FR2981541A1 - Sonde trayeuse autoporteuse - Google Patents

Abstract

C'est une sonde amovible pour trayon constituée d'une canalisation principale (8) destinée à être introduite dans le sinus du trayon, ledit sinus du trayon étant obstrué par un sphincter au niveau de son extrémité inférieure. Cette sonde présente une longueur suffisante pour déboucher dans la citerne de la mamelle et hors du trayon, et en ce qu'elle se prolonge au niveau de son extrémité supérieure par au moins deux brins (9) destinés à s'écarter de la direction principale de la canalisation principale (8) et corollairement de prendre appui sur la paroi interne de la citerne de la mamelle.

Description

SONDE TRAYEUSE AUTOPORTEUSE DOMAINE DE L'INVENTION La présente invention concerne une nouvelle génération de sonde, utilisée pour les soins de vaches laitières, et de manière générale de femelles laitières. Une telle sonde a pour vocation d'être insérée et maintenue in situ dans le sinus du trayon pendant une durée déterminée afin, notamment, de permettre la cicatrisation de la muqueuse du canal du trayon, et ce, sans obstruction de ce dernier pour permettre l'écoulement du lait.

Cette invention présente un intérêt tout particulier dans la filière laitière, où les accidents des trayons provoquent des lésions qui peuvent être irréversibles. De tels accidents sont également susceptibles de fragiliser le trayon et conduire d'un point de vue industriel à une mauvaise production de lait, aujourd'hui soumis à des contrôles de qualité draconiens. Enfin, de telles sondes peuvent être mises en place, notamment par l'utilisateur, après intervention chirurgicale au niveau du trayon, par exemple en cas d'obturation totale ou partielle de ce dernier.

ETAT ANTERIEUR DE LA TECHNIQUE La traite des femelles laitières a toujours représenté un aspect important de la filière laitière de par l'importance de la quantité et de la qualité du lait. De ce fait, des méthodes ont été développées et utilisées afin d'obtenir la meilleure qualité possible du lait, sans affecter l'intégrité des trayons de la mamelle. Il n'en demeure pas moins que lesdits trayons peuvent subir des traumatismes ou être atteints de pathologies diverses, nécessitant l'intervention de l'exploitant, voire d'un vétérinaire, et la mise en place d'une sonde au sein de ce trayon pendant la durée, à tout le moins, de la cicatrisation, et de manière générale, de la guérison.

On connait du document WO 82/00767 un dilatateur pour trayon composé d'une sonde comportant une seule canalisation. Le dilatateur est ainsi inséré dans le sinus du trayon, ce qui permet au lait de s'écouler via la partie tubulaire de la canalisation. Ce dilatateur possède également une valve à sens unique excluant l'intrusion de toutes substances extérieures (virus, bactéries) qui pourraient nuire au bon état du trayon en provoquant infections ou autres maladies. Deux structures de dilatateur sont proposées : l'une constituée par une canalisation lisse et l'autre comprenant des saillies radiales. On observe qu'avec un tel dispositif, on aboutit fréquemment à la perte du dilatateur lors des déplacements de la vache. En effet la sonde à structure lisse est maintenue en place au sein du trayon limitativement par la force appliquée par le sphincter à l'extrémité inférieure du trayon, et cette force s'avère insuffisante. Et la deuxième structure composée de saillies radiales n'est pas davantage adaptée puisque le résultat est identique, la sonde finissant également par glisser hors du sinus du trayon.

En d'autres termes, les structures ainsi proposées ne donnent pas satisfaction, puisque la sonde est susceptible d'être rapidement éjectée hors du sinus du trayon, affectant dès lors la durée, voire même le processus de cicatrisation du trayon.

Il apparait donc comme un besoin évident de développer de nouvelles solutions techniques permettant le maintien d'une telle sonde pendant une période bien déterminée au sein même du sinus tout en assurant une biocompatibilité de la sonde afin d'éviter l'apparition de pathologies (plaies, ouvertures, gerçures et lésions...) et tout en permettant d'assurer l'écoulement du lait hors de la citerne de la mamelle.

EXPOSE DE L'INVENTION La présente invention propose une sonde permettant une meilleure cicatrisation de la muqueuse du trayon en évitant toute apparition de lésions dues à son insertion, susceptibles de fragiliser l'organe en question.

A cet effet, la présente sonde se prolonge par au moins deux brins, destinés à s'écarter de l'axe de révolution de la sonde, et corollairement de venir prendre appui sur la paroi interne de la citerne de la mamelle, pour ainsi s'opposer à toute éjection intempestive de la sonde hors du trayon considéré.

En d'autres termes, l'invention consiste à munir une sonde pourvue d'une canalisation de facture classique, de moyens aptes à maintenir ladite sonde dans le sinus du trayon sans coopération de la sonde avec les parois internes du trayon ou du sphincter.

Ainsi donc, ladite sonde se prolonge pour déboucher dans la citerne de la mamelle et en sa partie supérieure, comporte au moins deux brins destinés à prendre appui au niveau des replis annulaires dans la citerne de la mamelle. Les au moins deux brins, en l'absence de toutes contraintes extérieures, s'écartent naturellement et librement dans l'espace qui leur est offert pour venir prendre appui sur les replis annulaires de la citerne de la mamelle. Et c'est cette structure qui apporte une innovation par rapport à l'art antérieur puisqu'elle permet un maintien in situ de la sonde dans le sinus du trayon. Pour exemple, lorsque le trayon est abîmé, on remarque que le sphincter peut dans certains cas avoir tendance à perdre de son élasticité, et corollairement à induire une diminution de la force susceptible d'être appliquée sur la sonde, de sorte que celle-ci peut glisser hors du sinus du trayon. Or avec la présente structure, indépendante du comportement/état du sphincter, on apporte une solution efficace à ce genre de situation.

Avantageusement la sonde est réalisée en matière plastique biocompatible, et notamment en silicone biocompatible, et est caractérisée par une structure rigide ou semi rigide facilitant son insertion/retrait au sein du trayon. Par sa composition, elle entraine aucune dégradation des muqueuses du canal lactifère et de la citerne et apparait de ce fait très avantageuse ce qui implique qu'elle satisfait également à la condition nécessaire de la biocompatibilité de l'appareil en contact avec le trayon.

Un bouchon, connu de l'art antérieur, obture réversiblement l'extrémité inférieure de la canalisation définie par la sonde afin d'éviter toutes intrusions microbiennes ou autre provenant de l'extérieur.

La sonde de l'invention peut également comporter un guide de pose, par exemple réalisé en matière plastique, pourvu d'un alésage central. Ce guide est destiné à être inséré dans le sinus du trayon, puis retiré une fois la sonde mise en place par insertion au sein dudit alésage central, le guide est retiré hors du trayon..

BREVE DESCRIPTION DES FIGURES La manière dont l'invention peut être réalisée et les avantages qui en découlent, ressortiront mieux des exemples de réalisation qui suivent, donnés à titre indicatif et non limitatif, à l'appui des figures annexées parmi lesquelles : la figure 1 est une représentation schématique en section sagittale de la citerne d'une mamelle d'une vache prolongée par un trayon, au sein duquel est mise en place une sonde conforme à l'invention ; la figure 2a est une coupe longitudinale de la sonde conforme à l'invention, dont la figure 2b est une vue réalisée depuis l'une de ses extrémités ; - les figures 3a et 3b sont des vues analogues aux figures 2a et 2b présentant une variante de réalisation de l'invention, mettant en oeuvre un guide de pose de la sonde, éventuellement associée à un bouchon. DESCRIPTION DETAILLEE DE L'INVENTION On a schématiquement représenté au sein de la figure 1, la citerne 1 d'une mamelle d'une vache. En l'espèce, celle-ci est partiellement remplie de lait 2, provenant des glandes lactifères 3.

La citerne se prolonge par un trayon 4, dans lequel le lait descend par simple gravité.

L'extrémité inférieure du trayon 4 est munie d'un sphincter 5, dont la fonction principale est d'obturer le trayon pour éviter l'éjection du lait et éviter la remontée de germes et diverses contaminations.

Le trayon comporte un sinus interne 6, dans lequel stagne le lait, en attendant la traite. C'est au sein de ce sinus que la sonde de l'invention a vocation à être introduite. Selon l'invention, la sonde 7 est composée : d'une canalisation principale 8, rigide ou semi rigide et creuse, destinée à être introduite dans le sinus 6 du trayon 4. Elle permet à la fois le passage du lait lors de la traite, nonobstant la présence de la sonde au sein du trayon, mais également l'injection de traitements médicaux ou autres, lorsque cela s'avère nécessaire. Cette canalisation 8 prend place de l'extrémité inférieure jusqu'à la partie supérieure du trayon, et débouche dans la citerne de la mamelle. Elle présente une longueur standard, par exemple de 150mm, sectionnable sur demande en fonction de la longueur effective du trayon au sein duquel la sonde doit être introduite. Cette longueur est cependant suffisante pour d'une part, déboucher dans la citerne, et d'autre part, sortir de l'extrémité inférieure du trayon, pour autoriser après guérison son extraction. A cet effet, la canalisation est par exemple réalisée en matière plastique ou en silicone, facilement sectionnable au moyen d'un couteau ou d'un ciseau. Le diamètre interne de la canalisation est typiquement de l'ordre de 1,5 à 2 mm, alors que son diamètre externe est de l'ordre de 3,5mm ; la rigidité ou semi-rigidité recherchée a pour objectif, dans cette forme de réalisation, de permettre l'insertion de la sonde et sa remontée au sein du trayon jusqu'à déboucher dans la citerne, sans qu'elle se plie, afin d'aboutir au but premier de la sonde, à savoir, définir un écoulement pour le lait. de trois brins 9 issus de ladite canalisation principale 8, et tendant à s'écarter de l'axe principale de la canalisation, et notamment de son axe de révolution en l'absence de toute contrainte extérieure. Ces brins 9 se situent dans le prolongement de la canalisation principale. Ils forment typiquement entre eux un angle de 120° et leur longueur est par exemple de l'ordre de 35mm.

Typiquement, les brins et la canalisation principale sont issus de la même pièce, en l'espèce cylindrique, et résultent de l'injection de la matière constitutive de la sonde dans un moule.

Ces brins ainsi que la canalisation principale sont issus de moulage, par exemple par injection (Cf. ci-dessus), lesdits brins étant moulés selon leur configuration écartée, afin de leur conférer leur propension à s'écarter l'un de l'autre lorsqu'ils ne sont soumis à aucune contrainte extérieure.

Ainsi, après introduction de la sonde dans le sinus du trayon, lesdits brins alors comprimés dans le sinus, peuvent s'écarter les uns des autres une fois atteinte la citerne, puisque plus aucune contrainte ne s'exerce sur eux, de sorte qu'ils viennent prendre appui sur la paroi interne de ladite citerne, et notamment au niveau des replis annulaires dont elle est pourvue.

C'est donc la coopération des brins alors écartés avec la paroi interne de la citerne qui assure le maintien de la sonde dans le sinus du trayon. Autrement dit, ce ne sont plus des forces de friction ou de serrage qui assurent le maintien de la sonde, mais simplement la gravité.

On conçoit de fait tout l'intérêt de l'invention au regard des écueils résultant des sondes de l'art antérieur en terme de stabilité du positionnement de la sonde au sein du trayon. L'extraction de la sonde hors du trayon s'effectue par simple traction de l'extrémité inférieure de cette dernière, qui induit le rabat des brins 9 le long de l'axe principale de la canalisation en raison de leur coopération avec le rebord supérieur du sinus. Avantageusement, la sonde est munie d'un bouchon amovible 10, enfichable de manière réversible au niveau de son extrémité inférieure. Comme déjà indiqué, ce bouchon a pour vocation d'éviter l'intrusion dans le trayon, voire dans la mamelle de tout agent pathogène, bactérie, virus, etc.

Lorsque l'on souhaite disposer de davantage de souplesse de la sonde, par exemple dans le but de limiter les éventuels traumatismes inhérents à son insertion dans le trayon, ou afin de s'affranchir d'une sonde trop rigide, susceptible de se briser si par inadvertance, la vache munie d'une telle sonde vient à se marcher sur le pis concerné, on peut mettre en oeuvre un guide rigide, tel que décrit en relation avec les figures 3a et3b. Il convient en outre de préciser que la mise en oeuvre d'un tel guide peut également être souhaitée par les utilisateurs, afin de faciliter la pose de la sonde au sein du trayon. En l'espèce, ce guide 11 est réalisé en toute matière rigide, et notamment en matière 10 plastique. Il comporte fondamentalement un canal externe 12, solidaire d'une bague de préhension 13, le canal externe et la bague de préhension étant pourvus d'un alésage continu, au sein duquel est susceptible de coulisser la sonde conforme à l'invention. La mise en oeuvre de ce guide peut s'effectuer de la manière suivante. Avant mise en 15 place du guide au sein du trayon, l'utilisateur insère la sonde 8 par le coté opposé aux brins déployés à l'intérieur du guide 11 jusqu'à ce que les brins glissent et se replient à l'intérieur dudit guide, de par la contrainte exercée par l'alésage dont il est muni l'utilisateur maintenant le guide par le biais de la bague de préhension 13. Ensuite l'utilisateur insère le canal externe du guide de pose 11 au sein du sinus du trayon à 20 équiper, la bague de préhension 13 demeurant à l'extérieur du trayon, sensiblement au contact de son sphincter. L'utilisateur pousse alors la sonde 8 vers le haut afin de libérer les brins, qui peuvent alors se déployer à l'intérieur de la citerne, et venir prendre appui sur la cloison interne de cette dernière. Une fois la sonde en place, l'utilisateur peut alors retirer le guide 11, par exemple, en retenant les brins déployés au travers de la 25 peau de la citerne.

Claims (3)

1. REVENDICATIONS1. Sonde amovible pour trayon constituée d'une canalisation principale (8) destinée à être introduite dans le sinus du trayon, ledit sinus du trayon étant obstrué par un sphincter au niveau de son extrémité inférieure, caractérisée en ce qu'elle présente une longueur suffisante pour déboucher dans la citerne de la mamelle et hors du trayon, et en ce qu'elle se prolonge au niveau de son extrémité supérieure par au moins deux brins (9) destinés à s'écarter de la direction principale de la canalisation principale (8) et corollairement de prendre appui sur la paroi interne de la citerne de la mamelle. Sonde amovible pour trayon selon la revendication 1, caractérisée en ce que les brins (9) de la sonde, en l'absence toutes contraintes extérieures, s'écartent naturellement et librement par rapport à la dimension principale de la sonde pour venir prendre appui au niveau des replis annulaires dans la citerne de la mamelle. Sonde amovible pour trayon selon l'une des revendications 1 et 2, caractérisée en ce qu'elle est réalisée en matière plastique biocompatible. Sonde amovible pour trayon selon l'une des revendications précédentes, caractérisée en ce qu'elle est réalisée en silicone biocompatible. Sonde amovible pour trayon selon l'une des revendications précédentes, caractérisée en ce qu'elle est de nature suffisamment rigide pour permettre son insertion dans le sinus du trayon. Sonde amovible pour trayon selon l'une des revendications 1 à 5, caractérisée en ce qu'elle est munie d'un bouchon (10), apte à l'obturer réversiblement. 10
2. 2. 15
3. 3. 204. 5. 25 6.7. Dispositif de protection d'un trayon, caractérisé : en ce qu'il comporte un guide rigide (11), destiné à être inséré dans le sinus du trayon, ledit guide étant pourvu d'un alésage central s'étendant selon toute sa longueur ; et en ce qu'il comporte une sonde du type de celle visée dans les revendications 1 à 6, ladite sonde étant destinée à être introduite dans l'alésage du guide. 8. Dispositif de protection d'un trayon selon la revendication 7, caractérisé en ce que le guide (11) comporte un canal externe (12), solidaire d'une bague de préhension (13), le canal externe et la bague de préhension étant pourvus d'un alésage continu, au sein duquel est susceptible de coulisser la sonde.