La présente invention concerne les articles de contention à usage médical utilisés pour une jambe ou un bras, du type comportant une partie principale en tricot élastique servant à comprimer le membre sur lequel l'article est enfilé pour traiter une insuffisance veineuse ou lymphatique en exerçant une pression qui est dégressive du bas vers le haut de l'article. L'invention concerne plus particulièrement de tels articles de contention à usage médical équipés en partie haute de moyens procurant un anti-glissement afin de favoriser le maintien en place de l'article de contention. ARRIERE PLAN DE L'INVENTION La question de l'anti-glissement des bas ou des chaussettes a déjà donné lieu à de nombreuses solutions, sachant toutefois que, dans le cas particulier des articles de contention à usage médical, le problème est plus délicat à résoudre car il faut en même temps veiller à éviter tout serrage excessif au niveau de la partie haute de l'article qui générerait un effet de garrot avec un risque de strangulation totalement indésirable dans le domaine médical, en particulier au regard des risques de thrombose. Dans les années soixante-dix, on a commencé à proposer des bandes d'anti-glissement rajoutées en partie haute de bas de contention, ces bandes d'anti-glissement présentant sur leur face interne des éléments caoutchoutés pour assurer l'effet anti-glissement recherché. De telles bandes constituent des éléments rajoutés, qui sont assemblés par une couture au bord supérieur de la partie principale du bas. On pourra par exemple se référer au document US 3 874 001 A qui s'intéresse à la jonction entre une bande d'anti-glissement et la partie principale d'un bas de contention en évitant d'avoir une couture trop proéminente du côté intérieur. On a parfois proposé d'utiliser des bandes concernant une partie seulement de la circonférence de la partie haute d'anti-glissement, comme illustré dans le document US 3 975 929 A. On a également proposé d'utiliser une enduction localisée de la face interne de la partie haute d'un bas au moyen d'un matériau anti-friction procurant ainsi des zones ponctuelles d'enduction directement au contact de la peau du porteur, comme illustré dans le document US 3 983 870 A. Cette solution pouvait paraître séduisante, mais elle a l'inconvénient d'impliquer une opération délicate de reprise pour réaliser l'enduction localisée de cette zone supérieure du bas de contention.
Dans les années quatre-vingt, on s'est plutôt intéressé à des bandes élastiques de maintien formées d'un ruban de galon élastique, ces bandes étant revêtues, du côté intérieur, d'un motif sous forme de bandes ou de pastilles réalisé en un matériau d'anti-glissement tel que le silicone. On peut ainsi citer le document DE 82 17 651 U qui décrit une bande élastique revêtue sur sa face intérieure de bandes et/ou noppes de silicone. Cependant, dans ce document, le ruban réalise un prolongement de l'action thérapeutique du bas, et induit de ce fait un risque de strangulation, ce qui le rend peu performant comme bas médical de contention. Dans les années quatre-vingt-dix, on a surtout recherché à améliorer la structure de la bande élastique de maintien rapportée en vue d'un meilleur maintien en position, toujours en évitant le risque de strangulation. On pourra ainsi se référer au document EP 0 621 024 B de la demanderesse, qui enseigne de choisir les fibres constituant la tresse ou la dentelle de la bande de maintien de telle façon que ladite bande présente à la fois une caractéristique d'allongement à faible pente et exerce sur le membre concerné une pression qui est inférieure à celle qu'exerce la partie principale au voisinage de la bande de maintien. Les techniques précitées prévoyaient toutes le rajout d'une bande élastique de maintien, plus ou moins élaborée, mais cet ajout supposait automatiquement une opération séparée de jonction qui complique la fabrication de l'article de contention. On pourrait être tenté de s'affranchir de cette contrainte en prévoyant une enduction directe de silicone sur la face interne de la partie haute de bas, pour former une bande circonférentielle d'antiglissement, mais cette technique impliquerait une étape supplémentaire de fabrication (à l'instar de la couture d'une bande élastique rapportée), et de plus compliquerait le contrôle de la pression exercée à ce niveau.
Il y a eu ensuite certaines tentatives de supprimer les bandes élastiques de maintien rapportées, en essayant d'organiser la réalisation d'une partie haute par tricotage avec des fils différents pour avoir une caractéristique d'anti-glissement, le tricotage s'effectuant alors sans interruption ni reprise ultérieure contrairement aux techniques antérieures précitées. L'état de la technique le plus proche illustrant une telle tentative est constitué par le document US 6 871 516 B.
Ce document enseigne d'agencer, en partie haute d'un bas de contention, une bande tricotée à partir de trois fils différents, avec un fil de fond en coton ou en nylon texturé, un fil de blocage tricoté avec le précédent, réalisé en nylon texturé ou en élasthanne guipé, et enfin un fil à haut coefficient de friction en caoutchouc, en néoprène, ou en élasthanne, qui est tramé dans le tricotage des fils précédents. Le fil de blocage a pour fonction de garantir le bon positionnement du fil adhérent, du côté de la face interne de la zone concernée, afin de procurer, par la surface de contact de ces fils tramés, l'effet d'anti- glissement recherché. L'inconvénient d'avoir un fil de trame qui est l'unique élément adhérent est que ce fil doit nécessairement être d'un titre élevé pour procurer une surface de contact capable de réaliser l'anti-glissement recherché (comme cela est visible sur les photos des figures 5 et 6), de sorte que le titre devrait toujours être au moins supérieur à 300 dtex dans la pratique, alors que le fil de tricotage a un titre classiquement compris entre 60 et 100 dtex. Une telle approche n'est cependant pas satisfaisante, car toute augmentation du titre du fil de trame adhérent pour augmenter la surface de contact avec la peau du porteur de l'article a immanquablement pour effet de rendre le fil plus nerveux et d'augmenter la pression exercée sur la jambe par la zone concernée. Dans ce cas, pour éviter l'inconvénient précité, et diminuer la pression de serrage exercée, la seule solution consiste à espacer les rangées de fils tramés, mais ceci va alors au détriment de la surface de contact pour une hauteur donnée de partie supérieure d'anti-glissement. La partie de tricot illustrée en figure 5 du document enseigne de prévoir plusieurs rangs sans recouvrement pour le fil tramé adhérent, ledit fil tramé étant alors pris une aiguille sur trois, ce qui a pour effet d'augmenter la surface de contact du fil tramé adhérent. Cette approche n'est cependant pas satisfaisante non plus, car en augmentant le nombre de rangs sans recouvrement pour le fil tramé adhérent, ledit fil devient de plus en plus libre et donc susceptible d'être facilement accroché et de former des boucles indésirables.
Il convient de noter que la figure 3 du document précité, qui illustre un bord double avec un remaillage effectué directement sur le métier circulaire utilisé, est une représentation purement théorique qui est en fait totalement coupée de la réalité. En effet, le fil adhérent est le fil de tramage utilisé dans la partie principale du bas de contention, et ce fil de tramage est toujours disposé du côté intérieur du tricot. Lorsque le tricotage se poursuit au niveau du bord double, et que l'on réalise un retournement de la partie supérieure avec un remaillage d'extrémité, le fil de tramage adhérent est alors du côté extérieur, et non intérieur du revers intérieur du bord double, contrairement à ce qui est schématisé sur la figure 3. Les tentatives illustrées dans le document US 6 871 516 B dont on vient de rappeler les principes sont restées en réalité purement théoriques, car aucun produit mettant en oeuvre ce document n'a pu être mis sur le marché.
OBJET DE L'INVENTION L'invention a pour objet de concevoir un article de contention à usage médical avec un anti-glissement aménagé en partie haute dudit article, dont l'agencement permet à la fois de procurer l'effet d'anti-glissement recherché et d'éviter tout risque de strangulation, et ce sans présenter les inconvénients précités des documents antérieurs, en particulier ceux du document US 6 871 516 B commenté plus haut. DEFINITION GENERALE DE L'INVENTION Le problème technique est résolu conformément à l'invention, grâce à un article de contention à usage médical, comportant une partie principale en tricot élastique servant à comprimer le membre sur lequel l'article est enfilé pour traiter une insuffisance veineuse ou lymphatique, ladite partie principale étant prolongée supérieurement par une partie haute dont la face interne qui est en contact avec la peau du porteur est agencée pour procurer un anti-glissement favorisant le maintien en place dudit article de contention, ledit article de contention étant remarquable en ce que la partie haute est constituée par un bord double dont le revers intérieur présente, sur sa face interne, une zone homogène entièrement tricotée avec uniquement des fils adhérents de faible titre, ladite zone homogène étant tricotée directement sur le métier circulaire utilisé pour réaliser la partie principale et concernant la totalité de la circonférence dudit revers intérieur, procurant ainsi une surface adhérente optimale au contact de la peau du porteur.
Ainsi maintenant, contrairement au document US 6 871 516 B précité dans lequel la partie adhérente était exclusivement constituée par les parties apparentes d'un gros fil tramé, l'agencement selon l'invention permet d'avoir une surface adhérente beaucoup plus importante grâce au choix d'un tricotage mettant uniquement en oeuvre des fils adhérents de faible titre. De préférence, la zone homogène entièrement tricotée avec uniquement des fils adhérents concerne la presque totalité de la hauteur du revers intérieur. En particulier, la hauteur de la zone homogène entièrement tricotée avec uniquement des fils adhérents est d'au moins deux centimètres. De préférence, le revers extérieur du bord double a une extrémité remaillée au niveau d'une ligne de remaillage avec la partie principale, et le bord inférieur de la zone homogène entièrement tricotée avec uniquement des fils adhérents est au-dessus et à distance de la ligne de remaillage.
Avantageusement encore, le bord supérieur de la zone homogène entièrement tricotée avec uniquement des fils adhérents est en dessous et à distance du pli supérieur du bord double. Il sera également prévu d'agencer le bord double de façon que la pression qu'il exerce sur le membre soit sensiblement égale à la pression exercée par la partie principale au voisinage dudit bord double. Conformément à un mode de réalisation particulièrement avantageux, la zone homogène entièrement tricotée avec uniquement des fils adhérents est réalisée par un tricotage en maille jersey, de préférence avec deux fils adhérents. En particulier, les fils adhérents tricotés en maille jersey sont de même titre. Avantageusement alors, la zone homogène entièrement tricotée avec uniquement des fils adhérents comporte un fil adhérent supplémentaire, qui est tricoté avec les autres fils adhérents avec une sélection d'aiguilles 1/n, où n est entier allant de 1 (une aiguille sur deux) à 6 (une aiguille sur sept). Il sera alors intéressant de prévoir que les fils adhérents tricotés en maille jersey et le fil adhérent supplémentaire tricoté avec une sélection d'aiguilles sont de même titre. En variante, si l'on recherche une classe de contention plus élevée, on pourra prévoir que les fils adhérents tricotés en maille jersey sont de même titre, et que le fil adhérent supplémentaire tricoté avec une sélection d'aiguilles est de titre supérieur. D'une façon générale, les fils adhérents utilisés dans le cadre de l'invention auront toujours un faible titre, en particulier un titre compris entre 50 et 150 dtex. De préférence enfin, les fils adhérents constituant la zone homogène entièrement tricotée sont de même nature. En particulier, les fils adhérents sont des fils élastiques en élasthanne ou en élastodiène.
D'autres caractéristiques et avantages de l'invention apparaitront plus clairement à la lumière de la description qui va suivre et des dessins annexés, illustrant un mode de réalisation particulier. BREVE DESCRIPTION DES DESSINS Il sera fait référence aux figures des dessins annexés où : - la figure 1 illustre un article de contention conforme à l'invention, ici réalisé sous la forme d'un bas ou d'une chaussette de contention ; - la figure 2 illustre, à plus grande échelle, une partie de la périphérie interne du bord supérieur double de l'article de la figure 1, permettant de mieux distinguer la zone homogène entièrement tricotée avec uniquement des fils adhérents de faible titre ; - la figure 3 est une coupe selon III-III de la figure 2, permettant de mieux distinguer la structure du bord double avec sa zone homogène tricotée d'anti-glissement et son remaillage d'extrémité ; - la figure 4A est une vue isolée, à échelle agrandie, d'une partie IV de la figure 3 concernant la zone homogène entièrement tricotée avec uniquement des fils adhérents de faible titre, avec un tricotage en maille jersey de type classique ; - la figure 4B illustre une variante dans laquelle on utilise un fil adhérent supplémentaire qui est tricoté avec les autres fils adhérents avec une sélection d'aiguilles 1/1 (une aiguille sur deux) ; - la figure 4C illustre encore une autre variante, toujours avec un fil adhérent supplémentaire qui est tricoté avec les autres fils adhérents, mais avec une sélection d'aiguilles 1/3 (une aiguille sur quatre). DESCRIPTION DETAILLEE DU MODE DE REALISATION PREFERE La figure 1 illustre un article de contention à usage médical conforme à l'invention, ici réalisé sous la forme d'une chaussette ou d'un bas de contention, noté 10. L'article de contention 10 comporte une partie principale 11 en tricot élastique servant à comprimer la partie de la jambe sur lequel l'article est enfilé pour traiter une insuffisance veineuse ou lymphatique. La partie de pied 12 comporte un talon 13 et une pointe 14. la partie principale 11 est par ailleurs prolongée supérieurement par une partie haute notée 15, dont la face interne qui est en contact avec la peau du porteur est agencée pour procurer un anti-glissement favorisant le maintien en place de l'article de contention 10. Ainsi que cela est illustré aux figures 1 à 3, et conformément à une caractéristique essentielle de l'invention, la partie haute de l'article de contention 10 est constituée par un bord double 15 dont le revers intérieur 17 présente, sur sa face interne, une zone homogène 50 entièrement tricotée avec uniquement des fils adhérents de faible titre, ladite zone homogène étant tricotée directement sur le métier circulaire (non illustré ici) utilisé pour réaliser la partie principale 11 et concernant la totalité de la circonférence dudit revers intérieur, procurant ainsi une surface adhérente optimale au contact de la peau du porteur. Ainsi, l'ensemble des fils adhérents qui sont tricotés dans la zone homogène 50 participent à l'effet d'anti-glissement recherché, et ceci sur la totalité du motif tricoté. Par suite, pour une surface donnée, on obtient une surface de contact optimale, qui est très supérieure à celle que l'on pouvait obtenir en utilisant un fil tramé adhérent comme illustré dans le document US 6 871 516 B précité.
La zone homogène 50 entièrement tricotée avec uniquement des fils adhérents concerne la presque totalité de la hauteur du revers intérieur 17 du bord double 15. Dans la pratique, la hauteur de la zone homogène 50 entièrement tricotée avec uniquement des fils adhérents sera choisie au moins égale à deux centimètres. Le bord double 15 comporte, de l'autre côté du revers intérieur 17, après le pli supérieur 18, un revers extérieur 16, et ce revers extérieur 16 a une extrémité qui est ici remaillée, au niveau d'une ligne de remaillage notée 19, avec la partie principale 11. Une telle technique de jonction par remaillage est bien connue dans l'utilisation des métiers circulaires, le remaillage se faisant alors directement sur le métier circulaire, sans générer de surépaisseur comme ce serait le cas avec une couture de liaison. Pour mémoire, le tricotage est modifié dans la partie principale de l'article 11, lorsque l'on arrive au niveau de la ligne de remaillage 19, en prévoyant des mailles en attente sous forme de boucles qui sont récupérées ultérieurement par les aiguilles lorsque la totalité des deux revers est tricotés, pour réaliser le remaillage qui se fait alors par retricotage des mailles en attente. On a noté 51 le bord inférieur de la zone homogène 50 entièrement tricotée avec uniquement des fils adhérents, et 52 le bord supérieur de ladite zone homogène 50. Il est ici prévu que le bord inférieur 51 soit au-dessus et à distance de la ligne de remaillage 19, et que le bord supérieur 52 soit en dessous et à distance du pli supérieur 18 du bord double 15. Ainsi, la zone homogène 50 entièrement tricotée avec uniquement des fils adhérents est parfaitement centrée sur le revers intérieur 17 du bord double 15. De plus, grâce à la zone inférieure intermédiaire notée 20 qui est entre la ligne de remaillage 19 et le bord inférieur 51, on est assuré d'éviter toute perturbation du tricotage particulier de la zone homogène 50 lors du remaillage. Grâce aussi à la zone supérieure intermédiaire notée 21, qui est délimitée entre le pli supérieur 18 et le bord supérieur 52 de la zone homogène 50, on est assuré que ladite zone homogène reste uniquement tournée vers la face interne du bord double 15. Par suite, la zone homogène 50 est toujours invisible du côté extérieur, où l'on distingue seulement un léger plissement sous forme de côtes au niveau de la partie haute concernée comme cela est schématisé sur la figure 1. Le bord double 15 sera bien entendu agencé de façon que la pression qu'il exerce sur le membre soit sensiblement égale à la pression exercée par la partie principale 11 au voisinage du bord double, pour se conformer à l'enseignement du document EP 0 621 024 B précité, de façon à éviter tout risque de strangulation.
Cet agencement du bord double 15 comportera alors à la fois le choix des fils constituant le revers intérieur 17 et le revers extérieur 16, mais aussi naturellement les fils constituant la zone homogène 50, ainsi que le mode de liage utilisé.
La zone 50 est dite « homogène » à la fois pour l'homogénéité de sa structure, mais aussi pour la 10 régularité de son liage, a fortiori si l'on utilise des fils de même titre, ce qui réalise alors un véritable « plan » adhérent au contact de la peau du porteur. On va maintenant décrire différents modes de tricotage envisageables pour mettre en oeuvre l'invention, ces différents modes ayant en commun l'utilisation exclusive de fils adhérents de faible titre. On entend par « faible titre » un titre de fils généralement compris entre 50 et 150 dtex. On notera qu'une telle gamme de titres est très éloignée du titre des fils adhérents tramés tels que ceux qui sont décrits dans le document US 6 871 516 B précité, lesquels devraient être supérieurs à au moins 300 dtex. Le faible titrage utilisé permet d'avoir une zone parfaitement homogène, qui est à la fois efficace au regard de l'effet d'anti-glissement recherché, et agréable au toucher par la continuité du tricotage. Sur la figure 4A, on distingue une partie IV de la zone homogène 50 entièrement tricotée avec uniquement des fils adhérents, avec ici un tricotage en maille jersey de un, ou mieux de deux fils adhérents notés 61, 62. Dans la pratique, on préférera utiliser deux fils associés à deux chutes diamétralement opposées sur le métier circulaire, ce qui permet de réaliser deux rangs pour un même tour de cylindre et d'aller donc deux fois plus vite pour la fabrication de l'article. Ceci ne constitue naturellement qu'un exemple, et l'on pourra aussi bien prévoir plus de deux fils tricotés en maille jersey. Dans tous les cas, il sera intéressant de prévoir que les fils adhérents 61, 62 tricotés en maille jersey sont de même titre, par exemple avec un titre proche de 80 dtex. Sur la figure 4B, on a illustré une partie IV de la zone homogène 50 entièrement tricotée avec uniquement des fils adhérents, qui comporte en plus un fil adhérent supplémentaire noté 63. Ce fil adhérent supplémentaire 63 est par exemple tricoté sur une seule chute avec l'un ou autre des fils adhérents 61, 62 du tricotage en maille jersey, avec une sélection d'aiguilles qui est ici du type 1/1 (c'est-à-dire que l'on prend une aiguille sur deux).
En variante, comme illustré sur la figure 4C, on pourra prévoir une autre sélection d'aiguilles pour le fil adhérent supplémentaire 63, avec par exemple une sélection d'aiguilles 1/3 où l'on prend une aiguille sur quatre. On comprend au vu des figures 4B et 4C que le fil supplémentaire 63 qui est tricoté avec l'un ou l'autre des fils 61, 62 peut avoir des parties apparentes plus importantes si l'on choisit d'augmenter la sélection d'aiguilles, mais ceci a dans la pratique une limite car, au-delà d'une sélection 1/6 (une aiguille sur sept), on risquerait de se heurter à un maintien insuffisant du fil supplémentaire adhérent 63, et donc à un risque d'accrochage et de formation de boucles indésirables. Dans la pratique, il sera prévu que les fils adhérents 61, 62 tricotés en maille jersey et le fil adhérent supplémentaire 63 tricoté avec une sélection d'aiguilles sont de même titre, par exemple 80 dtex. On pourra cependant prévoir en variante que les fils adhérents 61, 62 sont de même titre, mais que le fil adhérent supplémentaire 63 est de titre supérieur, ceci notamment lorsque l'on souhaite avoir une plus grande nervosité en vue d'une classe de contention supérieure. Là encore, on évitera de choisir un titre exagérément différent qui nuirait au confort du porteur. En tout état de cause, le titre des fils adhérents 30 reste compris entre 50 et 150 dtex. D'une façon générale, les fils adhérents 61, 62, 63 constituant la zone homogène 50 entièrement tricotée sont de préférence de même nature, en particulier on pourra choisir des fils élastiques en élasthanne ou en 35 élastodiène. Dans les exemples illustrés ici, la zone homogène entièrement tricotée avec uniquement des fils adhérents est exempte de fils tramés. On pourra cependant prévoir un agencement différent en utilisant aussi des fils tramés adhérents dans le cas où le seul tricotage ne suffirait pas pour assurer un niveau de contention sensiblement égal à celui qui est exercé par la partie principale au voisinage du bord double. L'invention n'est pas limitée aux modes de réalisation qui viennent d'être décrits, mais englobe au contraire toute variante reprenant, avec des moyens équivalents, les caractéristiques essentielles énoncées plus haut. L'invention s'applique en particulier à tout type d'article de contention. Pour ce qui est des bas ou des chaussettes, on a pu observer que l'invention donne des résultats particulièrement satisfaisants avec les chaussettes (s'arrêtant en haut du mollet), car non seulement le maintien est favorisé naturellement par la morphologie (conicité du mollet), mais l'article n'a alors aucune tendance à rouler sur lui-même au niveau du bord double.