FR3023528A1 - Procede d'interaction pour ajuster un parametre depuis le volant d'un vehicule - Google Patents

Abstract

Procédé d'interaction pour véhicule automobile, avec un volant (2) de conduite comprenant une pluralité de capteurs (7), agencés sur la jante (25) du volant et configurés pour détecter la présence d'au moins un doigt (5) d'au moins une main (4) du conducteur au contact de la jante, les uns à la suite des autres selon la direction circonférentielle du volant, le procédé comprenant les étapes suivantes : a) déterminer un paramètre à ajuster et l'afficher, b) détecter, dans une zone d'activation sur la jante, un doigt (51) isolé sur la jante, c) détecter un déplacement de ce doigt, selon la direction circonférentielle, d) faire varier le paramètre à ajuster selon le déplacement de ce doigt, e) détecter au moins un doigt supplémentaire (53) contigu, pour valider la valeur courante du paramètre.

Description

La présente invention est relative aux procédés et systèmes permettant à un conducteur d'interagir avec un dispositif d'affichage d'un véhicule automobile pour ajuster un paramètre, depuis le volant de direction du véhicule, notamment en situation de conduite lorsque le véhicule roule.

Plus précisément, on s'intéresse aux procédés et systèmes permettant au conducteur d'interagir de manière intuitive, sécurisée et aisée avec un système embarqué via un combiné d'instruments. Plus particulièrement, on privilégie une interaction donnant la possibilité au conducteur d'ajuster un paramètre en utilisant une entité graphique affichée sur le combiné au moyen d'un geste effectué au contact du volant et ceci sans quitter le volant des mains, pour ajuster un paramètre d'un système embarqué. Il est connu, du document GB 2 423 808, d'agencer une surface sensitive tactile (« tapis tactile »), par exemple sur la console centrale, ce qui permet de déplacer un pointeur sur le combiné d'instruments. Toutefois, cette solution implique que le conducteur mobilise une de ses mains sur le tapis tactile qui se trouve à distance du volant, ce qui n'est pas optimal en termes de sécurité de conduite. Il est également connu du document US 2011 169 750, d'utiliser des tapis tactiles situés sur le coussin principal du volant en vue d'interagir avec un élément graphique ; néanmoins, cela nécessite de lâcher la prise en main normale du volant pour effectuer la manoeuvre.

Il est donc apparu un besoin de proposer une solution améliorée pour permettre des interactions plus sûres du conducteur avec le combiné d'instruments ou d'autres dispositifs d'affichage ou de commande du véhicule en situation de conduite (en roulant). Selon l'invention, il est proposé un procédé d'interaction pour véhicule automobile, le véhicule comprenant un volant de conduite relié au système de direction du véhicule, le volant comprenant une pluralité de capteurs, agencés sur la jante du volant et configurés pour détecter la présence d'au moins un doigt d'au moins une main du conducteur au contact de la jante du volant, les uns à la suite des autres selon une direction circonférentielle de la jante, le procédé comprenant les étapes suivantes : a) déterminer un paramètre à ajuster et l'afficher sous forme de jauge analogique ou numérique ou d'une liste de choix dans un dispositif d'affichage, b) détecter un ou deux doigt(s) isolé(s) sur la jante du volant, c) détecter un déplacement de ce(s) doigt(s), selon la direction circonférentielle (i.e. un glissement sur la jante), d) faire varier le paramètre à ajuster en temps réel selon le déplacement de ce(s) doigt(s), e) détecter au moins un doigt supplémentaire contigu, ce qui entraîne la validation de la valeur courante du paramètre.

Grâce à un tel procédé, on obtient une interaction par une gestuelle simple et intuitive sur le volant en interaction avec le combiné d'instruments ou un autre dispositif d'affichage ou un système de commande ou de communication du véhicule. Avantageusement, le conducteur garde les mains en prise ou à proximité immédiate du volant, sans toucher le combiné, et en gardant un bon contrôle du volant de 10 direction. Par « détecter un ou deux doigt(s) isolé(s) » sur la jante, on peut entendre, soit détecter un seul doigt moyennant quoi on propose une interaction très simple pour régler un paramètre du bout du doigt, soit détecter deux doigts de sorte que dans certains cas on peut exclure une prise en compte non désirée d'un mouvement d'un seul doigt. 15 Dans divers modes de réalisation du procédé selon l'invention, on peut éventuellement avoir recours en outre à l'une et/ou à l'autre des dispositions suivantes. De préférence, à l'étape b), on détecte une position stable de ce(s) doigt(s) isolé(s) pendant au moins un premier temps minimum prédéfini ; ceci permet de valider l'intention du conducteur de procéder à un réglage du paramètre et de commencer 20 l'opération de réglage seulement dans ce cas précis. De préférence, à l'étape e), le doigt supplémentaire et le(s) doigt(s) déplacé(s) sont détectés en position stable pendant au moins un second temps prédéterminé. Moyennant quoi on peut valider facilement et intuitivement la valeur courante d'un paramètre en cours de réglage ; en outre, ceci permet de prendre en compte uniquement 25 des mouvements volontaires et d'écarter certains mouvements qui peuvent être fait naturellement et involontairement par le conducteur. Le paramètre à ajuster peut être une jauge analogique ou numérique qui peut se présenter sous la forme d'un potentiomètre ou d'un curseur, dans le combiné d'instruments du véhicule, en correspondance de position avec la zone d'activation sur le 30 volant. De la sorte, le retour visuel du réglage du paramètre apparaît de manière intuitive au conducteur. Le paramètre à ajuster peut être un choix particulier dans une liste de choix ; moyennant quoi le conducteur peut faire des choix discrets c'est-à-dire choisir une option dans une liste au moyen d'un geste simple sur le volant. 35 Le conducteur peut sélectionner un paramètre à ajuster parmi plusieurs par un tapotement sur le volant ou par commande vocale ou encore par une sélection dans une liste de choix ; ainsi le conducteur peut choisir facilement un autre paramètre que le paramètre présenté par défaut. Les capteurs sont agencés de préférence sur une partie postérieure de la jante du volant ; ainsi ils sont invisibles vus du conducteur ou des passagers.

Les capteurs sont espacés les uns des autres d'au plus 15 mm selon la direction circonférentielle de la jante du volant ; moyennant quoi on peut détecter précisément les doigts du conducteur, y compris un seul doigt. Les capteurs peuvent être agencés les uns à la suite des autres sur la jante, répartis sur un secteur angulaire d'au moins 2000, voire au moins 260°, de manière symétrique par rapport au point supérieur du volant. Moyennant quoi, on détecte les doigts du conducteur sur une portion de jante du volant suffisamment étendue ce qui procure une large plage de réglage possible ; On peut prévoir qu'une première zone d'activation couvre un secteur angulaire de la jante compris entre 0° et 90°, une deuxième nne d'activation couvre un secteur 15 angulaire de la jante compris entre - 90° et 0° ; d sorte qu'une large plage de réglage est disponible et que l'ajustement précis peut être réalisé. Par ailleurs, l'invention vise aussi un système d'interaction pour véhicule automobile comprenant un volant de conduite relié au système de direction du véhicule, le volant comprenant une pluralité de capteurs, agencés sur la jante du volant et configurés 20 pour détecter la présence d'au moins un doigt d'au moins une main du conducteur au contact de la jante du volant, les uns à la suite des autres selon la direction circonférentielle de la jante du volant, le système étant configuré pour : a) déterminer un paramètre à ajuster et l'afficher sous forme de jauge analogique ou numérique dans un dispositif d'affichage, 25 b) détecter au moyen des capteurs un ou deux doigt(s) isolé(s) sur la jante du volant, c) détecter un déplacement de ce(s) doigt(s), selon la direction circonférentielle (glissement), d) faire varier le paramètre à ajuster en temps réel selon le déplacement 30 de ce(s) doigt(s) e) détecter au moins un doigt supplémentaire contigu, ce qui entraîne la validation de la valeur courante du paramètre. D'autres aspects, buts et avantages de l'invention apparaîtront à la lecture de la description suivante d'un de ses modes de réalisation, donné à titre d'exemple non 35 limitatif. L'invention sera également mieux comprise en regard des dessins joints sur lesquels : - la figure 1 représente un schéma général d'un système dans lequel le procédé selon l'invention peut être mis en oeuvre, - les figures 2A et 2B montrent deux configurations de conduite, respectivement avec une tenue active du volant et avec un mouvement d'ajustement de paramètre sur la main droite, - la figure 3 représente une vue en coupe de la jante du volant du système représenté sur la figure 1, - les figures 4A et 4B montrent des vues de détail de deux exemples de capteurs utilisés dans le système représenté sur la figure 1, - la figure 5 montre un diagramme fonctionnel du dispositif de captation incluant notamment les capteurs, - la figure 6 montre un chronogramme illustrant la détection des doigts des mains du conducteur. - la figure 7 montre un chronogramme relatif au pilotage des capteurs optiques. La figure 1 représente la zone centrale du poste de conduite depuis le point de vue du conducteur (en situation de conduite en ligne droite). Dans le poste de conduite, en face du conducteur, on trouve un combiné d'instruments 1 qui, dans le cas présent comporte une (ou plusieurs) zone d'affichage numérique 19 (LCD ou pixelisée), un volant 2 de direction pour diriger le véhicule, le volant 2 étant monté à rotation autour de l'axe X et comprenant une jante 25. Le combiné d'instruments 1 forme un dispositif d'affichage qui peut en outre comprendre divers témoins, voyants, cadrans, connus en soi. Par ailleurs, il y a d'autres dispositifs d'affichage et d'autres dispositifs de commande qui se trouvent dans le champ de vision générale du conducteur lorsque celui-ci conduit. Le paramètre à ajuster peut être un de ceux des systèmes embarqués à bord du véhicule, comme par exemple l'autoradio, la climatisation, le système de régulation de distance, etc. Le combiné d'instruments 1 comprend, à l'intérieur de la zone d'affichage 19, 30 une ou plusieurs entités graphiques 11, 12, 13, 22 représentant un paramètre à ajuster. Dans un exemple simple illustré, une première entité graphique se présente comme un curseur représentatif d'un paramètre. Ce paramètre peut être par exemple le volume audio de l'autoradio, la consigne du limiteur de vitesse, la consigne température de la climatisation ou la vitesse du ventilateur, sans que ces exemples ne soient limitatifs. 35 Le combiné d'instruments 1 échange avec l'unité de commande de l'autoradio ou l'unité de commande de la climatisation pour que le réglage effectué via l'entité graphique dans le combiné d'instruments soit répercuté vers l'unité de commande correspondante concernée. Le volant 2 comprend un dispositif de détection 3 dont l'objet principal est de détecter la présence ou l'absence de doigt(s) 5 et accessoirement la qualité de prise en 5 mains du volant 2 par un conducteur. Le volant 2 comprend une portion centrale 61 appelée moyeu et une jante 25 reliée au moyeu par trois branches dans l'exemple illustré, mais toutefois le nombre de branches peut être quatre ou même deux ou une mono-branche. Le dispositif de détection 3 comprend une pluralité de capteurs 7 agencés sur 10 la jante 25 du volant 2. Sur la figure 2A, on voit que les mains 4 (la main gauche 4G et la main droite 4D) enserrent le volant 2 selon une position de prise en mains dite « 9h15 ». Bien sûr d'autres positions classiques comme « 10h10 », des positions à deux mains mais dissymétriques, et des positions à une seule main sont aussi couramment utilisées par les conducteurs. 15 Les doigts de la main 4 du conducteur sont désignés par la référence 5. Sur la jante 25 du volant 2, on définit des zones d'activation, qui vont permettre au conducteur d'effectuer un geste vis-à-vis d'une entité graphique représentant un paramètre à ajuster. Plus précisément, en référence à la figure 1, on définit une première zone d'activation 41 qui s'étend sur un secteur angulaire [31 entre 100 et 1100 du 20 point supérieur 29 du volant 2 (référence 0°). La première zone d'activation 41 peut aussi s'étendre par exemple sur un secteur angulaire [32 entre 00 et 90°. Bien entendu, on peut définir sans que cela soit obligatoire, symétriquement en vis-à-vis par rapport au plan XW, une deuxième zone d'activation qui s'étend sur un 25 secteur angulaire similaire en vis-à-vis de la première. On remarque que, pour une position de conduite en ligne droite, la première zone d'activation 41 sur le volant 2 se trouve située en correspondance directe avec la position de la première entité graphique 11, qui se présente dans l'exemple illustré sous forme de curseur. 30 L'entité graphique représente la plage de valeurs du paramètre ainsi que la valeur courante du paramètre. D'autres types de présentation sont possibles comme par exemple un ascenseur 11' ou une représentation de potentiomètre rotatif classique 11". L'entité graphique peut aussi se présenter comme une liste de choix avec des pictogrammes qui défilent. 35 Plus généralement, selon la présente invention, on fait en sorte que, selon le contexte fonctionnel, les entités graphiques représentant les paramètres à ajuster soient situées en correspondance de position avec les zones d'activation sur le volant 2 auxquelles elles correspondent, vu du conducteur. Selon l'invention, un geste particulier du conducteur effectué par une de ses mains 4 sur une zone d'activation correspond à l'expression d'un souhait de sa part. Ce 5 geste particulier correspond à un glissement de doigt le long de la jante 25 du volant 2. À la figure 2A, le volant 2 est tenu normalement par le conducteur. À la figure 2B, le conducteur effectue une action volontaire de glissement d'un doigt 51 de sa main droite 4D sur une zone de la jante 25 autour de la position 3=200 à 30° ; plus précisément il pose un doigt 51 (ici l'index) puis fait glisser le doigt en question vers le 10 haut ou vers le bas, avec un retour visuel sur l'entité graphique 11 (fonction curseur). Puis, lorsque le conducteur est satisfait avec le réglage courant, il pose un doigt supplémentaire 53 (ici le majeur) ce qui valide la valeur courante. Il en serait de façon similaire avec deux doigts (index + majeur), la validation étant obtenue par l'apposition complémentaire de l'annulaire et/ou de l'auriculaire. 15 Dans l'exemple illustré à la figure 3, la jante 25 du volant 2 présente une section ronde ou légèrement ovale avec une première face frontale 2A dirigée vers le conducteur, une face opposée 2B, orientée à l'opposé de la vision du conducteur, une face supérieure 2S sur la partie extérieure de la jante 25, et une face inférieure 2U sur la partie intérieure de la jante 25. La direction médiane de cette section de jante 25, parallèle 20 à l'axe X, est repérée XC. La jante 25 du volant 2 comprend une armature 63 généralement métallique et qui s'étend le long d'un cercle CC autour de l'axe X du volant 2. En outre, la jante 25 du volant 2 comprend un garnissage 64 en matériau synthétique, le cas échéant recouvert de tissu ou de cuir, le garnissage 64 pouvant présenter une certaine souplesse et la 25 surface extérieure 65 pouvant présenter une certaine rugosité pour l'accroche des mains du conducteur. Dans l'exemple illustré, on dispose des capteurs de détection 7 du côté 2B de la jante 25 opposé à la face visible par le conducteur, ce qui permet de détecter généralement la dernière phalange du doigt 5 de la main (cf. figure 3). Cette position des 30 capteurs 7 est aussi la plus adéquate pour que ces derniers ne soient pas visibles des occupants du véhicule. Toutefois, notamment dans le cas des capteurs capacitifs non visibles de l'extérieur, on remarque qu'on pourrait aussi installer des capteurs 7 sur la face supérieure 2S extérieure. Il n'est pas non plus exclu d'avoir des capteurs 7 sur la face 35 intérieure 2U et sur la face frontale 2A.

Avantageusement, les capteurs 7 sont répartis sur un secteur angulaire de 3600, c'est-à-dire ils couvrent de préférence tait le tour de la jante 25 du volant 2 le long du cercle CC, également appelé « direction circonférentielle CC ». On note qu'il n'est pas exclu que les capteurs 7 couvrent un secteur inférieur 5 à 360°, par exemple de l'ordre de 260°, ou même parexemple de l'ordre de 200°, pour coïncider avec les secteurs de prise en mains habituelle dans une population statistique de conducteurs. Avantageusement, la répartition des capteurs 7 est symétrique par rapport au plan XW. 10 Selon un choix avantageux, les capteurs 7 sont espacés les uns des autres d'une distance E d'au plus 15 mm selon la direction circonférentielle CC. Ceci apporte une précision suffisante pour pouvoir discriminer les différents objets potentiels détectés y compris la présence d'un seul doigt 5 sur la jante 25 du volant 2. La zone de détection, autrement dit le rayon d'action des capteurs, peut être 15 plus ou moins grande selon le choix technologique des capteurs ; à la figure 4A on a représenté des zones de couverture 7A relativement petites pour des capteurs capacitifs. Dans l'exemple représenté à la figure 4B, les capteurs de détection sont des capteurs optiques de type photodiodes avec une zone de détection plus grande 7B ce qui permet de détecter le doigt 5' à proximité de la jante 25 sans être forcément au 20 contact (typiquement U = 1 à 2 cm) ; une pièce 70 faisant office de guide optique et de pièce de fermeture est disposée entre les diodes elles-mêmes et la paroi extérieure 65 de la jante 25. La pièce de fermeture optique 70 se présente comme une bande annulaire couvrant toute la surface où sont disposés les capteurs optiques. La pièce de fermeture optique 70 peut être avantageusement formée comme une « glace teintée » pour limiter la 25 pénétration de rayonnement dans le domaine visible vers les capteurs, spécialement dans le cas où l'on travaille dans le domaine infrarouge comme détaillé ci-après. Optionnellement, on peut aussi disposer un filtre passif centré sur les longueurs d'onde de travail, juste devant chaque photodiode. De tels filtrages permettent d'éliminer des parties de spectre inutiles et d'améliorer la sensibilité de la détection. 30 De préférence, on alterne une diode d'émission lx (71) et une photodiode de réception Rx (7R) le long de la direction circonférentielle CC. Selon cette disposition, lorsqu'une des diodes d'émission 71 est activée, on s'intéresse en particulier au niveau de réception lumineuse sur les deux diodes de réception 7R adjacentes. Plus précisément, et en relation avec la figure 4B, quand les diodes 35 émettrices lx sont au repos, on mesure la quantité de lumière reçue par les photodiodes Rx ; si une ou plusieurs photodiodes reçoivent une quantité de lumière significativement inférieure aux autres, cela signifie qu'un doigt 5" est présent à proximité de la jante 25 du volant 2 (en effet, le doigt 5" génère un ombre 9 vis-à-vis de l'éclairage ambiant naturel). Lorsque le doigt occulte complètement un capteur 7, l'intensité lumineuse reçue est quasiment nulle. En revanche, la majorité des capteurs 7 reçoit le niveau lumineux ambiant dans cette partie de l'habitacle du véhicule, ce qui permet de déterminer le niveau lumineux moyen perçu de référence. Pendant les phases d'éclairage artificiel, on mesure le supplément lumineux 9R apporté par la réflexion de l'éclairement infrarouge 91 fourni par la diode émettrices lx qui se réfléchit sur le doigt 5' du conducteur. L'analyse de la quantité de lumière supplémentaire permet d'évaluer la distance du doigt par rapport à la surface extérieure de la jante 25 du volant 2. On évalue ainsi la distance vis-à-vis de la surface de la jante 25 jusqu'à U = 20 mm. Pour tenir compte des conditions de conduite nocturne (habitacle très faiblement éclairé, il peut être prévu, par exemple dans le combiné d'instruments une source d'éclairage général d'ambiance infrarouge ou plus large remplaçant l'éclairage 15 lumineux naturel de jour. On remarque que dans une version simplifiée, les capteurs 7 dans la jante 25 pourraient être uniquement des photodiodes chargées de mesurer l'ombre portée 9 par le ou les doigts vis-à-vis de l'éclairage lumineux naturel ou d'un éclairage artificiel situé par exemple dans le combiné d'instruments 1. 20 De manière optionnelle, il peut être prévu que la transmission d'informations à partir du volant 2 vers un élément non tournant soit faite par infrarouge, en utilisant des transmetteurs infrarouges 71 présents pour la fonction détection, pendant les périodes de ou ils ne sont pas sollicités pour la détection ; auquel cas on évite de passer par un contacteur tournant. 25 Comme illustré à la figure 5, le système de détection 3 comprend, outre les capteurs 7 déjà mentionnés, une unité électronique de traitement 8, configurée pour gérer les informations de détection en provenance des capteurs 7. Notamment, l'unité de traitement 8 identifie quel capteur 7 (parmi la pluralité) détecte un objet (occultation par un doigt 5) et, en fonction de la position géographique de 30 ce capteur 7, en déduit la position du doigt 5 détecté sur la circonférence de la jante 25, par exemple exprimée sous forme d'un écart angulaire par rapport au point supérieur 29 du volant 2. De plus, l'unité de traitement 8 peut pratiquer un balayage récurrent sur l'ensemble des diodes, y compris activer une des diodes d'émission 71 et mesurer 35 simultanément le niveau de réception lumineuse sur les deux diodes de réception 7R adjacentes.

L'unité électronique de traitement 8 est adaptée pour délivrer des informations vers un autre système tiers 68 utilisateur qui peut être en l'occurrence ici le combiné d'instruments 1 lui-même ou bien un autre système embarqué 68 relié au combiné d'instruments 1 par un bus d'échange. L'unité électronique de traitement 8 utilise l'information 69 de l'angle du volant 2 par rapport à la ligne droite (« TETA volant »). Lorsque la liaison entre unité électronique de traitement 8 et le système tiers 68 utilisateur est filaire, elle passe par un contacteur tournant 66. Selon un aspect avantageux illustré à la figure 7, on prévoit que les capteurs optiques puissent détecter l'intensité lumineuse reçue par les diodes de réception Rx sous éclairage naturel, c'est-à-dire diodes émettrices Tx non activées (étape /a1/, repérée 31), et de plus dans un deuxième temps, on éclaire puis on capte l'intensité lumineuse reçue par les diodes de réception Rx sous éclairage artificiel, à savoir avec les diodes émettrices Tx activées (étape /a2/, repérée 32). Bien sûr, la détection est de préférence pulsée, c'est-à-dire que les instants de détection sont séparés par des temps morts repérés 39, ce qui permet de minimiser la consommation électrique et d'être moins sensible à des variations de lumière venant de l'extérieur comme par exemple le soleil interférant avec des arbres le long de la route ou certains éclairages urbains à néon. A la figure 7, les signaux RX et TX sont respectivement associés aux diodes réceptrices Rx et aux diodes émettrices Tx.

Sur la partie gauche de la figure 6, sont représentés en haut les signaux issus d'un certain nombre de capteurs 71 - 80 parmi l'ensemble des capteurs 7 présents (typiquement au nombre d'au moins une vingtaine voire trentaine). Comme illustré à la figure 6, le système de détection doit tout d'abord détecter la présence d'un doigt 5 isolé, c'est-à-dire dans le cas illustré, le doigt 51 est détecté par le capteur repéré 79 (période 90), sans qu'il soit détecté par les capteurs adjacents 78 et 80. Pour que cette détection conduise à une éventuelle action de réglage de paramètre, le système de détection vérifie, de préférence, que l'on détecte une position stable de ce(s) doigt(s) c'est-à-dire ce capteur 79 pendant au moins un premier temps minimum prédéfini Ti. Bien entendu, suivant la taille du doigt, deux capteurs peuvent être excités au 30 lieu d'un seul comme dans l'exemple illustré, ce qui est également le cas lorsque si au lieu d'un seul doigt on s'intéresse à un couple de doigts (dans ce cas l'entité de pointage est formée par le majeur et l'index). Dans la suite du chronogramme, le doigt de l'utilisateur se déplace vers le bas du volant 2 et excite tour à tour les capteurs dans l'ordre 35 décroissant 78, 77, 76, 75 (période 91). Lorsque le conducteur est satisfait de la valeur obtenue, il applique un doigt supplémentaire 53, ce qui excite en plus les capteurs adjacents 74 et 73 (période 92).

De préférence, le système de détection vérifie que l'on détecte une position stable de ce(s) doigt(s) (c'est-à-dire le ou les doigts 51 qui ont été glissés et le doigt supplémentaire 53 pour validation) et ceci pendant au moins un second temps prédéfini 12.

En d'autres termes, la détection se décompose en une période initiale de pointage (période 90), une période glissement/déplacement (période 91), puis une période de validation (période 92). Le mouvement de réglage décrit précédemment est représenté par la flèche [36 sur la figure 1. Un autre exemple de déplacements de doigts est représenté par la flèche [37 sur la figure 1.

Sur la partie droite de la figure 6, on a représenté un autre exemple où le doigt est déplacé dans le sens opposé ; on note que si d'autres capteurs 71, 73 sont excités à des positions non adjacentes, cela n'empêche pas le processus de fonctionner. On remarque que, plus on augmente la densité de capteurs 7 le long de la direction circonférentielle CC de la jante 25 du volant 2, plus on augmente la précision 15 des réglages par le déplacement de doigt 5. La sélection du paramètre concerné à ajuster (parmi plusieurs) peut être réalisée par commande vocale, ou par un tapotement sur le volant 2, ou par double fermeture de la main sur la jante 25 ; en l'absence d'action spécifique, le système prévoit un paramètre par défaut qui sera ajusté lors du mouvement volontaire de glissement sur 20 la jante 25 du volant 2, par exemple ce peut être le volume audio de la radio, qui peut être abaissé à tout moment par le conducteur pour une conversation orale ou téléphonique.

Claims (10)

1. REVENDICATIONS1. Procédé d'interaction pour véhicule automobile, le véhicule comprenant un volant (2) de conduite relié au système de direction du véhicule, le volant (2) comprenant une pluralité de capteurs (7), agencés sur la jante (25) du volant (2) et configurés pour détecter la présence d'au moins un doigt (5) d'au moins une main (4) du conducteur au contact de la jante (25) du volant (2), les uns à la suite des autres selon la direction circonférentielle (CC), le procédé comprenant les étapes suivantes : a) déterminer un paramètre à ajuster et l'afficher sous forme de jauge analogique ou numérique ou d'une liste de choix dans un dispositif d'affichage (19), b) détecter, dans une zone d'activation sur ladite jante (25) du volant (2), un ou deux doigt(s) (51) isolé(s) sur la jante (25), c) détecter un déplacement de ce(s) doigt(s), selon la direction circonférentielle (CC) de la jante (25) du volant (2), d) faire varier le paramètre à ajuster en temps réel selon le déplacement de ce(s) doigt(s), e) détecter au moins un doigt supplémentaire (53) contigu, ce qui entraîne la validation de la valeur courante du paramètre.
2. 2. Procédé selon la revendication 1, dans lequel à l'étape b), on détecte une position stable de ce(s) doigt(s) pendant au moins un premier temps minimum prédéfini (Ti).
3. 3. Procédé selon la revendication 2, dans lequel le doigt supplémentaire et le(s) doigt(s) déplacé(s) sont détectés en position stable pendant au moins un second temps prédéterminé (T2).
4. 4. Procédé selon l'une quelconque des revendications 1 à 3, dans lequel la jauge analogique ou numérique se présente sous la forme d'un potentiomètre (11") ou 25 d'un curseur (11, 11', 12, 13), dans le combiné d'instruments (1) du véhicule, en correspondance de position avec la zone d'activation sur le volant (2).
5. 5. Procédé selon l'une quelconque des revendications 1 à 4, dans lequel à l'étape a), le conducteur sélectionne le paramètre à ajuster par un tapotement sur le volant (2) ou par commande vocale, ou encore par une sélection dans une liste de choix. 30
6. 6. Procédé selon l'une quelconque des revendications 1 à 5, dans lequel les capteurs (7) sont agencés sur une partie postérieure (2B) de la jante (25) du volant (2).
7. 7. Procédé selon l'une quelconque des revendications 1 à 6, dans lequel les capteurs (7) sont espacés les uns des autres d'au plus 15 mm selon la direction circonférentielle (CC) de la jante (25) du volant (2).
8. 8. Procédé selon l'une quelconque des revendications 2 à 7, dans lequel les capteurs (7) sont agencés les uns à la suite des autres sur la jante (25), répartis sur un secteur angulaire de au moins 200°, voire au moins 260°, de manière symétrique par rapport au point supérieur (29) du volant (2).
9. 9. Procédé selon l'une quelconque des revendications 1 à 7, dans lequel une première zone d'activation couvre un secteur angulaire de la jante (25) compris entre 00 10 et 90°, une deuxième zone d'activation couvre un secteur angulaire de la jante (25) compris entre - 90° et 0°.
10. 10. Système d'interaction pour véhicule automobile comprenant un volant (2) de conduite relié au système de direction du véhicule, le volant (2) comprenant une pluralité de capteurs (7), agencés sur la jante (25) du volant (2) et configurés pour détecter la 15 présence d'au moins un doigt (5) d'au moins une main (4) du conducteur au contact de la jante (25) du volant (2), les uns à la suite des autres selon la direction circonférentielle (CC) de la jante (25), le système étant configuré pour : a) déterminer un paramètre à ajuster et l'afficher sous forme de jauge analogique ou numérique dans un dispositif d'affichage (19), 20 b) détecter au moyen des capteurs (7) un ou deux doigt(s) (51) isolé(s) sur la jante (25) du volant (2), c) détecter un déplacement de ce(s) doigt(s), selon la direction circonférentielle (CC), d) faire varier le paramètre à ajuster en temps réel selon le déplacement de ce(s) doigt(s), 25 e) détecter au moins un doigt (53) supplémentaire contigu, ce qui entraîne la validation de la valeur courante du paramètre.