La présente invention concerne deux dispositifs pour constituer des tables d'ameublement dont on peut alternativement regrouper en rangement compact et déployer les piétements et les plateaux pour faire varier le nombre de places assises disponibles. Ces deux dispositifs sont liés entre eux par des parties constituantes ayant des caractéristiques similaires et par le fait que le second dispositif peut faire partie intégrante du premier dispositif. L'augmentation du nombre de places assises autour des tables se fait traditionnellement par le déploiement de rallonge(s) intégrée(s) ou par l'augmentation du nombre de tables indépendantes mises en oeuvre, juxtaposées ou non, monoblocs ou pliantes. Le premier dispositif selon l'invention permet de doubler, tripler, voire davantage, une « table d'origine » à partir de laquelle sont déployées une ou plusieurs « tables supplémentaires » qui fusionnaient avec elle par imbrication, pour permettre de disposer de plus de places assises, de davantage de modularité, et d'une plus grande facilité à obtenir de la solidité qu'avec les dispositifs à rallonge(s) traditionnels. Pour ce faire les piétements et les plateaux des « tables supplémentaires » sont dissociables entre eux, comme d'avec la « table d'origine ».
Le second dispositif selon l'invention offre d'une part une alternative au mode de rangement traditionnel des tables de collectivités qui consiste à rabattre leurs piétements pliants sous leurs plateaux avant de les empiler, en réalisant le rangement compact de plusieurs tables par l'emboîtement à l'horizontale de leurs piétements entre eux, et l'empilement de leurs plateaux par ailleurs. Pour ce faire les piétements et les plateaux selon ce dispositif sont dissociables. D'autre part les tables suivant ce second dispositif peuvent aussi faire partie intégrante du premier dispositif, individuellement ou à plusieurs, en tant que « table(s) supplémentaire(s) » imbriquée(s) avec la « table d'origine ». Le premier dispositif de l'invention comporte selon une première caractéristique, d'une part une table dite « table d'origine » constituée d'un plateau dont la forme n'est pas limitée au rectangle, supporté par un piétement à quatre pieds situés à la périphérie du plateau, lequel piétement comprend un espace entièrement dégagé entre ses pieds en chacune de deux extrémités opposées de la table. D'autre part un ou plusieurs trépieds amovibles et emboîtés le cas échéant à l'horizontale entre eux sont engagés sous la « table d'origine » dans chacun des deux espaces dégagés opposés précités. Lorsque chacun des ces espaces dégagés reçoit un premier ou unique trépied, deux pieds de ce trépied sont contigus aux deux pieds de la « table d'origine ». Lorsqu'un ou des trépieds supplémentaires y sont rajoutés, deux pieds de chacun d'eux sont contigus aux deux pieds homologues du ou des trépieds précédemment engagés. Ces trépieds sont destinés à être extraits à la demande de la table d'origine par paire pour constituer un piétement de « table supplémentaire ». Chaque trépied est constitué de trois pieds droits qui définissent au sol une base de sustentation triangulaire. Quand un trépied est intégré à la « table d'origine » l'un de ses trois pieds est avancé sous la table. Hormis les trois pieds aucun élément de chaque trépied du genre « traverse » ou autre n'est présent entre le sol et le niveau du dessus des membres inférieurs d'une personne assise à table. Entre ce niveau et le haut des trépieds, deux traverses relient chacun des deux pieds situés à l'extrémité de la table au pied situé à l'intérieur de la table, constituant ainsi la structure minimum du trépied. Pour chaque trépied la verticalité et la 40 rectitude des pieds, l'horizontalité et la rectitude des traverses peuvent n'être qu'approchées ; de même les sections sont libres autant que possible fonctionnellement parlant. La nature des matériaux et des assemblages est compatible avec la rigidité et la solidité requises. Les trépieds ainsi configurés ont la faculté de s'emboîter horizontalement. Ces trépieds n'ont pas la vocation de soutenir le plateau de la « table d'origine » à laquelle ils sont intégrés en attente d'en être extraits et du jeu peut être aménagé 45 entre le haut des trépieds et le dessous du plateau pour éviter leur coincement avec la « table d'origine ». Après leur extraction par glissement sur le sol ils sont repositionnés par paire à l'écart de la « table d'origine », les pointes des « V » formées par les traverses hautes en vis-à-vis, avec l'écartement adéquat pour recevoir (chaque paire) un plateau dédié stocké par ailleurs ou précédemment maintenu empilé sur le plateau de la « table d'origine », afin de constituer autant de « tables supplémentaires » 50 dont le placement est libre par rapport à la « table d'origine », contrairement aux dispositifs à rallonges traditionnels. Selon des modes particuliers de réalisation de ce premier dispositif: - Le piétement à quatre pieds de la « table d'origine » selon la première caractéristique du premier dispositif de l'invention peut faire place à un piétement réalisé par deux trépieds de forme de 55 réalisation et de disposition semblables à celles des trépieds destinés aux « tables supplémentaires » qu'ils accueillent par emboîtement, pour obtenir le même résultat que selon la première caractéristique. -Le plateau de la table d'origine peut être assemblé à son piétement de façon permanente par tout moyen d'assemblage possible. -Les trépieds et plateau(x) destinés aux « tables supplémentaires » décrites ci-dessus peuvent faire place 60 aux trépieds jumelés et plateau(x) qui constituent le second dispositif de l'invention décrit plus loin, ou cohabiter avec eux. -Les pieds de la « table d'origine » peuvent encadrer son plateau en montant de toute leur section ou d'une partie de leur section contre ses chants; le plateau de la « table d'origine » est alors soutenu par les traverses hautes reliant ses pieds et/ou par des sections partielles des pieds. Les pieds périphériques 65 des trépieds de toute « tables supplémentaires » déployée peuvent encadrer son plateau en montant de toute leur section ou d'une partie de leur section contre ses chants; le plateau est alors soutenu par les traverses hautes, et/ou par une partie de la section des pieds périphériques et les pieds intérieurs des trépieds. -Une traverse haute longeant le chant du plateau de la « table d'origine » en chacune de ses deux 70 extrémités destinées à recevoir un ou plusieurs trépieds, peut relier les deux pieds de la table d'origine sans gêner l'introduction des trépieds. Des butées peuvent être intercalées entre le plateau et les traverses hautes du piétement. -Une traverse haute au niveau du chant du plateau d'une « table supplémentaire » peut relier les deux pieds non encore reliés entre eux des trépieds. Les trépieds ainsi réalisés s'emboîtent horizontalement 75 entre eux et s'encastrent horizontalement dans la « table d'origine ». -Les trépieds peuvent être assemblés et désassemblés par tout moyen de solidarisation intermittent aux plateaux qui leur sont dédiés. -Pour renforcer la structure minimum des trépieds, toute forme de renfort du type traverse supplémentaire, gousset ou autre peut y être ajouté pourvu que cela ne contrecarre pas la bonne 80 réalisation des fonctionnalités de ce dispositif de l'invention selon l'une ou l'autre de ses caractéristiques. Le second dispositif de l'invention est constitué selon une première caractéristique, premièrement de deux trépieds qui diffèrent de ceux qui sont partie intégrante du premier dispositif de l'invention dans sa première caractéristique en ce qu'ils sont ici jumelés de la façon suivante pour 85 également réaliser un piétement de table: D'une part l'un des deux trépieds est privé par intermittence de son pied qui descend de la pointe du « V » formé par ses deux uniques traverses hautes, lesquelles sont réunies et assemblées à une pièce de jonction qui intègre un axe ou un alésage cylindrique vertical destiné à venir s'ancrer et se reposer dans un alésage ou un axe complémentaire réalisé au sommet du pied qui est à la jonction des deux uniques traverses de l'autre trépied (et qui devient alors commun aux 90 deux trépieds) pour réaliser l'ancrage et l'appui du trépied amputé sur l'autre trépied d'une part, et l'articulation des deux trépieds entre eux en situation de piétement déployé d'autre part. Les deux trépieds peuvent ainsi être accouplés et désaccouplés. D'autre part une pièce de jonction et d'appui intégrant un axe ou un alésage de même diamètre que les précédents est assemblée entre les deux traverses du trépied complet (à trois pieds), dans l'angle aigu qu'elles forment, à proximité du pied les 95 reliant, pour que vienne s'y ancrer et s'y reposer la pièce complémentaire du trépied amputé quand celui-ci, ayant quitté sa position correspondant au piétement déployé vient s'emboîter horizontalement dans son (faux) jumeau, à l'intérieur de l'angle aigu formé par ses deux traverses, en situation de piétement replié. Ce second dispositif de l'invention est constitué deuxièmement d'un plateau de table posé sur les trépieds jumelés déployés. Du fait de l'articulation possible du piétement lorsqu'il est 100 déployé, les sommets des quatre pieds à la périphérie du piétement peuvent décrire au choix un quadrilatère orthogonal ou trapézoïdal. De ce fait le plateau peut avoir différentes formes pour un même piétement (rectangulaire, trapézoïdale, secteur de couronne circulaire, etc.). Par ailleurs, en situation de piétements repliés sur eux-mêmes plusieurs de ces piétements s'emboîtent à l'horizontale entre eux pour réaliser un rangement compact tandis que les plateaux sont entreposés 105 indépendamment. Par ailleurs ce dispositif peut faire partie intégrante du premier dispositif de l'invention du fait que ses trépieds un fois repliés sur eux-mêmes peuvent s'intégrer à la « table d'origine » et en être extraits en lieu et place ou en complément des trépieds qui en font partie. Selon des modes particuliers de réalisation de ce second dispositif : -Les pièces de jonction de formes complémentaires dénommées « axe et alésage » qui assurent 110 l'ancrage des trépieds entre eux peuvent avoir des formes complémentaires non cylindriques pour juguler la possibilité de pivotement si de besoin est. - La pièce de jonction et d'appui assemblée entre les deux traverses du trépied complet (à trois pieds) peut ne pas comporter d'axe ou alésage ou en comporter un qui soit rendu escamotable pour faciliter le désaccouplement des deux trépieds repliés. 115 -Le pied qui est supprimé à l'un des deux trépieds dans la première caractéristique de ce second dispositif de l'invention peut être rétabli et constituer avec son homologue de l'autre trépied un pied télescopique unique en s'y coulissant verticalement et concentriquement à la demande, avec la faculté d'y pivoter ou non. Un dégagement ou une découpe débouchant en haut du pied enveloppant est réalisé pour laisser la libre descente et le libre logement aux traverses hautes du pied pénétrant à moins que le 120 pied enveloppant ne soit plus court que le pied pénétrant et que le niveau du dessus des traverses qui y aboutissent ne soit pas plus élevé que le niveau du dessous des traverses du pied enveloppant. Ce dispositif peut s'intégrer au premier dispositif de l'invention selon n'importe laquelle de ses variantes compatible, ses deux trépieds s'y insérant, soit chacun séparément dans chacun des deux dégagements en bouts opposés de la « table d'origine », soit tous deux imbriqués l'un dans l'autre sans être coulissés 125 l'un dans l'autre, dans un seul des dégagements précités. -Une traverse peut relier les deux pieds non encore reliés de tout trépied au niveau du chant du plateau de la table, et des butées peuvent être intercalées entre le plateau et les traverses du trépied qui convergent vers le troisième pied pour supporter le plateau. -Les quatre pieds périphériques peuvent encadrer le plateau en montant de toute leur section ou d'une 130 partie seulement contre ses chants, et le plateau reposer sur les traverses qui convergent vers le pied central ou sur des butées intermédiaires. -Pour renforcer la structure d'un ou des trépieds toute type de renfort du type traverse supplémentaire, gousset ou autre peut y être ajouté pourvu que cela ne contrecarre pas la bonne réalisation de l'une quelconque des différentes fonctionnalités de ce dispositif de l'invention selon ses différents modes de 135 réalisation. -Les deux trépieds formant piétement de table peuvent être assemblés à leur plateau par tout moyen de blocage ou de solidarisation intermittent. Les dessins annexés illustrent en perspective plongeantes et avec les plateaux représentés en transparence les deux dispositifs de l'invention : 140 -La figure 1 représente le premier des deux dispositifs selon l'invention. -La figure 2 représente une variante de ce premier dispositif. -La figure 3 représente une autre variante de ce premier dispositif et concerne aussi partiellement une variante du second dispositif de l'invention. -La figure 4 représente deux autres variantes de ce premier dispositif. 145 -Les figures 5A, 5B et5C représentent le second dispositif selon l'invention. -La figure 6 représente une variante de ce second dispositif. -Les figures 7A, 7B, 7C et 7D représentent une autre variante de ce second dispositif. En référence à la figure 1, le premier dispositif selon l'invention comporte une table constituée d'un plateau (1) et d'un piétement à quatre pieds (2) qui comporte lui-même deux dégagements (3) 150 pour permettre d'y loger une ou plusieurs paires de trépieds constitués chacun d'un pied (4), de deux pieds (5) et de deux traverses hautes (6). Ces trépieds sont à la demande intégrés à la table ou en sont extraits pour constituer une ou plusieurs tables supplémentaires en étant recouverts du ou de plateaux (7). Dans la forme de réalisation du premier dispositif selon l'invention et selon la figure 2, la « table 155 d'origine » comporte un piétement constitué de deux trépieds (tl) similaires à ceux (t2) qui sont destinés à l'installation d'une ou de plusieurs « tables supplémentaires ». Dans la forme de réalisation du premier dispositif selon l'invention et selon l'exemple non limitatif de la figure 3 relatif à une « table supplémentaire » mais qui vaut aussi par extension pour la « table d'origine » et pour la table selon le second dispositif de l'invention, les pieds (pp) en périphérie 160 du plateau (pl) sont déportés et montent de toute leur section plus hauts que les pieds (pi) qui sont sous et à l'intérieur du plateau, pour encadrer le plateau contre ses chants. Dans les formes de réalisation du premier dispositif selon l'invention et selon la figure 4, des traverses hautes (tl et t2) relient respectivement les pieds (ppto et ppt) d'une « table d'origine » et d'une « table supplémentaire » entre eux, au niveau et contre les chants de leurs plateaux (1 et 7) 165 respectifs (en supposant la «table supplémentaire » déployée). En référence aux figures 5A, 5B et 5C représentant un exemple non limitatif quand à la forme du plateau et quand à l'affectation des axes et alésages, le second dispositif selon l'invention comporte deux pieds (5/1) périphériques au plateau (7) reliés par deux traverses (6/1) à la pièce de jonction (8), constituant un «trépied privé d'un pied ». La pièce de jonction (8) comporte un alésage qui s'accouple 170 ou se désaccouple à la demande à un axe avec épaulement (9) présent au sommet d'un pied (4) qui constitue avec les pieds (5/2) périphériques au plateau (7) et les traverses (6/2) un second trépied. A la jonction des deux traverses (6/2) du second trépied, une pièce d'appui (10) pourvue d'un axe avec épaulement (11) sert à l'ancrage du « trépied privé d'un pied » par le truchement de l'alésage de sa pièce de jonction (8), comme représenté par la figure (5B). La figure (5C) montre l'emboîtement 175 horizontal de deux piétements repliés. En référence à la figure 6, chacun des deux trépieds constituant pour partie le second dispositif selon l'invention comporte une traverse (t3) reliant respectivement leurs pieds (5/1) et (5/2) entre eux au niveau du chant du plateau de la table. Par ailleurs des butées intercalaires (12) sont ajoutées aux traverses (6/1 et 6/2) pour supporter le plateau au niveau adéquat.
180 En référence aux figures 7A, 7B, 7C et 7D, le second dispositif selon l'invention comporte soit les pieds télescopiques (13) et (14) avec l'échancrure (15) en haut du pied (14), soit les pieds télescopiques (13) et (16) pour former alternativement le pied central du dispositif ou les deux pieds nécessaires pour participer à la sustentation des deux trépieds désaccouplés. Les deux dispositifs selon l'invention sont particulièrement destinés à répondre aux besoins de 185 tables d'ameublement modulables pour l'habitat et/ou d'ensembles de tables modulables pour la collectivité.