FR3030461B1 - Dispositif a connexion magnetique. - Google Patents

Abstract

Dispositif comprenant une pièce de base (E1) et un organe amovible (B) monté de manière amovible sur la pièce de base (E1), l'organe amovible (B) étant déplaçable à la fois axialement et en rotation par rapport à la pièce de base (E1), la pièce de base (E1) et l'organe amovible (B) comprenant des moyens magnétiques (3, 7) aptes à générer une attraction magnétique axiale entre eux qui est maximale dans une position assemblée de repos, caractérisé en ce qu'il comprend en outre des moyens de came (13, 63) agissant entre la pièce de base (E1) et l'organe amovible (B) pour déplacer axialement l'organe amovible (B) en éloignement de la pièce de base (E1) par rotation de l'organe amovible (B) sur lui-même, à partir de la position assemblée de repos, afin de réduire l'attraction magnétique entre eux, et ainsi faciliter le retrait de l'organe amovible (B).

Description

La présente invention concerne un dispositif comprenant une pièce de base et un organe amovible monté de manière amovible sur la pièce de base, l’organe amovible étant déplaçable à la fois axialement et en rotation par rapport à la pièce de base, la pièce de base et l’organe amovible comprenant des moyens magnétiques aptes à générer une attraction magnétique axiale entre eux qui est maximale dans une position assemblée de repos. Les domaines d’application privilégiés de la présente invention sont ceux de la parfumerie, de la cosmétique ou encore de la pharmacie. La pièce de base peut être solidaire d’un réservoir de produit fluide, et l’organe mobile peut être un bouchon ou un poussoir.

Dans le domaine de la parfumerie, on connaît le document FR1046488 qui décrit un réservoir pourvu d’une pièce de base intégrant trois aimants ayant chacun un pôle nord et un pôle sud. Cette pièce de base est montée autour du col du réservoir qui définit une ouverture qui fait communiquer l’intérieur du réservoir avec l’extérieur. Pour obturer cette ouverture, il est prévu un bouchon (organe amovible) qui est pourvu de trois plaquettes ferromagnétiques qui sont disposées de manière correspondante avec les trois aimants de la pièce de base montée autour du col du réservoir. Lorsque le bouchon est positionné sur la pièce de base, les trois plaquettes ferromagnétiques sont disposées respectivement au-dessus de leurs aimants correspondants. L’orientation angulaire du bouchon par rapport à la pièce de base est ainsi imposée.

Lorsque l’utilisateur veut retirer le bouchon de la pièce de base, il le saisit et tire axialement dessus de manière à arracher le bouchon de la pièce de base. Pour ce faire, il doit surmonter l’attraction magnétique axiale qui est générée entre les aimants et les plaquettes ferromagnétiques. Il est évident que l’attraction magnétique est maximale lorsque le bouchon est en contact avec la pièce de base. Par conséquent, l’utilisateur doit surmonter cette attraction magnétique maximale en tirant fortement sur le bouchon. Dès que le bouchon est séparé de la pièce de base, l’attraction magnétique chute rapidement, du fait de sa dépendance avec le carré de la distance. De ce fait, l’arrachement du bouchon peut occasionner une gestuelle brusque qui peut avoir pour conséquence de faire sortir du produit fluide du réservoir ou encore de perdre des gouttes de produit fluide accrochées au bouchon. Et même lorsque l’arrachement du bouchon n’occasionne aucun désagrément, il n’en reste pas moins que l’utilisateur perçoit cette gestuelle comme compliquée, maladroite ou dangereuse. Le manque de douceur dû à la l’arrachement du bouchon contraste également avec l’image que l’on veut donner du distributeur, notamment lorsqu’il s’agit de parfum.

Dans l’art antérieur, on connaît également le document FR2800040 qui décrit un distributeur de produit fluide comprenant un capot de protection qui est monté sur une pièce de base à l’aide de moyens magnétiques permettant d’orienter le capot par rapport à la pièce de base. Là encore, on se sert de la polarité nord/sud d’aimants pour imposer l’orientation angulaire du capot de protection par rapport à la pièce de base. On retrouve ainsi la même problématique due à l’arrachement que dans le document précédemment cité.

On connaît également le document US8636039 qui décrit un distributeur de produit fluide comprenant un poussoir qui est monté de manière amovible sur une tige de soupape d’une pompe à l’aide de moyens magnétiques. Là aussi, l’arrachement du poussoir nécessite une gestuelle relativement brusque qui n’est pas en adéquation avec l’image que l’on se fait d’un distributeur de parfum.

Dans l’art antérieur précité, il existe donc un dilemme entre la nécessité d’une connexion stable et solide et la recherche d’une gestuelle qui ne soit pas trop marquée par l’arrachement. En d’autres termes, si l’on met en œuvre des moyens magnétiques puissants pour garantir une bonne connexion, l’arrachement nécessitera une force considérable. En revanche, si l’on recherche une gestuelle douce avec un arrachement doux, il faut mettre en œuvre des moyens magnétiques faibles qui ne garantiront pas une connexion fiable.

La présente invention a pour but de remédier aux inconvénients précités de l’art antérieur en définissant un dispositif de connexion magnétique d’un organe amovible sur une pièce de base dont l’enlèvement de l’organe amovible ne nécessite pas d’arrachement brutal. Un objet de la présente invention est de pouvoir surmonter l’attraction magnétique maximale sans nécessiter l’application d’une force axiale correspondante d’arrachement. Un autre objet de la présente invention est d’éviter l’utilisation de la polarité nord/sud. Encore un autre but de la présente invention est d’assurer un repositionnement automatique de l’organe amovible sur la pièce de base.

Pour ce faire, la présente invention prévoit que le dispositif comprenne en outre des moyens de came agissant entre la pièce de base et l’organe amovible pour déplacer axialement l’organe amovible en éloignement de la pièce de base par rotation de l’organe amovible sur lui-même, à partir de la position assemblée de repos, afin de réduire l’attraction magnétique entre eux, et ainsi faciliter le retrait de l’organe amovible. Ainsi, on associe aux moyens magnétiques des moyens mécaniques de came permettant de surmonter l’attraction magnétique qui est maximale en position assemblée de repos. II existe de nombreuses variétés de came qui ont toutes en commun de transformer un déplacement rotatif en un déplacement axial au moyen d’un profil de came qui présente au moins une section inclinée.

Avantageusement, les moyens de came comprennent au moins une rampe inclinée qui présente une pente telle que l’organe amovible regagne automatiquement la position assemblée de repos sous l’action de l’attraction magnétique quelle que soit l’orientation angulaire de l’organe amovible par rapport à la pièce de base, dès que l’utilisateur relâche sa préhension sur l’organe amovible disposé au-dessus de la pièce de base. En d’autres termes, la rampe ne doit pas empêcher l’organe amovible de regagner sa position assemblée de repos sur sa pièce de base. Le degré d’inclinaison de la rampe dépend grandement de la configuration et du mode de réalisation.

Selon un mode de réalisation pratique, la pièce de base comprend un plateau annulaire de contact et l’organe amovible comprend un bord annulaire de contact destiné à venir en contact avec le plateau annulaire de contact en position assemblée de repos. Le contact entre le plateau et le bord est de préférence intime et continu, de manière à garantir une parfaite stabilité de l’organe amovible sur la pièce de base. Les moyens magnétiques sont de préférence disposés à proximité directe du plateau et du bord pour garantir une attraction magnétique maximale en position assemblée de repos. Pour garantir une éventuelle étanchéité, le plateau peut être pourvu d’un jonc ou bourrelet d’étanchéité.

Selon une caractéristique avantageuse de l’invention, la pièce de base comprend une ouverture centrale qui est entourée par le plateau annulaire de contact, cette ouverture centrale définissant une paroi interne, l’organe amovible comprenant une tige centrale qui est entourée par le bord annulaire de contact, la tige centrale définissant une paroi externe, la tige centrale étant engagée dans l’ouverture centrale, les moyens de came étant formés par la paroi interne et la paroi externe. Ainsi, les moyens de came ne sont pas formés au niveau du plateau et du bord, qui peuvent garantir la stabilité et/ou l’étanchéité sans interférence avec les moyens de came. De plus, en disposant les moyens de came dans l’ouverture centrale, ils sont moins visibles qu’au niveau du plateau et du bord. De plus, le plateau et le bord peuvent être réalisés de manière parfaitement planaires et perpendiculaires à l’axe de déplacement de l’organe amovible. On se retrouve alors dans une configuration tout à fait classique, hormis en ce qui concerne les moyens de came qui sont dissimulés à l’intérieur de l’ouverture centrale, et donc peu visibles.

Selon un mode de réalisation pratique, les moyens de came comprennent au moins une rampe ascendante et une rampe descendante qui sont reliées l’une à l’autre. Ainsi, les rampes forment des dents à l’intérieur de l’ouverture centrale. Les dents sont de préférence pointues, afin de ne pas créer de zones où l’organe mobile pourrait rester coincé en éloignement de sa position assemblée de repos.

Selon une autre forme de réalisation pratique, les moyens de came peuvent comprendre au moins une paroi de butée axiale qui empêche le déplacement axial pur de l’organe mobile à partir de la position assemblée de repos. Ainsi, l’utilisateur ne peut pas arracher axialement l’organe mobile de sa pièce de base. Il est obligé d’imprimer un mouvement de rotation à l’organe mobile jusqu’à ce qu’il soit libéré de la paroi de butée axiale. De préférence, les moyens de came forment, au niveau de la paroi interne, plusieurs rampes inclinées qui se recouvrent axialement, définissant ainsi plusieurs parois de butée axiale. Ces rampes inclinées peuvent être assimilées à des filets de vissage qui se chevauchent sur une certaine étendue de manière à imposer le mouvement de rotation.

Selon un autre mode de réalisation, les moyens de came peuvent être réalisés directement au niveau du plateau annulaire et du bord annulaire de contact. On peut par exemple prévoir de réaliser le plateau et le bord de manière non planaire, ou encore avec des hauteurs axiales distinctes, ou encore avec des profils ondulés complémentaires en position assemblée de repos. De manière tout à fait générale, les moyens de came peuvent se présenter au niveau du plateau et du bord sous toute forme de configuration permettant d’éloigner le plateau du bord avec un mouvement de rotation de l’organe mobile sur lui-même à partir de la position assemblé de repos.

Le dispositif de connexion magnétique de la présente invention peut s’appliquer à toutes sortes de produits, mais plus particulièrement à des distributeurs de produit fluide. Dans ce cas, la pièce de base peut être montée sur un col de réservoir et l’organe mobile peut être choisi parmi les bouchons, les applicateurs, les capots de protection et les poussoirs. Lorsque l’organe mobile est un poussoir, le distributeur intègre un organe de distribution tel qu’une pompe ou une valve. Le capot de protection peut être monté sur n’importe quel distributeur, intégrant par exemple une pompe ou une valve. L’esprit de l’invention réside dans le fait d’utiliser une came mécanique pour surmonter l’attraction magnétique maximale sans recourir à un arrachement axial de l’organe mobile. On se sert donc de la capacité de déplacement en rotation de l’organe mobile sur la pièce de base pour induire un déplacement axial au moyen d’une came, dont la fonction classique et bien connue est de transformer une rotation en déplacement axial. L’invention sera maintenant décrite plus en détail en référence aux dessins joints, donnant à titre d’exemples non limitatifs, cinq modes de réalisation de l’invention.

Sur les figures :

La figure 1 est une vue en coupe transversale verticale à travers un flacon selon un premier mode de réalisation de l’invention,

Les figures 2a et 2b sont des vues en perspective éclatée, respectivement de dessous et de dessus du flacon de la figure 1,

Les figures 3a et 3b sont des vues fortement agrandies extraites des figures 2a et 2b respectivement,

La figure 3c est une vue en perspective encore plus fortement agrandie d’un détail de la figure 3b,

Les figures 4a et 4b sont des vues similaires aux figures 3a et 3b pour un deuxième mode de réalisation de l’invention,

La figure 4c est une vue similaire à la figure 3c pour le deuxième mode de réalisation de l’invention,

La figure 5a est une vue en plan d’un distributeur selon un troisième mode de réalisation de l’invention,

La figure 5b est une vue en coupe transversale verticale à travers la partie supérieure du distributeur de la figure 5a,

La figure 5c est une vue similaire à la figure 5b selon un plan de coupe perpendiculaire,

La figure 6 est une vue en coupe transversale verticale schématique représentant un quatrième mode de réalisation de la présente invention, et

La figure 7 est une vue en coupe transversale verticale à travers un distributeur de produit fluide selon un cinquième mode de réalisation de l’invention.

On se référera tout d’abord aux figures 1 à 3c pour décrire un flacon intégrant un premier mode de réalisation de la présente invention. Ce flacon, qui peut être un flacon de parfum par exemple, comprend trois éléments constitutifs principaux, à savoir un réservoir R, une pièce de base E1 et un organe amovible sous la forme d’un bouchon B. La pièce de base E1 est montée fixement sur le réservoir R. Le bouchon B est monté de manière amovible sur la pièce de base E1, de sorte qu’un utilisateur peut retirer le bouchon B de la pièce de base E1 pour donner accès à l’intérieur du réservoir R.

Le réservoir de produit fluide R peut être de toute nature, de toute forme et réalisé en n’importe quel matériau approprié. II peut être aussi bien transparent qu’opaque. II comprend un col N, qui définit dans ce mode de réalisation, une ouverture rétrécie. Le col N peut par exemple être pourvu d’un profil d’accrochage externe, sous la forme d’un renfort saillant ou d’un filetage, pour la fixation stable et étanche de la pièce de base E1.

La pièce de base E1 comprend, dans ce mode de réalisation particulier, trois éléments constitutifs, à savoir une frette 1, une bague 2 et un aimant 3. Pour garantir l’étanchéité de la pièce de base E1 sur le col N du réservoir R, il est en outre prévu un joint de col torique 4. La bague 2 comprend des pattes de fixation 21 destinées à venir en prise avec l’extérieur du col N. La bague 2 comprend également une bride annulaire 22 disposée à l’intérieur des pattes 21 et destinée à venir en contact avec le joint de col 4 pour l’écraser sur le col N. L’aimant 3, qui est de préférence de forme annulaire, est disposé dans la bague 2 sur la bride 22. La frette 1 comprend une jupe 11 qui vient entourer les pattes 21 de la bague 2 pour les bloquer contre le col N. La jupe 11 peut être pourvue intérieurement de profils pour garantir son accrochage sur la bague 2. La frette 1 comprend également un plateau annulaire de contact 12 qui s’étend vers l’intérieur à partir de l’extrémité supérieure de la jupe 11. Comme on peut le voir sur les figures 3b et 3c, le plateau annulaire de contact 12 est pourvu d’un jonc annulaire saillant 121 dont la fonction est de garantir une étanchéité avec le bouchon B comme on le verra ci-après. La frette 1 définit ainsi l’ouverture centrale O qui est bordée par une paroi interne 13i qui comprend des moyens de came 13 sous la forme de rampes inclinées ascendantes 13a et descendantes 13b. Sur les figures 3b et 3c, on peut clairement voir qu’il y a trois rampes ascendantes 13a et trois rampes descendantes 13b qui sont reliées les unes aux autres de manière à former un chemin de came continu. II est à noter qu’il n’y a aucune section plate dans ce chemin de came, les pentes ascendantes 13a étant directement reliées aux pentes descendantes 13b en formant des angles. On peut ainsi dire que les moyens de came 13 sont disposés à l’intérieur de l’ouverture O autour de laquelle s’étend le plateau annulaire de contact 12. Les sommets des rampes 13a, 13b peuvent éventuellement venir au même niveau que le plateau 12. II n’est cependant pas exclu de former les rampes 13a, 13b plus profondément à l’intérieur de l’ouverture O.

Le bouchon B comprend quatre éléments constitutifs à savoir un organe de préhension 5, un insert 6, un aimant 7 et un joint d’étanchéité 8. II serait envisageable de réaliser l’organe de préhension 5 et l’insert 6 sous la forme d’une seule pièce monobloc. L’organe de préhension 5 est destiné à être saisi directement par l’utilisateur, notamment entre son pouce et son index. L’organe de préhension 5 définit un logement interne qui reçoit l’aimant 7 ainsi que l’insert 6. Plus précisément, l’aimant 7 est coincé entre l’insert 6 et l’organe de préhension 5. L’aimant 7 peut par exemple se présenter sous la forme d’un aimant annulaire cylindre ou torique. L’insert 6 comprend une tige centrale 61 qui fait saillie vers le bas et qui définit une paroi externe 61e qui forme des moyens de came 63 qui sont complémentaires à ceux 13 de la frette 1. Plus précisément, les moyens de came 63 sont également formés avec des rampes ascendantes et descendantes présentant une configuration complémentaire à celles 13a et 13b et de la frette 1. A la place de ces rampes, on peut prévoir de simples picots ou ergots saillants qui vont glisser sur les rampes 13a et 13b de la pièce de base E1. Le joint 8 est disposé autour de la tige 61 et définit ainsi un bord annulaire de contact destiné à venir en contact avec le plateau annulaire de contact 12 de la frette 1.

Dans la position assemblée de repos représentée sur la figure 1, on peut voir que le bouchon B est monté sur la pièce de base E1 avec la tige centrale 61 qui pénètre à l’intérieur de l’ouverture O, et avec le joint d’étanchéité 8 en contact intime et appuyé sur le plateau annulaire 12. Les deux aimants 3 et 7 se font face avec un entrefer réduit, générant ainsi une attraction magnétique maximale. C’est précisément cette attraction magnétique qui permet d’écraser le joint 8 sur le plateau 12, éventuellement pourvu d’un jonc d’étanchéité 121, qui va pénétrer et déformer le joint 8. Dans cette position assemblée de repos, les moyens de came 13, 63 sont imbriqués l’un dans l’autre avec un contact intime entre leurs rampes respectives. En d’autres termes, les pointes formées par les moyens de came 13 sont engagées à fond dans les vallées formées par les moyens de came 63, et inversement. A partir de cette position assemblée de repos, l’utilisateur peut saisir le bouchon B par son organe de préhension 5 et lui imprimer un couple de rotation sur lui-même, de sorte que les rampes respectives des moyens de came vont glisser les unes sur les autres et engendrer un déplacement axial du bouchon B. Cela a pour effet de décoller le joint d’étanchéité 8 du plateau annulaire 12 et d’augmenter ainsi l’entrefer entre les deux aimants 3 et 7, réduisant ainsi l’attraction magnétique. Lorsque les pointes des rampes respectives tendent à s’aligner, l’attraction magnétique est tellement faible que l’utilisateur peut alors aisément retirer le bouchon B de la pièce de base E1. L’utilisateur peut alors se servir du flacon en versant une partie de son contenu. L’utilisateur peut ensuite remettre le bouchon B en place sur la pièce de base E1. Il lui suffit de déposer le bouchon B sur la pièce de base E1 sans se soucier de leur orientation angulaire mutuelle. En effet, l’inclinaison des rampes est telle qu’elles vont automatiquement glisser les unes sur les autres sous l’effet de l’attraction magnétique générée par les aimants 3 et 7 pour regagner automatiquement la position assemblée de repos. Ainsi, les moyens de came ne servent pas simplement à retirer le bouchon B de la pièce de base E1, mais servent également au repositionnement automatique du bouchon B sur la pièce de base E1. Il est à noter que ce repositionnement automatique impose une orientation angulaire du bouchon B sur la pièce de base E1. Ceci était également le cas dans l’art antérieur, mais en se servant de la polarité nord/sud des aimants, ce qui n’est pas le cas dans la présente invention. En effet, les aimants 3 et 7 sont des aimants qui présentent de préférence une configuration torique avec une polarité par face.

On peut maintenant se référer aux figures 4a à 4c qui illustrent un second mode de réalisation de l’invention, qui peut être considéré comme une variante du premier mode de réalisation. En effet, tous les éléments constitutifs du flacon sont identiques, à l’exception de la frette et l’insert. La frette 1v comprend une jupe externe 11 destinée à venir autour de la bague 2, un plateau annulaire de contact 12, éventuellement pourvu d’un jonc d’étanchéité 121, et définit une ouverture centrale O au niveau de laquelle sont définis des moyens de came 14. A la place des rampes ascendantes 13a et descendantes 13b du premier mode de réalisation, les moyens de came 14 de cette variante de réalise se présentent sous la forme de rampes inclinées 14a qui vont dans le même sens. Toutefois, on peut remarquer que ces rampes inclinées 14a se chevauchent axialement de manière à former des parois de butée axiales 14b. On peut également remarquer que les rampes 14a définissent entre elles des logements de verrouillage 14c qui sont fermés vers le haut par les parois de butée axiales 14b. On peut assimiler ces rampes inclinées 14a à des filets de vis qui se chevauchent. D’autre part, l’insert 6v comprend également une tige centrale 61 définissant une paroi externe 61e pourvue de moyens de came 64 sous la forme de petits picots répartis équi-angulairement. Le nombre de picots 64 correspondant au nombre de rampes inclinées 14a. On comprend aisément que les petits picots 64 peuvent glisser sur les rampes 14a sous l’action de l’attraction magnétique jusqu’à ce qu’ils parviennent dans leur logement de verrouillage respectif 14c. Le bouchon B est alors dans sa position assemblée de repos. Le joint d’étanchéité 8 est comprimé sur le plateau annulaire de contact 12. Lorsque l’utilisateur retire le bouchon B de la pièce de base, il pourrait être tenté d’arracher le bouchon B axialement sans composante rotative. Toutefois, cette tentative échouerait, étant donné que les petits picots 64 viendraient directement buter contre les parois de butée axiales 14b des rampes 14a. II n’a alors d’autres choix que d’imprimer un couple rotatif au bouchon B de manière à amener les petits picots 64 à glisser vers le haut sur les rampes inclinées 14a. Lorsque les petits picots 64 arrivent à proximité du haut des rampes 14a, ils sont libérés des parois de butée axiales 14b, et l’utilisateur peut alors retirer axialement le bouchon B de la pièce de base. Après utilisation, l’utilisateur peut simplement déposer le bouchon B sur la pièce de base, de sorte que les petits picots 64 viennent en contact avec les rampes inclinées 14a et glissent dessus vers le bas jusqu’à revenir dans leur logement de verrouillage 14c, définissant la position assemblée de repos. II est à noter que dans ce second mode de réalisation, les moyens de came 14 de la frette 1v sont différents et non complémentaires aux moyens de came 64 de l’insert 6v. Le principal avantage de ce second mode de réalisation est qu’il interdit un déplacement axial pur du bouchon à partir de sa position assemblée de repos. L’utilisateur est ainsi contraint d’imprimer un mouvement rotatif au bouchon B.

Les figures 5a à 5c montrent un troisième mode de réalisation de l’invention, dans lequel les moyens de came sont formés directement au niveau du plateau annulaire de contact et du bord annulaire de contact. Le distributeur de ce troisième mode de réalisation est un distributeur applicateur permettant d’appliquer du produit fluide sur une surface d’application, tels que la peau, les cheveux, les ongles, etc. Le distributeur comprend également un réservoir R sur lequel est montée une pièce de base E2 comprenant une frette T définissant un plateau annulaire de contact 12’. Le distributeur comprend également un applicateur A définissant un organe de préhension 5’ formant un bord annulaire de contact 52 destiné à venir en contact intime avec le plateau annulaire de contact 12’. L’applicateur A comprend également une tige centrale 6’ qui définit intérieurement un espace de prélèvement et d’application 65 qui est destiné à être rempli de produit fluide. Cet espace 65 communique directement avec l’intérieur du réservoir R. En se référant à la figure 5b, on peut voir que la pièce de base E2 intègre un aimant 3’ alors que l’applicateur A intègre un autre aimant 7’. Les deux aimants 3’ et 7’ sont disposés sensiblement au regard l’un de l’autre en position assemblée de repos, avec un entrefer qui correspond sensiblement à l’épaisseur de la frette 1 ’ au niveau de son plateau annulaire de contact 12’. Il faut cependant remarquer que la partie de plateau 12’ située à gauche sur les figures 5b est plus basse axialement que la partie de plateau de droite. Il en est de même pour les aimants 3’ et 7’. En se référant à la figure 5c, les parties de plateau 12’ sont situées au même niveau, et on ne voit pas d’aimants. En se référant de nouveau à la figure 5a, on peut voir que le plateau 12’ comprend une rampe inclinée 12a, de même que le bord annulaire 52 de l’organe de préhension 5’ comprend une rampe inclinée 52a. Autrement dit, les moyens de came sont directement formés au niveau du plateau 12’ et du bord 52 en leur conférant une forme non planaire avec des hauteurs axiales différentes. On peut également dire que le plateau et le bord présentent des profils ondulés qui sont complémentaires en position assemblée de repos.

On comprend alors aisément qu’une rotation de l’applicateur A sur lui-même induit un déplacement axial qui a pour effet d’éloigner les aimants 3’, 7’ l’un de l’autre. Bien entendu, dans ce troisième mode de réalisation, les moyens de came sont directement visibles, mais peuvent contribuer à conférer un effet esthétique particulier au distributeur.

Etant donné que ce distributeur applicateur comprend une tige axiale 6’ engagée dans une ouverture formée par la pièce de base E2, il serait également possible de former les moyens de came à l’intérieur de l’ouverture au niveau de la tige 6’, comme c’est le cas dans les deux premiers modes de réalisation. A la place de l’espace de prélèvement et d’application 65, on peut prévoir tous type d’applicateur, comme par exemple un pinceau, une brosse, un tampon, ou encore une simple tigelle.

Sur la figure 6, on peut voir un capot de protection C monté de manière amovible sur une pièce de base E3, elle-même montée sur un réservoir R. L’ensemble peut constituer un distributeur de produit fluide pourvu d’un organe de distribution D, tel qu’une pompe ou une valve. La pièce de base E3 comprend un aimant 3”, alors que le capot de protection C est pourvu d’un aimant 7”. Les aimants 3” et 7” sont disposés l’un en face de l’autre avec un entrefer réduit en position assemblée de repos. II faut remarquer que la pièce de base E3 définit un plateau annulaire de contact 12” sur lequel repose un bord inférieur annulaire de contact C1 du capot C. Comme dans le troisième mode de réalisation, le plateau et le bord sont non planaires, définissant des hauteurs axiales différentes et formant des profils ondulés complémentaires. On comprend alors aisément qu’une rotation du capot de protection C sur lui-même engendre un déplacement axial qui a pour effet d’éloigner les aimants 3” et 7” l’un de l’autre.

Sur la figure 7, on voit un autre distributeur de produit fluide comprenant un organe de distribution D pourvu d’une tige de soupape S sur laquelle est monté un poussoir P. Le poussoir comprend un orifice de distribution 51 qui est alimenté en amont par un canal d’alimentation 52. Le poussoir P comprend un manchon de raccordement 53 qui définit à son extrémité inférieure libre des moyens de came 54. D’autre part, l’extrémité libre supérieure de la tige de soupape S définit des moyens de came complémentaires S1 qui viennent en prise avec les moyens de came 54 du manchon 53. Bien entendu, le poussoir P est pourvu d’un aimant 7’” et la tige de soupape S fait partie d’une pièce de base E4 qui intègre un aimant 3’”. Le plateau annulaire de contact 12’” vient en contact intime avec le bord annulaire inférieur 71 de l’aimant 7’”. Les moyens de came 54, S1 peuvent par exemple se présenter sous une forme identique ou similaire à ceux du premier mode de réalisation. Ainsi, en tournant le poussoir P sur lui-même, un déplacement axial est engendré qui a pour effet d’éloigner les deux aimants 3’” et 7’”. II est à noter que dans ce cinquième mode de réalisation le plateau 12’” et le bord 71 sont planaires et perpendiculaires à l’axe d’arrachement.

Dans tous les modes de réalisation décrits, l’organe amovible, qui peut se présenter sous la forme d’un bouchon, d’un applicateur, d’un capot ou encore d’un poussoir peut être décollé de sa pièce de base en lui imprimant un mouvement rotatif sur lui-même, qui par l’intermédiaire de moyens de came divers, permet de générer un déplacement axial de l’organe mobile, sans avoir à l’arracher axialement de manière brutale. II va de soi que les différents moyens de came qui ont été décrits peuvent être mis en œuvre sur tous types d’organes mobiles : les moyens de came des deux premiers modes de réalisation peuvent être mis en œuvre sur un applicateur, un capot ou un poussoir. Inversement, les moyens de came du capot peuvent être mis en œuvre sur un bouchon, un applicateur ou un poussoir. Toutes les combinaisons sont possibles sans pour autant sortir du cadre de l’invention.

Claims (6)

1. Revendications 1Dispositif comprenant une pièce de base (E2) montée sur un col (N) de réservoir (R) et un applicateur (A) monté de manière amovible sur ia pièce de base (E2), l’applicateur étant déplaçable à la fois axialement et en rotation par rapport à la pièce de base (E2), la pièce de base (E2) et l’applicateur comprenant des moyens magnétiques (3’, 7’) aptes à générer une attraction magnétique axiale entre eux qui est maximale dans une position assemblée de repos, caractérisé en ce qu’il comprend en outre des moyens de came (12’, 52) agissant entre la pièce de base (E2) et l’applicateur pour déplacer axialement l’applicateur en éloignement de la pièce de base (E2) par rotation de l’applicateur sur lui-même, à partir de la position assemblée de repos, afin de réduire l’attraction magnétique entre eux, et ainsi faciliter le retrait de l’applicateur.
2. 2, - Dispositif selon la revendication 1, dans lequel les moyens de came comprennent au moins une rampe inclinée (12’) qui présente une pente telle que l’applicateur regagne automatiquement la position assemblée de repos sous l’action de l’attraction magnétique quelle que soit l’orientation angulaire de l’applicateur par rapport à la pièce de base (E2), dès que l’utilisateur relâche sa préhension sur l’applicateur disposé au-dessus de la pièce de base (E2).
3. 3, - Dispositif selon la revendication 1 ou 2, dans lequel la pièce de base (E2) comprend un plateau annulaire de contact (12’) et l’applicateur comprend un bord annulaire de contact (52) destiné à venir en contact avec le plateau annulaire de contact (12’) en position assemblée de repos.
4. 4, - Dispositif selon la revendication 3, dans lequel le plateau annulaire de contact (12’) et le bord annulaire de contact (52) sont non planaires, formant ainsi ensemble les moyens de came.
5. 5, - Dispositif selon la revendication 3 ou 4, dans lequel le plateau annulaire de contact (12’) et le bord annulaire de contact (52) présentant des hauteurs axiales distinctes, formant ainsi ensemble les moyens de came.
6. 6, - Dispositif selon la revendication 3, 4 ou 5, dans lequel le plateau annulaire de contact (12’) et le bord annulaire de contact (52) présentant des profils ondulés complémentaires en position assemblée de repos.