1 Article textile tricoté comprenant un bord de maintien
La présente invention concerne un article textile tricoté, notamment un article chaussant, comprenant une partie tubulaire terminée par un bord de 5 maintien. Par article chaussant, on entend tout article destiné à habiller le bas du corps jusqu'au pied, notamment les collants, bas, mi-bas, chaussettes ou encore chaussettes hautes. Le bord de maintien est constitué par une ceinture pour le collant, entourant la taille du porteur et par un bord-côte pour les autres 10 articles, entourant le mollet ou la cuisse du porteur, et est classiquement réalisé sous la forme d'une bande de tricot extensible adaptée à exercer une pression de maintien de l'article en place, pression supérieure à celle exercée par le reste de l'article chaussant, en particulier sa partie tubulaire. Pour assurer efficacement le maintien sur la jambe tout en permettant à 15 l'article de ne pas roulotter, le bord-côte est habituellement réalisé avec une double épaisseur de tricot, dont les dimensions et la texture varient en fonction des caractéristiques de construction et d'épaisseur de la partie tubulaire de l'article. Ce type d' agencement assure ainsi la fonction de maintien de l'article 20 chaussant de manière généralement satisfaisante. En revanche, du fait d'une extensibilité déficitaire, car limitée par la construction en double épaisseur du bord de maintien de l'article, il peut en résulter une sensation d'inconfort pour certaines personnes selon la morphologie de la partie de jambe à chausser, outre un aspect relativement inesthétique sur la jambe. 25 Aussi, un problème qui se pose et que vise à résoudre la présente invention, est de proposer un article textile tricoté, du type article chaussant, permettant une meilleure adaptation du bord de maintien à la morphologie propre du porteur. En particulier, un objectif poursuivi est d'améliorer le confort, en assurant 30 un maintien optimal de l'article chaussant, sans compression.
Un autre objectif esaméliorer l'esthétisme, en prévoyant des moyens de maintien de l'article chaussant moins visibles au porter. Au moins une partie de ces objectifs est atteint par la prévision d'un article textile tricoté, par ailleurs conforme à la définition générique qu'en donne le préambule ci-dessus, et plus particulièrement caractérisé en ce qu'il comprend un second bord de maintien disposé entre le premier bord de maintien et la partie tubulaire, le second bord de maintien présentant deux parties, respectivement une partie supérieure située du côté du premier bord de maintien et une partie inférieure située du côté de la partie tubulaire, io constituées chacune d'une bande de tricot extensible en simple épaisseur, tricotée de manière que la partie inférieure comprend une quantité d'élasthanne libre sur son envers supérieure à la quantité d'élasthanne libre présente sur l'envers de la partie supérieure. De préférence, dans les rangées de fil travaillées avec de l'élasthanne du 15 second bord de maintien, l'élasthanne est tricoté avec une longueur flottée plus grande dans la partie inférieure que dans la partie supérieure. Selon un mode de réalisation, l'élasthanne est tricoté une aiguille sur quatre et flotté trois aiguilles sur quatre dans les rangées de fil travaillées avec de l'élasthanne de la partie inférieure du second bord de maintien. 20 Selon un mode de réalisation, l'élasthanne est tricoté une aiguille sur deux et flotté une aiguille sur deux dans les rangées de fil travaillées avec de l'élasthanne de la partie supérieure du second bord de maintien. Avantageusement, le premier bord de maintien est constitué d'une mince bande de tricot extensible en double épaisseur. 25 De préférence, la partie tubulaire est tricotée en faisant varier progressivement l'extension, de manière à adapter la partie tubulaire au profil d'au moins une partie de jambe destinée à être chaussée par ledit article. Les bords de maintien constituent selon la nature de l'article, un bord-côte ou une ceinture d'un article chaussant.' D'autres particularités et avantages de l'invention ressortiront à la lecture de la description faite ci-après, donnée à titre indicatif mais non limitatif, en référence aux dessins annexés sur lesquels : - la Figure 1 est un schéma illustrant un mi-bas conforme à l'invention; 5 - la Figure 2 est un schéma de tricotage du mi-bas de la figure 1; - la Figure 3 est un graphique illustrant le profil d'extension du mi-bas de la figure 1. La Figure 1 illustre un mi-bas 10 conforme à l'invention, comprenant, de haut en bas, un premier bord-côte 1, un second bord-côte 2 et une partie io tubulaire ou tige 3, terminée par une partie de pointe 4. Le mi-bas selon l'invention est donc réalisé de sorte que le second bord-côte 2 est formé entre le premier bord-côte 1 et la partie tubulaire 3 et comprend deux parties, respectivement une partie supérieure A, située du côté du premier bord-côte 1 et une partie inférieure B, située du côté de la partie 15 tubulaire 3, constituées chacune d'une bande de tricot extensible en simple épaisseur, avec un type de maillage différent pour chaque partie. Les deux types de maillage différents auxquels il est fait appel pour réaliser les deux parties A et B respectivement du second bord-côte 2 visent plus particulièrement à permettre de présenter une sélection différente de 20 l'élasthanne sur l'envers des parties A et B du second bord-côte 2, de sorte que la partie inférieure B comprenne une quantité d'élasthanne libre sur son envers supérieure à la quantité d'élasthanne libre présente sur l'envers de la partie supérieure A. De cette manière, l'élasthanne est davantage présent sur l'envers de la partie inférieure B que sur l'envers de la partie supérieure A. 25 Le second bord-côte 2 est donc un bord-côte du type dans lequel l'élasthanne est visuellement plus apparent sur l'envers de sa partie inférieure B que sur l'envers de sa partie supérieure A. Autrement dit, lorsque la surface intérieure du second bord-côte 2 est positionnée sur le mollet du porteur, la surface de peau susceptible d'être mise en contact directement avec de 30 l'élasthanne est plus importante au niveau de la zone délimitée par la partie inférieure B du bord-côte qu'au niveau de la zone délimitée par la partie supérieure A du bord-côte. Par ailleurs, on notera que le second bord-côte est réalisé avec la même compression entre la partie supérieure A et la partie inférieure B. En particulier, les deux parties A et B sont tricotées en appliquant la même tension du fil d'élasthanne dans les rangées des parties A et B travaillées avec de l'élasthanne. Selon les deux types de maillage auxquels il est fait appel pour réaliser les deux parties du second bord-côte 2, l'élasthanne est donc moins apparent sur io l'envers de la partie supérieure A du second bord-côte 2, tandis qu'à l'inverse, il est plus apparent sur l'envers de la partie inférieure B du second bord-côte 2. Il en découle des propriétés d'adhérence à la peau de la partie supérieure A du second bord-côte moins grandes que celles de la partie inférieure B. De cette manière, la partie A du second bord-côte est à même d'assurer une bonne 15 tenue du mi-bas, dans la mesure où elle permet à la partie supérieure du mi-bas d'être plaquée sur la peau sans toutefois coller à la peau et ainsi de mieux épouser la forme du mollet se rétrécissant, sans effet garrot. La partie A du second bord-côte permet donc principalement d'assurer le maintien du mi-bas 10. 20 Par contre, les propriétés d'adhérence accrues de la partie inférieure B du second bord côte, découlant du fait que l'élasthanne est plus apparent sur l'envers de cette partie relativement à la partie supérieure A, lui permettent de mieux adhérer à la peau, afin d'éviter au mi-bas de glisser et ainsi, de jouer le rôle d'amortisseur entre la partie tubulaire 3 et la partie supérieure A. 25 Le premier bord-côte 1 termine le mi-bas 10, de manière à empêcher le mi-bas de roulotter lorsqu'il est mis en position. Pour ce faire, le premier bord-côte 1 est constitué d'une mince bande de tricot extensible en double épaisseur, exerçant ainsi une pression supérieure. La bande constituant le premier bord-côte 1 est cependant prévue pour être la plus mince possible, 30 c'est-à-dire qu'elle est constituée d'un nombre minimal de rangées, à la fois suffisant pour empêcher le mi-bas de roulotter, tout en permettant de pouvoir démarrer correctement le tricotage du second bord-côte 2. A titre d'exemple, le bord-côte 1 en double épaisseur comprend environ 60 rangées de tricotage. On va maintenant décrire plus en détail les deux types de maillage auxquels il est fait appel pour réaliser les parties A et B du second bord-côte 2, en référence au schéma de tricotage de la figure 2. On notera tout d'abord que les zones de bords-côtes du mi-bas sont avantageusement réalisées en tricot d'une grande finesse, de préférence avec les même fils que ceux utilisés pour la partie de jambe, de sorte que les lo différentes parties du mi-bas soient de transparence sensiblement égale. Dans les rangées de fil travaillées avec de l'élasthanne (symbolisé en pointillés) du second bord de maintien 2, c'est-à-dire une rangée sur quatre selon le mode de réalisation en référence au schéma de tricotage de la figure 2, l'élasthanne est tricoté avec une longueur flottée plus grande dans la partie 15 inférieure B du second bord-côte 2 que dans la partie supérieure A. En particulier, selon le mode de réalisation en référence au schéma de tricotage de la figure 2, on a une aiguille tricotée avec de l'élasthanne et trois aiguilles flottées dans la partie inférieure B. Autrement dit, l'élasthanne est tricoté une aiguille sur quatre et flotté trois aiguilles sur quatre dans les rangées 20 de fil travaillées avec de l'élasthanne de la partie inférieure B du second bord-côte 2. Ainsi, le fil d'élasthanne est rendu libre trois aiguilles sur quatre sur la face intérieure de la partie inférieure B. S'agissant de la partie supérieure A, selon le mode de réalisation de la figure 2, on a une aiguille tricotée avec de l'élasthanne et une aiguille flottée. 25 Autrement dit, l'élasthanne est tricoté une aiguille sur deux et flotté une aiguille sur deux dans les rangées de fil travaillées avec de l'élasthanne de la partie supérieure A du second bord-côte 2. Ainsi, le fil d'élasthanne est rendu libre une aiguille sur deux seulement sur la face intérieure de la partie supérieure A. De cette manière, l'élasthanne est plus apparent sur l'envers de la partie 30 inférieure B que sur l'envers de la partie supérieure A du second bord-côte 2.
Par ailleurs, outre les différentes techniques de tricotage utilisées pour le second bord-côte telles qu'exposées ci-dessus, on prévoit également de réaliser la partie tubulaire 3 selon un tricotage de type morphologique . Plus précisément, la partie tubulaire est tricotée en faisant varier progressivement l'extension, de manière à adapter la partie tubulaire au profil de la jambe. II est connu que faire varier l'extension consiste à faire varier la hauteur des mailles. Cette action agit sur l'ensemble des rangées tricotées et permet donc d'ajuster l'article en fonction de la morphologie de la jambe. Le graphique de la figure 3 illustre un exemple de profil d'extension (2kg) 10 du mi-bas, qui permet d'épouser au mieux le profil de la jambe depuis le bord-côte 2 jusqu'à la pointe 4. Pour la partie haute de la partie tubulaire 3 correspondant à la partie de mollet, pour un nombre de rangées données, l'extension est augmentée progressivement par rapport à l'extension précédemment ajustée pour la partie 15 de bord-côte, jusqu'à la valeur souhaitée, par exemple environ 35,5 cm selon le profil d'extension de la figure 3. Ainsi, cette partie de mollet de la partie tubulaire 3 tricotée avec une légère augmentation progressive de l'extension comme exposé ci-dessus, permet d'épouser au mieux la morphologie du mollet sans le comprimer. 20 Ce profil d'extension permet donc de fournir un bon compromis entre la force procurée par l'élasthanne pour la tenue et une extension légère adaptée à la morphologie du mollet pour que le porteur ne ressente aucune gêne ou inconfort. La partie tubulaire 3 du mi-bas comprend ensuite une partie de serre 25 progressive correspondant à la partie de cheville de la partie tubulaire 3. Pour cette partie de cheville, pour un nombre de rangées données, l'extension diminue progressivement de la valeur ajustée précédemment pour la partie de mollet, jusqu'à atteindre la valeur souhaité, par exemple environ 31 cm selon le profil d'extension de la figure 3.
Selon une variante, ce principe de tricotage de la partie tubulaire peut en outre être complété par l'ajout de mailles plus grandes sur la partie arrière du mollet pour donner plus de matière et mieux épouser celui-ci. Cela peut être obtenu en réglant le décalage de chutes de manière à ajuster la hauteur des mailles individuellement sur chaque rangée tricotée au niveau de la zone concernée. L'invention a été illustrée dans le cadre d'un mi-bas, mais elle s'applique de façon plus générale à tout article chaussant doté d'une partie tubulaire et d'un bord de maintien, tels que des bas, collants, chaussettes, chaussettes lo hautes, etc.