FR2968190A1 - Equipement pour la mise en compression de deux parties osseuses - Google Patents

Abstract

La présente invention concerne un équipement pour le rapprochement et la mise en compression de deux parties osseuses, qui se caractérise par : a/ une plaque (2) munie de plusieurs orifices traversants (12, 14, 16, 17), b/ des moyens (3, 4) pour le rapprochement desdits deux parties osseuses, comprenant - une embase (20), apte à être fixée sur ladite plaque (2), comportant au moins un orifice traversant oblong (28) dont l'une des bordures latérales (28b) comporte une crémaillère (28b'), et - un outil de manœuvre (4) comprenant une tête (46) munie (i) d'une tige d'extrémité (47) destinée à être introduite dans un trou ménagé dans ledit matériau osseux et (ii) d'un pignon (48) destiné à engrener avec ladite crémaillère (28b'), de sorte que la manœuvre en rotation de ladite tête (46) autour dudit axe de rotation fixe (4') provoque un mouvement de translation de ladite embase (20), et de ladite plaque (2) associée, par rapport à ladite tête (46), afin d'obtenir ladite manœuvre de rapprochement et de mise en compression recherché.

Description

La présente invention concerne le domaine des équipements utilisés pour la mise en oeuvre de techniques de chirurgie osseuse. Certaines pathologies du squelette, touchant notamment le cubitus (dénommé encore « ulna ») ou certains autres os longs, sont traités de manière efficace par une technique de raccourcissement segmentaire osseux. Par exemple, lors de l'ostéotomie du radius pour le traitement d'un cal vicieux situé au niveau de son extrémité inférieure, on génère un syndrome de cubitus trop long, accompagné d'un conflit radio-cubital inférieur et cubito- 1 o carpien, qui génèrent des douleurs et qui posent des problèmes de mobilité du poignet. Pour remédier à ces problèmes, un traitement chirurgical habituel consiste à raccourcir le cubitus, en réalisant une résection d'une rondelle diaphysaire suivie d'une ostéosynthèse par plaque vissée mise sous tension. 15 Cette stratégie permet de rétablir l'anatomie approximative de l'articulation radio-cubitale inférieure, et ainsi de remédier efficacement aux douleurs et aux troubles de la pronosupination. Un équipement pour la mise en oeuvre d'une telle technique de raccourcissement segmentaire du cubitus est décrit par exemple dans le 20 document US-2007/0276383. L'équipement correspondant comprend en particulier trois dispositifs destinés à être fixés sur l'os pour la mise en oeuvre de cette technique chirurgicale, à savoir : - un dispositif pour le guidage de la coupe du segment osseux, 25 comportant (i) une embase pour sa fixation directement sur l'os à raccourcir, et (ii) une partie guidage proprement dite, munies de fentes destinées à coopérer avec la lame de l'outil de coupe ; - une plaque d'ostéosynthèse, fixée directement sur la partie épiphysaire osseuse et sur la partie diaphysaire, suite à la découpe du 30 segment osseux et au retrait du dispositif de guidage ; et - un dispositif de compression, destiné à être monté temporairement sur la plaque d'ostéosynthèse et à coopérer avec les deux parties osseuses pour assurer leur rapprochement par compression. Mais un tel équipement ne s'avère pas totalement satisfaisant.

En particulier, il est nécessaire de retirer le dispositif de coupe pour rapporter ensuite la plaque d'ostéosynthèse. Au cours de cette étape, les deux parties osseuses ne sont donc plus maintenues l'une par rapport à l'autre ; en pratique, le praticien peut alors avoir quelques difficultés à fixer convenablement la plaque d'ostéosynthèse sur les deux parties osseuses séparées l'une de l'autre. Il en découle notamment des problèmes de rotation et de désalignement de ces deux parties, qui sont susceptibles de nuire à leur rapprochement optimal. 1 o De manière plus générale, dans le cadre des techniques d'ostéosynthèse, même lorsqu'il n'est pas nécessaire d'enlever un segment osseux, il est primordial d'obtenir une bonne mise en compression et un bon ajustement des surfaces mises en contact de deux fragments d'os, afin d'obtenir une consolidation osseuse efficace. 15 Dans ce contexte, la demanderesse a développé un nouvel équipement pour le rapprochement et la mise en compression de deux fragments d'os, qui présente l'intérêt d'assurer un maintien permanent correct des deux parties osseuses, l'une par rapport à l'autre, tout au long de la technique chirurgicale d'ostéosynthèse, suite à une fracture osseuse ou 20 une ostéotomie. Pour cela, l'équipement selon l'invention est caractérisé en ce qu'il comprend : a/ une plaque d'ostéosynthèse comportant une face inférieure, adaptée pour venir en contact avec la surface externe de l'os de réception qui se présente 25 en deux parties osseuses (ou autrement dit encore « deux fragments »), et une face supérieure opposée, laquelle plaque comporte deux extrémités, définissant ensemble un axe longitudinal ; cette plaque est encore munie de plusieurs orifices traversants qui débouchent chacun au niveau de ses deux faces, à savoir : 30 - un premier orifice d'extrémité, ménagé du côté d'une première desdites extrémités de ladite plaque, - un second orifice d'extrémité, ménagé du côté d'une seconde desdites extrémités de ladite plaque, et - un orifice intercalaire, ménagé entre lesdits deux orifices d'extrémité, lequel second orifice d'extrémité et lequel orifice intercalaire comportent chacun une forme générale oblongue dont l'axe médian est orienté parallèlement, ou au moins approximativement parallèlement, par rapport audit axe longitudinal de ladite plaque, et b/ des moyens pour la compression desdites deux parties osseuses, de sorte à assurer un rapprochement et une mise en compression de ces deux parties osseuses, lesquels moyens de compression comprennent : - une embase délimitée par une face inférieure, adaptée pour venir en contact avec ladite plaque, et une face supérieure opposée, laquelle embase comporte, d'une part, au moins un orifice traversant oblong délimité par deux bordures latérales parallèles définissant un axe médian, l'une desdites bordures latérales comportant une crémaillère, et d'autre part, des moyens de fixation sur ladite plaque, assurant le positionnement dudit orifice traversant oblong en regard dudit orifice traversant intercalaire de la plaque, et - un outil de manoeuvre comprenant une tête destinée à être introduite au travers des orifice oblongs en regard de ladite plaque et de ladite embase, laquelle tête comporte, centrés sur un même axe, une tige d'extrémité surmontée d'un pignon, laquelle tige d'extrémité est destinée à être introduite dans un trou ménagé dans ledit matériau osseux sous-jacent par rapport auxdits orifices oblongs en regard, pour définir un axe de rotation fixe de ladite tête, et lequel pignon est destiné à engrener avec ladite crémaillère, de sorte que la manoeuvre en rotation de ladite tête autour dudit axe de rotation fixe provoque un mouvement de translation de ladite embase, et de ladite plaque associée, par rapport à ladite tête, afin d'obtenir ladite manoeuvre de rapprochement entre les parties épiphysaire et diaphysaire osseuse. La plaque d'ostéosynthèse de l'équipement selon l'invention permet ainsi un maintien efficace et permanent des deux parties osseuses, tout au long de la technique chirurgicale.

De plus, cette plaque d'ostéosynthèse sert de support de réception pour les moyens de compression, ce qui permet leur positionnement optimal sur l'os, tout en limitant le nombre d'orifices de fixation à ménager dans ledit os. L'équipement correspondant permet en plus le contrôle et le maintien de la compression appliquée par le chirurgien.

Selon une autre particularité, la face inférieure de l'embase des moyens de compression est munie d'au moins une gorge de positionnement destinée à recouvrir la plaque, au jeu près, laquelle gorge de positionnement est délimitée - par une paroi supérieure, qui est destinée à venir s'appuyer sur la face supérieure de ladite plaque et dans laquelle débouche l'orifice oblong à crémaillère, et - par deux parois latérales, destinées à venir chacune en regard de l'une des bordures latérales de ladite plaque pour former des butées latérales, lesquelles parois latérales définissent un axe longitudinal orienté parallèlement à l'axe médian de l'orifice oblong associé. 1 o Selon encore une autre particularité de l'invention, la plaque d'ostéosynthèse comporte un orifice taraudé qui débouche au niveau de sa face supérieure, ménagé entre l'orifice oblong d'extrémité et l'orifice oblong intercalaire ; et l'embase comporte au moins un orifice traversant au travers duquel est rapportée une vis pour la fixation sur ledit orifice taraudé de 15 plaque, lequel orifice traversant est ménagé sur l'axe médian de l'orifice oblong à crémaillère. Toujours selon l'invention, la plaque d'ostéosynthèse comporte avantageusement un orifice traversant supplémentaire dont l'axe est incliné par rapport aux faces de ladite plaque, pour permettre le positionnement 20 d'une vis de compression destinée à assurer la liaison entre les fragments osseux rapprochés. Cette caractéristique permet de fixer le foyer de consolidation osseuse au moyen d'une vis auto-compressive qui le traverse. Selon une forme de réalisation perfectionnée, l'équipement selon 25 l'invention est adapté, en plus, pour le raccourcissement segmentaire d'un os long (en particulier le cubitus) par ostéotomie d'un segment osseux, A cet effet, l'équipement conforme à l'invention comprend encore une extension latérale pour guider la coupe, apte à être fixée (directement ou indirectement) sur la plaque d'ostéosynthèse de sorte à s'étendre sous le 30 plan de la face inférieure de ladite plaque, laquelle extension est munie de fentes traversantes de guidage pour un outil de coupe, de manière à permettre l'ostéotomie du segment osseux sous ladite plaque, entre les deux orifices d'extrémité.

Les moyens de compression sont alors ici utiles pour le rapprochement et la compression desdites deux parties osseuses, après ostéotomie dudit segment osseux. Selon cette forme de réalisation, l'extension latérale pour le guidage de coupe est portée par l'embase des moyens de compression pour former un ensemble de guidage/compression. Cette extension latérale est ainsi fixée sur la plaque par l'intermédiaire de cette embase. Dans ce cas, l'extension latérale est avantageusement solidarisée avec l'embase des moyens de compression, par le biais de moyens de 1 o fixation amovible (par exemple une ou plusieurs vis). L'extension latérale consiste alors avantageusement en une pièce rapportée qui comporte - deux faces longitudinales, au niveau desquelles débouchent les fentes traversantes, et - une face supérieure, qui est solidarisée avec la face inférieure de l'embase par l'intermédiaire d'une vis. 15 De plus, la face inférieure de l'embase des moyens de compression comporte avantageusement une gorge de positionnement recevant une partie supérieure de l'extension latérale, fixée au moyen d'une vis unique. Selon encore une caractéristique, l'embase des moyens de compression comporte avantageusement deux orifices traversants oblongs, 20 agencés à distance et parallèlement l'un par rapport à l'autre, comportant chacun une bordure longitudinale munie d'une crémaillère pour l'application de la technique chirurgicale sur une partie droite ou gauche d'un patient. Dans ce cas, chacun de ces orifices oblongs est de préférence associé à une gorge de positionnement sur la plaque d'ostéosynthèse ; et l'extension 25 latérale est ménagée avantageusement entre ces deux orifices oblongs. Encore selon cette forme de réalisation, l'extension latérale comporte au moins deux fentes traversantes, agencées parallèlement et à distance l'une de l'autre, qui sont orientées selon un plan incliné par rapport aux faces de la plaque, pour une coupe en forme de biseau du segment osseux. 30 De manière alternative, l'extension latérale comporte une fente traversante composée d'un tronçon principal, orienté parallèlement ou au moins approximativement parallèlement par rapport aux faces de la plaque, à partir duquel s'étendent des tronçons secondaires qui sont orientés, d'une part, parallèlement les uns par rapport aux autres et, d'autre part, de part et d'autre dudit tronçon principal, pour une coupe en forme de baïonnette du segment osseux. Pour la mise en compression de deux parties osseuses, le procédé de mise en oeuvre de l'équipement conforme à l'invention comprend au moins les étapes successives suivantes : (a) une étape de fixation de la plaque d'ostéosynthèse sur les deux parties osseuses à mettre en compression, par le vissage dans l'os d'une première vis au travers du premier office d'extrémité et d'une seconde vis au travers de l'orifice d'extrémité oblong, ladite seconde vis étant non-verrouillée et 1 o agencée au sein dudit orifice oblong du côté de ladite seconde extrémité de ladite plaque, (b) une étape de fixation sur la plaque de l'embase des moyens de compression, (c) une étape de perçage d'un trou dans le matériau osseux sous-jacent par 15 rapport auxdits orifices oblongs en regard de ladite plaque et de ladite embase, du côté de ladite seconde extrémité de la plaque, (d) une étape d'introduction de la tête de l'outil de manoeuvre au travers des orifices oblongs en regard de ladite plaque et de ladite embase, de sorte que sa tige d'extrémité pénètre dans le trou osseux de réception et de sorte que 20 son pignon engrène la crémaillère de l'orifice oblong de ladite embase, (e) une étape de manoeuvre en rotation dudit outil de manoeuvre autour de son axe longitudinal, de sorte à provoquer un mouvement de translation de ladite embase, et de ladite plaque associée, par rapport à ladite tête, afin d'obtenir ladite manoeuvre recherchée de rapprochement des deux parties 25 osseuses, (f) une étape de maintien en position de l'outil de manoeuvre autour de son axe longitudinal, et de verrouillage de ladite seconde vis dans son orifice d'extrémité oblong, (g) une étape d'extraction dudit outil de manoeuvre par rapport à ladite 30 plaque et ladite embase, (h) une étape de démontage de ladite embase, (i) le cas échéant, une étape de fixation complémentaire des deux parties osseuses par insertion d'une vis de compression au travers de l'orifice incliné de ladite plaque.

Pour la mise en oeuvre d'une technique de raccourcissement segmentaire d'un os long, le procédé de mise en oeuvre de l'équipement conforme à l'invention comprend au moins les étapes successives suivantes : (a» une étape de fixation de la plaque d'ostéosynthèse sur l'os à raccourcir, par le vissage dans l'os d'une première vis au travers du premier office d'extrémité et d'une seconde vis au travers de l'orifice d'extrémité oblong, ladite seconde vis étant non-verrouillée et agencée au sein dudit orifice oblong du côté de ladite seconde extrémité de ladite plaque, (b') une étape de fixation sur la plaque des moyens guide de coupe et de l'embase des moyens de compression, (c') une étape de perçage d'un trou dans le matériau osseux sous-jacent par rapport auxdits orifices oblongs en regard de ladite plaque et de ladite embase, du côté de ladite seconde extrémité de la plaque, (d» une étape de coupe d'un segment osseux sous ladite plaque rapportée, au moyen d'un outil de coupe coopérant avec les moyens guide de coupe, (e') éventuellement, une étape de démontage desdits moyens guide de coupe, (f') une étape de retrait dudit segment osseux coupé, (g» une étape d'introduction de la tête de l'outil de manoeuvre au travers des orifices oblongs en regard de ladite plaque et de ladite embase, de sorte que sa tige d'extrémité pénètre dans le trou osseux de réception et de sorte que son pignon engrène la crémaillère de l'orifice oblong de ladite embase, (h» une étape de manoeuvre en rotation dudit outil de manoeuvre autour de son axe longitudinal, de sorte à provoquer un mouvement de translation de ladite embase, et de ladite plaque associée, par rapport à ladite tête, afin d'obtenir ladite manoeuvre recherchée de rapprochement des deux parties osseuses, (i') une étape de maintien en position de l'outil de manoeuvre autour de son axe longitudinal, et de verrouillage de ladite seconde vis dans son orifice d'extrémité oblong, U» une étape d'extraction dudit outil de manoeuvre par rapport à ladite plaque et ladite embase, (k') une étape de démontage de ladite embase, et le cas échéant des moyens guide de coupe, 2968190 s (l') le cas échéant, une étape de fixation complémentaire des deux parties osseuses par insertion d'une vis de compression au travers de l'orifice incliné de ladite plaque. L'invention sera encore illustrée, sans être aucunement limitée, par la 5 description suivante d'une forme de réalisation particulière, donnée uniquement à titre d'exemple, en relation avec les dessins annexés dans lesquels : - la figure 1 est une vue générale et en perspective des différents dispositifs constituant une forme de réalisation possible de l'équipement chirurgical 1 o selon l'invention ; - la figure 2 est une vue, en perspective et isolée, de la plaque d'ostéosynthèse constitutive de l'équipement selon la figure 1 ; - la figure 3 est une vue, en perspective et isolé, du dispositif visible sur la figure 1, rapporté sur la plaque d'ostéosynthèse pour le guidage de la coupe 15 du segment osseux et pour la compression des deux parties osseuses obtenues ; - la figure 4 est une vue de dessous du dispositif de guidage/compression représenté sur la figure 3 ; - la figure 5 est une vue de côté du dispositif de guidage/compression selon 20 les figures 3 et 4, montrant son extension latérale munie de fentes transversales pour une coupe en biseau de l'os; - la figure 6 est une vue de côté d'un dispositif de guidage/compression selon les figures 3 et 4, montrant une variante d'extension latérale munie de fentes transversales pour une coupe en baïonnette de l'os ; 25 - les figures 7 à 13 illustrent les principales étapes mises en oeuvre successivement pour le raccourcissement segmentaire du cubitus, par la mise en oeuvre de l'équipement représenté par les figures 1 à 5 ; - la figure 14 est une vue générale et en perspective d'une variante de l'équipement chirurgical selon l'invention, adaptée pour le rapprochement et 30 la mise en compression de deux parties osseuses, sans ostéotomie (par exemple pour le traitement d'une fracture). L'équipement chirurgical 1, représenté de manière générale et en perspective sur la figure 1, consiste en un ensemble de dispositifs (ou ancillaires) qui sont adaptés pour permettre au praticien la mise en oeuvre d'une technique de raccourcissement segmentaire d'un os long, et en particulier d'un cubitus. Cet équipement peut se présenter sous la forme d'un « kit » de chirurgie osseuse proposé au praticien.

L'équipement 1 en question comprend les dispositifs suivants : (i) une plaque d'ostéosynthèse 2, destinée à être fixée sur le cubitus à raccourcir au moyen d'un ensemble de vis, intervenant dans l'ostéotomie segmentaire de l'os et aussi dans l'ostéosynthèse subséquente ; (ii) un dispositif de guidage/compression 3, destiné à être fixé sur ladite plaque d'ostéosynthèse 2 pour guider la coupe du segment osseux et aussi pour assurer une mise en compression des deux parties osseuses ainsi obtenues ; et (iii) un outil de manoeuvre 4, destiné à coopérer avec l'os à raccourcir et avec ledit dispositif de guidage/compression 3, de sorte à générer un mouvement en translation de ce dernier, et de ladite plaque 2 associée, sur ledit os, afin d'obtenir un rapprochement guidé entre lesdites deux parties osseuses. Dans la présente description, il est employé, de manière synonyme et indifféremment, les termes « parties osseuses » et « fragments osseux ».

La plaque d'ostéosynthèse 2 est illustrée plus en détails, et de manière isolée, sur la figure 2. Cette plaque 2, en forme générale de barrette plate allongée, comporte (i) une face inférieure 5, adaptée pour venir en contact avec la surface externe de l'os de réception (tel que représenté sur les figures 7 à 13), et (ii) une face supérieure 6, destinée à venir à l'opposé de l'os. Ces faces inférieure 5 et supérieure 6 s'étendent jusqu'à deux extrémités 7 et 8, selon un axe longitudinal 9. La plaque 2 est délimitée sur les côtés par deux bordures longitudinales 10 situées de part et d'autre de l'axe 9.

Les deux extrémités 7 et 8 sont destinées à être disposées respectivement du côté de la diaphyse osseuse et de l'épiphyse osseuse. Cette plaque 2 est encore pourvue d'orifices traversants 11 à 17 qui, d'une part, débouchent chacun au niveau des faces 5 et 6 et, d'autre part, sont répartis le long de l'axe longitudinal 9.

Plus précisément, depuis l'extrémité diaphysaire 7 jusqu'à l'extrémité épiphysaire 8 de la plaque 2 (c'est-à-dire de la gauche vers la droite sur la figure 2), les orifices sont désignés respectivement par les repères 11 à 17, et consistent successivement en : (i) un orifice d'extrémité cylindrique 11, disposé du côté de l'extrémité diaphysaire 7, dont l'axe 11' s'étend perpendiculairement à l'axe longitudinal 9, (ii) un orifice d'extrémité oblong 12, ménagé également du côté de ladite extrémité diaphysaire 7, dont l'axe médian 12' est disposé sur l'axe longitudinal 9 de la plaque 2, (iii) un orifice intermédiaire cylindrique 13, dont l'axe 13' est orienté perpendiculairement à l'axe longitudinal 9 de la plaque 2, (iv) un orifice intermédiaire oblong 14, dont l'axe médian 14' est disposé sur l'axe longitudinal 9 de la plaque 2, (v) un orifice cylindrique 15, dont l'axe 15' est incliné par rapport à l'axe longitudinal 9, et (vi) deux autres orifices d'extrémités cylindriques 16 et 17, ménagés du côté de l'extrémité épiphysaire 8 de la plaque 2, dont les axes s'étendent perpendiculairement à l'axe 9.

Les orifices cylindriques 11, 13, 16 et 17 ont des profils intérieurs taraudés destinés à coopérer avec des filetages complémentaires ménagés sur les corps de vis de fixation associées. Les deux orifices oblongs 12 et 14 comportent chacun deux extrémités, à savoir une extrémité dite diaphysaire 12a, 14a (située du côté de la partie diaphysaire osseuse) et une extrémité dite épiphysaire 12b, 14b (située du côté de la partie épiphysaire osseuse), disposées sur leurs axes médians 12' et 14' respectifs. Ces deux orifices oblongs 12 et 14 ont avantageusement une longueur identique, comprise par exemple entre 0,7 et 1,5 cm.

L'orifice traversant incliné 15, ici non taraudé, comporte un axe 15' s'étendant selon une pente ascendante dans un sens orienté depuis l'extrémité diaphysaire 7 jusqu'à l'extrémité épiphysaire 8. Cet axe 15' définit ainsi un angle aigu (a) avec l'axe longitudinal 9 de la plaque 2 qui est avantageusement compris entre 30° et 50°.

Il La fonction de chacun de ces orifices 11 à 17 est détaillée par la suite en relation avec les figures 7 à 13. A titre préliminaire, les orifices traversants 11, 12, 13, 15, 16 et 17 de la plaque 2 sont destinés à recevoir chacun une vis de fixation osseuse.

L'orifice intercalaire oblong 14 est quant à lui destiné à recevoir l'outil de manoeuvre 4 pour l'opération de rapprochement des deux parties osseuses, subséquente à la coupe du segment osseux. L'orifice intermédiaire cylindrique 13 est encore prévu pour recevoir une vis de fixation du dispositif de guidage/compression 3. 1 o Le dispositif de guidage/compression 3 de la figure 1 est représenté en détails, et de manière isolée, sur les figures 3 à 5. Ce dispositif de guidage/compression 3 comprend : (i) une embase 20, destinée à être fixée directement sur la plaque 2 et destinée à coopérer avec l'outil de manoeuvre 4 pour former ensemble des 15 moyens de compression pour le rapprochement des deux parties osseuses, et (ii) une extension latérale 21, portée ici par l'embase 20 et destinée à coopérer avec un outil de coupe pour l'ostéotomie du segment osseux à retirer. 20 L'embase 20 en forme générale de platine, est délimitée (i) par une face inférieure 22, destinée à venir en contact avec la plaque 2, et (ii) par une face supérieure opposée 23. Ces deux faces 22 et 23 sont reliées (i) par deux bordures transversales, à savoir une bordure dite « diaphysaire » 25 et une bordure 25 dite « épiphysaire » 26 destinées à être orientées respectivement du côté de la diaphyse et de l'épiphyse osseuse, et (ii) par deux bordures latérales 27, définissant un axe longitudinal médian 20'. Cette embase 20 comporte encore deux orifices traversants oblongs 28 à crémaillère, qui débouchent chacun au niveau des deux faces 22 et 23 30 de l'embase 20, et qui sont disposés de part et d'autre de l'axe médian 20'. En pratique, l'un de ces deux orifices oblongs 28 est destiné à venir en regard de l'orifice intercalaire oblong 14 de la plaque 2, lorsque l'embase 20 est fixée sur cette plaque 2.

Cela permet de proposer au praticien un choix d'orientation de l'embase 20 par rapport à la plaque 2, en fonction de l'intervention sur le bras droit ou gauche du patient. Ces deux orifices traversants oblongs 28 sont chacun délimités - par deux bordures latérales parallèles 28a et 28b, définissant un axe médian 28' parallèle à l'axe médian 20' de l'embase 20, et - par deux extrémités 28c et 28d. Les deux bordures latérales parallèles 28a et 28b de chaque orifice 28 consistent respectivement en : (i) une bordure latérale extérieure 28a, située du côté de l'une des bordures latérales 27 de l'embase 20, présentant un aspect rectiligne, et (ii) une bordure latérale intérieure 28b, située à distance des bordures latérales 27 de l'embase 20 et comportant une crémaillère 28b' à denture droite.

Les deux extrémités 28c et 28d de chaque orifice traversant oblong 28 consistent quant à elles en - une extrémité 28c dite « diaphysaire » et - une extrémité 28d dite « épiphysaire », situées respectivement du côté des bordures diaphysaire 25 et épiphysaire 26 de l'embase 20. Au niveau de sa face inférieure 22, l'embase 20 est munie de deux gorges de positionnement 30 aptes chacune à recouvrir la plaque 2, au jeu près. Les deux gorges de guidage 30 sont chacune délimitées par : (i) une paroi supérieure 30a, dans laquelle débouche l'un des orifices oblongs à crémaillère 28 et qui est destinée à venir s'appuyer sur la face supérieure 6 de la plaque 2, et (ii) deux parois latérales 30b, agencées parallèlement l'une par rapport à l'autre, et par rapport à l'axe médian 28' de l'orifice 28 associé, et qui sont destinées à venir chacune en regard de l'une des bordures latérales 10 de la plaque 2 pour former des butées latérales de positionnement.

Les deux parois latérales 30b de chaque gorge de guidage 30 définissent un axe longitudinal 30' qui est confondu avec l'axe médian 28' de l'orifice oblong 28 associé. Du côté de sa bordure diaphysaire 26, l'embase 20 comporte encore des moyens pour sa fixation sur la plaque 2.

Les moyens de fixation correspondant comprennent deux orifices traversants 31, positionnés chacun sur l'axe médian 28' de l'un des orifices oblongs à crémaillère 28. Ces deux orifices traversants 31 reçoivent chacun une vis 32 destinée à coopérer avec l'orifice intermédiaire cylindrique 13 de la plaque d'ostéosynthèse 2. Ces vis de fixation 32 sont ici verrouillées en extraction au sein de leurs orifices traversants 31 respectifs par une goupille 33 débouchant au niveau de la bordure diaphysaire 25 de l'embase 20. 1 o Au niveau de l'axe médian 20', la face inférieure 22 de l'embase 20 comporte encore une gorge centrale 34 dimensionnée pour recevoir la partie supérieure de l'extension latérale 21. Cette gorge de réception 34 est délimitée (i) par une paroi supérieure 34a et (ii) par deux parois latérales 34b, ménagées en regard l'une de l'autre 15 et parallèlement aux bordures latérales 27 de l'embase 20. Cette gorge de réception 34 comporte ainsi un axe longitudinal 34' qui est confondu avec l'axe médian 20' de l'embase 20. L'extension latérale 21 est ainsi portée par l'embase 20, s'étendant à l'équerre à partir de sa face inférieure 22 et disposée entre les deux orifices 20 oblongs à crémaillères 28. Cette extension latérale 21 est solidarisée avec l'embase 20, par le biais de moyens de fixation amovible 35 et 36. En l'occurrence, l'embase 20 comporte pour cela un orifice cylindrique traversant 35 recevant une vis 36 coopérant avec l'extension latérale 21. 25 Cet orifice traversant 35 est ménagé sur l'axe médian 20' de l'embase 20 ; il est agencé de sorte à déboucher au niveau de sa face supérieure 23 et au niveau de sa face inférieure 22, dans la paroi supérieure 34a de la gorge 34. L'extension latérale 21 consiste en une pièce rapportée de forme générale parallélépipédique, qui comporte : 30 (i) deux faces longitudinales 37, orientées parallèlement à l'axe médian 20' de l'embase 20 et en appui, au niveau de leurs parties supérieures, sur les parois latérales 34b de la gorge de réception 34, (ii) une face supérieure 38, en appui sur la paroi supérieure 34a de la gorge de réception 34, (iii) une face « diaphysaire » 39, située du côté de la bordure diaphysaire 25 de l'embase 20, et (iv) une face « épiphysaire » 40, située du côté de la bordure épiphysaire 26 de l'embase 20.

Cette extension latérale 21 est munie de plusieurs fentes traversantes 41, agencées parallèlement et à distance les unes des autres. Ces fentes traversantes 41 débouchent de part et d'autre de l'extension latérale 21, au niveau des faces longitudinales 37. Elles sont ici rectilignes, et orientées chacune selon un plan incliné par rapport aux faces 5 1 o et 6 de l'embase 20. En l'occurrence, ces fentes transversales 41 définissent chacune un plan qui présente une pente ascendante dans un sens orienté depuis la bordure diaphysaire 26 jusqu'à la bordure épiphysaire 25 de l'embase 20. Elles sont adaptées en positionnement et en longueur pour permettre au 15 praticien de réaliser une découpe de l'os en biseau, pour le retrait d'un segment osseux en forme de rondelle. La figure 6 représente une forme de réalisation alternative pour l'extension latérale 21. Cette variante de réalisation se distingue de celle illustrée sur les 20 figures 1, 3, 4 et 5 par la configuration de ses fentes traversantes 42, pour obtenir une découpe du segment osseux en forme de baïonnette. A cet effet, ces fentes traversantes 42 sont composées : (i) d'un tronçon principal 42a, orienté parallèlement ou au moins approximativement parallèlement par rapport aux faces 22, 23 de l'embase 25 20 associée, et (ii) de tronçons secondaires 42b, qui s'étendent perpendiculairement à partir du tronçon principal 42a, et qui sont orientés parallèlement les uns par rapport aux autres, de part et d'autre dudit tronçon principal 42a. L'outil de manoeuvre 4, représenté sur la figure 1, comprend un 30 manche 45 et une tête opérationnelle 46, présentant ensemble un axe longitudinal 4'. Cette tête 46 comporte, centrés sur l'axe longitudinal 4', une tige d'extrémité 47 surmontée par un pignon 48.

La tige d'extrémité 47 a une forme générale cylindrique ; sa longueur peut être de l'ordre de 15 à 25 mm, de préférence de l'ordre de 20 mm, et son diamètre de l'ordre de 2 à 3 mm, de préférence de l'ordre de 2,5 mm. Le pignon 48 comporte une denture droite sur son pourtour ; son axe est centré sur l'axe longitudinal 4'. La tête 46 de l'outil est destinée à être introduite au travers des orifices oblongs superposés 14 et 28 en regard de la plaque 2 et de l'embase 20 assemblées. Plus précisément, tel que développé ci-après en relation avec les 1 o figures 7 à 13, la tige d'extrémité 47 est destinée à être introduite au travers de l'orifice oblong intermédiaire 14, et à pénétrer dans un trou ménagé au préalable dans le matériau osseux en regard des orifices oblongs superposés 14 et 28 ; le pignon 48 est quant à lui destiné à venir dans l'encombrement de l'orifice oblong 28 et à engrener avec sa crémaillère 28b'. 15 L'équipement 1 selon l'invention comporte encore les différentes vis décrites ci-après, qui sont destinées à coopérer avec la plaque 2 pour sa solidarisation avec le matériau osseux. Une procédure chirurgicale de raccourcissement segmentaire est décrite ci-dessous en relation avec les figures 7 à 13, pour un cubitus Ç dont 20 est représenté une partie épiphyse Cl et une partie diaphyse C2. Cette procédure chirurgicale commence, après préparation du champ opératoire, par une orientation et un positionnement appropriés de la plaque 2 sur le cubitus C. En particulier, les extrémités diaphysaire 7 et épiphysaire 8 de la plaque 2 sont disposées, respectivement, du côté des parties 25 diaphyse C2 et épiphyse Cl _du cubitus C. Deux premières vis mono-axiales 50 (représentées très schématiquement par un trait épais sur la figure 7) sont rapportées et verrouillées au travers des deux orifices d'extrémité épiphysaire 16 et 17 de la plaque 2. 30 Une troisième vis à compression 51 (illustrée également très schématiquement sur la figure 7 par un trait épais) est ensuite introduite au travers de l'orifice d'extrémité oblong 12, du côté de son extrémité diaphysaire 12a. Cette troisième vis 51 n'est pas verrouillée, c'est-à-dire qu'elle est rapportée 35 de sorte à ne pas être totalement comprimée. Tel qu'abordé ci-après, ce montage va permettre la translation ultérieure de la plaque 2 sur l'os et le long de cette troisième vis 51 et guidée par celle-ci. D'autre part, le dispositif de guidage/compression 3 est préparé en vue de son implantation sur la plaque 2 rapportée sur l'os Ç.

Une extension latérale 21 est choisie en fonction de la coupe souhaitée, puis convenablement fixée sur l'embase 20 au moyen d'une vis 36. Le dispositif de guidage/compression 3 obtenu peut alors être fixé sur la plaque 2, comme illustré sur la figure 8. 1 o Plus précisément, le dispositif de guidage/compression 3 est rapporté de sorte que (i) l'une de ses deux gorges de guidage 30 recouvre la plaque 2 et (ii) de sorte que l'orifice oblong à crémaillère 28 associé s'étende au-dessus de l'orifice intermédiaire oblong 14 de la plaque 2. Dans ce cas, l'orifice oblong à crémaillère 28 sus-jacent de la plaque 2 15 s'étend en regard de l'orifice intermédiaire oblong 14, avec leurs extrémités diaphysaires 14a, 28c et diaphysaires 14b, 28d, respectivement en regard l'une de l'autre. L'embase 20 de ce dispositif de guidage/compression 3 est alors verrouillée en position sur la plaque 2 par le vissage de la vis de fixation 32 20 au sein de l'orifice intermédiaire cylindrique 13. L'extension latérale 21 est ainsi agencée sur l'un des côtés du cubitus Ç, avec les fentes traversantes 41 s'étendant en regard de l'os Ç et sous le plan de la face inférieure 5 de la plaque 2. Un trou est ensuite ménagé dans le cubitus Ç, en regard des orifices 25 oblongs superposés 14 et 28, pour recevoir la tige d'extrémité 47 de l'outil de manoeuvre 4. Pour cela, tel qu'illustré sur la figure 9, un guide 54 est tout d'abord positionné au travers des orifices oblongs superposés 14 et 28, du côté de leur extrémité diaphysaire 14a, 28g ; et un canon de perçage 55 est ensuite 30 introduit au travers de ce guide 54, pour réaliser le trou de réception recherché du côté desdites extrémités diaphysaires 14a, 28c. Le cubitus Ç peut ensuite faire l'objet d'une opération de coupe (figure 10). Pour cela, une scie oscillante est introduite successivement au travers 35 de deux des fentes traversantes 41 de l'extension latérale 21, pour réaliser successivement (i) un trait de coupe en prenant appui sur le bord distal d'une première fente d'origine, puis (ii) un second trait de coupe en prenant appui sur le bord proximal d'une fente traversante 41 indiquant la correction de l'ostéotomie.

L'ostéotomie du segment osseux C3 s'effectue ainsi sous la plaque 2 en position, c'est-à-dire encore au regard de sa face inférieure 5, entre les orifices d'extrémité épiphysaire 16, 17 et les orifices d'extrémité diaphysaire 11, 12 Le segment découpé C3 peut alors être retiré. On obtient deux parties osseuses séparées, une partie épiphysaire osseuse Cl et une partie diaphysaire osseuse C2, qui restent maintenues l'une par rapport à l'autre par la plaque 2. Le retrait du segment osseux C3 est facilité par le démontage préalable de l'extension latérale 21 (comme illustré par la figure 11).

Pour ramener la partie épiphysaire Cl au contact de la partie diaphysaire C2, le praticien rapporte tout d'abord la tête 46 de l'outil de manoeuvre 4 au travers des orifices oblongs superposés 14 et 28 (figure 11). Plus précisément, l'opérateur introduit la tête 46 du côté de l'extrémité diaphysaire 14a, 28c de ces deux orifices oblongs superposés 14, 28. La tige d'extrémité 47 de l'outil 4 pénètre alors au sein du trou (non visible sur les figures) préalablement ménagé au moyen de l'ensemble guide 54/canon de perçage 55. Lors de ce positionnement, le pignon 48 de l'outil de manoeuvre 4 vient se positionner au travers de l'orifice oblong 28 de l'embase 20, pour coopérer avec sa crémaillère 28b'. L'outil de manoeuvre 4 ainsi positionné est guidé en rotation autour d'un axe de rotation fixe qui est confondu avec l'axe longitudinal 4' de l'outil 4. Le praticien peut alors commencer à manoeuvrer l'outil 4 autour de son axe fixe 4', tel qu'illustré par la flèche 57 représentée sur la figure 11. Lors de cette manoeuvre, la tige d'extrémité 47 pivote au sein de son trou de réception, et le pignon 48 engrène la crémaillère 28b'. Cette action provoque un mouvement relatif de translation de l'embase 20, et de la plaque 2 associée, à la fois par rapport à la partie diaphysaire C2, et par rapport à la tête 46 de l'outil de manoeuvre 4.

L'orifice d'extrémité oblong 12 chemine alors par rapport à la troisième vis 51 fixée dans l'os C, de sorte que son extrémité épiphysaire 12b se rapproche de ladite vis 51 (figure 12). Cette vis 51 sert ainsi de guide pour le déplacement de la plaque 2 sur la partie diaphysaire C2.

De même, les orifices oblongs superposés 14, 28 se déplacent de sorte que la tête 46 de l'outil 4 se rapproche de leur extrémité épiphysaire 14b, 28d (figure 12 également). La plaque 2, fixée sur la partie épiphysaire Cl par les deux premières vis 50, exerce alors une compression sur cette partie Cl de l'os C qui subit 1 o alors également un mouvement de translation vers la partie diaphysaire C2, illustré par la flèche 58 sur la figure 11 (de la droite vers la gauche). La tête 46 de l'outil 4 et la troisième vis 51, à distance l'une de l'autre et coopérant chacune avec un orifice oblong 28 et 12, assurent ensemble un parfait guidage en translation de la plaque 2 selon son axe longitudinal 9, et 15 donc des deux parties osseuses Cl et C2 l'une par rapport à l'autre. Une fois la fermeture de l'ostéotomie réalisée (figure 12), l'outil de manoeuvre 4 est maintenu par le praticien pour préserver la compression appliquée entre les deux parties osseuses Cl et C2. Dans le même temps, la troisième vis 51 (montée dans l'orifice oblong d'extrémité 12) est verrouillée 20 pour fixer la compression appliquée. L'embase 20 du dispositif de guidage/compression 3 est ensuite retirée (figure 13). Deux vis de fixation 60 sont rapportées sur la plaque 2, de part et d'autre de l'orifice d'extrémité oblong 12, pour sa solidarisation à la partie 25 diaphysaire C2, c'est-à-dire au travers de l'orifice d'extrémité cylindrique diaphysaire 11 et de l'orifice intermédiaire cylindrique 13. Il est enfin possible de consolider le maintien du foyer d'ostéotomie en insérant une vis auto-compressive auto-forante 61 au travers de l'orifice cylindrique incliné 15. 30 Cette vis 61 vient s'insérer selon un axe sécant au plan C4 des extrémités en compression des deux parties osseuses Cl et C2. On comprend que la technique d'ostéotomie mise en oeuvre au moyen de l'équipement 1 selon l'invention a l'intérêt d'assurer un maintien optimal et permanent des deux parties osseuses Cl et C2 tout au long de la technique 35 chirurgicale mais aussi en postopératoire.

Les deux parties osseuses Cl et C2 sont alors agencées de manière optimale lors de leur rapprochement, ce qui améliore la régénération osseuse et ce qui évite (ou tout au moins limite) le décalage entre les deux parties raccordées.

De plus, on évite une fixation de la plaque sur les parties osseuses après la procédure d'ostéotomie, avec les difficultés liées au maintien des parties entre elles lors de l'introduction des vis. Cette technique permet un gain de temps opératoire et la correction effectuée est précise. 1 o L'équipement chirurgical 1, représenté de manière générale et en perspective sur la figure 14, en association avec un os C, consiste en un ensemble de dispositifs (ou ancillaires) qui sont adaptés pour permettre au praticien la mise en oeuvre d'une technique d'ostéosynthèse, et plus précisément de mise en compression de deux parties osseuses, cela sans 15 pratiquer d'ostéotomie. Un tel équipement peut par exemple être utilisé pour la mise en compression de deux fragments d'os, dans le cadre du traitement d'une fracture osseuse. Cet équipement est similaire à celui décrit ci-dessus en relation avec 20 les figures 1 à 13. Pour en faciliter la description, les repères numériques précédemment utilisés sont conservés pour désigner les structures identiques ou similaires. Là encore, cet équipement peut se présenter sous la forme d'un « kit » de chirurgie osseuse proposé au praticien. 25 L'équipement 1 en question comprend les dispositifs suivants : (i) une plaque d'ostéosynthèse 2, destinée à être fixée sur les parties osseuses à mettre en compression, au moyen d'un ensemble de vis, intervenant dans la mise en compression et aussi dans l'ostéosynthèse subséquente ; 30 (ii) un dispositif de compression 3, destiné à être fixé sur la plaque d'ostéosynthèse 2 pour assurer la mise en compression des deux parties osseuses ; et (iii) un outil de manoeuvre 4 (représenté ici partiellement), destiné à coopérer avec l'os et avec le dispositif de compression 3, de sorte à générer 35 un mouvement en translation de ce dernier, et de ladite plaque 2 associée, sur ledit os, afin d'obtenir un rapprochement guidé entre lesdites deux parties osseuses. La plaque d'ostéosynthèse 2 et l'outil de manoeuvre 4 sont ici identiques à ceux décrits ci-dessus en relation avec les figures 1 à 13.

Cet équipement se distingue de celui décrit précédemment par la structure de son dispositif de compression qui, globalement, correspond à une moitié du dispositif de guidage/compression 3 précédemment décrit. Plus précisément, ce dispositif de compression 3 comprend l'embase 20, destinée à être fixée directement sur la plaque 2 et destinée à coopérer 1 o avec l'outil de manoeuvre 4 pour former ensemble des moyens de compression des deux parties osseuses. L'embase 20 est là encore en forme générale de platine, dont la largeur est légèrement supérieure à la largeur de la plaque 2 associée. Cette embase 20 comporte ici un unique orifice traversant oblong 28 à 15 crémaillère 28b, qui débouche au niveau de ses deux faces 22 et 23. Cet orifice oblong 28 est destiné à venir en regard de l'orifice intercalaire oblong (ici non visible) de la plaque 2, lorsque l'embase 20 est fixée sur cette plaque 2 (figure 14). Au niveau de sa face inférieure 22, l'embase 20 est aussi munie de la 20 gorge de positionnement 30 apte à recouvrir la plaque 2, au jeu près, et dans laquelle débouche l'orifice oblong à crémaillère 28. Du côté de sa bordure diaphysaire 26, l'embase 20 comporte encore les moyens pour sa fixation sur la plaque 2. Les moyens de fixation correspondant comprennent toujours un orifice 25 traversant 31, positionné sur l'axe médian 28' de l'orifice oblong à crémaillère 28, et recevant la vis 32 destinée à coopérer avec l'orifice intermédiaire cylindrique (non visible) de la plaque d'ostéosynthèse 2. La procédure chirurgicale de mise en compression au moyen de ce second équipement consiste à reproduire les étapes décrites ci-dessus en 30 relation avec les figures 7 à 13, à l'exclusion des étapes relatives à la coupe et au retrait du segment osseux. De manière générale, les techniques chirurgicales mises en oeuvre au moyen de l'équipement 1 selon l'invention ont l'intérêt d'assurer un maintien optimal et permanent des deux parties osseuses Cl et C2 tout au long 35 desdites techniques chirurgicales mais aussi en postopératoire.

Les deux parties osseuses Cl et Ç2 sont agencées et mises en compression de manière optimale lors de leur rapprochement, ce qui améliore la régénération/consolidation osseuse et ce qui évite (ou tout au moins limite) le décalage entre les deux parties raccordées.

Claims (1)

1. REVENDICATIONS- 1.- Equipement pour la mise en compression de deux parties osseuses (Cl, C2) d'un os long (Cl), en particulier le cubitus, lequel équipement (1) est caractérisé en ce qu'il comprend : a/ une plaque (2) comportant une face inférieure (5), adaptée pour venir en contact avec la surface externe de l'os de réception (Ç), et une face supérieure opposée (6), laquelle plaque (2) comporte deux extrémités (7, 8), définissant un axe longitudinal (9), laquelle plaque (2) est munie de plusieurs orifices traversants (12, 14, 16, 17) qui débouchent chacun au niveau 1 o desdites deux faces (5, 6) de la plaque (2) : - un premier orifice d'extrémité (16, 17), ménagé du côté d'une première (8) desdites extrémités (7, 8) de ladite plaque (2), - un second orifice d'extrémité (12), ménagé du côté d'une seconde (7) desdites extrémités (7, 8) de ladite plaque (2), et 15 - un orifice intercalaire (14), ménagé entre lesdits deux orifices d'extrémité (12 ; 16, 17), lequel second orifice d'extrémité (12) et lequel orifice intercalaire (14) comportent chacun une forme générale oblongue dont l'axe médian (12', 14') est orienté parallèlement, ou au moins approximativement parallèlement, par 20 rapport audit axe longitudinal (9) de ladite plaque (2), et b/ des moyens (3, 4) pour la compression desdites deux parties osseuses (Cl, C2), de sorte à assurer un rapprochement et une mise en compression desdites deux parties osseuses (Cl, C2), lesquels moyens de compression (3, 4) comprennent : 25 - une embase (20) délimitée par une face inférieure (22), adaptée pour venir en contact avec ladite plaque (2), et une face supérieure opposée (23), laquelle embase (20) comporte, d'une part, au moins un orifice traversant oblong (28) délimité par deux bordures latérales parallèles (28a, 28b) définissant un axe médian (28'), l'une desdites bordures latérales (28b) 30 comportant une crémaillère (28b'), et d'autre part, des moyens de fixation (31, 32) sur ladite plaque (2) assurant le positionnement dudit orifice traversant oblong (28) en regard dudit orifice traversant intercalaire (14) de la plaque (2), et - un outil de manoeuvre (4) comprenant une tête (46) destinée à être 35 introduite au travers des orifice oblongs (14, 28) en regard de ladite plaque(2) et de ladite embase (20), laquelle tête (46) comporte, centrés sur un même axe (4'), une tige d'extrémité (47) surmontée d'un pignon (48), laquelle tige d'extrémité (47) est destinée à être introduite dans un trou ménagé dans ledit matériau osseux sous-jacent (C2) par rapport auxdits orifices oblongs en regard (14, 28), pour définir un axe de rotation fixe (4') de ladite tête (46), et lequel pignon (48) est destiné à engrener avec ladite crémaillère (28b'), de sorte que la manoeuvre en rotation de ladite tête (46) autour dudit axe de rotation fixe (4') provoque un mouvement de translation de ladite embase (20), et de ladite plaque (2) associée, par rapport à ladite tête (46), afin 1 o d'obtenir ladite manoeuvre de rapprochement desdites parties épiphysaire osseuse (C1) et diaphysaire osseuse (C2).

   2.- Equipement selon la revendication 1, caractérisé en ce que la face inférieure (22) de l'embase (20) des moyens de compression (3, 4) est munie d'au moins une gorge de positionnement (30) destinée à recouvrir la plaque 15 (2), au jeu près, laquelle gorge de positionnement (30) est délimitée - par une paroi supérieure (30a), qui est destinée à venir s'appuyer sur la face supérieure (6) de ladite plaque (2) et dans laquelle débouche l'orifice oblong à crémaillère (28), et - par deux parois latérales (30b), destinées à venir chacune en regard de l'une des bordures latérales (10) de ladite plaque (2) 20 pour former des butées latérales, lesquelles parois latérales (30b) définissent un axe longitudinal (30') orienté parallèlement à l'axe médian (28') de l'orifice oblong associé (28).

   3.- Equipement selon la revendication l'une quelconque des revendications 1 ou 2, caractérisé en ce que la plaque d'ostéosynthèse (2) 25 comporte un orifice taraudé (13) qui débouche au niveau de sa face supérieure (6), ménagé entre l'orifice oblong d'extrémité (12) et l'orifice oblong intercalaire (14), et en ce que l'embase (20) comporte au moins un orifice traversant (31) au travers duquel est rapportée une vis (32) pour la fixation sur ledit orifice taraudé de plaque (13), lequel orifice traversant (31) 30 est ménagé sur l'axe médian (28') de l'orifice oblong à crémaillère (28).

   4.- Equipement selon l'une quelconque des revendications 1 à 3, caractérisé en ce que la plaque (2) comporte encore un orifice traversant supplémentaire (15) qui définit un axe (15') incliné par rapport aux faces (5, 6) de ladite plaque (2), pour permettre le positionnement d'une vis decompression (61) destinée à assurer la liaison entre les deux parties osseuses rapprochées (Ç1, Ç2).

   5.- Equipement selon l'une quelconque des revendications 1 à 4, pour le raccourcissement segmentaire d'un os long (Cl) par ostéotomie d'un segment osseux (Ç3), en particulier le cubitus, caractérisé en ce que ledit équipement (1) comprend encore (c) une extension latérale (21) pour guider la coupe, apte à être fixée sur la plaque (2) de sorte à s'étendre sous le plan de la face inférieure (5) de ladite plaque (2), laquelle extension latérale (21) est munie de fentes traversantes (41) pour guider un outil de coupe (56), de manière à permettre ladite ostéotomie dudit segment osseux (Ç3) sous ladite plaque (2), entre lesdits deux orifices d'extrémité (12, 16, 17),

   6.- Equipement selon la revendication 5, caractérisé en ce que l'extension latérale (21) est portée par l'embase (20) des moyens de compression (3, 4).

   7.- Equipement selon la revendication 6, caractérisé en ce que l'extension latérale (21) est solidarisée, par le biais de moyens de fixation amovible (36), avec l'embase (20) des moyens de compression (3, 4).

   8.- Equipement selon la revendication 7, caractérisé en ce que l'extension latérale (21) consiste en une pièce rapportée qui comporte - deux faces longitudinales (37), au niveau desquelles débouchent les fentes traversantes (41), et - une face supérieure (38), qui est solidarisée avec la face inférieure (22) de ladite embase (20) par l'intermédiaire d'une vis (36).

   9.- Equipement selon la revendication 8, caractérisé en ce que la face inférieure (22) de l'embase (20) des moyens de compression (3, 4) comporte une gorge de positionnement (34) recevant une partie supérieure de l'extension latérale (21), laquelle embase (20) et laquelle extension latérale (21) sont fixées ensemble par une unique vis.

   10.- Equipement selon l'une quelconque des revendications 5 à 9, caractérisé en ce que l'embase (20) des moyens de compression (3, 4) comporte deux orifices traversants oblongs (28), agencés à distance et parallèlement l'un par rapport à l'autre, comportant chacun une bordure longitudinale (28b) munie d'une crémaillère (28b'), et en ce que l'extension latérale (21) est ménagée entre les deux orifices traversants oblongs (28) de l'embase (20) des moyens de compression (3, 4).

   11.- Equipement selon l'une quelconque des revendications 5 à 10, caractérisé en ce que l'extension latérale (21) comporte au moins deux fentes traversantes (41), agencées parallèlement et à distance l'une de l'autre, qui sont orientées selon un plan incliné par rapport aux faces (5, 6) de la plaque (2).

   12.- Equipement selon l'une quelconque des revendications 5 à 10, caractérisé en ce que l'extension latérale (21) comporte une fente traversante (42) composée d'un tronçon principal (42a), orienté parallèlement ou au moins approximativement parallèlement par rapport aux faces (5, 6) de i o la plaque (2), à partir duquel s'étendent des tronçons secondaires (42b) qui sont orientés, d'une part, parallèlement les uns par rapport aux autres et, d'autre part, de part et d'autre dudit tronçon principal (42a), pour une coupe en forme de baïonnette du segment osseux.