La présente invention concerne un dispositif manuel de réglage et/ou de correction d'une ou plusieurs informations fournies par une montre équipée d'un mécanisme indicateur mécanique ou électromécanique. Beaucoup de mécanismes indicateurs de montre fournissent un nombre élevé d'informations autres que l'heure, comme par exemple le jour, le mois, le quantième ou encore la phase de lune, qu'il faut pouvoir régler et/ou corriger au moyen d'un dispositif manuel accessible depuis l'extérieur de la boîte de la montre. Ces dispositifs de réglage et/ou de correction sont classiquement constitués par des boutons-poussoirs miniatures logés dans les flancs de la boîte. Ces dispositifs transmettent directement un mouvement de translation réalisé par un objet pointu comme la pointe d'un stylo venant appuyer sur le bouton, vers un organe de déclenchement du mécanisme indicateur par l'intermédiaire d'une tige, ce qui a pour effet d'activer le réglage ou la correction souhaitée. Le principal inconvénient de ces boutons est qu'ils sont peu esthétiques, surtout dans le cas d'une boîte de montre ronde.
Pour remédier à cet inconvénient, deux solutions ont déjà été proposées. Une première est exposée dans le document EP 1 580 626. Le dispositif présenté comprend un levier de commande situé à l'extérieur du volume de la boîte, et un levier d'actionnement situé à l'intérieur du volume de la boîte et destiné à actionner un organe de déclenchement du mécanisme indicateur, les deux leviers étant rigidement reliés entre eux par une tige mobile en rotation logée dans un trou ménagé dans la carrure de la boîte. Le levier de commande est conçu pour être actionné par l'utilisateur de la montre au moyen d'un doigt ou d'un ongle, et peut être muni d'un ergot pour en faciliter sa manipulation. Le mouvement de rotation appliqué par le doigt au levier de commande est transmis au levier d'actionnement par l'intermédiaire de la tige. L'ensemble reprend sa position initiale grâce à la force de rappel exercée par l'organe de déclenchement du mécanisme indicateur. Ce levier de commande est noyé dans une creusure ménagée dans la carrure de la boîte, au niveau de la surface inférieure des cornes qui permettent la fixation du bracelet. Cet emplacement est en effet le seul adapté pour rendre le levier de commande le plus discret possible. Le principal inconvénient de ce dispositif est que toutes les formes de corne ne se prêtent pas à accueillir un tel dispositif et que leurs dimensions doivent être suffisamment importantes pour camoufler ce levier et rendre sa manipulation aisée. De plus, les cornes doivent être usinées dans la masse de la carrure et ce dispositif n'est donc pas adapté à des boîtes où les cornes sont rapportées à la carrure, ou à des boîtes qui ne comportent pas de cornes comme par exemple les boîtes de montre de poche. Une deuxième solution est expliquée dans le document EP 1 890 202. Le dispositif décrit est formé d'une came située à l'extérieur du volume de la carrure, d'une 2978257 -2- autre came située à l'intérieur du volume de la carrure et destiné à actionner un organe de déclenchement du mécanisme indicateur, les deux cames étant rigidement reliées entre elles par une tige mobile en rotation et logée dans un trou ménagé dans la carrure de la boite. La came extérieure comporte une surface d'appui destinée à coopérer avec la 5 lunette dans laquelle un logement a été ménagé pour la came. Lorsque la lunette est tournée par l'utilisateur de la montre, elle entraine la came extérieure et le mouvement de rotation est transmis à la came intérieure par l'intermédiaire de la tige. Lorsque la lunette est relâchée, elle revient à sa position initiale grâce à l'action d'un ressort de rappel. Un deuxième dispositif peut être monté symétriquement au premier, ce qui permet de régler 10 et/ou de corriger deux informations du mécanisme indicateur. Le premier inconvénient de ce dispositif est qu'il est limité à seulement deux réglages ou corrections. Son deuxième inconvénient est que la boîte doit être équipée d'une lunette mobile. Ce dispositif ne convient donc pas à des boîtes équipées d'une lunette fixe ou à des boîtes dont la carrure et la lunette forment une pièce unique. 15 La présente invention a pour but de remédier aux inconvénients susmentionnés en fournissant un dispositif de réglage et/ou de correction des indications d'une montre qui constitue une alternative aux classiques boutons-poussoirs et aux dispositifs de l'art antérieur. De façon plus précise, l'invention concerne un dispositif manuel de réglage et/ou 20 de correction pour montre permettant de régler et/ou de corriger une ou plusieurs informations fournies par un mécanisme indicateur mécanique ou électromécanique situé à l'intérieur d'un volume délimité par une boîte, le dispositif étant caractérisé en ce qu'il comprend un organe d'exécution constitué d'une tige de commande cylindrique mobile en rotation autour d'un axe perpendiculaire au plan de la montre et dont une extrémité est 25 accessible par l'utilisateur depuis l'extérieur du volume de la boîte à l'aide d'un outil, et d'une bascule d'actionnement solidaire de la tige de commande située à l'intérieur du volume de la boîte et destinée à actionner un organe de déclenchement du mécanisme indicateur. La tige de commande est accessible depuis le fond de la boîte en retournant la montre, et manipulable par un outil spécial logé dans le bracelet de la montre dans le cas 30 d'une montre-bracelet, ou accroché à la chaine de la montre dans le cas d'une montre de poche. Le mouvement de rotation appliqué par l'outil à la tige de commande est transmis à la bascule d'actionnement qui coopère avec le mécanisme indicateur pour réaliser le réglage ou la correction. Le dispositif reprend sa position initiale grâce à la force de rappel exercée par l'organe de déclenchement du mécanisme indicateur. De cette façon, le 35 dispositif n'est pas visible lorsque la montre est portée au poignet dans le cas d'une montre-bracelet, ou lorsque la montre est tenue normalement dans la main dans le cas d'une montre de poche.
Les caractéristiques et avantages de la présente invention ressortiront ])lus clairement de la description détaillée suivante d'un mode de réalisation préféré et donné à titre d'exemple non limitatif, en relation avec les dessins annexés dans lesquels : - la figure 1 est une vue éclatée d'une montre équipée du dispositif de réglage et/ou de correction selon l'invention, - la figure 2 est une vue de dessous de la montre, - la figure 3 est une vue en perspective du cercle d'encageage, - la figure 4 est une vue en coupe selon la ligne (A-A) de la figure 2, passant à travers la tige de commande du dispositif, - la figure 5 est une vue en coupe selon la ligne (B-B) de la figure 4, passant par la bascule d'actionnement du dispositif, - les figures 6 et 7 sont des vues en perspective de l'organe d'exécution du dispositif, - la figure 8 est une vue en perspective de l'outil de réglage du dispositif.
Le mode d'exécution illustré est basé sur une boîte (10) de montre-bracelet de forme ronde, constituée d'une carrure (11) et d'une lunette (12) faites d'une seule pièce, d'un fond (13) fermant la carrure, et de quatre cornes identiques deux à deux (14,15) destinées à la fixation des deux brins (24,25) du bracelet et rapportées sur la carrure par emmanchement. Selon une première variante, l'ensemble carrure (11) / lunette (12) pourrait être constitué de deux pièces distinctes, la lunette pouvant être montée fixe ou mobile sur la carrure. Selon une deuxième variante, l'ensemble carrure (11) / cornes (14,15) pourrait être réalisé d'une seule pièce usinée dans la masse. Selon une troisième variante, il pourrait n'y avoir aucune corne, comme c'est le cas pour les montres de poche. Selon une quatrième variante, la forme de la montre pourrait être autre que ronde, par exemple ovale, rectangle ou carrée. Cette boîte (10) définit un volume intérieur (33) dans lequel sont placés un mécanisme indicateur (30) de type mécanique ou électromécanique et un cadran (20). Le mécanisme indicateur (30) s'étend dans un plan (PO) parallèle au plan défini par le fond (13). Les éléments suivants viennent compléter la montre : une glace supérieure (16) et inférieure (18) et leurs joints d'étanchéité (17) et (19), une couronne de mise à l'heure (21) et son joint d'étanchéité (22), ainsi qu'un joint (23) assurant l'étanchéité entre le fond (13) et la carrure (11). Le dispositif de réglage et/ou de correction selon l'invention permet d'agir sur une ou plusieurs informations fournies par un mécanisme indicateur de montre. Tel qu'il est illustré, ce dispositif permet d'agir sur quatre informations. Il comprend quatre organes d'exécution identiques deux à deux (50, 65), quatre douilles identiques (70), et un cercle d'encageage (35) dans lequel ont été ménagées quatre cavités identiques deux à deux 2978257 -4- (40, 45). Ces éléments présents en quatre exemplaires étant symétriques par rapport à deux plans de symétrie (P1) et (P2) perpendiculaires entre eux et au plan (PO), un seul exemplaire sera décrit pour chacun d'eux. En variante, ces éléments pourraient être d'un nombre différent pour adapter le dispositif à un mécanisme indicateur procurant un 5 nombre d'informations à régler et/ou à corriger différent. Le dispositif comprend en outre un outil de réglage (80). L'organe d'exécution (50) comporte une tige de commande cylindrique (51) et une bascule d'actionnement (52) solidaire de la tige (51). Cet organe est logé dans une cavité (40) ménagée dans un cercle d'encageage (35), cette cavité formant une surface d'appui 10 plane (41) parallèle au plan (PO), une surface d'appui circulaire (42) perpendiculaire au plan (PO), une surface de dégagement (43) également perpendiculaire au plan (PO), et cette cavité débouchant sur l'ouverture centrale (38) du cercle d'encageage (35) dans laquelle est ajusté le mécanisme indicateur (30). En variante, cette cavité (40) pourrait être ménagée directement dans la carrure (11) dans le cas il n'y a pas assez de place 15 pour un cercle d'engageage. La tige de commande cylindrique (51) de l'organe d'exécution (50) comporte 4 parties : - un tronçon (53) guidé en rotation autour de l'axe (G-G) perpendiculaire au plan (PO) par une douille (70) chassée dans la fond (13) de la boîte (10), ce tronçon (53) 20 comportant une gorge (60) dans laquelle est monté un joint d'étanchéité (61) coopérant avec la paroi intérieure (73) de la douille (70). L'extrémité externe (71) de la douille (70) est positionnée au même niveau que la surface externe (75) du fond (13) de façon à ce que la douille (70) ne soit pas saillante, - un tronçon (54) de diamètre plus important que le diamètre du tronçon (53), qui 25 se prolonge latéralement au niveau de sa partie inférieure par une bascule d'actionnement (52), ce tronçon (54) servant également à l'immobilisation axiale de la tige de commande (51) en venant buter d'un côté sur l'extrémité interne (72) de la douille (70), et de l'autre côté sur la surface d'appui (41) du cercle d'encageage (35), - une extrémité effilée (55) située dans le prolongement du tronçon (53) et servant 30 de zone de commande, cette zone de commande (55) étant manipulable par un outil (80) et ne dépassant pas de l'extrémité externe (71) de la douille (70) à l'extérieur du volume de la boîte (10). En effet, la longueur de la douille (70) est légèrement supérieure à la somme des longueurs du tronçon (53) et la zone de commande (55), - une extrémité circulaire (56) située dans le prolongement du tronçon (54), 35 engagée dans un trou de guidage (44) ménagé au fond de la cavité (40) du cercle d'encageage (35) depuis la surface d'appui (41), et venant renforcer le guidage en rotation de la tige de commande (51) autour de l'axe (G-G). 2978257 -5- La bascule d'actionnement (52) de l'organe d'exécution (50) est de forme plane et allongée et comprend une surface d'appui plane (57) reposant sur la surface d'appui (41) à l'intérieur de la cavité (40) du cercle d'encageage (35), une surface d'appui circulaire (58) servant de butée lorsqu'elle est en contact avec la surface d'appui (42) du cercle 5 d'encageage (35), et une surface de poussée bombée (59) destinée à coopérer avec l'organe de déclenchement (31) du mécanisme indicateur (30). Ainsi, la bascule d'actionnement (52) peut tourner librement autour de l'axe (G-G) sur un faible secteur angulaire délimité d'un côté par la surface d'appui (42) du cercle d'encageage (35) et de l'autre côté par l'organe de déclenchement (31) du mécanisme indicateur (30) lorsque cet 10 organe est poussé en fin de course. L'organe d'exécution (50) est avantageusement réalisée en une seule pièce. En variante, la tige de commande (51) et la bascule d'actionnement (52) pourraient être deux pièces distinctes rigidement liées entre elles par tout moyen mécanique adapté. L'outil de réglage (80) comprend une base circulaire (81), une tige cylindrique (82) 15 avec deux méplats (83) et une extrémité cylindrique (84), cette extrémité cylindrique (84) ayant un diamètre inférieur au diamètre interne de la douille (70) de façon à pouvoir pénétrer à l'intérieur de la douille (70), et cette extrémité étant fendue pour s'adapter à la zone de commande (55) de la tige (51) de façon à pouvoir transmettre à la tige de commande (51) un mouvement de rotation. En variante, la zone de commande (55) et 20 l'extrémité (84) de l'outil de réglage (80) pourraient avoir n'importe quelles formes complémentaires adaptées à la transmission d'un couple. Cet outil de réglage (80) est amovible et logé dans un compartiment (26) intégré au bracelet (25), à proximité du fermoir (27). Sa longueur est sensiblement égale à la largeur du bracelet et sa base circulaire (81) permet de l'extraire facilement de son compartiment (26). Selon une 25 variante, la tige (82) et la base (81) pourraient avoir une autre forme, par exemple ovale ou rectangulaire. Selon une autre variante, l'outil (80) pourrait s'accrocher à la chaine d'une montre de poche par un moyen mécanique adapté. Ainsi, lorsque l'utilisateur applique un mouvement de rotation à la zone de commande (55) de la tige (51) à l'aide de l'outil de réglage (80), ce mouvement est 30 transmis par la tige de commande (51) à la bascule d'actionnement (52) qui vient pousser l'organe de déclenchement (31) du mécanisme indicateur (30), ce qui déclenche le réglage ou la correction souhaitée. Lorsque que l'utilisateur relâche l'outil (80), la bascule d'actionnement (52) et la tige de commande (51) reprennent leur position de repos grâce à la force de rappel exercée par l'organe de déclenchement (31) du mécanisme indicateur 35 (30) sur la surface de poussée (59) de la bascule d'actionnement (52). Le montage du dispositif de réglage et/ou correction selon l'invention s'opère de la façon suivante : le cercle d'encageage (35) est positionné dans la carrure (11), autour du 2978257 -6- mécanisme indicateur (30), puis l'organe d'exécution (50) muni de son joint d'étanchéité (61) est introduit dans la cavité (40) du cercle d'encageage (35), entre d'un côté le mécanisme indicateur (30), et de l'autre côté les surfaces d'appui (42) et de dégagement (43) du cercle d'encageage (35), de façon à ce que l'extrémité circulaire (56) de la tige de 5 commande (51) soit complètement engagée dans le trou de guidage (44) du cercle d'encageage (35), et que la bascule d'actionnement (52) repose sur la surface d'appui (41) du cercle d'encageage (35). Le fond (13) est ensuite mis en place en faisant glisser la paroi extérieure (74) de la douille (70) le long de la surface de dégagement (43) du cercle d'encageage (35), de telle sorte que la tige de commande (51) de l'organe d'exécution 10 (50) pénètre à l'intérieur de la douille (70). Ainsi, ce dispositif de réglage et/ou de correction selon l'invention présente l'avantage de pouvoir s'intégrer à toutes formes de boîtes de montre équipée d'un mécanisme indicateur nécessitant le réglage et/ou la correction d'une ou plusieurs informations, sans nuire à l'esthétique de la montre. Il est bien entendu que le mode de 15 réalisation qui a été décrit ne présente aucun caractère limitatif et que diverses modifications et variantes peuvent être apportées sans sortir du cadre de la présente invention tel que défini par les revendications annexées.