FR2992421A3 - Module d'essai d'une pedale, notamment d'une pedale d'embrayage - Google Patents

Abstract

L'invention concerne un module d'essai (1) d'une pédale (2) comprenant un châssis (4) supportant un vérin (5) équipé d'une tige (6) coulissante, et : - un support (10) solidaire du châssis (4), - un organe d'actionnement (20) relié au support (10) par un premier axe d'articulation (22) et comprenant un moyen d'appui (24) sur la pédale (2), l'organe d'actionnement (20) étant relié à la tige (6) de sorte qu'un déplacement de la tige provoque la rotation de l'organe d'actionnement, l'organe d'actionnement (20) comprenant : une première biellette (210) reliée à la tige (6) et une deuxième biellette (220) comprenant le moyen d'appui (24), reliées par un deuxième axe d'articulation (25), un moyen de liaison (230) conformé pour assurer deux états de liaison des première et deuxième biellettes : un état actif dans lequel il bloque la rotation relative des deux biellettes et un état inactif dans lequel il autorise cette rotation.

Description

MODULE D'ESSAI D'UNE PEDALE, NOTAMMENT D'UNE PEDALE D'EMBRAYAGE L'invention concerne un module d'essai d'une pédale, en particulier d'une pédale d'embrayage. Il est souvent nécessaire de pouvoir tester le fonctionnement du groupe motopropulseur d'un véhicule automobile, ce groupe étant généralement composé d'un moteur à explosion avec ses accessoires (alimentation, échappement, refroidissement, allumage...), d'un embrayage et d'une boîte de vitesses. Les bancs d'essai de groupe motopropulseur de véhicule automobile permettent généralement de tester le moteur et la boîte de vitesse du véhicule. Un vérin permet d'actionner la commande d'embrayage lors des changements de vitesse. Toutefois, un tel banc d'essai dans lequel le vérin est relié directement à la commande d'embrayage ne permet pas de valider le système d'embrayage du groupe motopropulseur car il n'utilise pas la pédale d'embrayage du véhicule. Il ne permet donc pas de tester le fonctionnement d'un système d'embrayage et en particulier d'examiner les sollicitations mécaniques sur la pédale d'embrayage et sur les éléments du système d'embrayage, les dégradations dues à la migration de particules (poussières d'embrayage) dans le circuit hydraulique du système d'embrayage, ou encore l'apparition d'air dans ce circuit hydraulique. En outre, un tel banc d'essai ne permet pas non plus de simuler un échappement de pédale d'embrayage, correspondant à un lâcher du pied involontaire (par exemple pied mouillé qui glisse sur la pédale). L'invention vise à pallier ces inconvénients en proposant un module d'essai qui permette de tester une pédale mobile en rotation, notamment une pédale d'un système d'embrayage et en particulier qui permette de simuler un échappement de pédale. Le module d'essai selon l'invention présente également l'avantage de pouvoir être facilement intégré sur un banc d'essai de groupe motopropulseur de véhicule ainsi que sur un banc d'essai de système d'embrayage. A cet effet, l'objet de l'invention concerne un module d'essai d'une pédale mobile en rotation, en particulier d'une pédale d'embrayage, comprenant un châssis supportant un vérin équipé d'une tige coulissante, caractérisé en ce qu'il comprend : - un support solidaire du châssis, - un organe d'actionnement d'une pédale dont une extrémité est reliée au support par un premier axe d'articulation et dont l'autre extrémité comprend un moyen d'appui destiné à être en contact avec la pédale à tester, l'organe d'actionnement étant relié à la tige du vérin de sorte qu'un déplacement de la tige provoque la rotation de l'organe d'actionnement autour dudit premier axe d'articulation, l'organe d'actionnement comprenant : une première biellette et une deuxième biellette reliées entre elles par un deuxième axe d'articulation parallèle au premier axe d'articulation, l'une des biellettes étant reliée à la tige du vérin et l'autre biellette comprenant le moyen d'appui, et un moyen de liaison des première et deuxième biellettes conformé pour assurer deux états de liaison des première et deuxième biellettes : un état actif dans lequel il bloque la rotation relative des deux biellettes et un état inactif dans lequel il autorise la rotation relative des deux biellettes. - un moyen de commande relié au moyen de liaison et conformé pour commander le passage du moyen de liaison d'un état à l'autre. Du fait de la conception du module d'essai, une force n'est ainsi transmise entre le vérin et le moyen d'appui que lorsque les deux biellettes sont solidaires, autrement dit lorsque le moyen de liaison est à l'état actif. Le module d'essai selon l'invention permet ainsi l'application d'une force sur une pédale au moyen du vérin, le déplacement de la tige de ce dernier entrainant une rotation de l'organe d'actionnement du module et par conséquent un déplacement du moyen d'appui lorsque le moyen de liaison est dans un état actif. En particulier, depuis une position dans laquelle le moyen d'appui exerce une pression sur la pédale, correspondant à une position sortie de la tige du vérin, et alors que la pédale est dans une position autre que sa position d'équilibre, la commande du moyen de liaison pour le faire passer de l'état actif à l'état inactif a pour effet de libérer la pédale, laquelle peut se déplacer librement et revenir à sa position d'équilibre, la force du vérin n'étant plus transmise au moyen d'appui. Il est ainsi est ainsi possible de simuler un lâcher de la pédale involontaire. Le module d'essai selon l'invention est particulièrement adapté au test de pédales qui sont dans une position haute à leur état d'équilibre et sur lesquelles une force doit être exercée pour les déplacer jusqu'à une position basse, hors équilibre, par exemple pour actionner un organe, telles que les pédales de véhicule automobile et en particulier les pédales d'embrayage. Le module d'essai selon l'invention présente l'avantage d'être simple à réaliser et peut être intégré aisément dans un banc d'essai de groupe motopropulseur ainsi que sur un banc d'essai de système d'embrayage : il suffit de le placer de sorte que le moyen d'appui soit contre la surface d'appui de la pédale quelque soit la position de la pédale, les premier et deuxième axes d'articulation du module d'essai étant parallèles à l'axe de rotation de la pédale.

Le module d'essai selon l'invention peut éventuellement comprendre un moyen de commande du vérin et un système de pilotage pour piloter le moyen de commande du vérin et le moyen de commande du moyen de liaison. Le vérin utilisé peut être un vérin hydraulique, pneumatique ou électrique. Avantageusement, le vérin est choisi de manière à procurer une course linéaire suffisante pour l'actionnement de la pédale à tester entre deux positions à tester. Pour des pédales d'embrayage de véhicule automobile, on pourra choisir une course linéaire d'au moins 100mm. Avantageusement et de manière non limitative, l'une des extrémités de la première biellette est articulée au support par le premier axe d'articulation et est reliée à la tige du vérin directement ou par l'intermédiaire d'un élément de liaison solidaire en translation de la tige du vérin, et la deuxième biellette comprend le moyen d'appui à l'une de ses extrémités.

Avantageusement et de manière non limitative, l'une des extrémités de la première biellette est articulée au support par le premier axe d'articulation et est reliée à la tige du vérin directement ou par l'intermédiaire d'un élément de liaison solidaire en translation de la tige du vérin, et la deuxième biellette comprend le moyen d'appui à l'une de ses extrémités, le moyen de liaison étant conformé pour relier l'autre extrémité de la deuxième biellette à la première biellette dans son état actif. Le moyen de liaison relie ainsi une extrémité de la deuxième biellette à la première biellette, entre le premier axe d'articulation et le deuxième axe d'articulation, en particulier le premier axe d'articulation et la liaison de la première biellette à la tige du vérin. L'ensemble des deux biellettes reste ainsi compact tout en permettant d'augmenter la course parcourue par le moyen d'appui relativement à la course parcourue par la tige du vérin, ce qui peut permettre d'utiliser des vérins à faible course et donc peu coûteux. Avantageusement et de manière non limitative, l'une des extrémités de la première biellette est articulée au support par le premier axe d'articulation et est reliée à la tige du vérin directement ou par l'intermédiaire d'un élément de liaison solidaire en translation de la tige du vérin, et l'extrémité de la tige du vérin, ou une extrémité de l'élément de liaison, coulisse dans un évidement oblong de la première biellette suivant une direction parallèle à la direction reliant les premier et deuxième axes d'articulation de la première biellette au support et à la deuxième biellette. Une telle disposition permet de réaliser de manière simple et économique la liaison entre la tige du vérin et la première biellette. En outre, l'utilisation optionnelle d'un élément de liaison pour relier la tige du vérin à la première biellette permet d'utiliser les vérins existants sans modification substantielle de la tige pour relier cette dernière à la première biellette. Cet élément de liaison peut ainsi être une simple tige dont une extrémité est fixée rigidement à l'extrémité libre de la tige du vérin, par exemple par des vis et dont l'autre extrémité est conformée pour coopérer avec la première biellette, par exemple avec l'évidement oblong de la première biellette tel que décrit ci-dessus. L'extrémité de la tige du vérin ou de l'élément de liaison coulissant dans l'évidement oblong de la première biellette peut être équipée d'un ou plusieurs roulements à billes afin de limiter les frottements avec la première biellette lors du coulissement. Avantageusement et de manière non limitative, l'une des extrémités de la première biellette est articulée au support par le premier axe d'articulation et est reliée à la tige du vérin directement ou par l'intermédiaire d'un élément de liaison solidaire en translation de la tige du vérin, et en ce que des moyens de guidage solidaires du support et/ou du châssis sont conformés pour guider le déplacement de la tige du vérin ou de l'élément de liaison par rapport au châssis. De tels moyens de guidage peuvent permettre d'absorber des efforts radiaux subis par la tige du vérin. Ces moyens de guidage peuvent comprendre : - une plaque pourvue d'une fente rectiligne parallèle au déplacement de la tige du vérin et solidaire du châssis et/ou du support et - un doigt de guidage solidaire de la tige du vérin ou de l'élément de liaison conformé et positionné pour coulisser dans la fente lors du déplacement de la tige de vérin. Ce doigt de guidage peut être solidaire de l'élément de liaison ou être fixé entre l'élément de liaison et l'extrémité libre de la tige de vérin. Avantageusement et de manière non limitative, l'organe d'actionnement est conformé de sorte que la distance entre le premier axe d'articulation et la liaison avec la tige du vérin et la distance entre cette liaison et le moyen d'appui sont déterminées pour qu'un déplacement prédéterminé de la tige du vérin corresponde à un déplacement du moyen d'appui suffisant pour actionner une pédale prédéterminée entre deux positions extrêmes à tester. Il est ainsi possible d'augmenter la course de déplacement du moyen d'appui par rapport à la course de la tige du vérin, notamment la course de déplacement maximale du vérin. Ceci permet d'utiliser un vérin à faible course linéaire pour tester des pédales dont le déplacement entre les positions à tester est plus important que la course linéaire maximale du vérin. Ceci est d'autant plus avantageux que le prix d'un vérin augmente avec sa longueur de course linéaire maximale. Ainsi, par exemple, pour un vérin dont la course maximale est de l'ordre de 10 cm, une course de 13 à 16 cm du moyen d'appui peut être obtenue, ce qui correspond aux courses généralement utilisées pour les pédales d'embrayage des véhicules légers et utilitaires. Avantageusement et de manière non limitative, l'une des extrémités de la première biellette est articulée au support par le premier axe d'articulation et est reliée à la tige du vérin directement ou par l'intermédiaire d'un élément de liaison solidaire en translation de la tige du vérin, et la deuxième biellette comprend le moyen d'appui à l'une de ses extrémités, et la deuxième biellette est conformée de sorte que, lorsque le moyen de liaison est dans son état inactif, la deuxième biellette retourne sous l'effet de sa propre masse à une position d'équilibre correspondant à une position dans laquelle elle est solidaire en rotation de la première biellette. Un tel équilibrage de la deuxième biellette permet un retour automatique de la deuxième biellette à la position dans laquelle elle est solidaire en rotation de la deuxième biellette, ce qui facilite la solidarisation des deux biellettes lorsque le moyen de liaison est de retour à l'état actif. Avantageusement et de manière non limitative, le moyen de liaison est une ventouse électromagnétique et le moyen de commande est conformé pour successivement alimenter la ventouse en courant électrique et rompre l'alimentation de la ventouse en courant électrique. Les ventouses électromagnétiques présentent l'avantage d'être peut coûteuses, peu encombrantes et de changer d'état quasiment instantanément, ce qui est particulièrement adapté pour simuler un lâcher de pédale involontaire et donc brutal. Les ventouses électromagnétiques utilisables peuvent être à rupture de courant : elles sont alimentées en permanence par du courant continu et la rupture d'alimentation permet leur déclenchement, autrement dit l'obtention de leur état inactif. Ces ventouses à rupture de courant sont formées de deux parties : une partie comportant une bobine et l'autre composée d'une plaque d'acier doux permettant de refermer le circuit électrique. Cette dernière partie est généralement la partie mobile et sera donc de préférence solidaire de la deuxième biellette. Avantageusement et de manière non limitative, le moyen de liaison est une ventouse électromagnétique à émission de courant comportant un aimant permanent et dont l'obtention de l'état inactif est obtenu par une alimentation de la ventouse en courant continu.

L'utilisation de ce type de ventouse permet une solidarisation automatique des deux biellettes grâce à l'aimant permanent, en particulier lorsque la deuxième biellette est équilibrée en masse, tel que décrit plus haut. De telles ventouses électromagnétiques à émission de courant comportent une première partie comportant la bobine et une deuxième partie composée d'un circuit en acier doux et d'un aimant permanent. Cette deuxième partie est généralement la partie mobile et sera donc de préférence solidaire de la deuxième biellette, bien que l'inverse soit envisageable. Avantageusement et de manière non limitative, le moyen d'appui de l'organe d'actionnement est une roulette montée à rotation sur l'organe d'actionnement autour d'un troisième axe parallèle aux premier et deuxième axes d'articulation. Un tel agencement permet de limiter les efforts de frottement entre le moyen d'appui et la pédale et d'augmenter ainsi la durée de vie du moyen d'appui. Afin de limiter davantage les frottements, cette roulette pourra être montée sur la deuxième biellette en utilisant un roulement à billes. Des roulements à billes pourront en outre être prévus au niveau de chaque axe d'articulation afin de limiter les frottements. Avantageusement et de manière non limitative, le module d'essai ne comprend pas de support spécifique de la pédale : cela permet une utilisation du module d'essai pour différents types de pédales dont les fixations en sont pas compatibles entre elles. Toutefois, il est envisageable que le module d'essai comprenne un support de pédale solidaire du châssis. En particulier, ce support de pédale peut être identique au support de pédale du véhicule destiné à recevoir la pédale, de sorte que les mêmes moyens de fixation peuvent être utilisés pour fixer la pédale. Ce support de pédale sera agencé de sorte que l'axe de rotation de la pédale soit parallèle aux premier et deuxième axes d'articulation du module d'essai. Le module d'essai peut alors comprendre également la pédale à tester.

L'invention concerne également un banc d'essai d'un système d'embrayage ou d'un groupe motopropulseur de véhicule, ce groupe motopropulseur étant composé d'un moteur à explosion, d'un système d'embrayage et d'une boîte de vitesses, caractérisé en ce qu'il comprend un module d'essai selon l'invention positionné pour actionner une pédale d'embrayage du système d'embrayage. En particulier, le module d'essai peut être placé de sorte que le moyen d'appui soit contre la surface d'appui de la pédale quelque soit la position de la pédale, les premier et deuxième axes d'articulation du module d'essai étant parallèles à l'axe de rotation de la pédale.

De préférence, le module d'essai est positionné de sorte que, quelque soit la position de la tige du vérin, les deux biellettes puissent être dans un état dans lequel elles sont solidaires en rotation. On choisira par exemple un positionnement du module d'essai tel que : lorsque la tige du vérin est rentrée, par exemple complètement rentrée, le moyen d'appui est en contact avec la pédale, laquelle est dans une position extrême haute, correspondant par exemple à une position d'équilibre (position « embrayée » pour une pédale d'embrayage), lorsque la tige du vérin est sortie, par exemple complètement sortie, le moyen d'appui est en contact avec la pédale, laquelle est dans une position extrême basse, par exemple une position hors équilibre d'actionnement d'un organe (position « débrayée » pour une pédale d'embrayage).

Avantageusement, lorsque la tige du vérin est rentrée, par exemple complètement rentrée, le module d'essai peut être positionné de sorte que l'organe d'actionnement soit incliné par rapport à la verticale, vers le vérin, par exemple d'un angle de 5° à 40°, de préférence de 5° à 30°, ce qui peut favoriser le retour à l'équilibre de la deuxième biellette lorsque cette dernière retourne sous l'effet de sa propre masse à une position d'équilibre correspondant à une position dans laquelle elle est solidaire en rotation de la première biellette. Avantageusement, le vérin peut être commandé par un système de pilotage du banc d'essai ou par un système de commande distinct, éventuellement relié au système de pilotage du banc d'essai. Un capteur de position de la pédale, du type des capteurs de position utilisés dans les véhicules, peut alors être mis en place et relié au système de pilotage du banc d'essai. Le banc d'essai peut avantageusement comprendre un support de pédale. En particulier, ce support de pédale peut être identique au support de pédale du véhicule destiné à recevoir la pédale, de sorte que les mêmes moyens de fixation peuvent être utilisés pour fixer la pédale. Le module d'essai selon l'invention peut être intégré au banc d'essai, le châssis du module peut ainsi être une partie du châssis du banc d'essai.

L'invention est maintenant décrite en référence aux dessins annexés, non limitatifs, dans lesquels : la figure 1 est une représentation en perspective d'un module d'essai selon l'invention pour tester une pédale d'embrayage ; la figure 2 est une vue de la face arrière du module représenté sur la figure 1; les figures 3, 4 et 5 sont des vues de la face avant du module d'essai représenté figure 1, dans lesquelles la pédale d'embrayage est respectivement dans des positions embrayée, débrayée et lâchée. La figure 1 représente un module d'essai 1 d'une pédale d'embrayage 2 mobile en rotation autour d'un axe de rotation 3. Une telle pédale d'embrayage 2 est mobile entre une position embrayée ou position haute d'équilibre (figure 3) et une position embrayée ou position basse hors équilibre d'actionnement d'un organe (figure 4). Le module d'essai 1 comprend également un châssis 4 supportant un vérin 5 équipé d'une tige coulissante 6. Le vérin 5 utilisé peut être de tout type, tel qu'un vérin hydraulique, pneumatique ou électrique.

Avantageusement, le châssis se présente sous la forme d'une plaque, tel que dans l'exemple représenté. Selon l'invention, le module d'essai 1 comprend : - un support 10 solidaire du châssis 4, - un organe d'actionnement 20 de la pédale 2, dont une extrémité 21 est reliée au support 10 par un premier axe d'articulation 22 et dont l'autre extrémité 23 comprend un moyen d'appui 24 apte à venir en contact avec la pédale 2, l'organe d'actionnement 20 étant relié à la tige 6 du vérin 5 de sorte qu'un déplacement de la tige 6 provoque la rotation de l'organe d'actionnement 20 autour du premier axe d'articulation 22. Le support 10 représenté est en forme de potence asymétrique et est formé d'un montant 11 dont la base est solidaire du châssis 4 et dont le sommet supporte une traverse horizontale 12 d'un seul côté, cette traverse s'étend perpendiculairement à la tige 6 du vérin 5. Le premier axe d'articulation 22 est monté sur la traverse horizontale 12, parallèlement à cette dernière. L'organe d'actionnement 20 comprend : - une première biellette 210 et une deuxième biellette 220 reliées entre elles par un deuxième axe d'articulation 25 parallèle au premier axe d'articulation 22, l'une 210 des biellettes étant reliée à la tige 6 du vérin 5 et l'autre biellette 220 comprenant le moyen d'appui 24, et - un moyen de liaison 230 des première 210 et deuxième 220 biellettes conformé pour assurer deux états de liaison des première et deuxième biellettes : un état actif dans lequel il bloque la rotation relative des deux biellettes (figures 1, 3 et 4) et un état inactif dans lequel il autorise la rotation relative des deux biellettes (figure 5). Dans l'exemple représenté, l'une des extrémités de la première biellette 210 est articulée au support 10 par le premier axe d'articulation 22, l'autre extrémité de la première biellette 210 supporte le deuxième axe d'articulation 25 à la deuxième biellette 220. La première biellette 210 est également reliée à la tige 6 du vérin 5 par l'intermédiaire d'un élément de liaison 30 solidaire en translation de la tige 6 du vérin 5, cette liaison étant située entre les premier et deuxième axes d'articulation 22, 25, sur une partie de la première biellette proche du deuxième axe d'articulation 25. Cet élément de liaison 30 se présente sous la forme d'une tige dans l'exemple représenté. Sa longueur peut être adaptée pour assurer la liaison entre l'organe d'actionnement 20 et la tige 6 du vérin 5. Une extrémité 31 de l'élément de liaison 30 coulisse dans un orifice oblong de la première biellette 210 suivant une direction parallèle à la direction reliant les premier et deuxième axes d'articulation 22, 25 de la première biellette. Dans l'exemple représenté, cette extrémité 31 porte un axe 32 parallèle aux premier et deuxième axes d'articulation 22, 25.

La première biellette 210 comporte un évidement 211 en son centre et présente un premier trou oblong 212 débouchant sur l'évidement 211 et situé sur une face en regard de la tige 6 du vérin 5 pour le passage de l'extrémité 31 de l'élément de liaison 30. La première biellette 210 comporte également deux autres trous oblongs 213, 214 sur des faces opposées de la première biellette 210, perpendiculaires à la face pourvue du trou oblong 212. Ces trous oblongs 213, 214 reçoivent les extrémités 33 de l'axe 32 de l'élément de liaison 30, une seule de ses extrémités étant visible sur la figure 1. L'autre extrémité 34 de l'élément de liaison 30 est fixée à l'extrémité de la tige 6 du vérin 5, par exemple par vissage. Cette extrémité 34 peut par exemple se présenter sous la forme d'une plaque perpendiculaire à l'axe de l'élément de liaison 30. Afin d'absorber des efforts radiaux subis par la tige 6 du vérin 5, des moyens de guidage 40 solidaires du support 10 sont conformés pour guider le déplacement de l'élément de liaison 30 par rapport au châssis. Les moyens de guidage 40 représentés comprennent (figure 2) : - une plaque 41 pourvue d'une fente 42 rectiligne parallèle au déplacement de la tige 6 du vérin 5 solidaire du support 10, et plus particulièrement solidaire du montant 11 du support 10, et 15 - un doigt de guidage 43 solidaire de l'élément de liaison 30 conformé et positionné pour coulisser dans la fente 42 lors du déplacement de la tige 6 de vérin 5. Ce doigt de guidage 43 peut être solidaire de l'extrémité 34 de l'élément de liaison 30, tel que représenté figure 2, ou être fixé entre 20 l'extrémité 34 de l'élément de liaison 30 et l'extrémité libre de la tige 6 de vérin 5. La deuxième biellette 220 comprend le moyen d'appui 24 à l'une de ses extrémités. Ce moyen d'appui 24 peut être une roulette montée sur un troisième axe 26 parallèle aux premier et deuxième axes 25 d'articulation 22, 25, tel que représenté sur les figures. Le moyen de liaison 230 représenté est conformé pour relier, dans son état actif, l'autre extrémité de la deuxième biellette 220 à une partie de la première biellette 210 située entre la liaison à la tige 6 du vérin 5 et le premier axe d'articulation 22. 30 En outre, la deuxième biellette 220 est conformée de sorte que, lorsque le moyen de liaison 230 est dans son état inactif (figure 5), la deuxième biellette 230 retourne sous l'effet de sa propre masse à une position d'équilibre correspondant à une position dans laquelle elle est solidaire en rotation de la première biellette 210 (figures 3 et 4). La 35 deuxième biellette 220 peut ainsi être conformée de sorte que son centre de gravité soit situé entre son extrémité supportant le moyen d'appui 24 et son axe d'articulation 25 à la première biellette 210.

Le moyen de liaison 230 représenté est une ventouse électromagnétique à émission de courant comportant un aimant permanent. Cette ventouse électromagnétique comprend une première partie 231 comportant la bobine solidaire de la première biellette 210 et une deuxième partie 232 composée d'un circuit en acier doux et d'un aimant permanent, solidaire de l'extrémité de la deuxième biellette 220. Le module d'essai 1 comprend également un moyen de commande 50 relié au moyen de liaison 230 et conformé pour commander le passage du moyen de liaison d'un état à l'autre. Ce moyen de commande est représenté schématiquement sur la figure 3. Dans l'exemple, ce moyen de commande 50 est conformé pour successivement alimenter le moyen de liaison 230 en courant électrique et rompre son alimentation en courant électrique. Plus particulièrement, le moyen de liaison 230 est dans un état actif dans lequel il bloque la rotation relative des deux biellettes lorsque le moyen de commande 50 ne l'alimente pas en courant et passe dans un état inactif dans lequel il autorise la rotation relative des deux biellettes lorsqu'il est alimenté en courant par le moyen de commande 50. Lorsque le moyen de commande 50 n'alimente plus le moyen de liaison 230, la deuxième biellette 220 revient à sa position d'équilibre sous l'effet de sa propre masse et rapproche ainsi les deux parties 231, 232 du moyen de liaison 230, ces deux parties 231, 232 se solidarisant à nouveau sous l'action de l'aimant permanent présent dans la deuxième partie 232.

Le module d'essai 1 peut éventuellement comprendre un moyen de commande du vérin 60 et un système de pilotage 70 du moyen de commande du vérin 60 et du moyen de commande 50 du moyen de liaison, représentés schématiquement sur la figure 3. La pédale 2 représentée peut faire partie du module d'essai 1: elle est alors montée sur le châssis 4, de préférence par un support indépendant du support 10, bien que l'utilisation d'un même support soit envisageable. La pédale 2 représentée peut également faire partie d'un banc d'essai de groupe motopropulseur ou d'un banc d'essai de système d'embrayage non représentés. La pédale 2 est alors fixée sur le banc d'essai, le module d'essai 1 selon l'invention étant alors intégré au banc d'essai.

Quelque soit le support de la pédale et le mode de réalisation des différents éléments du module d'essai, le module d'essai selon l'invention est positionné pour actionner une pédale, par exemple une pédale d'embrayage du système d'embrayage.

A cet effet, le module d'essai est positionné de sorte que, quelque soit la position de la tige du vérin, les deux biellettes puissent être dans un état dans lequel elles sont solidaires en rotation, autrement dit un état dans lequel les premier et deuxième axes de rotation sont alignés avec le moyen d'appui dans l'exemple représenté.

En particulier, le module d'essai 1 est positionné de sorte que : lorsque la tige 6 du vérin 5 est rentrée (figure 3), le moyen d'appui 24 est en contact avec la pédale 2, laquelle est dans une position extrême haute, correspondant à une position d'équilibre « embrayée », lorsque la tige 6 du vérin 5 est sortie, le moyen d'appui 24 est en contact avec la pédale 2, laquelle est dans une position extrême basse « débrayée ». Lorsque la tige 6 du vérin 5 est rentrée (figure 3), l'organe d'actionnement 20 est incliné par rapport à la verticale, vers le vérin 5, d'un angle de 50 à 40°, par exemple de 5° à 30°. Autrement dit la droite passant par les premier et deuxièmes axes d'articulations 22, 25 est inclinée par rapport à la verticale, vers le vérin 5, d'un angle de 5° à 40°, par exemple de 5° à 30°. Le centre de gravité de la deuxième biellette 220 étant situé entre le deuxième axe d'articulation 25 et le moyen d'appui 24, dans cette position rentrée du vérin 5, le retour vers sa position d'équilibre de la deuxième biellette 220 entraîne la solidarisation des deux biellettes 210, 220, avant que la deuxième biellette 220 n'atteigne sa position d'équilibre verticale. Le fonctionnement du module d'essai 1 est maintenant décrit en référence aux figures 3 à 5, lesquelles représentent le même module d'essai 1, dans différentes positions. La figure 3 représente une position de la pédale 2 correspondant à une position « embrayée ». La pédale 2 est alors dans une position d'équilibre haute et la tige 6 du vérin 5 est rentrée. Le moyen d'appui 24 est contre la pédale 2, mais n'exerce aucune force sur la pédale 2. Le moyen de liaison 230 est dans un état actif, le moyen de commande 50 n'alimentant pas en courant le moyen de liaison 230. Les deux biellettes 210 et 220 sont donc solidaires en rotation. Afin de simuler l'enfoncement de la pédale 2 en vue du débrayage, la tige 6 du vérin sort et pousse, via l'élément de liaison 30, la première biellette 210 vers la droite de la figure 4, provoquant sa rotation autour du premier axe de rotation 22 dans le sens contraire des aiguilles d'une montre (selon une vue de côté correspondant à la vue des figures 3-5). Le moyen de liaison 230 étant dans un état actif, la deuxième biellette 220 est entraînée également en rotation et le moyen d'appui 24 exerce une force sur la pédale et l'abaisse jusqu'à la position « débrayée » représentée figure 4, la pédale 2 pivotant autour de son axe 3 également dans le sens contraire des aiguilles d'une montre. La distance entre le premier axe d'articulation 22 et la liaison avec la tige 6 du vérin 5 et la distance entre cette liaison et le moyen d'appui 24 sont déterminées pour qu'un déplacement prédéterminé (par exemple la course maximale du vérin) de la tige 6 du vérin 5 corresponde à un déplacement du moyen d'appui 24 suffisant pour actionner la pédale 2 à tester entre ses deux positions extrêmes, à savoir les positions « embrayée » de la figure 3 et « débrayée » de la figure 4. Il est ainsi possible d'augmenter la course de déplacement du moyen d'appui 24 par rapport à la course de la tige 6 du vérin 5. Ce rapport des distances est adaptable sur mesure à la conception du module d'essai. Pour simuler un lâcher de pédale involontaire et brutal alors que la pédale 2 est dans la position « débrayée » de la figure 4, il suffit de contrôler le moyen de commande 50 afin qu'il alimente en courant le moyen de liaison 230, provoquant la désolidarisation des parties 231 et 232 du moyen de liaison 230, tel que représenté sur la figure 5. La deuxième biellette 220 est alors libre en rotation par rapport à la première biellette 210. La pédale 2 peut alors remonter à sa position d'équilibre par rotation autour de son axe 3 dans le sens des aiguilles d'une montre, sans rencontrer aucune résistance, la deuxième biellette 220 n'étant plus solidaire de la première biellette 210. Dans son mouvement de remontée, la pédale 2 repousse ainsi le moyen d'appui 24 qui n'exerce aucune résistance. Dans cette position, la pédale 2 empêche la deuxième biellette 220 de revenir à sa position d'équilibre.

Afin de replacer le module d'essai 1 dans un état dans lequel il peut à nouveau exercer une force sur la pédale 2, il suffit ensuite de rentrer la tige 6 du vérin 5. La première biellette 210 pivote alors autour du premier axe de rotation 22 dans le sens des aiguilles d'une montre, ce qui a pour effet de dégager la deuxième biellette 220 de la pédale 2. La deuxième biellette 220 revient alors vers sa position d'équilibre qui est sensiblement verticale, ce qui rapproche les deux parties 231 et 232 du moyen de liaison 230 jusqu'à ce qu'elles soient à nouveau solidarisées sous l'action de l'aimant permanent.

Claims (10)

1. REVENDICATIONS1. Module d'essai (1) d'une pédale (2) mobile en rotation, en particulier d'une pédale d'embrayage, comprenant un châssis (4) supportant un vérin (5) équipé d'une tige (6) coulissante, caractérisé en ce qu'il comprend : - un support (10) solidaire du châssis (4), - un organe d'actionnement (20) d'une pédale dont une extrémité (21) est reliée au support (10) par un premier axe d'articulation (22) et dont l'autre extrémité (23) comprend un moyen d'appui (24) destiné à être en contact avec la pédale (2) à tester, l'organe d'actionnement (20) étant relié à la tige (6) du vérin (5) de sorte qu'un déplacement de la tige (6) provoque la rotation de l'organe d'actionnement (20) autour dudit premier axe d'articulation (22), l'organe d'actionnement (20) comprenant : une première biellette (210) et une deuxième biellette (220) reliées entre elles par un deuxième axe d'articulation (25) parallèle au premier axe d'articulation (22), l'une des biellettes étant reliée à la tige (6) du vérin et l'autre biellette comprenant le moyen d'appui (24), et un moyen de liaison (230) des première et deuxième biellettes (210, 220) conformé pour assurer deux états de liaison des première et deuxième biellettes : un état actif dans lequel il bloque la rotation relative des deux biellettes (210, 220) et un état inactif dans lequel il autorise la rotation relative des deux biellettes (210, 220). - un moyen de commande (50) relié au moyen de liaison (230) et conformé pour commander le passage du moyen de liaison (230) d'un état à l'autre.
2. 2. Module d'essai (1) selon la revendication 1, caractérisé en ce que l'une des extrémités de la première biellette (210) est articulée au support (10) par le premier axe d'articulation (22) et est reliée à la tige (6) du vérin directement ou par l'intermédiaire d'un élément de liaison (30) solidaire en translation de la tige (6) du vérin, et en ce que la deuxième biellette (220) comprend le moyen d'appui (24) à l'une de ses extrémités, le moyen de liaison (230) étant conformé pour relier l'autre extrémité de la deuxième biellette (220) à la première biellette (210) dansdans son état actif.
3. 3. Module d'essai (1) selon l'une des revendications 1 ou 2, caractérisé en ce que l'une des extrémités de la première biellette (210) est articulée au support (10) par le premier axe d'articulation (22) et est reliée à la tige (6) du vérin directement ou par l'intermédiaire d'un élément de liaison (30) solidaire en translation de la tige (6) du vérin (5), et en ce que l'extrémité de la tige (6) du vérin (5), ou une extrémité (31) de l'élément de liaison (30), coulisse dans un évidement oblong (211) de la première biellette (210) suivant une direction parallèle à la direction reliant les premier et deuxième axes d'articulation (22, 25) de la première biellette (210) au support (10) et à la deuxième biellette (220).
4. 4. Module d'essai selon l'une des revendications 1 à 3, caractérisé en ce que l'une des extrémités de la première biellette (210) est articulée au support (10) par le premier axe d'articulation (22) et est reliée à la tige (6) du vérin (5) directement ou par l'intermédiaire d'un élément de liaison (30) solidaire en translation de la tige (6) du vérin (5), et en ce que des moyens de guidage (40) solidaires du support (10) et/ou du châssis (4) sont conformés pour guider le déplacement de la tige (6) du vérin (5) ou de l'élément de liaison (30) par rapport au châssis (4).
5. 5. Module d'essai (1) selon l'une des revendications 1 à 4, caractérisé en ce que l'organe d'actionnement (20) est conformé de sorte que la distance entre le premier axe d'articulation (22) et la liaison avec la tige (6) du vérin (5) et la distance entre cette liaison et le moyen 25 d'appui (24) sont déterminées pour qu'un déplacement prédéterminé de la tige (6) du vérin (5) corresponde à un déplacement du moyen d'appui (24) suffisant pour actionner une pédale (2) prédéterminée entre deux positions extrêmes à tester.
6. 6. Module d'essai (1) selon l'une des revendications 1 à 5, 30 caractérisé en ce que l'une des extrémités de la première biellette (210) est articulée au support (10) par le premier axe d'articulation (22) et est reliée à la tige (6) du vérin (5) directement ou par l'intermédiaire d'un élément de liaison (30) solidaire en translation de la tige (6) du vérin (5), et la deuxième biellette (220) comprend le moyen d'appui (24) à l'une de 35 ses extrémités, et en ce que la deuxième biellette (220) est conformée de sorte que, lorsque le moyen de liaison (230) est dans son état inactif, la deuxième biellette (230) retourne sous l'effet de sa propre masse à uneposition d'équilibre correspondant à une position dans laquelle elle est solidaire en rotation de la première biellette (210).
7. 7. Module d'essai (1) selon l'une des revendications 1 à 6, caractérisé en ce que le moyen de liaison (230) est une ventouse électromagnétique et le moyen de commande (50) est conformé pour successivement alimenter la ventouse en courant électrique et rompre l'alimentation de la ventouse en courant électrique.
8. 8. Module d'essai (1) selon l'une des revendications 1 à 7, caractérisé en ce que le moyen d'appui (24) de l'organe d'actionnement (20) est une roulette montée à rotation sur l'organe d'actionnement autour d'un troisième axe (26) parallèle aux premier et deuxième axes d'articulation (22, 25).
9. 9. Module d'essai (1) selon l'une des revendications 1 à 8, caractérisé en ce qu'il comprend un support de pédale solidaire du châssis (4).
10. 10. Banc d'essai d'un système d'embrayage ou d'un groupe motopropulseur de véhicule, ce groupe motopropulseur étant composé d'un moteur à explosion, d'un système d'embrayage et d'une boîte de vitesses' caractérisé en ce qu'il comprend un module d'essai (1) selon l'une des revendications 1 à 9 positionné pour actionner une pédale d'embrayage (2) du système d'embrayage.