hautbois demontable - Google Patents

Abstract

La présente invention concerne un instrument de musique à clétage, ou un mécanisme de clétage pour un tel instrument, comprenant un mécanisme de correspondance (49), par exemple déconnectable, réalisant une transmission d'actionnement mécanique entre un mécanisme de commande et un mécanisme de réglage, notamment une correspondance de patte d'oie (40) pour un hautbois. La partie d'entraînement (5111) et la partie de réception (5121) sont liées entre elles, selon une direction de translation, dans un sens par appui mécanique et dans l'autre sens par attraction magnétique au moyen d'au moins un aimant permanent (5119, 5129), réalisant ainsi une transmission d'actionnement fonctionnant en poussée et en traction. En particulier, la correspondance extérieure haute (521) entraîne le levier de Mi (434) par-dessus la correspondance intérieure haute (511), par un demi-archet (432). Elle concerne en particulier un tel instrument de la famille des bois, et en particulier un hautbois démontable à corps haut agrandi.

Description

« Instrument de musique et mécanisme de correspondance de clétage pour un tel instrument, notamment un bois ou un hautbois démontable »

La présente invention concerne un instrument de musique à clétage, ou un mécanisme de clétage pour un tel instrument, comprenant un mécanisme de correspondance, par exemple déconnectable, réalisant une transmission d'actionnement mécanique entre un mécanisme de commande et un mécanisme de réglage.

Elle concerne en particulier un tel instrument de la famille des bois, et en particulier un hautbois démontable à corps haut agrandi.

Etat de la technique

Des instruments de musique de différents types comportent un mécanisme de clétage, qui permet à l'utilisateur d'obtenir différents réglages des paramètres de l'instrument par différentes combinaisons (ou doigtés) d'appuis sur des clés de commande.

Plus particulièrement, mais non exclusivement, les instruments à vents et en particulier de la famille des bois présentent un tel clétage, transfère l'action des doigts de l'utilisateur vers un mécanisme qui modifie l'obturation de différents trous, réglant ainsi l'obturation d'un ou plusieurs trous, faisant ainsi varier la hauteur de la note produite par l'instrument. Ce mécanisme est souvent complexe et délicat à implanter sur le corps de l'instrument, par exemple pour des raisons d'encombrement, de simplicité et de coût de fabrication et d'entretien, de fiabilité du fonctionnement, de solidité des composants, de qualité du son, de précision et de rapidité de réaction lors de l’actionnement.

En particulier dans la famille des bois, les instruments sont souvent dotés d'un corps qui est démontable, sans connaissance technique ni outillage professionnel, en général pour pouvoir être rangé dans un étui moins encombrant. Le mécanisme de clétage est alors réparti en plusieurs groupes, qui sont chacun portés par une partie du corps de l'instrument et doivent pourtant interagir entre eux, et par exemple transmettre l'action du musicien depuis des clés situées sur l'un des corps partiels vers des mécanismes et des trous qui sont situés sur un autre corps partiel.

- 2 Pour transmettre cet actionnement, en particulier entre deux parties démontables d'un instrument, il est connu de réaliser une correspondance entre deux pièces mobiles montées respectivement sur deux corps partiels différents. Ces deux pièces mobiles coopèrent entre elles par appui mécanique, par exemple sous la forme de leviers et/ou d'équerres montés solidaires en rotation d'un arbre, lequel est connecté à une clé ou à un mécanisme d'obturation.

Un objectif de l'invention est de pallier en tout ou partie les inconvénients de l'état de la technique, et en particulier d'améliorer la compacité, la simplicité et le coût de fabrication et d'entretien, la fiabilité du fonctionnement, la solidité des composants, la qualité du son, et/ou la précision et la rapidité de réaction lors de l’actionnement, ou une combinaison de ces facteurs.

Famille des hautbois

A titre d'exemple, dans la famille des bois, le groupe des hautbois est maintenant une famille définie clairement, qui comprend principalement les variétés suivantes : Hautbois (en Ut), Hautbois d'amour (en La), Cor anglais (en Fa), Hautbois baryton (en Ut grave), Heckelphone, Hautbois Musette ou Piccolo (en Mib ou en Fa). Traditionnellement les hautbois professionnels sont réalisés en Grenadille, également appelé ébène du Mozambique (Dalbergia Melanoxylon). Cependant, d'autres matériaux sont aussi utilisés par exemple pour des instruments d'étude mais non exclusivement, par exemple des matériaux composites, polymère, métaux.

Le hautbois est formé par un tube allongé dont le conduit intérieur, la perce, présente une forme conique. Le son est produit à l’extrémité de plus petit diamètre, ou haute, par un utilisateur qui souffle dans une anche double insérée dans l'ouverture du conduit, et formée en général par deux plaquettes de roseau assemblées entre elles. Le son se propage sous la forme d'une colonne d'air en vibration à l'intérieur du tube, jusqu'à son extrémité opposée, ou extrémité basse, par laquelle la perce débouche par une partie en général évasée appelée pavillon. Le tube est percé d'une pluralité de trous latéraux, répartis sur sa longueur, dont l'état ouvert ou fermé règle la hauteur du son produit par l'instrument.

- 3 Dans la famille des hautbois modernes, les trous ne sont pas bouchés directement par les doigts du musicien. La fermeture du trou est réalisée par un tampon, porté par un rond rigide monté sur un bras pivotant sur un axe. Certains trous sont ouverts au repos, et d'autres sont fermés au repos.

Le déplacement de ce rond est obtenu de différentes façons, par exemple par appui du doigt sur un plateau recouvrant le rond, ou par appui sur l'extrémité opposée du bras, directement par l'intermédiaire une ou plusieurs tringles ou charnières, par manipulation d'un ou plusieurs autres plateaux, ou de spatules ou leviers.

L'ensemble de ces éléments concourant à produire différentes configurations d'ouverture des trous forme un mécanisme de clés formant un clétage.

Actuellement, tous les instruments de la famille des hautbois modernes, au moins dans le domaine de la musique classique occidentale, présentent un clétage similaire voire identique tous les modèles à quelques détails ou options près : la configuration la plus commune est basée sur le système Triebert développé à partir du XIX° siècle, et maintenant figée sous le nom de Conservatoire.

Dans la présente, selon les habitudes en vigueur dans le milieu des facteurs d'instruments, les clés sont appelées par le nom du trou dont elles commandent l'obturation, et non pas par le nom de la note qu'elle permettent de jouer.

Hautbois traditionnel

Dans un hautbois classique, par exemple un hautbois en Ut, le démontage de l'instrument s'effectue en séparant les trois éléments suivants :

Un corps du haut inclut la piperelle vers le haut et s'étend vers le bas jusqu'après le trou de Sol#. Il porte la grande bascule et les mécanismes de la clé de Sol# et de la clé roulée. Le corps du haut présente à son extrémité basse un tenon prévu pour s'emboîter dans une emboîture d'un corps du bas.

Ce corps du bas commence avec le trou de Sol et sa charnière, et porte une virole d'extrémité qui supporte la patte d'oie. La charnière de Sol

- 4 porte vers l'arrière une correspondance d'entraînement et vers l'avant le serpent, qui viennent respectivement actionner la grande bascule et appuyer sur le rond du tampon recouvrant le Sol# une fois que l'instrument est remonté. A son extrémité basse, le corps du bas s'étend jusqu'après le trou de Do grave. Il présente à son extrémité basse un tenon prévu pour s'emboîter dans une emboîture d'un élément appelé pavillon, qui inclut les trous de Si et résonance Sib et leur mécanisme. Une fois l'instrument remonté, ce mécanisme peut être actionné depuis le corps du bas par coopération entre leurs correspondances respectives. Le corps du bas et le corps du haut présentent sensiblement la même longueur utile à moins de dix centimètres près, pour une longueur totale d'environ 65cm ; soit par exemple 25,2cm pour le corps du haut et 25,5cm pour le corps du bas, pour un pavillon de 13cm.

Hautbois à corps haut diminué

Il a aussi été proposé par le document FR 2 867 891 de réaliser une découpe différente, dans laquelle le corps du haut est beaucoup plus court, et s'interromps entre les trous de note et les trous d'octave, et en particulier au dessus des deux trous de trille. Le corps du bas proposé est agrandi vers le haut d'autant, et s'interromps vers le bas de façon inchangée comme dans un hautbois classique. Cette solution permet de limiter la longueur et le coût de la part haute, qui est souvent la partie la plus fragile à l'usage. Dans ces documents, le corps du haut s'étend depuis la piperelle jusqu'après le trou de Mi. Il porte la dernière boule de fixation de la charnière de Mi (inférieur). Il porte aussi une partie de la petite bascule, dont l'entraînement vers le tampon de résonance Fa forme maintenant une correspondance vers le corps du bas. De son côté, le corps du bas commence avec le trou et le mécanisme de résonance Fa, ainsi que l'axe de ce mécanisme. Il porte les trois éléments formant le levier de Mib, le levier de Do#, et la clé de Do grave, ainsi que leurs charnières et les boules qui les supportent.

Le clétage de type Conservatoire comprend un mécanisme appelé patte d'oie. Ce mécanisme comprend en général trois clés, qui commandent l'obturation ou la désobturation des trous de de Sib (pour Si bémol), de Si grave, et de Mib. Les clés de la patte d'oie sont situées assez

- 5 haut sur l'instrument, en général entre le trou de Sol# (pour Sol dièse) et e trou de La. Les trous qu'elle commande sont situés tout en bas de l'instrument, et reçoivent en général leur l’actionnement par une ligne de deux arbres concentriques mais indépendants en rotation, sous la forme d'une tringle tubulaire entourant librement une tige pleine ou acier.

Sur un hautbois classique, comme dans le document FR 2 867 891, l'ensemble de la patte d'oie est fixé sur le corps bas.

Hautbois à corps haut agrandi

Dans les documents FR 15 57755 et FR 15 57756, comme illustré aux FIGURE la à c, FIGURE 2, FIGURE 3 et FIGURE 4, il est proposé de fixer les clés de la patte d'oie 20 sur le corps haut 91, et de diviser sa ligne d'arbres en une ligne haute 221, 211, 2111 fixée sur le corps haut 91 et une ligne basse 222, 212 fixée sur le corps bas. La transmission d’actionnement est alors réalisée par deux correspondances 39, chacune réalisée par une paire d'équerres se faisant face et coopérant ensemble par appui mécanique, dans les deux sens d’actionnement c'est-à-dire dans les deux sens de rotation des arbres. Les aciers haut 2111 et bas sont reliés entre eux par une correspondance dite intérieure, et les tringles haute 221 et basse 222 sont reliées par une correspondance dite extérieure, dont les équerres 321, 322 encadrent les équerres 311, 312 de la correspondance intérieure.

Cette configuration présente par exemple les dimensions suivantes :

- le corps du haut 91 présente une longueur de 34cm ±5cm, et notamment ±2cm,

- le corps du bas 92 présente une longueur de 17cm ±5cm, et notamment ±2cm, et

- le pavillon 93 démontable présente une longueur de 9cm ±l,5cm, et notamment ±lcm.

Cette solution ne résout cependant pas tous les inconvénients, et peut en apporter d'autres.

Un but de l'invention est ainsi de pallier les limites ou inconvénients de l'art antérieur, entre autres tels que détaillés ci-dessus, et en particulier en améliorant la simplicité et le coût de fabrication, de montage et démontage et d'entretien, la fiabilité du fonctionnement, la solidité des

- 6 composants, la qualité du son, et/ou la précision et la rapidité de réaction lors de l’actionnement, ou une combinaison de ces facteurs.

Exposé de l'invention

L'invention propose un instrument de musique comprenant un mécanisme de clétage, notamment de la famille des bois, ou un mécanisme de clétage pour un tel instrument, dans lequel ledit mécanisme de clétage comprend au moins une correspondance qui transmet un actionnement mécanique par une liaison déconnectable ou au moins non solidaire :

- depuis une partie d'entraînement actionnée par un mécanisme de commande, typiquement une clé actionnée par l'utilisateur, directement ou indirectement ;

- vers une partie de réception qui actionne (directement ou indirectement) un mécanisme de réglage modifiant la hauteur d'au moins une note émise par ledit instrument.

Selon l'invention, caractérisé en ce que la partie d'entraînement et la partie de réception sont liées entre elles, selon une direction de translation, dans un sens par appui mécanique et dans l'autre sens par attraction magnétique au moyen d'au moins un aimant permanent, réalisant ainsi une transmission d’actionnement fonctionnant en poussée et en traction.

Selon différents particularité s de l'invention, qui sont combinables entre elles :

- L'attraction magnétique est fournie par au moins un aimant permanent au Néodyme.

- La partie d'entraînement et la partie de réception portent chacune de façon solidaire un aimant permanent, lesquels sont orientés de façon à s'attirer l'un l'autre et sont agencés pour venir en contact entre deux.

D'une façon générale, l'invention peut être mise en œuvre pour de nombreux types d'instruments et clétage.

Bois démontables

Selon une famille particulière mais non exclusive de modes de réalisation, l'invention propose un instrument tel qu'exposé ci-dessus, dans

- 7 lequel ledit instrument est de la famille des bois et comprend un corps de forme allongée, au sens du corps complet de l'instrument, formant un tube ou un corps traversé d'une perce (pour exemple pour une flûte traversière ou pour un hautbois), ledit corps étant percé d'une pluralité de trous de notes, lequel corps porte un mécanisme de clétage qui comprend un mécanisme de commande actionné par l'utilisateur et un mécanisme de réglage agencé contrôler l'obturation de tout ou partie desdits trous de notes.

Un tel instrument est démontable, c'est à dire que son corps comprend au moins une première et une deuxième parties, formant deux corps partiels assemblables, agencées pour pouvoir être désassemblées et assemblées entre elles de façon courante par un utilisateur, notamment à chaque transport entre deux lieux d'utilisation.

Selon ces modes de réalisation de l'invention, la correspondance à appui mécanique et attraction magnétique est agencée pour réaliser une transmission d'actionnement depuis un mécanisme de commande porté par le corps du côté de la première partie du corps vers un mécanisme de réglage porté par le corps du côté de la deuxième partie du corps.

En outre, le corps comprend un dispositif d'indexation incluant au moins un premier accident de forme porté par l'un desdits corps partiels et un deuxième accident de forme portée par l'autre corps partiel, lesquels accidents de forme coopèrent par contact entre eux pour n'autoriser un assemblage complet desdits corps partiels que dans une unique position angulaire relative autour de leur axe longitudinal.

Selon une particularité, les premier et deuxième accidents de forme présentent au moins une région (typiquement non-axiale) dans laquelle ils sont complémentaires entre eux selon une direction parallèle à l'axe du corps ; et le dispositif d'indexation comprend au moins une pièce rapportée (par exemple métallique, voire une sur chaque corps partiel), dite virole d'indexation, qui entoure au moins l'un des deux corps partiels à son extrémité du côté de l’assemblage et porte au moins l'un des premier et deuxième accidents de forme

- 8 Cette virole est par exemple fixée au deuxième corps partiel, ou est assemblée de façon amovible avec ledit deuxième corps partiel avec une indexation angulaire par exemple par complémentarité de forme.

De préférence, les deux corps partiels s'assemblent selon un mouvement incluant une translation uniquement longitudinale, mais possiblement avec rotation autour de l'axe longitudinal. En outre, le dispositif d'indexation comprend alors un premier accident de forme, dit doigt d'indexation, qui est lié (typiquement de façon non-axiale) à l'un des corps partiels et s'étend longitudinalement vers un deuxième accident de forme, dit logement d'indexation, qui est lié à l'autre des deux corps partiels et est agencé pour recevoir ledit doigt d'indexation et ainsi permettre l'assemblage des deux corps partiels. Ce doigt d’indexation dépasse en outre d'une longueur suffisante pour empêcher le rapprochement et maintenir au moins un écart longitudinal déterminé entre lesdites première et deuxième parties du corps tant qu'elles ne sont pas dans leur position angulaire d'indexation, formant ainsi une garde longitudinale.

Ainsi, l'invention permet d'empêcher tout rapprochement des mécanismes partiels tant que les deux corps partiels ne sont pas correctement alignés, et ainsi éviter les collisions entre lesdits mécanismes partiels qui pourraient provoquer des dommages au mécanisme.

Plus particulièrement, le doigt d'indexation et/ou le logement d'indexation présente une largeur décroissante (mesurée selon une direction transversale à l'axe du corps) en allant du doigt vers le logement, de sorte que le doigt d'indexation peut s'enfoncer de façon progressive dans le logement d'indexation au fur et à mesure que les deux corps partiels se rapprochent angulairement de leur position d'indexation.

On obtient ainsi un débattement suffisant pour assembler ou désassembler de manière les corps sans risque de collision de la mécanique et du clétage, et ainsi assurer une utilisation facile et pérenne.

Par exemple, lorsque l'un des deux corps partiels porte un tenon tubulaire agencé pour s'emboîter à l'intérieur d'une emboiture portée par

- 9 l'autre corps partiel, le doigt d'indexation s'étend longitudinalement de façon affleurante depuis une pièce rapportée, dite virole d'indexation, qui entoure ladite emboîture. Ce doigt d'indexation présente alors une région d'une forme à deux pans inclinés (par exemple triangulaire ou trapézoïdale, de préférence isocèle) présentant chacun, avec un plan sagittal au corps, un angle (soit un demi-angle au sommet) compris entre 25° et 45°, notamment entre 30° et 40° et de préférence 30°. De préférence ces deux pans inclinés sont symétriques autour dudit plan sagittal. En outre, le logement d'indexation forme de préférence, à la surface extérieure du corps partiel portant le tenon, une empreinte complémentaire au doigt d'insertion. Typiquement, l'empreinte est formée directement dans le bois du corps partiel.

On notera que ce type de structure peut être mise en œuvre dans différents instruments de la famille des bois, par exemple pour une flûte traversière entre le corps et la tête, ou une clarinette, ou d'autres instruments de cette famille.

Famille des hautbois démontables

Selon un groupe de modes de réalisation actuellement préférés, l'invention propose de mettre en œuvre l'invention à un instrument de la famille des hautbois.

L'invention est particulièrement bien adaptée à un hautbois, dans lequel le mécanisme de clétage est de type Conservatoire incluant un groupe de clés, dit patte d'oie, formant un mécanisme de commande qui permet de modifier l'obturation une pluralité de trous. Une telle patte d'oie est du type incluant au moins deux clés, dites clés liées, qui sont agencées (typiquement par fixation solidaire) pour faire pivoter au moins un même premier arbre (un tube dit tringle ou charnière, ou une tige dite acier) dans deux sens opposés autour d'un même axe. Typiquement, ces deux clés permettent de contrôler de manière complémentaire deux trous différents situés sur le corps du bas, en particulier les trous de Mib grave et Sib grave, en appuyant sur l'une ou sur l'autre.

- 10 L'invention propose ainsi un tel instrument, dans lequel le corps comprend au moins une première et une deuxième parties, formant deux corps partiels assemblables, agencées pour pouvoir être désassemblées et assemblées entre elles de façon courante par un utilisateur, notamment à chaque transport entre deux lieux d'utilisation ; ces deux corps partiels comprenant :

un corps partiel, dit corps du bas, dont l'extrémité dite basse forme le pavillon ou est agencée pour recevoir une partie formant ledit pavillon, ledit corps du bas portant une partie du mécanisme de clétage incluant les trous commandés par la patte d'oie, et un corps partiel, dit corps du haut, portant à son extrémité dite haute une piperelle agencée pour recevoir une anche, lequel corps du haut porte une partie du mécanisme de clétage incluant une ou plusieurs des clés de commande de la patte d'oie, et présente par exemple une longueur valant entre 0,5 et 0,65 fois la longueur du corps de total de l'instrument.

Selon ces modes de réalisation de l'invention, le mécanisme de clétage de cet instrument comprend au moins une première paire d'équerres, qui se font face et sont fixées de part et d'autre de la séparation desdits corps partiels et transmettent l’actionnement des deux clés liées de la patte d'oie depuis le mécanisme de clétage du corps du haut vers le mécanisme de clétage du corps du bas. En outre, au moins une correspondance à attraction magnétique et appui mécanique est agencée former une première correspondance qui transmet ledit actionnement entre ces deux équerres.

Selon une particularité non obligatoire, les deux correspondances de la patte d'oie sont munies chacune d'une telle correspondance magnétique.

Dans un mode de réalisation préféré :

- la patte d'oie comprend au moins une troisième clé formant un mécanisme de commande qui permet de modifier l'obturation d'au moins un trou différent de ceux contrôlés par les clés liées (en général pour contrôler un trou situé sur le corps du bas, en particulier le trou de Si grave) au moyen d'au moins un deuxième arbre ; et

- 11 - lesdits premier et deuxième arbres sont séparés chacun en un arbre partiel d'entraînement situé sur le corps du haut et un arbre partiel de réception situé sur le corps du bas ; et

- lesdits premier et deuxième arbres forment au moins deux paires d'arbres coaxiaux, comprenant au moins une paire d'entraînement et une paire de réception, chacune desdites paires d'arbre comprenant un arbre dit extérieur qui entoure l'autre arbre dit intérieur, typiquement au moins une paire sur le corps du haut et une paire sur le corps du bas ;et

- le mécanisme de clétage comprend en outre au moins une deuxième paire d'équerres, qui sont fixées de part et d'autre de la séparation desdits corps partiels et forment ensemble une deuxième correspondance qui transmet l'actionnement de ladite troisième clé de la patte d'oie depuis le mécanisme de clétage du corps du haut vers le mécanisme de clétage du corps du bas ; et

- chaque arbre extérieur est solidaire d'une équerre de l'une des correspondances, dite extérieure, tandis que chaque arbre intérieur est solidaire d'une équerre de l'autre des correspondances, dite intérieure, les équerres de ladite correspondance intérieure étant disposées à l'intérieur des équerres de la correspondance extérieure.

De préférence, la correspondance extérieure est celle qui transmet l'actionnement des deux clés liées de la patte d'oie, et la correspondance intérieure est celle qui transmet l'actionnement de la troisième clé de la patte d'oie.

Ce mode de réalisation est par exemple mis en œuvre dans une tel instrument dont le corps du haut et le corps du bas sont assemblés et désassemblés selon un plan transversal qui coupe leur surface extérieure entre le trou de Fa et le trou de Réb ou Do#, et notamment entre d'une part le trou de Mi et d'autre part le trou de Résonance Fa ou le trou de Mib ou le trou de Ré.

En outre, dans des modes de réalisation combinables avec tout ou partie des particularités exposées ci-dessus, la paire d'arbres du haut de la patte d'oie porte, en direction du corps du bas et dans l'ordre suivant :

- 12 - la charnière de l'équerre haute de la correspondance extérieure, qui :

o est solidaire d'une tringle dite haute provenant des deux clés liées, et o porte de façon solidaire une patte en équerre, dite demiarchet, qui présente une surface d'appui formant une partie d'entraînement, par exemple avec une vis de réglage de butée ;

- la charnière de l'équerre haute de la correspondance intérieure, qui est fixée en rotation (par exemple par une goupille) sur un acier dit haut provenant de la troisième clé et disposé à l'intérieur de la tringle haute ; et

- la charnière du levier de trou de Mi, laquelle :

o est mobile en rotation autour dudit acier haut libre, et o porte de façon solidaire un talon présentant une surface de réception sur laquelle peut appuyer la partie d'entraînement du demi-archet.

Par rapport au clétage de l'art antérieur, comme par exemple celui illustré en FIGURE 4, on notera que cette configuration permet de concevoir et réaliser un levier de Mi qui est en particulier plus droit, moins encombrant, plus simple, plus résistant et plus rigide à l'utilisation.

Selon un autre aspect, l'invention propose en outre un procédé de réalisation d'un instrument tel qu'exposé ici, ou d'un mécanisme de clétage d'un tel instrument, caractérisé en ce qu'il comprend des étapes de fabrication déterminées, par exemple par combinaison d'opérations individuelles connues, pour produire toutes les caractéristiques proposées par l'invention pour l'instrument exposé ici.

Des modes de réalisation variés de l'invention sont prévus, intégrant selon l'ensemble de leurs combinaisons possibles les différentes caractéristiques optionnelles exposées ici.

- 13 Liste des figures

D'autres particularités et avantages de l'invention ressortiront de la description détaillée d'un mode de mise en œuvre nullement limitatif, et des dessins annexés sur lesquels :

- les FIGURE la, b et c sont des vues de face d'un hautbois en Ut selon un art antérieur à corps haut agrandi, une fois démonté et avec le mécanisme représenté en déroulé, qui illustrent respectivement le corps du haut, le corps du bas, et le pavillon d'un hautbois en Ut, une fois démonté, selon un art antérieur à corps haut agrandi ;

- la FIGURE 2 est une vue de face qui représente l'ensemble du hautbois de la FIGURE 1 une fois monté ;

- la FIGURE 3 est une photo qui illustre la correspondance de patte d'oie du hautbois de la FIGURE 1 ;

- la FIGURE 4 est un schéma en coupe longitudinale selon l'axe de la ligne d'arbres de la patte d'oie, qui illustre l'agencement des équerres hautes des correspondances de patte d'oie et du levier de trou de Mi ;

- Les FIGURE 5a à c sont des vues partielles à l'échelle, avec seulement une partie du clétage, qui illustrent un hautbois en Ut selon un exemple de mode de réalisation de l'invention avec correspondance à attraction magnétique et virole d'indexation :

o en FIGURE 5a, en perspective vue depuis le côté des correspondances de patte d'oie, o en FIGURE 5b, en coupe longitudinale selon A-A, et o en FIGURE 5c, en coupe transversale selon B-B ;

- la FIGURE 6 est une vue partielle à l'échelle, des correspondances vues depuis le côté du trou de Mi, avec seulement une partie du clétage, qui illustre le hautbois de la FIGURE 5, en perspective depuis le côté des correspondances de patte d'oie ;

- les FIGURE 7a à d sont des vues à l'échelle qui illustre la virole d'indexation du hautbois de la FIGURE 5, respectivement en vue de face, en coupe longitudinale, et selon deux perspectives différentes ;

- la FIGURE 8 est un schéma en coupe longitudinale selon l'axe de la ligne d'arbres de la patte d'oie, qui illustre l'agencement des équerres

- 14 hautes des correspondances de patte d'oie et du levier de trou de Mi, dans le hautbois de la FIGURE 5 ;

- la FIGURE 8 est une vue partielle en perspective à l'échelle qui illustre le dessous des clés de patte d'oie du hautbois de la FIGURE 5.

Description d'un exemple de mode de réalisation

Les FIGURE 5 à FIGURE 9 illustrent un exemple de mode de réalisation mis en œuvre pour un hautbois, ici appliqué à un hautbois en Ut mais pouvant être mis en œuvre de façon similaire voire identique pour d'autres types de hautbois.

En dehors des caractéristiques décrites ici ou représentées aux FIGURE 5 et suivantes, le hautbois ici décrit est similaire voire identique à celui des FIGURE 1 à FIGURE 3 ou aux différentes variantes décrites dans les documents FR 15 57755 et FR 15 57756. On notera qu'il accueillir ou non les autres particularités du mécanisme de clétage décrits par ces deux documents, notamment les modifications du serpent et de la commande du plateau de Sol#.

Il peut aussi mettre en œuvre les différentes variantes et options du mécanisme de clétage de type Conservatoire telles qu'elles sont connues de l'homme du métier.

Dans l'exemple de la FIGURE 5, chacune des correspondances intérieure (511, 512) et extérieure (521, 522) est de type à appui mécanique et attraction magnétique, appelée aussi correspondance magnétique. Elles comprennent chacune une équerre haute (511, 521) qui est solidaire de la tringle haute (411, 4111, 421) de la patte d'oie (40), et une équerre basse (512, 522) qui est solidaire de la tringle basse (412, 422) de la patte d'oie.

Dans chacune de ces correspondances (59), l'équerre haute (511,

521) présente une partie d'entraînement (5111) munie d'une face d'appui dirigée vers le bas, c'est à dire vers le corps de l'instrument. Cette face d'appui porte un aimant permanent (5119) qui lui est solidaire, par exemple par sertissage et/ou collage. Pour sa part, l'équerre basse (512) porte une

- 15 partie de réception (5121) munie d'une face d'appui dirigée vers le haut, qui porte de façon solidaire un aimant permanent formant un aimant de réception (5129). Les aimants d'entraînement (5119) et de réception (5129) sont orientés l'un par rapport à l'autre de façon à ce que leurs faces d'appui respectives s'attirent l'une l'autre, c'est à dire que l'un présente à l'autre son pôle magnétique Nord, tandis que l'autre lui présente son pôle magnétique Sud. La géométrie des aimants et celle des équerres qui les portent sont agencées pour que la face d'appui des parties d'entraînement et de réception soit formée directement par la surface d'un aimant, de façon à minimiser la distance entre eux et donc maximiser leur attraction magnétique réciproque.

Dans un sens d'actionnement, lorsque l'équerre haute (511, 521) se baisse c'est à dire que sa partie d'entraînement (5111 pour la correspondance intérieure, cf. fig.5b) se rapproche du corps, par exemple pour la correspondance extérieure (521, 522) en appuyant sur la clé (401) du trou de Sib, elle entraîne l'équerre basse (512, 522) par appui mécanique sur la face d'appui de sa partie de réception (5121 pour la correspondance intérieure). Inversement lorsque l'équerre haute (511, 521) se lève, par exemple en appuyant sur la clé (403) du trou de Mib, elle entraîne l'équerre basse (512, 522) vers le haut sous l'effet de l'attraction magnétique régnant entre leurs aimants respectifs (5119 et 5129 pour la correspondance intérieure, cf. fig.5b).

En outre, du fait de cette attraction magnétique, les faces d'appui des deux équerres (511, 512 pour la correspondance intérieure, cf. fig.5b) restent en permanence en contact. Il n'y a donc pas d'espace elles, et leur transmission d'actionnement se fait sans jeu en translation. La précision et le temps de réaction obtenus en sont donc particulièrement optimisés. En outre ce type de liaison ne nécessite aucun rattrapage d'usure pour maintenir un jeu nul au cours de la vie de l'instrument.

Au moins un aimant (5119 pour la correspondance intérieure) de la partie d'entraînement (5111) et au moins un aimant (5129) de la partie de réception (5121) portent chacun une face plane dite d'attraction par laquelle ils sont en contact entre eux.

X

- 16 Dans cet exemple, les aimants permanents sont d'un type au Néodyme, par exemple choisis pour développer entre eux une force d'attraction au contact d'au moins 130 grammes-force, et de préférence au moins 200 grammes-force.

Typiquement, comme illustré en FIGURE 5b pour la correspondance intérieure (511, 512), les aimants complémentaires (5119, 5129) de la partie d'entraînement (5111) et de la partie de réception (5121) portent chacun une face plane dite d'attraction par laquelle ils sont en contact entre eux. De préférence, comme on le voit sur la figure, la face d'attraction de l'un desdits aimants présente en outre un contour extérieur qui est inclus dans le contour extérieur de l'autre desdits aimants lorsqu'ils sont en position de contact. Dans cet exemple, l'aimant (5129) de l'équerre basse (512) de la correspondance intérieure a une face d'appui et d'attraction qui est rectangulaire, et son complémentaire (5119) présente une largeur plus faible par exemple un cercle qui inscrit dans ce rectangle lorsqu'ils sont en contact.

On obtient ainsi une meilleure fiabilité fonctionnement dans le temps d'un assemblage à l'autre, en absorbant ainsi les imprécisions des positions relatives des aimants dans le plan de leurs surfaces d'appui.

Alternativement, chaque correspondance magnétique peut ne comprendre qu'une seule équerre portant un aimant, tandis que l'autre équerre porte une face d'appui d'un matériau qui est sensible à l'attraction magnétique sans être lui-même un aimant permanent, par exemple une face d'appui en métal ferreux, et de préférence d'un contour extérieur qui englobe celui de l'aimant permanent avec lequel if coopère.

Dans l'exemple décrit ici, les deux correspondances (59 : intérieure 511-512 et extérieure 521-522) de la patte d'oie (40) présentent un fonctionnement à attraction magnétique.

Cependant, dans d'autres modes de réalisation de l'invention, l'une des deux est à attraction magnétique, tandis que l'autre fonctionne uniquement par appui mécanique et par un appui dans un seul sens de translation.

- 17 Selon une particularité, la correspondance purement mécanique est palliée, dans le sens de la levée, par la présence d'un doigt qui dépasse de sa clé de commande pour venir en appui dans un seul sens sur l'une des clés liées de la patte d'oie (40).

Par exemple, comme illustré en FIGURE 9, un doigt (404) dépasse de sous la clé de Si (402) pour venir en appui sous la clé de Sib (401).

Bien sûr, l'invention n'est pas limitée aux exemples qui viennent d'être décrits et de nombreux aménagements peuvent être apportés à ces exemples sans sortir du cadre de l'invention.

- 18 Nomenclature

Fig. la-b-c (art antérieur)	222	charnière extérieure (basse)
211	charnière intérieure (haute)	229	boule de fixation
221	charnière extérieure (haute)	231	archet
223	levier de Mi	233	vis de butée du levier de Mi
311	correspondance intérieure haute	234	levier de trou de Mi
312	correspondance intérieure basse	311	correspondance intérieure
321	correspondance extérieure haute	321	correspondance extérieure
322	correspondance extérieure basse	2210	rappel de charnière
910	piperelle		extérieure
912	virole	Fig. 5a Correspondances de patte
923	virole d'assemblage		d'oie
2210	rappel	59	correspondances de patte
9121	tenon		d'oie
9122	liège	80	virole d'indexation
9211	tenon	81	corps partiel du haut
9212	liège	82	corps partiel du bas
20	patte d'oie	411	(charnière intérieure haute)
Fig. 2 (art antérieur)	412	(charnière intérieure basse)
20	patte d'oie	421	charnière/tringle haute de
91	corps haut		patte d'oie
92	corps bas	422	charnière/tringle basse de
93	pavillon		patte d'oie
910	piperelle	431	équerre d'entraînement du
Fig. 3 (art antérieur)		demi-archet de Mi
39	liaisons mécaniques démontables des correspondances de patte	433	équerre de réception du levier de Mi
	d'oie	434	levier de trou de Mi
213	goupille	511	correspondance intérieure
211	charnière intérieure (haute)		(équerre haute)
212	charnière intérieure (basse)	512	correspondance intérieure
221	charnière extérieure (haute)		(équerre basse)
222	charnière extérieure (basse)	521	correspondance extérieure
231	archet de Mi		(équerre haute)
234	levier de trou de Mi	522	correspondance extérieure
321	équerre haute de correspondance		(équerre basse)
	extérieure	801	doigt d'indexation
322	équerre basse de correspondance	818	logement d'indexation
	extérieure	Fig. 5b coupe A-A
912	virole d'assemblage	80	virole d'indexation
2210	rappel de charnière extérieure	81	corps haut (corps partiel)
312-311 correspondance intérieure	82	corps bas (corps partiel)
Fig. 4 (art antérieur) archet de Mi	511	équerre haute
22	archet de Mi		(correspondance intérieure)
2111	acier	512	équerre basse
213 221	goupille charnière extérieure (haute)		(correspondance intérieure)

521	équerre haute (correspondance extérieure)	522	correspondance extérieure basse
522	équerre basse (correspondance	Fig. 7a-	-b Virole d'indexation
	extérieure)	80	virole d'indexation
801	doigt d’indexation	801	doigt d'indexation
818	logement d'indexation	A8	axe longitudinal du corps
5111	partie d'entraînement	Fig. 7c-d Virole d'indexation
5119	aimant d'entraînement	80	virole d'indexation
5121	partie de réception	801	doigt d'indexation
5129	aimant de réception	802	orifice de fixation de boule
8121	tenon		pour la charnière de spatule
8122	liège		de ré
8123	emboîture	Fig. 8 Demi-archet de Mi
A8	axe longitudinal du corps	42	demi-archet du trou de Mi
Fig. 5c coupe B-B	4111	acier de clé de Si grave
81	corps partiel du haut	413	goupille
429	boule de fixation	421	tringle/charnière des clés de
511	équerre haute (correspondance		trous Si b et Mib
	intérieure)	423	équerre de réception du
521	équerre haute (correspondance		levier de trou de Mi
	extérieure)	424	levier du trou de Mi
801	doigt d'indexation	429	boule de fixation
810	perce	511	correspondance intérieure
818	logement d'indexation		(départ de l'équerre haute)
A4	axe de rotation de la patte d'oie et de ses correspondances	521	correspondance extérieure (départ de l'équerre haute)
Fig. 6 Correspondances de patte d'oie	422-4221équerre d'entraînement et
59	Correspondances de patte d'oie		vis de butée du demi-archet
80	virole d'indexation	Fig. 9 Clés de patte d'oie
81	corps haut (corps partiel)	40	clés de patte d'oie
82	corps bas (corps partiel)	401	clé de trou de Sib
431	demi-archet de Mi	402	clé de trou de Si
433	équerre de levier de Mi	403	clé de trou de Mib
434	levier de trou de Mi	404	doigt
511	correspondance intérieure haute	421	tringle/charnière des clés de
512 521	correspondance intérieure basse correspondance extérieure haute		trous Sib et Mib

Claims (15)

1. Instrument de musique comprenant un mécanisme de clétage, notamment de la famille des bois, ou mécanisme de clétage pour un tel instrument, dans lequel ledit mécanisme de clétage comprend au moins une correspondance (59) qui transmet un actionnement mécanique par une liaison déconnectable ou au moins non solidaire :

- depuis une partie d'entraînement (511, 5111, 521) actionnée par un mécanisme de commande (20, 40) ;

- vers une partie de réception (512, 5121, 522) qui actionne un mécanisme de réglage modifiant la hauteur d'au moins une note (Si, Sib, Mib) émise par ledit instrument ;

caractérisé en ce que la partie d'entraînement (5111) et la partie de réception (5121) sont liées entre elles, selon une direction de translation, dans un sens par appui mécanique et dans l'autre sens par attraction magnétique au moyen d'au moins un aimant permanent (5119, 5129), réalisant ainsi une transmission d'actionnement fonctionnant en poussée et en traction.

2. Instrument ou mécanisme selon la revendication précédente, caractérisé en ce que l'attraction magnétique est fournie par au moins un aimant permanent au Néodyme.

3. Instrument ou mécanisme selon l'une quelconque des revendications précédentes, caractérisé en ce que la partie d'entraînement (511, 5111, 521) et la partie de réception (512, 5121, 522) portent chacune de façon solidaire un aimant permanent (5119, 5129), lesquels sont orientés de façon à s'attirer l'un l'autre et sont agencés pour venir en contact entre deux.

4. Instrument ou mécanisme selon la revendication précédente, caractérisé en ce qu'au moins un aimant (5119) de la partie d'entraînement

- 21 et au moins un aimant (5129) de la partie de réception portent chacun une face plane dite d'attraction par laquelle ils sont en contact entre eux, et en ce que la face d'attraction de l'un (5119) desdits aimants présente un contour extérieur qui est inclus dans le contour extérieur de l'autre (5129) desdits aimants lorsqu’ils sont en position de contact.

5. Instrument selon l'une quelconque des revendications précédentes, dans lequel ledit instrument est de la famille des bois et comprend un corps (81, 82, 93) de forme allongée, formant un tube ou un corps traversé d’une perce (810), ledit corps étant percé d’une pluralité de trous de notes, lequel corps porte un mécanisme de clétage qui comprend un mécanisme de commande actionné par l'utilisateur et un mécanisme de réglage agencé contrôler l'obturation de tout ou partie desdits trous de notes ;

dans lequel le corps comprend au moins une première et une deuxième parties, formant deux corps partiels (81, 82) assemblables, agencées pour pouvoir être désassemblées et assemblées entre elles de façon courante par un utilisateur, notamment à chaque transport entre deux lieux d'utilisation ;

caractérisé en ce que la correspondance (59) à appui mécanique et attraction magnétique est agencée pour réaliser une transmission d’actionnement depuis un mécanisme de commande (20, 40) porté par le corps du côté de la première partie (81) du corps vers un mécanisme de réglage (425, 415, Si, Sib, Mib) porté par le corps du côté de la deuxième partie (82) du corps ;

et caractérisé en ce que le corps comprend un dispositif d'indexation incluant au moins un premier accident de forme (801) porté par l'un (882) desdits corps partiels et un deuxième accident de forme (818) portée par l'autre corps partiel (81), lesquels accidents de forme (801, 818) coopèrent par contact entre eux pour n'autoriser un assemblage complet desdits corps partiels (81, 82) que dans une unique position angulaire relative autour de leur axe longitudinal (A8).

6. Instrument selon la revendication précédente, caractérisé en ce que les premier (801) et deuxième (818) accidents de forme présentent au

- 22 moins une région dans laquelle ils sont complémentaires entre eux selon une direction parallèle à l'axe du corps (A8), et en ce que le dispositif d'indexation comprend au moins une pièce rapportée, dite virole d'indexation (80), qui entoure au moins l'un (82) des deux corps partiels à son extrémité du côté de l'assemblage et porte au moins l'un (801) des premier et deuxième accidents de forme.

7. Instrument selon l'une quelconque des revendications 5 à 6, caractérisé en ce que les deux corps partiels (81, 82) s'assemblent selon un mouvement incluant une translation uniquement longitudinale ;

en ce que le dispositif d'indexation comprend un premier accident de forme, dit doigt d'indexation (801), qui est lié à l'un (82) des corps partiels et s'étend longitudinalement vers un deuxième accident de forme (818), dit logement d'indexation, qui est lié à l'autre (81) des deux corps partiels et est agencé pour recevoir ledit doigt d'indexation et ainsi permettre l'assemblage des deux corps partiels ;

et en ce que ledit doigt d'indexation (801) dépasse d'une longueur suffisante pour empêcher le rapprochement et maintenir au moins un écart longitudinal déterminé entre lesdites première (81) et deuxième (82) parties du corps tant qu'elles ne sont pas dans leur position angulaire d'indexation, formant ainsi une garde longitudinale.

8. Instrument selon la revendication précédente, caractérisé en ce le doigt d'indexation (801) et/ou le logement d'indexation (818) présente une largeur décroissante en allant du doigt vers le logement, de sorte que le doigt d'indexation (801) peut s'enfoncer de façon progressive dans le logement d'indexation (818) au fur et à mesure que les deux corps partiels (81, 82) se rapprochent angulairement de leur position d'indexation.

9. Instrument selon la revendication précédente, caractérisé en ce que l'un (81) des deux corps partiels porte un tenon tubulaire (8121) agencé pour s'emboîter à l'intérieur d'une emboiture (8123) portée par l'autre corps partiel (82) ;

- 23 en ce que le doigt d'indexation (801) s'étend longitudinalement de façon affleurante depuis une pièce rapportée, dite virole d'indexation (80), qui entoure ladite emboîture ;

en ce que le doigt d'indexation (801) présente une région d'une forme à deux pans inclinés présentant chacun, avec un plan sagittal au corps, un angle compris entre 25° et 45°, notamment entre 30° et 40° et de préférence 30° ;

et en ce que le logement d'indexation (818) forme, à la surface extérieure du corps partiel (81) portant le tenon (8121), une empreinte complémentaire au doigt d'indexation (801).

10. Instrument selon l'une quelconque des revendications précédentes, dans lequel ledit instrument est de la famille des hautbois.

11. Instrument selon la revendication précédente, dans lequel le mécanisme de clétage est de type Conservatoire incluant un groupe de clés (40, 401, 402, 403), dit patte d'oie, formant un mécanisme de commande qui permet de modifier l'obturation une pluralité de trous (Sib, Si, Mib), ladite patte d'oie (40) incluant au moins deux clés, dites clés liées (401, 403) , qui sont agencées pour faire pivoter au moins un même premier arbre (421) dans deux sens opposés autour d'un même axe (A4) ;

dans lequel le corps comprend au moins une première (81) et une deuxième (82) parties, formant deux corps partiels assemblables, agencées pour pouvoir être désassemblées et assemblées entre elles de façon courante par un utilisateur, notamment à chaque transport entre deux lieux d'utilisation ; ces deux corps partiels comprenant :

un corps partiel, dit corps du bas (82), dont l'extrémité dite basse forme le pavillon ou est agencée pour recevoir une partie (93) formant ledit pavillon, ledit corps du bas portant une partie du mécanisme de clétage incluant les trous (Sib, Si, Mib) commandés par la patte d'oie (40), et un corps partiel, dit corps du haut (81), portant à son extrémité dite haute une piperelle (910) agencée pour recevoir une anche, lequel corps du

- 24 haut porte une partie (20, 40) du mécanisme de clétage incluant une ou plusieurs des clés de commande (401, 402, 403) de la patte d'oie ;

ledit instrument étant caractérisé en ce que le mécanisme de clétage comprend au moins une première paire d'équerres (521, 522), qui se font face et sont fixées de part et d'autre de la séparation desdits corps partiels et transmettent l’actionnement des deux clés liées (401, 403) de la patte d'oie (40) depuis le mécanisme de clétage (421) du corps du haut (81) vers le mécanisme de clétage (425) du corps du bas (82) ;

et en ce qu'au moins une correspondance à attraction magnétique et appui mécanique est agencée former une première correspondance qui transmet ledit actionnement entre ces deux équerres (521, 522).

12. Instrument selon la revendication précédente, dans lequel la patte d'oie (40) comprend au moins une troisième clé (402) formant un mécanisme de commande qui permet de modifier l'obturation d'au moins un trou (Si), différent de ceux contrôlés par les clés liées (401, 402), au moyen d'au moins un deuxième arbre (411) ;

dans lequel lesdits premier (421) et deuxième (411) arbres sont séparés chacun en un arbre partiel d'entraînement (421, respectivement 411) situé sur le corps du haut (81) et un arbre partiel de réception (425, respectivement 415) situé sur le corps du bas (82) ;

dans lequel lesdits premier et deuxième arbres forment au moins deux paires d'arbres coaxiaux, comprenant au moins une paire d'entraînement (421, 411) et une paire de réception (425, 415), chacune desdites paires d'arbre comprenant un arbre dit extérieur (421, respectivement 425) qui entoure l'autre arbre dit intérieur (411, respectivement 415) ;

dans lequel le mécanisme de clétage comprend en outre au moins une deuxième paire d'équerres (511, 512), qui sont fixées de part et d'autre de la séparation desdits corps partiels et forment ensemble une deuxième correspondance qui transmet l’actionnement de ladite troisième (402) clé de la patte d'oie (40) depuis le mécanisme de clétage du corps du haut (81) vers le mécanisme de clétage du corps du bas (82) ;

- 25 et dans lequel chaque arbre extérieur (421, 425) est solidaire d'une équerre (521, 522) de l'une des correspondances, dite extérieure, tandis que chaque arbre intérieur (411, 415) est solidaire d'une équerre (511, 512) de l'autre des correspondances, dite intérieure, les équerres (511, 512) de ladite correspondance intérieure étant disposées à l'intérieur des équerres (521, 522) de la correspondance extérieure.

13. Instrument selon l'une quelconque des revendications 10 à 12, caractérisé en ce que le corps du haut (81) et le corps du bas (82) sont assemblés et désassemblés selon un plan transversal qui coupe leur surface extérieure entre le trou de Fa et le trou de Réb ou Do#, et notamment entre d'une part le trou de Mi et d'autre part le trou de Résonance Fa ou le trou de Mib ou le trou de Ré.

14. Instrument selon l'une quelconque des revendications 12 à 13, caractérisé en ce que la paire d'arbres du haut (421, 411) de la patte d'oie (40) porte, en direction du corps du bas (82) et dans l'ordre suivant :

- la charnière de l'équerre haute (521) de la correspondance extérieure, qui :

o est solidaire d'une tringle dite haute (421) provenant des deux clés liées (401, 403), et o porte de façon solidaire une patte en équerre, dite demi-archet (422), qui présente une surface d'appui formant une partie d'entraînement ;

- la charnière de l'équerre haute (511) de la correspondance intérieure, qui est fixée en rotation sur un acier dit haut (411) provenant de la troisième clé (402) et disposé à l'intérieur de la tringle haute (421) ; et

- la charnière du levier de trou de Mi (424), laquelle :

o est mobile en rotation libre autour dudit acier haut (411), et o porte de façon solidaire un talon (423) présentant une surface de réception sur laquelle peut appuyer la partie d'entraînement du demi-archet (422).

- 26

15. Procédé de réalisation d'un instrument ou d'un mécanisme selon l'une quelconque des revendications 5 à 14, ou d'un mécanisme selon l'une quelconque des revendications 1 à 4, caractérisé en ce qu'il comprend des étapes de fabrication déterminées pour produire toutes les caractéristiques

5 dudit instrument.