Ceinture multi-élastique et son procédé de fabrication La présente invention concerne une ceinture, indépendante (par exemple une ceinture abdominale indépendante de type gaine) ou plus particulièrement une ceinture de vêtement ou de sous-vêtement, à savoir une ceinture intégrée à un article vestimentaire. L'invention concerne plus spécialement les ceintures tricotées, notamment par un procédé de tricotage dit « seamless » (sans couture), sur métier circulaire ou sur métier rectiligne.
Les ceintures qu'on trouve aujourd'hui sur le marché ont une élasticité uniforme dans le sens de la longueur (circonférence) de la ceinture. Il existe des ceintures dites « à étages » qui ont, dans le sens de leur hauteur, deux élasticités différentes, voire plus. Mais ces ceintures ne sont pas spécialement adaptées à la morphologie du corps humain et il en résulte de la gêne et de l'inconfort pour le porteur. Le document EP 1031292 a néanmoins fait connaître une ceinture présentant dans le sens circonférentiel des zones d'élasticités différentes, en pratique une élasticité sur les côtés plus faible que sur le devant ou sur l'arrière de la ceinture, cette différence d'élasticité étant obtenue par l'introduction de fils plus ou moins élastiques dans le tricot constituant la ceinture. Bien que cette proposition aille dans le sens d'un confort amélioré pour le porteur, elle s'est avérée insuffisante. Le but de l'invention est de mieux exploiter la morphologie du porteur pour fabriquer une ceinture mieux adaptée.
Le but de l'invention est atteint selon l'invention par un procédé selon lequel on détermine d'abord sur la taille d'un porteur des zones relativement creuses par rapport à des zones relativement pleines et en ce qu'on construit la ceinture en prévoyant au niveau de ces zones creuses une zone de ceinture présentant un maximum local d'élasticité.
En pratique, on a constaté que les zones creuses sont essentiellement situées d'une part au niveau du dos, le long de la colonne vertébrale, et d'autre part sur les côtés avant, au niveau des tendons assurant la liaison entre les grands droits de l'abdomen et les obliques externes gauche et droits. C'est donc dans ces trois zones qu'on place avantageusement les zones les plus élastiques. En revanche, ailleurs que dans ces zones, l'élasticité est avantageusement réduite. Cette construction assure un maintien optimum et adapté et une sensation de confort. L'invention peut s'appliquer à une ceinture tissée ou tricotée en différentes pièces d'élasticités différentes cousues les unes aux autres, mais l'invention vise plus particulièrement une ceinture tissée ou tricotée en une seule pièce, dans laquelle on apporte une élasticité différenciée par zones par un procédé spécial lors de la fabrication même de la ceinture ou postérieurement. Selon l'invention, on peut apporter à cette ceinture unitaire une élasticité différenciée par zones selon l'un ou l'autre des procédés suivants : -on procède à un tricotage de la ceinture, notamment un tricotage jersey, en faisant varier la structure de la maille et/ou le type de fils utilisés en fonction des zones désirées. -on procède à un tricotage ajouré de la ceinture, en faisant varier la taille des jours en fonction des zones (plus le jour est large, plus l'élasticité est faible). -on tricote la ceinture avec en partie nu fil d'élasthanne conférant au tricot son élasticité et l'on procède par dévorage (ou « burn out ») du fil d'élasthanne de la ceinture en fonction des zones, c'est-à-dire qu'on élimine 20 de manière sélective le fil d'élasthanne dans des zones choisies. -on procède en surface du tricot à une impression différenciée de polymères de type résine, silicone, en fonction des zones. Avantageusement, on imprime des motifs semblables le long de la ceinture, mais avec une impression plus serrée, ou avec des lignes plus épaisses ou plus larges, dans 25 les zones nécessitant une plus grande élasticité. Ces motifs peuvent avantageusement être des lettres notamment des lettres qui, comme c'est usuel, rappellent ou indiquent la marque du vêtement. L'invention concerne également une ceinture obtenue par le procédé de l'invention. Cette ceinture, destinée à un porteur ou à un type de 30 porteurs, comporte donc des zones d'élasticités différentes sur sa circonférence, certaines zones présentant un maximum local d'élasticité, lesdites zones à maximum local d'élasticité correspondant à des zones relativement creuses de la taille du ou des porteurs auquel la ceinture est destinée.
En pratique, lesdites zones à maximum local d'élasticité peuvent comprendre au moins une zone centrale de dos et deux zones avant latérales correspondant respectivement d'une part à la colonne vertébrale, et au niveau des tendons assurant la liaison entre les grands droits de l'abdomen et les obliques externes d'un porteur. La largeur de ces zones est relativement petite. D'autres caractéristiques et avantages de l'invention ressortiront de la description suivante. Il sera fait référence aux dessins annexés sur lesquels : -La figure 1 représente de manière schématique en perspective une 10 ceinture avec des zones d'élasticité différente conformes à l'invention. -La figure 2 représente de manière schématique en coupe au niveau abdominal un porteur entouré de sa ceinture conforme à l'invention (la ceinture est représentée schématiquement à distance de la taille du porteur, mais on comprend qu'elle est en fait adjacente). 15 -La figure 3 représente une variante de la figure 2. -La figure 4 représente dans une même figure différents motifs d'impression permettant de différencier l'élasticité par zones selon l'invention. La ceinture 1 se présente sous forme d'un tronçon de tube tricoté. Il 20 peut s'agir d'une ceinture tricotée indépendante ou, le plus souvent, de la partie supérieure d'un vêtement ou sous-vêtement (par exemple un slip ou un boxer) non représenté : il est en effet connu de réaliser par tricotage des ceintures à revers (avec acccrochage plateau par exemple) en haut de culottes, collants, slips, boxers, etc. La ceinture 1 représentée comporte un 25 avant 2 et un arrière 3 qui constituent une seule et même pièce. L'avant 2 comporte une zone abdominale centrale 4 entourée de deux zones abdomino-latérales 5. L'arrière 3 comporte une zone dorsale centrale 6 entourée de deux zones dorso-latérales 7. Des zones latérales 8 forment les côtés, réunissant les zones abdomino-latérales 5 et les zones dorso-latérales 30 7. La figure 2 représente la même ceinture 1 autour du corps d'un porteur 10, en coupe au niveau de la taille. La taille présente au passage de la colonne vertébrale du porteur une zone creuse 11 qui peut être ou ne pas être entourée elle-même de deux autres zones creuses 12 (elles ont été 35 représentées sur la figure 2 et non sur la figure 3). Par ailleurs, le porteur comprend à l'avant, entre les muscles droits de l'abdomen (en partie centrale avant) et les muscles obliques externes de l'abdomen (allant vers les côtés) deux zones tendineuses creuses 13. Selon l'invention, la ceinture 1 comprend, en correspondance avec les zones creuses 11 et 13, des zones 6 et 5 à élasticité renforcée (+++ ou ++) et au contraire, dans les zones pleines restantes, des zones 8 et 4 à élasticité réduite (+). Les zones 6 et les zones 5 sont des zones à maximum local d'élasticité. On peut avoir, pour les zones 7 correspondant aux zones 12, une élasticité renforcée (++) mais qui, compte tenu de sa contiguïté avec la zone 6 (+++), n'est un maximum local d'élasticité que d'un côté. Sur la figure 3, du fait de l'absence de zones creuses 12 ou de leur non prise en compte, la ceinture 1 n'a pas de zone intermédiaire 7. Comme les zones creuses ne sont pas très larges, les zones correspondantes 6 ou 5 ne sont pas très larges non plus, mais suffisantes pour apporter le confort voulu au porteur, en permettant d'avoir une élasticité forte dans des zones où le contact avec la peau du porteur est moindre, du fait des creux. Les zones d'élasticité différenciée peuvent présenter des différences tranchées d'une zone à l'autre ou présenter au contraire une transition 20 continue. Parmi les différents moyens pour obtenir cette élasticité différenciée, on procède avantageusement par impression superficielle d'un élastomère, telle qu'une résine ou un silicone, apportant de l'élasticité. Cette impression se fait avantageusement selon des motifs dont la densité augmente dans les 25 zones devant être plus élastiques. La figure 4 représente des exemples A, B, C, D, E, F de motifs développés le long de la ceinture et montrant une densité variant selon les zones de manière à obtenir des zones à élasticité +, ++ ou +++. Les motifs peuvent être purement géométriques, comme par exemple dans les motifs E ou F, où l'épaisseur du motif et/ou la largeur du 30 trait déposé augmente dans les zones à élasticité renforcée. Ils peuvent avantageusement prendre la forme de lettres, reproduisant avantageusement une marque du vêtement, comme représenté dans les motifs A, B ou C où les lettres DIM sont répétées avec plus ou moins d'espacement afin de modifier l'élasticité. Ces lettres peuvent être combinées avec un motif 35 secondaire, tel que des lignes visibles dans les motifs A, B ou C, ou un motif principal comme le nid d'abeille du motif D. L'impression se fait avantageusement par sérigraphie, ou par une dépose par transfert. On obtient de la sorte une ceinture marquée et esthétique dont le marquage contribue au confort en définissant des zones d'élasticités 5 différenciées selon un principe anatomique.