FR2981387A1 - Fenetre marine ou hublot et leur procede de construction - Google Patents

Abstract

Fenêtre marine ou hublot pour l'installation dans une ouverture ménagée dans une paroi structurelle telle que la coque (C) d'un bateau, du genre comportant un dormant périphérique (1a, 1b, 1c, 1d) dans lequel est encastrée une vitre (2) maintenue, côté intérieur, par une première pièce de retenue appelée pince-glace (4a, 4b, 4c, 4d) et par une deuxième pièce de retenue, côté extérieur, appelée repos de glace (5a, 5b, 5c, 5d), selon laquelle l'une au moins des parties constitutives du châssis de la fenêtre marine ou hublot constituées par le dormant et/ou le repos de glace, est formée d'une pluralité d'éléments disposés les uns à la suite des autres, bout à bout, caractérisée en ce que les abouts desdits éléments, sont assemblés rigidement, d'une part, par emboîtement et, d'autre part, au moyen d'une colle structurale interposée entre les surfaces d'emboîtement desdits abouts.

Description

- 1 - Fenêtre marine ou hublot et leur procédé de construction. La présente invention concerne un hublot ou fenêtre marine destinée, en particulier, à équiper les bateaux de forts tonnages tels que les navires de transport de passagers, les cargos de transport de marchandises, les bâtiments militaires ou autres types de bateaux. Elle est aussi applicable à la fabrication des hublots affectés à l'équipement de bassins de grandes dimensions tels que piscines, stades nautiques, grands aquariums, bassins d'aquaculture ou autres. L'invention vise également le procédé de construction et plus particulièrement le procédé d'assemblage des parties constitutives de tels hublots ou fenêtres marines. Plus précisément, l'invention se rattache aux hublots ou fenêtres marines du genre comprenant : un dormant périphérique, le plus souvent réalisé en acier et constitué par un profilé laminé ou étiré à chaud, ce dormant étant positionné dans une ouverture ménagée dans la coque du bateau et généralement soudé ou boulonné à ladite coque ou autre structure porteuse ; une vitre ou vitrage constituée par un verre spécial d'épaisseur variable suivant la destination du hublot, cette vitre étant encastrée dans le dormant et entourée par des joints étanches et ; une pièce de retenue appelée « pince-glace », généralement réalisée en laiton ou en inox, ce pince-glace étant fixé, selon les procédés habituellement mis en oeuvre actuellement, sur la face avant du dormant (ou côté intérieur du hublot ou fenêtre marine), pour maintenir le vitrage en position. Suivant les constructions de ce genre, le pince-glace écrase les joints d'étanchéité placés de part et d'autre du pourtour du vitrage, contre une pièce appelée « repos de glace » disposée du côté extérieur du hublot ou fenêtre marine. - 2 - Les éléments d'entourage de la zone périphérique de la vitre, ou certains d'entre-eux seulement, sont couramment réalisés en plusieurs parties assemblées bout à bout, par soudure, ou au moyen de vis, ou de brides et de vis.

D'autre part, comme indiqué ci-dessus, le dormant est habituellement fixé par soudure ou boulonné dans l'ouverture ménagée dans la coque du bateau. Dans les modes d'exécution traditionnels utilisant des assemblages à l'aide de vis ; la visserie est répartie sur le pourtour du pince-glace avec un espacement de l'ordre de 75 mm à 100 mm, suivant les normes en vigueur. La tenue mécanique est donc ponctuelle et les pressions dynamiques encaissées par le vitrage (par exemple sous l'effet du vent et des paquets d'eau de mer, dans l'application la plus courante à l'équipement des bateaux) sont répercutées aux vis par l'intermédiaire du pince-glace, ce qui est la cause d'un défaut de résistance.

Le plus souvent, le perçage-fraisage du pince-glace et le perçage- taraudage du dormant sont réalisés séparément, après des opérations de pré-pointage. Plus précisément; le perçage-fraisage et le perçage-taraudage du pince-glace et du dormant, respectivement, sont réalisés à partir d'un pince-glace premier de série sur lequel ont été tracés et percés tous les trous ; il sert ensuite, d'une part, au pré-pointage des dormants qui, après cela, sont pointés, percés et envoyés au traitement peinture avant d'être taraudés, et, d'autre part, au pointage des pinces-glace qui sont ensuite percés et fraisés. Il s'agit d'une succession d'opérations longues, très minutieuses et difficiles à exécuter si l'on considère le volume et la lourdeur de certaines pièces.

En outre, des erreurs de pointage, même minimes, peuvent conduire à la mise au rebut des pièces. Il est possible de réaliser les opérations de perçage, taraudage, fraisage, au moyen d'unités de perçage-taraudage à commande numérique programmable, par exemple au moyen d'une procédure suivant laquelle le perçage et le taraudage du pince-glace et du dormant sont exécutés simultanément après les avoir assemblés par bridage ; il faut ensuite - 3 - désolidariser le pince-glace du dormant pour le percer au diamètre nécessaire au passage des vis et le fraiser pour l'encastrement des têtes de vis. Cette méthode de préparation du pince-glace et du dormant n'exclut donc pas toute intervention manuelle, tout en nécessitant des machines de fabrication coûteuses ne pouvant être pilotées que par des exécutants très qualifiés. Quel que soit le procédé de fabrication actuellement mis en oeuvre (semiautomatisé ou entièrement manuel), les coûts de production, les frais de manutention et les dépenses d'approvisionnement en matières premières, sont très importants.

On a proposé, dans le document US-1.763.489-A, une fenêtre métallique à guillotine comportant un cadre dans lequel est positionné un vitrage maintenu en position par un jeu de quatre barres de calage (« looking bars ») qui sont simplement engagées dans une rainure ménagée dans le cadre de la fenêtre. Il en résulte, à l'évidence, une mauvaise tenue mécanique des éléments du pince- glace constitué par ces barres de calage et, par conséquent, du vitrage lui- même, ce qui pourrait avoir des effets désastreux, y compris dans l'application aux voitures de chemin de fer qui est la seule mentionnée dans le document susmentionné. On observe d'ailleurs que ce dispositif est pratiquement inapplicable aux hublots ou fenêtres marines qui présentent des angles et des assemblages d'angles arrondis. On a également proposé, dans le document GB-1.361.285-A, une fenêtre marine comportant un châssis dans lequel est logé un vitrage et un pince-glace engagé dans une rainure ménagée dans ledit châssis, le blocage du vitrage étant assuré par des cales compressibles engagées à force entre ce dernier et ledit pince-glace. La tenue mécanique d'un tel dispositif est très médiocre, les cales compressibles pouvant se dégager facilement (par exemple à partir de la partie haute du châssis) sous l'effet des vibrations auxquelles est soumise la structure des navires ou par suite de vieillissement des matériaux compressibles, avec les conséquences désastreuses que l'on imagine. - 4 - Les inconvénients susmentionnés des dispositifs décrits dans les documents US-1.763.489-A et GB-1.361.285-A expliquent pourquoi ces dispositifs n'ont toujours pas été mis en oeuvre dans l'équipement des navires dont les hublots sont généralement réalisés selon la technique traditionnelle précédemment exposée. Dans le document W0-01/34459, est décrite une fenêtre marine ou hublot dont le pince-glace et le repos de glace sont constitués d'une pluralité d'éléments encastrés dans des rainures ménagées dans la surface intérieure du dormant, ces éléments étant disposés les uns à la suite des autres, bout à bout ou légèrement espacés, et ils sont maintenus dans les rainures du dormant par l'intermédiaire de brides ou plaquettes de maintien fixées contre la surface intérieure dudit dormant par l'intermédiaire de vis. Cette fenêtre marine permet de réduire le nombre des interventions usuelles nécessaires pour sa fabrication et sa mise en place.

Toutefois, les hublots exécutés selon les techniques courantes présentent encore un autre inconvénient résultant de la réalisation monobloc du dormant conduisant à exécuter un élément de base dont la fabrication et le cintrage nécessitent des outillages, filières ou trains de laminoir, outillages de cintrage très puissants, encombrants et coûteux ; en outre, le stockage de cet élément de base est rendu difficile du fait de sa forme irrégulière. Dans le document W0-01/34459, est encore décrit un procédé de fabrication de hublot selon lequel on utilise, pour la réalisation des dormants, un plat tel qu'un plat en acier laminé, sur la surface intérieure duquel on exécute une première rainure et une deuxième rainure parallèle à la précédente et distante de celle-ci, le plat rainuré étant ensuite plié de manière à obtenir un corps tubulaire présentant la section désirée et de sorte que lesdites première et deuxième rainures se trouvent à l'intérieur de ce corps tubulaire, on encastre ensuite, dans ces rainures, les éléments destinés à constituer le pince-glace et le repos de glace, ces éléments étant maintenus en place par un moyen de blocage, par exemple par soudure ou par des organes de blocage tels que des brides ou plaquettes de maintien fixées par des vis sur la surface intérieure du dormant. - 5 - L'invention se propose de remédier aux inconvénients soulignés ci-dessus des fenêtres marines ou hublots exécutés selon les techniques traditionnelles privilégiant l'assemblage par soudure de leurs parties constitutives métalliques, ou aux inconvénients des systèmes et méthodes décrits dans les documents US-1.763.489 A, GB-1.361.285 A et WO-01/34459. Selon le procédé et le dispositif de l'invention, l'une au moins des parties constitutives du châssis de la fenêtre marine ou hublot constituées par le dormant et/ou le repos de glace, est formée d'une pluralité d'éléments disposés les uns à la suite des autres, bout à bout, et suivant une première disposition caractéristique de ce procédé et de ce dispositif, les abouts desdits éléments sont assemblés rigidement, d'une part, par emboîtement et, d'autre part, au moyen d'une colle structurale interposée entre les surfaces d'emboîtement desdits abouts. Selon un mode de mise en oeuvre avantageux de ce procédé et dispositif, les abouts d'emboîtement des éléments constituant le dormant et/ou le repos de glace présentent une section trapézoïdale sur au moins une partie de leur longueur. Selon un mode de réalisation préféré, les abouts d'emboîtement des éléments constituant le dormant sont constitués par des tenons et mortaises présentant une section trapézoïdale sur la totalité de leur longueur, de sorte à permettre leur jonction par coulissement, avant collage. Selon un mode de mise en oeuvre intéressant, l'une des extrémités des éléments constituant le dormant est munie de deux tenons inversement orientés, tandis que l'autre extrémité desdits éléments comporte deux mortaises complémentaires inversement orientées. Selon une autre mode de mise en oeuvre avantageux des procédés et dispositif de l'invention, l'une des extrémités des éléments constituant le repos de glace est munie d'un tenon d'assemblage à queue d'aronde, tandis que l'autre extrémité desdits éléments est pourvue d'une mortaise de forme complémentaire. - 6 - Selon une autre disposition caractéristique, le pince-glace est constitué d'une pluralité d'éléments disposés les uns à la suite des autres, bout à bout, le bord extérieur de ces éléments étant muni d'une indentation formée de dents espacées encastrées dans des encoches traversantes espacées dont sont munis les éléments constituant le dormant, les extrémités desdits éléments comportant des surfaces de jonction pentées complémentaires de sorte qu'après mise en place du dernier élément dans le dormant, la totalité des éléments constituant le pince-glace se trouve maintenue et bloquée à l'intérieur dudit dormant. L'invention permet d'éliminer tous les inconvénients connus des procédés de soudage traditionnels, tels que, par exemple : - déformations des parties constitutives de la fenêtre marine, - nécessité de procéder à des opérations de redressages et de meulages, - difficultés de respecter les tolérances dimensionnelles, - reprises éventuelles après le traitement de surface, - défauts d'étanchéité, - difficultés d'assemblage et d'installation sur la coque des bateaux ou autre paroi, - nécessité de confier la fabrication et l'installation des fenêtres marines à des exécutants très qualifiés, - nécessité de procéder à un contrôle des soudures. Elle permet aussi : - d'alléger les châssis des fenêtres marines ou hublots, - de réduire les temps de fabrication, les délais, les coûts de revient, les temps de pose à bord des bateaux, - d'améliorer la qualité globale des produits, - 7 - - une facilité d'assemblage des parties du châssis, - de proposer des solutions techniques pour optimiser : - les performances, - les tolérances sur les dimensions, - les masses, - l'esthétique, - l'anti-corrosion, en mixant les matériaux des différents éléments constitutifs de la fenêtre marine, en observant qu'il n'y a pas de contact entre les différents matériaux des différentes pièces constituant le châssis desdites fenêtres marines. Les buts, caractéristiques et avantages ci-dessus, et d'autres encore, ressortiront mieux de la description détaillée qui suit et des dessins annexés dans lesquels : La figure 1 est une vue de face d'un exemple de fenêtre marine réalisée selon l'invention. La figure 2 est une vue arrière de la figure 1. La figure 3 est une vue de face du dormant de cette fenêtre marine. La figure 4 est une vue de détail, en plan et à plus grande échelle, montrant un exemple de conformation des extrémités de jonction de deux 20 éléments du dormant, avant assemblage de ces éléments. La figure 5 est une vue en coupe selon la ligne 5.5 de la figure 4. La figure 6 est une vue en coupe selon la ligne 6.6 de la figure 4. La figure 7 est une vue en plan analogue à la figure 4 et montrant l'assemblage des extrémités des deux éléments. - 8 - La figure 8 est une vue en coupe selon la ligne 8.8 de la figure 7. La figure 9 est une vue de détail, en plan et à plus grande échelle, d'une portion du dormant. La figure 10 est une vue de détail, en plan, et à plus grand échelle, d'une autre portion du dormant. La figure 11 est une vue de face du repos de glace. La figure 12 est une vue de face, à plus grande échelle, montrant un exemple de conformation des extrémités de jonction de deux éléments du repos de glace, avant assemblage de ces éléments.

La figure 13 est une vue en coupe selon la ligne 13.13 de la figure 12. La figure 14 est une vue en coupe selon la ligne 14.14 de la figure 12. La figure 15 est une vue de face analogue à la figure 12 et montrant l'assemblage des extrémités des deux éléments. La figure 16 est une vue de face du pince-glace.

La figure 17 est une vue de détail, de face, en coupe et à plus grande échelle, montrant l'encastrement du pince-glace dans le dormant. La figure 18 est une vue partielle, en coupe, montrant l'installation de la fenêtre marine dans une ouverture ménagée dans une paroi structurelle telle que la coque d'un bateau.

La figure 19 est une vue de face d'une pièce de sécurité de l'une des pièces ou bloc de sécurité permettant l'assemblage des parties constitutives de la fenêtre marine et son installation sur la paroi structurelle. La figure 20 est une vue de face partielle de la figure 18, considérée du côté intérieur.

La figure 21 est une vue éclatée à caractère schématique, illustrant les dispositions caractéristiques importantes de l'invention. - 9 - On se reporte auxdits dessins pour décrire un exemple avantageux de réalisation de la fenêtre marine ou hublot et de mise en oeuvre des procédés de fabrication de celle-ci, selon l'invention. Ce hublot ou fenêtre marine comprend, de manière classique, un dormant 1 délimitant une ouverture ou fenêtre O, une vitre ou vitrage 2 logé dans ce dormant et fermant ladite fenêtre, un ensemble de joints 3 assurant l'étanchéité autour du pourtour de la vitre, un pince-glace 4 fixé sur le dormant 1, côté intérieur, en regard de la bordure avant du vitrage, et un repos de glace 5 également fixé sur le dormant 1, côté extérieur, en regard de la bordure arrière de ladite vitre. Pour faciliter la compréhension de l'exposé qui suit, concernant la description de l'objet proprement dit de l'invention, on précise que : le mot « avant » qualifie une surface orientée du côté intérieur du hublot en considérant la position que ce dernier est appelé à occuper après son installation sur une paroi porteuse ; - le mot « intérieure » désigne une surface orienté en direction de l'axe ou centre du hublot ; - le mot « externe » qualifie une surface ou une zone périphérique du hublot ou de l'une des ses parties constitutives ; le mot « arrière » désigne une surface orientée du côté extérieur du hublot en considérant la position que celui-ci est appelé à occuper après son montage sur une paroi porteuse. Sur les dessins annexés, on a représenté une fenêtre marine dont la vitre 2 et le châssis 1-4-5 présentent une forme rectangulaire. Cette forme retenue pour l'illustration d'un exemple de réalisation de l'invention, n'est aucunement limitative. Le hublot ou fenêtre marine revendiquée peut en effet présenter d'autres formes envisageables pour sa fonction, telles que carrée, circulaire ou autre. - 10 - De façon connue en soi, le dormant 1 et le repos de glace 5 sont constitués de plusieurs éléments ou parties, par exemple de quatre éléments ou parties, respectivement 1 a, 1 b, 1 c, 1 d ou 5a, 5b, 5c, 5d, disposés les uns à la suite des autres. Cependant, selon les dimensions et la forme de la fenêtre marine ou hublot, le dormant 1 et le repos de glace 5 peuvent être constitués de moins ou de plus de quatre éléments aboutés. Ces éléments peuvent être formés par des bandes métalliques en acier inoxydable ou en aluminium, voire en matière plastique rigide ou en matière composite rigide présentant les propriétés requises pour leur fonction, et dont la forme dépend de celle de la fenêtre marine ou hublot. Selon le mode d'exécution illustré, chaque élément constitutif la, 1 b, 1 c, 1d ou 5a, 5b, 5c, 5d, comporte deux portions rectilignes orientées à 90°C et raccordées par une portion courbe, l'assemblage par aboutement de ces éléments permettant d'obtenir des pièces en forme de cadres rectangulaires.

Selon une première disposition caractéristique du procédé et de la fenêtre marine ou hublot de l'invention, l'une au moins des parties composantes du châssis de la fenêtre marine ou hublot constituées par le dormant 1 et/ou le repos de glace 5, est formée d'une pluralité d'éléments respectivement 1 a, 1 b, 1 c, 1 d, ou 5a, 5b, 5c, 5d, disposés les uns à la suite des autres, bout à bout, et les abouts opposés desdits éléments, respectivement 6, 7, et 8, 9, sont façonnés pour permettre la jonction par emboîtement des extrémités attenantes de deux éléments contigus, et la rigidité de l'assemblage de ces abouts est obtenue au moyen d'une colle structurale interposée entre les surfaces d'emboîtement desdits abouts.

Les abouts d'assemblage 6, 7 ou 8, 9 des éléments 1 a, 1 b, 1 c, 1 d, ou 5a, 5b, 5c, 5d, sont conformés pour permettre leur emboîtement dans une direction perpendiculaire au plan P-P dans lequel est compris le cadre formés par l'assemblage desdits éléments, ainsi que dans une direction parallèle à ce plan P-P.

Selon un mode de mise en oeuvre avantageux, les abouts d'emboîtement 6, 7 ou 8, 9 des éléments 1 a, 1 b, 1 c, 1 d, ou 5a, 5b, 5c, 5d constituant, respectivement, le dormant 1 et le repos de glace 5 présentent une section transversale trapézoïdale sur au moins une partie de leur longueur (figures 4 et 12). Selon un mode de réalisation préféré, les abouts d'emboîtement 6, 7 des éléments 1 a, 1 b, lc, 1 d, constituant le dormant 1, sont formés par des tenons 6a et mortaises rectilignes 7a présentant une section transversale trapézoïdale sur la totalité de leur longueur, de sorte à permettre leur jonction par coulissement, avant collage. Selon un mode de mise en oeuvre intéressant, l'une des extrémités des éléments constituant le dormant 1 est munie de deux tenons 6', 6" dont la convexité est inversement orientée, tandis que l'autre extrémité desdits éléments comporte deux mortaises 7', 7" complémentaires dont la concavité est inversement orientée. La constitution du cadre ou corps tubulaire formé par le dormant 1 s'opère par l'emboîtement, par coulissement des tenons 6', 6" dans les mortaises 7', 7" des quatre éléments 1 a, 1 b, 1 c, 1 d. Cet assemblage est réalisé avec le jeu nécessaire pour permettre l'insertion d'une pellicule ou couche de colle structurale 14 liant mécaniquement les surfaces de jonction des quatre éléments, permettant d'obtenir après durcissement, un cadre rigide.

Les éléments la, 1 b, I c, 1 d, sont munis à distance de leur surface avant, et parallèlement à celle-ci, de fentes ou encoches traversantes oblongues 10 régulièrement espacées (figure 2) dont l'utilité est exposée ci-après. De la sorte, après assemblage de ces éléments, le dormant se trouve muni, sur la totalité de sa périphérie, de fentes ou encoches traversantes régulièrement espacées.

Les éléments la, 1 b, lc, 1 d, comportent en outre, à proximité de l'une de leurs extrémités d'aboutement 6 ou 7, une fente ou encoche traversante oblongue 11 qui peut être avantageusement disposée parallèlement à une encoche 10 et à l'avant de celle-ci. L'encoche 11 a une longueur supérieure à celle de l'encoche 10 et elle communique avec cette dernière sur l'un de ses côtés longitudinaux, de sorte que les dites encoches 10 et 11 sont constituées par une unique ouverture. - 12 - Les encoches traversantes 10, 11 sont centrées l'une par rapport à l'autre, de sorte que les extrémités de l'encoche 11 se trouvent placées en débordement par rapport aux extrémités de l'encoche 10. D'autre part, chaque élément 1 a, 1 b, lc, ld, est muni d'un trou taraudé 12 orienté transversalement et s'ouvrant dans leur surface avant, ce trou taraudé débouchant dans la fente 11. L'utilité de celle-ci et de ce trou taraudé 12 est également décrite ci-après. Comme indiqué précédemment, le repos de glace est aussi avantageusement constitué d'une pluralité d'éléments 5a, 5b, 5c, 5d aboutés les uns à la suite des autres et assemblés rigidement par collage au moyen d'une pellicule ou couche 15 de colle structurale. L'une des extrémités d'aboutement des éléments constituant le repos de glace est munie d'un tenon d'assemblage à queue d'aronde 8, tandis que l'autre extrémité d'aboutement desdits éléments est pourvue d'une mortaise 9 de forme 15 complémentaire. D'autre part, les tenons et mortaises présentent avantageusement une section transversale trapézoïdale permettant leur jonction par emboîtement. De la sorte, les éléments 5a, 5b, 5c, 5d, sont assemblés par un système de double emboîtement dans deux directions perpendiculaires, par rapport à un plan P'-P' 20 dans lequel est compris le cadre formé par l'assemblage desdits éléments. Cet assemblage est réalisé avec les jeux nécessaires pour permettre la mise en oeuvre de la colle structurale assurant la liaison mécanique des éléments pour obtenir un cadre rigide. Le repos de glace 5 ainsi réalisé est fixé rigidement au moyen d'une 25 pellicule ou couche de colle structurale 19 appliquée sur la surface arrière du dormant 1. La colle structurale utilisée pour réaliser l'assemblage rigide des parties constitutives de la fenêtre marine peut-être de toute composition appropriée à la nature des métaux, matières plastiques ou matériaux composites dans lesquels 30 sont exécutées les parties du châssis de la fenêtre marine. Par exemple, une -13- colle structurale de type Epoxyde, Polyuréthane, Acrylique, de sorte à obtenir une liaison solide de parties exécutées en acier doux et peut donc être utilisée pour obtenir une liaison solide de parties exécutées en acier inoxydable ou pour la liaison de parties réalisées en aluminium, etc.

Cet assemblage permet ainsi à la structure de résister à des pressions pouvant atteindre 3 bars. Selon une autre disposition caractéristique, le pince-glace 4 est constitué d'une pluralité d'éléments 4a, 4b, 4c, 4d, disposés les uns à la suite des autres, bout à bout, le bord extérieur de ces éléments étant muni d'une indentation formée de dents espacées 13 qui, lors de l'assemblage des parties du châssis de la fenêtre marine, sont encastrées dans les encoches traversantes espacées 10 dont est muni le dormant 1. Les éléments 4a, 4b, 4c, 4d, comme les éléments 5a, 5b, 5c, 5d, comportent deux portions rectilignes orientés orthogonalement et raccordées par une portion courbe. Les extrémités opposées des éléments 4a, 4b, 4c, 4d, comportent des surfaces de jonction pentées complémentaires positive 16a ou négative 16b. Les extrémités de l'un de ces éléments (élément 4c de la figure 16) sont, toutes deux, constituées par des surfaces pentées ou biseautées négative 16b.

Lors de l'assemblage des éléments 4a, 4b, 4c, 4d constituant le pince- glace 4, cet élément 4c doit être mis en place après le positionnement des trois autres de sorte à venir reposer sur les pentes positives 16a des éléments extrêmes 4b, 4d de l'ensemble des éléments 4a, 4b, 4c, 4d déjà installé après mise en place du dernier éléments 4c dans le dormant 1 la totalité des composants du pince-glace se trouvent maintenus et bloqué à l'intérieur dudit dormant. Les éléments 4a, 4b, 4c, 4d, constituant le pince-glace 4 sont munis, à proximité de l'une au moins de leurs extrémités d'aboutement, d'un trou 17. Un blocage mécanique desdits éléments du pince-glace 4 dans le dormant 1, est -14- réalisé au moyen de vis 18 traversant lesdits trous 17 et se vissant dans les trous taraudés 12 du dormant 1. Selon le procédé de l'invention, le repos de glace 5 après assemblage de ses éléments, réalisé de la manière précédemment indiquée, est fixé, au moyen d'une pellicule ou couche de colle structurale 19, sur la face arrière du dormant 1 exécuté de la façon indiquée ci-dessus. Le vitrage 2 est ensuite mis en place dans le logement périphérique formé par le dormant et le repos de glace. Le joint d'étanchéité 3b, de type joint colle, est alors posé, respectivement entre, d'une part, la surface périphérique arrière du vitrage 2 et, d'autre part, la surface interne du repos de glace 5. Le pince-glace 4 est ensuite encastré dans le dormant 1 de la manière indiquée précédemment, après qu'un joint d'étanchéité 3a de type joint collé, est inséré entre la bordure périphérique avant du vitrage et la surface arrière du pince-glace 4.

Le cadre résultant de cet assemblage est ensuite positionné dans l'ouverture O ménagée dans la coque C du bateau ou autre paroi structurelle à partir de l'extérieur. Après insertion, le cadre 1-5 est fixé sur la bordure externe de l'ouverture O, au moyen d'un joint de type colle 20 connu en soi, inséré entre le repos de glace 5 et la partie de la coque qui constitue ladite bordure.

Après ces interventions, la fenêtre marine ou hublot se trouve réalisée et installée fixement et solidement dans l'ouverture O ménagée dans la coque C du bateau. L'invention comprend encore, du coté intérieur : - un système de sécurité permettant d'interdire un mouvement éventuel du châssis de la fenêtre marine vers l'extérieur ; un système de réglage du jeu périphérique entre la coque ou autre paroi structurelle du navire ou autre ouvrage et le repos de glace 5, pour le joint collé 3a. -15- Ces deux systèmes mettent en oeuvre des blocs de sécurité 21 dont le nombre correspond au nombre de jonctions du pince-glace 4, c'est-à-dire au nombre d'éléments constituant ledit pince-glace 4, soit quatre blocs de sécurité selon l'exemple représenté et décrit.

Chaque bloc de sécurité 21 qui peut être constitué par une plaque métallique (acier inoxydable ou aluminium, ou matière plastique rigide ou matériau composite) présente, vue de face, la forme générale d'un T à jambage élargi. Plus précisément, chaque bloc de sécurité présente une partie 21A dont la largeur correspond à la longueur des fentes ou encoches traversantes 11 ménagées dans les éléments 1 a, 1 b, 1 c, 1 d, du dormant 1, à proximité de leur extrémité de jonction, et une partie 21B de largeur plus importante, délimitant, avec la partie 21A, de largeur plus réduite, deux épaulements opposés 21a prenant appuis sur les bords extrêmes desdites encoches traversantes. Chaque bloc de sécurité 21 comporte encore une lumière 21b débouchant à sa base. Lorsque le bloc de sécurité 21 se retrouve engagé dans une fente 11, la lumière 21b se trouve traversée par une vis 18 se vissant dans un trou taraudé 12 du dormant 1, pour réaliser la fixation du pince-glace 4 sur le dormant 1. La lumière 21b permet un mouvement (réglage de position) du bloc de sécurité, malgré la présence de la vis 18.

D'autre part, les blocs de sécurité 21 sont munis d'un trou taraudé 21c dans lequel se visse une vis de pression 22 permettant le réglage du jeu périphérique entre la coque C ou autre paroi structurelle du bateau ou autre ouvrage. Il est observé que l'espace visible entre la base du bloc de sécurité 21 et la coque C est normalement rempli par une paroi intérieur d'habillage.

Claims (17)

1. REVENDICATIONS1. Fenêtre marine ou hublot du genre comportant un dormant périphérique (1) dans lequel est encastrée une vitre (2) maintenue, côté intérieur, par une première pièce de retenue appelée pince-glace (4) et par une deuxième pièce de retenue, côté extérieur, appelée repos de glace (5), selon laquelle l'une au moins des parties constitutives du châssis de la fenêtre marine ou hublot constituées par le dormant et/ou le repos de glace, est formée d'une pluralité d'éléments disposés les uns à la suite des autres, bout à bout, caractérisée en ce que les abouts (6-7, 8-9) desdits éléments, sont assemblés rigidement, d'une part, par emboîtement et, d'autre part, au moyen d'une colle structurale (14 ou 15) interposée entre les surfaces d'emboîtement desdits abouts.
2. 2. Fenêtre marine ou hublot selon la revendication 1, caractérisée en ce que les abouts d'assemblage (6, 7 ou 8, 9) des éléments (1a, 1 b, 1 c, 1 d, ou 5a, 5b, 5c, 5d) sont conformés pour permettre leur emboîtement dans une direction perpendiculaire au plan (P-P) dans lequel est compris le cadre (4 ou 5) formé par l'assemblage desdits éléments, et dans une direction parallèle à ce plan (P-P).
3. 3. Fenêtre marine ou hublot selon l'une des revendications 1 ou 2, caractérisée en ce que les abouts d'emboîtement (6-7, 8-9) des éléments constituant le dormant (1) et/ou le repos de glace (5) présentent une section trapézoïdale sur au moins une partie de leur longueur.
4. 4. Fenêtre marine ou hublot selon l'une quelconque des revendications 1 à 3, caractérisée en ce que les abouts d'emboîtement (6-7, 8-9) des éléments constituant le dormant (1) sont constitués par des tenons (6) et mortaises (7) présentant une section trapézoïdale sur la totalité de leur longueur, de sorte à permettre leur jonction par coulissement, avant collage.- 17 -
5. 5. Fenêtre marine ou hublot selon la revendication 4, caractérisée en ce que l'une des extrémités des éléments constituant le dormant (1) est munie de deux tenons (6', 6") dont la convexité est inversement orientée, tandis que l'autre extrémité desdits éléments comporte deux mortaises (7', 7") complémentaires dont la concavité est inversement orientée.
6. 6. Fenêtre marine ou hublot selon l'une quelconque des revendications 1 à 5, caractérisée en ce que l'une des extrémités des éléments constituant le repos de glace (5) est munie d'un tenon d'assemblage à queue d'aronde (8), tandis que l'autre extrémité desdits éléments est pourvue d'une mortaise (9) de forme complémentaire.
7. 7. Fenêtre marine ou hublot selon l'une quelconque des revendications 1 à 6, caractérisée en ce que le repos de glace (5) est fixé sur la surface arrière du dormant (1) par une pellicule ou couche de colle structurale (19).
8. 8. Fenêtre marine ou hublot selon l'une quelconque des revendications 1 à 7, caractérisée en ce que le pince-glace (4) est constitué d'une pluralité d'éléments (4a, 4b, 4c, 4d) disposés les uns à la suite des autres, bout à bout, le bord extérieur de ces éléments étant muni d'une indentation formée de dents (13) espacées, encastrées dans des encoches traversantes espacées (10) dont sont munis les éléments constituant le dormant (1), les extrémités opposées desdits éléments constitutifs du pince-glace (4) comportant des surfaces de jonction pentées complémentaires positive (16a) ou négative (16b) de sorte qu'après mise en place du dernier élément dans le dormant (1), la totalité des éléments constituant le pince-glace (4) se trouve maintenue et bloquée à l'intérieur dudit dormant (1).
9. 9. Fenêtre marine ou hublot selon la revendication 8, caractérisée en ce que les deux extrémités d'aboutement de l'un (4c) des éléments constitutifs du pince-glace (4) présente une pente négative (16b).- 18 -
10. 10. Fenêtre marine ou hublot selon l'une des revendications 8 ou 9, caractérisée en ce que les éléments (4a, 4b, 4c, 4d) constituant le pince-glace (4) sont bloqués dans le dormant (1) au moyen de vis (18) traversant des trous (17) ménagés à proximité d'au moins une des extrémités d'aboutement desdits éléments, se vissant dans des trous taraudés (12) et s'ouvrant dans la surface avant dudit dormant (1).
11. 11. Fenêtre marine ou hublot selon l'une quelconque des revendications 1 à 9, caractérisée en ce qu'elle comprend, du côté intérieur, un système de sécurité (21) permettant d'interdire un mouvement éventuel du châssis de la fenêtre.
12. 12. Fenêtre marine ou hublot selon l'une quelconque des revendications 1 à 11, caractérisée en ce qu'elle comprend, du côté intérieur, un système de réglage (21) du jeu périphérique entre la coque (C) du navire et le repos de glace (5), par un joint de type colle (20).
13. 13. Fenêtre marine ou hublot selon l'une des revendications 11 ou 12, caractérisée en ce que ledit système de sécurité et ledit système de réglage de jeu périphérique sont constitués par des plaques (21) comportant une première partie (21A) encastrée dans une fente ou encoche traversante (11) ménagée à proximité d'au moins l'une des extrémités de jonction des éléments (1a, 1 b, 1 c, 1d) constituant le dormant (1), et une deuxième partie (21B) de largeur plus importante délimitant avec ladite première partie (21A) de largeur plus réduite, deux épaulements opposés (21a), chacun desdits blocs de sécurités comportant encore, d'une part une lumière (21b) débouchant à sa base et traversée par une vis (18) se vissant dans l'un des trous taraudé (12) du dormant (1), et d'autre part, d'un trou taraudé (21c) traversé par une vis de pression (22) prenant appui contre la coque (C) du navire.
14. 14. Procédé de réalisation d'une fenêtre marine ou hublot du genre comportant un dormant périphérique (1) dans lequel est encastrée une vitre (2) maintenue, côté intérieur, par une première pièce de retenue-19- appelée pince-glace (4) et par une deuxième pièce de retenue, côté extérieur, appelée repos de glace (5), selon lequel l'une au moins des parties constitutives du châssis de la fenêtre marine ou hublot, constitué par le dormant et/ou le repos de glace, est formée d'une pluralité d'éléments (1a, 1 b, 1 c, 1 d ou 5a, 5b, 5c, 5d) disposés les uns à la suite des autres, bout à bout, caractérisé en ce que les abouts (6, 7 ou 8, 9) desdits éléments sont façonnés pour permettre la jonction par emboîtement des extrémités opposées de chaque élément avec les extrémités attenantes de deux éléments contigus, et en ce que la rigidité de l'assemblage de ces abouts emboités est obtenue par collage au moyen d'une colle structurale (14 ou
15. 15) interposée entre les surfaces d'emboîtement desdits abouts. 15. Procédé selon la revendication 14, caractérisé en ce que le repos de glace (5) est fixé sur la surface arrière du dormant (1) par une pellicule ou couche de colle structurale (19).
16. 16. Procédé selon l'une des revendications 14 ou 15, caractérisé en ce que le pince-glace (4) est constitué d'une pluralité d'éléments (4a, 4b, 4c, 4d) disposés les uns à la suite des autres, bout à bout, le bord extérieur de ces éléments étant muni d'une indentation formée de dents (13) espacées, encastrées dans des encoches traversantes espacées (10) dont sont munis les éléments constituant le dormant (1), les extrémités opposées desdits éléments constitutifs du pince-glace (4) comportant des surfaces de jonction pentées complémentaires positive (16a) ou négative (16b) de sorte qu'après mise en place du dernier élément dans le dormant (1), la totalité des éléments constituant le pince-glace (4) se trouve maintenue et bloquée à l'intérieur dudit dormant (1).
17. 17. Procédé selon l'une quelconque des revendications 14 à 16, caractérisé en ce que les deux extrémités d'aboutement de l'un (4c) des éléments constitutifs du pince-glace (4) présente une pente négative (16b).