FR3039784A1 - Douille de vissage a billes. - Google Patents

Abstract

L'invention porte sur une douille (10) pour visser une vis (11), comprenant : -un corps (13) s'étendant longitudinalement selon un axe (X10) muni, dans une portion antérieure (31), d'une face d'appui (36) ; -un porte-embout (14) pour entraîner en rotation un embout de vissage (16), solidaire en rotation axiale du corps ; et, -trois billes disposées autour de l'axe (X10) à l'avant de la face d'appui (39), chaque bille étant mobile radialement entre une position écartée qui permet le passage de la tête de vis (11) et une position rétractée qui retient la tête en appui contre la face (36).

Description

La présente invention se rapporte à un dispositif pour mettre en œuvre des vis, notamment pour la fixation et l’assemblage d’éléments en bois à l’aide de vis de grande longueur.

Pour fixer de tels éléments, l’opérateur se déplace debout, et utilise une visseuse. Cette visseuse comprend un embout aimanté sur lequel vient se poser la vis qui y est ainsi maintenue, évitant à l’opérateur de se baisser pour positionner et maintenir chaque vis posée.

Cependant, les vis utilisées sont souvent de grande longueur, lorsqu’elles sont prévues pour l’assemblage de pannes de bois de forte épaisseur ou pour le sarking, c’est-à-dire pour lier une contre-latte sur un chevron. Or, l’aimantation de l’embout de vissage n’est pas suffisante pour maintenir la vis de façon certaine ; beaucoup de vis tombent, ce qui oblige l’opérateur à se baisser souvent ce qui est très fatigant et fait notablement baisser le rendement.

Il n’existe pas de moyens satisfaisants adaptés à la pose de vis de grandes tailles. L’invention a pour but de proposer des moyens pour permettre de garantir la bonne tenue d’une telle vis durant l’opération de positionnement et de vissage ; ces moyens doivent cependant permettre une prise aisée de la vis par la visseuse et leur séparation sans effort notable à la fin du vissage.

Pour atteindre son but, l’invention propose une douille pour visser une vis, comprenant : - un corps s’étendant longitudinalement selon un axe, ce corps étant muni, dans une portion antérieure, d’une face d’appui ; - des moyens pour entraîner en rotation un embout de vissage autour de l’axe ; - des moyens pour solidariser en rotation axiale le corps avec les moyens d’entraînement ; et, - des moyens pour maintenir une tête de la vis en appui contre la face d’appui ; caractérisée en ce que les moyens de maintien comprennent au moins une bille, de préférence trois billes régulièrement disposées autour de l’axe à l’avant de la face d’appui, chaque bille étant mobile radialement entre une position écartée qui permet le passage de la tête de la vis pour venir en appui contre ladite face d’appui et une position rétractée qui retient ladite tête en appui contre ladite face.

Le corps peut comprendre, à l’avant de la face d’appui, un logement pour la tête de la vis, et, dans la paroi de ce logement, une gorge périphérique radialement ouverte vers l’extérieur dudit logement, et, entre ladite gorge et ledit logement, des cuvettes pour y disposer les billes, la douille comprenant en outre un anneau élastique disposé dans ladite gorge autour desdites billes, de sorte que l’anneau élastique tend à repousser lesdites bielles en direction de l’axe.

Les moyens d’entraînement sont avantageusement mobiles longitudinalement dans le corps et la douille comprend des moyens pour limiter leur déplacement longitudinal dans le corps.

Les moyens d’entraînement peuvent comprendre un porte-embout, le corps comprenant un logement pour l’y loger, disposé à l’arrière de sa portion antérieure, le corps comprenant en outre un boyau axial entre ledit logement et la face d’appui, pour le passage de l’embout.

Plusieurs modes d’exécution de l’invention seront décrits ci-après, à titre d’exemples non limitatifs, en référence aux dessins annexés dans lesquels : - La figure 1 est une vue en élévation d’une douille selon un premier mode de réalisation de l’invention et d’une vis qu’elle porte ; - La figure 2 est une vue en élévation et en coupe axiale de la douille de la figure 1, à une échelle double ; - La figure 3 est une vue éclatée et en perspective de la douille de la figure 1 ; - La figure 4 est une vue éclatée et en perspective selon un deuxième mode de réalisation de l’invention ; - La figure 5 est une vue en coupe axiale du corps de la douille de la figure 4 ; et, - La figure 6 est une vue en coupe axiale d’un capot de protection adaptable aux douilles des figures 1 et 4.

Les figures 1 à 4 illustrent une douille 10 selon premier mode de réalisation de l’invention. Aux figures 1 et 2, une vis 11 est fixée de façon amovible à une extrémité antérieure de la douille 10. Arbitrairement, est dénommé antérieur et postérieur, ce qui est respectivement proche de la vis ou distant de la vis, tel qu’illustré à la figure 1. Dans cette position, la douille est sensiblement de révolution autour d’un axe X10, et, la vis 11 est sensiblement alignée avec la douille, selon l’axe X10.

Une telle douille comprend principalement : - un corps 13 ; - un porte-embout 14 ; - une bague 15 ; et, - un embout 16.

Le porte-embout 14 comprend d’avant en arrière : - une tête d’entraînement 21 comprenant une empreinte creuse prévue pour venir en prise rotative avec l’extrémité postérieure de l’embout 16, - une partie centrale 22 cylindrique de diamètre inférieur à celui de la tête ; - une prise 23, de section transversale polygonale, prévue pour venir en prise avec le mandrin d’une visseuse.

Les dimensions transversales de la prise 23 sont inférieures au diamètre de la partie centrale, un épaulement postérieur 24 étant ainsi formé entre la partie centrale 22 et la prise 23. Un épaulement central 29 étant ainsi formé entre la partie centrale 22 et la tête d’entraînement 21.

La bague est ajustée autour de la partie centrale 22 du porte-embout. Elle comprend un fond annulaire 25, percé axialement pour laisser passer la prise 23, monté en appui contre l’épaulement 24. La bague 15 est montée solidaire du porte-embout 14. Dans l’exemple illustré, la bague est solidarisée au moyen d’une vis pointeau 26 vissée dans un taraudage traversant une paroi de la bague, de sorte que la vis pointeau 26 en dépasse radialement vers l’extérieur lorsqu’elle est vissée à fond contre la partie centrale 22 du porte-embout ; la vis pointeau 26 forme ainsi un ergot 27.

Le corps 13 comprend essentiellement, de l’avant vers l’arrière : - une portion antérieure 31 ; - une portion centrale 32 ; et, - une portion postérieure 33.

La portion antérieure 31 héberge des moyens 34 pour maintenir la tête de la vis 11 à poser, en appui contre une face d’appui 36 du corps 13. La face 36 est disposée à l’avant de la portion antérieure et perpendiculaire à l’axe X10, de sorte que l’appui de la tête de la vis contre cette face permet de positionner la vis de telle façon qu’elle s’étend sensiblement parallèlement à cet axe.

La portion centrale 32 et la portion postérieure 33 sont des cylindres creux formant respectivement un logement cylindrique central 37 et un logement cylindrique postérieur 38. Le logement cylindrique central 37 héberge la tête d’entraînement 21 du porte-embout. Il a un diamètre inférieur au diamètre du logement postérieur 38, de sorte qu’ils forment entre eux un épaulement 39.

Le logement postérieur 38 forme avec la bague 15 un palier glissant. Il est ouvert à l’arrière, de façon à permettre l’introduction, axialement et depuis l’arrière, du porte-embout et de la bague. Une ouverture 41, longitudinalement oblongue, est formée dans une paroi du logement postérieur 33. Elle permet le passage de la vis pointeau, afin de la visser dans la paroi de la bague jusque dans la partie centrale 22 du porte-embout. En outre, l’ouverture 41 et l’ergot 27 forment ensemble : - un guidage en translation axiale pour le porte-embout 14, relativement au corps 13 ; et, - un entraînement rotatif pour le corps 13 par le porte-embout 14.

Ainsi, le porte-embout 14 peut se déplacer axialement relativement au corps 13, dans les limites imposées par la longueur de l’ouverture oblongue 41, tout en étant solidaire en rotation. Ainsi, l’ensemble de la douille 10 tourne solidairement avec porte-embout, à la même vitesse que le mandrin de la visseuse.

La portion antérieure 31 comprend un boyau axial 43, cylindrique, permettant le passage de l’embout 16, depuis le logement central 37 jusqu’à la face avant. Les dimensions de la douille 10 sont telles que lorsque l’ergot 27 est en butée à l’arrière de l’ouverture 41, l’embout dépasse encore à l’avant de la face d’appui, de façon à rester en prise avec l’empreinte 42 creuse, de la tête de la vis 11. La possibilité de translation axiale du porte-embout, et donc de l’embout qui y est en prise, permet de s’adapter à différentes profondeurs d’empreinte 42 ; l’embout pouvant être avancé pour profiter d’une grande profondeur d’empreinte, ou reculer pour s’adapter à une moindre profondeur, dans les limites imposées par la dimension longitudinale de l’ouverture 42, tout en assurant un contact de la tête de la vis 11 avec la face d’appui 36. L’embout 16 ne fait pas nécessairement partie de la douille selon l’invention. Dans l’exemple illustré, il est interchangeable ; il est choisi en fonction des dimensions et de la section transversale de l’empreinte 42 de la vis 11.

Dans le premier mode de réalisation, les moyens de maintien de la vis contre la face d’appui comprennent des aimants 44. Dans l’exemple illustré, les aimants 44 sont au nombre de cinq, cylindriques et identiques entre eux. Les aimants sont disposés chacun ajusté dans un logement 45 cylindrique respectif, s’étendant longitudinalement dans la portion antérieure 31 du corps 13. Les cinq logements 45 sont régulièrement répartis autour du boyau 43.

Chaque aimant est disposé longitudinalement, c’est-à-dire que l’un des pôles de l’aimant est à l’avant et l’autre à l’arrière. Les pôles avant de l’ensemble des aimants sont tous de mêmes polarités, les pôles arrière étant de polarité opposée. Les aimants sont montés sensiblement affleurants avec la face d’appui 36, de sorte qu’ils constituent ensemble avec la face d’appui une même surface d’appui pour la tête de la vis 11.

Une gorge périphérique 46 est réalisée à l’arrière de la portion antérieure, de sorte qu’elle forme avec l’extrémité arrière de chaque logement 45, à leur intersection, un évent 47. Ainsi, lors de l’introduction d’un aimant 44 dans son logement respectif 45, l’air est chassé du logement au travers de l’évent respectif 47. A la fois plaquée contre la face d’appui 36 par l’action des aimants 44 et centrée sur l’embout 16, la vis 11 est maintenue sensiblement coaxialement à l’axe X10.

La douille comprend en outre un capot de protection 51. Le capot 51 comprend un cylindre fendu 52 et un rebord annulaire 53. Il comprend en outre, à proximité de l’extrémité arrière du cylindre 52, un bourrelet annulaire 56, s’étendant radialement depuis une face interne de ce cylindre. Le rebord annulaire 53 s’étend radialement vers l’axe XI0 depuis une extrémité avant du cylindre fendu 52.

Le cylindre fendu 52 est fendu par des fentes 54 qui s’étendent longitudinalement depuis l’extrémité arrière du cylindre, ouvertes à l’arrière, fermées à l’avant. Elles donnent de la souplesse au cylindre 52, de sorte que lorsque le capot 51 est introduit par l’avant sur la portion antérieure 31 du corps 13, l’extrémité du cylindre fendu 52 s’écarte élastiquement pour permettre le passage du bourrelet 56 autour de la portion antérieure. Le rebord annulaire 53 et le bourrelet 56 sont disposés de sorte que lorsque le rebord vient en butée contre la face d’appui 36, le bourrelet vient s’encliqueter dans la gorge annulaire 46. Le capot 51 est ainsi maintenu plaqué contre la face d’appui par la prise du bourrelet 56 avec la gorge 46. En outre, le rebord annulaire 53 est dimensionné pour venir déborder radialement à l’avant de chaque logement 43. Ainsi, le rebord évite qu’un aimant puisse s’échapper de son logement, sous l’action des vibrations et des chocs dus à l’usage de la douille.

Une fenêtre 58 est en outre ménagée dans la paroi cylindrique du logement central 27. Un outil, par exemple un tournevis, peut être introduit au travers de cette fenêtre pour exercer une pression ou un choc contre l’épaulement central 29 ; ainsi, on peut faire avancer le porte-embout 14 afin de désengager la vis 11 des moyens de maintien 34, si nécessaire.

On va maintenant décrire un deuxième mode de réalisation pour une douille selon l’invention, en référence aux figures 4 à 6, en ce qu’il diffère du mode de réalisation des figures 1 à 3. Aux figures, les éléments similaires ont les mêmes numéros de référence dans les deux modes de réalisation.

Ce mode de réalisation est particulièrement adapté à la pose de vis en acier inoxydable, généralement non aimantable. Ainsi, ce mode de réalisation diffère essentiellement par les moyens de maintien 34 employés. Ces moyens de maintien sont disposés à l’avant de la face d’appui 36 de sorte que la face d’appui est en retrait, à l’arrière d’une face avant 61 du corps 13. Ainsi, la face d’appui 36 forme le fond annulaire d’un logement frontal 62 ouvert dans la face avant 61, et prévu pour recevoir la tête de la vis 11 à poser.

Une gorge périphérique antérieure 63, ouverte radialement vers l’extérieur du corps, est fournie dans la paroi périphérique du logement frontal 62. Plusieurs cuvettes 66 sont fournies dans le fond de la gorge 63, de sorte qu’elles débouchent radialement dans le logement frontal 62, par un orifice 67. Le diamètre maximal de chaque cuvette est sensiblement égal à la largeur de la gorge 63. Le diamètre de l’orifice 67 est inférieur à celui de la cuvette, de sorte qu’un bord périphérique 38 est préservé autour de l’orifice.

Dans l’exemple illustré, les cuvettes sont au nombre de trois, régulièrement réparties autour de l’axe XI0.

Dans ce deuxième mode de réalisation, les moyens 34 pour maintenir la tête de la vis 11 contre la face d’appui comprennent : - la gorge antérieure 63, et les trois cuvettes 66 ; - trois billes 69, chacune logée dans une cuvette respective ; et, - un anneau élastique 70.

Les diamètres relatifs de chaque bille et de l’orifice 67 sont tels que la bille puisse reposer sur le bord périphérique tout en dépassant à l’intérieur du logement frontal 62. L’anneau élastique est disposé dans la gorge antérieure de sorte qu’il tend à repousser radialement les billes, en direction de l’axe X10, jusqu’à ce qu’elles reposent sur le bord 68 des orifices 67.

Le diamètre du logement frontal est sensiblement égal à celui de la tête de la vis 11. Ainsi, lorsque la tête de vis est introduite dans ce logement 62, elle repousse radialement les billes dans la gorge 63. Lorsque la partie la plus large de la vis est passée devant les billes, celles-ci sont élastiquement repoussées radialement en direction de l’axe XI0, sous la tête de la vis, de sorte que cette dernière est maintenue plaquée contre la face d’appui 36.

Dans le deuxième mode de réalisation, le capot 51 ne comprend pas de fentes. Il est en matériau plastique, de sorte que le cylindre 52 peut se déformer lors de sa mise en place, sans avoir besoin pour cela d’être fendu.

Une douille 10 selon ce deuxième mode de réalisation est généralement adaptée à une tête de vis de dimensions spécifiques, alors qu’une douille selon le premier mode de réalisation est plus polyvalente.

Dans le premier mode de réalisation, le corps est en aluminium et la bague est en laiton. Dans le deuxième mode de réalisation, le corps et la bague sont en plastique.

Bien sûr, l'invention n'est pas limitée aux modes de réalisation préférés qui viennent d'être décrits mais, au contraire, l'invention est définie par les revendications qui suivent.

Il apparaîtra en effet à l'homme de l'art que diverses modifications peuvent être apportées aux modes de réalisation décrits ci-dessus, à la lumière de l'enseignement qui vient de lui être divulgué.

Ainsi, dans les exemples illustrés, le porte-embout est d’un type de commerce, référence 894/4/1 de la marque WERA ™. Néamnoins, on peut utiliser un autre porte-embout, spécifique, qui peut être réalisé d’une seule pièce avec la bague.

Claims (4)

1. Revendications

   1. Douille (10) pour visser une vis ( 11 ), comprenant : -un corps (13) s’étendant longitudinalement selon un axe (X10) muni, dans une portion antérieure (31), d’une face d’appui (36) ; - des moyens (14) pour entraîner en rotation un embout de vissage (16) autour de l’axe ; - des moyens (27,41) pour solidariser en rotation axiale le corps (13) avec les moyens d’entraînement (14) ; et, - des moyens pour maintenir une tête de la vis (11) en appui contre ladite face d’appui ; caractérisée en ce que lesdits moyens de maintien comprennent au moins une bille, de préférence trois billes (69) régulièrement disposées autour de l’axe (X10) à l’avant de la face d’appui (39), chaque bille étant mobile radialement entre une position écartée qui permet le passage de la tête de la vis (11) pour venir en appui contre ladite face d’appui (36) et une position rétractée qui retient ladite tête en appui contre ladite face (36).
2. 2. Douille selon la revendication 1, caractérisée en ce que le corps comprend, à l’avant de la face d’appui (36), un logement (62) pour la tête de la vis (11), et, dans la paroi dudit logement, une gorge périphérique (63) radialement ouverte vers l’extérieur dudit logement, et entre ladite gorge et ledit logement des cuvettes (66) pour y disposer les billes (69), la douille comprenant en outre un anneau élastique (70) disposé dans ladite gorge autour desdites billes, de sorte que l’anneau élastique tend à repousser lesdites billes en direction de l’axe (X10).
3. 3. Douille selon l’une des revendications 1 et 2, caractérisée en ce que les moyens d’entraînement sont mobiles longitudinalement dans le corps (13), et en ce que la douille comprend des moyens pour limiter le déplacement longitudinal desdits moyens d’entraînement dans ledit corps (13).
4. 4. Douille selon la revendication 3, caractérisée en ce que les moyens d’entraînement comprennent un porte-embout (14), le corps comprenant un logement (37,38) pour ledit porte-embout (14) disposé à l’arrière de la portion antérieure (31) dudit corps, le corps comprenant en outre un boyau (43) axial entre ledit logement et la face d’appui, pour le passage de l’embout (16).