PIECE AMBIVALENTE EN DEUX PARTIES, POUR TOURS DE MAGIE
La présente invention concerne un ensemble de deux parties formant une pièce assemblée, destinée à réaliser des tours de magie. Certains tours de magie utilisent des pièces circulaires truquées, notamment des pièces de monnaie ou des médailles, pour réaliser par exemple à partir d'un ensemble présenté comme une unique pièce, l'apparition d'une autre pièce, ou à partir de deux pièces la disparition de l'une de ces pièces. Pour y parvenir, un type d'ensemble connu présenté notamment par le document US-3822879, comporte une première partie formant une coquille réalisée à partir d'une première pièce, qui a été usinée pour réaliser sur une face un creux circulaire de grand diamètre, comprenant un contour extérieur constituant une couronne d'épaisseur réduite. Le creux peut recevoir une deuxième partie formant une pièce intérieure réalisée à partir d'une deuxième pièce, dont l'épaisseur ainsi que le diamètre extérieur ont été réduits de manière à s'ajuster dans ce creux avec précision. Les deux parties assemblées donnent l'illusion d'une pièce unique, et la dépose de manière cachée du public de la pièce intérieure, peut permettre différents tours de magie. On peut montrer par exemple une nouvelle pièce différente après avoir retourné la pièce intérieure. On peut aussi en montrant les deux parties séparées, présenter au public l'apparition d'une deuxième pièce qui est obtenue à partir de la pièce qui semble unique. Un problème qui se pose avec ce type d'ensemble comprenant les deux parties assemblées, est que l'opérateur doit réaliser de manière cachée du public, et bien souvent rapidement et d'une seule main, la dépose de la pièce intérieure qui est ajustée dans le creux de la coquille. Cette opération peut être difficile à réaliser, d'autant plus que l'ajustage nécessaire pour ne pas laisser apparaitre d'interstice à la jonction des deux parties, provoque par frottement un maintien de la pièce intérieure.
De plus la pièce intérieure n'offre pas de prise pour la tirer hors de son logement. La présente invention a notamment pour but de résoudre ces problèmes, et de proposer une solution simple et efficace permettant de réaliser un ensemble donnant l'impression d'une pièce unique, qui peut être facilement dissocié. Elle propose à cet effet un ensemble ressemblant après assemblage à une unique pièce circulaire disposant de marquages sur ses faces extérieures sensiblement planes, cet ensemble comportant une première partie formant une coquille comprenant sur la face interne opposée à sa face extérieure, un creux recevant de manière ajustée une deuxième partie formant une pièce intérieure qui est guidée en rotation dans ce creux, caractérisé en ce que chaque partie comporte au moins une paire d'aimants comprenant des pôles tournés vers l'autre partie, qui sont inversés l'un par rapport à l'autre. Un avantage de l'ensemble selon l'invention, est que l'on peut obtenir dans une position angulaire de la pièce intérieure où ses aimants sont alignés avec ceux de la coquille avec les pôles différents se superposant, une attraction de cette pièce intérieure qui la maintient dans le creux, et dans une position angulaire de la pièce intérieure où ses aimants sont alignés avec ceux de la coquille avec les mêmes pôles se superposant, obtenue facilement après une simple rotation de cette pièce intérieure, une répulsion de la pièce intérieure qui l'expulse du creux. De plus l'ensemble selon l'invention peut comporter une ou plusieurs des caractéristiques suivantes, qui peuvent être combinées entre elles. Avantageusement, le creux de la première partie est entouré par une couronne circulaire formant le contour extérieur de l'assemblage, et le guidage en rotation de la deuxième partie. Selon un mode de réalisation, chaque partie comporte deux paires d'aimants répartis régulièrement sur un même rayon, et présentant alternativement tournés vers l'autre partie, un pôle Nord puis un pôle Sud.
Avantageusement, les aimants sont incrustés dans un logement correspondant qui a été réalisé dans la face interne de chaque partie, de manière à ne pas dépasser de la surface de cette face interne. La pièce intérieure peut comporter des logements creusés en profondeur, qui sont refermés par une matière venant recouvrir les aimants. Avantageusement, les aimants sont collés sur la partie les supportant. En variante, les aimants peuvent être maintenus dans la partie les supportant, par un moyen mécanique comme un sertissage ou un rivetage. La pièce intérieure peut être formée de deux parties fixées entre elles, comprenant chacune une des deux faces de cette pièce intérieure. En particulier, l'ensemble peut être réalisé à partir de deux pièces de monnaie identiques, qui après assemblage donnent les apparences d'une pièce de monnaie unique. L'invention a aussi pour objet un procédé de fabrication d'un ensemble comprenant l'une quelconque des caractéristiques précédentes, comprenant un usinage avec des outils de coupe ou par un système d'électro-érosion, de deux pièces de monnaie pour réaliser les deux parties de cet ensemble. En variante on peut produit par moulage de métal ou de matière synthétique, par frittage de poudres métalliques, ou par forgeage, les deux parties de cet ensemble. L'invention sera mieux comprise et d'autres caractéristiques et avantages apparaîtront plus clairement à la lecture de la description ci-après, donnée à titre d'exemple en référence aux dessins annexés dans lesquels : - la figure 1 est une vue de face d'un ensemble selon l'invention, qui est assemblé ; - la figure 2 est une coupe axiale de l'ensemble qui est assemblé, selon le plan de coupe II ; - la figure 3 est une coupe axiale de l'ensemble qui est dissocié, les pôles des aimants étant disposés en opposition ; - la figure 4 est une coupe axiale de l'ensemble qui est dissocié, les pôles des aimants se superposant ; - la figure 5 une vue de face d'un ensemble, réalisé selon une variante ; et - les figures 6 à 8 sont des vues en coupe axiale de la pièce intérieure de l'ensemble, réalisé suivant des variantes. Les figures 1 et 2 présentent une pièce truquée 1 comprenant une première partie 2 réalisée à partir d'une pièce de monnaie, sur laquelle on a usiné une face de manière à former un creux circulaire de profondeur constante. Cette première partie 2 forme une coquille conservant de la pièce de monnaie, une face avec son marquage 6, et une couronne fine et circulaire 4 constituée par le contour extérieur de cette pièce qui est conservé. L'ensemble 2 comporte aussi une deuxième partie 10 réalisée à partir d'une autre pièce de monnaie identique, sur laquelle on a usiné une face ainsi que le contour extérieur, de manière à obtenir une pièce intérieure conservant le marquage 12 opposé à celui 6 gardé sur la première partie, dont le diamètre et l'épaisseur sont réduits pour s'ajuster dans le creux de la première partie 2. On obtient ainsi après assemblage, un ensemble qui a l'apparence de la pièce d'origine. L'ensemble 1 obtenu comporte les dimensions extérieures de la pièce d'origine, la pièce intérieure 10 ayant des dimensions réduites. En variante la pièce intérieure 10 peut comporter les dimensions de la pièce d'origine, la coquille 2 étant alors agrandie notamment en diamètre, pour que sa couronne circulaire 4 puisse entourer cette pièce intérieure. Suivant un autre mode de réalisation, la pièce intérieure 10 comporte une face 12 comprenant un marquage ne correspondant pas au verso de la pièce utilisée pour réaliser la coquille 2, de manière à présenter deux pièces différentes suivant le côté de l'ensemble montré au public. Chaque partie 2, 10 de l'ensemble 1, comporte sur sa face interne tournée vers l'autre partie, deux aimants 20, 22 qui sont disposés sur une diagonale et suivant un même rayon, près de la couronne circulaire 4. Pour chaque partie 2, 10, les aimants 20, 22 sont incrustés dans un logement correspondant qui a été usiné sur la face interne de cette partie, de manière à ne pas dépasser de la surface de cette face interne. En variante l'une ou l'autre des parties 2, 10 peut comporter sur sa face interne, une gorge circulaire continue centrée sur le contour extérieur, dans laquelle les aimants 20, 22 sont insérés suivant une disposition régulière. Cette gorge circulaire dont la profondeur permet de recevoir les aimants 2, 10, peut être réalisée facilement par usinage avec un outil de coupe. Avantageusement, les aimants 20, 22 sont fixés dans les logements des faces internes par collage, ce qui constitue un moyen simple et efficace. En variante, on peut fixer les aimants 20, 22 par tout autre moyen connu, notamment par un moyen mécanique comprenant un sertissage ou un rivetage. Par ailleurs pour chaque paire d'aimants de chaque partie 2, 10, le pôle Nord N d'un aimant 20 et le pôle Sud S de l'autre aimant 22, sont tournés vers l'autre partie. On obtient ainsi comme présenté figure 3, dans le cas où les aimants sont disposés en opposition entre les deux parties 2, 10, le pôle Nord N d'une partie en face du pôle Sud S de l'autre partie, une force d'attraction Fa sur la pièce intérieure 10 qui tend à coller et à maintenir ces deux parties ensemble. On peut ainsi manipuler l'ensemble 1 ayant toutes les apparences d'une pièce unique, sans risque de voir tomber la pièce intérieure 10 qui est maintenue dans le creux de la coquille 2. On peut aussi comme présenté figure 4, par une simple rotation de la pièce intérieure 10 qui peut se faire facilement d'une seule main grâce au guidage en rotation formé par la couronne circulaire 4, par exemple en maintenant la coquille 2 dans le creux de la main, et en exerçant avec le pouce de cette main une légère pression sur cette pièce intérieure pour la tourner suivant un angle d'environ 180°, mettre en superposition les mêmes pôles des aimants 20, 22 des deux parties.
On a alors une répulsion des deux parties, et la pièce intérieure 10 subissant une force Fr se dégage toute seule de la coquille 2, rapidement et sans effort. L'opérateur peut alors récupérer cette pièce intérieure 10, pour continuer son tour de magie. Les aimants 20, 22 de la pièce truquée 1 lui donne deux fonctions opposées d'attraction et de répulsion de ses deux parties 2, 10, d'où le caractère ambivalent de cette pièce. La figure 5 présente en variante, une pièce truquée 1 dont chaque partie 2, 10 a reçu deux paires d'aimants 20, 22, ces aimants étant répartis sur un même rayon et avec un angle constant de 90°, de façon a présenter alternativement en surface, un pôle Nord 20 puis un pôle Sud 22. On obtient ainsi une pièce truquée 1 comprenant les deux parties 2, 10 assemblées, dont la pièce intérieure 10 peut se dégager après une rotation d'un angle de 90°, qui est suffisante pour mettre entre ces deux parties, les aimants 20, 22 présentant le même pôle en superposition. On peut de la même manière concevoir une pièce truquée comportant pour chaque partie par exemple trois paires d'aimants, la pièce intérieure 10 pouvant alors se dégager après une rotation d'un angle plus réduit, qui correspond à l'écart angulaire entre deux aimants voisins. Les différentes pièces intérieures 10 présentées figures 6, 7 et 8 comprennent des aimants 20, 22 qui ne sont pas visibles, elles peuvent être montrées au public sur leurs deux faces. La figure 6 présente une pièce intérieure 10, dans laquelle on a creusé en profondeur des logements recevant les aimants 20, 22, de manière à ce que ces aimants se trouvent en dessous de la surface de la face intérieure. On a ensuite rebouché les logements au dessus des aimants 20, 22 avec une matière 30 ayant le même aspect que la pièce intérieure 10, pour ne pas rendre visible la présence des aimants. La figure 7 présente une pièce intérieure 10 formée de deux parties 40, 42, comprenant chacune une des deux faces de cette pièce.
Pour réaliser la pièce intérieure 10, on utilise deux pièces de monnaie 40, 42 sur lesquelles on a réduit l'épaisseur, tout en gardant deux faces extérieures différentes. Une de ces deux pièces 42 comporte les logements recevant les aimants 20, 22, ces logements sont ensuite refermés par l'autre pièce pour former l'ensemble, qui est avantageusement maintenu par collage. La figure 8 présente une pièce intérieure 10 formée de deux parties 50, 52, réalisée suivant un procédé similaire à celui présenté figure 7, avec une des deux parties 50 comportant une couronne circulaire extérieure délimitant un creux dans lequel l'autre partie 52 est ajustée. L'ensemble est maintenu notamment par collage, ou par sertissage dans le creux. Les pièces intérieures 10 présentées figures 7 et 8, comprenant leurs deux faces réalisées à partir de deux pièces différentes, peuvent comporter deux faces provenant d'un même type de pièce, ou deux faces provenant de deux types de pièces différents de manière à donner l'illusion que l'on possède deux pièces différentes. En particulier on peut utiliser deux matériaux comprenant des couleurs variées, pour bien marquer les différences entre les deux pièces. On notera que l'ensemble 1 utilisé pour des tours de magie, peut être réalisé à partir de pièces de monnaie, de médailles, où de toutes autres pièces comportant une forme globalement circulaire. En particulier on peut usiner, avec des outils de coupe ou un système d'électro-érosion, deux pièces de monnaie existantes pour réaliser les deux parties 2, 10 de cet ensemble 1. En variante on peut produire les deux parties 2, 10 de cet ensemble 1, par moulage, par frittage de poudres métalliques, ou par forgeage, sans utiliser de pièce existante. Ces procédés permettent de réaliser facilement des séries de pièces de forme complexe. On peut notamment effectuer des moulages de matières synthétiques, qui incluent les aimants dans cette matière.