-i- DISPOSITIF ELECTROCHIMIQUE A PROPRIETES DE TRANSMISSION OPTIQUE ET/OU ENERGETIQUE ELECTROCOMMANDABLES
La présente invention se rapporte au domaine des dispositifs s électrochimiques à propriétés de transmission optique et/ou énergétique électrocommandables. Il s'agit de dispositifs dont les propriétés de transmission peuvent être modifiées sous l'effet d'une alimentation électrique appropriée, particulièrement l'absorption et/ou la réflexion dans certaines longueurs io d'onde du rayonnement électromagnétique, notamment dans le visible et/ou dans l'infrarouge. La variation de transmission intervient généralement dans le domaine optique (infrarouge, visible, ultraviolet) et/ou dans d'autres domaines du rayonnement électromagnétique, d'où la dénomination de dispositif à propriétés de transmission optique et/ou énergétique ls électrocommandables, le domaine optique n'étant pas nécessairement le seul domaine concerné. Sur le plan thermique, les vitrages dont on peut moduler la transmission par modulation de l'absorption et/ou de la réflexion dans au moins une partie du spectre solaire permettent de contrôler l'apport solaire à 20 l'intérieur des pièces ou habitacles/compartiments quand ils sont montés en vitrages extérieurs de bâtiment ou fenêtres de moyens de transport du type voiture, train, avion, ..., et d'éviter ainsi un échauffement excessif de ceux-ci en cas de fort ensoleillement. Sur le plan optique, ils permettent un contrôle du degré de vision, ce 25 qui permet d'éviter l'éblouissement quand ils sont montés en vitrages extérieurs en cas de fort ensoleillement. Ils peuvent aussi avoir un effet de volet particulièrement intéressant. Il est connu, par exemple de WO-A-2005/007398, des dispositifs électrochimiques feuilletés à propriétés de transmission optique et/ou 30 énergétique électrocommandables comprenant : - un substrat ; - un système fonctionnel de type tout-solide comprenant : - un revêtement électrode inférieur formé sur le substrat ; - 2 - une première couche électrochimiquement active formée sur le revêtement électrode inférieur ; - un électrolyte formé sur la première couche électrochimiquement active ; s ^ une deuxième couche électrochimiquement active formée sur l'électrolyte ; - un revêtement électrode supérieur formé sur la deuxième couche électrochimiquement active, au moins l'une de la première et de la deuxième couches électrochimiquement actives étant susceptible io de passer de façon réversible entre un premier état et un deuxième état à propriétés de transmission optique et/ou énergétique différentes du premier état par application d'une alimentation électrique aux bornes du revêtement électrode inférieur et du revêtement électrode supérieur ; ls - un contre-substrat feuilleté au substrat par l'intermédiaire d'un intercalaire de feuilletage, du côté du substrat sur lequel le système fonctionnel est formé. Ces dispositifs sont de type tout-solide, c'est-à-dire que toutes les couches formant le système fonctionnel ont une tenue mécanique suffisante 20 pour être toutes déposées sur un même substrat et y adhérer. A cet effet, les couches du système fonctionnel sont par exemple inorganiques ou dans certains matériaux organiques à tenue mécanique suffisante tel le PEDOT. Un inconvénient de ces dispositifs est qu'il est difficile d'obtenir un revêtement électrode supérieur ayant une bonne conductivité, ce qui tend à 25 dégrader le temps de réponse et l'homogénéité de coloration avec l'augmentation de la taille du dispositif. A cet effet, l'intercalaire de feuilletage est au contact du revêtement électrode supérieur et pourvu en surface de moyens de connexion électrique tels que des fils métalliques assurant une connexion électrique avec le 30 revêtement électrode supérieur de façon uniformément répartie sur sa surface. Le réseau de fils améliore la vitesse de commutation des couches électroactives et l'homogénéité de cette commutation. -3- En l'absence de réseau de fils, des barrettes de connexion électrique (« busbar » en anglais) sont par exemple prévues sur le revêtement électrode supérieur et sont de préférence disposées à la périphérie du substrat pour des raisons d'esthétique, mais la commutation est moins s rapide et moins homogène qu'avec un réseau de fils. Le réseau de fils présente néanmoins l'inconvénient de pouvoir endommager l'empilement, notamment lors de la mise en contact de l'intercalaire sur l'empilement pendant les opérations de feuilletage, et d'être ainsi à l'origine de courts-circuits dénommés « pinholes », ce qui dégrade io l'esthétique et la fonctionnalité du dispositif. Un but de l'invention est de fournir un dispositif électrochimique à propriétés de transmission optique et/ou énergétique électrocommandables qui soit fiable et dont le temps de transition puisse être choisi relativement court (typiquement de l'ordre de la minute pour un vitrage de 1 m2). ls Selon un aspect de l'invention, le dispositif électrochimique feuilleté à propriétés de transmission optique et/ou énergétique électrocommandables comprend : - un substrat ; - un système fonctionnel comprenant successivement : 20 ^ un revêtement électrode inférieur formé sur le substrat ; - une première couche électrochimiquement active formée sur le revêtement électrode inférieur ; - un électrolyte formé sur la première couche électrochimiquement active ; 25 ^ une deuxième couche électrochimiquement active formée sur l'électrolyte ; - un revêtement électrode opposé, au moins l'une de la première et de la deuxième couches électrochimiquement actives étant susceptible de passer de façon réversible entre un premier état et 30 un deuxième état à propriétés de transmission optique et/ou énergétique différentes du premier état par génération d'une différence de potentiel électrique entre le revêtement électrode inférieur et le revêtement électrode opposé ; et -4- - un contre-substrat feuilleté au substrat par l'intermédiaire d'un intercalaire de feuilletage, du côté du substrat sur lequel sont formés le revêtement électrode inférieur, la première couche électrochimiquement active, l'électrolyte et la deuxième couche électrochimiquement active, s dans lequel le revêtement électrode opposé est formé sur le contre-substrat, l'intercalaire de feuilletage étant au moins en partie électroniquement conducteur au moins suivant son épaisseur et l'intercalaire de feuilletage étant au contact du revêtement électrode opposé. Suivant des modes particuliers de réalisation, le dispositif comporte io l'une ou plusieurs des caractéristiques suivantes, prise(s) isolément ou suivant toutes les combinaisons techniquement possibles : - l'intercalaire de feuilletage a une résistance moyenne suivant son épaisseur inférieure ou égale à 10052, de préférence inférieure ou égale à 1052, de préférence encore inférieure ou égale à 152 ; ls - le revêtement électrode opposé a une résistance par carré inférieure ou égale à 2052/^, de préférence inférieure ou égale à 1052/^, de préférence encore inférieure ou égale à 5 52/^ ; - l'intercalaire de feuilletage comprend un matrice en matière organique et une pluralité d'éléments électroniquement conducteurs répartis 20 dans la matrice, par exemple répartis sur l'ensemble de la matrice, par exemple de façon sensiblement uniforme, chaque zone carrée d'1 cm2 de l'intercalaire de feuilletage étant par exemple pourvue desdits éléments électroniquement conducteurs ; - les éléments électroniquement conducteurs comprennent des 25 nanotubes de carbone noyés au moins partiellement dans la matrice ; - les éléments électroniquement conducteurs sont métalliques ; - les éléments électroniquement conducteurs ont des caractéristiques propres à une obtention par dépôt d'une encre liquide dans des trous traversants de la matrice, les éléments électroniquement conducteurs étant 30 par exemple à base d'argent ; - les éléments électroniquement conducteurs sont des fils métalliques et ont des caractéristiques propres à une insertion dans la matrice de façon -5- mécanique et de façon à traverser la matrice suivant son épaisseur, les fils métalliques étant par exemple à base d'or ou de tungstène ; - les éléments électroniquement conducteurs sont noyés au moins partiellement dans la matrice et ont des propriétés ferromagnétiques et/ou paramagnétiques ; - la matrice est dans une matière thermoplastique, par exemple en PVB, PU ou EVA ; - l'intercalaire de feuilletage a une transmission lumineuse D65 supérieure ou égale à 500/0, de préférence supérieure ou égale à 750/0, de io préférence encore supérieur ou égale à 90"% ; - l'intercalaire de feuilletage est au contact de la deuxième couche électrochimiquement active ; - le système fonctionnel comprend un revêtement électrode supérieur formé sur la deuxième couche électrochimiquement active, l'intercalaire de 15 feuilletage étant au contact dudit revêtement électrode supérieur et pris en sandwich entre ledit revêtement électrode supérieur et ledit revêtement électrode opposé ; - le dispositif comprend des connecteurs d'amenée de courant vers le revêtement électrode inférieur s'étendant en partie entre l'intercalaire de 20 feuilletage et le substrat, le dispositif comprenant des moyens isolants prévus pour isoler électroniquement l'intercalaire de feuilletage par rapport auxdits connecteurs d'amenée de courant, lesdits moyens isolants étant par exemple rapportés et prévus au contact de l'intercalaire de feuilletage ; - l'une de la première et de la deuxième couche électrochimiquement 25 active est une couche électrochrome active par insertion/désinsertion d'ions, l'autre de la première et de la deuxième couche électrochimiquement étant une couche de stockage ionique desdits ions et par exemple électrochrome ; et - l'un au moins du substrat et du contre-substrat est une feuille à 30 fonction verrière, par exemple en matière plastique ou en verre. Le dispositif présente l'avantage de permettre une commutation relativement rapide et homogène. -6- L'intercalaire peut en outre être dépourvu de fils en surface, ce qui évite d'endommager l'empilement présent sur le substrat et permet d'avoir un procédé fiable de production d'un dispositif de bonne qualité esthétique et fonctionnelle, dans lequel le nombre éventuel de « pinholes » est limité. s Le contre-substrat muni du revêtement électrode reste en outre relativement facile à fabriquer et de coût relativement modeste. En effet, notamment dans le cas où un système fonctionnel n'est pas présent sur le contre-substrat, ce dernier peut être découpé facilement après dépôt du revêtement électrode puis traité thermiquement si nécessaire. Ceci io améliore la flexibilité de la chaîne de production en permettant le dépôt du revêtement électrode dit « opposé » sur un substrat mère de grandes dimensions, appelé « motherboard », et la découpe du substrat mère dans toutes les dimensions appropriées pour former le contre-substrat du dispositif. ls II est également possible de disposer les moyens de connexion électrique du revêtement électrode opposé présent sur le contre-substrat avant feuilletage du dispositif et indépendamment des moyens de connexion électrique du revêtement électrode inférieur, lequel est présent sur le substrat. 20 En outre, les couches électroactives du dispositif peuvent être inorganiques, et de ce fait être choisies pour avoir une bonne durabilité. Les moyens isolants prévus sur l'intercalaire de feuilletage permettent d'éviter un court-circuit et donnent une plus grande flexibilité à la connexion et au margeage du revêtement électrode inférieur. 25 Selon un autre aspect de l'invention, l'invention concerne un vitrage comprenant un dispositif tel que décrit ci-dessus, le substrat et le contre-substrat étant des feuilles à fonction verrière du vitrage, par exemple en matière plastique ou en verre. Suivant des modes particuliers de réalisation, le vitrage comporte 30 l'une ou plusieurs des caractéristiques suivantes, prise(s) isolément ou suivant toutes les combinaisons techniquement possibles : - le vitrage est plat ; - 7 - le vitrage a une largeur et une longueur à 50cm, voire supérieures à lm ; et - le vitrage est multiple, le vitrage comprenant une troisième feuille à fonction verrière séparée du substrat et du contre-substrat par une lame de s gaz. L'effet esthétique de l'invention bénéficie particulièrement à un vitrage, par exemple un vitrage plat pour le bâtiment. Selon un autre aspect de l'invention, l'invention concerne un procédé de fabrication d'un dispositif électrochimique à propriétés de transmission io optique et/ou énergétique électrocommandables, comprenant des étapes consistant à : - déposer un revêtement électrode inférieur sur un substrat ; - déposer une première couche électrochimiquement active sur le revêtement électrode inférieur, ls - déposer au moins une couche électrolytique sur la première couche électrochimiquement active, - déposer une deuxième couche électrochimiquement active sur l'au moins une couche électrolytique, - déposer un revêtement électrode opposé sur un contre-substrat, 20 - feuilleter le contre-substrat au substrat du côté du revêtement électrode inférieur par l'intermédiaire d'un intercalaire de feuilletage, l'intercalaire de feuilletage étant électroniquement conducteur et au contact dudit revêtement électrode opposé. Suivant des modes particuliers de réalisation, le procédé présente 25 l'une ou plusieurs des caractéristiques suivantes, prise(s) isolément ou suivant toutes les combinaisons techniquement possibles : - une revêtement électrode supérieur est déposé sur la deuxième couche électrochrome, l'intercalaire de feuilletage étant au contact du revêtement électrode supérieur ou de la deuxième couche électrochrome en 30 cas d'absence de ce dernier ; - le feuilletage consiste en un chauffage à au moins 100°C pendant au moins l minute ; et 2969771 -8- - les différentes couches du dispositif sont déposées par pulvérisation magnétron. Comme expliqué ci-dessus, ce procédé présente notamment l'avantage d'être relativement facile à mettre en oeuvre. s L'invention sera mieux comprise à la lecture de la description qui va suivre, fournie uniquement à titre d'exemple, et faite en référence aux dessins annexés, sur lesquels : - la figure 1 est une vue schématique éclatée en coupe d'un exemple d'un dispositif selon l'invention, avant feuilletage ; io - la figure 2 est une vue schématique en coupe d'un intercalaire de feuilletage selon un premier mode de réalisation de l'invention ; - la figure 3 est une analogue à la figure 2 d'un intercalaire de feuilletage selon un deuxième mode de réalisation de l'invention ; et - la figure 4 est une vue schématique de dessus illustrant une méthode de ls mesure de résistance transversale moyenne d'une feuille de type intercalaire de feuilletage, c'est-à-dire de la résistance moyenne mesurée suivant l'épaisseur de la feuille. La figure 1 illustre, à titre d'exemple, un dispositif 1 comprenant un substrat 2A sur lequel ont été déposés : 20 - un revêtement électrode inférieur 4 ; - une première couche électrochrome 6 formée sur le revêtement électrode inférieur 4 ; - une couche électrolyte 8 formée sur la première couche électrochrome 6 ; - une deuxième couche électrochrome 10 formée sur la couche électrolyte 2s 8 ; et - un revêtement électrode supérieur 12, facultatif, formé sur la deuxième couche électrochrome 10, le dispositif 1 comprenant en outre un contre-substrat 2B sur lequel a été déposé un revêtement électrode opposé 14. On entend, dans tout le texte, par « une couche A formée (ou 30 déposée) sur une couche B », une couche A formée soit directement sur la couche B et donc en contact avec la couche B, soit formée sur la couche B avec interposition d'une ou plusieurs couches entre la couche A et la couche B. -9- Le contre-substrat 2B est feuilleté au substrat 2A par l'intermédiaire d'un intercalaire de feuilletage 16 qui est au moins en partie électroniquement conducteur suivant son épaisseur. A noter qu'on entend, dans tout le texte, par électroniquement s conducteur, un matériau électriquement conducteur par mobilité des électrons, à distinguer des matériaux ioniquement conducteurs et électroniquement isolants. L'épaisseur s'entend comme la plus petite dimension de l'intercalaire de feuilletage 16. L'intercalaire de feuilletage 16 est en effet une feuille. Or io une feuille possède par définition deux dimensions, la largeur et la longueur, très supérieures à la troisième. L'intercalaire de feuilletage 16 est au contact sur ses faces opposées avec respectivement le revêtement électrode supérieur 12 et le revêtement électrode opposé 14. ls En cas d'absence du revêtement électrode supérieur 12, l'intercalaire de feuilletage 16 est au contact de la deuxième couche électrochrome 10, ou plus généralement de la deuxième couche électrochimiquement active 10. A noter que les couches 6 et 10 ne sont pas nécessairement 20 électrochromes, c'est-à-dire des couches dont la transmission optique (absorption et/ou réflexion) est commandée de façon réversible par oxydoréduction électrocommandée des couches. Il s'agit d'une manière générale de couches électrochimiquement actives dont au moins l'une d'entre elles a des propriétés de transmission optique et/ou énergétique 25 électrocommandables. Il s'agit ainsi, d'une manière générale, d'un dispositif 1 électrochimique feuilleté à propriétés de transmission optique et/ou énergétique électrocommandables comprenant : - un substrat 2A ; 30 - un système fonctionnel 20 comprenant : - un revêtement électrode inférieur 4 formé sur le substrat 2A ; - une première couche électrochimiquement active 6 formée sur le revêtement électrode inférieur 4 ; 2969771 -10- - un électrolyte 8 formé sur la première couche électrochimiquement active 6 ; - une deuxième couche électrochimiquement active 10 formée sur l'électrolyte 8 ; s ^ un revêtement électrode supérieur 12, facultatif, formé sur la deuxième couche électrochrome 10, - un revêtement électrode opposé 14, au moins l'une de la première et de la deuxième couches électrochimiquement actives 6, 10 étant susceptible de passer de façon réversible entre un premier io état et un deuxième état à propriétés de transmission optique et/ou énergétique différentes du premier état par génération d'une différence de potentiel électrique entre le revêtement électrode inférieur 4 et le revêtement électrode opposé 14, - un contre-substrat 2B feuilleté au substrat 2A par l'intermédiaire d'un ls intercalaire de feuilletage 16, du côté du substrat 2A sur lequel sont déposées les couches ou empilement de couches 4, 6, 8 et 10 décrits ci-dessus, dans lequel le revêtement électrode opposé 14 est formé sur le contre-substrat 2B, l'intercalaire de feuilletage 16 étant électroniquement conducteur au moins suivant son épaisseur et l'intercalaire de feuilletage 16 20 étant au contact du revêtement électrode opposé 14. L'intercalaire de feuilletage 16 fait ainsi partie intégrante du système fonctionnel 20. Les couches 4, 6, 8, 10 et 12 forment un empilement de type tout-solide, c'est-à-dire présentant une résistance mécanique suffisante pour être 25 déposé sur un substrat et y adhérer de façon à permettre son stockage avant feuilletage. Avantageusement, toutes les couches du dispositif 1 sont inorganiques (l'intercalaire de feuilletage n'est pas une « couche », terme réservée aux matériaux obtenus par dépôt sur un substrat). 30 Selon un premier mode de réalisation illustré sur la figure 2, l'intercalaire de feuilletage est constitué d'une matrice polymère sous la forme d'un film et de nanotubes de carbone noyés dans la matrice et répartis de façon sensiblement uniforme au sein de celle-ci. Plus généralement, - ii - l'intercalaire de feuilletage 16 comprend une matrice polymère 22 et des nanotubes de carbone 24 noyés dans la matrice 22. Les nanotubes de carbone 24 sont par exemple noyés lors du moulage d'une matrice autosupportée ou ajoutés à une matrice constituée s de colle liquide. On entend par matrice autosupportée une matrice ayant une tenue mécanique suffisante pour être manipulée tout en gardant sa forme, notamment une tenue mécanique suffisante pour y former des trous permanents. Il s'agit par exemple d'une matière thermoplastique dont la io température de fusion est supérieure à 100°C, par exemple réalisée dans un matériau choisi parmi PVB (poly-vinyl-butyral), PU (Polyuréthane), EVA (ethyl-vinyl-acrylate), ou PET (polyethylène téréphtalate). La matrice 22 est une feuille et a par exemple une épaisseur d'au moins 20pm, par exemple d'au moins 100pm, par exemple au moins 300pm. ls Les nanotubes de carbone 24 ont par exemple une longueur de 500nm à 10pm et un diamètre de 1 nm à 50nm. Ils sont par exemple présents dans l'intercalaire de feuilletage 16 avec un pourcentage massique par exemple compris entre 0,0010/0 et 10/0, par exemple entre 0,0050/0 et 0,020/0. Leur répartition est par exemple sensiblement uniforme dans 20 l'ensemble de la matrice 22. Chaque zone carrée d'1cm2 de l'intercalaire de feuilletage 16 présente par exemple un pourcentage massique de nanotubes de carbone 24 sensiblement identique. A noter cependant qu'il est possible de prévoir que les nanotubes de carbone 24 ne soient présents que dans une zone limitée, par exemple la 25 zone centrale de l'intercalaire de feuilletage 16 excluant l'ensemble du pourtour périphérique de l'intercalaire de feuilletage 16 sur une certaine distance par exemple 1 cm, tout en prévoyant une répartition uniforme des nanotubes de carbone 24 dans cette zone centrale. Mais pour optimiser la production, il sera généralement préférable d'avoir une répartition uniforme 30 des nanotubes de carbone 24 sur l'ensemble de l'intercalaire de feuilletage 16, par exemple dans le but de pouvoir découper des intercalaires de feuilletage 16 de différentes tailles dans une grande étendue du matériau -12- constituant l'intercalaire de feuilletage 16, lequel matériau est par exemple produit en un long ruban et stocké sous forme de rouleaux. Suivant un deuxième mode de réalisation illustré sur la figure 3, les nanotubes de carbone 24 sont néanmoins remplacés par d'autres éléments s électroniquement conducteurs tels que des éléments métalliques 26 traversant la matrice 22 suivant son épaisseur. Suivant ce deuxième mode de réalisation, la matrice est par exemple percée de trous traversants dans lesquels une encre liquide, par exemple à base d'argent, est déposée pour former des éléments électroniquement 10 conducteurs traversant la matrice suivant son épaisseur. La figure 3 illustre une telle réalisation. Dans ce deuxième mode de réalisation, la matrice est de préférence autosupportée. Les trous sont par exemple réalisés par une machine à coudre au 15 moyen d'une aiguille. Les trous peuvent également être obtenus par décharge électrique (comme décrit par exemple dans US-A-4 777 338). Une fois les trous réalisés, la matrice autosupportée est ensuite par exemple trempée dans un récipient d'encre liquide. De préférence, seule 20 une face de la matrice est trempée dans le récipient, les trous se remplissant par capillarité avec par exemple des trous d'un diamètre d'environ 0,5mm. L'encre liquide peut être en variante appliquée sur la matrice au moyen d'une éponge. Cette dernière méthode peut être associée à la précédente par 25 exemple en trempant une face de la matrice dans le récipient d'encre liquide et en appliquant de l'encre liquide sur la face opposée au moyen d'une éponge. Suivant une autre variante, l'encre est déposée par une aiguille, par exemple l'aiguille formant les trous, l'aiguille étant poreuse ou creuse. 30 Suivant un troisième mode de réalisation, des fils ou particules métalliques sont répartis dans la matrice. S'agissant de fils métalliques, ils sont par exemple insérés dans la matrice de façon mécanique, par exemple au moyen d'une machine à -13- coudre, et de façon à traverser la matrice suivant son épaisseur, les fils métalliques étant par exemple à base d'or ou de tungstène. La matrice est alors autosupportée. Les fils sont par exemple insérés par une machine à coudre et ainsi cousus dans la matrice. S'agissant de particules métalliques, ces dernières sont par exemple noyées dans la matrice, par exemple par ajout dans une colle. Il s'agit par exemple de particules métalliques orientées perpendiculairement à la surface de la matrice. Les particules ont par exemple des propriétés magnétiques de façon à pouvoir les orienter par application d'un champ magnétique lors de la fabrication du film, par exemple des propriétés paramagnétiques. Ainsi, dans le troisième mode de réalisation, il s'agit d'une manière générale d'éléments conducteurs métalliques solides, par opposition à une encre liquide. Dans les trois modes de réalisation et leurs variantes, d'une manière générale, l'intercalaire de feuilletage 16 est au moins en partie électroniquement conducteur suivant son épaisseur, c'est-à-dire qu'il existe au moins un chemin électroniquement conducteur entre les deux faces opposées de l'intercalaire de feuilletage 16. En outre, dans les trois modes de réalisation et d'une manière générale, l'intercalaire de feuilletage 16 a de préférence une épaisseur d'au moins 20pm, par exemple d'au moins 100 pm, par exemple au moins 300pm. L'intercalaire de feuilletage 16 a par exemple une largeur et une longueur supérieures ou égales à 20cm, par exemple supérieures ou égales à 50cm. D'une manière générale également, l'intercalaire de feuilletage 16 a une transmission lumineuse D65 supérieure ou égale à 500/0, de préférence supérieure ou égale à 750/0, de préférence encore supérieure ou égale à 90%. D'une manière générale encore, la matrice 22 est réalisée dans un matériau électriquement isolant. 2969771 -14- Dans le cas des nanotubes de carbone 24, la conductivité électrique locale de l'intercalaire de feuilletage 16 suivant son épaisseur est sensiblement uniforme. En outre, cette conductivité est isotrope. L'intercalaire de feuilletage 16 est ainsi également conducteur suivant sa s surface et a par exemple une résistance par carré inférieure ou égale à 200 kQ. Dans le cas des deuxième et troisième modes de réalisation, notamment dans le cas de fils cousus dans la matrice 22, la conductivité électrique suivant l'épaisseur n'est pas uniforme à l'échelle locale. Cela ne 10 nuit pas cependant aux performances du dispositif 1 car la conductivité électrique transversale est uniforme à plus grande échelle si les éléments conducteurs sont répartis de façon uniforme. Ce qui compte en effet essentiellement est que l'intercalaire de feuilletage 16 présente une conductivité électrique transversale au moins 15 dans sa partie centrale, pour que le revêtement électrode opposé 14 puisse alimenter la deuxième couche électrochrome 10 dans sa partie centrale notamment et obtenir ainsi une commutation relativement rapide et uniforme du dispositif 1, notamment d'un vitrage dont les dimensions sont d'au moins 50cm x 50cm par exemple. 20 L'intercalaire de feuilletage 16 a par exemple, d'une manière générale, une résistivité moyenne suivant son épaisseur, ou résistance transversale moyenne, inférieure ou égale à 10052, de préférence inférieure ou égale à 1052, de préférence encore inférieure ou égale à 152. Une méthode pour mesurer la résistivité moyenne transversale est 25 illustrée sur la figure 4. Il s'agit d'une méthode très proche de la méthode dite « quatre points » de mesure de la résistance par carré d'une couche. En référence à la figure 4, l'intercalaire de feuilletage 16 est feuilleté sur chacune de ses faces respectivement à deux substrats conducteurs 30 identiques, par exemple formés chacun d'un substrat en verre sur lequel est 30 déposé une couche d'ITO de 500nm, mais il s'agit en variante de substrats conducteurs de tout type adapté, par exemple de plaques métalliques. Les deux substrats conducteurs 30 sont de dimensions b x b supérieures à l'intercalaire de feuilletage 16 testé, quant à lui de dimensions a x a, de 2969771 -15- façon à permettre de disposer des barrettes de connexion électrique 32A, 32B opposées directement sur les substrats conducteurs 30, comme l'illustre la figure 4. Les substrats conducteurs 30 sont par exemple carrés. 5 Sur la figure 2, le substrat conducteur inférieur est par exemple décaler d'une distance b-a vers la gauche et vers le bas de façon à ce que la zone de recouvrement des substrats conducteurs 30 soit un carré de dimensions a x a et entre lesquels l'intercalaire de feuilletage 16 à tester est pris en sandwich. Les bords de l'intercalaire de feuilletage 16 coïncident 10 avec les bords de ce carré. L'intercalaire de feuilletage a par exemple des dimensions de 20cm x 20cm mais il peut s'agir de dimensions de tout type adapté. L'intercalaire de feuilletage 16 est directement au contact des deux substrats conducteurs 30 sur chacune de ses faces opposées. A cet effet, 15 les deux substrats conducteurs 30 ont été feuilletés ensemble lors d'une opération de feuilletage consistant par exemple à un chauffage à par exemple 120°C pendant 15 minutes, mais de nombreuses possibilités de chauffage existent. Deux paires de barrettes de connexion 32A, 32B sont utilisées. 20 La première paire de barrettes 32A est utilisée pour imposer une intensité entre elles et ainsi un courant électrique à travers l'intercalaire de feuilletage 16, notamment à travers son épaisseur. La deuxième paire de barrettes de connexion 32B est utilisée pour mesurer une tension entre elles et ainsi mesurer une tension entre les faces 25 opposées de l'intercalaire de feuilletage 16. Une barrette de chaque paire 32A, 32B est placée sur un substrat conducteur 30 respectif de telle sorte que les barrettes de chaque paire 32A, 32B soient disposées de part et d'autre de l'intercalaire de feuilletage 16 de façon symétrique par rapport à l'intercalaire de feuilletage 16, et de façon 30 analogue pour chaque paire 32A, 32B. Les barrettes 32A, 32B sont en outre centrées suivant leur longueur par rapport au bord adjacent respectif de l'intercalaire de feuilletage 16. D'un point de vue géométrique, chaque paire 2969771 -16- 32A, 32B de barrettes s'obtient ainsi par une rotation de 90° de l'autre paire de barrettes de connexion 32B, 32A. Les barrettes 32A, 32B ont par exemple ; comme illustré, une longueur légèrement inférieure à la largeur a de l'intercalaire de feuilletage s 16, de façon à éviter des effets de bord, par exemple une largeur égale à 800/0 de la largeur a. Pour réaliser la mesure, un dispositif de mesure quatre points est utilisé pour imposer un courant électrique à la première paire 32A et mesurer la tension aux bornes de la deuxième paire 32B, en plaçant les 10 quatre points au centre de leur barrette respective 32A, 32B. A noter que dans le cas d'une utilisation de plaques métalliques plutôt que de substrats diélectriques pourvus d'une couche conductrice, les barrettes de connexion 32A, 32B sont facultatives et la mesure quatre points est par exemple réalisée directement sur les plaques métalliques. 15 La résistance transversale moyenne RTM est obtenue par le calcul en utilisant la mesure de la tension U entre la deuxième paire de barrettes 32B quand le courant lo est imposé entre la première paire de barrettes 32A : RTM = (U/lo) x a2. Cette valeur est indépendante de la surface de l'intercalaire de 20 feuilletage 16. Le reste du système fonctionnel 20 va maintenant être décrit. Dans l'exemple illustré, les revêtements électrode 4, 12, 14 ne comprennent qu'une seule couche mais ils peuvent en variante être composés d'un nombre de couches de tout type adapté. 25 En effet, le terme « comprend une couche » doit bien entendu s'entendre au sens large et ne pas exclure deux couches ou plus. Il en est de même pour le nombre de couches électrochimiquement actives et le nombre de couches électrolytiques et le dispositif peut en variante en avoir un nombre de tout type adapté. 30 Le revêtement électrode inférieur 4 est par exemple constitué d'une couche d'ITO (oxyde d'indium dopé étain). Le revêtement 4 a une épaisseur adaptée pour avoir une résistance par carré inférieure ou égale à 20Q/^, par exemple une épaisseur entre 50nm et 1 micron. 2969771 -17 D'une manière générale, le revêtement électrode inférieur 4 est réalisé dans un matériau de tout type adapté et a une résistance par carré (i.e. suivant sa surface) inférieure ou égale à 20Q/^, de préférence inférieure ou égale à 10 o/^, de préférence inférieure ou égale à 5 Q/^. s A noter qu'il ne faut pas confondre la résistance par carré (suivant la surface) d'une couche ou d'une feuille, avec la résistance transversale RTM définie ci-dessus, qui est quant à elle mesurée suivant l'épaisseur, c'est-à-dire suivant une direction perpendiculaire à la surface de la couche ou de la feuille. 10 Le revêtement électrode opposé 14 est par exemple également constitué d'une couche d'ITO et a également une épaisseur adaptée pour avoir une résistance par carré inférieure ou égale à 20Q/^, par exemple une épaisseur entre 50nm et 1 micron. D'une manière générale, le revêtement électrode opposé 14 est 15 réalisé dans un matériau de tout type adapté et, dans le cas où le dispositif ne comprend qu'un seul système fonctionnel, a une résistance par carré inférieure ou égale à 20Q/^, de préférence inférieure ou égale à o oh'', de préférence inférieure ou égale à 5 Q/^. Le revêtement électrode supérieur 12 est par exemple également 20 réalisé en ITO, par exemple avec une épaisseur comprise entre 50nm et 1 micron. Le revêtement électrode supérieur 12 est en variante réalisé dans un matériau de tout type adapté. La première couche électrochrome 6 est par exemple de type 25 cathodique, par exemple d'une couche d'oxyde de tungstène dans laquelle sont insérés des protons. Il s'agit en variante d'un matériau électrochrome de tout type adapté, par exemple une couche d'oxyde de tungstène dans laquelle des ions lithium sont insérés lors du dépôt pour former W0x:Li, ou une couche d'oxyde de tungstène sur laquelle des ions lithium sont déposés 30 en surface de la couche 6. La deuxième couche électrochrome 10 est anodique si la première couche électrochromes 6 est cathodique et elle anodique si la première couche électrochrome 6 est cathodique. Dans le présent exemple, elle est 2969771 -18 réalisée en un oxyde d'iridium. En variante, il s'agit d'un matériau électrochrome de tout type adapté, par exemple une couche d'un oxyde nickel dopé au tungstène (NiWOX). Les couches 6 et 10 données en exemple ci-dessus agissent par s variation du coefficient d'absorption. En variante, la couche 6 et/ou la couche 10 sont réalisées dans un matériau électrochrome agissant par variation du coefficient de réflexion. Dans ce cas, au moins l'une des couches est à base de terres rares (Yttrium, Lanthane), ou un alliage de Mg et de métaux de transition, ou un io semi-métal (comme le Sb dopé ou non avec par exemple Co, Mn,...), l'autre couche peut être une couche électrochrome agissant par variation du coefficient d'absorption tel que ci-dessus (en WO3 par exemple) ou simplement une couche de stockage ionique non électrochrome. En outre, l'une des deux couches 6 et 10 n'est pas nécessairement 15 électrochrome, c'est-à-dire qu'elle n'a pas nécessairement un effet de variation optique significatif. Il s'agit d'une manière générale, dans le cas d'un système électrochrome, d'une couche électrochrome et d'une couche de stockage ionique des ions d'insertion, laquelle couche de stockage ionique est éventuellement électrochrome. Un exemple de matériau de 20 stockage ionique non électrochrome est CeO2 (oxyde de cérium). La couche électrolyte 8 est dans un matériau de tout type adapté pour assurer la mobilité des ions d'insertions tout en étant isolante électroniquement. Il s'agit par exemple d'une couche de Ta2O5 ayant une épaisseur 25 comprise entre 1 nm et 1 micron, par exemple entre 100 nm et 400 nm. Les ions d'insertion sont par exemple Li+ dans le cas des couches électrochromes contenant des lions lithium indiquées ci-dessus. Il s'agit en variante d'ions H+, ou Na+ ou K+ ou d'autres ions alcalins. Le substrat 2A est par exemple une feuille à fonction verrière. 30 La feuille peut être plane ou bombée, et présenter tout type de dimensions, notamment au moins une dimension supérieure à 1 mètre. Il s'agit avantageusement d'une feuille de verre. -19- Le verre est de préférence de type silico-sodo-calcique, mais d'autres types de verres comme les verres borosilicatés peuvent aussi être utilisés. Le verre peut être clair ou extra-clair, ou encore teinté, par exemple en bleu, vert, ambre, bronze ou gris.
L'épaisseur de la feuille de verre est typiquement comprise entre 0,5 et 19 mm, notamment entre 2 et 12 mm, voire entre 4 et 8 mm, mais préférentiellement 1,6mm. En variante, le substrat 2A est réalisé dans un matériau flexible et transparent, par exemple en matière plastique. Le contre-substrat 2B est par exemple également une feuille à fonction verrière. La feuille peut être plane ou bombée, et présenter tout type de dimensions, notamment au moins une dimension supérieure à 1 mètre. Il s'agit avantageusement d'une feuille de verre. Le verre est de préférence de type silico-sodo-calcique, mais d'autres types de verres comme les verres borosilicatés peuvent aussi être utilisés. Le verre peut être clair ou extra-clair, ou encore teinté, par exemple en bleu, vert, ambre, bronze ou gris. L'épaisseur de la feuille de verre est typiquement comprise entre 0,5 et 19 mm, notamment entre 2 et 12 mm, voire entre 4 et 8 mm, mais préférentiellement 1,6mm. En variante, le contre-substrat 2B est réalisé dans un matériau flexible et transparent, par exemple en matière plastique. Il peut aussi s'agir d'un verre pelliculaire d'épaisseur supérieure ou égale à 50pm (dans ce cas, le revêtement électrode opposé 14 est déposé par exemple en procédé roll to roll).
EXEMPLE de REALISATION : Sur le substrat 2A, et en partant du substrat 2A : Couche d'ITO de 500 nm d'épaisseur formant le revêtement électrode inférieur 4 / couche d'oxyde d'iridium de 55 nm d'épaisseur formant la première couche électrochrome 6 / couche d'oxyde de tantale de 300 nm d'épaisseur formant l'électrolyte 8 / couche d'oxyde de tungstène dopé H+ de 400 nm d'épaisseur formant la deuxième couche électrochrome 10 / 2969771 -20- couche d'ITO de 100 nm d'épaisseur formant le revêtement électrode supérieur 12. Sur le contre-substrat 2B : Couche d'ITO de 500 nm d'épaisseur formant le revêtement électrode s opposé 14. Intercalaire de feuilletage : Feuille de PU de 0,76mm d'épaisseur dans laquelle sont répartis des nanotubes de carbone. Le procédé de fabrication du dispositif électrochimique à propriétés io de transmission optique et/ou énergétique électrocommandables, comprend des étapes consistant à : - déposer le revêtement électrode inférieur 4 sur le substrat 2A ; - déposer la première couche électrochimiquement active 6 sur le revêtement électrode inférieur 4, ls - déposer au moins une couche électrolytique 8 sur la première couche électrochimiquement active 6, - déposer la deuxième couche électrochimiquement active 10 sur l'au moins une couche électrolytique 8, - déposer le revêtement électrode opposé 14 sur le contre-substrat 2B, 20 - feuilleter le contre-substrat 2B au substrat 2A du côté du revêtement électrode inférieur 4 par l'intermédiaire de l'intercalaire de feuilletage 16, l'intercalaire de feuilletage 16 étant électroniquement conducteur et au contact du revêtement électrode opposé 14. Le revêtement électrode supérieur 12, qui est facultatif, est quant à lui 25 déposé sur la couche électrochimiquement active 10. Le dépôt des différentes couches est par exemple réalisé par pulvérisation magnétron. Il s'agit néanmoins en variante d'un procédé de tout type adapté. Le feuilletage est par exemple réalisé par un chauffage à 120°C 30 pendant 15 minutes s'agissant de la feuille de PU décrite ci-dessus, mais de nombreuses possibilités de chauffage existent. Le chauffage est en effet à adapter au matériau de l'intercalaire de feuilletage et à l'épaisseur ainsi qu'à la surface de ce matériau. 2969771 -21 Pour la connexion électrique du dispositif, des barrettes de connexion électriques sont par exemple agencées, de façon connues, respectivement sur le revêtement électrode inférieur 4 et sur le revêtement électrode opposé 14. s Dans le cas où les barrettes de connexion du revêtement électrode inférieur 4 sont au contact de l'intercalaire de feuilletage 16, ou d'une manière plus générale, dans les cas où il existe un risque de court-circuit entre les barrettes de connexion des deux revêtement électrodes 4, 14, des moyens isolants, par exemple sous la forme de bandes adhésives isolantes, 10 sont par exemple prévus sur l'intercalaire de feuilletage 16 en regard des barrettes de connexion du revêtement électrode inférieur 4, par exemple sur la face de l'intercalaire de feuilletage 16 en regard de ces barrettes de connexion. En variante, les bandes isolantes rapportées sur l'intercalaire de 15 feuilletage 16 sont remplacées par des moyens isolants prévus dans l'intercalaire de feuilletage 16 lui-même, c'est-à-dire par exemple en prévoyant des zones de la matrice 22 qui soient dépourvues d'éléments électroniquement conducteurs 24 ou 26. Les zones isolantes sont alors propres à empêcher des courts-circuits éventuels entre les revêtements 20 électrode inférieur 4 et opposé 14, ce grâce aux propriétés isolantes de la matrice 22.