FR3068135A1 - Marquage et identification isotopiques des animaux et vegetaux - Google Patents

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Abstract

Méthode d'identification isotopique permettant, le cas échéant, de relier un animal d'élevage ou un produit d'un animal à un élevage déterminé, ou un végétal ou un produit d'un végétal à une ferme, par analyse de concentration ou de ratios d'isotopes stables, et comparaison à des codes isotopiques précédemment générés de manière unique pour un ensemble d'élevages ou de fermes. Méthode permettant d'imposer un code unique aux animaux d'un élevage ou aux végétaux d'une ferme, calculateur permettant de conserver les codes uniques générés en mémoire, de générer des codes uniques pour de nouveaux élevages ou fermes et d'effectuer des comparaisons.

Description

Marquage et identification isotopiques des animaux et végétaux
La présente invention concerne le marquage des animaux et des végétaux. Elle concerne notamment une méthode d’identification isotopique d’un animal ou d’un végétal et de ses sous-produits, ainsi qu’une méthode permettant d’imposer un code unique à cet animal ou végétal, et à ses sous-produits. L’invention concerne enfin un support d’enregistrement d’information et un calculateur électronique pour la mise en œuvre d’un tel procédé.
La possibilité de déterminer l’origine des matières animales ou végétales dans les produits agro-alimentaires est devenue un enjeu de sécurité alimentaire et un facteur de pénétration des marchés par les éleveurs, agriculteurs et transformateurs du secteur. La grande distribution est également de plus en plus concernée du fait de son implication ou quasi intégration dans la filière en achetant des lots entiers de production ou en intervenant directement auprès des éleveurs.
La présente invention a pour objectif de proposer une méthode permettant d’imposer de manière sûre et reproductible un code unique à un animal ou un végétal et à ses sousproduits, permettant de connaître son origine, et cela de préférence avec une précision allant jusqu’à son lieu d’élevage ou de culture.
Elle a notamment pour objectif de fournir un code unique affecté permettant une traçabilité à des niveaux de granularité différents, par exemple de l’élevage ou de la ferme, ou beaucoup plus fins, tels que espèces ou variétés, type de production, et, optionnellement, lot.
Un autre objectif de l’invention est de proposer une méthode d’identification sûre et reproductible d’un animal ou d’un végétal et de ses sous-produits, permettant de connaître son origine, et cela de préférence avec une précision allant jusqu’à son lieu d’élevage ou de culture.
Un autre objectif encore de l’invention est de fournir de telles méthodes adaptées à la gestion de plusieurs ou de nombreux élevages ou de lieux de culture, et de préférence sans limitation dans le nombre d’élevages et de lieux de culture.
Un autre objectif est de fournir de telles méthodes qui soient économiquement viables.
Ces objectifs ainsi que d’autres, sont atteints notamment grâce à l’utilisation d’un modèle prédéfini (M) employé pour imposer aux animaux ou végétaux un code isotopique unique propre à un élevage ou sous-ensemble d’élevage, respectivement ferme ou champ, et éventuellement à des niveaux de granularité encore plus fins (e.g. espèces ou variétés, type de production, éventuellement lot), ce code étant basé sur la nature, les concentrations ou les ratios en isotopes stables d’éléments chimiques. Ces objectifs ainsi que d’autres, sont également atteints par la mesure et la connaissance des concentrations en isotopes d’éléments majeurs apportés par l’alimentation et retrouvés dans une mesure prévisible et analysable dans les animaux et végétaux, et permettant d’apporter des éléments de signature concernant les cycles de production, par exemple. Au fur et à mesure du déploiement de la solution à plusieurs élevages ou fermes, des codes uniques peuvent être générés pour chacun d’entre eux, en tenant compte des codes précédemment générés pour d’autres élevages ou fermes. Tous ces codes peuvent être enregistrés dans le modèle (M), de préférence logé dans un calculateur électronique ou similaire. Chaque code unique correspond à la signature isotopique de l’animal ou du végétal au moment de l’abattage, respectivement de la récolte. Ce code ne varie plus de manière significative après abattage ou récolte, et marque donc également les produits issus des animaux et végétaux ainsi marqués. L'effet de métabolisation, d’adsorption, accumulation ou élimination des marqueurs est stoppé à l'abattage ou à la récolte. L’invention tient compte des points importants que sont le moment du cycle de marquage (c’est-à-dire du régime sous une alimentation isotopée) et de sa durée. Ce code est le résultat d’une alimentation isotopée déterminée par le modèle (M) et appliquée par l’éleveur ou le cultivateur selon les directives données par le modèle. Pour aboutir à ce code unique à l’abattage ou récolte, le modèle (M) tient compte du taux d’accumulation (TA) des éléments et/ou isotopes dans l’animal ou végétal en fonction du régime de nourrissage avec cette alimentation isotopée. Par régime de nourrissage, on entend notamment la durée d’alimentation des animaux ou d’arrosage des végétaux avec l’alimentation isotopée, et la ou les périodes de nourrissage avec cette alimentation isotopée. Elle peut par exemple être apportée sur une seule période ou plusieurs périodes, par exemple 2 ou 3. Elle peut être réalisée juste avant l’abattage ou récolte, ou plus en amont. A titre d’exemple chez le poulet, afin de s'assurer de la présence des marqueurs au moment de l’abattage ou de la récolte, on peut notamment apporter l’alimentation isotopée du 11eme jour et le 33eme jour avant abattage. Ce code peut aussi intégrer les marqueurs dits majeurs qui ont une variabilité selon les cycles et notamment la composition de l’alimentation. Les paramètres peuvent avoir été déterminés au préalable par essais sur une population de cet élevage ou sous-ensemble, ou de cette ferme ou champ. De manière préférée et avantageuse, le choix des éléments et de leurs isotopes, et de leurs ratios respectifs que le Modèle (M) détermine pour chaque élevage ou sous-ensemble, ou pour chaque ferme ou champ, est basé sur la connaissance préalable de ce qu’on appelle ici la signature géochimique basale (SGB) de l’élevage ou sous-ensemble, ou de la ferme ou champ. Cette SGB, comme il sera décrit plus loin, est la connaissance d’éléments chimiques, de leurs isotopes stables, de leurs concentrations ou ratios respectifs, au sein de l’élevage ou de son sous-ensemble, ou de la ferme ou champ, préalablement à l’imposition du code par une alimentation isotopée. Le modèle (M) peut avantageusement intégrer la capacité à définir une alimentation isotopée permettant d’imposer ledit code unique, en faisant varier les isotopes stables d’éléments présents dans la SGB ainsi que leurs concentrations ou ratios. De préférence, le modèle (M) va faire cela de la manière la plus minimaliste qui soit et en tenant compte du prix et/ou de la disponibilité des isotopes afin que le prix de l’alimentation isotopée soit le plus bas possible. Toutes ces caractéristiques s’appliquent aux objets de l’invention définis plus en détail ci-après. Ce modèle (M) peut permettre en outre, le cas échéant, de relier un animal d’élevage ou un produit d’un animal à un élevage ou à un sousensemble d’élevage déterminé, ou un végétal ou un produit d’un végétal à une ferme ou un champ déterminé, par analyse de concentrations ou de ratios d’isotopes stables, permettant de déterminer un profil de concentrations ou de ratios de ces isotopes stables, notamment par spectrométrie de masse, et de comparer aux codes uniques enregistrés dans le modèle (M).
Au sens de l’invention, on entend, notamment, par sous-produit, tout ce qui est issu de l’animal ou du végétal. II peut notamment s’agir d’un morceau brut (par exemple incluant chair et/ou os et/ou peau, e.g. demi-coq, cuisse de dinde ou de poulet, etc.), de parties découpées et isolées (par exemple chair, organes, peau, os, ongles, poils, plumes, coquille d’œufs, fleur, tige, etc.), de produits issus de l’animal ou du végétal (par exemple œufs, fruits, graines, etc.). La méthode selon l’invention peut être appliquée sur un animal destiné à l’abattage, mais pas seulement. En effet, elle peut aussi être employée au suivi d’animaux qui ne sont pas destinés à l’abattage, tels que les animaux de sport ou de travail (chevaux, ânes, mulets, dromadaires, chameaux, etc.) ou les animaux de compagnie (chiens, chats). La méthode peut aussi être utilisée pour le suivi de plantes de valeur, par exemple arbres âgés ou plantes issues de sélections nobles, comme les rosiers, orchidées, etc.
Ainsi, l’invention a-t-elle pour objets notamment une méthode d’identification isotopique et une méthode permettant d’imposer un code unique, ainsi qu’un calculateur électronique.
Méthode d’identification isotopique
La méthode d’identification isotopique permet, le cas échéant, de relier un animal d’élevage ou un produit d’un animal à un élevage ou à un sous-ensemble d’élevage déterminé, ou un végétal ou un produit d’un végétal à une ferme ou un champ déterminé, par analyse de concentrations ou de ratios d’isotopes stables, peut comprend notamment:
a- dans un échantillon issu de l’animal/végétal ou du produit d’un animal/végétal à identifier, la mesure de concentrations (C2) ou de ratios (R2) d’isotopes stables, puis l’obtention d’un profil de concentrations ou de ratios de ces isotopes stables, notamment par spectrométrie de masse, b- la comparaison de ce profil avec des profils enregistrés dans un modèle prédéfini (M) contenant en mémoire des profils sous forme de codes uniques chacun propre à un élevage ou sous-ensemble d’élevage ou à une ferme ou champ, chaque code unique ayant été préalablement généré par le modèle (M) et appliqué de manière unique aux animaux d’un élevage ou d’un sous-ensemble d’un élevage ou aux végétaux d’une ferme ou d’un champ par une alimentation isotopée délivrée à ces animaux/végétaux de manière que, au moment de leur abattage/récolte, les concentrations ou ratios de ces isotopes stables dans ces animaux/végétaux soient sensiblement identiques au code unique, c- conclusion que l’animal/végétal ou le produit d’un animal/végétal à identifier a un profil sensiblement égal à un code enregistré et en outre indication de l’élevage ou sous-ensemble d’élevage/ferme ou champ d’origine, si, à l’issue de la comparaison, le profil corrsepond à un profil enregistré et, dans le cas contraire, la conclusion que l’animal/végétal ou le produit ne provient d’aucun élevage ou sous-ensemble d’élevage /ferme ou champ dont le code est enregistré dans le modèle.
Dans ce qui suit, le terme sous-ensemble d’élevage ne sera pas toujours repris en même temps que le terme élevage, mais on considère qu’il est compris dans le terme élevage.
Dans ce qui suit, les mesures de concentrations (C2) ou de ratios (R2) d’isotopes stables se plusieurs éléments permettent d’obtenir des profils isotopiques en ratios d’isotopes d’un même élément et aussi, de préférence, des ratios entre éléments chimiques.
De préférence, à l’étape a-, on mesure la concentration ou les ratios d’un ou plusieurs, de préférence la totalité des isotopes stables des éléments chimiques suivants :
- au moins 5, 10, 15, 20, 25, 30, 35, de préférence la totalité des éléments suivants : Li, Be, B, F, Na, Mg, Al, P, Cl, K, Ca, Ti, V, Cr, Mn, Fe, Co, Ni, Cu, Zn, Ga, Ge, As, Se, Rb, Sr, Y, Zr, Nb, Mo, Rh, Pd, Ag, Cd, Sn, Sb, Te, I, Ba, Hf, Ta, W, Re, Ir, Hg, Tl, Pb, Bi, Pm, Th,
- au moins 5, 8, 12, de préférence la totalité des éléments suivants : La, Ce, Pr, Nd, Pm, Sm, Eu, Gd, Tb, Dy, Ho, Er, Tm, Yb, Lu et/ou, de préférence et,
-C, O, N, H, S.
De préférence, le modèle prédéfini (M) comprend les codes uniques d’élevages ou de fermes ou champs, définis par la concentration ou les ratios d’un ou plusieurs, de préférence la totalité des isotopes stables des éléments chimiques suivants tels que l’on peut les mesurer au moment de l’abattage/récolte dans les animaux de ces élevages/des végétaux de ces fermes ou champs :
- au moins 5, 10, 15, 20, 25, 30, 35, de préférence la totalité des éléments suivants : Li, Be, B, F, Na, Mg, Al, P, Cl, K, Ca, Ti, V, Cr, Mn, Fe, Co, Ni, Cu, Zn, Ga, Ge, As, Se, Rb, Sr, Y, Zr, Nb, Mo, Rh, Pd, Ag, Cd, Sn, Sb, Te, I, Ba, Hf, Ta, W, Re, Ir, Hg, Tl, Pb, Bi, Pm, Th,
- au moins 5, 8, 12, de préférence la totalité des éléments suivants : La, Ce, Pr, Nd, Pm, Sm, Eu, Gd, Tb, Dy, Ho, Er, Tm, Yb, Lu et/ou, de préférence et,
-C, O, N, H, S.
De préférence, ce code unique pour un élevage ou une ferme ou champ a été déterminé par le modèle prédéfini (M), et imposé aux animaux de l’élevage ou aux végétaux de la ferme ou champ par l’alimentation isotopée distribuée de manière que ce code soit intégré par l’animal au moment de son abattage ou le végétal au moment de sa récolte. De cette manière tous les élevages ou les fermes ou champs produisent des animaux/végétaux ayant ce code unique et le modèle M a en mémoire l’ensemble des codes uniques générés à un temps donné.
De préférence, l’étape a- comprend, pour chaque élément chimique, la détermination des variations d’un ou plusieurs isotopes stables mineurs par rapport au plus abondant.
De préférence, les concentrations ou ratios d’isotopes sont mesurées par spectrométrie de masse (SM). On peut notamment utiliser la spectrométrie de masse à plasma à couplage inductif, ou ICP-MS, la spectrométrie de masse à source plasma et à multi-collection, ou la spectrométrie de masse à ratio isotopique, ou IRMS, ou toute autre technique permettant d’identifier et mesurer les éléments et leurs isotopes stables, avec leurs concentrations ou leurs ratios, par exemple exprimé en ratios du ou des isotopes stables mineurs par rapport à l’isotope stable le plus abondant dans l’échantillon. II est ainsi également possible de procéder à des analyses de concentration par spectrométrie de masse à plasma induit couplée à l’ablation laser (LA-ICP/MS, en anglais Laser Ablation Inductively Coupled Plasma Mass Spectrometry) ou par spectroscopie sur plasma induit par laser (LIBS, en anglais Laser Induced Breakdown Spectroscopy).
La méthode peut notamment comprendre l’utilisation d’un calculateur électronique programmable, pourvu d’une unité logique programmable, d’un support d’enregistrement d’informations et d’une interface d’échange de données raccordés entre eux par un bus de données interne. Le calculateur électronique peut également comporter une interface homme-machine.
La méthode peut donc comprendre l’acquisition, par le calculateur électronique, des valeurs de concentrations (C2) ou ratios (R2), notamment telles que mesurées par SM, formant la signature isotopique d’un animal, d’un végétal ou d’un produit issu de cet animal ou de ce végétal, dont on veut savoir s’il provient d’un élevage, d’un sous-ensemble d’un élevage, ou d’une ferme ou champ dont le code unique est connu ou enregistré dans le calculateur électronique, et, le cas échéant, de connaître l’origine exacte.
Le calculateur peut donc aussi effectuer la comparaison entre les données acquises par le calculateur et les codes uniques enregistrés qu’il a en mémoire. Le calculateur peut ensuite déterminer par cette comparaison si le profil acquis correspond ou pas à un code unique enregistré et délivrer dans le premier cas l’identité de l’élevage ou sous-ensemble d’élevage, ou la ferme ou le champ, ou alors conclure qu’il n’y a aucune correspondance.
Concernant le degré de variabilité acceptable, chaque code unique nouvellement créé est défini dans un intervalle de valeurs, ou bien le calculateur contient des instructions pour appliquer un certain niveau de variabilité, pour chaque élément isotopé, qui tient compte notamment de la métabolisation ou de l’accumulation des marqueurs par une espèce ou une variété. D'où la présence dans le calculateur de données liées à l'espèce. De manière générale, on peut considérer que la métabolisation ou l’accumulation des marqueurs est d'environ 15-20% via l'ingestion par l'eau (liquide) et d’environ 30 à 40% via la nourriture animale (alimentation solide). Les quantités d’isotopes ingérées quotidiennement seront 110/1000 par rapport aux valeurs finalement mesurées. Des données plus précises peuvent être générées et enregistrées dans le calculateur, ces données pouvant être issues d’expérimentation, notamment d’expérimentation sur le lieu de l’élevage ou de la culture. Le terme « sensiblement >> utilisé ici tient compte de cette variabilité, simplement la méthode de l’invention autorise une variabilité qui ne remet en cause ni la génération d’un code unique (avec les variations isotope par isotope), ni la capacité de comparer efficacement une signature mesurée dans un échantillon et un code unique. « Sensiblement >> peut notamment signifier un écart d’au plus 5, 4, 3, 2, 1,0,5 ou 0,1% pour la concentration ou le ratio.
L’invention permet d’identifier l’origine des produits issus des animaux et végétaux, pour autant que ces animaux et végétaux fassent partie du programme de gestion des élevages et cultures de la présente invention. En matière animale, on pourra bénéficier de cette traçabilité aussi bien sur animaux entiers, que sur des parties d’animaux, par exemple chair, os, peau, organes, etc., comme cela a été explicité supra.
Méthode permettant d’imposer un code unique
La méthode permettant d’imposer un code unique propre aux animaux d’un élevage ou d’un sous-ensemble d’un élevage, ou aux végétaux d’une ferme ou d’un champ, y compris aux produits, notamment alimentaires, issus de ces animaux ou végétaux, cette méthode étant adaptée à la mise en œuvre de la méthode d’identification isotopique précitée, peut comprendre notamment :
i- l’analyse de l’abondance d’isotopes stables de plusieurs éléments (a) dans l’eau de l’élevage et/ou dans la nourriture apportée à l’élevage et/ou le sol et/ou dans des échantillons organiques des animaux de l’élevage (chair noire ou blanche, organe, peau et/ou os) d’animaux de l’élevage d’au moins un cycle d’élevage, ou (b) dans l’eau d’arrosage de la culture et/ou le sol et/ou dans le végétal d’au moins un cycle de culture, l’on obtient ainsi la signature géochimique basale (SGB) de l’élevage ou du sous-ensemble d’élevage, ou de la ferme ou du champ,
2i- la sélection de plusieurs éléments ayant des isotopes stables parmi ceux présents dans le SGB, on apporte aux animaux ou végétaux de ce cycle ou de cycles d’élevage ou de culture ultérieurs, une alimentation isotopée comprenant une abondance déterminée (e.g. ratios des isotopes d’un même élément) des isotopes stables des éléments sélectionnés, cette abondance étant calculée en tenant compte du taux d’accumulation (TA) de ces animaux ou végétaux, ce grâce à quoi on confère au moment de l’abattage de l’animal ou la récolte du végétal et compte-tenu de la SGB de l’élevage ou de la culture, un code unique aux animaux ou végétaux de cet l’élevage, respectivement culture.
De préférence, à l’étape i, on analyse l’abondance d’isotopes stables de plusieurs éléments dans la chair, la peau et/ou les os d’animaux de l’élevage, ou dans les tissus des végétaux (tige, feuille et/ou graines), l’on obtient ainsi la SGB ou un élément de la SGB de l’élevage ou de la culture.
De préférence, à l’étape i, on analyse l’abondance d’isotopes stables de plusieurs éléments dans l’eau et la nourriture utilisée pour la consommation des animaux, l’on obtient ainsi la SGB ou un élément de la SGB de l’élevage ou du sous-ensemble d’élevage.
De préférence, pour la définition du SGB, la nourriture et l’eau sont analysés en concentration ou ratios des isotopes à chaque cycle d’élevage et de culture. De préférence, pour la définition du SGB, on effectue des analyses de contrôle sur les animaux ou les végétaux, afin de vérifier la présence des isotopes que l’on a choisi de faire varier, ainsi que leur concentration ou ratios.
De préférence on réalise toutes ces mesures, pour définir le SGB.
La SGB peut correspondre sensiblement à la signature isotopique qu’aurait un animal ou un végétal de l’élevage ou de la ferme, alimenté de la manière traditionnelle à l’élevage ou à la ferme, donc sans intervention de l’alimentation isotopée.
Les animaux sont susceptibles de disposer d’une nourriture non contrôlée ou non isotopée, de même les végétaux peuvent-ils recevoir une eau non contrôlée ou non isotopée. Une ou des analyses régulières (par exemple 1 par cycle, en concentration) du sol ou de l’eau notamment peuvent être réalisées. Le modèle peut tenir compte des variations constatées, il peut les juger insignifiante pour l’obtention du code unique, ou il peut décider d’apporter une correction, par exemple modifier le code.
De préférence, à l’étape 2i, on définit une période pendant laquelle les animaux reçoivent l’alimentation isotopée, de manière à obtenir, au moment de l’abattage, des animaux ayant acquis le code unique propre de l’élevage ou du sous-ensemble d’élevage.
De préférence, la méthode comprend, au cours d’un cycle d’élevage ou de culture, au moins une analyse de l’alimentation isotopée, à savoir de l’eau et/ou de la nourriture, pour détecter une éventuelle variation de l’abondance des isotopes stables des éléments sélectionnés.
De préférence, la méthode comprend l’utilisation d’un calculateur électronique dans lequel sont enregistrés les codes uniques propres à d’autres élevages ou sous-ensembles d’élevages, ou à d’autres fermes ou champs, préalablement déterminés et enregistrés.
Le calculateur électronique programmable est de préférence pourvu d’une unité logique programmable, d’un support d’enregistrement d’informations et d’une interface d’échange de données raccordés entre eux par un bus de données interne. Le calculateur électronique peut également comporter une interface homme-machine.
De préférence, les données mesurées pour établir la SGB de l’élevage ou sous-ensemble d’élevage, ou de la ferme ou champ concerné sont entrées dans le Calculateur, ce dernier, par son unité logique programmable, étant à même de déterminer le SGB ou passeport géochimique, qui établit la base de départ de référence pour un site donné.
De préférence, le calculateur stocke les données du TA des animaux de l’élevage ou du sous-ensemble, ou des végétaux, notamment en fonction des conditions d’élevage, respectivement culture, et a de préférence des moyens de calcul permettant d’établir une corrélation entre une variation d’abondance d’éléments d’isotopes et le régime de nourrissage avec l’alimentation isotopée, pour l’obtention du code unique au moment de l’abattage, respectivement de la récolte. Le TA est dépendant de la quantité d’alimentation (solide et/ou liquide) absorbée par les animaux ou végétaux au cours de leur cycle de vie ou de croissance et du taux de métabolisation ou absorption, et ceci, le calculateur peut en tenir compte pour l’alimentation normale et pour l’alimentation isotopée.
De préférence, le calculateur stocke le SGB de l’élevage ou de son sous-ensemble ou de la ferme ou champ. II stocke aussi les codes uniques propres à d’autres élevages ou sousensembles d’élevages, ou d’autres fermes ou champs, qui ont été établis à une période antérieure. Le calculateur peut calculer et proposer à l’utilisateur une variation d’abondance des isotopes pour définir l’alimentation isotopée et le régime d’alimentation avec cette alimentation isotopée (i.e. durée et calendrier par rapport à la date d’abattage ou de récolte) pour conférer aux animaux de l’élevage ou sous-ensemble d’élevage le code unique propre au moment de l’abattage, respectivement aux végétaux le code unique propre au moment de la récolte.
Suivant une caractéristique avantageuse, le calculateur intègre le passeport géochimique attribué à chaque élevage ou à chaque ferme, il contient notamment tous les passeports géochimiques des élevages ou fermes sur lesquels le modèle a été déployé. Chaque passeport est stocké dans la base de données et peut être modifié pour mise à jour ou ajout de compléments. Ce passeport est notamment constitué de la SGB, et peut comprendre des éléments additionnels, la désignation de l’espèce, la sous-espèce, la variété, des variations isotopiques au cours des différents cycles d’élevage ou de culture, variations par exemple liées à la saison, avec notamment le variations isotopiques dans l’eau d’alimentation ou d’arrosage, au régime de pluie, à la qualification bio (« organic ») ou non, aux pratiques d’élevage ou de culture, de manière générale l'ensemble des éléments référant à un site donné. Toutes ces données peuvent être consultées et certaines d’entre elles peuvent être intégrées comme variables dans la définition d’un régime et d’une alimentation isotopée afin de donner le code unique au moment de l’abattage ou de la récolte, malgré des variations saisonnières ou autres éléments variables.
Nous avons vu que le calculateur opère lors de la phase de caractérisation. II détermine les variations d'abondance isotopiques requises pour introduire le code unique pour le site/ferme ciblé. Si on constate un changement important lié à l'analyse de l'eau ou de la nourriture animale ou du sol en termes de concentration, le calculateur pourra également être utilisé pour recalculer les variations d'abondances des isotopes requis, pour l’obtention du code unique. Ces variations sont toutefois minimes et un écart entre 1-/1000 à 3/1000 pourra être effectué.
De préférence, le calculateur connaît (l’utilisateur ayant enregistré ces données) et tient compte d’un ou plusieurs, de préférence la totalité des variables suivantes :
- l’espèce animale ou la variété végétale
- la durée d’élevage avant abattage ou la durée de culture avant récolte
- la durée d’alimentation et le calendrier de nourrissage avec une alimentation isotopée
- le taux d’accumulation TA des animaux ou des végétaux dans les conditions d’élevage, respectivement de culture,
- l’apport éventuel de nourriture non contrôlée (par exemple en élevage en plein air, pluie pour les végétaux),
- données relatives au sol (notamment dans les élevages ou cultures bio (« organic »).
Une fois la phase de caractérisation du site réalisée et enregistrée dans le calculateur, on peut avantageusement, avant de définir l’alimentation isotopée et son régime d’administration, effectuer une analyse de contrôle sur les animaux ou les végétaux, afin de vérifier que ce que le passeport géochimique contient comme isotopes stables et leurs concentrations/ratios, est toujours valide. On peut se contenter d’analyser les muscles (blancs et noirs) pour les animaux.
De préférence, le code unique intègre une signature isotopique de plusieurs éléments rares, notamment au moins 5, 8, 12, de préférence la totalité des éléments suivants : La, Ce, Pr, Nd, Pm, Sm, Eu, Dg, Tb, Dy, Ho, Er, Tm, Yb, Lu. On peut préciser que ces éléments rares sont principalement associés à la localisation géographique de l’élevage ou de la ferme ou champ, notamment au niveau continent, pays ou région.
De préférence, le code unique intègre une signature isotopique d’un ou plusieurs éléments, notamment au moins 5, 10, 15, 20, 25, 30, 35, de préférence la totalité des éléments Li, Be, B, F, Na, Mg, Al, P, Cl, K, Ca, Ti, V, Cr, Mn, Fe, Co, Ni, Cu, Zn, Ga, Ge, As, Se, Rb, Sr, Y, Zr, Nb, Mo, Rh, Pd, Ag, Cd, Sn, Sb, Te, I, Ba, Ht, Ta, W, Re, Ir, Hg, Tl, Pb, Bi, Pm, Th. Cet élément de signature est notamment est rapporté à l’identité de l’élevage ou de son sousensemble, ou de la ferme ou champ, et éventuellement de l’espèce animale ou végétale.
De préférence, le code unique intègre une signature isotopique des éléments C, O, N, H, S, qui est notamment rapportée à l’alimentation (solide et/ou liquide).
Dans un mode de réalisation préféré, le code unique comprend des concentrations ou ratios d’isotopes stables d’éléments majeurs, à savoir C, O, H, N et/ou S, obtenus après mesure des concentrations (C3) ou de ratios (R3) de ces isotopes dans l’alimentation et correction par le taux d’accumulation chez l’animal ou végétal considéré. Les éléments (C, H, O, N et
S) sont les éléments dits majeurs. Leur taux peut notamment varier d'un cycle à un autre dans une année, et cette variation peut être connue (on mesure les concentrations dans les lots d’aliment ou dans l’eau) et prise en compte dans le code unique, permettant une traçabilité à des niveaux de granularité différents, par exemple de l’élevage ou de la ferme, ou beaucoup plus fins, tels que espèces ou variétés, type de production, et même lot.
Le calculateur peut aussi comprendre les données relatives aux concentrations (C3) ou aux ratios (R3) des isotopes majeurs (C, H, O, N et S) dans l’alimentation, et leur traduction en concentrations ou ratios que l’on retrouvera chez les animaux ou les végétaux au moment de l’abattage, respectivement récolte, selon la métabolisation ou le taux d’accumulation. Le calculateur est en mesure de calculer les valeurs corrigées prévisibles par correction par le taux d’accumulation chez l’animal ou végétal considéré.
Le calculateur électronique peut également être paramétré avec des données environnementales, d’espèces, des données de cycle de marquage (court, long, échelonné), géographiques ou éléments nutritionnels de référence. L'ensemble de ces données permet de générer un code unique adapté au lieu ciblé. II est également à préciser que le calculateur peut être avantageusement paramétré avec les valeurs nutritionnelles de référence connues, les valeurs de toxicité, et toutes autres critères, qui lui permettront de définir des codes uniques (et donc des recettes et régimes isotopiques) en évitant la génération de codes invalides car s’écartant de ces critères.
Le calculateur calcule et propose les variations d’abondance d’isotopes stables et/ou le régime d’alimentation isotopée pour conférer le code unique au moment de l’abattage ou de la récolte. De préférence, le calculateur est programmé pour déterminer ces variations d’abondance de manière optimisée en termes de prix et/ou de disponibilité des isotopes. L’utilisateur peut ainsi enregistrer des données relatives à ces variables variation d’abondance, prix et disponibilité, et les tenir à jour au cours du temps, afin que le calculateur gère au mieux la définition des éléments et des isotopes à faire varier, donc à ajouter dans l’alimentation pour produire l’alimentation isotopée. Le critère que respecte toujours le calculateur est de définir les éléments et leurs isotopes, et leurs concentrations ou ratios, pour définir un nouveau code unique, différents de ceux déjà établis pour d’autres élevages ou sous-ensembles, ou fermes ou champs.
De préférence, pour ajuster les ratios d’isotopes de l’alimentation isotopée, on fait varier (ou le calculateur propose de faire varier) l’abondance d’isotopes stables des éléments chimiques suivants :
- au moins 5, 10, 15, 20, 25, 30, 35, de préférence la totalité des éléments suivants : Li, Be,
B, F, Na, Mg, Al, P, Cl, K, Ca, Ti, V, Cr, Mn, Fe, Co, Ni, Cu, Zn, Ga, Ge, As, Se, Rb, Sr, Y,
Zr, Nb, Mo, Rh, Pd, Ag, Cd, Sn, Sb, Te, I, Ba, Hf, Ta, W, Re, Ir, Hg, Tl, Pb, Bi, Pm, Th, et/ou de préférence
- au moins 5, 8, 12, de préférence la totalité des éléments suivants : La, Ce, Pr, Nd, Pm, Sm, Eu, Dg, Tb, Dy, Ho, Er, Tm, Yb, Lu.
De préférence, la méthode comprend le fait de (ou le calculateur préconise de) (a) nourrir les animaux de l’élevage ou du sous-ensemble, avec une alimentation (solide et/ou liquide) isotopée déterminée pour cet élevage ou sous-ensemble, ou (b) d’arroser les végétaux de la ferme ou du champ, avec une eau isotopée déterminée pour cette ferme ou champ, comportant des concentrations déterminées en isotopes stables des éléments chimiques suivants :
- au moins 5, 10, 15, 20, 25, 30, 35, de préférence la totalité des éléments suivants : Li, Be, B, F, Na, Mg, Al, P, Cl, K, Ca, Ti, V, Cr, Mn, Fe, Co, Ni, Cu, Zn, Ga, Ge, As, Se, Rb, Sr, Y, Zr, Nb, Mo, Rh, Pd, Ag, Cd, Sn, Sb, Te, I, Ba, Hf, Ta, W, Re, Ir, Hg, Tl, Pb, Bi, Pm, Th,
- au moins 5, 8, 12, de préférence la totalité des éléments suivants : La, Ce, Pr, Nd, Pm, Sm, Eu, Gd, Tb, Dy, Ho, Er, Tm, Yb, Lu, et/ou, de préférence et,
-C, O, N, H, S, ledit code unique étant atteint au moment de l’abattage de l’animal, respectivement de la récolte des végétaux.
Dans la présente demande, par arrosage on entend que les plantes (végétaux) peuvent être arrosées avec la solution isotopée par tous moyens standards, et/ou également être brumisées avec la solution isotopée et/ou immergées dans une solution isotopée.
Les isotopes peuvent être apportés de toute manière connue. On peut utiliser les chlorures, les sulfates et les oxydes. Chlorures et sulfates sont généralement solubles dans l’eau. Ils peuvent être ajoutés à l’eau de boisson ou à l’eau d’arrosage ou lors de la formulation d’un aliment solide. Les oxydes sont généralement solides. Ils peuvent être ajoutés à l’alimentation solide, mais aussi être ajoutés à l’eau d’arrosage ou de boisson.
De préférence, les quantités d’isotopes apportées aux animaux de l’élevage ou du sousensemble sont dans les limites autorisées par les Valeurs Nutritionnelles de Référence (VNR) et dans les limites des valeurs de toxicité. Le calculateur peut donc être programmé avec ces informations sur les VNR et les limites à ne pas dépasser en termes de toxicité, il intégrera ces données dans ses préconisations et calculs.
De préférence, les quantités d’isotopes apportées aux animaux de l’élevage ou du sousensemble sont fournies aux animaux en tenant compte du taux d’accumulation (TA) de ce ou ces isotopes dans l’animal en fonction de la durée d’élevage et de la période de nourrissage avec l’alimentation isotopée. Comme on l’a vu, le calculateur peut intégrer cette connaissance du TA et en tenir compte comme décrit.
De préférence, les animaux de l’élevage ou du sous-ensemble sont alimentés exclusivement ou essentiellement exclusivement avec l’alimentation isotopée.
De préférence, les animaux de l’élevage ou du sous-ensemble sont alimentés avec l’alimentation isotopée pendant au moins une sous-période de la période d’élevage. Le calculateur est apte à proposer une méthode d’alimentation isotopée qui convient à l’espèce animale ou végétale considérée, selon des critères propres enregistrés dans son programme.
Par exemple pour les aviaires, par exemple le poulet, dont le durée d’élevage est courte, on administre l’alimentation isotopée en fin de croissance, par exemple entre le 11eme jour et le 33eme jour pour un abattage vers le 35eme jour. II est aisé de déterminer les régimes d’alimentation isotopée pour que le code soit présent chez l’animal ou le végétal au moment de l’abattage, respectivement de la récolte. Ceci peut se faire par l’expérience, en testant un ou des régimes et en analysant la signature isotopique au moment de l’abattage, respectivement de la récolte, et de préférence en apportant ces informations au calculateur.
La méthode de l’invention permet donc d’imposer un code isotopique unique à un végétal. Ce végétal, de composition isotopique connue, peut être utilisé comme tout ou partie d’une alimentation solide isotopée destinée à un élevage ou sous-ensemble d’élevage géré par le modèle (M) selon l’invention. Donc, dans un mode de réalisation de la méthode pour imposer un code unique à un élevage ou à un sous-ensemble d’un élevage, on alimente les animaux d’un cycle, selon un régime prédéfini adapté, avec un tel végétal, en tant qu’aliment solide isotopé ou partie d’une alimentation solide isotopée.
Selon l’invention, la méthode permettant d’imposer un code propre aux animaux d’un élevage ou d’un sous-ensemble d’un élevage, y compris aux produits, notamment alimentaires, issus ou préparés à partir de ces animaux, cette méthode étant adaptée à la mise en œuvre de la méthode d’identification de peut comprendre le fait de nourrir les animaux de l’élevage ou du sous-ensemble, avec une alimentation (solide et liquide) isotopée déterminée pour cet élevage ou sous-ensemble, comportant des concentrations déterminées en isotopes stables des éléments chimiques suivants :
- au moins 5, 10, 15, 20, 25, 30, 35, de préférence la totalité des éléments suivants : Li, Be, B, F, Na, Mg, Al, P, Cl, K, Ca, Ti, V, Cr, Mn, Fe, Co, Ni, Cu, Zn, Ga, Ge, As, Se, Rb, Sr, Y, Zr, Nb, Mo, Rh, Pd, Ag, Cd, Sn, Sb, I, Te, Ba, Ht, Ta, W, Re, Ir, Hg, Tl, Pb, Bi, Pm, Th,
- au moins 5, 8, 12, de préférence la totalité des éléments suivants : La, Ce, Pr, Nd, Pm, Sm, Eu, Gd, Tb, Dy, Ho, Er, Tm, Yb, Lu, et
-C, O, N, H, S, ledit code étant finalisé au moment de l’abattage de l’animal.
L’invention a aussi pour objet un support d’enregistrement d’informations. Le support d’enregistrement peut contenir des instructions exécutables programmées pour mettre en œuvre un procédé conforme à l’une des revendications précédentes lorsque ces instructions sont exécutées par un calculateur électronique.
L’invention a aussi pour objet un calculateur électronique pour la mise en œuvre de la méthode d’identification isotopique selon l’invention. Ce calculateur peut comporter une unité logique programmable et un support d’enregistrement d’informations contenant des instructions logicielles adaptées pour, lorsqu’elles sont exécutées par l’unité logique, mettre en œuvre des étapes de comparaison d’un profil de concentrations ou de ratios d’isotopes stables, d’un échantillon issu de l’animal/végétal ou du produit d’un animal/végétal, sous forme de concentrations (C2) ou de ratios (R2) d’isotopes stables, avec des profils enregistrés sous forme de codes uniques chacun propre à un élevage ou sous-ensemble d’élevage ou à une ferme ou champ, et de détermination si l’animal/végétal ou le produit d’un animal/végétal a un profil sensiblement égal à un code enregistré et donc indication de l’élevage/ferme ou champ d’origine, ou que l’animal/végétal ou le produit ne provient d’aucun élevage/ferme ou champ dont le code est enregistré dans le modèle.
Le calculateur peut encore comprendre toutes les fonctionnalités, dispositifs et programmations nécessaires à l’accomplissement de taches décrites ici et qui lui sont dévolues.
L’invention va être maintenant décrite plus en détail à l’aide de modes de réalisation pris à titre d’exemples non limitatifs et se référant au dessin annexé.
La figure 1 est un schéma d’un ensemble avec calculateur électronique utilisable pour la mise en œuvre de l’invention.
La figure 2 est un ordinogramme d’un procédé permettant d’imposer un code unique à des animaux ou végétaux.
La figure 3 est un ordinogramme d’un procédé d’identification isotopique d’animaux ou de végétaux, ou de produits qui en sont issus.
Exemples :
Exemple 1 : Description d’un ensemble informatique de gestion et de définition des codes isotopiques
L’ensemble 1 comporte un calculateur électronique 2 programmable, pourvu d’une unité logique programmable 3, d’un support d’enregistrement d’informations 4 et d’une interface d’échange de données 5 raccordés entre eux par un bus de données interne. Le calculateur électronique 2 comporte également ici une interface homme-machine 6.
L’unité 3 comporte par exemple un microprocesseur ou un microcontrôleur programmable. Le support 4 comporte ici un module mémoire, par exemple de technologie FLASH ou EEPROM, ou encore un disque dur magnétique. Le support 4 contient des instructions logicielles adaptées pour mettre en œuvre des étapes du procédé des figures 2 et 3 lorsque ces instructions sont exécutées par l’unité de calcul 3.
L’interface homme-machine 6 comporte ici un écran d’affichage, un outil de saisie de données tel qu’un clavier et un haut-parleur. En variante, l’interface homme-machine 6 peut être réalisée différemment.
Par exemple, le calculateur électronique 2 est un micro-ordinateur ou un dispositif de communication mobile, tel qu’une tablette ou un téléphone. II peut également s’agir d’un serveur informatique distant, accessible au travers du réseau internet ou d’un réseau informatique dédié. Dans ce cas, l’interface 6 peut être omise et remplacée par une interface de communication dédiée, par exemple un ordinateur, un dispositif de communication tel qu’une tablette ou un téléviseur, qui remplit les mêmes fonctions que cette interface 6 mais qui est physiquement dissociée du calculateur électronique 2.
Le calculateur 2 est notamment programmé pour implémenter un modèle M prédéfini, par exemple grâce à des instructions exécutables stockées dans le support 4.
Le modèle M permet notamment d’imposer aux animaux ou végétaux un code isotopique unique propre à un élevage ou sous-ensemble d’élevage, respectivement ferme ou champ, et éventuellement à des niveaux de granularité encore plus fins (e.g. espèces ou variétés, type de production, éventuellement lot), ce code étant basé sur la nature, les concentrations ou les ratios en isotopes stables d’éléments chimiques. Le modèle (M) permet en outre, le cas échéant, de relier un animal d’élevage ou un produit d’un animal à un élevage ou à un sous-ensemble d’élevage déterminé, ou un végétal ou un produit d’un végétal à une ferme ou un champ déterminé, par analyse de concentrations ou de ratios d’isotopes stables, permettant de déterminer un profil de concentrations ou de ratios de ces isotopes stables, notamment par spectrométrie de masse, et de comparer aux codes uniques enregistrés dans le modèle (M).
Les données utilisées par le modèle M peuvent être stockées dans le support 4 et/ou être stockées dans une base de données dédiée accessible par le calculateur 2.
Par exemple, l’interface 5 est adaptée pour acquérir des données d’entrée, par exemple sous la forme de signaux numériques ou analogiques ou sous la forme de structures de données, telles que des valeurs de taux d’accumulation TA et/ou des mesures de concentrations C2 et/ou de ratios R2 d’isotopes stables. Ces données peuvent également être transmises au calculateur 2 par l’intermédiaire de l’interface 6.
La figure 2, en lien avec la figure 1, décrit de manière schématique un mode de réalisation de la méthode d’imposition de code unique. On procède à la détermination par SM de la SGB de l’élevage ou de la ferme à l’étape 101, les données sont adressées au calculateur 2, par exemple par l’intermédiaire de l’interface 6.
Le TA est connu ou il peut être calculé en étape 102 en alimentant les animaux ou les végétaux sur un cycle avec des ratios déterminés des isotopes stables des éléments sélectionnés, puis abattage ou récolte, prélèvement de la chair et analyse par SM. Les données sont adressées au calculateur 2, par exemple par l’intermédiaire de l’interface 6.
Le calculateur a en mémoire les codes uniques qui ont été générés pour d’autres élevages, on identifie cette connaissance lors d’une étape 103 à la figure 2.
En croisant le données obtenues lors des étapes 101, 102 et 103, le calculateur génère lors d’une étape 104 une recette d’alimentation isotopée et un régime d’alimentation qui permettront, dans cet élevage ou ferme d’obtenir, à l’abattage ou récolte, des animaux ou des végétaux ayant le code unique.
Le régime d’alimentation peut être testé et les données conservées dans le calculateur 2, pour une corrélation entre ce régime et l’obtention d’un ratio d’isotopes stables d’un élément au moment de l’abattage ou de la récolte. Des ajustements (en teneur notamment) sont réalisables pour obtenir des ratios d’isotopes exploitables, i.e. avec des différences significatives mesurables par SM à l’abattage ou récolte.
Le calculateur génère la composition de l’alimentation isotopée et/ou le régime d’alimentation, l’utilisateur pouvant y accéder par exemple depuis l’interface 6.
En variante, le régime d’alimentation peut avoir été déterminé à l’avance, et le calculateur indique à l’utilisateur la composition de l’alimentation isotopée.
Exemple 2 : Application à un élevage de poules
Cycle de vie du poulet dans la ferme: poussin 10 jours, 1ere et deuxième phases de croissance 21 jours, maturité à compter du 32eme jour et abattage à 45 jours, poids entre 1,8 et 2,3 kg. L’alimentation est propre à chacune des 4 phases. Les poules consomment en moyenne 3,5 litres d’eau sur toute la durée de vie. Les cycles d’élevage se succèdent dans l’élevage.
On se réfère aux figures 1 et 2.
On procède à la détermination de la SGB de l’élevage à l’étape 101, les données sont adressées au calculateur 2, par exemple par l’intermédiaire de l’interface 6. On recueille, puis analyse des échantillons d’eau de consommation et d’aliments solides. Les ratios des isotopes stables des éléments suivants (on a pu déterminer par des analyses préalables leur présence sur l’élevage, par exemple par analyse par spectrométrie de masse (SM) sur l’eau, la nourriture, le sol, la chair, le plumes, les os et/ou les pattes) :
- ces 26 éléments: Li, Be, B, F, Na, Mg, Al, Ca, Cr, Mn, Co, Ni, Cu, Zn, Ga, As, Se, Rb, Sr, Mo, Rh, Pd, Ag, Cd, Te, Ba, Tl, Pb,
- ces 15 terres rares : La, Ce, Pr, Nd, Pm, Sm, Eu, Gd, Tb, Dy, Ho, Er, Tm, Yb, Lu.
Les mesures de SM dans l’invention en général et dans cet exemples en particulier, peuvent être effectuées par les méthodes disponibles, notamment :
- la spectrométrie de masse à plasma à couplage inductif, ou ICP-MS (en anglais : Inductively Coupled Plasma Mass Spectrometry),
- la spectrométrie de masse à source plasma et à multi-collection, ou MC-ICPMS (en anglais Multicollector-lnductively Coupled Plasma Mass Spectrometer)
- la spectrométrie de masse à ratio isotopique, ou IRMS (en anglais Isotope-ratio mass spectrometry).
- LA-ICP/MS (Ablation Laser)
- LIBS (Laser Induced Breakdown Spectroscopy (LIBS).
Le TA est connu ou il peut être calculé en étape 102 en alimentant les animaux sur un cycle avec des ratios déterminés des isotopes stables des éléments indiqués, puis abattage, prélèvement de la chair et analyse par SM. Les données sont adressées au calculateur 2, par exemple par l’intermédiaire de l’interface 6.
Le calculateur a en mémoire les codes uniques qui ont été générés pour d’autres élevages, on identifie cette connaissance lors d’une étape 103 à la figure 2.
En croisant le données obtenues lors des étapes 101, 102 et 103, le calculateur génère lors d’une étape 104 une recette d’alimentation isotopée et un régime d’alimentation qui io permettront, dans cet élevage d’obtenir, à l’abattage, des poules ayant le code unique.
Le régime d’alimentation peut être testé et les données conservées dans le calculateur 2, pour une corrélation entre ce régime et l’obtention d’un ratio d’isotopes stables d’un élément au moment de l’abattage à 45 jours. Des ajustements (en teneur notamment) sont réalisables pour obtenir des ratios d’isotopes exploitables, i.e. avec des différences significatives mesurables par SM à l’abattage à 35 jours environ.
Le calculateur génère la composition de l’alimentation isotopée et/ou le régime d’alimentation, l’utilisateur pouvant y accéder par exemple depuis l’interface 6.
En variante, le régime d’alimentation peut avoir été déterminé à l’avance, et le calculateur indique à l’utilisateur la composition de l’alimentation isotopée.
Pour les poules, on peut ainsi définir un régime dans lequel l’alimentation isotopée constitue la nourriture solide et liquide de la semaine précédant l’abattage, étape 105.
Exemple 3 : A titre d’exemple, sur une poule, on a :
- Ajouté 86Sr à l’eau de boisson sur tout le cycle de ‘l’animal
- Ajouté 66Zn pendant les 14 jours précédant l’abattage
Les mesures SM ont donné ceci :
Isotopes 84Sr 86Sr 87Sr 88Sr
Abondance naturelle en % 0,5574 9,8566 7,0015 82,5845
Isotopes 64Zn 66Zn 67Zn 68Zn 70Zn
Abondance naturelle en % 48,63 27,90 4,10 18,75 0,62
Exemple 4 : Modélisation de marquage sur plusieurs fermes à l’aide de ratios d’isotopes différents :
On dispose de 6 fermes, fermes A, B, C, et X de 90 000 poules par cycle, ferme D de 300 5 000 poules par cycle, ferme E de 120 000 poules par cycle.
On a choisi de faire varier les teneurs en isotopes selon le tableau suivant.
Ferme A B C D E X
isotopes baZn / b/Fe / 95Mo baZn / baFe / 95Mo baZn / b/Fe /95Zr baZn / 58Fe/ 87Rb baZn / 58Fe/ 95Mo baZn / 57Fe / 46Ti
Teneur mg/1 cycle de production, boisson isotopée pendant 10 jours 0,344/0,049/ 0,0044 0,344/0,0065/ 0,0044 0,344/0,00 49/0,00138 0,344/0 ,0065/0 ,072 0,344/0 ,0065/0 ,00462 0,344/ 0,0049 /0,005 28
Ceci revient à produire pour 8 cycles d’élevages par an, en kg :
68Zn 57Fe 58Fe 95Mo 91Zr 87Rb 46Ti
2,41488 0,11907 0,029835 0,012118 0,001125 0,1944 01004277
Exemple 5 : Identification isotopique d’animaux ou de végétaux
Cet exemple illustre la méthode permettant de savoir si un animal ou un végétal X est issu ou pas d’un élevage ou d’une ferme faisant partie de la procédure de suivi et d’identification de l’invention, et de détermination de son origine précise, à savoir quel élevage ou ferme dans le monde.
On se réfère aux figures 1 et 3.
Un échantillon de l’animal ou du végétal est prélevé en 201, et soumis à analyses par SM de l’ensemble des éléments et leurs isotopes stables en étape 202. En 203, l’utilisateur entre les données du profil obtenu dans le calculateur 2 (ou une interface avec le spectromètre de masse le fait de manière automatique, filaire ou non), ce dernier recherchant dans son support d’enregistrement d’informations 4 si un profile enregistré (code unique) se retrouve dans le profil obtenu, étape 204. En l’absence de corrélation (205), l’utilisateur est informé en 206 que l’animal ou végétal testé n’est pas issu d’un élevage ou ferme suivi et conditionné selon l’invention. En présence de corrélation (207), le calculateur fourni en 208 à l’utilisateur l’identité précise de l’élevage ou ferme d’où provient l’animal ou le végétal.
Exemple 6 : Identification isotopique de poules
Cet exemple illustre la méthode permettant de savoir si une poule X est issue ou pas d’un élevage faisant partie de la procédure de suivi et d’identification de l’invention, et de détermination de son origine précise, à savoir quel élevage dans le monde.
On se réfère aux figures 1 et 3.
Un échantillon de chair est prélevé en 201, et soumis à analyses par SM de l’ensemble des éléments et leurs isotopes stables en étape 202. En 203, l’utilisateur entre les données du profil obtenu dans le calculateur 2 (ou une interface avec le spectromètre de masse le fait de manière automatique, filaire ou non), ce dernier recherchant dans son support d’enregistrement d’informations 4 si un profile enregistré (code unique) se retrouve dans le profil obtenu, étape 204. En l’absence de corrélation (205), l’utilisateur est informé en 206 que l’animal testé n’est pas issu d’un élevage suivi et conditionné selon l’invention. En présence de corrélation (207), le calculateur fourni en 208 à l’utilisateur l’identité précise de l’élevage d’où provient l’animal. L’exemple porte sur un animal entier dont on a prélevé un échantillon. Cet animal peut par exemple avoir été prélevé sur un étal, ou l’on peut aussi avoir prélevé un morceau de viande conditionné et vendu en morceau. Le procédé s’applique de la même façon également à un autre animal ou à un végétal.
Exemple 7: marquage interne d’un code unique via l’utilisation d’isotopes stables de poulets de chair industriels.
Le code unique interne correspond à l’ingestion de marqueurs isotopiques par les poulets de chair industriels. Ce code unique correspond ainsi à une variation contrôlée des marqueurs dans tout l’organisme du poulet.
Ces variations sont imposées par la quantité des marqueurs ingérés par le poulet. Ces quantités, pour un même code unique, doivent être ajustées en fonction de certains critères environnementaux :
- Les conditions d’élevages des poulets de chair industriel 5 - La voie d’ingestion des marqueurs
La métabolisation de ces marqueurs par l’organisme des poulets de chair industriel.
En condition industrielle, les poulets de chair sont élevés dans un bâtiment clos, chauffé entre 30 et 20 °C, et sous lumière artificielle perdant 23 à 18 heures. Les poussins arrivant dans le bâtiment sont élevés jusqu’à l’âge de 35 à 42 jours pour un poids moyen entre 1,8 et 2,2 kg. Les informations sont compilées dans le Tableau 1 :
Tableau 1 : Conditions d’élevage des poulets de chair industriels de souche ROSS 308 (Manuel de gestion des poulets de chair ROSS, Aviagen, 2010)
Cycle (jours) Température (°C) Luminosité (heures/jour) Consommation cumulée de nourriture (g) Consommation cumulée d’eau (mL) Poids vif moyen/poulet (g)
1 30 23 13 28 57
6 27 23 131 275 160
15 24 20-18 613 1124 535
21 22 20-18 1183 2055 929
27 20 20-18 1968 3357 1414
35 20 20-18 3322 5716 2144
42 20 20-18 4741 8213 2809
La voie d’ingestion des marqueurs peut être via l’eau d’abreuvement ou la nourriture. Dans chacun des cas, la quantité de marqueurs à apporter est calculée en fonction de la concentration des marqueurs initialement présents dans l’eau et la nourriture. Un autre facteur important pour calculer la quantité de marqueurs à faire ingérer est leur métabolisation/absorption par l’organisme du poulet.
Prenons comme exemple le cas du zinc comme marqueur pour des conditions fixes. II sera ajouté pendant 10 jours, du 24ieme au 33ieme jours, via l’eau d’abreuvement ou la nourriture. Le poulet mangera environ 1,5 kg de nourriture dont la concentration en zinc est de 85 mg/kg. II boira environ 2,6 L d’eau dont la concentration en zinc est de 9 pg/L. La quantité totale de zinc ingéré durant cette période sera de 127,73 mg.
Le zinc possède 5 isotopes stables dont les abondances naturelles sont reportées dans le Tableau 2. Choisissons comme marqueur à ajouter le zinc 68 dont l’abondance naturelle est de 18,75 %. La quantité de zinc 68 totale apportée via la nourriture et l’eau est donc de 23,95 mg (18,75% * 127,7 mg). La quantité à ajouter dépend de la valeur cible que l’on choisit : dans cet exemple elle est de 10 sur le rapport 68Zn/64Zn. Elle se calcule selon l’équation (1) en fonction des abondances de chaque isotope.
Dans le cas d’une homogénéisation complète du zinc naturel et du marqueur, il faudra alors une abondance moyenne modifiée de zinc 68 de 18,907 % pour un ajout de 0,25 mg étalé sur dix jours. Dans le cas où le marqueur est mieux ou moins bien métabolisé par le poulet que le zinc naturel, la quantité à ajouter de marqueurs sera recalculée à la baisse ou à la hausse respectivement.
Tableau 2 : Abondances naturelles des isotopes du zinc.
Isotopes du zinc 64 66 67 68 70
Abondances naturelles 48,63 % 27,90 % 4,10% 18,75% 0,62 %
2G
Zn / h'Zn
Valeur cible () (68Zn / \
V /64Zn) modifié * 1000 (Equation 1)

Claims (16)

  1. Revendications
    1. Méthode d’identification isotopique permettant, le cas échéant, de relier un animal d’élevage ou un produit d’un animal à un élevage déterminé ou un sous-ensemble d’élevage, ou un végétal ou un produit d’un végétal à une ferme ou un champ, par analyse de concentration ou de ratios d’isotopes stables, comprenant :
    a- dans un échantillon issu de l’animal/végétal ou du produit d’un animal/végétal à identifier, la mesure de concentrations (C2) ou de ratios (R2) d’isotopes stables, puis à obtenir un profil de concentrations ou de ratios de ces isotopes stables, b- la comparaison de ce profil avec des profils enregistrés dans un modèle prédéfini (M) contenant en mémoire des profils sous forme de codes uniques chacun propre à un élevage ou sous-ensemble d’élevage ou à une ferme ou champ, chaque code unique ayant été préalablement généré par le modèle (M) et appliqué de manière unique aux animaux d’un élevage ou aux végétaux d’une ferme ou d’un champ par une alimentation isotopée délivrée à ces animaux/végétaux de manière que, au moment de leur abattage/récolte, les concentrations ou ratios de ces isotopes stables dans ces animaux/végétaux soient sensiblement identiques au code unique, c- la conclusion que l’animal/végétal ou le produit d’un animal/végétal à identifier a un profil sensiblement égal à un code enregistré et donc indication de l’élevage/ferme ou champ d’origine, si, à l’issue de la comparaison, le profil correspond à un profil enregistré et, dans le cas contraire, la conclusion que l’animal/végétal ou le produit ne provient d’aucun élevage/ferme ou champ dont le code est enregistré dans le modèle.
  2. 2. Méthode selon la revendication 1, dans laquelle, à l’étape a-, on mesure la concentration ou les ratios d’un ou plusieurs, de préférence la totalité des isotopes stables des éléments chimiques suivants :
    - au moins 5, 10, 15, 20, 25, 30, 35, de préférence la totalité des éléments suivants : Li, Be, B, F, Na, Mg, Al, P, Cl, K, Ca, Ti, V, Cr, Mn, Fe, Co, Ni, Cu, Zn, Ga, Ge, As, Se, Rb, Sr, Y, Zr, Nb, Mo, Rh, Pd, Ag, Cd, Sn, Sb, Te, I, Ba, Hf, Ta, W, Re, Ir, Hg, Tl, Pb, Bi, Pm, Th,
    - au moins 5, 8, 12, de préférence la totalité des éléments suivants : La, Ce, Pr, Nd, Pm, Sm, Eu, Gd, Tb, Dy, Ho, Er, Tm, Yb, Lu et/ou, de préférence et,
    - C, O, N, H, S.
  3. 3. Méthode selon la revendication 1 ou 2, dans laquelle le modèle prédéfini (M) comprend les codes uniques d’élevages ou de fermes ou champs, définis par la concentration ou les ratios d’un ou plusieurs, de préférence la totalité des isotopes stables des éléments chimiques suivants tels que l’on peut les mesurer au moment de l’abattage/récolte dans les animaux de ces élevages/des végétaux de ces fermes ou champs :
    - au moins 5, 10, 15, 20, 25, 30, 35, de préférence la totalité des éléments suivants : Li, Be, B, F, Na, Mg, Al, P, Cl, K, Ca, Ti, V, Cr, Mn, Fe, Co, Ni, Cu, Zn, Ga, Ge, As, Se, Rb, Sr, Y, Zr, Nb, Mo, Rh, Pd, Ag, Cd, Sn, Sb, Te, I, Ba, Hf, Ta, W, Re, Ir, Hg, Tl, Pb, Bi, Pm, Th,
    - au moins 5, 8, 12, de préférence la totalité des éléments suivants : La, Ce, Pr, Nd, Pm, Sm, Eu, Gd, Tb, Dy, Ho, Er, Tm, Yb, Lu et/ou, de préférence et,
    -C, O, N, H, S.
  4. 4. Méthode selon la revendication 3, dans laquelle ce code unique pour un élevage ou une ferme ou champ a été déterminé par le modèle prédéfini (M), et imposé aux animaux de l’élevage ou aux végétaux de la ferme ou champ par l’alimentation isotopée distribuée de manière que ce code soit intégré par l’animal au moment de son abattage ou le végétal au moment de sa récolte, notamment conformément à la méthode selon l’une quelconque des revendications 5 à 13.
  5. 5. Méthode permettant d’imposer un code unique propre aux animaux d’un élevage ou d’un sous-ensemble d’un élevage, ou aux végétaux d’une ferme ou d’un champ, y compris aux produits, notamment alimentaires, issus de ces animaux ou végétaux, cette méthode étant adaptée à la mise en œuvre de la méthode selon l’une des revendications 1 à 4, dans laquelle :
    i- on analyse l’abondance d’isotopes stables de plusieurs éléments dans l’eau de l’élevage et/ou dans la nourriture apportée à l’élevage et/ou dans la chair, la peau et/ou les os d’animaux de l’élevage d’au moins un cycle d’élevage, ou dans l’eau d’arrosage de la culture et/ou dans le végétal d’au moins un cycle de culture, l’on obtient ainsi la signature géochimique basale (SGB) de l’élevage ou du sous-ensemble d’élevage, ou de la ferme ou du champ,
    2i- on sélectionne plusieurs éléments ayant des isotopes stables parmi ceux présents dans le SGB, on apporte aux animaux ou végétaux de ce cycle ou de cycles d’élevage ou de culture ultérieurs, une alimentation isotopée comprenant une abondance (i.e. ratios des isotopes d’un même élément) déterminée des isotopes stables des éléments sélectionnés, cette abondance étant calculée en tenant compte du taux d’accumulation (TA) de ces animaux ou végétaux, pour conférer au moment de l’abattage de l’animal ou la récolte du végétal et compte-tenu de la SGB de l’élevage ou de la culture, un code unique aux animaux ou végétaux de cet l’élevage, respectivement culture.
  6. 6. Méthode selon la revendication 5, dans laquelle, à l’étape i, on analyse l’abondance d’isotopes stables de plusieurs éléments dans la chair, la peau et/ou les os d’animaux de l’élevage, ou dans les tissus des végétaux (tige, feuille et/ou graines), l’on obtient ainsi la SGB de l’élevage ou de la culture, ou on analyse l’abondance d’isotopes stables de plusieurs éléments dans l’eau et la nourriture utilisée pour la consommation des animaux, l’on obtient ainsi la SGB de l’élevage ou du sous-ensemble d’élevage.
  7. 7. Méthode selon la revendication 5 ou 6, dans laquelle, à l’étape 21, on définit une période pendant laquelle les animaux reçoivent l’alimentation isotopée, de manière à obtenir, au moment de l’abattage, des animaux ayant acquis le code unique propre de l’élevage ou du sous-ensemble d’élevage.
  8. 8. Méthode selon l’une des revendications 5 à 7, comprenant, au cours d’un cycle d’élevage ou de culture, au moins une analyse de l’alimentation normale et/ou isotopée, à savoir de l’eau et/ou de la nourriture, pour détecter une éventuelle variation de l’abondance des isotopes stables des éléments sélectionnés.
  9. 9. Méthode selon l’une des revendications 5 à 8, comprenant l’utilisation d’un calculateur électronique dans lequel sont enregistrés les codes uniques propres à d’autres élevages ou sous-ensembles d’élevages, ou à d’autres fermes ou champs, préalablement déterminés et enregistrés, et/ou dans laquelle est enregistré le SGB de l’élevage ou sous-ensemble d’élevage, ou de la ferme ou champ concerné.
  10. 10. Méthode selon la revendication 9, dans laquelle le calculateur stocke les données du TA des animaux de l’élevage ou du sous-ensemble, ou des végétaux, notamment en fonction des conditions d’élevage, respectivement culture, et de préférence est équipé d’un programme informatique ou d’un algorithme permettant d’établir une corrélation entre une variation d’abondance d’éléments d’isotopes et le régime de nourrissage avec l’alimentation isotopée, pour l’obtention du code unique au moment de l’abattage, respectivement de la récolte.
  11. 11. Méthode selon ia revendication 9 ou 10, dans laquelle le calculateur est équipé d’un programme informatique ou d’un algorithme permettant, à partir du SGB de l’élevage ou de son sous-ensemble ou de la ferme ou champ, et de la connaissance des codes uniques propres à d’autres élevages ou sous-ensembles d’élevages, ou d’autres fermes ou champs, de calculer et proposer à l’utilisateur une variation d’abondance des isotopes pour définir l’alimentation isotopée et le régime d’alimentation avec cette alimentation isotopée (i.e. durée et calendrier par rapport à la date d’abattage ou de récolte) pour conférer aux animaux de l’élevage ou sous-ensemble d’élevage le code unique propre au moment de l’abattage, respectivement aux végétaux le code unique propre au moment de la récolte.
  12. 12. Méthode selon l’une des revendications 5 à 11, dans laquelle le code unique intègre :
    - une signature isotopique de plusieurs éléments rares, notamment au moins 5, 8, 12, de préférence la totalité des éléments suivants : La, Ce, Pr, Nd, Pm, Sm, Eu, Dg, Tb, Dy, Ho, Er, Tm, Yb, Lu ces éléments rares étant principalement associés à la localisation géographique de l’élevage ou de la ferme ou champ, notamment au niveau continent, pays ou région, une signature isotopique d’un ou plusieurs éléments, notamment au moins 5, 10, 15, 20, 25, 30, 35, de préférence la totalité des éléments Li, Be, B, F, Na, Mg, Al, P, Cl, K, Ca, Ti, V, Cr, Mn, Fe, Co, Ni, Cu, Zn, Ga, Ge, As, Se, Rb, Sr, Y, Zr, Nb, Mo, Rh, Pd, Ag, Cd, Sn, Sb, Te, I, Ba, Hf, Ta, W, Re, Ir, Hg, Tl, Pb, Bi, Pm, Th, ceux-ci étant rapportés à l’identité de l’élevage ou de son sous-ensemble, ou de la ferme ou champ, et éventuellement de l’espèce animale ou végétale, et une signature isotopique des éléments C, O, N, H, S.
  13. 13. Méthode selon l’une des revendications 5 à 12, comprenant le fait de (a) nourrir les animaux de l’élevage ou du sous-ensemble, avec une alimentation (solide et/ou liquide) isotopée déterminée pour cet élevage ou sous-ensemble, ou (b) d’arroser les végétaux de la ferme ou du champ, avec une eau isotopée déterminée pour cette ferme ou champ, comportant des concentrations déterminées en isotopes stables des éléments chimiques suivants :
    - au moins 5, 10, 15, 20, 25, 30, 35, de préférence la totalité des éléments suivants : Li, Be, B, F, Na, Mg, Al, P, Cl, K, Ca, Ti, V, Cr, Mn, Fe, Co, Ni, Cu, Zn, Ga, Ge, As, Se, Rb, Sr, Y, Zr, Nb, Mo, Rh, Pd, Ag, Cd, Sn, Sb, Te, I, Ba, Hf, Ta, W, Re, Ir, Hg, Tl, Pb, Bi, Pm, Th,
    - au moins 5, 8, 12, de préférence la totalité des éléments suivants : La, Ce, Pr, Nd, Pm, Sm, Eu, Gd, Tb, Dy, Ho, Er, Tm, Yb, Lu, et/ou, de préférence et,
    -C,O, N, H, S, ledit code unique étant atteint au moment de l’abattage de l’animal, respectivement de la récolte des végétaux.
  14. 14. Méthode permettant d’imposer un code propre aux animaux d’un élevage ou d’un sousensemble d’un élevage, y compris aux produits, notamment alimentaires, issus ou préparés à partir de ces animaux, cette méthode étant adaptée à la mise en œuvre de la méthode selon l’une des revendications 1 à 4, et comprenant le fait de nourrir les animaux de l’élevage ou du sous-ensemble, avec une alimentation (solide et liquide) déterminée pour cet élevage ou sous-ensemble, comportant des concentrations déterminées en isotopes stables des éléments chimiques suivants :
    - au moins 5, 10, 15, 20, 25, 30, 35, de préférence la totalité des éléments suivants : Li, Be, B, F, Na, Mg, Al, P, Cl, K, Ca, Ti, V, Cr, Mn, Fe, Co, Ni, Cu, Zn, Ga, Ge, As, Se, Rb, Sr, Y, Zr, Nb, Mo, Rh, Pd, Ag, Cd, Sn, Sb, I, Te, Ba, Hf, Ta, W, Re, Ir, Hg, Tl, Pb, Bi, Pm, Th,
    - au moins 5, 8, 12, de préférence la totalité des éléments suivants : La, Ce, Pr, Nd, Pm, Sm, Eu, Gd, Tb, Dy, Ho, Er, Tm, Yb, Lu, et
    -C, O, N, H, S, ledit code étant finalisé au moment de l’abattage de l’animal.
  15. 15. -Support d’enregistrement d’informations (4), contenant des instructions exécutables programmées pour mettre en œuvre un procédé conforme à l’une des revendications précédentes lorsque ces instructions sont exécutées par un calculateur électronique.
  16. 16. -Calculateur électronique (2) pour la mise en œuvre de la méthode d’identification isotopique selon l’une quelconque des revendications 1 à 4, comportant une unité logique (3) programmable et un support d’enregistrement d’informations (4) contenant des instructions logicielles adaptées pour, lorsqu’elles sont exécutées par l’unité logique (3), mettre en œuvre des étapes de comparaison d’un profil de concentrations ou de ratios d’isotopes stables, d’un échantillon issu de l’animal/végétal ou du produit d’un animal/végétal, sous forme de concentrations (C2) ou de ratios (R2) d’isotopes stables, avec des profils enregistrés sous forme de codes uniques chacun propre à un élevage ou sous-ensemble d’élevage ou à une ferme ou champ, et de détermination si l’animal/végétal ou le produit d’un animal/végétal a un profil sensiblement égal à un code enregistré et donc indication de l’élevage/ferme ou champ d’origine, ou que l’animal/végétal ou le produit ne provient d’aucun élevage/ferme ou champ dont le code est enregistré dans le modèle.
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