Ethylotest électronique jetable La présente invention concerne un dispositif de mesure de composants gazeux alcooliques dans l'air expiré relié à un téléphone cellulaire via la prise audio/microphone de ce téléphone qui sera muni d'une application afin d'analyser et ou afficher la mesure réalisée par le dispositif. Le but de cette invention est de donner une mesure précise du taux d'alcoolémie de la personne dans l'air alvéolaire et de lui indiquer son aptitude à la conduite automobile. Contexte de l'invention L'une des principales causes de mortalité au volant est l'alcoolisme. Outre les sanctions prévues pour une conduite avec un taux d'alcoolémie supérieur à la législation en vigueur, les effets de l'alcool au volant sont connus : rétrécissement du champ visuel, réduction de la vigilance et de la résistance à la fatigue, diminution des réflexes, altération de la capacité à apprécier les distances, augmentation de la sensibilité à l'éblouissement ou encore excès de confiance en soi. L'alcoolisme au volant peut être combattu en développant la pratique de l'auto-dépistage alcoolique. Pour ce faire, les autorités ont récemment obligé les possesseurs de véhicule à disposer d'au moins un éthylotest par véhicule. Le but d'un éthylotest est de pouvoir donner le taux d'alcoolémie contenu dans l'air alvéolaire à son utilisateur. A noter que ce taux est directement corrélé au taux d'alcoolémie dans le sang. Afin de développer la pratique de l'auto-dépistage, la présente invention cherche à rendre ludique, aisée et universelle l'utilisation d'un éthylotest électronique. Contrairement à l'éthylotest chimique, l'éthylotest électronique est plus précis, plus fiable, réutilisable et son utilisation est plus simple. Le Smartphone, pendant du téléphone cellulaire en ceci qu'il permet le développement d'applications logicielles enrichissant ses fonctionnalités de base, s'est largement développé ces dernières années. L'idée consiste donc à ajouter un appareil de mesure d'alcoolémie à un Smartphone pour l'analyse de la mesure du taux d'alcoolémie dans l'air alvéolaire, proposer des services complémentaires - taxi et hôtel notamment - pour les personnes qui seraient dans l'incapacité de conduire du fait même d'un taux supérieur à la législation en vigueur. Description des dessins La figure 1 représente un Smartphone avec une prise audio/microphone (1) et un écran d'affichage (2). La figure 2 consiste en un schéma représentant un boitier de forme oblongue servant à mesurer le taux d'alcoolémie contenu dans l'air alvéolaire d'une personne (4), relié par un câble (6) au Smartphone de la figure 1 via le connecteur audio (7) venant se brancher dans la prise (1) de la figure 1. Ce boitier dispose d'un embout interchangeable (3). La figure 3 est un schéma de principe montrant un téléphone cellulaire (8) simplifié dans sa composition composé d'un dispositif d'affichage (9), une unité centrale ou processeur (10) et d'une prise audio/microphone (11). L'éthylotest électronique (12), quant à lui, est composé d'une entrée d'air (13), d'un système de mesure de pression (14) afin de certifier que l'utilisateur souffle bien un volume minimal, un système de valve permettant de prélever un volume d'air défini (15), un capteur électrochimique (16), un microcontrôleur (17) et un câble de transmission (18). Etant donné la grande difficulté à récupérer de l'énergie du téléphone via cette prise, le boitier sera doté d'une alimentation électrique autonome (5). La figure 4 représente une illustration de l'affichage sur l'écran du Smartphone (2). Celle-ci met en place plusieurs types d'indices visuels afin d'aider l'utilisateur dans son appréciation de la mesure et notamment une progression de la mesure en hauteur, fonction du taux mesuré (19), une gradation colorimétrique de la mesure (20), des pictogrammes (21) ainsi qu'un message d'alerte pour des taux élevés (23) et des informations complémentaires (22). La figure 5 consiste en un organigramme montrant une possibilité de processus de détections du taux d'alcoolémie. Art Antérieur Si l'idée de développer un éthylotest pour téléphone n'est pas nouvelle, certaines des caractéristiques et de la mise en oeuvre de cette invention le sont. Une demande de brevet effectué sous le numéro W02005/026721 a été formulée en ce sens. Il s'agissait de mesurer des composants gazeux alcooliques en plaçant un capteur à semi-conducteurs à l'intérieur du boitier du téléphone, à côté des encoches d'entrée du microphone, afin de pouvoir analyser le souffle tout en parlant. Outre la technologie du capteur, notre procédé est bien séparé du boitier afin de ne subir aucune contrainte physique des fabricants de téléphone.
Le brevet EP1046910 porte sur un capteur de gaz afin d'analyser la mauvaise haleine, dont celle liée à la consommation alcoolique. Le capteur prévu par ce brevet est lui aussi un capteur à semi-conducteurs. De plus, l'interfaçage est directement réalisé du capteur à l'unité centrale du téléphone. La problématique reste identique à la précédente demande. D'autres éthylotests pour Smartphone ont eux vu le jour. Le produit « iBreath » (marque déposée), retiré de la consommation à ce jour, venait s'interfacer sur la prise propriétaire de l'iPhone®. Il était caractérisé par un affichage propre : la mesure ne s'affichait pas sur l'écran du Smartphone. Il venait donc simplement récupérer l'énergie du Smartphone afin de procéder à l'analyse des composants gazeux. Le prototype « B-test », développé à ce jour par la société AndroMc Systems (marque déposée) est lui relié par la prise USB du téléphone et utilise un capteur à semi-conducteurs. La connectique utilisée dans ce cas se heurte à un problème d'universalité de la prise. La présente invention vise à tirer parti de la prise audio/microphone, universellement présente sur les Smartphones, en y développant un protocole de communication propriétaire. De plus, le capteur prévu dans toutes ces inventions ou produit est un capteur à semiconducteurs. Son avantage est son coût, ses désavantages sont multiples : non-sélectivité moléculaire, faible durée de vie ou encore faiblesse de son signal avec l'âge. C'est pourquoi tous les éthylotests fiables, ayant reçu diverses agrémentations nationales, comme la norme NF X20-704 (2007), utilisent tous soit une technologie électrochimique, soit une technologie à infra-rouges. Le capteur électrochimique présente l'avantage d'être une technologie ayant fait ses preuves, fiable, stable sur le temps, d'une bonne précision et à un coût limité comparé à la technologie à infra-rouges. De plus, les exigences normatives, et notamment la norme actuellement en vigueur en France régissant les éthylotests électroniques de classe 2 (NF X 20-704) imposent une grande justesse ainsi qu'une cadence des mesures rendant sinon impossible, extrêmement délicate l'utilisation d'un capteur semi-conducteurs. Comme expliqué plus haut, les initiatives actuelles d'éthylotest sur Smartphone utilisent soit une connectique USB, soit une transmission sans-fil. Outre des problèmes d'interférences et d'adaptateurs multiples afin de pouvoir s'interfacer sur les différentes prises constructeurs, aucun ne viennent tirer parti d'une prise universellement présente sur les Smartphones : la prise audio/microphone. En plus d'une très grande facilité d'utilisation pour l'utilisateur- celle-ci ne comporte pas de sens, elle présente une fiabilité supplémentaire par rapport à des communications sans fil qui pourraient entrainer des interférences lors de l'analyse de la mesure du taux d'alcoolémie. L'autre avantage à avoir un affichage séparé du lieu de la mesure est de pouvoir permettre à l'utilisateur de pouvoir suivre en direct les instructions de l'appareil. Les éthylotests électroniques actuels ne permettent pas ceci. Description du fonctionnement En référence aux figures 1 et 2, un boitier (4) muni d'un câble (6) vient s'interfacer dans la prise audio (1) d'un Smartphone (2), via le connecteur audio (7). Lors du démarrage de l'application sur le Smartphone, celle-ci envoie un signal au boitier afin d'obtenir une réponse. Si le boitier n'est pas connecté, aucune réponse ne sera reçue par l'application du Smartphone. Lorsqu'une réponse positive est détectée, l'application du Smartphone lance une analyse de la quantité d'énergie restante, à la fois dans le téléphone et dans l'alimentation électrique du boitier. Si le résultat est concluant, afin que le dispositif puisse réaliser n tests -N dépendant de la réglementation en vigueur- le boitier lance l'initialisation du capteur. Le système vérifie ensuite qu'un embout ait bien été intégré au boitier. Etant donné que celui-ci sert à « armer » le prélèvement d'air, il sera aisé au système de performer un tel test. En cas de réponse négative, un message d'instruction apparait. Lorsque l'utilisateur se met à souffler, le système de détection entre en action afin de déterminer le volume d'air expiré. Lorsque celui-ci est suffisant, le système de valve se déclenche afin de prélever un volume constant défini d'air, garant de la justesse de la mesure. Un signal d'avertissement sera émis pour que l'utilisateur puisse stopper son action de souffler. Il pourra être visuel via un message d'instruction, sonore ou bien sensoriel grâce au vibreur contenu dans le Smartphone. Une fois la mesure analysée, elle est transmise au Smartphone via la connectique prévue et expliquée précédemment. Une réponse appropriée sera apportée à l'utilisateur en fonction du taux relevé.
Ainsi, pour une personne dont le taux mesuré est faible, voire nul, aucune instruction particulière ne lui sera apportée si ce n'est une bonne route ou tout autre information jugée utile pour lui. Une personne présentant un taux proche, mais inférieur, au seuil réglementaire d'alcoolémie en vigueur pourra se voir notifier d'accroitre sa vigilance ou tout autre message adapte. Egalement, étant donné la latence de l'absorption de l'alcool dans le sang, il pourra lui être suggéré de se tester de nouveau quelques instants plus tard afin de déterminer si oui ou non son taux d'alcoolémie est en phase ascendante. Enfin, si le taux mesuré est supérieur ou égal au taux en vigueur dans le pays testé, l'utilisateur se verra notifié son incapacité temporaire à la conduite automobile. Il pourra bénéficier d'un service de taxi ou d'hôtellerie afin de l'aider dans son choix. Dans cette optique informationnelle, il pourra également être informé d'une estimation de temps durant laquelle son taux sera supérieur à celui l'autorisant à reprendre le volant. En effet, l'absorption d'alcool suit un modèle de courbe dont la forme est globalement connue, et est comprise selon les études entre 0,1g/I et 0,2g/I par heure. Une durée estimative pourra être donnée selon une base conservatrice et être affinée par des informations complémentaires telles que le poids, le sexe, l'âge ou encore la taille de l'utilisateur. A noter qu'un couplage du système avec le GPS du Smartphone pourra être mis en place afin de déterminer le pays dans lequel se situe l'utilisateur, en fonction de son positionnement relevé par le GPS, et d'ajuster le système en fonction de la législation locale. Sur la connexion sécurisée Le besoin d'un microcontrôleur pourrait être jugé superflu dans une telle réalisation. En effet, pourquoi ne pas utiliser la puissance de calcul du Smartphone afin de réaliser le traitement du signal nécessaire ? Premièrement, du fait du morcellement du marché des Smartphones et de leurs systèmes d'exploitation. Cela obligerait à réécrire dans des langages de programmation différents ledit traitement du signal, exposant la mesure du taux à une potentielle variabilité d'un système à un autre, du fait des possibilités différentes d'un système d'exploitation à un autre. Ainsi, l'utilisation d'un microcontrôleur au sein du boitier permet de centraliser le traitement du signal correspondant au capteur électrochimique et donc de supprimer cet aléa.
Deuxièmement, l'utilisation d'un microcontrôleur permet de développer un protocole de communication propriétaire entre le boitier et le Smartphone. Celui-ci présente l'avantage de ne pouvoir détourner l'utilisation du boitier par une application tierce installée sur le Smartphone. Ceci est notamment un gage de sécurité en vue d'obtenir une certification du produit. Il permet de fait de créer un couple entre le boitier et le Smartphone. Ce couple est important dans la mesure où le dispositif doit pouvoir être verrouillé au bout de N tests ou de M mois, selon la norme en vigueur. Sans microcontrôleur, et donc sans protocole de communication propriétaire et verrouillé, une application logicielle annexe pourrait continuer à utiliser le boitier au-delà du cadre prévu par la norme rendant imprécise voire dangereuse l'utilisation d'un tel système. Troisièmement, le microcontrôleur permet d'étalonner le capteur en sortie de production. Les réglages définis pour un capteur servant de modèle peuvent ainsi être aisément reproduits à l'ensemble d'un lot de produit. Quatrièmement, il simplifie les échanges nécessaires entre le boitier et le Smartphone. En effet, l'intelligence alors incluse dans le boitier permet de prendre le pas sur le téléphone lors des échanges d'information. Prenons l'exemple de la durée du souffle. Le microcontrôleur peut directement vérifier si les informations nécessaires à la validation d'un test - le volume expiré - sont valables. Ainsi, aucun échange de communication pour cette étape n'est à prévoir, le boitier se chargeant simplement d'avertir le Smartphone que ce test est bon. On évite notamment de soumettre ces paramètres de tests à l'aléa d'un bug logiciel sur la plate-forme mobile.