FR3034153A1 - Moyeu a roue libre avec dispositif de reduction de bruit - Google Patents

Abstract

La présente invention concerne un moyeu (1) roue libre pour cycle comprenant : - un arbre (100); - un corps (200) de moyeu monté en rotation libre sur l'arbre (100) et destiné à supporter une jante ; - un corps (300) de roue libre, monté en rotation libre sur l'arbre (100); - un système de roue libre à rochets comprenant un rochet mobile (350) configuré pour venir en prise avec un autre rochet. Le système de roue libre comprend un dispositif amortisseur configuré pour ralentir la translation du rochet mobile (350), au moins lorsque le rochet mobile (350) translate pour venir en prise avec l'autre rochet, le ralentissement augmentant avec la vitesse de translation du rochet mobile (350). La présente invention concerne également une roue et un cycle équipés d'un tel moyeu.

Description

Moyeu à roue libre avec dispositif de réduction de bruit DOMAINE DE L'INVENTION L'invention concerne un moyeu roue libre d'une roue de cycle, telle qu'une bicyclette. Elle concerne également une roue de cycle et un cycle équipés d'un tel moyeu. ETAT DE LA TECHNIQUE De façon connue, un moyeu roue libre, c'est-à-dire un moyeu avec un système 10 de roue libre intégré, comprend un arbre de moyeu assurant une liaison mécanique avec le cadre du cycle, un corps de moyeu et un corps de roue libre tous deux montés en rotation libre sur l'arbre de moyeu. Des rayons de liaison avec une jante sont fixés au corps de moyeu. Parfois, les nappes de rayons sont remplacées par des disques pleins ou ajourés. Le corps de 15 roue libre est monté pivotant par rapport au corps de moyeu. Le corps de roue libre est solidaire de pignons d'entraînement d'une chaîne. Le moyeu comprend également un système de roue libre pour permettre aux pignons de tourner à une vitesse inférieure à la vitesse d'entraînement de la roue. Plusieurs solutions existent pour assurer cette fonction de roue libre. 20 Une première solution concerne les systèmes de roues libres à cliquets. Une solution de ce type est par exemple décrite dans le document FR-A-2 894 310 qui propose des cliquets intercalés entre le corps de moyeu et le corps de roue libre pour solidariser en rotation ces deux organes lorsque le corps de roue libre est entraîné par une cassette de pignons. Lorsque les cliquets sont en position rétractée, le corps de 25 moyeu doit pouvoir tourner autour d'un arbre, alors que le corps de roue libre demeure fixe autour de cet arbre. Chaque cliquet est engagé par la poussée d'un ressort et à chaque cycle de rappel, l'énergie potentielle élastique du ressort est convertie en énergie cinétique dans le cliquet. Cette énergie se trouve dissipée lorsque le cliquet arrive brutalement 30 en fin de course en générant alors un bruit métallique. Il s'avère qu'à l'usage les moyeux roue libre à cliquets ont une durée de vie limitée notamment lorsque le couple transmis est important. Une deuxième solution concerne les systèmes de roues libres à rochets. Dans ces solutions le moyeu roue libre comprend un arbre, un corps de moyeu monté en 35 rotation libre sur l'arbre et destiné à supporter une jante, un corps de roue libre monté en rotation libre sur l'arbre et un système de roue libre. Le système de roue libre comprend un rochet solidaire en rotation du corps de moyeu et fixe en translation, un deuxième rochet solidaire en rotation du corps de roue libre, le deuxième rochet étant 3034153 2 mobile en translation par rapport à l'autre rochet. Le système de roue libre est configuré de manière à ce que : - dans un premier sens de rotation du corps de roue libre par rapport à l'arbre, le rochet mobile demeure en prise avec le rochet fixe parmi le premier permettant de 5 ce fait un couplage en rotation entre le corps de roue libre et le corps de moyeu ; - dans un deuxième sens de rotation du corps de roue libre par rapport à l'arbre, le rochet mobile translate de manière alternative dans un premier sens de translation le rapprochant du rochet fixe et dans un deuxième sens de translation l'éloignant du rochet fixe, sans entraîner ce dernier en rotation, permettant de ce fait au corps de roue libre de tourner librement par rapport au corps de moyeu. Les systèmes de roue libre à rochets fonctionnant axialement ont pour inconvénient d'être très bruyants comparativement aux systèmes de roue libre à cliquets. En effet les systèmes de roue libre à cliquets ont des cliquets qui ont une inertie très faible. La variation d'énergie cinétique des cliquets est donc nettement plus faible que pour un système de roue libre à rochets. Par ailleurs, les cliquets oscillent en rotation alors que les rochets oscillent en translation ce qui induit que tous les points du rochet naviguent à la même vitesse. En fin de course, la variation d'énergie cinétique d'un système de roue libre à rochets est donc très supérieure, environ 10 fois, à celle d'un système de roue libre à cliquets.

Le but de l'invention est de proposer une solution qui génère un bruit réduit par rapport à une solution basée sur une roue libre à rochets tout en présentant une robustesse satisfaisante. RESUME DE L'INVENTION Selon un mode de réalisation, l'invention porte sur un moyeu roue libre pour cycle comprenant : - un arbre; - un corps de moyeu monté en rotation libre sur l'arbre et destiné à supporter une jante ; - un corps de roue libre, monté en rotation libre sur l'arbre; - un système de roue libre comprenant : o au moins un premier rochet solidaire en rotation du corps de moyeu ; o au moins un deuxième rochet solidaire en rotation du corps de roue libre ; au moins l'un parmi le premier et le deuxième rochet étant mobile en translation par rapport à l'autre rochet parmi le premier et le deuxième rochet. Le système de roue libre est configuré de manière à ce que : 3034153 3 dans un premier sens de rotation du corps de roue libre par rapport à l'arbre, le rochet mobile demeure en prise avec ledit autre rochet, permettant de ce fait un couplage en rotation entre le corps de roue libre et le corps de moyeu ; dans un deuxième sens de rotation du corps de roue libre par rapport à l'arbre, le 5 rochet mobile translate alternativement dans un premier sens de translation le rapprochant dudit autre rochet et dans un deuxième sens de translation l'éloignant dudit autre rochet, sans entraîner ledit autre rochet en rotation, permettant de ce fait au corps de roue libre de tourner librement par rapport au corps de moyeu dans le deuxième sens de rotation.

10 Par ailleurs, le système de roue libre comprend un dispositif amortisseur configuré pour ralentir la translation du rochet mobile, au moins lorsque le rochet mobile translate dans le premier sens de translation, le ralentissement augmentant avec la vitesse de translation du rochet mobile. Ainsi, l'invention prévoit d'associer un amortisseur au rochet mobile, permettant 15 ainsi de réduire sa vitesse de déplacement au moins lorsque le rochet mobile vient en prise avec l'autre rochet. Le bruit généré par la roue libre dépend de l'énergie cinétique et donc de la vitesse du rochet mobile notamment lorsqu'il entre au contact de l'autre rochet. Ce bruit est donc réduit de manière très efficace par l'invention. Avantageusement, la réduction du bruit est d'autant plus forte que la vitesse est 20 élevée. Ainsi l'invention propose une solution efficace pour réduire le bruit des roues libres à rochets tout en présentant une robustesse satisfaisante, voire améliorée par rapport à un système de roue libre à cliquets. Selon un mode de réalisation, le dispositif amortisseur génère un amortissement 25 de type visqueux pour ralentir la translation du rochet mobile. Avantageusement, les frottements visqueux ont l'intérêt de générer un effort de frottement nul lorsque la vitesse du rochet est nulle et qui augmente très vite lorsque la vitesse du rochet augmente. Ainsi, la phase initiale d'engagement du rochet mobile avec l'autre rochet, qui est la phase critique de ce type de mécanisme n'est pas freinée.

30 En revanche, la phase finale se trouve amortie en limitant la vitesse d'engagement du rochet mobile avec l'autre rochet limitant ainsi considérablement le bruit généré. Avantageusement, l'amortissement de type visqueux est réalisé par la mise en place d'au moins une chambre étanche à l'exception d'au moins un orifice assurant le débit de fuite adapté à la caractéristique de l'amortissement choisi.

35 Avantageusement, pour des raisons de coût, de poids, de simplicité, le liquide visqueux choisi est l'air et les orifices, au travers desquels se produit l'écoulement visqueux générant l'amortissement, sont constitués par le jeu existant entre des pièces en mouvement relatif les unes par rapport aux autres.

3034153 4 Avantageusement, le jeu existant entre les pièces en mouvement est dimensionné de telle façon que soit créée une section de fuite inférieure à 25 mm2, de préférence inférieure à 10 mm2. Avantageusement, lesdites pièces sont animées de mouvement de translation 5 les unes par rapport aux autres et les jeux qui génèrent les sections de fuites sont radiaux. Avantageusement, les jeux radiaux existant entre les pièces en mouvement, mesurés diamétralement (comme un battement) sont compris entre 0,3 mm et 0,02 mm, de préférence compris entre 0,2 mm et 0,02 mm.

10 Par conséquent, l'invention permet de réduire considérablement le bruit de la roue libre tout en permettant un accouplement très rapide du premier rochet avec le deuxième rochet. Ainsi, même à vitesse de rotation de la roue élevée et lorsque le couple transmis par la roue libre est important, l'accouplement des dents du rochet mobile avec celles de l'autre rochet s'effectue rapidement, sans équilibre instable 15 d'arc-boutement par frottement sur les arêtes des dents. Le risque de détérioration des arêtes des dents est par conséquent réduit. L'invention permet ainsi de réduire le bruit de la roue libre tout en offrant une robustesse et une durée de vie élevées. La solution de l'invention s'avère ainsi beaucoup plus avantageuse que les 20 solutions suivantes auxquelles l'homme du métier serait éventuellement et au mieux parvenu : - une première solution aurait consisté à réduire la course du rochet mobile afin de réduire l'énergie cinétique et donc le bruit lors de l'engagement de l'autre rochet. L'inconvénient de cette solution aurait été que le couple transmissible 25 aurait diminué fortement, - une deuxième solution à laquelle l'homme du métier serait au mieux parvenu aurait consisté à réduire la force du ressort de rappel qui ramène le rochet mobile vers le rochet fixe pour leur engagement mutuel. L'inconvénient de cette solution aurait été que l'engagement initial du rochet aurait été alors beaucoup moins 30 rapide. Dans le cadre du développement de la présente invention, l'on a alors noté statistiquement de nombreuses défaillances dans l'accouplement en rotation de la roue libre, engendrant souvent un scalpage du sommet des dents du rochet et la génération de petits copeaux dans le mécanisme induisant alors très vite une ruine de la roue libre. Ce problème a été constaté particulièrement si la vitesse et le couple 35 d'accostage de la roue libre sont élevés. En effet, le rochet n'a alors pas le temps de s'engager et peut se retrouver alors dans un équilibre instable d'arc-boutement par frottement sur les arêtes des dents. Les contraintes linéiques très élevées peuvent 3034153 5 alors engendrer un cisaillement partiel des sommets de dents provoquant ainsi rapidement la détérioration du moyeu. Selon un mode de réalisation, le moyeu comprend au moins une chambre comprenant une paroi mobile solidaire en translation du rochet mobile, la chambre 5 présentant au moins un passage de fuite pour l'air entrant dans la chambre sous l'effet de l'augmentation du volume de la chambre causée par la translation de la paroi mobile dans le premier sens de translation, le passage de fuite étant calibré de manière à ralentir par amortissement visqueux le déplacement du rochet mobile au moins lorsque ce dernier translate dans le premier sens de translation.

10 L'invention se sert donc du mouvement de translation alternée du rochet mobile pour freiner ce dernier tel un piston dans un cylindre. Facultativement, le moyeu selon l'invention comporte au moins l'une quelconque des caractéristiques suivantes prises séparément ou en combinaison. - Selon un mode de réalisation, ledit autre rochet pris parmi le premier et le 15 deuxième rochet est fixe par rapport à celui parmi le corps de moyeu et le corps de roue libre avec lequel il est solidaire en rotation. - Selon un mode de réalisation, le moyeu comporte au moins une paroi longitudinale montée autour de l'arbre du moyeu, fixe en translation par rapport au rochet mobile, formant une paroi au moins de ladite chambre. Ladite paroi mobile 20 est disposée au regard de ladite au moins une paroi longitudinale, ledit au moins un passage de fuite étant formé par un jeu défini entre lesdites parois mobile et longitudinale. La conception du moyeu est donc particulièrement simple et robuste. - Selon un mode de réalisation, le moyeu comporte une chemise, ladite au moins une paroi longitudinale appartenant à la chemise, la chemise formant avec la paroi 25 mobile ladite chambre. - Selon un mode de réalisation, une partie de la chemise forme un manchon autour de l'arbre du moyeu. - Selon un mode de réalisation, ladite paroi mobile et le rochet mobile forment une unique pièce, le rochet mobile comprenant au moins un alésage disposé au 30 regard d'une face de ladite au moins une paroi longitudinale de la chemise, ledit au moins un passage de fuite étant formé par le jeu entre ledit au moins un alésage et ladite au moins une paroi longitudinale de la chemise. Ainsi ladite paroi mobile solidaire en translation du rochet mobile définit avec la chemise ledit au moins un passage de fuite. La précision de la calibration du débit de fuite ainsi que la 35 robustesse du moyeu s'en trouve renforcées. - Selon un mode de réalisation, le rochet mobile comporte deux alésages et la chemise comporte deux parois longitudinales, chacune disposée au regard de l'un des alésages du rochet mobile avec un jeu définissant un passage de fuite. La 3034153 6 précision de la calibration du débit de fuite ainsi que la robustesse du moyeu s'en trouve renforcées. - Selon un mode de réalisation, le moyeu comprend au moins un élément élastique configuré pour entraîner en translation le rochet mobile dans le premier 5 sens de translation de manière à l'amener en prise avec l'autre rochet, l'élément élastique travaillant en compression et étant au contact du rochet mobile d'une part et de la chemise d'autre part. Cette conception est particulièrement robuste et efficace pour ramener rapidement le rochet mobile en prise avec l'autre rochet. - Selon un mode de réalisation, l'élément élastique est un ressort de 10 compression. - Selon un mode de réalisation, la chambre est étanche à l'exception de l'au moins un passage de fuite. - Selon un mode de réalisation, la chambre comporte au moins un clapet configuré pour: _15 - laisser l'air sortir de la chambre sous l'effet d'une surpression à l'intérieur de la chambre causée par la translation de la paroi mobile dans le deuxième sens de translation; - empêcher l'air d'entrer à l'intérieur de la chambre sous l'effet d'une dépression à l'intérieur de la chambre causée par la translation de la paroi 20 mobile dans le premier sens de translation. Le clapet permet ainsi de ne pas freiner la phase de désaccouplement des deux rochets tout en freinant efficacement le rochet mobile lors de l'impact avec l'autre rochet. Selon un mode de réalisation, la chambre est étanche à l'exception de l'au 25 moins un passage de fuite et de l'au moins un clapet. - Selon un mode de réalisation, le moyeu comporte une chemise configurée pour coopérer avec le rochet mobile de manière à définir au moins un passage de fuite pour l'air entrant à l'intérieur de la chambre, la chemise comportant au moins un orifice de mise en communication de l'intérieur de la chambre avec l'air ambiant, 30 l'orifice étant obturé par une membrane lorsque une dépression règne dans la chambre et l'orifice étant dégagé lorsque une surpression règne dans la chambre. - Selon un mode de réalisation, la membrane est placée à l'extérieur de la chambre, entre la chemise et un alésage formé par celui parmi le corps de moyeu et le corps de roue libre avec lequel le rochet mobile est couplé en rotation. 35 - Selon un mode de réalisation, le rochet mobile est le deuxième rochet, solidaire en rotation du corps de roue libre, ledit autre rochet étant le premier rochet solidaire en rotation au corps de moyeu. 3034153 7 - Selon un mode de réalisation, le premier rochet est fixe par rapport au corps de moyeu. - Selon un mode de réalisation, la chemise forme avec la paroi mobile ladite chambre. 5 - Selon un mode de réalisation, le moyeu comporte au moins une paroi longitudinale montée autour de l'arbre du moyeu, pouvant être fixe en translation par rapport au corps de moyeu, mais mobile par rapport au rochet mobile et à l'autre rochet et grâce à laquelle le moyeu forme une chambre additionnelle délimitée en partie au moins par ladite paroi longitudinale et par les faces en regard 10 du rochet mobile et de l'autre rochet ; - ladite paroi longitudinale étant disposée au regard d'un alésage du rochet mobile de manière à définir avec le rochet mobile un jeu formant un passage de fuite pour l'air sortant de ladite chambre additionnelle, le passage de fuite permettant de freiner le déplacement du rochet mobile au moins lors de sa 15 translation dans le premier sens de translation ; - ladite paroi longitudinale étant disposée au regard d'un alésage de l'autre rochet de manière à définir avec cet autre rochet un jeu formant un passage de fuite pour l'air sortant de ladite chambre additionnelle, le passage de fuite permettant de freiner le déplacement du rochet mobile au moins lors de sa 20 translation dans le premier sens de translation. Cette chambre d'amortissement additionnelle permet de réduire encore la vitesse et donc le bruit lors de l'engagement des deux rochets. - Selon un mode de réalisation, le corps de moyeu et le corps de roue libre sont montés autour d'un axe de rotation commun et le rochet mobile translate le long 25 de cet axe. - Selon un mode de réalisation, la chemise est montée de manière coaxiale à l'axe de rotation du corps de roue libre. - Selon un mode de réalisation, les premier et deuxième rochets présentent des portions d'accouplement axiale qui coopèrent lorsque le premier et le deuxième 30 rochets sont en prise afin de transmettre un couple depuis le corps de roue libre au corps de moyeu lorsque le corps de roue libre tourne dans le premier sens de rotation. Les portions d'accouplement des premier et deuxième rochets sont conformées de manière à s'éloigner lorsque le corps de roue libre tourne dans le deuxième sens, provoquant ainsi un désaccouplement des premier et deuxième 35 rochets. Selon un mode de réalisation, ces portions d'accouplement présentent des dents qui forment chacune une surface de came. - Selon un mode de réalisation, le moyeu comporte au moins une paroi longitudinale montée autour de l'arbre du moyeu, fixe en translation par rapport au 3034153 8 rochet mobile et à l'autre rochet et dans lequel le moyeu forme une chambre additionnelle délimitée en partie au moins par ladite paroi longitudinale et par les faces en regard du rochet mobile et de l'autre rochet ; - ladite paroi longitudinale étant disposée au regard d'un alésage du rochet 5 mobile de manière à définir avec le rochet mobile un jeu formant un passage de fuite pour l'air sortant de ladite chambre additionnelle, le passage de fuite permettant de freiner le déplacement du rochet mobile au moins lors de sa translation dans le premier sens de translation ; - ladite paroi longitudinale étant disposée au regard d'un alésage de l'autre 10 rochet de manière à définir avec cet autre rochet un jeu formant un passage de fuite pour l'air sortant de ladite chambre additionnelle, le passage de fuite permettant de freiner le déplacement du rochet mobile au moins lors de sa translation dans le premier sens de translation. - Selon un mode de réalisation particulier, cette chambre est l'unique chambre 15 que comporte le moyeu. Le dispositif amortisseur ne repose que sur cette chambre située entre les deux rochets. - Selon un mode de réalisation le moyeu comporte cette chambre d'amortissement et l'une quelconque des autres caractéristiques mentionnées ci-dessus prises séparément ou en combinaison. 20 - Selon un mode de réalisation, l'invention concerne une roue équipée d'un moyeu selon l'un quelconque des modes de réalisation mentionnés précédemment. - Selon un mode de réalisation, l'invention concerne un cycle équipé d'au moins une telle roue.

25 Les autres objets, caractéristiques et avantages de la présente invention apparaîtront à l'examen de la description suivante et des dessins d'accompagnement. Il est entendu que d'autres avantages peuvent être incorporés. INTRODUCTION DES DESSINS 30 Les buts, objets, ainsi que les caractéristiques et avantages de l'invention ressortiront mieux de la description détaillée d'un mode de réalisation de cette dernière qui est illustré par les dessins d'accompagnement suivants dans lesquels : - La figure 1 est une vue en perspective d'un exemple de moyeu selon l'invention. 35 - Les figures 2a et 2b sont des vues éclatées selon deux perspectives différentes du moyen de la figure 1. - La figure 2c est une vue en coupe transversale partielle au niveau de la coopération du rochet et du corps de roue libre. 3034153 9 - La figure 3 est une vue en coupe longitudinale du moyeu de la figure 1. - La figure 4 est une vue agrandie de la figure 3 dans une position dans laquelle les rochets sont désaccouplés. - La figure 5 est une vue agrandie de la figure 4 pour illustrer plus en détail le 5 rochet mobile et la chambre formant amortisseur, cette dernière étant dans un état de dépression. - La figure 6 est une vue agrandie de la figure 3 dans une position dans laquelle les rochets sont accouplés. - La figure 7 est une vue agrandie de la figure 6 pour illustrer plus en détail le 10 rochet mobile et la chambre formant amortisseur, cette dernière étant dans un état de dépression. - Les figures 8 à 10 sont des vues de variantes de construction. Les dessins sont donnés à titre d'exemples et ne sont pas limitatifs de l'invention. Ils constituent des représentations schématiques de principe destinées à faciliter la .15 compréhension de l'invention et ne sont pas nécessairement à l'échelle des applications pratiques. En particulier la course du rocher mobile telle qu'illustrée n'est pas nécessairement représentative de la réalité. DESCRIPTION DETAILLEE Un exemple de moyeu selon l'invention va maintenant être décrit en référence 20 aux figures 1 à 7. Comme illustré sur la figure 1 ainsi que sur les figures 2a et 2b, qui sont des perspectives du moyeu 1, ce dernier comprend un arbre 100 de moyeu, un corps 200 de moyeu et un corps 300 de roue libre. L'arbre 100 de moyeu est destiné à être fixé à un cadre du cycle. Des embouts 103, permettent cette fixation. L'arbre 100 de moyeu 25 est de préférence tubulaire. Le corps 200 de moyeu et le corps 300 de roue libre sont montés en rotation libre sur l'arbre 100. De préférence, une paire de roulements à billes 101, 102 assurent le guidage de ces rotations. Le corps 200 de moyeu comprend une zone 201 de fixation d'une ou plusieurs nappes de rayons ou disques pour lier mécaniquement le corps 200 30 de moyeu à une jante. Pour des raisons de clarté, rayons ou disques et jantes ne sont pas illustrés sur ces figures. Le corps 200 de moyeu porte des moyens de couplage en rotation, typiquement des cannelures 314, assurant l'entrainement du corps 200 de moyeu par une cassette de pignons.

35 Le moyeu 1 comprend également au moins une paire de rochets 250, 350 pouvant être strictement identiques afin de standardiser les composants. Un premier rochet 250 de cette paire est configuré pour être couplé en rotation avec le corps 200 de moyeu au moyen de cannelures et un deuxième rochet 350 est configuré pour être 3034153 10 couplé en rotation avec le corps 300 de roue libre au moyen d'un autre jeu de cannelures. Chaque rochet 250, 350 forme une bague autour de l'arbre 100. Les premier et deuxième rochets comprennent chacun une face présentant une portion d'accouplement radial 252, 352, se présentant sous la forme de cannelures 5 extérieures et configurées pour coopérer avec des portions d'accouplement radial 202, 311 portées respectivement par le corps 200 de moyeu et le corps 300 de roue libre, lesquelles se présentent sous la forme de cannelures intérieures complémentaires. La figure 2c, montre une vue en coupe partielle selon un plan transversal, l'emboitement des cannelures extérieures du rochet 350 et les cannelures intérieures du corps de 10 roue libre 300. Typiquement, ces portions d'accouplement 202, 311, 252, 352 comprennent des dentures qui solidarisent en rotation mais autorisent les translations longitudinales relatives des pièces les unes avec les autres. Au moins, l'un des deux rochets 250 et 350 est mobile en translation selon une .15 direction longitudinale, c'est-à-dire selon une direction parallèle à l'axe de l'arbre 100 du moyeu 1. Dans l'exemple illustré, le rochet 350 associé au corps 300 de roue libre est mobile en translation et le rochet 250 associé au corps 200 de moyeu ne translate pas. Les rochets 250 et 350 présentent également des faces frontales en regard qui 20 portent des portions d'accouplement axial 251, 351 configurées pour coopérer mutuellement. Plus précisément, ces portions d'accouplement axial 251, 351 sont conformées de manière à ce que dans un premier sens de rotation du corps 300 de roue libre par rapport à l'arbre 100 de moyeu, la portion d'accouplement 351 du rochet 350 vient en 25 prise avec la portion d'accouplement 251 du rochet 250. Typiquement, les portions d'accouplement 251, 351 présentent des faces en regard qui sont inclinées de manière à pousser ou à plaquer le rochet mobile 350 contre le rochet fixe 250 lorsque le corps 300 de roue libre tourne dans le premier sens. De préférence, ces faces inclinées forment des dents. Dans ce premier sens de 30 rotation, la translation du rochet mobile 350 est stoppée lorsque les dents de l'un parmi le rochet fixe 250 ou le rochet mobile 350 butent contre les dents de l'autre rochet. Le couple fourni par la chaîne au corps 300 de roue libre est ainsi transmis au corps 200 de moyeu puis et aux rayons et à la jante. Dans un deuxième sens de rotation du corps 300 de roue libre par rapport à 35 l'arbre 100, la portion d'accouplement 351 du rochet mobile 350 s'éloigne du rochet fixe 250. Les deux rochets 250 et 350 ne sont alors plus accouplés. La jante et donc le corps 200 de moyeu peuvent ainsi tourner à une vitesse différente de celle du corps 200 de moyeu et des pignons.

3034153 11 Pour cela, les portions d'accouplement 251, 351 présentent des faces au regard qui sont inclinées de manière à ce que la rotation relative de ces surfaces provoque leur éloignement. Dans le deuxième sens de rotation, ces portions d'accouplement font ainsi office de cames.

5 Le moyeu 1 comprend également un élément élastique pour pousser le rochet mobile 350 contre le rochet fixe 250. Sur l'exemple illustré, cet élément élastique est un ressort 320. Ainsi, lorsque le corps 300 de roue libre tourne dans le deuxième sens, le rochet mobile 350 oscille en translation sous l'action : 10 - des portions d'accouplement axiales 251, 351 dont la coopération en rotation tend à écarter le rochet mobile 350 du rochet fixe 250. Le rochet mobile 350 se déplace alors dans un sens référencé 702 sur les figures 5 et 7 ; - du ressort 320 qui tend à rapprocher le rochet mobile 350 du rochet fixe 250 et ramène le rochet mobile 350 contre le rochet fixe 250 lorsqu'en s'écartant les dents 15 du rochet mobile 350 passent au-delà du sommet des dents du rochet fixe 250. Le rochet mobile 350 se déplace alors dans un sens référencé 701 sur les figures 5 et 7. Le moyeu 1 comporte des moyens configurés pour ralentir le déplacement du rochet mobile 350 lors de sa translation, en particulier lorsqu'il parvient au contact du rochet fixe 250, plus précisément avant que les dents de l'un des deux rochets 250, 20 350 ne butent dans le fond de la denture de l'autre des deux rochets 250, 350. A cet effet, le dispositif de roue libre comprend un dispositif d'amortissement qui s'oppose à la translation du rochet mobile 350. Cet amortisseur comprend une chambre 400 à volume variable et dont une paroi est mobile telle une tête de piston dans un cylindre de piston. Cette paroi est solidaire en translation du rochet mobile 25 350. Sur l'exemple illustré, cette paroi est constituée par le rochet mobile 350. Une autre paroi au moins de la chambre 400 est formée par une chemise 410. De préférence, la chemise 410 est solidaire du corps 300 puisque plaquée axialement par le ressort 320 contre ce corps de roue libre 300. De préférence, le rochet mobile 350 comprend un premier alésage 354 disposé au regard d'une face externe 414 d'une 30 paroi longitudinale interne 413 de la chemise 410. L'ajustement entre le premier alésage 354 et cette face 414 définit un jeu qui forme un premier passage de fuite pour l'air entrant ou s'échappant de la chambre 400. La fonction et la calibration de ce premier passage de fuite seront décrites plus en détail par la suite.

35 De préférence, la chemise 410 présente également une paroi radiale 416 qui prolonge radialement la paroi longitudinale interne 413 et qui se prolonge elle-même par une paroi longitudinale externe 411 s'étendant principalement selon la direction 3034153 12 longitudinale. La chemise 410 définit ainsi, entre ses parois longitudinales interne 413 et externe 411, un logement. Le rochet mobile 350 présente un deuxième alésage 355 ajusté sur la face externe 412 de la paroi longitudinale externe 411. Cet ajustement permet un 5 coulissement du deuxième alésage 355 sur cette face 412 lors de la translation du rochet mobile 350. Selon un mode de réalisation avantageux, cet ajustement est également calibré de manière à définir un deuxième passage de fuite pour l'air entrant ou s'échappant de la chambre 400. La fonction et la calibration de ce deuxième passage de fuite seront 10 décrites plus en détail par la suite. On notera que selon un mode de réalisation non illustré, le dispositif d'amortissement peut comprendre l'un seulement de ces deux passages de fuite. De préférence, la chemise 410 est en matériau thermoplastique ayant de bonnes propriétés de frottement et de résistance à l'usure ainsi qu'une bonne stabilité _15 dimensionnelle, le polyacétal bien connu sous la marque Delrin ou un polyamide 12 peuvent par exemple très bien convenir. De préférence, le corps de roue-libre 300 forme un alésage cannelé 312 à l'intérieur duquel sont logés le rochet mobile 350 et la chambre 400 d'amortissement. La chemise 410 est en appui contre le fond 313 de l'alésage 312 plaquée par ressort 20 320 prenant appui d'une part sur la paroi radiale 416 de la chemise 410 et sur une face arrière 353 du rochet mobile 350. C'est ce ressort 320 qui tend à ramener en prise les dents du rochet mobile 350 avec celles du rochet fixe 250. Le dispositif d'amortissement déforme ainsi une chambre 400 étanche à l'exception d'un ou plusieurs passages de fuite, et optionnellement d'orifices obturés 25 par des valves ou des clapets comme cela sera décrit par suite. Le fonctionnement du dispositif d'amortissement va maintenant être décrit en détail, en référence aux figures 4 et 6 et leurs agrandissements des figures 5 et 7. De manière astucieuse, ce dispositif d'amortissement utilise directement le mouvement axial alterné du rochet mobile 350 comme celui d'un piston axial déplaçant 30 une grande section d'air à l'intérieur de la chemise 410. En effet, l'oscillation en translation du rochet mobile 350 provoque une variation de cylindrée du volume d'air enfermé dans la chambre 400, engendrant ainsi une variation de pression alternée. Lorsque le corps 300 de roue libre tourne dans le deuxième sens (sens de roue libre), le rochet mobile 350 translate selon le sens 702 et s'éloigne du rochet fixe 250.

35 Sur l'exemple illustré il translate alors vers la droite jusqu'à une position de fin de course illustrée en figure 5. L'air situé dans la chambre 400 se trouve alors comprimé et tend à fuir par les passages de fuite définis entre le rochet mobile 350 et la chemise 410 et le clapet 3034153 13 comme cela est visible aux figures 4 et 5. Ces variations de pression étant faibles relativement à la pression atmosphérique, on peut admettre que dans ces conditions l'air est quasi-incompressible, ainsi la variation de volume du piston qui est le débit instantané du piston est égale au débit de fuite dans les passages de fuite définis par 5 les jeux entre les deux ajustements entre le rochet mobile 350 et la chemise 410. Selon un exemple de réalisation non limitatif : - les deux diamètres d'ajustement pour les alésages 355 et 354 sont de 27 mm et 20 mm ce qui donne une aire balayée de 258 mm2, - le jeu nominal est de 0,1 mm au diamètre soit 0,05 mm au rayon entre la 10 chemise 410 et le piston au niveau des deux alésages 355 et 354. La section de fuite, c'est-à-dire la section cumulée des deux passages de fuite, est de 7,4 mm2. La vitesse moyenne de l'air entre la chemise 410 et le rochet mobile 350 formant piston se trouve donc 35 fois plus rapide que la vitesse du piston. Cela provoque ainsi une augmentation de la pression dynamique de l'air ainsi que des 15 frottements visqueux liés au très fort gradient de vitesse dans le jeu radial des ajustements entre la chemise 410 et le rochet mobile 350 formant piston. Pour rappel, la force de frottement visqueux engendrée par un fluide newtonien d'épaisseur e cisaillé entre deux plaques planes de surface S se déplaçant à une vitesse V peut se calculer ainsi : 20 F = p.SV/e où p est la viscosité dynamique du fluide, S est la surface mouillée, V la vitesse relative des plaques et e l'épaisseur de fluide. Dans cet exemple de réalisation non limitatif, la force de rappel du ressort est d'environ 2,2Newton. La section balayée étant de 250 mm2, l'écart de pression nécessaire pour compenser complétement cet effort est d'environ 8500 Pa soit 25 seulement 8% de la pression atmosphérique, sachant qu'une partie de cet effort sera aussi repris par un effort de cisaillement visqueux dans le jeu de l'ajustement entre le piston et la chemise. Dans la phase d'engagement du rochet mobile 350 avec le rochet fixe 250 la chambre 400 va se dilater comme illustré en figure 7. L'effort de pression va donc être 30 négatif. L'air à pression atmosphérique va chercher à rentrer dans les passages de fuite calibrés. Le dimensionnement de ces jeux permet de ralentir le déplacement du rochet mobile 350 formant piston. Ce ralentissement est d'autant plus important que la vitesse de translation du piston est importante. Ainsi ce ralentissement est fort au moment de l'impact entre les rochets mobile et fixe 350, 250. Le dispositif 35 d'amortissement permet donc de réduire l'énergie du rochet mobile 350 lors de l'impact, réduisant de ce fait le bruit de manière très efficace. En revanche, ce ralentissement est faible lorsque la vitesse du rochet mobile 350 est faible, typiquement lorsqu'il quitte sa position rétractée (figure 5) pour translater en direction 3034153 14 de sa position déployée (figure 7). Ainsi lors de cette phase de début de translation le rochet mobile 350 n'est pas freiné et peut engager rapidement les dents du rochet fixe 250 permettant ainsi réduire les risques d'arc-boutement au sommet des dents et donc d'usure.

5 Le mode de réalisation détaillé ci-dessous exploite les deux ajustements comme passage de fuite. Selon un autre mode de réalisation, seul l'un de ces ajustements sera calibré pour réguler la vitesse de passage de l'air dans la chambre 400 et donc l'amortissement du rochet mobile 350. Ainsi et de manière particulièrement avantageuse, la dimension des deux 10 passages de fuite est définie par deux pièces seulement : la chemise 410 et le rochet mobile 350 faisant office de piston. Le contrôle dimensionnel de ces passages de fuite est ainsi rendu plus précis et les problèmes de coaxialité entre les différents diamètres sont ainsi beaucoup mieux maitrisés. Par ailleurs, la chambre 400 est formée uniquement par la chemise 410 et le 15 rochet mobile 350 faisant office de piston. La robustesse du dispositif d'amortissement s'en trouve renforcée. Le mode de réalisation illustré sur les figures 4 à 7 présente une autre caractéristique qui permet de ne pas ou de peu freiner le rochet mobile 350 lorsqu'il se désengage du rochet fixe 250. Cette caractéristique bien que particulièrement 20 avantageuse est optionnelle. Selon ce mode de réalisation, le dispositif d'amortissement comporte au moins une valve ou clapet configuré pour permettre à l'air de s'échapper de la chambre 400 et pour l'empêcher d'y pénétrer. Ainsi le clapet permet de : 25 - ne pas mettre la chambre 400 en surpression lors de l'éloignement du rochet mobile 350 par rapport au rochet fixe 250 et donc de ne pas le freiner durant cette phase. Ce clapet permet donc de réduire sensiblement le couple de frottement en phase de roue libre tout en réduisant le bruit généré ; - mettre la chambre 400 en dépression lors de l'engagement du rochet mobile 30 350 avec le rochet fixe 250 et donc de freiner cette phase de sorte à limiter le bruit lors de l'impact. Sur le mode de réalisation illustré, la chemise 410 présente un et de préférence plusieurs orifices 415, typiquement des perçages, au niveau de sa paroi radiale 416. Une membrane 420 souple est placée face à ces orifices 415 sur la face externe 35 de la paroi radiale 416. Cette membrane est par exemple une fine rondelle en thermoplastique intercalée entre la chemise 410 et le corps 300 de roue libre. Elle est maintenue plaquée par la poussée du ressort 320.

3034153 15 Ainsi, quand la pression dans la chambre 400 est supérieure à la pression atmosphérique, le clapet s'ouvre. Dans cet exemple la membrane 420 s'éloigne du siège de l'orifice 415 en se déformant en laissant s'échapper l'air. Cette configuration est illustrée en figure 5. Le retour du rochet mobile 350 ne se trouve donc pas freiné.

5 En revanche quand le rochet mobile 350 va vouloir se réengager sous l'action du ressort de rappel 320, comme la pression va baisser dans la chemise 410, le clapet va cette fois se fermer pour freiner la course du rochet dans sa phase de retour afin de limiter sa vitesse et donc de réduire le bruit généré. Dans cet exemple la membrane 420 reste plaquée contre le siège de l'orifice 415. Cette configuration est illustrée en 10 figure 7. De préférence, le rochet fixe 250 est logé dans un alésage du corps 200 de moyeu. Il vient de préférence en butée sur une rondelle 204 disposée en fond d'alésage et qui est en butée axiale sur la bague de roulement 101. Avantageusement, le rochet fixe 250 présente un alésage 254 ajusté sur la face .15 externe 414 de la paroi longitudinale interne 413 de la chemise 410. Cet ajustement autorise une rotation entre ces deux éléments mais il est calibré pour limiter le passage de l'air entre le rochet fixe 250 et la chemise 410. Par ailleurs, un joint 500, de préférence à lèvre, dont la fonction principale est d'étancher le moyeu et son mécanisme de roue libre, est également configuré pour 20 s'opposer au passage de l'air s'échappant depuis le volume défini entre les rochets fixe 250 et mobile 350. Selon un mode de réalisation, le joint 500 présente un corps 501 logé dans un alésage du corps 200 de moyeu et une lèvre qui frotte sur le corps 300 de roue libre. Ainsi, lorsque le rochet mobile 350 se rapproche du rochet fixe 250, il tend à 25 repousser l'air présent entre les deux rochets. Cet échappement d'air se trouve ralenti par la présence du joint 500 et des ajustements entre la chemise 410 et chacun des deux rochets 250, 350. Cette deuxième chambre 600 forme ainsi un deuxième amortisseur visqueux qui réduit la vitesse de translation du rochet mobile 350 lorsqu'il parvient au contact du rochet fixe 250. Cet amortisseur visqueux tend ainsi également 30 à réduire le bruit généré par le système de roue libre. On notera que cet amortisseur reposant sur la chambre 600 et celui comprenant la chambre 400 peuvent être utilisés indépendamment l'un de l'autre. Ainsi, un moyeu de roue libre peut comprendre seulement l'un quelconque de ces deux amortisseurs. Pour chacun de ces deux amortisseurs, on notera que de manière très 35 avantageuse, la réduction maximale de la vitesse du rochet mobile 350 a lieu en fin de course lorsque le rochet mobile 350 atteint sa vitesse maximale. Cette réduction de vitesse intervient donc essentiellement au moment du choc avec le rochet fixe 250. Le bruit lors de l'impact est ainsi efficacement atténué.

3034153 16 En revanche, le rochet mobile 350 se trouve peu ralenti en début de course lorsque sa vitesse est plus faible. Or, c'est en début de course que s'effectue l'accostage des dents des deux rochets 250, 350, permettant ainsi un accouplement rapide et franc entre les rochets. La durée de vie du mécanisme s'en trouve 5 grandement amélioré. Au vu de la description qui précède, il apparaît clairement que l'invention offre une solution particulièrement efficace et fiable pour réduire le bruit des moyeux roue libre à rochets tout en conservant une grande robustesse. La présente invention n'est pas limitée aux modes de réalisation précédents 10 décrits et s'étend à toute variante entrant dans la portée des revendications. Notamment le rochet mobile 350 en translation peut être couplé en rotation avec le corps 200 de moyeu et le rochet fixe 250 peut être couplé au corps 300 de roue libre. Une autre alternative de construction peut être réalisée en ne prévoyant pas de 15 clapet dans la chemise 410. Cette alternative est illustrée à la figure 8. Dans ce mode de réalisation, le laminage de l'air n'est réalisé qu'au niveau des interfaces entre le rochet mobile et, d'une part, la paroi longitudinale interne 413 et, d'autre part, la paroi longitudinale externe 411. Une autre alternative de construction peut être réalisée en ajustant assez 20 précisément les cannelures entre le rochet 350 et le corps de roue libre 300, si le jeu périphérique est suffisamment réduit le laminage de l'air peut être alors être directement effectué dans le jeu des cannelures évitant ainsi d'avoir la paroi longitudinale externe 411 de la chemise 410. Une autre alternative de construction, corolaire de la précédente, peut également 25 être réalisée dans laquelle la chemise 410 n'est plus présente. Dans ce cas, l'écoulement visqueux servant à l'amortissement est réalisé par un ajustement précis des jeux fonctionnels, d'une part, au niveau des cannelures, comme dans la variante précédente, et d'autre part, au niveau de l'interface entre le rochet 350 et l'arbre 100. Cette variante est illustrée aux figures 9 et 10. La figure 9, est une coupe partielle 30 longitudinale, tandis que la figure 10 est une coupe partielle transversale. L'absence de la chemise, et notamment de la paroi longitudinale interne de celle-ci, a pour conséquence d'alourdir les rochets, dans la mesure où leur diamètre intérieur est plus petit. Des lamages 259 et 359 sont réalisés au niveau des diamètres intérieurs des deux rochets 250 et 350 de manière à alléger ces derniers.

35 La lubrification joue aussi un rôle dans l'efficacité de l'amortisseur et dans l'atténuation du bruit généré par le mécanisme de roue libre, un léger graissage permet d'augmenter l'amortissement visqueux et d'amplifier l'atténuation de manière durable.

3034153 17 Dans un autre mode de réalisation, on pourrait sans sortir du cadre de l'invention, intercaler un soufflet en élastomère entre le corps de roue libre 300 et le rochet mobile 350 permettant d'annuler un passage de fuite et de déporter cette fuite uniquement entre le rochet mobile et la chemise 410, ou d'avoir un double soufflet (intérieur et 5 extérieur) annulant les fuites sur les 2 diamètres et de gérer le débit de fuite par un trou auxiliaire calibré réalisé dans l'une de ces pièces. Par ailleurs, le corps 300 de roue libre peut comprendre plus de deux rochets. Alternativement, le rochet fixe peut former avec l'un parmi le corps 200 de moyeu et corps 300 de roue libre une pièce monolithique.

10 Par ailleurs, la chambre d'amortissement peut être formée par d'autres organes que le rochet mobile 350 et la chemise 410 uniquement. On peut notamment prévoir que la paroi formant piston dans la chambre d'amortissement soit solidaire en translation du rochet mobile 350 mais déportée par rapport à ce dernier. Par ailleurs, la chambre d'amortissement peut comprendre des passages de fuite 15 alternatifs ou additionnels à ceux décrits dans les exemples illustrés.

3034153 18 REFERENCES 5 1. Moyeu 30 354. Premier alésage 100. Arbre de moyeu 355. Deuxième alésage 101. Roulement 400. Chambre 102. Roulement 410. Chemise 103. Embouts 411. Paroi longitudinale externe 200. Corps de moyeu 412. Face externe de la paroi 10 201. Zone de fixation des rayons 35 longitudinale externe 202. Portion d'accouplement radial 413. Paroi longitudinale interne 204. Rondelle 414. Face externe de la paroi 250. Rochet longitudinale interne 251. Portion d'accouplement axial 415. Orifice 15 252. Portion d'accouplement radial 40 416. Paroi radiale 254. Alésage 420. Membrane 300. Corps de roue libre 311. Portion d'accouplement radial 500. Joint à lèvre 20 312. Alésage 45 501. Corps 313. Fond de l'alésage 502. Lèvre 314. Cannelure 320. Ressort 600. Chambre 350. Rochet 25 351. Portion d'accouplement axial 50 701. Premier sens de translation 352. Portion d'accouplement radial 702. Deuxième sens de translation 353. Face arrière

Claims (20)

1. REVENDICATIONS1. Moyeu (1) roue libre pour cycle comprenant : - un arbre (100); - un corps (200) de moyeu monté en rotation libre sur l'arbre (100) et destiné à supporter une jante ; - un corps (300) de roue libre, monté en rotation libre sur l'arbre (100); - un système de roue libre comprenant : o au moins un premier rochet solidaire en rotation du corps (200) de moyeu , o au moins un deuxième rochet solidaire en rotation du corps (300) de roue libre ; au moins l'un parmi le premier et le deuxième rochet étant mobile en translation par rapport à l'autre rochet parmi le premier et le deuxième rochet; le système de roue libre étant configuré de manière à ce que : dans un premier sens de rotation du corps (300) de roue libre par rapport à l'arbre (100), le rochet mobile (350) demeure en prise avec ledit autre rochet (250), permettant ainsi un couplage en rotation entre le corps (300) de roue libre et le corps (200) de moyeu ; dans un deuxième sens de rotation du corps (300) de roue libre par rapport à l'arbre (100), le rochet mobile (350) translate alternativement dans un premier sens de translation (701) le rapprochant dudit autre rochet (250) et dans un deuxième sens de translation (702) l'éloignant dudit autre rochet (250), sans entrainer ledit autre rochet (250) en rotation, permettant de ce fait au corps (300) de roue libre de tourner librement par rapport au corps (200) de moyeu; caractérisé en ce que le système de roue libre comprend un dispositif amortisseur configuré pour ralentir la translation du rochet mobile (350), au moins lorsque le rochet mobile (350) translate dans le premier sens de translation (701), le ralentissement augmentant avec la vitesse de translation du rochet mobile (350).
2. 2. Moyeu (1) selon la revendication précédente, dans lequel le dispositif amortisseur génère un amortissement de type visqueux pour ralentir la translation du rochet mobile (350).
3. 3. Moyeu (1) selon l'une quelconque des revendications précédentes, comprenant au moins une chambre (400) comprenant une paroi mobile solidaire en translation du rochet mobile (350), la chambre (400) présentant au moins un passage de fuite pour l'air entrant dans la chambre (400) sous l'effet de l'augmentation du volume de la chambre (400) causée par la translation de la paroi mobile dans le premier sens de translation (701), le passage de fuite étant calibré de manière à , 3034153 20 ralentir par amortissement visqueux le déplacement du rochet mobile (350) au moins lorsque ce dernier translate dans le premier sens de translation (701).
4. 4. Moyeu (1) selon la revendication précédente, comportant au moins une paroi longitudinale (411, 413) montée autour de l'arbre (100) du moyeu, fixe en 5 translation par rapport au rochet mobile (350), formant une paroi au moins de ladite chambre (400) et dans lequel ladite paroi mobile est disposée au regard de ladite au moins une paroi longitudinale (411, 413), ledit au moins un passage de fuite étant formé par un jeu défini entre lesdites parois mobile et longitudinale (411, 413).
5. 5. Moyeu (1) selon la revendication précédente, comportant une chemise 10 (410), ladite au moins une paroi longitudinale (411, 413) appartenant à la chemise (410), la chemise (410) formant avec la paroi mobile ladite chambre (400).
6. 6. Moyeu (1) selon la revendication précédente, dans lequel ladite paroi mobile et le rochet mobile (350) forment une unique pièce, le rochet mobile (350) comprenant au moins un alésage (354, 355) disposé au regard d'une face (412, 414) 15 de ladite au moins une paroi longitudinale (411, 413) de la chemise (410), ledit au moins un passage de fuite étant formé par le jeu entre ledit au moins un alésage (354, 355) et ladite au moins une paroi longitudinale (411, 413) de la chemise (410).
7. 7. Moyeu (1) selon l'une quelconque des deux revendications précédentes, dans lequel le rochet mobile (350) comporte deux alésages (354, 355) et la chemise 20 (410) comporte deux parois longitudinales (411, 413), chacune disposée au regard de l'un des alésages (354, 355) du rochet mobile (350) avec un jeu définissant un passage de fuite.
8. 8. Moyeu (1) selon l'une quelconque des trois revendications précédentes, comprenant au moins un élément élastique configuré pour déplacer le rochet mobile 25 (350) dans le premier sens de translation (701) de manière à l'amener en prise avec l'autre rochet (250), l'élément élastique étant au contact du rochet mobile (350) d'une part et de la chemise (410) d'autre part.
9. 9. Moyeu (1) selon la revendication précédente, dans lequel l'élément élastique est un ressort (320) de compression. 30
10. 10. Moyeu (1) selon l'une quelconque des cinq revendications précédentes, dans lequel la chemise (410) forme avec la paroi mobile ladite chambre (400).
11. 11. Moyeu (1) selon l'une quelconque des huit revendications précédentes, dans lequel la chambre (400) est étanche à l'exception de l'au moins un passage de fuite. 35
12. 12. Moyeu (1) selon l'une quelconque des revendications 4 à 10, dans lequel la chambre (400) comporte au moins un clapet configuré pour: - Laisser l'air sortir de la chambre (400) sous l'effet d'une surpression à l'intérieur de la chambre (400) causée par la translation de la paroi mobile dans le deuxième sens de translation (702); 3034153 21 - empêcher l'air d'entrer à l'intérieur de la chambre (400) sous l'effet d'une dépression à l'intérieur de la chambre (400) causée par la translation de la paroi mobile dans le premier sens de translation (701).
13. 13. Moyeu (1) selon la revendication 4, comportant une chemise (410) 5 configurée pour coopérer avec le rochet mobile (350) de manière à définir au moins un passage de fuite pour l'air entrant à l'intérieur de la chambre (400), la chemise (410) comportant au moins un orifice (415) de mise en communication de l'intérieur de la chambre (400) avec l'air ambiant, l'orifice (415) étant obturé par une membrane (420) lorsque une dépression règne dans la chambre (400) et l'orifice (415) étant dégagé 10 lorsque une surpression règne dans la chambre (400), l'orifice (415) et la membrane (420) formant ainsi un clapet.
14. 14. Moyeu (1) selon la revendication précédente, dans lequel la membrane (420) est placée à l'extérieur de la chambre (400), entre la chemise (410) et un alésage (312) formé par celui parmi le corps (200) de moyeu et le corps (300) de roue libre 15 avec lequel le rochet mobile (350) est couplé en rotation.
15. 15. Moyeu (1) selon l'une quelconque des trois revendications précédentes, dans lequel la chambre (400) est étanche à l'exception de l'au moins un passage de fuite et de l'au moins un clapet.
16. 16. Moyeu (1) selon l'une quelconque des revendications précédentes, dans 20 lequel ledit autre rochet (250) pris parmi le premier et le deuxième rochet est fixe par rapport à celui parmi le corps (200) de moyeu et le corps (300) de roue libre avec lequel il est solidaire en rotation.
17. 17. Moyeu (1) selon l'une quelconque des revendications précédentes, dans lequel le rochet mobile (350) est le deuxième rochet solidaire en rotation du corps (300) 25 de roue libre, ledit autre rochet (250) étant le premier rochet solidaire en rotation au corps (200) de moyeu.
18. 18. Moyeu (1) selon l'une quelconque des revendications précédentes, comportant au moins une paroi longitudinale (413) montée autour de l'arbre (100) du moyeu, fixe en translation par rapport au rochet mobile (350) et à l'autre rochet (250) 30 et dans lequel le moyeu (1) forme une chambre (600) additionnelle délimitée en partie au moins par ladite au moins une paroi longitudinale (413) et par des faces en regard du rochet mobile (350) et de l'autre rochet (250) ; - ladite paroi longitudinale (413) étant disposée au regard d'un alésage (354) du rochet mobile (350) de manière à définir avec le rochet mobile (350) un jeu formant 35 un passage de fuite pour l'air sortant de ladite chambre (600) additionnelle, le passage de fuite permettant de freiner le déplacement du rochet mobile (350) au moins lors de sa translation dans le premier sens de translation (701) ; - ladite paroi longitudinale (413) étant disposée au regard d'un alésage (254) de l'autre rochet (250) de manière à définir avec cet autre rochet (250) un jeu formant 3034153 22 un passage de fuite pour l'air sortant de ladite chambre (600) additionnelle, le passage de fuite permettant de freiner le déplacement du rochet mobile (350) au moins lors de sa translation dans le premier sens de translation (701).
19. 19. Roue équipée d'un moyeu (1) selon l'une quelconque des revendications 5 précédentes.
20. 20. Cycle équipé d'au moins une roue selon la revendication précédente.