FR3023742A1 - Dispositif de mesurage de la position des bords lateraux d'un merrain pour la fabrication d'une douelle et machine d'usinage associee equipee dudit dispositif de mesurage - Google Patents

Abstract

L'invention concerne un dispositif de mesurage de la position d'au moins un des chants latéraux (15, 16) d'un merrain (11) pour la fabrication d'une douelle (2), dans un repère de référence. Le dispositif comprend au moins un galet conique (26, 27) configuré pour entrer en contact avec l'arête définie entre ledit chant latéral (15, 16) et une face extérieure (5) convexe de ladite douelle (2) en cours de fabrication, des moyens de déplacement de l'au moins un galet conique (26, 27) configurés pour positionner ledit galet en contact avec ladite arête, des moyens de mesure de la position de l'au moins un galet conique et des moyens de calcul de la position de contact (P2, P3) entre ledit galet et ladite arête, dans ce repère de référence. L'invention concerne également une machine d'usinage d'un merrain (11) pour la fabrication d'une douelle (2) comprenant un poste de rabotage des chants latéraux (15, 16) du merrain et un dispositif de mesurage selon l'invention, le poste de rabotage étant asservi au dispositif de mesurage.

Description

DISPOSITIF DE MESURAGE DE LA POSITION DES BORDS LATERAUX D'UN MERRAIN POUR LA FABRICATION D'UNE DOUELLE ET MACHINE D'USINAGE ASSOCIEE EQUIPEE DUDIT DISPOSITIF DE MESURAGE La présente invention est relative à la mesure et à l'usinage de merrains pour la fabrication de douelles, lesquelles servent à la fabrication de tonneaux ou fûts. Tout d'abord, l'invention concerne un dispositif de mesurage de la position des bords latéraux d'un merrain, puis une machine d'usinage de merrains pour la fabrication de douelles, équipée d'un tel dispositif de mesurage. La coque d'un tonneau ou fût est fabriquée à partir de douelles, par exemple de l'ordre de trente douelles, et des cercles métalliques de diamètres différents. Les douelles sont disposées les unes à côté des autres de manière jointive à l'intérieur d'un cercle métallique d'extrémité sur un premier côté, ce qui permet de former un cône. Puis un ou deux cercles métalliques intermédiaires de diamètres croissants sont insérés en force autour des douelles sur ce premier côté, ce qui permet de constituer un édifice stable. Après cintrage de la partie évasée du cône par apport d'eau et de chaleur, et obtention de la forme du tonneau ou fût au moyen d'un câble ou de mâchoires permettant de rendre les douelles jointives également sur le second côté, des cercles métalliques sont enfoncés également autour des douelles sur ce second côté, ce qui permet de constituer définitivement la coque dudit tonneau. Deux fonds viennent ensuite fermer la coque du tonneau à ses deux bords périphériques d'extrémité. Les douelles sont fabriquées par usinage de pièces de bois appelées merrains. Les merrains sont des planches obtenues par fendage de billons de chêne selon la direction des fibres et des rayons médullaires, afin d'en assurer l'étanchéité et la résistance mécanique. Ce type de bois de chêne est de première qualité et, donc, d'un coût élevé.

Les merrains présentent une forme générale sensiblement parallélépipédique de longueur connue, mais de largeur variable car ils sont débités manuellement en fonction des dimensions des quartiers de tronc de chêne et des défauts présents dans le bois. Ces merrains peuvent présenter des courbures et des gauchissements.

Les merrains sont usinés sur leurs six faces en plusieurs étapes afin d'obtenir des douelles. Une première étape consiste à mettre à longueur le merrain par sciage double au niveau de ses deux bords extrêmes longitudinaux, ce qui permet au merrain de disposer d'une longueur définie, alors que sa largeur est variable. Une seconde étape consiste en une opération de dolage selon laquelle le merrain est usiné en arrondi, avec une forme convexe, sur sa face extérieure servant à constituer la paroi extérieure de la coque du tonneau ou fût, une fois l'assemblage des douelles achevé. Une troisième étape consiste en une opération de jointage selon laquelle le merrain est usiné avec un profil oblong dans le sens de sa longueur et avec un profil incliné dans le sens de sa largeur, sur ses deux chants latéraux qui seront en contact avec les douelles voisines lors de la constitution de la coque. Une quatrième étape consiste en une opération d'évidage selon laquelle le merrain est usiné en creux sur tout ou partie de la longueur et avec une forme concave, sur sa face intérieure constitutive de la paroi intérieure de la coque du tonneau ou fût. La forme oblongue obtenue lors de l'opération de jointage se caractérise par trois zones, à savoir : deux « têtes » correspondant aux deux parties d'extrémités longitudinales de la douelle et un « bouge » correspondant à la partie centrale la plus enflée de la douelle. Selon l'état de la technique, l'opération de jointage des merrains peut être obtenue sur différentes sortes de machines. Certaines machines sont mécaniques ; les profils oblongs sont obtenus par le pilotage de broches d'usinage au moyen d'une came. D'autres machines sont numériques ; les profils oblongs sont obtenus par le pilotage de broches d'usinage au moyen d'un automate ou d'un ordinateur. Les exigences de rendement de matière, en raison du coût du chêne de première qualité utilisé, obligent les tonneliers à veiller tout particulièrement à minimiser la quantité de bois consommée par usinage de chaque chant latéral du merrain, en sorte d'utiliser le minimum de douelles pour la fabrication du tonneau ou fût. D'où l'importance de la méthodologie de mesurage de la largeur des merrains avant l'usinage de ses chants latéraux, cette largeur étant variable. Sur les machines traditionnelles, le mesurage de la largeur des merrains s'effectue essentiellement en palpant les chants latéraux, soit par des taquets plats soit par des galets cylindriques. Ensuite, on détermine la douelle la plus large possible dans cette cote mesurée notamment dans la partie du merrain située en « bouge ». Ces systèmes de mesure par palpage trouvent leur limite lorsque le merrain possède des chants latéraux non perpendiculaires aux faces intérieure et extérieure dudit merrain, c'est-à-dire lorsque la section de celui-ci est un parallélogramme non rectangle. En effet, avec ces méthodes de mesure, il est nécessaire de régler une quantité de bois brut à ôter sur le chant latéral du merrain à une valeur garantissant l'absence de témoin de bois brut sur le chant latéral usiné de la douelle, étant donné que les merrains présentent des défauts de courbure et de gauchissement, et que la pente du joint de la douelle doit toujours être orientée vers le milieu de la douelle pour garantir un assemblage jointif entre les douelles lors de la constitution du tonneau ou fût. Ce qui conduit à une diminution importante du rendement matière. La présente invention permet de pallier cet inconvénient. A cet effet, l'invention concerne un dispositif de mesurage de la position d'au moins un des chants latéraux d'un merrain pour la fabrication d'une douelle, dans un repère de référence. Le dispositif de mesurage comprend au moins un galet conique configuré pour entrer en contact avec une arête définie entre un chant latéral, dont la position est mesurée, et une face extérieure du merrain qui a subi préalablement une opération de dolage telle que précitée, la douelle étant en cours de fabrication. En outre, le dispositif de mesurage comprend des moyens de déplacement de l'au moins un galet conique configurés pour positionner ledit au moins un galet conique en contact avec ladite arête, des moyens de mesure de la position de l'au moins un galet conique dans le repère de référence, et des moyens de calcul de la position de contact entre le galet conique et l'arête dans ce repère de référence. Ainsi, le dispositif de mesurage selon l'invention permet d'éliminer les erreurs de mesure en parvenant à palper le point coïncidant avec l'intersection du chant latéral du merrain et du rayon de la face extérieure convexe obtenue lors de l'opération de dolage qui précède l'opération de jointage. Cela permet de connaître exactement la position de l'arête utile du merrain, en sorte de réduire au maximum le copeau de matière lors de l'usinage des chants latéraux, quelles que soient la largeur du merrain et sa géométrie. Selon le dispositif de mesurage objet de l'invention, l'angle de cône de l'au moins un galet conique est supérieur à 1 degré, de préférence égale à 10 degrés. Ainsi, on garantit que le galet conique entre systématiquement en contact avec l'arête entre le chant latéral et la surface extérieure du merrain, quelle que soit la géométrie des chants latéraux du merrain. Selon le dispositif de mesurage objet de l'invention, les moyens de déplacement de l'au moins un galet conique sont constitués de vérins pneumatiques avec système de guidage, voire de simples ressorts montés sur un système de guidage. Dans une réalisation préférentielle du dispositif de mesurage objet de l'invention, celui-ci comprend deux galets coniques configurés pour entrer en contact respectivement avec les deux arêtes définies entre les deux chants latéraux respectifs et la face extérieure du merrain qui a déjà subi une opération de dolage. En outre, les moyens de déplacement des galets coniques sont configurés pour positionner les deux galets coniques en contact avec les deux arêtes respectives, les moyens de mesure sont configurés pour mesurer la position des galets coniques en contact sur les arêtes respectives dans le repère de référence, et les moyens de calcul sont configurés pour déterminer les positions de contact respectives entre les deux galets et les deux arêtes, dans le repère de référence. Ainsi, les mesures des positions des arêtes utiles de deux chants latéraux du merrain s'effectuent concomitamment. Selon ce mode préférentiel du dispositif de mesurage, les moyens de calcul sont configurés pour déterminer la largeur utile du merrain séparant les deux points de contact entre les deux galets coniques et lesdites deux arêtes respectives.

L'invention concerne également une machine d'usinage d'un merrain pour la fabrication d'une douelle comprenant un poste de rabotage des chants latéraux du merrain pour la réalisation de l'opération de jointage. En outre, la machine comprend un dispositif de mesurage présentant l'une ou l'autre des caractéristiques objets de l'invention, le poste de rabotage étant asservi au dispositif de mesurage.

Dans une réalisation préférentielle, la machine d'usinage selon l'invention comprend en complément un poste d'alimentation du merrain, un poste de rabotage de la face extérieure du merrain, un poste de rabotage de la face intérieure du merrain et des moyens d'acheminement du merrain sur les différents postes. Cela permet d'optimiser la fabrication des douelles sans nécessiter de transfert sur différentes machines réalisant chacune une opération spécifique d'usinage du merrain en vue de la fabrication de la douelle. Selon cette réalisation préférentielle de la machine d'usinage, le poste de rabotage des chants latéraux du merrain est agencé entre le poste de rabotage de la face extérieure du merrain et le poste de rabotage de la face intérieure du merrain. On pourrait toutefois prévoir des variantes de machines sur lesquelles le poste de rabotage des chants latéraux du merrain et le poste de rabotage de la face intérieure du merrain sont inversés, l'important étant de réaliser l'opération de dolage préalablement à l'opération de jointage. Les caractéristiques et avantages de la présente invention apparaîtront à la lecture de la description suivante qui s'appuie sur des figures, parmi lesquelles : La figure 1 illustre une vue en coupe d'un tonneau ou fût mettant en évidence la présence de douelles ; Les figures 2A et 2B illustrent la transformation subie par un merrain durant les opérations de sciage, de dolage, de jointage et de cintrage, en vue de l'obtention d'une douelle ; La figure 3 illustre le dispositif pour palper les chants latéraux d'un merrain selon l'art antérieur, au moyen d'un galet cylindrique ; La figure 4 illustre le dispositif de palper les chants latéraux d'un merrain selon l'invention, au moyen d'un galet conique ; Les figures 5 et 6 illustrent un mode de réalisation d'une machine d'usinage de merrains en vue de l'obtention de douelles ; La figure 7 illustre le poste de rabotage des merrains pour la mise en oeuvre de l'opération de jointage, sur la machine d'usinage illustrée en figures 5 et 6 ; La figure 8 illustre une vue géométrique permettant d'expliquer la méthode de calcul de la position de contact entre le galet conique et l'arête définie entre le chant latéral du merrain et la face extérieure convexe dudit merrain ayant déjà subi une opération de dolage. La figure 1 illustre un tonneau 1 ou fût constitué d'un assemblage de douelles 2 formant une coque 3. Les fonds du tonneau 1 ne sont pas illustrés sur cette figure 1 pour faciliter la compréhension de celle-ci. Chaque douelle 2 comprend une face intérieure 4, une face extérieure 5, deux chants latéraux 6, 7 et deux bords longitudinaux 8, 9. La face intérieure 4 constitue une partie de la paroi intérieure 3a de la coque 3 ; cette face intérieure 4 présente un profil concave d'arc de cercle dans le sens de la largeur de la douelle 2, tel qu'illustré en figure 2B, sensiblement identique sur toute la longueur de cette douelle 2. Le profil de la face intérieure 4 varie sur la longueur de la douelle 2 de façon à présenter une épaisseur plus faible dans sa partie centrale 2a que dans ces parties extrêmes 2b, 2c, tel qu'illustré en figure 1, ce qui facilite l'opération de cintrage de la douelle 2 lors de l'assemblage. La face extérieure 5 constitue une partie de la paroi extérieure 3b de la coque 3 ; cette face extérieure 5 présente un profil convexe en arc de cercle dans le sens de la largeur de la douelle 2, comme illustré notamment en traits-tirés sur la figure 2B. Le premier bord longitudinal 8 de la douelle 2 constitue une partie d'un premier bord périphérique 10a de la coque 3 qui reçoit un premier fond (non illustré) du tonneau 1. Le second bord longitudinal 9 de la douelle 2 constitue une partie d'un second bord périphérique 10b de la coque 3 qui reçoit un second fond (non illustré) du tonneau 1.

Les douelles 2 sont réalisées en chêne de première qualité à partir de merrains 11. Les figures 2A et 2B illustrent en traits continus un merrain 11 et en traits-tirés, une douelle 2 obtenue après usinage dudit merrain 11. Le merrain 11 présente la forme d'une planche obtenue par fendage d'un billon de chêne lorsque afin d'en assurer l'étanchéité et la résistance mécanique. La forme des merrains peut être gauche : vrillée, courbée, contre- coudée ... Les merrains 11 sont de largeur variable car ils sont débités manuellement en fonction des dimensions des quartiers de troncs de chêne et des défauts présents dans le bois. Les merrains 11 sont travaillés sur leurs six faces afin d'être transformés en douelles 2. Les merrains 11 sont tout d'abord mis à longueur par sciage de leurs deux extrémités longitudinales 12, 13, permettant d'obtenir les bords longitudinaux 8, 9 des douelles 2. Ces merrains subissent ensuite une opération de dolage consistant à usiner en arrondi, avec une forme convexe illustrée en figures 3 et 4, leur face extérieure 14 qui va réaliser la face extérieure 5 des douelles 2. Une opération de jointage consiste ensuite à usiner les merrains avec un profil oblong dans le sens de la longueur, tel qu'illustré en figure 2A, et avec un biseautage dans le sens de la largeur, tel qu'illustré en figure 2B, sur les deux chants latéraux 15, 16 pour l'obtention des deux chants latéraux 6, 7 des douelles 2, tels qu'illustrés en figures 2A, 2B, 3 et 4. Ces merrains 11 sont enfin usinés en creux, avec une forme concave sur la largeur, sur leur face intérieure 17 constitutive de la face intérieure 4 des douelles 2 sur tout ou partie de leur longueur ; c'est l'opération d'évidage du merrain 11. La forme oblongue des chants latéraux 6, 7 de la douelle 2 est obtenue lors de l'opération de jointage du merrain 11. Cette forme oblongue se caractérise par trois zones : deux « têtes » mises en oeuvre dans les deux parties extrême 2a, 2b de la douelle 2 et un « bouge » mis en oeuvre dans la partie centrale 2c la plus enflée latéralement, de la douelle 2. L'opération de jointage des merrains 11 peut être mise en oeuvre sur plusieurs sortes de machines. Certaines machines sont mécaniques ; les chants latéraux 8, 9 sont alors obtenus par pilotage d'une broche d'usinage au moyen d'une came. D'autres machines sont numériques ; les chants latéraux sont alors obtenus par pilotage d'une broche d'usinage au moyen d'un automate ou d'un ordinateur. Ces diverses machines, permettant la réalisation de l'opération de jointage, sont connues de l'homme du métier. De préférence, la présente invention est mise en oeuvre sur une machine 18 d'usinage de douelles, à commande numérique, telle que décrite dans la demande de brevet publiée sous le numéro FR 2 856 329 Al et illustrée sur les figures 5 à 7, qui présente pour avantage de réaliser successivement l'opération de dolage, l'opération de jointage et l'opération d'évidage du merrain 11. La présente machine 18 intègre donc toutes les caractéristiques de la machine d'usinage de douelles à commande numérique telles que décrites dans la demande de brevet FR 2 856 329 Al, quant à la conception d'un poste d'alimentation 19 des merrains, d'un poste de rabotage 20 de la face extérieure des merrains 11 pour la mise en oeuvre de l'opération de dolage, d'un poste de rabotage 21 des chants latéraux des merrains 11 pour la mise en oeuvre de l'opération de jointage, d'un poste de rabotage 22 de la face intérieure du merrain pour la mise en oeuvre de l'opération d'évidage, lesdits postes 19, 20, 21, 22 étant agencés successivement les uns à la suite des autres, des moyens d'acheminement 23 étant agencés pour transférer les merrains 11 sur ces différents postes. La machine d'usinage 18 selon la présente invention varie de celle décrite dans la demande de brevet FR 2 856 329 Al du point de vue de la mise en oeuvre du dispositif de mesurage 24 permettant la détermination de la position des chants latéraux du merrain 11 et, donc, la détermination de deux demi-largeur du merrain 11 et, évidemment, de sa largeur totale. Ce dispositif de mesurage 24 est intégré sur le poste de rabotage 21 des chants latéraux 15, 16 des merrains 11, tel que cela apparaît de manière non détaillée sur la figure 6. Concernant les dispositifs de mesurage de l'art antérieur tel que celui mis en oeuvre sur le poste de rabotage des chants latéraux des merrains de la machine d'usinage décrite dans la demande de brevet FR 2 856 329 Al, le mesurage se fait essentiellement en palpant les chants latéraux 15, 16 du merrain 11, soit par des taquets plats soit par des galets cylindriques 25, tel qu'illustré en figure 3. Ensuite, on détermine la douelle la plus large possible dans cette cote mesurée notamment en « bouge », dans la partie centrale 11c du merrain 11. Ces systèmes pour palper trouvent leur limite lorsque le merrain 11 possède des chants 15, 16 non perpendiculaires aux faces intérieure 17 et extérieure 14 du merrain 11 avant usinage, c'est-à-dire lorsque la section de celui-ci est un parallélogramme non rectangle, comme le montrent la figure 2B illustrant un merrain avant usinage et la figure 3 illustrant un galet cylindrique 25 en appui contre un merrain 11 ayant subi une première opération de dolage. Hors, les faces biseautées des chants latéraux 6, 7 de la douelle 2 sont toujours orientées vers le milieu de ladite douelle 2, comme l'illustre les figures 2B, 3 et 4. Il en résulte qu'avec ce dispositif de mesurage à galet cylindrique 25 selon l'art antérieur, l'opérateur est obligé de régler la quantité de bois brut à usiner à une valeur supérieure à la position de contact PO entre le galet cylindrique et le chant 16 pour compenser le décalage D1 non maîtrisé, illustré en figure 3, qui existe entre le point PO et le point P1 et, ainsi, garantir que toute la face du chant 16 sera rabotée en biseau et éviter la présence de « témoin » de bois brut sur le profil usiné du chant latéral 7 de la douelle 2 en cours de fabrication. De même pour le second chant latéral 15 du merrain 11. Ce qui conduit à une diminution importante du rendement matière. Les exigences de rendement de matière obligent les tonneliers à veiller tout particulièrement à minimiser la quantité de bois consommé par usinage des chants 15, 16 du merrain 11 lors de la fabrication de la douelle 2. D'où l'importance de la méthodologie de mesurage selon la présente invention qui prévoit des galets coniques 26, 27 tels qu'illustrés sur la figure 4. Il importe, si l'on veut éliminer les erreurs de mesure, de réussir à palper le point P2 coïncidant avec l'arête entre le chant latéral 15 du merrain 11 et la face extérieure 5 de la douelle 2 en cours de fabrication, ledit merrain 11 ayant déjà subi une première opération de dolage. De même pour le point P3 coïncidant avec l'arête entre le chant latéral 16 du merrain 11 et la face extérieure 5 de ladite douelle 2 en cours de fabrication. En connaissance précisément les positons des points P2 et P3, il est possible de procéder à l'usinage des chants 15, 16 du merrain 11 en vue de l'obtention des chants latéraux 6, 7 biseautés de la douelle 2, en rabotant le minimum de matière sur le merrain 11 dans la zone située en « bouge », c'est-à-dire dans la partie centrale 2c de la douelle 2. Les positions des points P2 et P3 sont déterminée en calculant les intersections entre la face extérieure 5 de la douelle 2 en cours de fabrication, c'est-à-dire du merrain 11 qui a déjà subi une opération de dolage et qui présente donc un rayon de dolage R1, et les galets coniques 26, 27. Ces deux points P2, P3 correspondent exactement à deux demi-largeur utile L1, L2 du merrain 11 en présence et, donc, à la largeur utile L3 dudit merrain 11, quelles que soient ses défauts de géométrie. Sur la figure 8 est défini un repère (O, X, Y), le point O étant une position de référence qui, par exemple, est choisie en fonction du positionnement du merrain 11 sur un plan de support 28 des moyens d'acheminement 23, tel qu'illustré en figures 4 et 5 à 7. On détermine la hauteur H1 qui sépare le point O du point C, ce point C correspondant à l'intersection de la face extérieure 5 convexe avec le plan de support 28, sur l'axe des ordonnées Y. Cette hauteur H1 est déterminée au moyen d'un système de mesure, par exemple un laser, voire est prédéfinie et correspond au point de contact de la face extérieure 5 de la douelles 2 en cours de fabrication, sur un plan de support 22 du merrain 11, tel qu'illustré en figure 4. Des moyens de déplacement des galets coniques 26, 27 permettent de positionner en appui les galets 26, 27 sur les arêtes définies entre les chants latéraux 15, 16 respectifs et la face extérieure 5, ce qui permet de définir par les points de contact P2, P3 entre lesdits galets 26, 27 et lesdites arêtes. Ces moyens de déplacement des galets coniques 26, 27 sont par exemple mis en oeuvre par des vérins pneumatiques avec un système de guidage, voire par des ressorts montés sur un système de guidage. Le dispositif de mesurage comprend donc également des moyens de mesurage de la position des galets 26, 27 par rapport au point O de référence, ce qui permet de définir la hauteur H2 sur l'axe des ordonnées Y, laquelle est prédéfinie et constante, et la largeur L4 sur l'axe de abscisse X du point A, laquelle varie en fonction de la position du point de contact P2. Ces moyens de mesurage sont par exemple constitués d'un laser ou d'un capteur de mesure de la position des moyens de déplacement des galets 26, 27. L'angle a du galet conique 26 et le rayon R2 de la base 26a dudit galet 26 sont également connus. De préférence l'angle a du galet conique 26 est supérieur à un degré (a>1), et de préférence égale à dix degrés (a=10°). On connait donc la position des points A et B dans le repère de référence (O, X, Y), à savoir : A(H42) et B( °1 tan) où k1=- -L4 + H2 k La position du point P2 dans ce repère de référence est : P2() D'une part, le point P2 appartient à la droit passant par les points A et B, ce qui implique que le déterminant des deux vecteurs AP2 et AB est nul : det (AP2 ; AB)=0 On aboutit donc à la première équation El suivante : y=k1+k2.x avec kl tel que précité et k2= 1 tana D'autre part, le point P2 appartient au cercle défini par la face extérieure 5 convexe du merrain 11, du rayon R1 et dont le centre 01 est défini sur l'axe des ordonnées Y et a pour coordonnées dans le repère de référence : 01 ( ° ni+Ri) Le point P2 appartient à ce cercle. On en déduit donc que 01P22 = R12 On aboutit donc à la seconde équation E2 suivante : x2 + y2 - k3.y + k4 = 0 avec k3=2.(R1+H1) et k4=2.R1.H1 On dispose donc d'un système de deux équations El, E2 à deux inconnues x, y, ce qui permet d'aboutir aux coordonnées x et y du point P2 dans le repère de référence (O, X, Y). On détermine de manière similaire la position du point P3 de contact entre le second galet 27 et l'arête définie entre la face extérieure 5 et le chant 16, dans le repère de référence (O, X, Y). Le dispositif de mesure 24 est asservi au poste de rabotage 21 permettant la réalisation de l'opération de jointage, par le biais d'un automate ou d'un ordinateur (non illustré) présent sur la machine d'usinage 18. Le dispositif de mesurage transmet les positions des points de contact P2 et P3 en « bouge » à l'automate ou l'ordinateur de la machine d'usinage 18 qui commande le poste de rabotage 21, en sorte de régler la position des broches d'usinage 29, 30 illustrée en figures 5 à 7, en fonction des coordonnées des points P2 et P3, telles que déterminées. Ce dispositif de mesurage selon l'invention peut appliquer les galets coniques 26, 27 sur les chants latéraux 15, 16 du merrain 11 en plusieurs endroits de sa longueur, afin d'établir un modèle mathématique plus complexe de la géométrie de la pièce et un réglage optimisé des broches d'usinage 29, 30 pour la réalisation des formes oblongues des chants latéraux 6, 7 de la douelle 2 en cours de fabrication. Ainsi on peut réduire drastiquement la quantité de bois brut à usiner sans pour autant laisser apparaître de témoins de bois brut sur les chants, ce qui représente une économie substantielle. Des variantes sont envisageables sans sortir du cadre de l'invention. on peut notamment prévoir un dispositif de mesurage équipé d'un seul galet conique et prévoir une machine d'usinage selon l'invention équipée de deux dispositifs de mesurage selon cette conception qui mesurent successivement les positions des points de contact P2 et P3.

On peut aussi envisager une machine d'usinage équipée uniquement d'un poste de rabotage 21 pour la réalisation de l'opération de jointage et d'un dispositif de mesurage selon l'invention. Les postes de rabotage 20 et 22 pour la réalisation respectivement des opérations de dolage et de cintrage étant réalisés sur des machines d'usinage individuelles.20

Claims (9)

1. REVENDICATIONS1. Dispositif de mesurage de la position d'au moins un des chants latéraux (15, 16) d'un merrain (11) pour la fabrication d'une douelle (2), dans un repère de référence (O, X, Y), caractérisé en ce qu'il comprend au moins un galet conique (26, 27) configuré pour entrer en contact avec l'arête définie entre ledit chant latéral (15, 16) et une face extérieure (5) convexe de ladite douelle (2) en cours de fabrication, des moyens de déplacement de l'au moins un galet conique (26, 27) configurés pour positionner ledit galet en contact avec ladite arête, des moyens de mesure de la position de l'au moins un galet conique et des moyens de calcul de la position de contact (P2, P3) entre ledit galet et ladite arête, dans ce repère de référence.
2. 2. Dispositif de mesurage selon la revendication 1, dans lequel l'angle (a) du cône de l'au moins un galet conique (26, 27) est supérieur à un degré, de préférence égale à dix degrés.
3. 3. Dispositif de mesurage selon l'une des revendications précédentes, dans lequel les moyens de déplacement de l'au moins un galet conique (26, 27) sont constitués d'au moins un vérin pneumatique ou ressort, avec un système de guidage.
4. 4. Dispositif de mesurage selon l'une des revendications précédentes, dans lequel les moyens de mesure de la position de l'au moins un galet conique (26, 27) sont constitués d'un laser.
5. 5. Dispositif de mesurage selon l'une des revendications précédentes, lequel comprend deux galets coniques (26, 27) configurés pour entrer en contact avec les deux arêtes respectives définies entre les deux chants latéraux (15, 16) et la face extérieure (5) convexe de la douelle (2) en cours de fabrication, lesdits moyens de déplacement étant configurés pour positionner les deux galets coniques (26, 27) en contact avec les deux arêtes respectives, lesdits moyens de mesure étant configurés pour déterminer la position desdits galets coniques (26, 27) dans le repère de référence (O, X, Y), les moyens de calcul étant configurés pour déterminer les positions de contact (P2, P3) respectives entre lesdits deux galets et lesdites deux arêtes, dans le repère de référence.
6. 6. Dispositif de mesurage selon la revendication 5, dans lequel les moyens de calcul sont configurés pour déterminer la largeur utile (L3) du merrain (11) séparant lesdeux points de contact (P2, P3) entre les deux galets coniques (26, 27) et lesdites deux arêtes respectives du merrain (11).
7. 7. Machine d'usinage (18) d'un merrain (11) pour la fabrication d'une douelle (2) comprenant un poste de rabotage (21) des chants latéraux (15, 16) du merrain et un dispositif de mesurage selon l'une des revendications 1 à 6, le poste de rabotage étant asservi au dispositif de mesurage.
8. 8. Machine d'usinage (18) selon la revendication 7, laquelle comprend en complément un poste d'alimentation (19) du merrain (11), un poste de rabotage (20) de la face extérieure (14) du merrain, un poste de rabotage (22) de la face intérieure (17) du merrain et des moyens d'acheminement (23) du merrain sur les différents postes.
9. 9. Machine d'usinage (18) selon la revendication 8, dans laquelle le poste de rabotage (21) des bords latéraux (15, 16) du merrain (11) est agencé entre le poste de rabotage (20) de la face extérieure (14) du merrain et le poste de rabotage (22) de la face intérieure (17) du merrain.15