FR2979185A1 - Procede de lutte contre les insectes du sol - Google Patents

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Abstract

L'invention a pour objet une méthode de protection des cultures, particulièrement des semences au moment des semis ou des plants au moment de la plantation, caractérisée en ce qu'elle comprend au moins une étape d'enfouissement en plein dans le sol d'une composition insecticide prenant la forme d'un appât comprenant au moins une matière active et un support.

Description

La présente invention concerne le domaine de l'agriculture, et plus particulièrement une nouvelle méthode de protection des cultures par enfouissement dans le sol d'une composition à base de pesticide prenant la forme d'un appât, ledit appât pouvant avantageusement être à base de pyrèthre naturel ou de cyperméthrine.
Par appât selon l'invention il est entendu un insecticide solide qui comprend au moins une matière active et un support attractif. Il est également entendu toute forme d'appât, notamment tel que défini dans l'index phytosanitaire ACTA (édition 2010, ACTA Publications). En particulier selon l'invention l'appât peut se présenter sous la forme de granulés appâts (GB), d'appât en plaquette (PB), d'appât prêt à l'emploi (RB), d'appât sur brisures (SB). Par granulés appâts on entend selon l'invention des granulés obtenus par l'agglomération de matière active, de charge et d'agents liants et dispersants, suivi d'un séchage. Les granulés-appâts sont formulés prêts à l'emploi. Ils sont calibrés et présentent une taille homogène pour permettre un épandage régulier de la matière active. La charge est une farine (blé, blé dur, etc..). Le terme pesticide, dérivé du mot anglais pest («ravageurs»), désigne les substances ou les préparations utilisées pour la prévention, le contrôle ou l'élimination d'organismes jugés indésirables, qu'il s'agisse de plantes, d'insectes, de champignons ou de bactéries. Dans le langage courant le terme pesticide est généralement associé à un usage agricole de ces substances, mais le terme générique englobe également les usages domestiques, urbains (espaces verts par exemple), de voirie... Dans le présent texte, le terme pesticide désigne tout aussi bien la substance active, c'est-à-dire la substance responsable de l'action visée (destruction des nuisibles), que la composition renfermant ladite substance active et vendue à l'utilisateur. Dans le domaine de l'agriculture, on les appelle aussi "produits phytopharmaceutiques" (ou phytosanitaires). Il existe principalement trois catégories de pesticides : les herbicides (pour lutter contre les mauvaises herbes), les fongicides (pour lutter contre les champignons) et les insecticides (pour lutter contre les insectes). D'autres produits existent ayant une action sur les rongeurs (codonticides), sur les escargots et les limaces (molluscicides). Les pesticides peuvent être présentés sous différentes formes comme par exemple sous forme de poudres ou de solutions liquides concentrées à diluer avec de l'eau, sous forme d'aérosol, de granulés ou encore d'appât. De nombreuses méthodes d'application desdits pesticides sur les cultures ont été décrites. Par exemple, ils peuvent être pulvérisés à partir d'un avion ou d'un pulvérisateur éventuellement tiré par tracteur, dissous dans l'eau d'irrigation, enfouis dans le sol, répandus en granulés ou en boulettes sur le sol près des plantes, appliqués en traitement de semences, insérés dans le collier du bétail ou présentés sous la forme d'appâts. Lorsque les pesticides se présentent sous la forme d'appât, la matière active peut être associée avec une denrée servant d'appât, (autrement dit "le support"). Les appâts sont en général épandus en surface du sol, au moment du semis ou de la plantation. Mais les modes d'application actuels ne permettent pas une protection optimale. En effet, ils ne sont pas placés tout autour de la semence, et les insectes nuisibles peuvent atteindre la semence et l'endommager. De plus ces formules ne sont pas très actives à des faibles doses. Pour pallier cet inconvénient, certains produits sont appliqués directement sur les semences au moyen par exemple d'un processus dit de pelliculage, qui fait adhérer le produit à la semence. Ces solutions ne sont pas adéquates pour tous types de semences, ni pour tous types de produit insecticide, ni contre tous types de ravageur du sol. De plus elles peuvent conduire à des problèmes environnementaux liés à la systémie des produits. Elles peuvent également conduire à des problèmes de paresthésie (Subjective Facial Sensitization ou SFS). En fonction de la qualité du pelliculage, les semences ainsi recouvertes de matière active phytosanitaire peuvent émettre une quantité de poussières plus ou moins importantes. Ainsi exposés à certaines matières actives, les applicateurs et utilisateurs ressentent une sensation d'irritation et de picotement du visage, liée à l'excitation des terminaisons nerveuses superficielles de la peau par ces matières actives. Un autre mode d'application est l'application de granules insecticides ou d'appâts dans le fond de la raie de semis, au moment du semis. L'avantage de ce mode d'application est que le produit est plus proche de la graine, en comparaison avec une application en épandage de surface. Cependant ce mode d'application n'est envisageable que pour des produits qui agissent par effet vapeur, c'est-à-dire qui, une fois appliqués dans le sol, diffusent dans le sol pour agir sur une surface de sol plus importante que la surface représentée par la surface du produit solide lui-même.
La demande de brevet français N° FR 2 932 954 de la demanderesse décrit des appâts insecticides solides sous la forme de granulés, comprenant au moins une matière active et_ un support, agissant non par effet vapeur mais par effet contact. Une méthode de protection des cultures par ledit appât est également décrite dans cette demande de brevet français.
Ladite méthode décrite consiste à enfouir les appâts sur toute la largeur de la raie de semis dans laquelle la semence est placée, qu'il s'agisse d'une culture en sillon ou d'une culture en billon. L'appât est donc déposé à proximité immédiate de la semence, de sorte qu'il constitue tout autour de ladite semence une barrière destinée à empêcher les insectes ravageurs du sol de venir au contact de ladite semence. Mais cette méthode s'est révélée imparfaite.
En effet, seule la zone environnant la graine à l'intérieur de la raie de semis est protégée, puisqu'il s'agit de la seule zone où l'appât est présent. Entre deux raies de semis, ainsi qu'autour de chaque graine entourée de sa barrière insecticide, le sol est libre de tout insécticide, ce qui permet aux insectes d'être présents à proximité des semences. Il se constitue ainsi un réservoir d'insectes prêts à attaquer les semences dès que l'efficacité des appâts aura diminué. Il existe donc un besoin en méthode de protection des cultures, particulièrement des semences au moment des semis, à base d'appât solides et particulièrement d'appâts dont la matière active agit sans effet vapeur. C'est donc un des buts de la présente invention que de fournir une nouvelle méthode de protection des cultures à l'aide d'appâts enfouis. Ainsi un premier objet de l'invention est une méthode de protection des cultures, particulièrement des semences au moment des semis, ou des plants au moment de la plantation, c'est-à-dire lors de leur mise en culture, par enfouissement en plein dans le sol d'une composition insecticide prenant la forme d'un appât comprenant au moins une matière active et un support. Par enfouissement en plein dans une parcelle de sol, il est entendu un enfouissement sur toute la surface de cette parcelle de sol ainsi que dans le sol, jusqu'à une profondeur comprise entre 1 et 50 cm, avantageusement entre 10 et 15 cm. Ce mode d'enfouissement de la composition insecticide prenant la forme d'un appât pourra avoir un effet insecticide et un effet de leurre sur l'ensemble des insectes présents dans le sol, qu'ils soient proches ou non de la zone de mise en culture. Ainsi la méthode de protection des cultures objet de la présente invention vise à une diminution substantielle du nombre d'insectes dans toute la partie du sol dans laquelle la composition insecticide est présente, c'est-à-dire de la surface du sol jusqu'à une profondeur comprise entre 1 et 50 cm, avantageusement entre 10 et 15 cm sur la parcelle traitée selon l'invention. Par cette technique d'enfouissement, la matière active est dans les meilleures conditions pour exercer au mieux son effet, car aussi bien proche de la semence qu'éloignée, ce qui permet d'augmenter la probabilité qu'un insecte rencontre un appât insecticide plutôt qu'une semence.
Il se définit ainsi un volume englobant la zone de culture dans lequel les insectes seront majoritairement soit tués par l'insecticide en ce qui concerne les individus présents dans cette zone au moment de l'application de l'insecticide, soit ne pourront pas pénétrer dans cette zone, à cause de l'insecticide présent. Le sol ainsi traité sera en quelque sorte "stérilisé". Dans toute la zone traitée, la quantité d'insectes vivants sera donc diminuée. Selon une forme de l'invention, la composition insecticide prenant la forme d'un appât pourra se présenter sous la forme de granulés. De préférence selon l'invention, la matière active insecticide contenue dans l'appât pourra être choisie parmi le pyrèthre naturel, une pyréthrine, un pyréthrinoide, un néonicotinoïde (par exemple le thiamethoxam, la clothianidine), un chloronicotinile (par exemple l'acétamipride, l'imidaclopride, le thiaclopride), un spinosoïde (par exemple le spinosad, le spinetoram), un pyridine-azométhrine (par exemple la pyrimétrozine), un pyridine-carboxamide (par exemple le flonicamide), un azadirectine, lesdits composés pouvant être naturels ou synthétiques. L'invention s'adresse aussi à l'utilisation de tous les isomères ou mélanges d'isomères desdits composés. Avantageusement selon l'invention, la matière active peut être choisie parmi le pyrèthre naturel ou les pyréthrinoides, préférentiellement la cyperméthrine. Le pyrèthre naturel, les pyréthrines et les pyréthrinoïdes sont une des rares familles de composés insecticides dont l'emploi est toujours autorisé sur le marché, et notamment pour protéger les semences. Le pyrèthre ou pyrèthre de Dalmatie est une plante herbacée vivace de la famille des Astéracées (Composées). Il s'agit d'une espèce originaire du sud-est de l'Europe (Croatie, Monténégro, Albanie). C'est une plante vivace de 40 à 60 cm de haut, poussant en touffes à nombreuses tiges portant chacune un capitule terminal. Elle a été largement répandue par la culture, notamment en Europe (Italie, Espagne), au Japon, en Afrique du Nord, au Kenya, au Rwanda. Cette plante est cultivée pour ses fleurs dont on tire une poudre insecticide. Le terme "pyrèthre" désigne la poudre faite des fleurs séchées du chrysanthème tandis que le terme "pyréthrine(s)" désigne les six composés insecticides contenues naturellement dans cette poudre. Ces six pyréthrines constituent de 0,9 à 1,3% des fleurs séchées. Commercialement, on tente en général de purifier les pyréthrines. Après une première extraction, un raffinage pour enlever les résines, les cires et les allergènes est effectué. L'extrait est ensuite utilisé dans la préparation de divers produits insecticides. Ce procédé industriel complexe optimise l'efficacité du produit. Des additifs peuvent être ajoutés pour augmenter l'efficacité du pyrèthre comme des surfactants, ou des antioxydants. Outre ces composés insecticides naturels, il existe toute une chimie de pyréthrinoïdes de synthèse, peu onéreux et très efficaces. Les pyréthrinoïdes de synthèse sont des insecticides dits "de troisième génération", ils sont dérivés des pyrèthres naturels, en cherchant à augmenter leur toxicité et leur photostabilité. Dotés d'une toxicité considérable et agissant par contact, ils tuent presque instantanément les insectes par effet choc neurotoxique, permettant de les utiliser à des doses très réduites (10 à 200 g de matière active par ha). Ils tuent l'insecte en bloquant le fonctionnement des canaux sodiums indispensables à la transmission de l'influx nerveux. Réputés peu toxiques pour l'homme, on leur attribue le coefficient de sécurité (rapport des toxicités pour les insectes et pour les mammifères) le plus élevé parmi les insecticides chimiques. Très biodégradables, ils ne persistent pas dans le milieu édaphique, mais ces composés sont toxiques pour certains organismes aquatiques et pour des auxiliaires de l'agriculture, comme les abeilles. Avantageusement, outre le pyrèthre naturel, les pyréthrines, les pyréthrinoïdes de synthèse peuvent être choisis parmi : la bifenthrine, la bioresméthrine, la deltaméthrine, la dépalléthrine, l'étofenprox, la fenpropathrine, la cyperméthrine, le fenvalérate, l'esfenvalérate, la cyfluthrine, l'alphamétrine, la bétacyperméthrine, la tralométhrine, le fluvalinate, la perméthrine, la lambda-cyalothrine, le flucythrinate, la téfluthrine, la zetacyperméthrine, la bétacyfluthrine, l'acrinathrine, le tau-fluvalinate. L'appât selon l'invention peut comprendre comme matière active, l'un des composés précédemment cités, seul, ou encore tout mélange de ceux-ci. Avantageusement l'appât pourra également comprendre, indépendamment ou simultanément, du pyrèthre per se et/ou une ou plusieurs pyréthrines et/ou un ou plusieurs pyréthrinoïdes. L'invention s'adresse aussi à l'utilisation de tous les isomères ou mélanges d'isomères desdits composés. De préférence selon l'invention, l'appât peut comprendre avantageusement de la cyperméthrine et/ou du pyrèthre naturel. Selon l'invention, le support peut être tout support habituellement utilisé pour la préparation d'appâts. Avantageusement selon l'invention le support pourra être de la farine de blé ou de la farine de son ou encore de la farine de blé dur ou encore de la farine de maïs. Préférentiellement selon l'invention on pourra utiliser de la farine de blé dur.
Selon l'invention l'appât pourra comprendre un support en une proportion comprise entre 800 et 1000 g par kilogramme de composition, préférentiellement entre 900 et 999 g/kg, et de façon très préférentielle entre 975 et 998 g/kg. Selon l'invention, l'appât pourra avoir un diamètre compris entre 0,5 et 3 mm, préférentiellement entre 1 et 2 mm, et de façon très préférentielle un diamètre de 1,6 MM. La densité apparente des appâts revêt de l'importance car elle conditionne le bon épandage de ceux-ci. Ainsi selon l'invention, les appâts pourront avoir une densité apparente comprise entre 0,40 et 1,2, préférentiellement entre 0,60 et 0,90.
Par densité apparente on entend le rapport entre le poids de l'échantillon et le volume dudit échantillon (da=P/V). (YORO G. et GODO G., Cah. ORSTOM, sér. Pédol., vol. XXV, n°4, 1989-1990 : 423-429). L'appât selon l'invention est petit en comparaison des produits du même type, ce qui permet d'avoir un nombre de grains au gramme important. Ainsi, le produit est bien réparti dans le sol ce qui augmente son efficacité puisque la probabilité de contact entre le granulé et le ravageur est augmentée. Ainsi selon l'invention l'appât pourra avoir un nombre de grains au gramme compris entre 250 et 650, préférentiellement compris entre 500 et 600. L'Homme du métier comprendra aisément que l'appât selon l'invention peut en outre comprendre tout autre composé habituellement utilisé dans cette industrie (agents lubrifiants, agents d'appétence...). Il est également possible d'ajouter à l'appât selon l'invention d'autres adjuvants tels qu'un agent amérisant, par exemple du benzoate de dénatonium, ou encore un agent de répulsion olfactive afin d'éviter l'ingestion des granulés par les animaux.
Il est également possible d'ajouter à l'appât selon l'invention des conservateurs pour prévenir le développement d'agents contaminants et/ou pathogènes non désirés que peut générer la combinaison humidité/matière organique comme par exemple la formation de moisissures. A cet égard on peut citer par exemple l'acide salicylique ou encore le dinitrophénol. Avantageusement selon l'invention on pourra utiliser de l'acide salicylique. Comme il est classique dans ce domaine, l'appât selon l'invention pourra comprendre en outre un colorant que l'Homme du métier choisira en fonction de ses contraintes parmi les colorants habituellement utilisés. A titre d'exemple il est possible de citer l'Hostaperm Blue B2G-KR de chez Clariant, qui est un colorant bleu avantageusement utilisé car les oiseaux ne distinguent que très mal cette couleur, ce qui permet d'éviter qu'ils ne soient trop attirés par l'appât.
Les quantités d'adjuvants supplémentaires ajoutés à la composition de l'appât selon l'invention sont classiques dans le domaine considéré et l'Homme du métier n'aura aucun mal à les ajuster en fonction des contraintes qu'il pourra rencontrer. Le procédé de fabrication des appâts auxquels s'applique l'invention est déjà décrit dans la demande internationale n° W02010/007239. Les appâts peuvent également être produits par un procédé dit voie sèche. Le procédé de fabrication d'un appât utilisé dans le cadre de l'invention peut être réalisé par voie sèche, par exemple par compression directe. Une compression directe peut être réalisée par exemple via une presse à filière plate.
Ainsi le procédé de fabrication d'un appât utilisé dans le cadre de l'invention peut comprendre : - une première étape dans laquelle on prépare un mélange des différents ingrédients de la composition avec la matière active et le support ; une seconde étape dans laquelle on compacte le mélange obtenu à l'étape 1 pour obtenir des granulés ; une troisième étape dans laquelle on coupe les granulés obtenus à l'étape 2. Selon une variante du procédé selon l'invention il est possible de prévoir une quatrième étape, facultative, au cours de laquelle on pourra sécher les granulés obtenus à l'étape 3.
Selon l'invention, si le procédé selon l'invention comprend ladite étape de séchage, alors 1Lest en outre possible de prévoir une cinquième étape au cours de laquelle on pourra refroidir les granulés obtenus à l'étape 4. Selon une autre variante du procédé selon l'invention, Il est en outre possible de prévoir une étape au cours de laquelle on tamise les granulés, avantageusement refroidis, obtenus soit à l'étape 3 soit à l'étape 4 soit à l'étape 5, dépendamment de la variante du procédé mise en oeuvre, avant une éventuelle étape de conditionnement. Selon l'invention l'étape 1 du procédé de fabrication de l'appât a pour but d'obtenir une pâte la plus homogène possible. Selon l'invention, à l'étape 1, de l'eau peut être ajoutée aux ingrédients de la composition dans le mélange, en une quantité juste suffisante pour favoriser la cohésion des particules à granuler entre elles. En effet, contrairement aux procédés de fabrication dits par voie humide et voie vapeur décrits dans la demande internationale n°W02010/007239 où l'eau est ajoutée en quantité importante afin de créer une pâte à extruder, ici, dans le cas d'un procédé voie sèche, un minimum d'eau est ajouté, pour favoriser la cohésion des particules à granuler entre elles.
A l'étape 1 du procédé de fabrication selon l'invention on obtient un mélange comprenant la matière active en une quantité à l'état pur comprise entre 0.1% et 2 %, préférentiellement entre 0.5% et 1 %, avantageusement égale à 0.8 % en poids du poids total du mélange.
Selon l'invention, le mélange de l'étape 1 peut être réalisé par toutes méthodes habituellement utilisées. Avantageusement selon l'invention on pourra utiliser un mélangeur de type Lôdige® (Lôdige Industries GmbH), ou par extension, tout mélangeur à socs, de façon à obtenir une poudre homogène. De façon moins préférentielle, un mélangeur à rubans pourra également être utilisé.
Le temps de séjour du mélange dans le mélangeur doit permettre d'incorporer l'eau au mélange solide avant de passer à l'étape 2. Ce temps de séjour peut être compris entre 30 secondes et 2 minutes, et préférentiellement égal à 1 minute. Cette étape peut être réalisée dans un pétrin, avantageusement dans un pétrin comportant deux bras d'agitation comme par exemple ceux de la marque Clextral (anciennement AFREM). L'énergie mécanique ajoutée à la chaleur générée par le cisaillement et l'eau apportée permettent de gélatiniser l'amidon et les protéines contenus dans le support et d'obtenir le point de pâte. Selon une variante de l'invention, certains adjuvants, tels que conservateur ou agent amérisant, pourront être incorporés dans le mélange après dilution préalable dans l'eau. Cela permet de favoriser leur répartition homogène dans la pâte. Selon une autre variante de l'invention à l'étape 2, le compactage du mélange obtenu à l'étape 1 peut être réalisé par toute méthode connue de l'homme du métier, particulièrement à l'aide d'un compacteur du commerce, utilisé selon les spécifications du constructeur.
Selon l'invention, la coupe faisant l'objet de la troisième étape peut être réalisée à l'aide par exemple d'un couteau multilames, pouvant comprendre de 2 à 8 lames. Ledit couteau peut être placé en sortie de grille, avantageusement à fleur de grille. La longueur désirée des granulés peut être obtenue en réglant la vitesse de rotation des couteaux. l'Homme du métier n'aura aucun mal à régler la vitesse de rotation des couteaux pour obtenir la longueur désirée pour les granulés qui peut être comprise entre 0,5 et 3 mm, préférentiellement entre 1 et 2 mm. Selon l'invention, les granulés obtenus à l'étape 3, peuvent être séchés dans une quatrième étape. La cinétique de séchage doit être définie de façon à obtenir des granulés :35 suffisamment durs en surface pour éviter que ceux-ci ne se délitent sous la pluie ; suffisamment mous en profondeur afin que ceux-ci restent appétants pour les ravageurs, et faciles à ingérer.
Les granulés humides peuvent traverser un premier sécheur dont le rôle est le séchage de surface afin d'éviter l'agglomération des granulés humides entre eux. Les granulés ainsi "croutés" peuvent traverser ensuite un second sécheur dont l'action se situe en phase viscoélastique (existence d'une température de transition vitreuse de l'amidon "réticulé" dans le réseau protéinique de la farine). A la sortie de ce second sécheur, les granulés sont proches de la transition vitreuse qu'ils franchiront dans un troisième sécheur où la cinétique d'extraction d'eau est ralentie. Chaque sécheur possède huit zones différentes dans lesquelles la température, l'humidité et le temps de séjour sont ajustés et contrôlés afin de gérer la cinétique de séchage. A titre d'exemple il est possible de mettre en oeuvre le séchage dans les différents sécheurs selon Sécheur 1 : température comprise entre 40 et 80°C - temps compris entre 3 et 5 min ; Sécheur 2 : température comprise entre 40 et 80°C - temps compris entre 15 et 80 min ; Sécheur 3 : température comprise entre 40 et 80°C - temps compris entre 15 et 80 min. L'humidité finale des granulés est un paramètre important. Si elle est trop forte, cela va favoriser l'apparition de moisissures dans les granulés, ceux-ci étant principalement constitués de matière organique (farine).
Si elle est trop faible, les granulés seront plus friables et risquent de se casser plus facilement au transport ou à l'application. De plus, l'humidité des granulés a un impact sur leur densité, et donc sur la dose d'application à l'hectare (un granulé plus humide sera plus lourd, donc à densité égale un nombre moins important de granulés seront appliqués, soit une dose moins importante à l'hectare). Il est donc important que celle-ci soit bien contrôlée. L'humidité des granulés pourra être comprise entre 8 et 15%, préférentiellement entre 10 et 15%, et de façon très préférentielle entre 12,5 et 14%. L'humidité, du fait de son impact sur la densité réelle des granulés, a également un impact sur leurs propriétés balistiques et donc sur l'homogénéité de l'épandage.
Selon l'invention il est possible de prévoir une cinquième étape de refroidissement des granulés séchés obtenus à la quatrième étape. Cela pourra permettre d'éviter la condensation de l'air chaud et l'agglomération des granulés entre eux. La température de refroidissement peut être la température ambiante et le temps de séjour dans le refroidisseur peut être compris entre 3 et 5 minutes. Selon l'invention il est possible de prévoir une sixième étape de tamisage des granulés refroidis obtenus à l'étape 5 afin d'assurer l'absence de fines particules, de brisures et de poussière. Il est en outre possible, et à n'importe quelle étape du procédé, avantageusement après l'étape de séchage des granulés, la pulvérisation d'un adjuvant liquide destiné par exemple à la répulsion olfactive des animaux susceptibles d'ingérer les granulés.
La conservation des granulés peut se faire par tout mode de stockage habituel par exemple en silos. En général sans que cela soit impératif, il est possible, par exemple après l'étape de tamisage, de conditionner les granulés en sacs de 20 kg ou en caisses de 10kg ou bien encore en CVS (Conteneur Vrac Souple), par exemple sur des lignes automatisées.
Selon l'invention, la dose d'application des appâts peut varier en fonction du composé utilisé. L'appât selon l'invention peut être utilisé à une dose allant de 2 à 100 kg/ha, préférentiellement de 9 à 80 kg/ha, et de façon très préférentielle de 12 kg/ha. Selon l'invention l'appât pourra comprendre une matière active en une proportion comprise entre 1 à 12 grammes de matière active par kilogramme de composition, préférentiellement entre 6 et 10g/kg, et de façon très préférentielle entre 7 et 9 g/kg. Selon l'invention, la méthode de protection des cultures par enfouissement en plein dans le sol comprend au moins les étapes suivantes : a) on applique la composition insecticide prenant la forme d'un appât tel que décrit précédemment sur toute la surface d'une parcelle de terre ; b) on incorpore l'appât dans la terre sur toute la surface de la parcelle et sur une profondeur comprise entre 1 et 50 cm, avantageusement entre 10 et 15 cm. c) on procède à la mise en culture. Par l'utilisation de cette méthode on obtient une parcelle dans laquelle la composition insecticide est présente sur et dans le sol en tout point de la parcelle, ceci jusqu'à une profondeur de sol mélangé. Selon une première variante de l'invention, l'étape a) du procédé peut être réalisée avant l'étape b). Selon une autre variante de l'invention, l'étape a) peut être réalisée en même temps que l'étape b).
Selon l'invention, la méthode de protection, objet de l'invention, pourra être réalisée avant les semis ou la plantation, dans une période allant de 5 à 1 jour avant la mise en culture, préférentiellement, entre 2 et 1 jour. Ainsi, au moment du semis ou de la plantation, la quantité d'insectes du sol aura diminué dans la zone de sol traitée, et les risques que les semences ou les plants soient endommagés par les insectes du sol sont diminués. De plus, lors de la mise en culture, la terre pourra être de nouveau mélangée par le processus même du semis ou de la plantation, ce qui pourra contribuer encore plus à mélanger l'insecticide solide dans le sol. Selon encore une autre variante de l'invention, les étapes a), b) et c) pourront être réalisées simultanément. Quelle que soit la variante utilisée, la mise en culture pourra être réalisée en sillon ou en billon. Par sillon on entend une tranchée creusée dans la terre. Les caractéristiques du sillon sont celles habituellement utilisées en agriculture, et varient en fonction des semences utilisées, ce que l'agriculteur saura adapter. Selon le procédé, lors de la création du sillon, une excavation en forme de demi-cylindre est formée dans le sol. Lors de cette excavation, ainsi que lors de la fermeture du sillon, la surface du sol dans laquelle les appâts ont été appliqués est mélangée de nouveau, ce qui contribue encore une fois à former une zone superficielle dans laquelle l'insecticide est présent de façon homogène dans toute la zone. Ainsi toutes les semences ou les plants sont entourés d'une barrière insecticide, barrière qui est aussi présente entre deux semences ou deux plants, contrairement au procédé d'enfouissement de l'art antérieur. La barrière insecticide est présente tout autour de la semence ou du plant, ces derniers se trouvant entourés par un réseau d'insecticide, ce qui les protège des insectes du sol qui ne peuvent les atteindre. L'invention s'applique aussi en cultures en billon. Dans ce cas, lorsque le billon est formé, la semence ou le plant sont enfermés dans de la terre mélangée à de la composition insecticide, tout autour, ce qui les protège efficacement contre les insectes ravageurs du sol. La semence ou le plant sont donc complètement entourés par la composition comprenant la matière active. La présente invention concerne donc une méthode de protection des cultures par enfouissement dans le sol d'une composition insecticide prenant la forme d'un appât qui présente les avantages suivants : - l'utilisation d'une composition insecticide prenant la forme d'un appât solide, avantageusement à base de pyrèthre ou de cyperméthrine en enfouissement selon l'invention, est plus efficace que les, utilisations connues, car la composition est omniprésente dans toute une zone superficielle du sol. On comprend que l'insecticide faisant barrière, celui-ci tue une quantité importante des insectes du sol déjà présents dans la zone ou voulant pénétrer dans cette zone superficielle, on obtient donc une zone presque "stérile", c'est-à-dire sans insectes du sol, insectes qui ne peuvent donc pas atteindre les semences ou les plants. Au moment de la mise en culture, la population globale d'insectes du sol étant diminuée, les attaques par les insectes du sol une fois la mise en culture faite sont ainsi limitées. - un gain de rendement est ainsi obtenu pour l'agriculteur du fait que moins de semences ou de plants sont endommagés. - les semences ou les plants sont protégés, mais également les parties enfouies dans le sol de ia plante déjà présente ou issue de la germination de la graine, Le procédé selon l'invention peut être utilisé pour toute culture agricole (céréales, plantes maraichères, plantes horticoles, etc.). Il est entendu que les semences ou les plants, puis la plante issue de la semence, sont protégées par le procédé selon l'invention. De façon préférentielle l'utilisation s'applique à des cultures de maïs, de colza, de sorgho, de tournesol, de pomme de terre, de betterave, de carotte, de céréales, de choux, de haricot, de melon, de pastèque, de tomate, de poivron, de radis, de poireau, d'artichaut, d'asperge, d'aubergine, de céleri, de salsifis, de navet, de laitue, de mâche, de concombre, de cornichon, de courge, de courgette, d'épinard, de fenouil, de fève, de pois, de lentilles, d'oignon, d'échalote, d'ail, de persil, de légumineuses fourragères, de gazon, de cultures ornementales, de fraise ou encore de tabac. De façon encore plus préférentielle, l'invention s'applique au maïs. Le procédé selon l'invention peut être utilisé contre tout insecte ou parasite du sol pour peu qu'il soit sensible au pyrèthre. On peut citer par exemple : le taupin, le vers gris, le vers blanc, la noctuelle, la scutigérelle, l'atomaire, la blaniule, le tipule, l'otiorrhynque, les mouches telles la mouche des semis, la mouche du chou, la mouche de la carotte et la mouche de l'oignon ou encore la chrysomèle du maïs. De façon préférentielle l'invention s'adresse à la lutte contre les taupins. Le procédé selon l'invention ne vise pas à lutter contre les insectes utiles, qu'ils soient utiles en réduisant le nombre d'insectes incommodants ou destructeurs ou en favorisant la pollinisation des fleurs, comme par exemple les réduves, les vrais ichneumons, les chrysopes, les coccinelles, les carabes, les syrphes, les acariens, les cecidomyes, les abeilles, les araignées ou encore les libellules.35 Exemples Exemples 1 : lutte contre les insectes nuisibles avec des insecticides localisés au semis ou en plein, à base de cyperméthrine (granulés) L'objectif de cette étude est de comparer l'efficacité de l'insecticide cyperméthrine, sous forme de granulés appât, à 0,8g de matière active par 100g de granulé, appliqué en sillon à l'aide d'un applicateur, ou en enfouissement en plein, vis-à-vis des insectes nuisibles du sol. L'essai a été mis en place dans un champ de culture de pomme de terre en sol sableux. Le site est caractérisé par une forte présence de taupins. La variété de pomme de terre "Hansa" a été utilisée. Les traitements ont été appliqués juste avant la plantation. Pour l'application avec applicateur et en sillon, l'équipement nécessaire à l'application est placé sur la machine réalisant la plantation, appelé un "T-bound applicator", applicateur classique utilisé aux Pays Bas. Pour l'application "en plein", les traitements sont appliqués avec un diffuseur spécialement développé pour l'essai. Juste après l'application en plein, les granules sont incorporés à une profondeur de 15cm avec une herse rotative à l'endroit où les billons sont réalisés. Facteurs étudiés et modes d'application En comparaison à une référence Mocap 20DG (commercialisé par Bayer Crop Science), et à un témoin non traité, la cyperméthrine a été expérimentée sous la forme de granulés appât à 12 kg /ha, appliquée de deux manières différentes. Les insecticides utilisés dans les essais sont : El : Témoin sans insecticide E2 : MOCAP 20G 12,5 kg PC/ha avec applicateur et en sillon E3 : Cyperméthrine granulés appât 12 kg/ha, application avec applicateur et en sillon ; E4 : Cyperméthrine granulés appât à 12 kg/ha, application en plein. Conditions de mise en place de l'essai L'expérimentation met en oeuvre un dispositif bloc à 4 répétitions. La répartition des parcelles se fait, au sein de chaque bloc, de manière aléatoire. La surface brute de parcelle est 27m2 (4 rangs x 9m), la surface nette est de 12m2 (2 rangs x 8 m). Après mise en place de l'essai, les parcelles sont suivies jusqu'à la date de la récolte, soit 160 jours après les semis. Le suivi consiste à quantifier le taux d'émergence des graines, mesurer la "vigueur" de la plante par rapport aux plantes les plus vigoureuses de l'essai, observer une éventuelle phytotoxicité en cours de culture, mesurer le rendement par hectare à la récolte, et observer et quantifier les trous dans les pommes de terre occasionnés par les insectes en fin de culture. Les trous occasionnés par les taupins sont différents de ceux occasionnés par d'autres insectes, une observation après coupe de la pomme de terre permet de préciser si le trou est du à un taupin ou à un autre insecte, ou à une limace. Une quantification précise du nombre de trous réalisés par les taupins peut donc être réalisée. Résultats 1.1. Effet des produits et du mode d'application sur les attaques de taupin Après récolte, 100 tubercules de pomme de terre (taille 35-55mm) sont étudiés pour dénombrer les trous et en déterminer l'origine (taupin ou autre). Le niveau des attaques est classé de la façon suivante : - classe 1 : aucun dégat observé dans la pomme de terre récoltée - classe 2 : 1-2 trous observés dans la pomme de terre récoltée - classe 3 : 3-5 trous observés dans la pomme de terre récoltée.
Les pourcentages obtenus dans les différents essais sont représentés dans le Tableau 1 ci-dessous. Tableau 1 : classement des tubercules après récolte en fonction du nombre de trous qu'ils présentent. Classe 1 Classe 2 Classe 3 Témoin non traité 90 9 0 Traitement Mocap 99 1 0 Cyperméthrine applicateur 93 7 0 Cyperméthrine en plein 95 5 0 Ces résultats montrent une meilleure efficacité de la cyperméthrine sous la forme de granulés appât quand elle est appliquée en plein, par rapport à une application locale. Les résultats obtenus avec la cyperméthrine appliquée en plein se rapprochent des résultats obtenus avec le Mocap, insecticide faisant partie de la famille des organophosphorés très efficace mais interdit en France. Conclusion Dans cet essai très infesté par les taupins la cyperméthrine sous la forme de granulés appâts, appliquée à 12 kg PF/ha en plein, présente une meilleure efficacité vis-à-vis des insectes nuisibles quant elle est appliquée en plein par rapport à quand elle est appliquée avec applicateur en sillon.
Exemples 2 : lutte contre les insectes nuisibles avec des insecticides localisés au semis ou en plein, à base de cyperméthrine (granulés) L'objectif de cette étude est de comparer l'efficacité de l'insecticide cyperméthrine, sous forme de granulés appât, à 0,8g de matière active par 100g de granulé, appliqué en sillon à l'aide d'un applicateur, ou en enfouissement en plein, vis-à-vis des insectes nuisibles du sol. L'essai a été mis en place dans un champ de culture de maïs. Le site est situé à Hagetaubin, dans les Pyrénées Atlantiques. Les traitements ont été appliqués juste avant la plantation. Pour l'application avec applicateur et en sillon, l'équipement nécessaire à l'application autour de la semence est un micro-granulateur Sepeba lié au diffuseur. Pour l'application "en plein", les traitements sont appliqués avec un épandeur d'engrais manuel avec deux diffuseurs différents, appelés diffuseur 1 et diffuseur 2. Juste après l'application en plein, les appâts sont incorporés dans le sol avec un cultivateur à dents vibrantes.
Le semoir utilisé dans cet essai est un semoir pneumatique Nodet-Goujis à 4 rangs. Facteurs étudiés et modes d'application En comparaison avec un témoin non traité, la cyperméthrine a été expérimentée sous la forme de granulés appât à 12 kg /ha, appliquée de deux manières différentes.
Les insecticides utilisés dans les essais sont : El : Témoin sans insecticide E2 : Cyperméthrine granulés appât à 12 kg/ha, application en plein. E3 : Cyperméthrine granulés appât 12 kg/ha, application avec applicateur et en sillon.
Conditions de mise en place de l'essai Après mise en place de l'essai, les parcelles sont suivies jusqu'à la date de la récolte. Le suivi consiste à quantifier le nombre de graines germées par 20 mètres linéaires de raie, mesurer le pourcentage de plants attaqués par les taupins à 36 et 51 jours de culture.
Résultats 1.1. Quantification du nombre de graines germées par 20 mètres de raie Le nombre de graines germées 120 jours après les semis, obtenu dans les différents essais, sont représentés dans le Tableau 1 ci-dessous. Tableau 1 : nombre de graines germées obtenues dans les différents essais35 120 jours Témoin non traité 120,5 Cyperméthrine en plein 138,5 Cyperméthrine, applicateur et sillon 132,5 Ces résultats montrent une meilleure efficacité de la cyperméthrine sous la forme de granulés appât quand elle est appliquée en plein, par rapport à une application locale, en sillon et avec un applicateur. 1.2. pourcentage de plants attaqués par les taupins, à 36 et 51 jours de culture Le nombre de plants attaqués par les taupins, 36 jours et 51 jours après les semis, obtenu dans les différents essais, sont représentés dans le Tableau 2 ci-dessous. Tableau 2 : pourcentage de plants attaqué par les taupins, 36 jours et 51 jours après les semis obtenu dans les différents essais 36 jours 51 jours Témoin non traité 17,5 12,9 Cyperméthrine en plein 12 8,2 Cyperméthrine, applicateur et sillon 16,2 11,4 Ces résultats montrent que le pourcentage de plants attaqué par les taupins est moins important dans une parcelle où la cyperméthrine est appliquée en plein, par rapport à une parcelle où la cyperméthrine est appliquée à l'aide d'un applicateur en sillon. Conclusion Dans cet essai la cyperméthrine sous la forme de granulés appâts, appliquée à 12 kg PF/ha en plein, présente une meilleure efficacité vis-à-vis des taupins quant elle est appliquée en plein par rapport à quand elle est appliquée avec applicateur en sillon.

Claims (5)

  1. REVENDICATIONS1. Méthode de protection des cultures lors de leur mise REVENDICATIONS1. Méthode de protection des cultures lors de leur mise en culture, caractérisée en ce qu'elle comprend au moins une étape d'enfouissement en plein dans le sol d'une composition insecticide prenant la forme d'un appât comprenant au moins une matière active et un support.
  2. 2. Méthode selon la revendication 1, caractérisée en ce que la composition insecticide prenant la forme d'un appât est enfouie jusqu'à une profondeur comprise entre 1 et 50 cm, avantageusement entre 10 et 15 cm.
  3. 3. Méthode selon l'une quelconque des revendications 1 à 2, caractérisée en ce que l'appât est sous la forme de granulés
  4. 4. Méthode selon l'une quelconque des revendications 1 à 3, caractérisée en ce que la matière active est choisie parmi le pyrèthre naturel, une pyréthrine, un pyréthrinoïde, un néonicotinoïde, un chloronicotinile, un spinosoïde, un pyridineazométhrine, un pyridine-carboxamide, un azadirectine, lesdits composés pouvant être naturels ou synthétiques.
  5. 5. Méthode selon la revendication 4, caractérisée en ce que la matière active est choisie parmi le pyrèthre naturel ou les pyréthrinoïdes Méthode selon la revendication 5, caractérisée en ce que la pyréthrinoïde est choisi parmi : la bifenthrine, la bioresméthrine, la deltaméthrine, la dépalléthrine, l'étofenprox, la fenpropathrine, la cyperméthrine, le fenvalérate, l'esfenvalérate, la cyfluthrine, l'alphamétrine, la bétacyperméthrine, la tralométhrine, le fluvalinate, la perméthrine, la lambda-cyalothrine, le flucythrinate, la téfluthrine, la zetacyperméthrine, la bétacyfluthrine, l'acrinathrine, le tau-fluvalinate, préférentiellement la cyperméthrine. Méthode selon l'une quelconque des revendications 1 à 6, caractérisée en ce que la matière active est en une proportion comprise entre 1 à 12 grammes de matière active par kilogramme de composition, préférentiellement entre 6 et 10g/kg, et de façon très préférentielle entre 7 et 9 g/kg. Méthode selon l'une quelconque des revendications 1 à 7, caractérisée en ce que le support est de la farine de blé ou de la farine de son ou encore de la farine de blé dur ou encore de la farine de maïs, préférentiellement de la farine de blé dur. Méthode selon l'une quelconque des revendications 1 à 8, caractérisée en ce que le support est en une proportion comprise entre 800 et 1000 g par kilogramme de 10) 11) 12) 13) 20 14) 15) 16) 25 17) 18) 30 35 composition, préférentiellement entre 900 et 999 g/kg, et de façon très préférentielle entre 975 et 998 g/kg. Méthode selon l'une quelconque des revendications 1 à 9, caractérisée en ce que l'appât a un diamètre compris entre 0,5 et 3 mm, préférentiellement entre 1 et 2 mm, et de façon très préférentielle un diamètre de 1,6 mm. Méthode selon l'une quelconque des revendications 1 à 10, caractérisée en ce que l'appât a une densité apparente comprise entre 0,40 et 1,2, préférentiellement entre 0,60 et 0,90. Méthode selon l'une quelconque des revendications 1 à 11, caractérisée en ce que l'appât est utilisé à une dose allant de 2 à 100 kg/ha, préférentiellement de 9 à 80 kg/ha, et de façon très préférentielle de 12 kg/ha. Méthode selon l'une quelconque des revendications 1 à 12, caractérisée en ce qu'elle comprend au moins les étapes suivantes : a. on applique la composition insecticide prenant la forme d'un appât tel que décrit précédemment sur toute la surface d'une parcelle de terre ; b. on incorpore l'appât dans la terre sur toute la surface de la parcelle et sur une profondeur comprise entre 1 et 50 cm, avantageusement entre 10 et 15 cm ; c. on procède à la mise en culture. Méthode selon la revendication 13, caractérisée en ce l'étape a) est réalisée avant l'étape b). Méthode selon la revendication 13, caractérisée en ce l'étape a) et l'étape b) sont réalisées en même temps. Méthode selon l'une quelconque des revendications 13 à 15, caractérisée en ce que les étapes a) et b) sont réalisées dans une période allant de 5 à 1 jour avant la mise en culture, préférentiellement, entre 2 et 1 jour. Méthode selon la revendication 13, caractérisée en ce les étapes a), b) et c) sont réalisées simultanément. procédé de fabrication d'un appât comprenant au moins une matière active et un support dans lequel : dans une première étape on prépare un mélange des différents ingrédients de la composition avec la matière active et le support ; dans une seconde étape on compacte le mélange obtenu à l'étape 1 pour obtenir des granulés ; dans une troisième étape on coupe les granulés obtenus à l'étape 2.19.) Procédé selon la revendication 18, caractérisé en ce qu'il comprend en outre une quatrième étape au cours de laquelle on sèche les granulés obtenus à l'étape 3 20.) Procédé selon la revendication 19, caractérisé en ce qu'il comprend en outre une cinquième étape au cours de laquelle on refroidit les granulés obtenus à l'étape.
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