CLE A PIPE DYNAMOMETRIQUE ET SON PROCÉDÉ DE FABRICATION [01] DOMAINE TECHNIQUE DE L'INVENTION [2] La présente invention se rapporte à une clé à pipe dynamométrique et à un procédé de fabrication d'une telle clé. Le domaine technique de l'invention est, d'une façon générale, celui de l'outillage de bord livré dans un véhicule de type automobile. Plus particulièrement, l'invention concerne des clés à pipe dynamométriques destinées au serrage et au desserrage de moyens d'entraînement de fixation de roue. On entend par moyens d'entraînement des écrous et des vis. [3] ARRIERE PLAN TECHNOLOGIQUE DE L'INVENTION [4] Dans l'état de la technique, pour des questions de coût et d'encombrement, les outils livrés avec un véhicule automobile sont généralement rudimentaires. Ainsi, les clés destinées au serrage et au desserrage des boulons de fixation des roues comportent le plus souvent une douille en acier embouti reproduisant l'empreinte des têtes de vis ou des écrous, ladite douille étant soudée à l'extrémité d'une tige d'acier dont le pliage permet d'exercer un couple de serrage ou de desserrage. [5] De telles clés ne comportent aucun moyen de contrôle du couple exercé lors du serrage. Pourtant un serrage inégal des boulons de roue peut causer une déformation de la jante et une tension insuffisante dans ces boulons peut entraîner leur desserrage et une perte de roue. Cette tension insuffisante peut résulter soit d'une serrage initial avec un couple insuffisant, soit d'un serrage initial avec un couple excessif qui, au cours du fonctionnement ultérieur, peut provoquer une plastification et une chute anormale de tension. [6] Il est donc important d'appliquer un niveau adapté de couple de serrage lors de la pose des roues. Dans les ateliers de réparation et d'entretien, les professionnels utilisent des clés dynamométriques ou à déclenchement qui permettent de régler la valeur du couple à exercer, alors que l'utilisateur du véhicule, avec son outillage de bord, est dans l'incapacité 2 986 174 2 d'évaluer le serrage qu'il effectue lorsqu'il change une roue. La complexité et donc le coût des clés dynamométriques utilisées par les professionnels de l'automobile est disproportionnée pour inclure celles-ci dans l'outillage de bord des véhicules automobiles. 5 [07] En effet, les dimensions de la simple clé à pipe contenue dans l'outillage de bord permettent d'appliquer le couple préconisé en exerçant sur l'extrémité de ladite clé un effort musculaire qualifié de « moyen ». Cependant, la sensation d'effort appliqué est très variable suivant la perception et le gabarit des personnes. 10 [08] Dans le domaine des outils de bord de véhicules automobiles, on connaît notamment l'enseignement des documents FR2447781 et E P0032448. [9] Le document FR2447781 divulgue une clé à pipe comportant un levier s'étendant parallèlement à la douille, la distance séparant ladite douille 15 dudit levier étant destinée à être réglée en fonction du poids de l'utilisateur de sorte que lorsque ledit utilisateur monte sur ladite clé, le couple qu'il exerce atteint une valeur adéquate. Un des inconvénients majeurs de ce système est le fait qu'il oblige l'utilisateur à être en équilibre, typiquement via un de ses pieds ou une de ses mains, sur ladite clé, ce qui représente un 20 danger évident pour lui. [10] Le document EP0032448 divulgue une clé à oeil comportant deux bras adaptés à pivoter l'un par rapport à l'autre. Lesdits bras s'étendent, dans une position de repos, suivant un même axe. Ladite clé comporte en outre un dispositif à ressort entourant lesdits bras et adapté à coulisser suivant ledit 25 axe de manière à limiter le pivotement desdits bras et à indiquer à un utilisateur par un changement de force ressort l'atteinte d'une valeur de couple adéquate. Un des inconvénients majeurs de ce système est le fait que l'indication générée est sensorielle, ce qui engendre des différences de perception et donc de serrage d'un utilisateur à l'autre. 30 [011] Par ailleurs, un mauvais réglage préalable du couple souhaité d'une clé de serrage provoque souvent, à plus ou moins long terme, une insuffisance de tension dans les boulons serrés avec ladite clé. [12] DESCRIPTION GENERALE DE L'INVENTION [13] L'invention propose de résoudre au moins partiellement les problèmes techniques précédemment cités. Dans l'invention, on crée une clé à pipe dynamométrique utilisable par tous pour le serrage et le desserrage de boulons de roue de véhicules automobiles. Dans le cas présent, on entend par clé à pipe dynamométrique une clé à pipe qui permet de contrôler le couple de serrage des écrous et des vis afin que ceux-ci soient montés de manière optimale. [14] Plus précisément, on réalise une clé comportant un dispositif monté sur sa douille et un barreau de torsion s'étendant entre son coude et sa douille de sorte que son manche pivote au fur et à mesure que le couple appliqué augmente, jusqu'à venir en butée contre ledit dispositif lorsque la valeur du couple atteint un niveau prédéterminé. [15] L'invention a donc pour objet une clé à pipe destinée au serrage et au desserrage d'un moyen d'entraînement, ladite clé comportant une tige coudée, un des côtés de ladite tige s'étendant suivant un axe de pivot et se terminant par une douille adaptée à recevoir en son sein ledit moyen d'entraînement, l'autre desdits côtés étant destiné à servir de manche, ladite tige présentant, entre ladite douille et le coude, une portion dont la section est réduite de sorte que ladite portion puisse se tordre élastiquement, ladite clé comportant en outre un dispositif mécanique solidaire de ladite douille, caractérisée en ce que ladite clé est configurée de sorte que lorsque ladite douille est en prise avec ledit moyen d'entraînement, qu'on applique un couple de serrage sur ledit manche et que la vitesse angulaire dudit moyen d'entraînement est inférieure à celle dudit manche, ledit manche - se rapproche d'un premier bord latéral dudit dispositif, puis - bute contre ledit bord lorsque ledit couple atteint un premier seuil prédéterminé. [16] Grâce à ces dispositions, l'utilisateur voit sur sa clé à quel moment il doit arrêter de serrer le boulon qu'il manipule. [17] Selon des caractéristiques particulières, le dispositif comporte - un tube emmanché autour de la douille, ledit tube s'étendant suivant l'axe de pivot depuis l'extrémité de ladite douille vers le coude de la tige sur une longueur supérieure à une longueur de la portion réduite, - une platine fixée à l'extrémité dudit tube la plus proche dudit coude. [018] Grâce à ces dispositions, le dispositif ne gêne pas la visibilité du boulon à manipuler. [019] Selon des caractéristiques particulières, - la platine comporte une ouverture épousant la forme de la tige et s'étendant de façon sensiblement perpendiculaire à l'axe de pivot, - le premier bord comporte une première lame adaptée à se déformer élastiquement contre le manche lorsque le seuil est atteint, ladite déformation provoquant un premier bruit sensiblement audible. [20] Grâce à ces dispositions, la platine constitue un palier qui permet de ne solliciter la portion réduite qu'en torsion pure lors du serrage et du desserrage et empêche ainsi une flexion de ladite portion. De plus, ladite platine constitue un indicateur sonore permettant à l'utilisateur de savoir exactement quand il doit arrêter de serrer le boulon qu'il manipule. [21] Selon des caractéristiques particulières, - le premier bord comporte en outre un premier support sur lequel la lame est montée, ledit support étant adapté à bloquer la torsion de la portion réduite lors du serrage, - la platine présente en outre, opposé au premier bord, un deuxième bord comportant un deuxième support adapté à bloquer la torsion de ladite portion lors du desserrage, - lorsqu'aucun couple n'est appliqué sur le manche, ledit deuxième support est plus proche du manche que ledit premier support. [022] Grâce à ces deux supports, la rotation du manche par rapport à la douille est bloquée dans les deux sens, ce qui minimise le risque de rupture de la portion réduite dans le cas notamment où l'utilisateur appliquerait un 30 couple de serrage ou de desserrage trop important sur un assemblage vissé présentant un grippage ou une corrosion de ses filets. [23] Selon des caractéristiques particulières, la platine comporte en outre une deuxième lame adaptée à se déformer élastiquement contre le manche lorsque le couple de serrage atteint un deuxième seuil prédéterminé, inférieur au premier seuil, ladite déformation provoquant un deuxième bruit sensiblement audible. [24] Grâce à ces dispositions, la deuxième lame donne une pré-alerte qui avertit l'utilisateur qu'il approche du couple visé. [25] Selon des caractéristiques particulières, le seuil est inscrit sur le dispositif et est de l'ordre de quatre-vingt-dix newtons-mètres. [026] Selon des caractéristiques particulières, - le deuxième seuil vaut soixante-dix à quatre-vingt pour cents du premier seuil, - le deuxième bruit est différent du premier bruit. [27] Grâces à ces dispositions, l'utilisateur peut différencier les deux bruits émis par le dispositif. [28] Selon des caractéristiques particulières, - la tige est pleine et cylindrique, - la clé comporte en outre une rallonge tubulaire adaptée à coulisser le long du manche entre une première position et une deuxième position, [029] Grâce à ces dispositions, dans la première position, l'encombrement de la clé est minimal, ce qui permet de la ranger facilement dans le véhicule et, dans la deuxième position, l'encombrement de la clé est maximal, ce qui augmente la longueur du bras de levier et facilite donc le vissage et le dévissage des boulons. [030] L'invention a également pour objet un procédé de fabrication d'une clé à pipe destinée au serrage et au desserrage d'un moyen d'entraînement, dans lequel - on calcule un premier seuil d'un couple de serrage, puis, en fonction dudit seuil, - on détermine le matériau et les dimensions d'une tige à utiliser, - on fixe une douille à une extrémité de ladite tige, ladite douille étant adaptée à recevoir en son sein ledit moyen d'entraînement, l'autre extrémité de ladite tige étant destinée à servir de manche, - on coude ladite tige, - on réduit la section d'une portion de ladite tige entre ladite douille et le coude, - on usine un dispositif mécanique, - on solidarise ledit dispositif mécanique avec ladite douille et on obtient ladite clé qui est configurée de sorte que lorsque sa douille est en prise avec ledit moyen d'entraînement, qu'on applique un couple de serrage sur ledit manche et que la vitesse angulaire dudit moyen d'entraînement est inférieure à celle dudit manche, ledit manche - se rapproche d'un premier bord latéral dudit dispositif, puis - bute contre ledit bord lorsque ledit couple de serrage atteint ledit seuil. [31] Les avantages, buts et caractéristiques particuliers de ce procédé étant similaires à ceux de la clé objet de la présente invention, ne sont pas rappelés ici. [32] Selon des caractéristiques particulières, - l'étape d'usinage comporte la réalisation d'un tube et d'une platine, - l'étape de solidarisation consiste, dans un premier temps, à emmancher ledit tube autour de la douille suivant l'axe de pivot, puis, dans un deuxième temps, à fixer ladite platine à l'extrémité dudit tube la plus proche du coude. [033] L'invention et ses différentes applications seront mieux comprises à la lecture de la description qui suit et à l'examen des figures qui l'accompagnent. [34] BREVE DESCRIPTION DES FIGURES [35] Celles-ci ne sont présentées qu'à titre indicatif et nullement limitatif de l'invention. Les figures montrent : - figure 1 : une représentation schématique d'une vue de dessus d'un premier mode de réalisation d'une clé selon l'invention ; - figure 2 : une représentation schématique d'une vue en coupe de profil du même mode de réalisation de la clé selon l'invention ; - figure 3 : une représentation schématique d'une vue en coupe de côté du même mode de réalisation de la clé selon l'invention ; - figure 4: une représentation schématique d'une vue de profil d'un deuxième mode de réalisation d'un manche de la clé selon l'invention ; - figure 5 : une représentation, sous forme d'un logigramme, d'un mode de réalisation d'un procédé selon l'invention. [036] Dans ces figures, les éléments identiques conservent les mêmes références. [37] DESCRIPTION DETAILLEE DES FORMES DE REALISATION PREFEREES DE L'INVENTION [38] La figure 1 représente, de façon schématique, une vue de dessus d'un premier mode de réalisation d'une clé à pipe 10 selon l'invention. La clé 10 est destinée au serrage et au desserrage d'un moyen d'entraînement de type vis ou écrou non représenté. La clé 10 comporte une tige 12 coudée, un des côtés de ladite tige s'étendant suivant un axe 19 dit de pivot et se terminant par une douille 11 adaptée à recevoir en son sein ledit moyen d'entraînement. La description est faite pour un moyen d'entraînement à tête hexagonale et à filetage avec pas à droite, qui est le plus courant, mais le principe est tout à fait applicable pour des filetages avec pas à gauche si besoin, ou pour des empreintes différentes. [39] L'autre desdits côtés de la clé 10 est destiné à servir de manche 22. La tige 12 présente, entre sa douille 11 et son coude 23, une portion, appelée barreau de torsion 13, dont la section est réduite de sorte que ledit barreau puisse se tordre élastiquement. La clé 10 comporte en outre un dispositif mécanique 15 solidaire de la douille 11. Le barreau de torsion 13 et le dispositif mécanique 15 sont configurés de sorte que lorsque la douille 11 est en prise avec le moyen d'entraînement, qu'on applique un couple de serrage sur le manche 22 et que la vitesse angulaire dudit moyen d'entraînement est inférieure à celle dudit manche, ledit manche - se rapproche d'un premier bord latéral dudit dispositif, puis - bute contre ledit bord lorsque ledit couple atteint un premier seuil prédéterminé. [40] La vitesse angulaire du moyen d'entraînement est inférieure à celle 5 du manche 22 lorsqu'on exerce un couple de serrage sur le manche 22 et que la tension dans le moyen d'entraînement est telle que son vissage est freiné voire interrompu. [41] Le dispositif 15 comporte un tube 18 emmanché autour de la douille 11 et une platine 24 fixée à l'extrémité dudit tube la plus proche du 10 coude 23. Plus précisément, une partie appelée palier 14 de la platine 24 est emmanchée autour du tube 18. Le tube 18 s'étend suivant l'axe 19 depuis l'extrémité de la douille 11 vers le coude 23 sur une longueur supérieure à une longueur du barreau de torsion 13. [42] Les figures 2 et 3 représentent, de façon schématique, deux vues 15 en coupe, respectivement de profil et de côté, du même mode de réalisation de la clé 10 selon l'invention. Les deux plans de coupe passent par l'axe 19. [43] Le palier 14 comporte une ouverture 20 épousant la forme de la tige 12 et s'étendant de façon sensiblement perpendiculaire à l'axe 19. La platine 24 comporte une première lame 17 adaptée à se déformer 20 élastiquement contre le manche 22 lorsque le couple de serrage atteint le premier seuil prédéterminé. Cette déformation provoque un bruit de type claquement sensiblement audible. Ce type de lame élastique est inspiré du criquet utilisé par les militaires américains lors de la seconde guerre mondiale. De préférence, la lame 17 est montée sur un support 16 adapté à 25 bloquer la torsion du barreau 13 dans le sens du serrage. Ainsi, le manche 22 provoque le claquement de la lame 17 juste avant de buter contre le support 16 qui bloque sa rotation par rapport à la douille 11. [44] La platine 24 comporte également sur un bord opposé à celui du support 16, un deuxième support 25. Le support 25 limite la torsion du 30 barreau de torsion 13 pour éviter qu'il ne se déforme plastiquement lorsqu'on exerce un couple de desserrage inadapté, c'est-à-dire trop élevé, en particulier si l'assemblage présente du grippage ou de la corrosion et que de ce fait, la vitesse angulaire du moyen d'entraînement est inférieure à celle du manche 22. En effet, dans ces cas-là, l'assemblage nécessite lors de la dépose un niveau de couple supérieur à la valeur prévue lors du serrage. Lorsqu'aucun couple n'est appliqué sur le manche, le deuxième support 25 est donc plus proche du manche 22 que le premier support 16. Les supports 16 et 25 s'étendent de façon rectiligne et sont aménagés de manière à, lorsqu'ils sont à proximité réduite du manche 22, c'est-à-dire, en position de blocage de la torsion du barreau 13, être parallèles audit manche. [45] Typiquement, la tige 12 est pleine et cylindrique et le seuil prédéterminé du couple de serrage est égale à quatre-vingt-dix newtons- mètres, ce qui correspond à la valeur couramment utilisée actuellement pour le serrage des roues de taille moyenne du marché. Cette valeur est, par exemple, inscrite par gravure 26, découpe ou frappe de la platine 24. Pour obtenir un tel seuil, il convient de réaliser un barreau de torsion de 9,6mm de diamètre et de 50mm de longueur de sorte que ledit barreau présente un débattement angulaire de l'ordre de 3,6°. [46] Ce débattement angulaire correspond à un déplacement relatif de 6mm du manche 22 à une distance de 100mm de l'axe 19 de pivot et à un déplacement relatif de 9mm du manche 22 à une distance de 150mm de l'axe 19 de pivot. Ce débattement conduit à une contrainte de l'ordre de 640 Mégapascals, ce qui amène à adopter pour la tige 12 un acier de type 20M5 ou XC38 trempé et revenu, lesdits types d'acier et lesdits traitements étant couramment utilisés dans l'industrie automobile. [47] Dans une variante, la platine 24 comporte en outre une deuxième lame 27 adaptée à se déformer élastiquement contre le manche 22 lorsque le couple de serrage atteint un deuxième seuil prédéterminé, inférieur au premier seuil, ladite déformation provoquant un deuxième bruit sensiblement audible et, de préférence, différent du premier bruit. [48] La figure 4 représente, de façon schématique une vue de profil partielle d'un deuxième mode de réalisation d'un manche 40 de la clé selon l'invention. La clé comporte en outre une rallonge tubulaire 44 adaptée à coulisser le long du manche 40 entre une première position et une deuxième position. A cet effet, le manche 40 comporte un talon 42 de 2 986 174 10 diamètre sensiblement égal à un diamètre intérieur de la rallonge 44. La rallonge 44 comporte un étranglement 46 formant une butée interne destinée à venir contre ledit talon dans la deuxième position. [049] La rallonge 44 comporte en outre une ouverture 48 de diamètre 5 sensiblement égal à un diamètre du manche 40 de manière à augmenter la surface de contact entre l'extrémité de ladite rallonge et le manche 40 et ainsi mieux répartir les forces sur ledit manche lorsqu'un quelconque couple est exercé sur ladite rallonge. La rallonge 44 facilite l'exercice d'un couple donné en réduisant l'effort à appliquer sur l'extrémité de la clé puisqu'on 10 augmente le bras de levier, ce qui est particulièrement appréciable par les utilisateurs ayant des capacités musculaires réduites. La rallonge 44 permet en outre de prévoir un manche 40 plus court que le manche 22 précédemment décrit de manière à réduire l'encombrement de la clé lorsqu'elle doit être rangée. 15 [050] La figure 5 représente, sous forme d'un logigramme, un mode de réalisation d'un procédé de fabrication 50 de la clé 10. Le procédé 50 comporte des étapes dans lesquelles - on calcule 52 les seuils du couple de serrage, puis, en fonction desdits seuils, 20 - on fixe 58 la douille 11 à une extrémité de la tige 12, - on coude 56 ladite tige, - on réduit 60 la section de la portion 13 de la tige 12 pour obtenir le barreau de torsion, - on usine 54 le dispositif mécanique 15, 25 - on solidarise 62 ledit dispositif mécanique avec ladite douille, - on obtient la clé à pipe 10. [051] Les étapes d'usinage 54, de coudage 56, de fixation 58 et de réduction 60 peuvent être réalisées en ordre inversé ou simultanément en fonction des moyens techniques dont dispose le fabricant. Typiquement, 30 l'étape d'usinage 54 du dispositif mécanique 15 comporte des sous-étapes de découpe, d'emboutissage et de pliage. [52] Dans le mode de réalisation de l'invention précédemment décrit, l'étape de solidarisation consiste, dans un premier temps, à emmancher 63 le tube 18 autour de la douille 11 suivant l'axe de pivot, puis, dans un deuxième temps, à fixer 64 le palier 14 de la platine 24 à l'extrémité dudit tube la plus proche du coude 23. [53] L'étape de réduction 60 est réalisée par frappe à froid ou par étirement puis matriçage pour bénéficier du fibrage de la tige 12, ce qui accroît sa limite élastique. L'étirement et le matriçage présentent l'avantage supplémentaire de réduire le poids et donc le coût de la clé 10. [054] Dans les revendications qui suivent, le mot "comportant" n'exclut pas d'autres éléments ou étapes, et l'article indéfini "un" ou "une" n'exclut pas une pluralité. Le simple fait que les différentes caractéristiques soient récitées dans les revendications dépendantes mutuellement différentes n'indique pas que la combinaison de ces caractéristiques ne peut être avantageusement utilisée.