FR3025790B1 - Procede d'extraction d'ions iodure contenus dans un effluent - Google Patents

Procede d'extraction d'ions iodure contenus dans un effluent Download PDF

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Abstract

L'invention concerne un procédé d'extraction des ions iodure (I) contenus dans un effluent, ledit procédé comprenant les étapes suivantes : a) addition d'ions cuivre I (Cu+) audit effluent, de façon à faire précipiter les ions iodure (I-) sous forme d'iodure de cuivre (CuI) ; b) séparation dudit iodure de cuivre (CuI) ; c) addition d'une solution d'hydroxyde alcalin audit iodure de cuivre (CuI) pour former d'une part de l'oxyde de cuivre I (Cu2O) solide, et d'autre part de l'iodure de métal alcalin en solution.

Description

La présente invention concerne un procédé d’extraction des ions iodure (Γ) contenus dans un effluent.
Le procédé est par exemple utilisable pour extraire et valoriser l’iode contenu dans les déchets ou effluents, notamment dans les résidus d’épuration des fumées d’incinérateurs ou de divers procédés chimiques.
Le traitement des déchets et effluents industriels est un enjeu majeur pour des raisons à la fois économiques et environnementales. En particulier, les effluents des industries chimiques et pharmaceutiques non traités peuvent être source de pollution. Ces effluents peuvent contenir des substances chimiques telles que des produits organiques, minéraux et/ou des solvants.
La quasi-totalité des composés organoiodés présentent un ion iodure lié à un atome de carbone et sont généralement classés parmi les iodures. Les composés organoiodés, tels que Eiodométhane, le diiodométhane, le triiodométhane ou encore le tétraiodométhane, jouent un rôle important comme intermédiaires dans des réactions de synthèse industrielles pour la fabrication de molécules organiques en raison de la facilité avec laquelle la liaison C-I se forme et se défait. A la fin des réactions, l’iode se trouve donc généralement sous forme d’iodures alcalins dans les effluents, comme par exemple l’iodure de sodium ou des solvatés de celui-ci comme l’eau, le méthanol ou l’éthanol.
Ces effluents iodés contiennent en outre des composés organiques polluants, comme des acides, amines, alcools, solvants ou sels d’ammonium. La teneur en composés organiques des effluents est exprimée en carbone organique total ou COT.
Il existe donc un problème lié au rejet des effluents, à la fois à cause de leur nature iodée et de la présence de composés organiques dissous ne permettant pas la récupération directe de Eiode. La présence de composés organiques polluants n’est en effet pas acceptable pour une récupération des iodures sous forme d’iode élémentaire (I2) par des méthodes conventionnelles. Or, il est avantageux de pouvoir récupérer cet iode, à la fois coûteux et rare. Une méthode de conversion d’un iodure de métal alcalin en iode, connue de l’homme du métier, consiste, par exemple, à oxyder l’iodure de métal alcalin, notamment avec des agents oxydants comme le chlore, l'hypochlorite, l'acide nitreux, le peroxyde d'hydrogène, Mn02, ou par oxydation électrochimique.
Pour des raisons environnementales et économiques, il est considéré comme important de récupérer l’iode contenu dans tous types de déchets. A l’heure actuelle, il existe des procédés de recyclage d’effluents contenant des composés iodés ou des ions iodure.
On connaît ainsi de la demande EP0565845 un procédé de purification d’acide chlorhydrique pollué, au cours duquel l’iode ou le brome sont oxydés par ajout de chlore.
La demande EP106934 décrit un procédé pour la récupération de l’iode des agents de contraste iodés qui sont liés aux molécules organiques par une liaison covalente. Ce procédé consiste à minéraliser l’iode, par chauffage de la solution pendant une durée allant de 30 min à 2h à 100-150°C dans un excès de produit alcalin et en présence de 100 à 2500 ppm d’ions cuivre II, notamment sous forme de sulfate de cuivre, ou de cuivre finement dispersé, capable de cliver et minéraliser l’iode .
La demande WO00/32303 décrit un procédé améliorant les conditions de récupération d’iode à partir d’effluents contenant des composés organiques iodés. Dans ce procédé, on concentre la solution à pression atmosphérique et à température d’ébullition, et on purifie ladite solution par nanofiltration avant d’effectuer la minéralisation de l’iode. Afin de minéraliser l’iode présent, on ajoute, tout comme dans la demande EP106934, des ions de cuivre II, par exemple sous forme de sulfate de cuivre, ou de fins copeaux de cuivre à l’effluent contenant les composés organiques iodés.
En revanche, selon ces procédés, la récupération de l’iode dans la solution obtenue par les procédés des demandes EP106934 et WO00/32303 nécessite des opérations complexes telles que l’extraction au dodécane. L’extraction au dodécane pose en outre des problèmes de sélectivité en fonction de l’affinité des espèces dissoutes. Selon ces procédés, l’iode peut également être récupéré par l’utilisation d’agents oxydants comme le dioxyde de manganèse, le chlorure de sodium, le peroxyde d’hydrogène etc.
En outre, de tels procédés nécessitent un recyclage du cuivre. Ainsi, la demande WOO1/44521 concerne un procédé de récupération du cuivre contenu dans les effluents des procédés de récupération d’iode, tels que par exemple mis en œuvre dans la demande WO00/32303 précitée. Ce procédé met en œuvre une résine chélatante pour récupérer le cuivre. H existe un réel besoin d’un procédé permettant l’extraction de l’iode sous sa forme iodure contenu dans un effluent par un mécanisme simple et sélectif, notamment vis-à-vis des composés organiques éventuellement présents dans l’effluent.
Un objectif de l’invention est de proposer un tel procédé simple et sélectif, s’appliquant en particulier lorsque des composés organiques ou minéraux dissous dans l’effluent ne permettent pas la récupération directe de l’élément iode.
Un autre but de l’invention est de fournir un procédé permettant une telle extraction au moyen de cuivre, celui-ci pouvant être facilement recyclé et réutilisé dans ledit procédé.
Il est ainsi du mérite des inventeurs d’avoir trouvé qu’il était possible d’extraire efficacement les ions iodure à l’aide d’ions cuivre I (Cu+) et à l’aide d’une solution d’hydroxyde alcalin.
Ainsi, un objet de l’invention est un procédé d’extraction des ions iodure (Γ) contenus dans un effluent, ledit procédé comprenant les étapes suivantes : a) addition d’ions cuivre I (Cu+) audit effluent, de façon à faire précipiter les ions iodure (Γ) sous forme d’iodure de cuivre (Cul) ; b) séparation dudit iodure de cuivre (Cul) ; c) addition d’une solution d’hydroxyde alcalin audit iodure de cuivre (Cul) pour former d’une part de l’oxyde de cuivre I (CU2O) solide, et d’autre part de l’iodure de métal alcalin en solution.
Le procédé selon l’invention permet d’extraire l’iode sous sa forme iodure par un mécanisme simple de précipitation du cuivre. Ce procédé est particulièrement avantageux dans le cas où l’effluent contient des composés organiques et/ou des solvants organiques. La précipitation est en effet sélective vis-à-vis des composés organiques dissous et des solvants organiques. Le procédé selon l’invention permet ainsi d’obtenir un effluent d’une grande pureté après séparation de l’iodure de cuivre (Cul). Le procédé permet également de récupérer l’iodure de l’effluent sous une forme simple de solution d’iodure de métal alcalin. Il n’est donc pas nécessaire d’effectuer des extractions, comme au toluène, afin d’isoler l’iode. La conversion de l’iodure de métal alcalin, obtenu selon le procédé, en iode élémentaire (L) peut être effectuée par toute technique connue de l’homme du métier, et l’iode peut ainsi être réutilisé, par exemple dans les industries chimiques et pharmaceutiques.
On entend ici par « effluent » un déchet liquide provenant par exemple d’un procédé industriel ou de la dissolution d’un déchet solide ou gazeux.
Selon un mode de réalisation particulier, l’effluent correspond à un liquide dans lequel les déchets ont été dissous. Ce mode de réalisation particulier concerne plus particulièrement les déchets sous forme solide et/ou gazeuse. Le liquide peut notamment être aqueux, par exemple de l’eau douce ou de l’eau de mer. Au cours de cette étape, tout ou partie des déchets passent en solution. En particulier, les composants les plus solubles des déchets, par exemple le chlorure et le sulfate de sodium, sont en grande partie, voire en totalité, dissous lors de cette étape. La quantité d’eau à utiliser par tonne de déchet à traiter peut varier de 1 à 20 tonnes d’eau par tonne de déchets, de préférence de 1 à 7 tonnes d’eau par tonne de déchets, de préférence encore de 3 à 5 tonnes d’eau par tonne de déchets.
Il est particulièrement avantageux d’utiliser de l’eau de mer pour effectuer cette dissolution, notamment dans le cas de déchets qui renferment majoritairement des sels déjà présents dans l’eau de mer. Dans ce cas, en dernière étape du traitement, la solution obtenue pourra être rejetée dans la mer sans que la composition du milieu naturel soit modifiée de manière significative.
Le dispositif servant ici à la dissolution des déchets peut être tout dispositif connu de l’homme du métier permettant cette opération, en batch ou en continu. Il peut, par exemple mais de manière non limitative, s’agir de réacteurs agités ou encore de dispositifs permettant la percolation d’eau à travers un lit de déchets.
Selon un autre mode de réalisation particulier, l’effluent correspond aux déchets directement sous forme liquide. Selon cet autre mode de réalisation particulier, les déchets ne nécessitent pas de dissolution, ceux-ci étant déjà sous forme liquide. L’effluent peut par exemple, mais sans limitation, correspondre à des eaux usées, par exemple issues de procédés de synthèse organique, une solution de lavage des résidus d’épuration des fumées d’incinérateurs ou de divers procédés chimiques, ou encore une solution de lavage des gaz d’incinération de composés organiques iodés.
De manière générale, l’effluent comprend de l’eau, des ions iodures, par exemple présents sous forme d’iodures alcalins tels que l’iodure de sodium, et éventuellement un ou plusieurs composés organiques comme un ou plusieurs solvants organiques, tel que le dichlorométhane.
Les composés solides insolubles peuvent être séparés de l’effluent par tout moyen connu de l’homme du métier, par exemple mais de manière non limitative, par décantation, centrifugation et/ou filtration. De préférence, l’étape de séparation est effectuée par filtration, par exemple au moyen d’un filtre presse.
Le procédé selon l’invention peut ainsi comprendre en outre une étape de séparation des composés solides insolubles des effluents, de préférence en amont de l’étape a) du procédé.
Selon l’invention, dans une première étape a), des ions cuivre I (Cu+) sont additionnés à l’effluent contenant les ions iodure (Γ) afin de faire précipiter lesdits ions iodure (Γ) sous forme d’iodure de cuivre (Cul).
La quantité d’ions cuivre I (Cu+) à additionner sera déterminée en fonction de la teneur en iodure de l’effluent. Cette teneur en ions iodure (Γ) est déterminée selon des méthodes habituelles connues de l’homme du métier, telles que l’analyse par fluorescence ou l’analyse des sels argentiques. Des ions bromure et/ou des ions chlorure peuvent éventuellement être présents dans l’effluent, pouvant alors former avec les ions cuivre (Cu+) du bromure de cuivre I et/ou du chlorure de cuivre I. En général, les ions cuivre (Cu+) seront donc additionnés en excès afin d’assurer la précipitation des ions iodure (Γ) sous forme de Cul.
Selon un mode de réalisation particulier, les ions cuivre (Cu+) utilisés à cette étape a) peuvent être obtenus in situ par réaction entre un sel de cuivre II (Cu2+), de préférence du sulfate de cuivre, et un ion réducteur, de préférence l’hydrogénosulfite ou le métabïsulfite. L’ion réducteur est de préférence apporté sous forme d’un sel alcalin, de préférence encore un sel de sodium tel que l’hydrogénosulfite de sodium ou le métabisulfite de sodium.
Le sel de cuivre II (Cu2+) et l’ion réducteur peuvent être ajoutés de manière simultanée ou de manière successive dans l’effluent, et éventuellement sous agitation. De préférence, le sel de cuivre II (Cu2+) sera ajouté en premier et l’ion réducteur en second.
En général, le sel de cuivre II (Cu2+) et l’ion réducteur sont ajoutés de manière à obtenir la réduction de l’intégralité des ions cuivre II (Cu2+). En général, l’iode et le cuivre sont ainsi dosés en fin de réaction. Un léger excès en ion réducteur est utilisé dans la plupart des cas afin d’assurer la totale réduction du cuivre.
Selon un autre mode de réalisation particulier, les ions cuivre I (Cu+) utilisés à l’étape a) sont apportés par ajout d’oxyde de cuivre I (CU2O). Cet oxyde de cuivre I (CU2O) peut par exemple être celui obtenu à l’étape c) du procédé. H est ainsi possible de conduire le procédé selon l’invention en circuit fermé, soit en continu soit en batch avec une succession de batchs, c'est-à-dire que le cuivre introduit à l’étape a) est récupéré après l’étape c) pour être recyclé à l’étape a). Ce recyclage du cuivre rend le procédé selon l’invention non seulement économique, du fait que la quantité de cuivre mise en œuvre est minimisée, mais également écologique puisque le cuivre reste dans le circuit. H est également possible d’utiliser à la fois un sel de cuivre II avec un ion réducteur et de l’oxyde de cuivre I (CU2O) notamment du CU2O obtenu à l’étape c) du procédé. L’oxyde de cuivre, en particulier obtenu à l’étape c), sera en général conservé avant son utilisation à l’abri de l’air afin d’éviter sa dégradation, notamment par oxydation. Par exemple, l’oxyde de cuivre peut être conservé dans une solution aqueuse.
La deuxième étape b) du procédé selon l’invention consiste ensuite à séparer l’iodure de cuivre (Cul) formé lors de l’étape a). Afin d’effectuer cette séparation, tout moyen adapté et connu de l’homme du métier pourra être utilisé. Par exemple, l’iodure de cuivre (Cul) pourra être séparé par décantation, centrifugation et/ou filtration, notamment au moyen de filtre presse, d’une essoreuse, d’un filtre rotatif ou de tout autre moyen approprié.
De manière avantageuse, l’iodure de cuivre (Cul) séparé à l’étape b) peut être soumis à une étape supplémentaire de lavage. De préférence, cette étape de lavage est effectuée au moyen d’une solution aqueuse. Ce lavage permet notamment de nettoyer l’iodure de cuivre (Cul) d’éventuels résidus organiques, tels que des solvants organiques.
Selon l’invention, une troisième étape c) est mise en œuvre et consiste à additionner d’une solution d’hydroxyde alcalin l’iodure de cuivre (Cul), obtenu à l’étape a), séparé à l’étape b) et éventuellement lavé, pour former d’une part de l’oxyde de cuivre I (Cu2O) solide, et d’autre part de l’iodure de métal alcalin en solution. L’hydroxyde alcalin utilisé à l’étape c) peut par exemple être de l’hydroxyde de sodium ou de l’hydroxyde de potassium. Selon un mode de réalisation particulier, l’hydroxyde alcalin utilisé à l’étape c) est de l’hydroxyde de sodium. La solution obtenue à l’étape c) est ainsi une solution d’iodure de sodium.
De manière générale, l’oxyde de cuivre I (Cu2O) formé lors de l’étape c) est séparé de la solution d’iodure de métal alcalin. Afin d’effectuer cette séparation, tout moyen adapté et connu de l’homme du métier pourra être utilisé. Par exemple, l’oxyde de cuivre pourra être séparé de la solution d’iodure de métal alcalin par décantation, centrifugation et/ou filtration, notamment au moyen d’un filtre presse, d’une essoreuse, d’un filtre rotatif ou de tout autre moyen approprié.
Le procédé selon l’invention permet de récupérer les ions iodure présents dans l’effluent de départ, en quasi-totalité voire en totalité, sous forme d’une solution d’iodure de métal alcalin. Le procédé selon l’invention, dans lequel l’iodure est précipité sous forme de Cul à l’aide d’ions cuivre I (Cu+) puis traité avec de l’hydroxyde alcalin, permet de séparer les ions iodure des autres sels mais aussi des composés organiques contenus dans l’effluent.
Selon un mode de réalisation particulier de l’invention, le procédé comprend une étape d’ajustement du pH de l’effluent en amont de l’étape b), de préférence à une valeur inférieure à 5, de préférence encore entre 1 et 5, par exemple entre 3 et 5. Par exemple, l’étape d’ajustement du pH de l’effluent peut être effectuée après l’étape a), ou en d’autres termes après la précipitation des ions iodure (Γ) avec les ions cuivre (Cu+). L’étape d’ajustement du pH peut se faire par tout moyen connu de l’homme du métier, notamment par addition d’un acide, par exemple de l’acide chlorhydrique ou de l’acide sulfurique, de préférence de l’acide chlorhydrique. Cette étape d’ajustement en amont de l’étape b) du procédé permet de favoriser le déroulement de la réaction entre les ions iodure (Γ) et les ions cuivre I (Cu+) additionnés à l’effluent. Un tel ajustement du pH est en général plus particulièrement effectué lorsque, les ions cuivre I (Cu+) utilisés à l’étape a) sont apportés par ajout d’oxyde de cuivre I (Cu2O), notamment celui obtenu à l’étape c) du procédé.
Selon un mode de réalisation particulier, une étape d’addition de sulfure peut être effectuée dans la solution d’iodure de métal alcalin afin d’éliminer l’éventuel excès de cuivre présent dans ladite solution. Par exemple mais de manière non limitative, du sulfure d’hydrogène, du sulfure de sodium ou encore du sulfure de potassium peuvent être ajoutés dans la solution d’iodure de métal alcalin. L’homme du métier saura adapter la quantité de sulfure, de préférence de manière à limiter la quantité de soufre dans la solution d’iodure de métal alcalin. Par exemple, mais de manière non limitative, une quantité de 1 à 6 g/L de soufre est retrouvée dans la solution d’iodure de métal alcalin suite à l’ajout de sulfure.
De manière avantageuse, une étape d’addition d’ion ferreux (Fe2+) et/ou d’ion ferrique (Fe3+) peut être effectuée dans la solution d’iodure de métal alcalin afin d’éliminer l’éventuel excès de sulfure retrouvé dans ladite solution selon ce mode de réalisation particulier.
Comme exposé précédemment, les ions cuivre I (Cu+) utilisés à l’étape a) peuvent provenir de l’ajout de l’oxyde de cuivre obtenu à l’étape c) du procédé selon l’invention. En procédant ainsi, il est possible de minimiser la quantité de cuivre lorsque le procédé selon l’invention est conduit en continu ou lorsque plusieurs batchs sont traités successivement. Les avantages de cette manière de procéder sont, comme expliqué précédemment, à la fois d’ordre économique et écologique.
Ainsi, dans un autre mode de réalisation, le procédé selon l’invention tel que décrit ci-dessus comprend après l’étape c) les étapes suivantes : d) récupération de l’oxyde de cuivre I (Cu2O) obtenu à l’étape c) ; e) addition de l’oxyde de cuivre I (Cu2O) récupéré à l’étape d) à un effluent contenant des ions iodure (Γ) de façon à faire précipiter les ions iodure (Γ) sous forme d’iodure de cuivre (Cul) ; f) séparation dudit iodure de cuivre (Cul) obtenu à l’étape e) ; g) addition d’une solution d’hydroxyde alcalin audit iodure de cuivre (Cul) pour former d’une part de l’oxyde de cuivre I (CU2O) solide, et d’autre part de l’iodure de métal alcalin en solution, h) éventuellement une ou plusieurs répétitions des étapes d) à g).
Selon ce mode de réalisation particulier mettant en œuvre au moins un, de préférence plusieurs recyclages des ions cuivre Cu+ sont effectués. Lors de ce(s) recyclage(s) de cuivre, l’oxyde de cuivre obtenu à l’étape c) et récupéré à l’étape d) est réutilisé comme apport d’ions cuivre I (Cu+) pour faire précipiter les ions iodure (Γ) d’un effluent contenant du ou des iodures. Selon une variante particulièrement avantageuse, les ions cuivre I (Cu+) initialement utilisés sont obtenus in situ par réaction entre un sel de cuivre II (Cu2+), de préférence du sulfate de cuivre (C11SO4), et un ion réducteur, de préférence l’hydrogénosulfite ou le métabisulfite, et les ions cuivre Cu+ utilisés dans la suite du procédé sont obtenus par ajout de l’oxyde de cuivre précédemment obtenu à l’étape c) dudit procédé.
Ce mode de réalisation particulier s’applique aussi bien à un procédé en continu qu’à un procédé en batch avec une succession de batchs. Ainsi, dans le cas d’un procédé en batch, les étapes e) à g) peuvent être appliquées sur un effluent d’un batch différent du batch traité par les étapes a) à c) du procédé selon l’invention. Dans le cas d’un procédé en continu, le traitement selon les étapes a) à c) du procédé peut être appliqué à un effluent, provenant par exemple d’une cuve de stockage, à un temps tO, et les étapes e) à g) peuvent être appliquées à l’effluent, provenant par exemple de la même cuve de stockage, à un temps tO + t.
Ce mode de réalisation particulièrement avantageux permet de recycler le cuivre et d’augmenter le rendement d’extraction des ions iodure à une valeur proche, voire égale, à 100%. En effet, dans le cas où tout l’iode ne serait pas compris dans la solution de métal alcalin et que de faibles quantités d’iode subsisteraient dans l’oxyde de cuivre, ces dernières seraient à nouveau soumises au procédé selon l’invention.
Un ajustement en cuivre peut éventuellement être effectué au cours de ce procédé, notamment lors de la répétition des étapes d), e), f), et g), en additionnant un sel de cuivre (Cu2+), de préférence du sulfate de cuivre (CUSO4).
Naturellement, d’autres modes de réalisation auraient pu être envisagés par l’homme du métier sans pour autant sortir du cadre de l’invention définie par les revendications ci-après.
EXEMPLE
Le procédé d’extraction selon l’invention a été mis en œuvre sur un effluent aqueux provenant de l’industrie pharmaceutique. Cet effluent comprenait au départ 3,8% (poids/poids) d’ions iodure, mesurés par dosage au nitrate d’argent. 1000 mL d’effluent ont été introduits dans un bêcher équipé d’un barreau aimanté. Ensuite, 500 mL d’une solution aqueuse de sulfate de cuivre à 40 g/L et 14 g de métabisulfite de sodium ont été ajoutés à cet effluent sous agitation.
Le pH du mélange était inférieur à 5.
Le mélange a été agité vigoureusement à température ambiante jusqu’à formation d’un précipité d’iodure de cuivre de couleur blanc/ivoire.
Dans une seconde étape, l’iodure de cuivre a été filtré puis rincé avec de l’eau.
Dans une troisième étape, l’iodure de cuivre ainsi que 80 g de solution d’hydroxyde de sodium à 20% (poids/poids) ont été introduits dans un second bêcher équipé d’un barreau aimanté. Le pH du mélange a été mesuré à 14. Le mélange a ensuite été agité vigoureusement à température ambiante jusqu’à formation d’une part d’oxyde de cuivre solide de couleur rouge brique, et d’autre part d’une solution d’iodure de sodium. Le rendement global de l’extraction de l’iode via ce procédé est de 95%. La solution d’iodure de sodium contient, elle, 25% (poids/poids) d’iode.

Claims (8)

  1. REVENDICATIONS
    1. Procédé d’extraction des ions iodure (Γ) contenus dans un effluent, ledit procédé comprenant les étapes suivantes : a) addition d’ions cuivre I (Cu+) audit effluent, de façon à faire précipiter les ions iodure (Γ) sous forme d’iodure de cuivre (Cul) ; b) séparation dudit iodure de cuivre (Cul) ; c) addition d’une solution d’hydroxyde alcalin audit iodure de cuivre (Cul) pour former d’une part de î’oxyde de cuivre I (C'ujO) solide, et d’autre part de l’iodure de métal alcalin en solution, les ions cuivre I (Cu+) utilisés à l’étape a) étant apportés par ajout d’oxyde de cuivre I (Cu2O).
  2. 2. Procédé selon la revendication 1, dans lequel les ions cuivre I (Cu+) utilisés à l’étape a) sont obtenus in situ par réaction entre un sel de cuivre II (Cu2+), de préférence du sulfate de cuivre, et un ion réducteur, de préférence l’hydrogénosulfite ou le métabïsulfite.
  3. 3. Procédé selon la revendication 2, dans lequel l’ion réducteur est apporté sous forme d’un sel alcalin, de préférence un sel de sodium tel que l’hydrogénosulfite de sodium ou le métabïsulfite de sodium.
  4. 4. Procédé selon la revendication 1, dans l’oxyde de enivre I (Cu2O) est. l’oxyde de cuivre I (Cu2O) obtenu à l’étape c) dudit procédé.
  5. 5. Procédé selon l’une quelconque des revendications 1 à 4, dans lequel l’hydroxyde alcalin utilisé à l’étape c) dudit procédé est de l’hydroxyde de sodium.
  6. 6. Procédé selon l’une quelconque des revendications 1 à 5, comprenant en outre une étape d’ajustement du pH de l’effluent en amont de l’étape b), de préférence à une valeur inférieure à 5, de préférence encore entre 1 et 5.
  7. 7. Procédé selon l’une quelconque des revendications 1 à 6, comprenant en outre une étape de séparation des composés solides insolubles des effluents, de préférence en amont de l’étape a) du procédé.
  8. 8. Procédé selon l’une quelconque des revendications 1 à 7, caractérisé en ce qu’il comprend après l’étape c) les étapes suivantes : d) récupération de l’oxyde de cuivre I (Cu2O) obtenu à l’étape c) ; e) addition de l’oxyde de cuivre I (Cu2O) récupéré à l’étape d) à un effluent contenant des ions iodure (Γ) de façon à faire précipiter les ions iodure (Tj sous forme d’iodure de cuivre (Cul) ; f) séparation dudit iodure de cuivre (Cul) obtenu à l’étape e) ; g) addition d’une solution d’hydroxyde alcalin audit iodure de cuivre (Cul) pour former d’une part de l’oxyde de cuivre I (Cu2O) solide, et d’autre part de l’iodure de métal alcalin en solution, h) éventuellement une ou plusieurs répétitions des étapes d) à g).
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