TITRE : DISPOSITIF PERMETTANT LA RECUPERATION D'ENERGIE SUR DE LARGES SPECTRES DE HOULES. DESCRIPTION La présente invention concerne un dispositif permettant la récupération d'énergie provenant des vagues, et plus généralement de toute fluctuation dynamique et locale d'ordre statistique qui anime la surface de tout plan d'eau de grande étendue soumis aux effets des intempéries. Exposé de l'état de l'Art : 10 Les inventions permettant la récupération d'une partie de l'énergie de la houle, en vue de leur conversion en énergie électrique, se sont multipliées ces vingt dernières années. L'état de l'Art comprend aujourd'hui cinq familles principales de tels dispositifs, qui convertissent une fraction de l'énergie de la houle en énergie mécanique de rotation, 15 laquelle permet la production de courant électrique grâce à un générateur. Chacune de ces familles présente ses limites et ses inconvénients : Dispositifs à surverse : ceux-ci obtiennent une différence de hauteur d'eau, en faisant déferler les vagues par-dessus les parois d'une enceinte fermée, dont l'arrête supérieure se situe à une altitude sensiblement supérieure à celle du niveau moyen 20 du plan d'eau. L'interposition d'une turbine dans la veine d'eau retournant de l'enceinte à la mer permet la production d'électricité, grâce à cette différence de hauteur d'eau. Ce dispositif simple, sans pièces mécaniques mobiles autres que la turbine, présente toutefois des niveaux de production très modestes au regard de leur emprise géométrique, et de l'investissement qu'il nécessite. En effet, seules les 25 composantes spectrales de la houle présentant une hauteur supérieure à la hauteur de surverse apportent au dispositif une fraction d'énergie. Les composantes à faibles longueurs d'ondes, dont la hauteur est plus réduite, ne sont pas exploitées, alors qu'une hauteur de surverse ne peut être choisie trop petite, puisqu'elle fixe directement l'énergie potentielle récupérable par litre d'eau admis. Par ailleurs, la 30 turbine de conversion de l'énergie potentielle de l'eau ainsi récupérée en électricité est nécessairement immergée, et présente en conséquence tous les surcoûts de conception, de construction et de maintenance attachés à ce caractère immergé. Dispositifs à flotteurs connectés au fond : Ces dispositifs actionnent des systèmes de pompes hydrauliques, par l'effet des forces développées par la montée et la descente 35 des flotteurs, induites par le passage de la houle. Ces dispositifs comportent inévitablement des pièces mécaniques complexes, ainsi qu'un équipement hydraulique nécessairement immergé, lesquels présentent des coûts de conception, de fabrication et de maintenance élevés. D'autre part, leur inertie ne leur permet pas de récupérer l'énergie des composantes de spectres de houles de courtes longueurs d'ondes. Par ailleurs, leur implantation, de même que leur démantèlement, nécessitent généralement des travaux sous-marins conséquents d'un coût particulièrement élevé. Une variante de ce type de dispositif consiste en un bras oscillant émergé, à l'extrémité duquel est disposé un flotteur semi immergé, et dont l'articulation actionne un vérin hydraulique lorsque la hauteur du flotteur varie sous l'effet de la houle. Ce dispositif est implanté sur une structure solidaire du fond ou du rivage, ou encore sur une plate forme flottante de grande stabilité. Cette variante ne permet une récupération d'énergie qu'au voisinage immédiat de leur support, soit sur une emprise modeste. Atténuateurs de surface semi immergés : ces dispositifs sont constitués d'une succession d'ouvrages flottants reliés les uns aux autres par des articulations équipées de vérins hydrauliques, qui permettent la récupération d'énergie par mise en circulation d'un fluide hydraulique à chaque mouvement relatif d'un élément par rapport à l'autre. L'énergie est ensuite convertie en énergie mécanique de rotation par une turbine disposée sur le circuit hydraulique. Ces chapelets d'éléments flottants articulés sont généralement ancrés à une extrémité, de sorte qu'en l'absence de courant, ils s'orientent librement selon le sens de propagation principal de la houle. Leur efficacité est maximale lorsqu'ils sont soumis à une houle unidirectionnelle monochromatique de longueur d'onde voisine de deux fois la longueur individuelle d'un élément, et décroît fortement dès que la longueur d'onde de la houle s'écarte de cette valeur. Ils sont par ailleurs peu efficaces dans le cas de houles conjuguées ou croisées, de même que si la direction principale de la houle ne coïncide pas avec la direction d'un éventuel courant local, qui détermine alors l'orientation du dispositif indépendamment de la direction de la houle. Par ailleurs, leurs coûts de construction et de maintenance sont élevés, en raison d'une part de la relative fragilité induite intrinsèquement par les nécessaires systèmes d'articulations, et d'autre part de la nécessité d'un équipement hydraulique interne complet par lequel transite l'énergie récupérée avant d'être convertie en électricité. Dispositifs à volets oscillants : Ces dispositifs sont constitués de volets s'articulant sur une embase fixée au fond, qui oscillent sous l'effet du ressac induit par la houle. Le mouvement du volet actionne des vérins hydrauliques, qui mettent en mouvement un fluide qui à son tour entraîne une turbine. Une variante de cette famille de dispositifs est constituée de volets oscillants dont la partie supérieure comprend un flotteur situé au voisinage du niveau moyen du plan d'eau, qui permet une récupération conjuguée d'énergie cinétique et d'énergie potentielle attachée à l'onde de houle. Ces dispositifs, fixés dans le fond marin, ne peuvent être implantés qu'à proximité immédiate de rivages, et sur des sites de faibles profondeurs. Ils ont une efficacité optimale pour une houle monochromatique de direction perpendiculaire à l'axe de rotation des volets, et de période accordée à leur mode propre d'oscillation. Leur efficacité diminue très significativement dès que le spectre de houle s'éloigne de cette configuration idéale ou en cas de houles croisées. Dispositifs à colonnes d'eau ou encore à pistons : cette famille de dispositifs récupère l'énergie, non pas en actionnant un système hydraulique intermédiaire, mais à partir du flux d'air chassé ou aspiré par une colonne d'eau animée par la houle. Certains dispositifs sont fondés sur des cylindres dans lesquels se meuvent des pistons qui séparent l'eau de l'air, alors d'autres dispositifs de ce type sont constitués d'une cavité aménagée sur un rivage soumis à la houle, dont la partie inférieure, immergée en permanence et librement ouverte, permet à l'eau de s'engouffrer dans la cavité à chaque arrivée de vague. L'air de la cavité est alors chassé au travers d'une turbine à flux alternatif de type Wells, qui permet la récupération sous forme d'énergie électrique d'un fluide passant alternativement dans un sens ou dans un autre. En effet, lorsque la vague se retire, l'eau redescend dans la colonne, en induisant une aspiration de l'air de l'atmosphère, lequel passe en sens inverse dans la turbine. Ce type de dispositif présente l'avantage de coûts d'investissements limités, et d'une grande simplicité de maintenance du matériel, dont aucun équipement n'est immergé. Toutefois, il ne peut être installé que sur un rivage, sur des sites se prêtant aux nécessités géométriques du principe utilisé, et qui restent relativement rares. Par ailleurs, le flux d'air alternatif impose l'utilisation d'une turbine aérienne à flux alternatif de type Wells, dont le rendement est significativement inférieur au rendement d'une turbine optimisée pour un flux unidirectionnel et régulier. Une variante de ce dispositif est constituée d'une file de caissons sans fonds incorporés à une sculpture fixe ou flottante. La base des caissons est immergée, alors que la partie supérieure de chaque caisson est en communication avec deux collecteurs d'air latéraux, via un clapet dont le sens d'ouverture est tel que : l'air poussé par l'eau qui monte dans un caisson au passage d'une vague est chassé dans l'un des collecteurs, alors l'autre collecteur symétrique alimente en air les caissons dont le niveau d'eau descend. Une turbine aérienne est installée sur une veine reliant les deux collecteurs en extrémité de la file de caissons, animée ainsi par un flux d'air unidirectionnel. Ces dispositifs ne permettent pas de récupérer l'énergie des composantes de la houle dont la longueur d'onde est inférieure ou voisine de la longueur de chaque caisson, et par ailleurs ne permettent une récupération d'énergie efficace que pour les composantes spectrales de la houle orientées dans la même direction que la file de caissons.
Description du dispositif selon l'invention : Le dispositif selon l'invention comprend un réseau constitué d'un grand nombre de tubes verticaux identiques, répartis sur une surface de faible allongement, soit de largeur du même ordre de grandeur que la longueur. La partie inférieure de chaque tube est ouverte et plonge dans l'eau, et la partie supérieure est encastrée dans une structure formée de deux caissons superposés de faibles hauteurs. La partie supérieure de chaque tube comporte deux clapets : un clapet supérieur qui permet à l'air repoussé par le front de vague montant d'être chassé dans le caisson supérieur, et un clapet inférieur permettant à l'air du caisson inférieur d'être admis dans le tube lorsque le niveau d'eau entourant localement le tube descend. Les deux caissons sont raccordés l'un à l'autre par un conduit dans lequel est disposée une turbine aérienne classique, destinée à tourner toujours dans le même sens, et qui entraîne le générateur de courant permettant la récupération d'énergie. Les clapets d'admission et de refoulement sont choisis de sorte d'obtenir des pressions d'ouverture les plus basses possibles, et des débits les plus importants possibles. Ils sont de plus choisis pour que les pertes de charge soient comparables à l'admission comme au refoulement. Le réseau de tubes ne nécessite pas d'être disposé selon un maillage rigoureusement régulier, l'efficacité du dispositif demeurant similaire avec une implantation de tubes aléatoirement répartis sur l'emprise du dispositif, pourvu que la densité de tubes demeure du même ordre sur toute de la surface de l'emprise du dispositif. Les dimensions des principaux constituants du dispositif peuvent être optimisées vis-à-vis du spectre de houle du lieu d'implantation choisi, car le dispositif permet la récupération d'énergie pour toutes les composantes de houles dont la longueur d'onde est comprise entre environ deux fois le diamètre adopté pour les tubes, et la dimension générale d'encombrement de la plate-forme constituée par le dispositif. Le diamètre adopté pour les tubes est choisi en considérant ainsi le spectre de houle du site sur lequel sera implanté le dispositif, et sera de préférence de l'ordre de la moitié de la plus petite longueur d'onde significativement présente dans le spectre. Le nombre de tubes, typiquement plusieurs centaines, voire plusieurs milliers, sera défini de sorte que l'aire en section horizontale de l'ensemble des tubes n'excède pas la moitié de la surface de l'emprise du dispositif. Une variante de cette disposition consiste à placer la roue de turbine dans le plan qui sépare les deux caissons, dans une zone dépourvue de tubes verticaux. Cette disposition permet de réduire le fardage de l'ouvrage et de rendre plus aisée la maintenance du générateur, qui est alors implanté sur le caisson supérieur, et entrainé par la roue de turbine par un arbre vertical. Le dispositif peut être conçu pour constituer une plate-forme flottante autonome, ou bien pour constituer une plate-forme fixe solidaire du rivage ou du fond marin, en constituant par exemple une jetée. Il peut aussi constituer une plate-forme annexe destinée à être disposée et solidarisée à couple ou autour d'un engin flottant pour alimenter celui-ci en électricité. Les dispositifs fixes selon l'invention peuvent être implantés sur des sites à marnage important, auquel cas ils ne produisent de l'énergie que pendant une partie du marnage, soit tant que leurs extrémités plongent dans l'eau. Dans le cas où le dispositif constitue une plate-forme flottante autonome, celle-ci peut être amarrée par un dispositif d'ancrage, à proximité du littoral en évitant toutefois les zones de déferlement, ou bien en un site plus éloigné du littoral. La flottabilité du dispositif est intrinsèquement assurée par la présence de l'air emprisonné dans les tubes et les deux caissons de collecte, l'air circulant en circuit fermé entre les caissons, d'une part par passage à travers la turbine, et d'autre part par aspiration et chasse dans les différents tubes du réseau. La stabilité du dispositif au basculement n'étant toutefois pas assurée intrinsèquement, celle-ci est obtenue en dotant la périphérie d'un certain nombre de flotteurs d'une forme peu perturbante pour la houle, ou encore en condamnant un certain nombre de tubes de périphérie par obstruction de leurs extrémités pour former des flotteurs. Alternativement à un ancrage, la structure flottante peut être maintenue en un lieu fixe par un dispositif lui permettant de coulisser verticalement le long d'un unique pylône central fixé au fond et traversant le dispositif, ou encore le long de plusieurs piliers en périphérie. Dans ce cas, les flotteurs périphériques sont inutiles et la stabilité au basculement est assurée par le guidage mécanique du dispositif le long des piliers fixés au fond. L'électricité produite par la génératrice est acheminée à terre par un câble sous-marin pour débiter dans un réseau, ou peut être auto consommée par l'engin flottant auquel le dispositif est accouplé, tel que par exemple une plate-forme de forage.
Sous réserve des calculs de vérification de solidité d'usage, les tubes du réseau peuvent être fabriqués à partir de matériaux particulièrement peu onéreux, ou de tubes déjà actuellement fabriqués en grandes séries, par exemple en acier, fonte, matériaux composites, matières plastiques ou béton armé.
Les deux caissons superposés peuvent eux-mêmes être fabriqués à partir de matériaux peu onéreux tels que l'acier, certains matériaux composites, ou le béton armé. Dans le cas d'une version flottante du dispositif, l'air interne turbiné circulant en circuit fermé, il peut être remplacé avantageusement par de l'azote pur ou un mélange gazeux dépourvu d'oxygène actif, de sorte de limiter la corrosion et le développement d'organismes marins dans toutes les parties internes du dispositif. Dans le cas d'une version fixe du dispositif solidaire du rivage, les longueurs d'ondes de houles supérieures à la dimension principale de la plate-forme sont susceptibles d'induire des surpressions ou des dépresions de l'ensemble de deux caissons, car l'ensemble du réseau de tubes est alors approximativement sollicité en phase. Afin de poursuivre la production d'énergie y compris dans ces situations, le caisson inférieur du dispositif est doté d'une soupape de décharge à grand débit tarée à une pression d'ouverture correspondant à une hauteur d'eau de l'ordre de la moitié de la longueur libre des tubes sous les caissons. Le caisson supérieur est quant à lui équipé d'une soupape à grand débit d'admission d'air extérieur, tarée à une dépression équivalant à cette même hauteur d'eau. Dans le cas d'une version flottante du dispositif soumis à des houles de longueurs d'ondes supérieures aux dimensions de la plate forme, la flottaison même de la plate-forme autonome permet d'éviter tout risque de surpression ou de mise en dépression des caissons par montée ou descente en phase de l'eau dans l'ensemble du réseau de tubes. Le dispositif peut être aussi construit à partir d'un module principal d'emprise rectangulaire, qui comprend en particulier le groupe turbogénérateur, auquel sont assemblés des modules du même type que celui du dispositif décrit, mais dépourvus de turbine. Les modules sont fixés entre eux sur leurs côtés par le biais de larges ouvertures à brides étanches permettant la communication d'une part entre l'ensemble des caissons supérieurs et d'autre part entre l'ensemble des caissons inférieurs. Ces liaisons par brides ont une fonction d'acheminement des flux d'air permettant le fonctionnement du dispositif, mais aussi une fonction mécanique structurale permettant à l'assemblage de ces différents modules de constituer une plate-forme rigide. Les dimensions des modules sont ainsi choisies pour autoriser leur construction dans des ateliers de dimensions limitées, et par ailleurs pour permettre des conditions aisées de levage et d'acheminement jusqu'au site d'assemblage. Le dispositif selon l'invention présente les avantages spécifiques suivants vis-à-vis des dispositifs déjà connus : ^ Il permet la récupération d'énergie sur un large spectre de houles, aussi bien en termes de longueurs d'ondes qu'en termes d'orientations. Il autorise en particulier une récupération efficace d'énergie en situation de houles conjuguées ou croisées, de clapot ou encore en cas d'orientation différente de la houle vis-à-vis d'un éventuel courant marin local. ^ Ce dispositif comprend intrinsèquement sa propre capacité de flottaison, grâce à l'air contenu par son circuit de récupération d'énergie, et nécessite seulement la contribution de flotteurs périphériques ponctuels de petites dimensions pour assurer sa stabilité dynamique de redressement vis-à-vis de la gîte. Lorsqu'il est guidé verticalement le long de piliers fixes, le dispositif n'a pas besoin d'être équipé de tels flotteurs. ^ Le dispositif présente un coût de construction intrinsèquement faible, car il peut être construit à partir de produits manufacturés de grandes séries déjà existants pour ce qui concerne les tubes. Par ailleurs, il ne comporte aucune pièce mécanique ou pièce mobile travaillant en immersion. ^ Le dispositif présente une grande robustesse et une grande fiabilité intrinsèques, en raison de sa simplicité, et du fait qu'il ne comporte que des composants mécaniques mobiles passifs, constitués des clapets, lesquels travaillent dans la partie aérienne de l'installation. Le dispositif ne comporte en particulier aucun système à pistons ou vérins. ^ Le dispositif présente des coûts de maintenance intrinsèquement faibles, son groupe turbo générateur étant implanté dans les superstructures émergées, et en conséquence très accessible. ^ Le dispositif présente intrinsèquement dans sa version flottante une excellente capacité de résistance aux intempéries et aux tempêtes, grâce à son faible fardage et sa capacité intrinsèque de flottaison. ^ Le dispositif peut être construit de manière modulaire, chaque module présentant des dimensions telles qu'elles permettent une construction, un levage et un acheminement plus aisés qu'un dispositif fabriqué d'un seul tenant. Ce mode de construction permet par ailleurs, par ajout de modules, d'augmenter la puissance d'une installation existante avec un investissement additionnel réduit. ^ Dans le cas de la version flottante désignée pour le dispositif, le flux d'air exploité pour la récupération est un circuit fermé, qui permet une exploitation avec un gaz ou un mélange dépourvu d'oxygène en lieu et place de l'air, limitant ainsi les phénomènes de corrosion interne et d'invasion par des organismes végétaux ou animaux marins. Les dessins joints présentent les éléments suivants : ^ La figure 1 présente un exemple de réalisation d'un dispositif selon l'invention, dans sa version flottante, où la plate-forme repère 1, constituée des deux caissons structuraux, présente une emprise circulaire, et où le groupe turbo générateur est placé dans une conduite 3 construite en superstructure au-dessus des caissons, et reliant le caisson supérieur au caisson inférieur. Les parties supérieures des tubes 2, encastrées dans l'ensemble de caissons 1, sont équipées de deux clapets qui ne sont pas représentés sur cette figure. ^ La figure 2 présente le même dispositif que celui de la figure 1, cette fois vu en coupe, où sont détaillés les flux d'air mis en mouvement, sur lesquels est fondé le principe de récupération d'énergie. ^ La figure 3 montre un exemple de mode de réalisation de la partie supérieure de l'un des tubes du dispositif selon l'invention, dans lequel les clapets utilisés sont de simples clapets à battants. ^ La figure 4 montre un exemple de réalisation d'un module additionnel selon le dispositif, dépourvu de turbine, qui est destiné à être assemblé à un module principal de forme rectangulaire dotée d'un groupe turbo générateur. Un tel module, de dimensions telles qu'elles permettent une construction, un levage et un acheminement plus aisés qu'une unité fabriquée d'un seul tenant, est doté de larges ouvertures à brides 16 sur chacune de ses faces latérales, grâce auxquelles les modules sont raccordés entre eux mécaniquement. Les caissons supérieurs 5 et inférieurs 6 de tous les modules assemblés sont ainsi respectivement mis en communication, alors que l'étanchéité périphérique du dispositif est obtenue en fermant les ouvertures périphériques non utilisées par des tapes étanches boulonnées. Descriptif détaillé d'un mode de réalisation : Un mode de réalisation de l'invention est présenté dans les figures 1, 2 et 3. Il s'agit d'une version flottante du dispositif selon l'invention. Ce mode de réalisation est constitué des principaux éléments suivants : ^ Une plate-forme 1, d'emprise circulaire, constituée de deux caissons structuraux superposés, d'un diamètre typique de 100 m et d'une hauteur de la face inférieure à la face supérieure de 5 m ; ^ Une forêt de 2 500 à 3 000 tubes repérée 2, d'un diamètre individuel de 1,2 m, dont les longueurs dépassent sous le caisson inférieur de 11 m, et dont certains tubes en périphérie sont obstrués pour former des flotteurs. Les parties supérieures de chacun des tubes sont équipées d'un dispositif comprenant un clapet à battant supérieur 13 permettant que l'air, chassé par l'eau montante 14, accède dans le caisson supérieur 5, et un battant inférieur 11 permettant à l'air du caisson inférieur 6 d'alimenter le tube lorsque l'eau descend 12. ^ Une conduite 3, en forme de "U" inversé, qui met en communication le caisson supérieur et le caisson inférieur. Du côté de la liaison entre cette conduite et le caisson inférieur, la conduite traverse de manière étanche le caisson supérieur de part en part. ^ Une section de travail 4, dans laquelle est implantée la turbine aérienne 9. Le dispositif selon ce mode de réalisation est ancré au fond marin par des lignes d'ancrage conventionnelles. La flottaison du dispositif est ajustée, soit en adoptant le nombre de flotteurs appropriés en périphérie, soit, et le cas échéant, en injectant un gaz neutre ou de l'air comprimé dans les caissons, de sorte que le niveau moyen de la mer se situe approximativement à mi hauteur de la longueur dépassante des tubes. La figure 2 montre le fonctionnement du dispositif : lorsque le niveau d'eau autour du tube 15 monte, la surface libre de l'eau à l'intérieur du tube 14 chasse l'air à travers le clapet 13, alimentant ainsi le caisson supérieur 5, qui présente ainsi une surpression constante, compte tenu du grand nombre de tubes, dont statistiquement environ la moitié voit la surface libre de l'eau interne monter. Le flux d'air global ainsi formé, légèrement surpressé par rapport à la pression atmosphérique, est acheminé par le collecteur 7 à travers la turbine 9, puis récupéré par le collecteur 8, avant de parvenir dans le caisson inférieur 6. L'air du caisson inférieur 6 est pompé par les tubes pour lesquels, à cet instant, la surface libre de l'eau 12 redescend, comme représenté sur le tube 2. En fonction de l'ajustement de flottabilité exécuté, la pression dans le caisson inférieur 6 se situe entre un état de dépression de valeur absolue égale à la surpression dans le caisson 5 (cas où le dispositif est intégralement soutenu par des flotteurs), et un état de légère surpression (cas où l'air contenu dans les caissons et les tubes contribuent significativement à la poussée d'Archimède). La génératrice 10, dans cet exemple de réalisation, est disposée, par exemple par le biais d'entretoises la supportant, dans la zone axiale du collecteur 8, et elle est mue par la turbine via un arbre rigide horizontal. Sur la figure 2 ne sont représentés que six tubes de la forêt de plusieurs milliers de tubes, ainsi qu'une onde de houle progressant de la gauche vers la droite, étant rappelé que l'installation peut être soumise à n'importe quel spectre de houle, et en particulier des ondes stationnaires. La figure 3 montre le détail du mode de réalisation de la partie supérieure de l'un des tubes, pour la partie où il est encastré au travers des caissons supérieur 5 et inférieur 6 : dans cette partie, le tube présente une section tronquée permettant d'obtenir une face plane, qui est équipée de deux clapets à battants. Le clapet 11 s'ouvre du caisson inférieur vers l'intérieur du tube lorsque le niveau d'eau dans le tube 2 descend, et le clapet 13 s'ouvre de l'intérieur du tube vers le caisson supérieur lorsque le niveau d'eau monte dans le tube 15.