FR3055534A1

FR3055534A1 - Article de vaisselle emaille et procede de fabrication afferent

Info

Publication number: FR3055534A1
Application number: FR1658196A
Authority: FR
Inventors: Catherine Sales
Original assignee: Mft De Poteries Jars
Current assignee: Mft De Poteries Jars
Priority date: 2016-09-02
Filing date: 2016-09-02
Publication date: 2018-03-09
Anticipated expiration: 2036-09-02
Also published as: FR3055534B1

Abstract

L'invention concerne un article de vaisselle du genre assiette, plat ou bol, comprenant un corps en céramique et présentant une face interne destinée à venir en contact avec des aliments pour les recevoir ou les contenir, laquelle face interne comprend un revêtement interne émaillé qui recouvre au moins en partie ledit corps et qui comporte une couche primaire d'émail qui forme, en au moins une première zone de ladite face interne, une première couche superficielle dudit revêtement, ledit revêtement comportant une couche secondaire d'émail qui forme, en au moins une deuxième zone de ladite face interne distincte au moins en partie de ladite première zone, une deuxième couche superficielle dudit revêtement, ladite couche secondaire d'émail présentant une dureté strictement supérieure à celle de ladite couche primaire d'émail. L'invention concerne en outre un procédé de fabrication d'un tel article. Articles de vaisselle.

Description

® RÉPUBLIQUE FRANÇAISE

INSTITUT NATIONAL DE LA PROPRIÉTÉ INDUSTRIELLE © N° de publication :

(à n’utiliser que pour les commandes de reproduction)

©) N° d’enregistrement national

055 534

58196

COURBEVOIE ©IntCI⁸: A 47 G 19/02 (2017.01)

DEMANDE DE BREVET D'INVENTION

A1

©) Date de dépôt : 02.09.16.	© Demandeur(s) : MANUFACTURE DE POTERIES
(© Priorité :	JARS Société par actions simplifiée — FR.
	@ Inventeur(s) : SALES CATHERINE.
©) Date de mise à la disposition du public de la
demande : 09.03.18 Bulletin 18/10.
©) Liste des documents cités dans le rapport de
recherche préliminaire : Se reporter à la fin du
présent fascicule
(© Références à d’autres documents nationaux	® Titulaire(s) : MANUFACTURE DE POTERIES JARS
apparentés :	Société par actions simplifiée.
©) Demande(s) d’extension :	© Mandataire(s) : CABINET DIDIER MARTIN.

Pty ARTICLE DE VAISSELLE EMAILLE ET PROCEDE DE FABRICATION AFFERENT.

FR 3 055 534 - A1 tg/) L'invention concerne un article de vaisselle du genre assiette, plat ou bol, comprenant un corps en céramique et présentant une face interne destinée à venir en contact avec des aliments pour les recevoir ou les contenir, laquelle face interne comprend un revêtement interne émaillé qui recouvre au moins en partie ledit corps et qui comporte une couche primaire d'émail qui forme, en au moins une première zone de ladite face interne, une première couche superficielle dudit revêtement, ledit revêtement comportant une couche secondaire d'émail qui forme, en au moins une deuxième zone de ladite face interne distincte au moins en partie de ladite première zone, une deuxième couche superficielle dudit revêtement, ladite couche secondaire d'émail présentant une dureté strictement supérieure à celle de ladite couche primaire d'émail. L'invention concerne en outre un procédé de fabrication d'un tel article.

Articles de vaisselle.

ARTICLE DE VAISSELLE ÉMAILLÉ ET PROCÉDÉ DE FABRICATION AFFÉRENT

La présente invention se rapporte au domaine général des articles de vaisselle, du genre assiette, plat ou bol, et plus particulièrement des articles de vaisselle en céramique. L'invention concerne également le domaine technique des procédés de fabrication de tels articles de vaisselle en céramique.

L'invention concerne plus précisément un article de vaisselle du genre assiette, plat ou bol, comprenant un corps en céramique et présentant une face interne destinée à venir en contact avec des aliments pour les recevoir ou les contenir, laquelle face interne comprend un revêtement interne émaillé qui recouvre au moins en partie ledit corps et qui comporte une couche primaire d’émail qui forme, en au moins une première zone de ladite face interne, une couche superficielle dudit revêtement.

L'invention concerne également un procédé de fabrication d’un article de vaisselle du genre assiette, plat ou bol, comprenant un corps en céramique et présentant une face interne destinée à venir en contact avec des aliments pour les recevoir ou les contenir, dans lequel on fabrique ou on fournit une ébauche présentant une surface intérieure et destinée à former ledit corps après cuisson, ledit procédé comprenant une étape de fabrication de ladite face interne par recouvrement d'au moins une fraction de la surface intérieure de l’ébauche par un revêtement émaillé, ladite étape de fabrication de ladite face interne comprenant une étape de formation d'une couche primaire d’émail formant une première couche superficielle dudit revêtement, au cours de laquelle une première préparation d’émail est appliquée sur l’ébauche pour obtenir, en au moins une première région de ladite surface intérieure de l'ébauche, une couche primaire crue destinée à former après cuisson ladite couche primaire d’émail.

Dans le domaine des articles de vaisselle en céramique, il est bien connu de recouvrir la surface du corps en céramique ou d’une ébauche en argile crue de l’article (destinée à être cuite pour former ledit corps) d’un revêtement émaillé destiné non seulement à protéger le corps en formant une couche vitreuse, dure et imperméable à sa surface, mais également à conférer à l’article en question une apparence esthétique particulière en jouant sur les caractéristiques de l’émail formant ledit revêtement (couleurs, finition, répartition, etc.).

Si de tels articles de vaisselle, ainsi que leur procédé de fabrication, offrent globalement satisfaction, ils n’en présentent pas moins certains inconvénients. II s'avère en effet que certains émaux, en particulier les émaux mats, s’ils permettent l’obtention de revêtements émaillés d’un excellent rendu visuel, présentant des effets esthétiques particuliers ou encore offrant un aspect de surface particulièrement agréable et attractif, présentent néanmoins une relative vulnérabilité à l’usure. En effet, selon les formulations et modes de préparation et/ou d’application employés, certains émaux s’avèrent former des revêtements plus susceptibles que d’autres aux rayures, notamment par des couverts en métal. Les articles de vaisselle recouverts de tels émaux sont ainsi relativement moins résistants à l'usage, les propriétés tant protectrices qu’esthétiques du revêtement émaillé tendant à se dégrader plus ou moins rapidement avec le temps. En outre, le contact de couverts en métal avec ces émaux peut se révéler parfois désagréable, notamment du fait du bruit particulier généré par le frottement appuyé des couverts sur le revêtement émaillé.

Les objets assignés à l'invention visent en conséquence à porter remède aux inconvénients exposés dans ce qui précède et à proposer un nouvel article de vaisselle comprenant un corps en céramique et présentant une face interne qui comprend un revêtement interne émaillé, lequel offre une résistance améliorée à l’usure tout en contribuant à l’esthétisme particulier dudit article, en lui conférant une apparence particulièrement attractive et originale.

Un autre objet de l’invention vise à proposer un nouvel article de vaisselle dont le revêtement interne émaillé, tout en comportant une couche d’un émail relativement tendre choisi pour l’effet visuel et/ ou tactile particulier qu’il est susceptible de procurer à l'article, offre cependant une résistance suffisante pour ne pas être marqué et endommagé, par rayure, abrasion ou pénétration en usage normal par des couverts.

Un autre objet de l'invention vise à proposer un nouvel article de vaisselle particulièrement facile à fabriquer, en particulier dans un contexte de production artisanale entièrement manuelle ou semi-automatisée.

Un autre objet de l'invention vise à proposer un nouvel article de vaisselle, qui tout en présentant une apparence particulièrement attractive et originale, reste néanmoins d'un coût de production raisonnable et maîtrisé, en particulier dans un contexte de production artisanale entièrement manuelle ou semi-automatisée.

Un autre objet de l'invention vise à proposer un nouveau procédé de fabrication d’un article de vaisselle comprenant un corps en céramique et présentant une face qui comprend un revêtement interne émaillé, lequel offre une résistance améliorée à l’usure tout en contribuant à l’esthétisme particulier dudit article, en lui conférant une apparence visuelle particulièrement attractive et originale.

Un autre objet de l'invention vise à proposer un nouveau procédé de fabrication de mise en œuvre particulièrement facile et répétable, et ne nécessitant pas d’équipement spécifique complexe, en particulier dans un contexte de production artisanale entièrement manuelle ou semi-automatisée.

Un autre objet de l'invention vise à proposer un nouveau procédé de fabrication de mise en œuvre particulièrement peu coûteuse, en particulier dans un contexte de production artisanale entièrement manuelle ou semi-automatisée.

Les objets assignés à l'invention sont atteints à l'aide d'un article de vaisselle du genre assiette, plat ou bol, comprenant un corps en céramique et présentant une face interne destinée à venir en contact avec des aliments pour les recevoir ou les contenir, laquelle face interne comprend un revêtement interne émaillé qui recouvre au moins en partie ledit corps et qui comporte une couche primaire d’émail qui forme, en au moins une première zone de ladite face interne, une première couche superficielle dudit revêtement, ledit article étant caractérisé en ce ledit revêtement comporte une couche secondaire d’émail qui forme, en au moins une deuxième zone de ladite face interne distincte au moins en partie de ladite première zone, une deuxième couche superficielle dudit revêtement, ladite couche secondaire d’émail présentant une dureté strictement supérieure à celle de ladite couche primaire d’émail.

Les objets assignés à l'invention sont également atteints à l'aide d’un procédé de fabrication d’un article de vaisselle du genre assiette, plat ou bol, comprenant un corps en céramique et présentant une face interne destinée à venir en contact avec des aliments pour les recevoir ou les contenir, dans lequel on fabrique ou on fournit une ébauche présentant une surface intérieure et destinée à former ledit corps après cuisson, ledit procédé comprenant une étape de fabrication de ladite face interne par recouvrement d'au moins une fraction de la surface intérieure de l'ébauche par un revêtement émaillé, ladite étape de fabrication de ladite face interne comprenant une étape de formation d’une couche primaire d’émail formant une première couche superficielle dudit revêtement, au cours de laquelle une première préparation d’émail est appliquée sur l'ébauche pour obtenir, en au moins une première région de ladite surface intérieure de l’ébauche, une couche primaire crue destinée à former après cuisson ladite couche primaire d’émail, ledit procédé étant caractérisé en ce que ladite étape de fabrication de ladite face interne comprend une étape de formation d’une couche secondaire d’émail formant une deuxième couche superficielle dudit revêtement, au cours de laquelle une deuxième préparation d’émail est appliquée sur l’ébauche pour obtenir, en au moins une deuxième région de ladite surface intérieure qui est distincte au moins en partie de ladite première région, une couche secondaire crue destinée à former après cuisson ladite couche secondaire d’émail, ladite deuxième préparation d'émail étant conçue pour que la couche secondaire d’émail ainsi formée présente une dureté strictement supérieure à celle de ladite couche primaire d’émail.

D’autres objets et avantages de l’invention apparaîtront mieux à la lecture de la description qui suit, ainsi qu’à l’aide des figures annexées, fournies à titre purement explicatif et non limitatif, parmi lesquelles :

- La figure 1 illustre de manière générale, en coupe, un article de vaisselle de type assiette plate comprenant un corps en céramique et présentant une face interne qui destinée à venir en contact avec des aliments pour les recevoir ou les contenir et qui comprend un revêtement interne émaillé ;

- La figure 2 illustre, selon une vue schématique, le principe général d’agencement relatif de couches primaire et secondaire d'émail que comporte le revêtement interne émaillé de la face interne de l’article de l’invention présenté de manière générale à la figure 1 ;

- Les figures 3 à 5 iliustrent, selon une vue schématique, des variantes préférentielles de l'agencement relatif de couches primaire et secondaire d’émail illustré de la figure 2 ;

- Les figures 6 à 8 illustrent quant à elles, en vue de dessus pour les deux premières et en coupe pour la dernière, trots modes de réalisation préférentiels de l’article de vaisselle de la figure 1, lesquels modes préférentiels peuvent être avantageusement réalisés à l’aide du procédé de fabrication de l’invention.

Selon un premier aspect, l’invention concerne un article 1 de vaisselle, du genre assiette, plat ou bol, c’est-à-dire une pièce formant un récipient ou un support utilisé pour stocker et présenter des aliments, et qui peut indifféremment être parfaitement plate (par exemple, un plat à tarte), sensiblement plate (par exemple, une assiette «plate», tel qu’illustré à la figure 1) ou encore creuse (par exemple, une assiette à soupe, un saladier, un bol, une tasse ou encore un ramequin).

Par souci de simplicité, les termes « interne » et « intérieur(e) » se rapporteront préférentiellement dans ce qui suit aux éléments et portions de l'article 1 destinés à venir en contact avec les aliments (par exemple, le dessus d’une assiette ou l’intérieur d’un bol), et ce indépendamment du caractère particulièrement creux ou non de l’article 1 en question. Par opposition, les termes « externe » et « extérieure) » seront de préférence employés pour désigner les éléments et portions de l’article 1 qui ne sont, en usage habituel et commun de l’article 1, pas destinés à venir en contact avec les aliments (par exemple, le dessous d’une assiette ou l’extérieur d’un bol), toujours sans préjuger pour autant du caractère creux ou non de l'article 1 en question.

Tel qu’illustré sur l’exemple de la figure 1, l’article 1 de l’invention comprend un corps 2 en céramique, c’est-à-dire un corps 2 réalisé de préférence à partir d'un matériau à base d’argile(s) et qui a subi une étape de cuisson, II présente une face interne 3 qui est destinée à venir en contact avec des aliments pour les recevoir ou les contenir, ainsi qu'une face externe 4 opposée à ladite face interne 3. L’article 1 présente en outre un premier bord 5 périphérique extérieur, lequel premier bord 5 délimite ladite face interne 3. Dans l’exemple d’un article 1 du genre assiette, ladite face interne 3 constitue donc la partie superficielle du fonds, du talus (ou descente) et du marli de l’assiette, lesquels talus et marli peuvent éventuellement être relativement confondus, ou lequel marli peut être éventuellement absent en tant que tel, selon le design retenu.

Toujours tel qu’illustré de manière générale à la figure 1, la face interne 3 de l'article 1 comprend un revêtement interne 6 émaillé, c’est-à-dire un revêtement à base d’émail, qui recouvre au moins en partie le corps 2 de l’article 1. De préférence, ce revêtement 6 recouvre directement ledit corps 2, sans couche intermédiaire interposée entre eux. Selon l’invention, ce revêtement interne 6 émaillé comporte une couche primaire d'émail 7 qui forme, en au moins une première zone 8 de ladite face interne 3, une couche superficielle dudit revêtement 6, c’est-à-dire une couche supérieure, de surface, en contact de laquelle peuvent donc venir les aliments.

En outre, et tel qu’illustré schématiquement à la figure 2, le revêtement 6 interne émaillé comporte, une couche secondaire d’émail 9 qui forme, en au moins une deuxième zone 10 de ladite face interne 3, une deuxième couche superficielle dudit revêtement 6. Tout comme la première couche superficielle introduite ci-dessus, cette deuxième couche superficielle constitue également une couche supérieure, de surface, en contact de laquelle peuvent donc venir les aliments. D’autre part, cette deuxième zone 10 est distincte au moins en partie de ladite première zone 8, En d’autres termes, le revêtement 6 comprend une couche secondaire 8 d’émail 8 qui est localisée en une deuxième zone 10 de la face interne 3 qui peut être totalement distincte de ladite première zone 8, c’est-à-dire qu’elle se situe à distance de cette dernière ou, comme illustré pour exemple à la figure 2, que ladite deuxième zone 10 est contiguë à ladite première zone 8. Alternativement, comme on le verra dans ce qui suit, cette deuxième zone 10 peut être partiellement confondue avec la première zone 8. Quoiqu’il en soit, lesdites première et deuxième zones 8, 10, ne sont, au sens de l’invention, en aucun cas parfaitement confondues.

On entend ici et dans ce qui suit par « couche primaire d’émail » et « couche secondaire d’émail » des couches d’une épaisseur plus ou moins importante et plus ou moins constante d’un matériau à base d’émail qui a subi une cuisson de sorte à former une couche d’émail vitrifié. On désignera dès lors dans ce qui suit par « couche primaire d'émail cru » ou « couche primaire crue » et « couche secondaire d’émail cru » ou « couche primaire cru » des couches d’une épaisseur plus ou moins importante et plus ou moins constante de ce même matériau à base d’émail qui n'a, au contraire, pas encore subi de cuisson.

Selon l’invention, la couche secondaire d’émail 9 présente une dureté strictement supérieure à celle de ladite couche primaire d’émail 7, c’est-à-dire que le matériau secondaire à base d’émail vitrifié qui constitue ladite couche secondaire d’émail 8 est judicieusement choisi pour offrir une résistance au marquage par un autre matériau, par rayure, abrasion ou pénétration, supérieure à celle offerte par le matériau primaire à base d’émail vitrifié qui constitue ladite couche primaire d’émail 7. De préférence, ledit revêtement 6 émaillé est conçu de sorte à présenter une résistance suffisante pour ne pas être marqué et endommagé, par rayure, abrasion ou pénétration lors d’usage normal de l’article 1 et, en particulier de sorte à résister efficacement à la rayure par un couvert de table, de type fourchette, couteau ou cuillère, par exemple en argent ou en acier. A ce titre, ladite couche d’émail secondaire 8 a avantageusement une dureté strictement supérieure à 5,5 Mohs, en référence à l'échelle de Mohs bien connue pour permettre l'évaluation et la comparaison de la dureté des matériaux. Bien évidemment, le matériau à base d’émail qui constitue ladite couche d’émail secondaire 8 pourra être avantageusement sélectionné de manière à conférer à cette dernière une dureté la plus élevée possible, de préférence supérieure à 6 Mohs, de préférence supérieure à 7 Mohs, voire même supérieure à 8 Mohs.

II est ainsi possible, grâce à l’invention, de disposer d’un article 1 de vaisselle, et par exempte d'une assiette, dont le revêtement 6 émaillé, tout en comportant une couche primaire 7 d'un émail relativement tendre, c’est-à-dire moins dur que la plupart des émaux, choisi pour l’effet visuel et/ ou tactile particulier qu’il est susceptible de procurer à l'article 1, offre cependant, de préférence au moins localement, une résistance particulière pour ne pas être facilement marqué et endommagé, par rayure, abrasion ou pénétration en usage normal. En effet, la deuxième zone 10 en laquelle ladite couche secondaire d’émail 9 forme une deuxième couche superficielle du revêtement 6, constitue avantageusement, grâce à sa dureté supérieure, une zone fonctionnelle de l’article 1 apte, par exempte, à recevoir une pièce de viande, laquelle pourra alors y être découpée en morceaux au couteau sans risque d’endommagement pour 1e revêtement 6 émaillé.

Le principe général de l’invention étant ainsi exposé, un certain nombre de caractéristiques additionnelles et optionnelles vont être à présent décrites. Celles-ci peuvent être avantageusement envisagées, prises une à une en tant que telle ou selon toute combinaison techniquement possible. Bien évidemment, la présente description n’est pas limitative et d'autres caractéristiques additionnelles pourront éventuellement être envisagées sans pour autant sortir du cadre de l’invention.

Comme évoqué ci-dessus, la deuxième zone 10 de la face interne 3 de l'article 1 peut être partiellement confondue avec ladite première zone 8, c'est-à-dire que lesdites couche primaire 7 et couche secondaire 9 du revêtement 6 peuvent être agencées de manière à se recouvrir partiellement l’une l’autre. Dans ce cas préférentiel, ledit revêtement 6 comporte ainsi, tel qu’illustré aux figures 3 à 5, en au moins une troisième zone 11 de la face interne 3, une structure multicouche formée par la superposition locale de la couche secondaire d’émail 8 sur la couche primaire d’émail 7. De préférence encore, tel qu’illustré en particulier aux figures 4 et 5, ladite troisième zone 11 est confondue avec ladite deuxième zone 10. Autrement dit, la couche secondaire d’émail 8 ne repose en contact qu’avec la couche primaire d’émail 7 sur laquelle elle est superposée.

De manière avantageuse, la couche primaire d’émail 7 s’étend sensiblement sur toute la superficie de la face interne 3 de l’article 1. Ainsi, outre son caractère avantageusement ornemental, ladite couche primaire d’émail 7 contribue alors, en tant que telle, à conférer au revêtement 6 une fonction de protection du corps 2 en céramique au niveau au moins de la face interne 3.

De préférence, la couche primaire d’émail 7 est une couche d’émail mat, c’est-à-dire une couche d'émail dépourvue d’éclat et ne réfléchissant que très peu voire pas la lumière. De préférence encore, cet émail mat est opaque et coloré, de sorte à ce que la couche primaire d’émail 7 contribue à conférer au revêtement 6 un caractère décoratif. La mise en œuvre d’une telle couche primaire d’émail 7 en émail mat, outre l’aspect esthétique visuel et le toucher particuliers conférés par la mateur de l’émail, présente en outre l’intérêt de former un revêtement 6 qui, au niveau de ladite première zone 8, laisse moins transparaître d’éventuelles traces de doigts qu’un émail brillant. Malgré tout, une telle couche d’émail mat n’en présente pas moins généralement une relative sensibilité aux rayures, le matériau primaire à base d’émail vitrifié qui constitue alors une telle couche primaire d’émail 7 étant généralement relativement tendre.

De préférence, la couche secondaire d’émail 9 est quant à elle une couche d’émail brillant, c’est-à-dire une couche d’émail pourvue d’un certain éclat et réfléchissant particulièrement la lumière. La mise en œuvre préférentielle d’une combinaison d’une couche primaire d’émail 7 mate et d'une couche secondaire d’émail 7 brillante peut avantageusement permettre de mettre en exergue, par contraste, la deuxième zone 10 de la face interne 3 au niveau de laquelle la deuxième couche superficielle du revêtement 6 est formée par la couche secondaire d’émail 9 qui présente une dureté strictement supérieure à celle de la couche primaire d’émail 8. L’utilisateur de l’article 1 peut dès lors aisément identifier visuellement ladite deuxième zone 10.

Afin d’améliorer encore le caractère hautement esthétique et original de l’article 1, ladite couche secondaire d’émail 9 est, de préférence, une couche d’émail brillant transparent, coloré ou non. Ainsi, en choisissant par exemple une couche secondaire d’émail 9 transparent et incolore, i! est avantageusement possible de faire ressortir la couleur naturelle de la céramique du corps 2 de l’article 1. il est également possible de faire ressortir, en la modifiant légèrement du fait de l’épaisseur de la couche secondaire 9, la couleur de la couche primaire d’émail 7, dans le cas évoqué plus haut où la couche secondaire d’émail 8 est superposée sur la couche primaire d’émail 7. Une très large gamme de possibilités de décoration de l’article 1 est dès lors envisageable.

La face externe 4 de l’article 1 peut optionnellement également être recouverte, partiellement ou totalement d’un revêtement émaillé. Dans ce cas, ce revêtement externe ne comprend de préférence qu’une couche d’émail primaire et pas de couche d’émail secondaire. De préférence, ladite face externe 4 est cependant exempte de revêtement émaillé, de sorte à créer par exemple un contraste esthétique entre l’aspect brut de la céramique de la face externe 4 et l'aspect du revêtement interne 6 de la face interne 3 de l’article 1. Bien évidemment, il reste toutefois possible d’envisager, en l’absence de revêtement externe émaillé, que la face externe 4 comprenne un revêtement externe de type engobe, coloré ou non.

La figure 6 illustre sous la référence générale 20 un premier mode de réalisation préférentiel de l'invention, selon lequel la deuxième zone 10 de la face interne 3 de l’article 11, lequel constitue pour l’exemple une assiette plate, est préférentiellement entourée par ladite première zone 8. La deuxième zone 10, qui est par exemple positionnée en un point de la face interne 3 formant le fond de l’article 40, est alors En d’autres termes encerclée, bordée, délimitée par ladite première zone 8. Dans ce premier mode préférentiel, le revêtement 6 comporte de préférence, en une troisième zone 11 de la face interne 3, une structure multicouche formée par la superposition locale de ladite couche secondaire d’émail 9 sur ladite couche primaire d’émail 7, laquelle troisième zone 11 est, en l’espèce avantageusement confondue avec ladite deuxième zone 10. En outre, tel qu’illustré, la couche primaire d’émail 9 s’étend de préférence sensiblement sur toute la superficie de ladite face interne 3, L’article 40 peut, en outre, avantageusement présenter toute ou parties des autres caractéristiques optionnelles particulières décrites ci-avant de manière générale. Comme évoqué plus haut, l'article 20 constitue dès lors avantageusement, dans l’exemple de la figure 6, une assiette plate au niveau de la troisième zone 11 de la face interne 3 de laquelle peut, par exemple, être disposée une pièce de viande nécessitant une découpe au couteau.

La figure 7 illustre sous la référence générale 30 un deuxième mode de réalisation de l'invention relativement très proche du premier mode de réalisation exposé ci-dessus à ceci près que ladite deuxième zone 10 s’étendant cette fois de préférence sur une partie de la superficie de la face interne 3 à partir du premier bord 5 périphérique extérieur de l’article 30. L'article 30 peut, en outre, avantageusement présenter toute ou parties des caractéristiques additionnelles optionnelles particulières décrites ci-avant de manière générale.

La figure 8 illustre quant à elle sous la référence générale 40 un troisième mode de réalisation de l’invention, dans laquelle l’article 40 constitue un récipient creux, par exemple une assiette creuse ou un bol, dont le corps 2 en céramique comprend un fond 12 à partir de la périphérie duquel s'élève une paroi latérale 13, ladite deuxième zone 9 de la face interne 3 dudit article 40 s'étendant partiellement à la fois sur ledit fond 12 et sur ladite paroi latérale 13.

Dans ce troisième mode préférentiel, le revêtement 6 comporte de préférence, en une troisième zone 11 de la face interne 3, une structure muiticouche formée par la superposition locale de ladite couche secondaire d’émail 9 sur ladite couche primaire d’émail 7, laquelle troisième zone 11 est, en l'espèce avantageusement confondue avec ladite deuxième zone 10. En outre, tel qu’illustré, la couche primaire d’émail 9 s’étend de préférence sensiblement sur toute la superficie de ladite face interne 3. L’article 40 peut, en outre, avantageusement présenter toute ou parties des autres caractéristiques optionnelles particulières décrites ci-avant de manière générale. L’article 40 constitue dès lors avantageusement, dans l’exemple de la figure 8, une assiette creuse ou un bol au niveau de la troisième zone 11 de la face interne 3 de laquelle ou duquel l’utilisateur peut venir racler la face interne 3 avec une cuillère, par exemple pour finir de vider ledit article 40 de son contenu, sans risquer pour autant d’endommager le revêtement 6 interne émaillé.

L’invention concerne en outre, en tant que tel, un procédé de fabrication d’un article 1, 20, 30, 40 de vaisselle du genre assiette, plat ou bol, avantageusement conforme à la description qui en a été faite ci-dessus, comprenant un corps 2 en céramique et présentant une face interne 3 destinée à venir en contact avec des aliments pour les recevoir ou les contenir. De préférence, ce procédé est un procédé artisanal, non industrialisé, réalisé au moins en partie manuellement, à l’aide de moyens et d’outils artisanaux éventuellement complétés de moyens semi-automatisés.

Selon le procédé de l'invention, on fabrique ou on fournit dans une première étape une ébauche destinée à former ledit corps 2 après cuisson. Cette ébauche est avantageusement constituée d'un matériau à base d’une première argile, par exemple un matériau à base de terre à grès ou argile grésentante, de kaolin, de terre à raku, ou encore de terres à faïence. Une telle ébauche peut être fabriquée par tout moyen connu, par exemple à l’aide d’un tour de potier.

Une fois finie, l’ébauche affecte sensiblement la forme générale du corps 2 dudit article 1,20, 30, 40 de vaisselle, tel que décrit ci-avant. En d’autres termes, ladite ébauche préfigure le corps 2 en céramique de l’article article 1, 20, 30, 40. A ce titre, ladite ébauche présente une surface intérieure, ainsi qu’une surface extérieure opposée à ladite surface intérieure. Elle présente en outre un deuxième bord périphérique extérieur, lequel deuxième bord délimite ladite surface intérieure. Dans le cas où l’ébauche est destinée à former un article 40 constituant un récipient creux, par exemple une assiette creuse ou un bol, l’ébauche comprendra alors préférentiellement un fond à partir de la périphérie duquel s’élève une paroi latérale, préfigurant respectivement le fond 12 et la paroi latérale 13 du corps 2 dudit article 40.

Le procédé de l’invention comprend une étape de fabrication de ladite face interne 3 par recouvrement d’au moins une fraction de la surface intérieure de l’ébauche ainsi fabriquée ou fournie par un revêtement émaillé 6, avantageusement conforme à la description ci-avant. Cette étape de fabrication de la face interne 3 comprend une étape de formation d’une couche primaire d'émail 7 formant une première couche superficielle dudit revêtements. Au cours de cette étape, une première préparation d’émail est appliquée sur l’ébauche pour obtenir, en au moins une première région de ladite surface intérieure de l’ébauche, une couche primaire crue destinée à former après cuisson ladite couche primaire d’émail 7. Ladite première région préfigure ainsi la première zone 8 de la face interne 3 de l'article 1,20, 30, 40.

De préférence, cette première préparation d’émail est appliquée directement sur la surface interne de l’ébauche. II est cependant au contraire possible de prévoir la mise en œuvre préalable sur ladite surface interne d’une sous-couche, par exemple un engobe, coloré ou non, ou la réalisation de motifs peints ou dessinés, sur laquelle ou lesquels sera alors appliquée la première préparation d’émail. De préférence encore, la première préparation d’émail est appliquée de manière à ce que la couche primaire crue formée s’étende sensiblement sur toute la superficie de ladite surface intérieure.

Ladite étape de fabrication de la face interne 3 comprend également une étape de formation d’une couche secondaire d’émail 9 formant une deuxième couche superficielle dudit revêtement 6. Au cours de cette étape, une deuxième préparation d’émail est appliquée sur l’ébauche pour obtenir, en au moins une deuxième région de ladite surface intérieure qui est distincte au moins en partie de ladite première région, une couche secondaire crue destinée à former après cuisson ladite couche secondaire d’émail 9. Ladite deuxième région préfigure ainsi la deuxième zone 10 de la face interne 3 de l’article 1,20, 30, 40.

De préférence, îa deuxième préparation d'émail est appliquée de manière à ce que ladite deuxième région ne soit pas totalement distincte de ladite première région, mais qu’elle soit au contraire partiellement confondue avec cette dernière, c’est-à-dire que lesdites couche primaire d’émail cru et couche secondaire d’émail cru soient agencées de manière à se recouvrir partiellement l'une l’autre. Dans ce cas préférentiel, ladite deuxième préparation d’émail est appliquée sur ladite couche primaire crue pour former, en au moins une troisième région de la surface intérieure de l’ébauche, une structure multicouche dans laquelle la couche secondaire crue vient se superposer localement à la couche primaire crue. Cette troisième région de la surface interne de l’ébauche préfigure ainsi la troisième zone 11 de la face interne 3 de l’article 1,20, 30, 40, tel qu’illustré aux figures 3 à 5. De préférence encore, ladite troisième région est confondue avec ladite deuxième région. Autrement dit, la couche secondaire d’émail crue est appliquée en contact qu’avec la couche primaire d’émail cru sur laquelle elle est superposée.

De manière avantageuse, ladite ébauche, sur laquelle ladite couche primaire crue et ladite couche secondaire crue sont appliquées, est crue. En d’autres termes, ladite ébauche n'a pas encore subi de cuisson visant à transformer son matériau à base de ladite première argile en céramique. Ladite ébauche ne constitue donc alors de préférence pas à proprement parler un tesson, un biscuit ou un dégourdi.

Constituant avantageusement des enduits vitrifiables à base d’émail cru, lesdites première et deuxième préparations d’émail peuvent aussi être qualifiées de glaçures. Elles se présentent préférentiellement sous la forme de substances liquides, semiliquides ou pâteuses. De préférence encore, lesdites première et deuxième préparations d’émail présentent une masse volumique proche de 1,4 kg / L. De manière générale, elles comprennent, comme cela est par ailleurs connu, de la matière première d’émail cru (un oxyde acide telle que la silice, un ou plusieurs oxydes basiques ou « fondants », tels que par exemple NaO₂, K₂O, CaO, MgO, ZnO, PbO, un oxyde neutre l’alumine A!₂O₃, etc.) sous forme de poudre fine délayée dans un solvant tel que l’eau. Lesdites préparations d’émail peuvent en outre optionnellement contenir un certain nombre d’additifs, tels que des agents suspensifs ou des défloculents et/ ou des agents colorants.

De préférence, iadite première préparation d’émail est une préparation d’émail mat, de préférence encore opaque et coloré. Elle peut à ce titre contenir un ou plusieurs agents colorants, tels que des oxydes métalliques colorants, choisis selon la couleur recherchée. Dans le cas préférentiel évoqué ci-dessus dans lequel l’ébauche, sur laquelle ladite couche primaire crue et ladite couche secondaire crue est appliquées, est crue, ledit procédé comprend avantageusement une étape d’élaboration de ladite première préparation d’émail à partir d’un mélange de matières premières d’émail et de barbotine, c’est-à-dire d’argiie délayée dans l’eau. En effet, si le caractère mat de l’émail peut être obtenu en choisissant judicieusement la composition de la matière première d’émail, voire même par sous-cuisson d’une couche d’émail réalisée à l’aide d’une préparation d’émail classique, il est observé qu'un effet mat peut également être avantageusement obtenu à S'aide d’un tel mélange de matières premières d’émai! et de barbotine.

De manière avantageuse, ladite première préparation d’émai! est élaborée majoritairement à partir de barbotine, c’est-à-dire que la part de barbotine dans ledit mélange est prépondérante sur la part de matières premières d’émaii (et le cas échéant, d’agents colorants), et est préférentiellement de l’ordre de 60 %. De manière encore plus avantageuse, ladite barbotine est composée d’une deuxième argile qui est identique à la première argile du matériau à base de laquelle est formée ladite ébauche. Ainsi, lorsque ladite première préparation d’émail est appliquée sur la surface interne de l’ébauche, la deuxième argile qui la compose vient avantageusement se lier avec la première argile de l’ébauche.

Selon l’invention, ladite deuxième préparation d’émail étant quant à elle conçue, c’est-àdire élaborée, formulée, pour que la couche secondaire d'émail 9 ainsi formée présente une dureté strictement supérieure à celle de ladite couche primaire d’émail 7. A ce titre, ladite deuxième préparation d’émail peut ainsi avantageusement comprendre des matières premières d'émail, voire des additifs particuliers, judicieusement sélectionnés pour conférer au matériau secondaire à base d’émail vitrifié qui constituera avantageusement ladite couche secondaire d’émail 8, après cuisson de la couche secondaire d’émail cru, une résistance au marquage par un autre matériau, par rayure, abrasion ou pénétration, supérieure à celle offerte par le matériau primaire à base d’émail vitrifié qui constituera ladite couche primaire d’émai! 7 après cuisson de la couche primaire d’émail cru. De préférence, et pour les raisons et effets techniques recherchés déjà exposés plus haut en lien avec la description de l’article 1, 20, 30, 40, ladite deuxième préparation d’émail est plus particulièrement conçue pour que la couche secondaire d’émail 8 obtenue après cuisson de la couche secondaire d’émail crue ait une dureté strictement supérieure à 5,5 Mohs, de préférence supérieure à 6 Mohs, de préférence encore supérieure à 7 Mohs, voire même supérieure à 8 Mohs,

En outre, la deuxième préparation d’émail mise en œuvre selon le procédé de l’invention est préférentiellement une préparation d’émail brillant, de préférence transparent, coloré ou non, de sorte à obtenir avantageusement ia couche secondaire d’émail 8 transparent, coloré ou non, déjà évoquée précédemment.

Au cours de ladite étape de fabrication de la face interne 3 de l’article 1,20, 30, 40, lesdites première et deuxième préparations d’émail peuvent être appliquées par tout moyen connu, par exemple par trempage, pulvérisation, aspersion, rinçage ou encore au pinceau, l’opération d'application étant préférentiellement réalisée manuellement.

Enfin, le procédé de l’invention comprend de préférence une étape de cuisson de ladite ébauche et desdites couche primaire crue et couche secondaire crue pour obtenir ledit article fini. Cette étape de cuisson peut être réalisée par tout moyen connu, et par exemple dans un four de cuisson électrique ou à gaz.

S'il est parfaitement envisageable de prévoir que ladite étape de cuisson comporte des sous-étapes de cuisson distinctes de ladite ébauche et desdites couches primaire et secondaires d’émail crues, le procédé de l’invention comprend de préférence une unique étape de cuisson (ou « mono-cuisson ») simultanée de ladite ébauche et desdites couche primaire crue et couche secondaire crues pour obtenir ledit article fini. En d’autres termes, lesdites couche primaire et couche secondaire crues et ladite ébauche sont cuites ensemble, en une seule et même étape de cuisson. Le procédé s’en trouve ainsi simplifié et son coût de mise en œuvre réduit. Bien évidemment, on comprend que lesdites première et deuxième préparations d’émail seront élaborées et le matériau à base d’argile de l’ébauche sera choisi de manière à présenter préférentiellement des températures de cuisson respectives sensiblement proches voire identiques, de sorte à éviter tout défaut d’aspect de l’article 1, 20, 30, 40 fini obtenu après cuisson.

Ci-après vous être à présent décrits deux principaux modes de réalisation préférentiels du procédé de l'invention. Bien évidemment, ces modes de réalisation préférentiels ne sont présentés qu'à titre informatif et non limitatif. En particulier, certaines caractéristiques optionnelles du procédé de l’invention décrit ci-dessus non expressément reprises dans la description qui suit pourront, le cas échéant et lorsque cela est techniquement possible, être additionnement mises en œuvre, seules ou en combinaison, sans sortir pour autant du cadre de l’invention.

Selon un premier mode de réalisation préférentiel du procédé de l’invention, dont la mise en œuvre permet avantageusement d’aboutir à l’article 20, 40 illustré aux figures 6 et 8, ladite étape de fabrication de ladite face interne 3 comprend tout d’abord l’étape de formation, introduite ci-dessus, de ladite couche primaire d’émail 7. Au cours de cette étape, on vient appliquer la première préparation d’émail sur l'ébauche, laquelle est préférentiellement crue. Ladite première préparation d’émail est appliquée, de préférence par pulvérisation ou pistolage (par exemple à l'aide d’un pulvérisateur ou pistolet à air comprimé), de manière à obtenir une couche primaire crue qui s’étend sensiblement sur toute la superficie de ladite surface intérieure. De manière préférentielle, ladite première préparation d'émail est appliquée directement en contact sur la surface intérieure de l’ébauche.

Dans le cas préférentiel où ladite première préparation d’émail est une préparation d’émail mat, coloré ou non, élaborée à partir d’un mélange de matières premières d’émail et de barbotine ou d’engobe à la barbotine, on laisse alors avantageusement ladite première préparation d’émail imprégner la surface intérieure de l’ébauche, de préférence jusqu’à ce que la couche primaire crue obtenu apparaisse sèche au toucher.

Ladite étape de fabrication de la face interne 3 comprend ensuite une étape de masquage au cours de laquelle on vient superposer et maintenir en position sur (ou à proximité immédiate de) la couche primaire crue ainsi obtenue un pochoir de masquage délimitant une forme intérieure évidée de superficie inférieure à celle de ladite couche primaire crue.

Puis, l’étape de fabrication de la face interne 3 comprend l’étape de formation, introduite ci-dessus, de ladite couche secondaire d’émail. Au cours de cette étape, on vient à présent appliquer la deuxième préparation d’émail, de préférence par pulvérisation ou pistolage (par exemple à l’aide d'un pulvérisateur ou pistolet à air comprimé) ou encore par enduction ou aspersion, sur ladite couche primaire crue ainsi partiellement masquée, de sorte à former ladite troisième région, ladite deuxième région reprenant alors la forme ou le motif intérieur dudit pochoir de masquage. Selon ce premier mode de réalisation, la deuxième préparation d’émail est ainsi appliquée sur ladite couche primaire crue pour former, en au moins une troisième région de la surface intérieure, une structure multicouche dans laquelle la couche secondaire crue vient se superposer localement à la couche primaire crue, cette troisième région de la surface intérieure.

La forme intérieure évidée du pochoir peut, par exemple, être arrondie ou ovale, ou encore affecter toute géométrie imaginable (motif, lettrage, etc.), selon la configuration que l’on souhaite impartir à la couche secondaire d’émail 9 du revêtement émaillé 6. Aux mêmes fins, ce pochoir de masquage pourra bien évidemment être éventuellement remplacé, sans pour autant sortir du cadre de l’invention, par un masque imperméable à ladite première préparation d’émail et qui délimite une forme intérieure pleine, de géométrie choisie et de superficie inférieure à celle de ladite couche primaire crue. Ce pochoir de masquage, ou ce masque, peut être positionné sur ou en regard de la portion de la surface intérieure formant le fond de l’ébauche, qui préfigure le fond du corps 2, de sorte à obtenir la troisième zone 11 de l’article 20 de la figure 6 une fois ledit article 30 fini. Le pochoir de masquage, ou le masque, positionné sur ou en regard de portions de la surface intérieure formant respectivement partiellement le fond et la paroi latérale de l’ébauche, de sorte à obtenir la troisième zone 11 de l’article 40 de la figure 8 une fois ledit article 40 fini. L’usage d’un tel pochoir de masquage (ou masque) rend la fabrication de l’article 1, 20, 30, 40 particulièrement aisée et répétable, même dans un contexte de production artisanale manuelle.

Enfin, ledit procédé comprend préférentiellement, selon ce premier mode de réalisation et comme détaillée plus haut, une unique étape de cuisson simultanée de ladite ébauche et desdites couche primaire crue et couche secondaire crue pour obtenir ledit article 20, 40 fini.

Selon un deuxième mode de réalisation préférentiel du procédé de l’invention, dont la mise en œuvre permet avantageusement d'aboutir à l’article 30 illustré à la figure 7, ladite étape de fabrication de ladite face interne 3 comprend tout d’abord également l’étape de formation, introduite ci-dessus, de ladite couche d’émail primaire 7. Au cours de cette étape, on vient là aussi appliquer la première préparation d’émail sur l’ébauche, laquelle est préférentiellement crue. Ladite première préparation d’émail est appliquée, de préférence par pulvérisation ou pistolage (par exemple à l’aide d’un pulvérisateur ou pistolet à air comprimé), de manière à obtenir une couche primaire crue qui s'étend sensiblement sur toute la superficie de ladite surface intérieure. De manière préférentielle, ladite première préparation d’émail est appliquée directement en contact sur ia surface intérieure de l’ébauche.

Dans le cas préférentiel où ladite première préparation d’émail est une préparation d'émail mat, coloré ou non, élaborée à partir d’un mélange de matières premières d’émail et de barbotine ou d’engobe à la barbotine, on laisse alors avantageusement ladite première préparation d'émail imprégner la surface intérieure de l’ébauche, de préférence jusqu’à ce que la couche primaire crue obtenu apparaisse sèche au toucher. Puis, l’étape de fabrication de la face interne 3 comprend l’étape de formation, introduite ci-dessus, de ladite couche secondaire d’émail. Au cours de cette étape, on vient alors appliquer la deuxième préparation d’émail sur ladite couche primaire d’émail crue ainsi formée, de sorte à former ladite troisième région, ladite deuxième région s'étendant sur une partie de la superficie de la surface intérieure à partir dudit deuxième bord périphérique extérieur.

Pour ce faire, ladite deuxième préparation d’émail peut être appliquée sur ladite couche primaire d’émail par trempage partiel de l’ébauche, en l’espèce de son fond et de son deuxième bord périphérique extérieur, dans un bain de ladite deuxième préparation d’émail. Optionnellement, dans le cas où l’on cherche à fabriquer un article 30 dont la une face externe 4 est exempte de tout revêtement émaillé, il est possible de prévoir le recouvrement préalable de la surface externe de l’ébauche d’une couche de cire ou de paraffine, à laquelle ladite deuxième préparation d’émail n’adhérera pas.

De préférence, ladite deuxième préparation d’émail est cependant appliquée sur ladite couche primaire d’émail 7 par rinçage partiel (ou « égouttage partiel ») de l’ébauche, c'est-à-dire en venant déposer, par exemple à l’aide d'une louche, en un point donné de la couche primaire d’émail cru formée, une certaine quantité de ladite deuxième préparation d’émail, puis en venant par exemple progressivement redresser l’ébauche dans une position plus ou moins proche de la verticale de sorte à ce que ladite deuxième préparation d’émail vienne partiellement s’étaler sur, rincer, une partie de la superficie de la surface intérieure de l’ébauche jusqu’au deuxième bord périphérique extérieur de dernière, avant de s’égoutter hors de ladite surface interne à partir dudit bord (par exemple dans un bac de récupération placé sous l’ébauche). Ce faisant, il est possible d’imprimer à l’ébauche un léger mouvement d’inclinaison et de rotation dans l’espace, de sorte à contrôler la façon dont ladite deuxième préparation d’émail vient partiellement s’étaler sur, rincer, la surface intérieure de l’ébauche.

Enfin, ledit procédé comprend préférentiellement, selon ce deuxième mode de réalisation et comme détaillée plus haut, une unique étape de cuisson simultanée de ladite ébauche et desdites couche primaire crue et couche secondaire crue pour obtenir ledit article 30 fini.

En définitive, l’article 1, 20, 30,40 de vaisselle de l’invention comporte ainsi un revêtement interne émaillé, qui tout en comportant une couche d’un émail relativement tendre choisi pour l’effet visuel et/ ou tactile particulier qu'il est susceptible de procurer à l'article, offre cependant une résistance suffisante pour ne pas être marqué et endommagé, par rayure, abrasion ou pénétration en usage normal par des couverts. Cet article 1,20, 30, 40 est particulièrement facile à fabriquer, et bien que présentant une apparence particulièrement attractive et originale, reste néanmoins d’un coût de production raisonnable et maîtrisé. El ressort également de la description qui précède que le procédé de l’invention permet avantageusement d’obtenir un tel article 1, 20, 30, 40 de vaisselle de manière particulièrement facile, répétable, et peu onéreuse, sans nécessiter pour autant de recourir à des équipements spécifiques complexes.

Claims

REVENDICATIONS

1- Article (1, 20, 30,40) de vaisselle du genre assiette, plat ou bol, comprenant un corps (2) en céramique et présentant une face interne (3) destinée à venir en contact avec des aliments pour les recevoir ou les contenir, laquelle face interne (3) comprend un revêtement interne émaillé (3) qui recouvre au moins en partie ledit corps (2) et qui comporte une couche primaire d’émai! (7) qui forme, en au moins une première zone (8) de ladite face interne (3), une première couche superficielle dudit revêtement (3), ledit article (1,20, 30,40) étant caractérisé en ce ledit revêtement (3) comporte une couche secondaire d’émail (9) qui forme, en au moins une deuxième zone (10) de ladite face interne (3) distincte au moins en partie de ladite première zone (8), une deuxième couche superficielle dudit revêtement (3), ladite couche secondaire d’émail (9) présentant une dureté strictement supérieure à celle de ladite couche primaire d’émai! (8).
2- Article (1, 20, 30, 40) selon la revendication précédente caractérisé en ce que ledit revêtement (3) comporte, en au moins une troisième zone (11) de la face interne (3), une structure multicouche formée par la superposition locale de ladite couche secondaire d’émail (9) sur ladite couche primaire d’émail (7).
3- Article (1, 20, 30, 40) selon la revendication 2 caractérisé en ce que ladite troisième zone (11) est confondue avec ladite deuxième zone (10).
4- Article (1,20, 30,40) selon l’une quelconque des revendications précédentes caractérisé en ce que ladite couche primaire d’émail (7) s’étend sensiblement sur toute la superficie de ladite face interne (3).
5- Article (1, 20, 30, 40) selon l’une quelconque des revendications précédentes caractérisé qu’il présente une face externe (4), opposée à ladite face interne (3), qui est exempte de tout revêtement émaillé.
6- Article (1, 20, 30, 40) selon l’une quelconque des revendications précédentes caractérisé en ce que ladite couche primaire d’émail (7) est une couche d’émail mat, de préférence opaque et coloré.
7- Article (1,20, 30,40) selon l’une quelconque des revendications précédentes caractérisé en ce que ladite couche secondaire d’émaii (9) est une couche d’émail brillant.
8- Article (1,20, 30, 40) selon la revendication précédente caractérisé en ce que ladite couche secondaire d’émaii (8) est une couche d’émail brillant transparent, coloré ou non.
9- Article (1,20, 30, 40) selon la revendication précédente caractérisé en ce que ladite couche secondaire d’émail (8) a une dureté strictement supérieure à 5,5 Mohs.
10- Article (20) selon l’une quelconque des revendications précédentes caractérisé en ce que ladite deuxième zone (10) est entourée par ladite première zone (8).
11- Article (30) selon l’une quelconque des revendications 1 à 9 caractérisé en ce qu’il présente un premier bord (5) périphérique extérieur délimitant ladite face interne (3), ladite deuxième zone (10) s’étendant sur une partie de la superficie de la face interne (3) à partir dudit premier bord (5) périphérique extérieur.
12- Article (40) selon l’une quelconque des revendications 1 à 9 caractérisé qu’il constitue un récipient creux dont le corps (2) en céramique comprend un fond (12) à partir de la périphérie duquel s’élève une paroi latérale (13), et en ce que la deuxième zone (10) de la face interne (3) dudit article (40) s’étend partiellement à la fois sur ledit fond (12) et sur ladite paroi latérale (13).
13- Procédé de fabrication d’un article (1,20, 30,40) de vaisselle du genre assiette, plat ou bol, comprenant un corps (2) en céramique et présentant une face interne (3) destinée à venir en contact avec des aliments pour les recevoir ou les contenir, dans lequel on fabrique ou on fournit une ébauche présentant une surface intérieure et destinée à former ledit corps après cuisson, ledit procédé comprenant une étape de fabrication de ladite face interne (3) par recouvrement d’au moins une fraction de la surface intérieure de l’ébauche par un revêtement émaillé (6), ladite étape de fabrication de ladite face interne (3) comprenant une étape de formation d’une couche primaire d’émail (7) formant une première couche superficielle dudit revêtement (6), au cours de laquelle une première préparation d’émail est appliquée sur l’ébauche pour obtenir, en au moins une première région de ladite surface intérieure de l’ébauche, une couche primaire crue destinée à former après cuisson ladite couche primaire d’émail (7), ledit procédé étant caractérisé en ce que ladite étape de fabrication de ladite face interne comprend une étape de formation d’une couche secondaire d’émail (9) formant une deuxième couche superficielle dudit revêtement (6), au cours de laquelle une deuxième préparation d’émail est appliquée sur l’ébauche pour obtenir, en au moins une deuxième région de ladite surface intérieure qui est distincte au moins en partie de ladite première région, une couche secondaire crue destinée à former après cuisson ladite couche secondaire d'émail (9), ladite deuxième préparation d’émail étant conçue pour que la couche secondaire d’émail (9) ainsi formée présente une dureté strictement supérieure à celle de ladite couche primaire d’émail (7).
14- Procédé selon la revendication précédente caractérisé en ce que ladite première préparation d’émail est appliquée directement en contact sur la surface intérieure de l’ébauche, de préférence de manière à ce que la couche primaire crue formée s’étende sensiblement sur toute la superficie de ladite surface intérieure, et en ce que la deuxième préparation d’émail est appliquée sur ladite couche primaire crue pour former, en au moins une troisième région de la surface intérieure, une structure muiticouche dans laquelle la couche secondaire crue vient se superposer localement à la couche primaire crue.
15- Procédé selon ia revendication 13 ou 14 caractérisé en ce que ladite ébauche, sur laquelle ladite couche primaire crue et ladite couche secondaire crue sont appliquées, est crue.
16- Procédé selon l’une quelconques des revendications 13 à 15 caractérisé en ce que ladite première préparation d’émail est une préparation d’émail mat, de préférence opaque et coloré.
17- Procédé selon les revendications 15 et 16 caractérisé en ce qu’il comprend une étape d’élaboration de ladite première préparation d'émail à partir d’un mélange de matières premières d’émail et de barbotine.
18- Procédé selon îa revendication précédente caractérisé en ce que ladite première préparation d'émail est élaborée majoritairement à partir de barbotine.
19- Procédé selon l’une quelconque des revendications 17 à 18 caractérisé en ce que, ladite ébauche étant constituée d'un matériau à base d’une première argile, ladite barbotine est composée d’une deuxième argile, qui est identique à ladite première argile.
20- Procédé selon l'une quelconques des revendications 13 à 19 caractérisé en ce que ladite deuxième préparation d’émail est une préparation d’émail brillant, de préférence transparent, coloré ou non.
21- Procédé l’une quelconque des revendications 13 à 20 caractérisé en ce qu’il comprend une unique étape de cuisson simultanée de ladite ébauche et desdites couche primaire crue et couche secondaire crue pour obtenir ledit article fini.
22- Procédé selon l'une quelconques des revendications 14 à 21 caractérisé en que ladite étape de fabrication de ladite face interne comprend :

- ladite étape de formation de ladite couche d’émail primaire (7), au cours de laquelle on vient appliquer la première préparation d’émail sur la surface intérieure de l’ébauche, de préférence par pulvérisation, de manière à obtenir une couche primaire crue qui s’étend sensiblement sur toute la superficie de ladite surface intérieure ;

- une étape de masquage au cours de laquelle on vient superposer sur la couche primaire crue ainsi obtenue un pochoir de masquage délimitant une forme intérieure évidée, par exemple arrondie ou ovale, de superficie inférieure à celle de ladite couche primaire crue ;

- ladite étape de formation de ladite couche secondaire d’émail (9), au cours de laquelle on vient appliquer îa deuxième préparation d’émail, de préférence par pulvérisation, sur ladite couche primaire crue ainsi partiellement masquée, de sorte à former ladite troisième région, ladite deuxième région reprenant la forme ou le motif intérieur dudit pochoir de masquage.
23-Procédé selon l’une quelconques des revendications 14 à 21 caractérisé en que, l’ébauche présentant un deuxième bord périphérique extérieur délimitant ladite surface interne, ladite étape de fabrication de ladite face interne comprend :

- ladite étape de formation de ladite couche d'émail primaire (7), au cours de

5 laquelle on vient appliquer la première préparation d’émail sur la surface intérieure de l’ébauche, de préférence par pulvérisation, de manière à obtenir une couche primaire crue qui s’étend sensiblement sur toute la superficie de ladite surface intérieure ;

- ladite étape de formation de ladite couche secondaire d’émail (9), au cours de

10 laquelle on vient appliquer, de préférence par rinçage partiel, la deuxième préparation d’émail sur ladite couche primaire d’émail crue ainsi formée, de sorte à former ladite troisième région, ladite deuxième région s’étendant sur une partie de la superficie de la surface intérieure à partir dudit deuxième bord périphérique extérieur.

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