FR3047637A1 - Dispositif pour ameliorer le fonctionnement d'un enfumoir traditionnel - Google Patents

Abstract

L'invention concerne un dispositif permettant d'améliorer le fonctionnement d'un enfumoir actuel en réunissant le soufflet(2) au corps(1) de l'enfumoir d'une façon étanche par un tube(4). Par rapport aux enfumoirs traditionnels, le dispositif, facilite l'allumage et la combustion dans les phases actives et inactives, permet un meilleur contrôle de la fumée et donne une fumée deux fois plus épaisse. Les problèmes engendrés par la méthode (extinction pendant les périodes inactives et introduction de braises dans le soufflet pendant les phases actives) sont résolus en pratiquant un orifice(5) à l'arrière du soufflet (qui se trouve bouché par le pouce de l'apiculteur pendant les phases actives) et en plaçant une grille métallique très fine(7) sous le combustible.

Description

La présente invention se situe dans le domaine de l’apiculture et plus précisément celui de l’enfumoir qui est l’outil le plus utilisé par les apiculteurs. Il sert à enfumer les abeilles pendant les interventions sur des ruches pour diminuer leur agressivité. L’enfumoir traditionnel est, essentiellement, constitué d’un récipient, que l’on appellera corps et d’un soufflet dans sa proximité immédiate. Le corps, qui contient un combustible, est entièrement fermé à l’exclusion de deux orifices diamétralement opposés, l’un est situé dans sa partie inférieure, et l’autre dans sa partie supérieure. Pendant la période de repos, que l’on appellera la phase inactive, l’air circule entre les deux orifices par conduction naturelle et entretient ainsi la combustion. Pendant la période de travail, que l’on appellera la phase active, l’air suit le même trajet mais en étant propulsé par le soufflet. Il se charge de fumée en traversant le combustible puis est projeté vers les abeilles.

Le corps et le soufflet sont liés mécaniquement pour des raisons pratiques évidentes, mais, dans leur fonctionnement, ils ne sont couplés que d’unè façon lâche. Le soufflet aspire l’air extérieur puis le propulse simplement vers l’entrée du corps, n’introduisant, de ce fait, qu’une partie de son contenu dans l’enfumoir.

Cette façon de faire permet au corps, à lui seul, d’entretenir la combustion pendant les phases inactives mais présente l’inconvénient de n’attiser la combustion que pendant la compression du soufflet, donc environ la moitié du temps. De plus, le contrôle de la combustion est difficile pendant la phase active et inexistante pendant la phase inactive.

La présente invention a pour but de remédier à ces inconvénients en modifiant le couplage soufflet-corps et aboutir à ce que l’on appellera un enfumoir à double action.

Selon une première caractéristique, le soufflet et le corps ne sont plus séparés mais réunis d’une façon étanche pour que la totalité de l’air qui entre dans le soufflet ou qui en sort traverse, en intégralité, le corps de l’enfumoir.

Cet assemblage peut se faire suivant plusieurs procédés. Il peut se faire d’une façon rigide. Selon cette seconde caractéristique, un tube est fixé au corps à une extrémité, par exemple par soudage, l’autre extrémité s’enfonçant, sans jeu, dans le soufflet. Il peut aussi se faire d’une façon souple. Selon cette troisième caractéristique, un joint, qui peut être en silicone, est simplement serré entre le soufflet et le corps de l’enfumoir. Réunir le soufflet au corps d’une façon étanche, tel que décrit ci-dessus, offre de nombreux avantages, durant la phase active, par rapport à la méthode actuelle : -l’air passe deux fois dans le combustible (à l’extraction mais aussi à l’aspiration). Il est donc deux fois plus chargé de fumée. - la circulation de l’air se fait dans les deux sens : vers le haut et vers le bas. Cette particularité améliore la combustion et facilite l’allumage. -L’air du soufflet passe dans le corps, dans son intégralité, quel que soit la pression exercée sur le soufflet. Cette particularité permet un meilleur contrôle de l’enfumage.

Toutefois cette méthode pose deux problèmes. D’une part, pendant la phase inactive, l’air ne circule plus dans le combustible, ce qui provoque l’extinction de l’enfumoir, et d’autre part, des braises incandescentes peuvent pénétrer dans le soufflet et endommager sa membrane.

La solution au premier problème, qui constitué la quatrième caractéristique de l’invention, consiste à percer un trou dans le soufflet. Pendant les phases inactives, ce trou, que l’on appellera évent, permet alors une circulation d’air qui maintient la combustion.

Bien entendu, cet évent doit être bouché pendant les phases actives. On arrive à ce résultat en perçant le soufflet à l'endroit où l’opérateur place le pouce pour saisir l’enfumoir. Selon cette cinquième caractéristique de l’invention, l’évent se trouve automatiquement bouché pendant les phases actives et naturellement ouvert pendant les phases inactives.

Le deuxième problème est résolu en plaçant une grille très fine dans le corps, immédiatement sous le combustible, au dessus de la liaison soufflet-corps. Selon cette sixième caractéristique de l’invention, la grille laisse passer l’air librement tout en empêchant les braises d’entrer dans le soufflet.

Par ailleurs, la méthode proposée rend les phases actives et inactives, indépendantes dans leur fonctionnement ce qui permet de contrôler la combustion pendant la phase inactive sans modifier la combustion durant la phase active.

Ainsi, selon cette septième caractéristique de l’invention, l’opérateur a la possibilité de contrôler la combustion en période de repos en réglant l’ouverture de l’évent soit, d’une façon permanente, par un trou calibré soit, d’une façon réglable par un dispositif qui l’obture plus ou moins, par exemple par une plaque mobile.

Enfin, on peut voir que les enfumoirs traditionnels et les enfumoirs à double action, tout en ayant des fonctionnements très différents, peuvent être proches dans leur fabrication (en particulier dans la variante décrite ci-dessous). Selon cette huitième caractéristique, on peut transformer aisément un enfumoir traditionnel en enfumoir à double action en ajoutant une jonction étanche, par exemple un soufflet en accordéon, une grille à maille très fine, et en perçant un trou à l’arrière du soufflet.

Les dessins annexés en page 1/1 illustrent l’invention :

La figure 1 représente en coupe (suivant la coupe AA), le dispositif de l’invention.

La figure 2 représente en coupe (suivant la coupe AA), une variante de ce dispositif.

La figure 3 précise le fonctionnement du dispositif : pendant les phases inactive, d’aspiration et d’extraction.

En référence à ces dessins, le dispositif comporte un corps (1) fixé mécaniquement au soufflet (2) par une double plaque (3). Le corps et le soufflet sont reliés d’une façon étanche par un tube (4). Ce tube est fixé au corps par soudure ou par rivetage et pénètre, sans jeu, dans le soufflet. Un joint ou une collerette sur le tube peuvent éventuellement parfaire l’étanchéité. Une grille de maille très fine(7) (par exemple un fil de 0,2 mm sur une maille de 1 mm) est placée (de préférence d’une façon amovible) au dessus et à proximité immédiate du tube (4). Pour éviter la destruction de cette grille par la corrosion elle est en acier inoxydable. Un trou (5) est pratiqué dans le soufflet pour entretenir la combustion pendant les phases inactives. Il est placé à l’arrière du soufflet à l’endroit précis ou l’apiculteur saisi i’enfumoir pour l’activer. Un tube muni d’une collerette (6) peut être placé dans cet orifice pour améliorer l’efficacité de l’évent.

Selon la variante décrite sur la figure (2) le tube (4) précédemment mentionné, est remplacé par un joint accordéon (8). Ce joint, qui doit être élastique et résistant à la température, peut être en élastomère silicone haute température. Cette variante permet de transformer les enfumoirs actuels en enfumoirs à double action, ce qui permet la réutilisation du matériel existant.

La figure (3) décrit le fonctionnement du dispositif et, en particulier, la circulation de l’air dans les phases inactives, d’aspiration et d’expulsion (les trois cas sont respectivement présentés de gauche à droite).

Claims (7)

1. REVENDICATIONS 1 ) Dispositif pour enfumer les abeilles appelé enfumoir caractérisé en ce qu’il comporte une liaison étanche (4 ou 8) entre le corps (1) et le soufflet (2) de l’enfumoir, formant un enfumoir à double action.
2. 2) Dispositif selon la revendication 1 caractérisé en ce que la liaison étanche entre le corps et le soufflet est assurée par un tube (4) fixé au corps et glissant sans jeu à l’intérieur du soufflet (2).
3. 3) Dispositif selon la revendication 1 caractérisé en ce que la liaison étanche entre le corps et le soufflet est assurée par un joint élastique en forme d’accordéon (8) disposé entre le corps (1) et le soufflet (2) d’un enfumoir traditionnel.
4. 4) Dispositif selon la revendication 1 caractérisé en ce que le soufflet est muni d’un orifice (5) autorisant la combustion pendant les phases inactives.
5. 5) Dispositif selon la revendication 1 et la revendication 4 caractérisé en ce que l’orifice (5) est situé précisément à l’endroit où l’apiculteur place le pouce pour actionner l’enfumoir.
6. 6) Dispositif selon la revendication 1 caractérisé en ce que le dispositif comporte une grille métallique très fine (7) située au dessus et à proximité immédiate de la liaison étanche.
7. 7) Dispositif selon les revendications 1 et 4 caractérisé en ce que l’ouverture de rorifice(5) est contrôlée, soit d’une façon permanente par un trou calibré, soit d’une façon réglable par un dispositif qui l’obture plus ou moins.