PIECE DE JOAILLERIE A MONTURE NON VISIBLE Domaine de l'invention La présente invention concerne le domaine de la joaillerie, et en particulier des bagues, des broches, des pendentifs, et autres objets artistiques. Généralement, une pierre précieuse ou semi-précieuse est montée sur une monture. La pierre précieuse présente une taille très particulière, avec une pluralité de facettes, généralement 56 facettes plus une table faciale. Les proportions (hauteur comparée au diamètre, et diamètre de la table comparé au diamètre du rondiste), sont fixées par des règles traditionnelles. Le montage de la pierre sur la monture est réalisé pour préserver au mieux l'apparence de la pierre tout en assurant un maintien mécanique très robuste des deux composants de natures différentes (une pierre minérale et une monture métallique) qui ne peuvent pas être soudées. Pour la réalisation de pièces de joaillerie imposantes, on a également proposé de réaliser des pierres composites formée par une réunion de plusieurs pierres précieuses de petite dimension sur un support dont l'enveloppe extérieure présente des facettes et des dimensions calquées sur celles des pierres précieuses obtenues par taille traditionnelle. Etat de la technique On connaît dans l'état de la technique le brevet français FR2883711 décrivant une pièce d'ornement et son procédé de fabrication. Cette pièce d'ornement comprend un élément de support de minéraux constitué d'un corps à facettes reproduisant la forme d'une grosse pierre précieuse taillée. Des minéraux de petites dimensions sont fixés sur la paroi extérieure. Cette pierre reconstituée est montée de manière connue par des griffes coopérant avec la bordure de la pierre. On connaît également le brevet français FR2786072 décrivant un bijou formé de petites pierres taillées montées 5 fixement entre une plaque plane et la base plane d'une pierre transparente sertie sur ladite plaque métallique plane et présentant des facettes, de sorte que l'éclat des petites pierres se réfléchit sur les facettes de la pierre transparente en produisant des jeux de lumière 10 différents selon l'orientation d'une source éclairant le bijou. On connaît aussi le brevet français FR2816179 décrivant un bijou transformable comprenant des éléments mobiles à facettes différemment décorées, par exemple une 15 bague. Il comprend plusieurs éléments mobiles à facettes garnies de pièces décoratives différentes, les éléments mobiles pouvant tourner pour faire apparaître des facettes décorées sélectionnées. La demande de brevet internationale W02012107209 20 décrit un bijou constitué d'un corps doté d'une ouverture dans laquelle est positionné un élément décoratif, en particulier une pierre fine ou précieuse, un logement pour l'élément décoratif étant ménagé dans l'ouverture du corps du bijou de sorte que l'élément décoratif placé dans l'ouverture soit fixé 25 par en bas. Le bijou comporte au moins un élément de maintien fixant l'élément décoratif par le haut dans l'ouverture. L'élément de maintien ou au moins un élément de maintien se présente sous la forme d'une partie saillante partant d'un évidement ménagé au bord de l'ouverture et avançant dans 30 l'ouverture, formée par un dépôt de matériau, résultant de l'exécution de l'évidement au bord du corps. Inconvénients de l'art antérieur Les solutions de l'art antérieur ne sont pas totalement satisfaisantes car elles conduisent au masquage d'une partie de la pierre. Par ailleurs, l'emprise de la monture sur la section visible de la pierre réduit son effet 5 visuel. Les griffes forment des extensions s'étendant radialement, à la périphérie de la pierre. Cela oblige, pour une section totale donnée, à réduire la taille de la pierre. Ces griffes conduisent par ailleurs au recouvrement partiel de la périphérie de la pierre, ou masquent la culasse 10 de la pierre, ou encore imposent une forme particulière de la pierre. Solution apportée par l'invention 15 Afin de répondre aux inconvénients de l'art antérieur, la présente invention concerne selon son acception la plus générale une pièce de joaillerie constituée par une pierre composite fixée sur une monture présentant au moins une patte de liaison et configurée pour laisser visible la culasse 20 de ladite pierre composite, la pierre composite étant constituée par un corps à facettes métallique présentant une couronne et une culasse, la couronne et la culasse supportant une pluralité de pierres minérales caractérisé en ce que la liaison entre ladite monture et ladite pierre composite est 25 assurée exclusivement en arrière du rondiste, et en ce que la zone de contact entre la monture et la pierre composite représente moins de 20% de la surface de la culasse de la pierre composite. Avantageusement, ledit corps à facettes est 30 constitué par une deux coques concaves à facettes formant respectivement la couronne et la culasse, constituées chacune par une structure métallique d'une épaisseur comprise entre 1,3 et 2,3 millimètres présentant une pluralité d'ouvertures dont la section correspond à la section des pierres minérales - logées dans lesdites ouvertures, lesdites coques étant réunies par un rondiste. De préférence, la monture présente au moins une 5 patte s'étendant entre un corps principal et une zone de fixation sur ladite pierre composite. Selon une variante non limitative de réalisation, la liaison entre la pierre composite et la monture est 10 constituée par un moyen libérable. Selon une autre variante, la liaison entre la monture et la pierre composite est assurée par une vis assurant la liaison avec ladite pierre composante et une patte 15 prolongeant la monture et présentant une surface d'appui contre une facette de la culasse, la culasse de ladite pierre composite présentant un trou taraudé. Selon une autre variante encore, la liaison entre 20 la monture et la pierre composite est assurée par deux zones emboitables par clipsage. Selon un mode de réalisation particulier, ledit corps à facette présente des ouvertures dont la section 25 correspond à la section du rondiste de la pierre minérale logée dans ladite ouverture, ladite ouverture présentant un épaulement pour assurer un appui pour la culasse de ladite pierre minérale. 30 Avantageusement, les pierres minérales sont maintenus sur le corps à facette par des épaulements métalliques formés par repoussage de copeaux métalliques provenant d'une zone périphérique d'une ouverture dudit corps pour recouvrir une zone périphérique de la couronne de la 35 pierre minérale logée dans ladite ouverture. - 5 - Selon une solution particulière, lesdites coques sont réunies par soudure. Selon une solution alternative, lesdites coques 5 sont réunies par une ceinture de scellage. Description détaillée d'un exemple non limitatif de réalisation 10 La présente invention sera mieux comprise à la lecture de la description qui suit, concernant un exemple non limitatif de réalisation illustré par les dessins annexés où : - les figures 1 et 2 représentent des vues générales d'une pièce de joaillerie selon l'invention 15 - les figures 3 à 5 représentent des vues en coupe de la pierre composite à différentes étapes de sertissage des pierres minérales - la figure 6 représente une vue en coupe d'un premier exemple de liaison par vissage. 20 Le bijou représenté en figure 1 est constitué par une pierre composite dont l'apparence correspond à celle de la pierre décrite dans le brevet français FR2883711. Elle est constituée par deux coques métalliques (10, 20) réunies entre elle au niveau du rondiste (1) et présentant une forme 25 géométrique conforme à une taille diamantaire. La coque supérieure (10) présente une pluralité de facettes correspondant à la couronne d'une pierre à taille diamantaire. Elle est réalisée par formage d'une feuille métallique, par exemple en or ou en un alliage métallique, 30 d'une épaisseur d'environ 1,8 millimètre, avec une face supérieure plane correspondant à la table d'une pierre précieuse et des facettes périphériques organisées conformément à la taille rond-brillant d'une pierre précieuse. Une telle taille compte 57 facettes dont la table (2), à 35 savoir : - pour la couronne : 8 coins de table ou bézels (4), 8 étoiles (3) et 16 haléfis (5) - pour la culasse : des pavillons (6) et haléfis. La coque inférieure (20) présente également une 5 pluralité de facettes définies pour reproduire la forme géométrique d'une culasse d'une pierre précieuse, avec une forme s'inscrivant dans une enveloppe de forme conique. L'une des coques peut en outre comporter une ceinture correspondant au rondiste d'une pierre précieuse. Ce 10 rondiste peut également être constitué par une bague rapportée réunissant les deux coques. Les pierres sont logées dans des ouvertures formées sur les deux coques (10, 20). Les figures 3 à 5 illustrent de manière schématique les étapes de montage des pierres. 15 Les ouvertures (11 à 14) s'ouvrent vers l'extérieur avec une section correspondant sensiblement à la section de la pierre (31 à 34) destinée à être logée dans l'ouverture, avec un jeu inférieur à un dixième de millimètre. L'ouverture présente à sa face arrière un ou plusieurs épaulements (21 à 20 24) venant en appui contre la zone périphérique de la culasse de la pierre (31 à 34) logée dans l'ouverture (11 à 14), et empêchant son déplacement vers l'intérieur de la coque. Cet épaulement (21 à 24) peut être formé par une bordure périphérique restreignant la section ou par des prolongements 25 s'étendant ponctuellement en direction du centre de l'ouverture pour former des butées d'appui de la pierre insérée dans l'ouverture. Lorsque la pierre (31 à 34) est logée dans l'ouverture (11 à 14), on procède à un fluage du métal 30 entourant l'ouverture pour former un scellage de la pierre. A cet effet, on repousse dans la direction représentée par les flèches (15, 16) une zone superficielle de quelques dixièmes de millimètres venant de la zone intercalaire métallique de plus grande surface prévue entre les ouvertures adjacentes, en 35 direction de la périphérie de la pierre pour recouvrir de - 7 - quelques dixièmes de millimètres une zone périphérique de la pierre (31 à 34). On procède ensuite à un formage du métal recouvrant à l'aide d'un outil présentant un logement frontal hémisphérique. De préférence, on procède au formage simultané du métal repoussé recouvrant plusieurs pierres adjacentes, pour former une masse hémisphérique (41 à 45) formant une butée avant pour plusieurs pierres adjacentes. Cette technique de réalisation d'une pierre composite présente plusieurs avantages.
La pierre est mise dans le trou creusé préalablement sans aucun effort, puisque le diamètre du trou correspond au diamètre maximum de la pierre ; Ainsi la pierre n'est pas soumise à un effort pour la pousser à l'intérieur du trou et déformer le métal. Bien entendu, le fait que le diamètre du trou correspond au diamètre maximum de la pierre assure un contact étroit assurant une tenue de la gemme, mais cette dernière ne subit pas les contraintes qu'elle aurait subi si le trou était plus petit que son diamètre maximum. En plus, le fait que la partie inférieure des trous a été fraisée pour préformer la portée de la pierre permet lorsqu'on pousse les grains contre la pierre d'obtenir son sertissage sans que celle-ci soit soumise à des contraintes comme dans l'état antérieur pour former la portée de la pierre dans les grains. Il est évident que lorsqu'on pousse les grains contre la pierre, celle-ci est soumise à un effort, mais il s'agit d'un effort qui n'a pas pour but de déformer les grains et assurer la portée des pierres par la pénétration du feuilletis dans les grains, mais uniquement de serrer la pierre entre les grains et de ramener en quelle sorte les fraisures sur l'angle formé par la couronne, le feuilletis et la culasse de la pierre. La coque inférieure (20) est configurée pour présenter une ou plusieurs zones métalliques de montage (50, 51) ne présentant ni ouverture ni zone métallique repoussée.
35 Ces zones de montage (50, 51) présentent une surface d'appui complémentaire d'une surface de liaison prévue sur une monture (60), par exemple un bague. La monture (60) présente un corps principal prolongé par une ou plusieurs pattes (61, 62, 63, 64) se 5 terminant par une surface frontale de liaison (65). Ces pattes (61, 62, 63, 64) sont configurées pour éviter au maximum le masquage de la culasse de la pierre. Elles définissent des surfaces d'appui s'inscrivant dans sur enveloppe tronconique dont une des bases épouse le corps de la monture et l'autre 10 base correspond à une section transversale de la culasse, et dont l'axe principal correspond sensiblement à l'axe de symétrie de la pierre composite passant par le milieu de la table et le sommet de la culasse. Les surfaces d'appui (65) des pattes (61, 62, 63, 15 64) s'inscrivent sur l'enveloppe conique ainsi définie et la surface cumulée des pattes occupe au plus 20% de la surface de cette enveloppe, de façon à préserver la meilleure visibilité possible de la culasse, tout en permettant une liaison mécanique robuste du corps de la monture avec la pierre 20 composite. L'assemblage entre l'extrémité de chaque patte et la zone de montage de la pierre composite peut être réalisé de différentes manières : - par une soudure, rendue possible par le fait que 25 les deux surfaces sont de nature métallique - par vissage, par un trou alésé formé dans la coque inférieure et débouchant dans la zone de montage, et un trou formé dans la patte et débouchant dans la zone d'assemblage 30 - par clipsage par un prolongement s'étendant perpendiculairement sur l'une des zones d'assemblage et configuré pour coopérer par clipsage avec un alésage prévu dans l'autre zone d'assemblage.