Méthode d'évaluation de la qualité du rivetage des assemblages rivetés et dispositif de mise en oeuvre
La présente invention se rapporte à une méthode d'évaluation de la qualité du rivetage des assemblages rivetés et à un dispositif de mise en oeuvre de ladite méthode. Le rivetage consiste à réunir un ensemble de pièces au moyen de rivets. En préalable à l'opération de rivetage, l'ensemble de pièces est percé ou poinçonné. Les rivets sont alors destinés à être insérés à travers l'orifice pour io venir ensuite prendre appui contre les deux faces opposées de l'ensemble de pièces. Les rivets comprennent une tige cylindrique terminée à une extrémité par une tête. Après que le rivet a été mis en place à travers le perçage, la tige cylindrique s'étend à travers l'ensemble de pièces et la tête est en appui contre l'une des faces opposées, tandis que l'extrémité de la tige cylindrique opposée 15 à la tête fait saillie de l'autre face opposée. Cette extrémité est alors refoulée pour former une rivure qui s'appuie contre ladite autre face opposée. De la sorte, le rivet maintient ensemble les pièces de l'ensemble des pièces. Certains types de rivets, dits rivets a expansion ou aveugles, comprennent d'une part une tige cylindrique creuse présentant une tête cylindrique de 20 symétrie circulaire et à l'opposé une extrémité déformable, et d'autre part une tige de traction sécable présentant une extrémité renflée. La tige de traction est alors engagée longitudinalement à travers la tige creuse, de manière à ce que son extrémité renflée vienne en butée axiale contre l'extrémité de la tige creuse opposée à la tête cylindrique de symétrie circulaire, tandis que l'extrémité de la 25 tige de traction opposée au renflement s'étend à travers et en dehors de la tête cylindrique. Ainsi, dès après que le rivet a été mis en place, la tête cylindrique en appui contre l'une des faces opposées de l'ensemble de pièces, la tige de traction est entraînée à force en translation à travers la tige cylindrique de manière à entraîner l'extrémité renflée pour dilater et élargir l'extrémité de la 30 tige creuse opposée à la tête et former la rivure contre l'autre face. Lorsque la rivure est formée, on procède alors au sertissage de la tète cylindrique et la tension qui s'exerce alors dans la tige de traction augmente fortement et provoque sa rupture. La tige de traction est de préférence pré-entaillée, de manière à ce que la rupture ait lieu au niveau de la pré-entaille. Et la pré-entaille est ménagée à une distance de l'extrémité renflée inférieure à la longueur de la tige creuse installée de manière à ce que l'extrémité libre rompue de la tige de traction ne s'étende pas en saillie de la tête cylindrique de symétrie circulaire. Bien évidemment, la position de la pré-entaille est fonction du modèle de rivet, lequel est choisi en fonction de l'épaisseur de l'ensemble de pièces, qui s'étend par exemple entre 2 mm et 5 mm. La qualité du rivetage s'apprécie de différentes façons. Une première méthode visuelle, notamment pour les rivets à expansion, et pour une même io épaisseur assemblée, consiste à apprécier la position relative de l'extrémité libre rompue de la tige de traction par rapport à la tête cylindrique. En effet, pour une épaisseur donnée de l'ensemble de pièces, mieux la rivure sera formée et plus cette extrémité libre rompue, tendra à s'étendre vers l'extérieur de la tête cylindrique. À l'inverse, plus l'extrémité libre rompue apparaîtra 15 enfoncée à l'intérieur de la tige cylindrique creuse et de la tête, moins l'extrémité déformable de la tige creuse sera déformée et moins bien sera formée la rivure. Aussi, il a été imaginé de mesurer, lors du rivetage, la tension qui s'exerçait longitudinalement dans la tige de traction. On pourra notamment se 20 référer au document EP 0 454 890, lequel décrit un outil relativement complexe pour ce faire. En effet, le dispositif de mesure de tension doit être installé sur l'outil de pose du rivet. Par conséquent, un problème qui se pose et que vise à résoudre la présente invention est de fournir une méthode simple pour évaluer la qualité du 25 rivetage. La présente invention vise également à proposer un dispositif pour mettre en oeuvre cette méthode. Dans le but de résoudre ce problème, la présente invention propose, selon un premier objet, une méthode pour évaluer la qualité du rivetage des assemblages rivetés, ladite méthode étant du type selon laquelle ; on fournit 30 tout d'abord un assemblage riveté présentant deux faces opposées et au moins un rivet installé à travers ledit assemblage, ledit au moins un rivet comprenant une première extrémité munie d'une tête cylindrique de symétrie circulaire en appui contre l'une desdites deux faces opposées, et une seconde extrémité refoulée formant rivure en appui contre l'autre desdites faces opposées ; et on détermine ensuite les contraintes axiales qui s'exercent dans ledit rivet installé à travers ledit assemblage, pour évaluer la qualité dudit rivetage ; selon l'invention, on mesure le couple d'entraînement en rotation de ladite tête cylindrique de symétrie circulaire par rapport audit assemblage pour déterminer lesdites contraintes axiales qui s'exercent dans ledit rivet. Ainsi, une caractéristique de l'invention réside dans le mode d'évaluation de la qualité du rivetage qui se fait non plus en mesurant la tension axiale qui s'exerce dans la tige de traction, ce qui est relativement complexe à mettre en io oeuvre, mais en mesurant simplement le couple d'entraînement en rotation de la tête cylindrique de symétrie circulaire par rapport à l'assemblage. Ce couple d'entraînement est identique en intensité, au couple de frottement qui s'exerce entre le rivet et l'assemblage. Et il s'avère que ce couple de frottement est corrélé avec la tension axiale qui s'exerce elle, dans la tige de traction avant la is rupture ; c'est-à-dire que plus le couple de frottements est élevé plus la tension qui s'exerce dans la tige de traction à la rupture est important. Ainsi, on évalue la qualité du rivetage simplement en entraînant en rotation, la tête cylindrique de symétrie circulaire du rivet, et en mesurant le couple de la contrainte exercée qui doit alors atteindre un certain seuil prédéterminé. Cette opération 20 est réalisée après l'opération de rivetage proprement dite. Au surplus, elle est réalisée sur quelques degrés seulement. En outre, les outils de pose usuels de ces rivets sont conservés, et il suffit de mettre en oeuvre un dispositif indépendant que l'on décrira ci-après, pour mesurer ce couple d'entraînement en rotation. 25 Par ailleurs, grâce à cette méthode, il est possible d'évaluer la qualité du rivetage non plus exclusivement des rivets creux, mais aussi de tout autre rivet présentant une tête cylindrique et notamment les rivets à tige cylindrique pleine. Les méthodes et dispositifs selon l'art antérieur ne permettent bien évidemment pas une telle évaluation. 30 Selon un mode de mise en oeuvre de l'invention particulièrement avantageux, on enserre ladite tête cylindrique de symétrie circulaire pour entraîner en rotation ladite tête cylindrique de symétrie circulaire par rapport audit assemblage. Préférentiellement, on prend appui radialement sur la circonférence de ladite tête cylindrique de symétrie circulaire en trois points d'appui distincts pour enserrer ladite tête cylindrique de symétrie circulaire. Ainsi, dès lors que les efforts radiaux sont suffisamment importants, ils permettent de surmonter le couple de frottement qui s'exerce sur le rivet lorsqu'il est entraîné en mouvement de rotation. Avantageusement, on maintient deux desdits trois points d'appui en position fixe l'un par rapport à l'autre et on appui à force au niveau de l'autre desdits trois points d'appui vers lesdits deux points d'appui. Ainsi qu'on l'expliquera ci-après plus en détail, un tel mode de mise en oeuvre permet de concevoir un dispositif d'évaluation moins io complexe. Selon un mode de réalisation de l'invention particulièrement avantageux, on appui à force au niveau de l'autre desdits trois points d'appui au moyen d'un bras de levier. Cette manière de procéder permet de mettre en oeuvre un dispositif à main transportable comme on l'expliquera ci-après. is En outre, et de façon particulièrement avantageuse, on mesure la valeur maximale du couple d'entraînement en rotation de ladite tête cylindrique de symétrie circulaire par rapport audit assemblage. En effet, après que le rivet a été installé, on entraîne en rotation à partir d'une position fixe la tête cylindrique et on mesure simultanément le couple d'entraînement. Ce couple atteint en 20 réalité la valeur maximale dès le début du mouvement, de sorte que la rotation peut être réalisée avec une amplitude de quelques degrés seulement. Selon un second aspect, la présente invention propose un dispositif pour évaluer la qualité du rivetage d'un assemblage riveté, ledit assemblage riveté présentant deux faces opposées et au moins un rivet installé à travers ledit 25 assemblage, ledit au moins un rivet comprenant une première extrémité munie d'une tête cylindrique de symétrie circulaire en appui contre l'une desdites deux faces opposées, et une seconde extrémité refoulée formant rivure en appui contre l'autre desdites faces opposées, ledit dispositif comprenant un organe de mesure pour déterminer les contraintes axiales qui s'exercent dans ledit rivet 30 installé à travers ledit assemblage, de manière à évaluer la qualité dudit rivetage ; selon l'invention ledit organe de mesure comprend d'une part une pince autobloquante prolongée par un organe d'entraînement, ladite pince autobloquante étant apte à être installée en prise sur ladite tête cylindrique de symétrie circulaire, tandis que ledit organe d'entraînement est destiné à entraîner ladite pince autobloquante en mouvement pour entraîner en rotation ladite tête circulaire par rapport audit assemblage ; et, d'autre part un dynamomètre installé entre ladite pince autobloquante et ledit organe d'entraînement pour mesurer le couple d'entraînement en rotation de ladite tête cylindrique de symétrie circulaire par rapport audit assemblage de manière à déterminer lesdites contraintes axiales qui s'exercent dans ledit rivet. Ainsi, un tel dispositif indépendant de l'outil de pose des rivets, est-il destiné, grâce à sa pince autobloquante à venir en prise sur la tête cylindrique io de symétrie circulaire, laquelle pince autobloquante est alors entraînée en rotation par l'intermédiaire de l'organe d'entraînement. De la sorte, le dynamomètre installé entre la pince autobloquante et l'organe d'entraînement permet de mesurer le couple d'entraînement en rotation de la tête cylindrique lorsque l'organe d'entraînement provoque la rotation de la tête cylindrique. is Selon un mode de mise en oeuvre de l'invention avantageux, ladite pince autobloquante comprend un premier élément munie d'un premier mors et un second élément monté articulé sur ledit premier élément, ledit second élément comprenant un second mors apte à venir en regard dudit premier mors lorsque les deux éléments sont dans une position rapprochée. De la sorte, la tête 20 cylindrique est apte à être enserrée entre les deux mors de la pince. Selon une caractéristique particulièrement avantageuse, ledit second élément s'étend entre une extrémité d'articulation montée sur ledit premier élément et une extrémité libre opposée ; et de surcroît ledit second mors présente une première portion située vers ladite extrémité d'articulation et une 25 seconde portion en retour s'étendant vers ladite extrémité libre opposée. De la sorte, on prend appui radialement sur la circonférence de ladite tête cylindrique de symétrie circulaire en trois points d'appui distincts, deux points d'appui respectivement sur les première et seconde portion du seconde mors et un troisième point d'appui sur le premier mors de manière à enserrer ladite tête 30 cylindrique de symétrie circulaire. En outre, ledit premier mors comporte avantageusement une portion de forme moyenne cylindrique. Ainsi, le mouvement relatif des deux éléments l'un vers l'autre permet de coincer de manière progressive la tête cylindrique entre les deux mors, comme on l'expliquera ci-après, ce qui permet une meilleure solidarisation de la pince autobloquante autour de la tête cylindrique. De plus, ledit second élément est monté articulé sur ledit premier élément dans une position latérale par rapport audit premier mors. Et de préférence, il est monté sensiblement en arrière du premier mors de manière à provoquer le rapprochement des deux mors lorsque seul le premier élément est entraîné en rotation autour de la tête cylindrique. Au surplus, lesdits premier et second mors comprennent des dents, de manière à augmenter plus encore les capacités de la pince autobloquante à venir en prise sur la tête cylindrique. io Avantageusement, une telle pince est autobloquante sur des rivets présentant un diamètre compris par exemple entre 5 mm et 30 mm. D'autres particularités et avantages de l'invention ressortiront à la lecture de la description faite ci-après d'un mode de réalisation particulier de l'invention, donné à titre indicatif mais non limitatif, en référence aux dessins 15 annexés sur lesquels : - la Figure 1 est une présentation schématique en coupe axiale d'un rivet à expansion préinstallé ; - la Figure 2 est une représentation schématique en coupe axiale du rivet représenté sur la Figure 1, installé ; et, 20 - la Figure 3 est une vue schématique de dessus du rivet installé représenté sur la Figure 2 selon la flèche III, autour duquel un dispositif conforme à l'invention est agencé. La Figure 1 illustre un rivet à expansion 10 de la marque « Huck Boit ©» engagé à travers un perçage pratiqué à travers un assemblage 12 comprenant 25 une première et une seconde plaques superposées 14, 16. Le rivet 10 est ici dans une position où il est préinstallé. Il comporte une tige tubulaire 18 présentant une tête cylindrique 20 de symétrie circulaire et à l'opposé, une extrémité déformable 22. La tige tubulaire 18 est par nature creuse, y compris au niveau de la tête cylindrique 20. Le rivet 10 comprend également une tige de 30 traction 24 engagée à travers la tige tubulaire 18. La tige de traction 24 présente une extrémité renflée 26 et à l'opposé une extrémité de tirage 28. Aussi, elle est introduite au préalable à travers la tige tubulaire 18 par extrémité déformable 22 et elle est entraînée jusqu'à ce que son extrémité renflée 26 vienne en appui contre le bord libre de l'extrémité déformable 22, tandis que son extrémité de tirage 28 s'étend en dehors de la tige tubulaire 18 au-delà de la tête cylindrique 20 qu'elle traverse et à l'opposé de l'extrémité déformable 22. On observera que l'extrémité renflée 26 présente une tête en goutte de suif et que son diamètre extérieur D est sensiblement équivalent au diamètre extérieur de la tige tubulaire 18, lesquels diamètres sont sensiblement inférieurs au diamètre du perçage pratiqué à travers l'assemblage 12. En outre, la tige de traction 24 présente des rainures circulaires 30 régulièrement espacées et à distance de l'extrémité renflée 26, tandis que la tête cylindrique 20 de la tige io tubulaire 18 présente des nervures circulaires internes 32 aptes à venir en prise dans les rainures circulaires 30. Au surplus, la tige de traction présente une entaille circulaire 33 ménagée au-delà des rainures circulaires 30 à l'opposé de l'extrémité renflée 26. La tige de traction 24 est pré-montée à l'intérieur de la tige tubulaire 18, de façon que l'extrémité renflée 26 vienne en appui sur le bord 15 de l'extrémité déformable 22 et que les rainures circulaires 30 soient situées au moins en partie entre la tête cylindrique 20 et l'extrémité déformable 22. Et l'ensemble est alors préinstallé à travers le perçage préalablement pratiqué à travers l'assemblage des deux plaques superposées 14, 16. La position de l'entaille circulaire 33 est fonction des épaisseurs d'assemblage 12 à assembler 20 et elle est donnée par le fabricant de rivet. Par ailleurs, la tête cylindrique 20 présente un épaulement 27 qui vient en appui autour du perçage contre la face libre de la première plaque superposée 14, tandis que l'extrémité déformable 22 s'étend en saillie de la face libre opposée de la seconde plaque superposée 16. Le rivet à expansion 10 est fourni pré-monté et sa dimension est choisie en 25 fonction du diamètre et de la profondeur du perçage, de manière à ce que la tige tubulaire 18 s'étende longitudinalement pour que l'extrémité déformable 22 s'étende en saillie de la face libre opposée de la seconde plaque superposée 16, lorsque l'épaulement 27 est en appui contre l'autre face libre de la première plaque superposée 14. 30 Pour installer le rivet à expansion 10, et solidariser les plaques superposées 14, 16, on vient exercer un effort de traction T au moyen d'un outil de traction sur l'extrémité de tirage 28 dans un sens opposé à l'extrémité renflée 26 par rapport à la tête cylindrique 20 tandis qu'on maintient cette dernière en position fixe. De la sorte, l'extrémité renflée 26 de la tige de traction 24 en appui contre l'extrémité déformable 22, provoque la déformation de cette extrémité déformable 22 qui s'élargit alors et vient prendre appui autour du perçage contre la face libre de la seconde plaque superposée 16, tandis que la tige de traction 24 est entraînée en translation à travers la tête cylindrique 20. L'extrémité déformable 22 ainsi déformée forme alors une rivure 34 que l'on aperçoit maintenant sur la Figure 2. De surcroît, après que la tige de traction 24 a été entraînée en translation et que la rivure 34 à été formée, on vient coiffer à force la tête cylindrique 20 avec un organe tubulaire dont le diamètre intérieur io est inférieur au diamètre externe 90 de la tête cylindrique 20, de manière à sertir cette dernière sur la tige de traction 24 au niveau de ses rainures circulaires 30. Ainsi, l'intérieur de la tête cylindrique 20 se déforment en formant des nervures circulaires internes 32 qui viennent en prise à l'intérieur des rainures 15 circulaires 30 de la tige de traction 34. De la sorte, la tige de traction 24 est maintenue bloquée en translation à l'intérieur de la tige tubulaire 18, tandis que l'assemblage 12 est pris en sandwich autour du perçage entre l'épaulement 27 et la rivure 34. En outre, lorsque la rivure 34 se forme, tandis que la tige de traction 24 20 est entraînée en translation, les forces longitudinales qui s'exercent dans la tige de traction 24 s'accroissent considérablement et elle se rompt alors au niveau de l'entaille circulaire 33, laissant apparaître une extrémité rompue 36. Cette extrémité rompue 36 vient en saillie du bord 91 de la tête circulaire 20 sur une épaisseur e comprise par exemple 2 mm 5 mm. 25 L'évaluation de la qualité du rivetage est fonction de la tension axiale résultante qui règne dans la tige de traction 24. Or, lorsque le rivet 10 est installé cette tension est difficilement mesurable. Aussi, on l'évalue indirectement en mesurant le couple d'entraînement en rotation de la tête circulaire 20 par rapport à l'assemblage 12. C'est là une caractéristique 30 essentielle de l'invention, alors qu'aucun dispositif ne permet de venir en prise sur la tête cylindrique 20 de symétrie circulaire du rivet 10. Cette dernière vise donc une méthode d'évaluation de la qualité du rivetage par l'entraînement en rotation de la tête circulaire 20, mais aussi un dispositif de mise en oeuvre de la méthode que l'on décrira ci-après en référence aux Figures 3. On retrouve sur la Figure 3 en vue de dessus, la tête cylindrique 20 du rivet 10 et sa tige de traction 24 présentant son extrémité rompue 36. Par ailleurs, la Figure 3 illustre un dispositif 38 d'évaluation de la qualité du rivetage. Ce dispositif 38 est agencé autour de la tête cylindrique 20 et on décrira son mode de mise en oeuvre ci-après. Tout d'abord, on décrira sa structure. Il comprend une pince autobloquante 40 prolongée par un organe d'entraînement 42, ici constitué d'un bras 44. De plus, le dispositif 38 comprend un io dynamomètre 46 à affichage digital installé entre la pince autobloquante 40 et l'organe d'entraînement 42. On observera que le dispositif ici décrit est un dispositif manuel. La pince autobloquante 40 comporte un premier élément 48 relié au bras 44 dont il est solidaire. Le dynamomètre 46 est installé entre ce premier 15 élément 48 et le bras 44. À l'opposé du bras 44, ce premier élément 48 présente un premier mors 50 définissant une surface moyenne cylindrique et présentant des premières dents 51. Le premier élément 48 présente également une chape 52 déportée latéralement par rapport au mors 50, et sensiblement en arrière. Cette chape 52 est traversée par un axe 54 pour servir d'articulation. 20 Aussi, la pince autobloquante 40 présente un second élément 56 qui s'étend en arc, entre une extrémité d'articulation 58 engagée dans la chape 52 et traversée par l'axe 54, et une extrémité libre opposée 60 et courbée. Le second élément 56 présente un second mors 62 apte à venir en regard du premier mors 50 comme illustré sur la Figure 3, et présentant des secondes dents 63. Ce second 25 mors 62 présente deux portions formant deux portion ou pans inclinés l'un par rapport à l'autre, un premier pan 64 situé vers l'extrémité d'articulation 58 et un second pan 66 situé vers l'extrémité libre courbée 60. Ainsi, tel que représenté sur la Figure 3, la pince autobloquante 40 s'autoajuste autour de la tête cylindrique 20, de façon que les deux pans inclinés 64, 30 66 du second mors 62 viennent en appui tangentiellement contre la tête cylindrique 20 respectivement en deux premiers points d'appui, 68, 70, tandis que le premier mors 50 est destiné à venir en appui tangentiel contre la tête cylindrique 20 en un troisième point d'appui 72 opposé aux deux autres points d'appui 68, 70. Dès lors que les mors sont en appui contre la tête cylindrique 20 dans les trois points d'appui 68, 70 et 72, lesquels trois points d'appui 68, 70 et 72 définissent un triangle que l'axe de symétrie de la tête cylindrique 20 vient couper, l'entraînement en rotation du bras 44 tel que représenté sur la Figure 3 dans le sens horaire, provoque le pivotement du premier élément 48 autour du troisième point d'appui 72 et la rotation concomitante de l'axe 54 de la chape 52. Durant ce mouvement, l'extrémité d'articulation 58 du second élément 56 est entraîné en rotation et est écarté dans un sens opposé à la tête cylindrique 20, de sorte que les deux pans inclinés 64, 66 du second mors 62 tendent à io être rapprochés du premier mors 50. Aussi, la tête cylindrique 20 est enserrée entre les deux mors 50, 62. Au surplus, grâce aux premières et aux secondes dents 51, 63, la tête cylindrique 20 de symétrie circulaire est totalement liée en rotation à la pince autobloquante 40, et plus l'effort exercé sur le bras de rotation 44 dans le sens des aiguilles d'une montre est important, plus la pince 15 autobloquante 40 vient enserrer la tête cylindrique 20. Aussi, l'entraînement du bras 44 provoque la rotation de la tête cylindrique 20 et par conséquent de l'ensemble du rivet 10 par rapport à l'assemblage 12. Grâce à l'agencement bien connu du dynamomètre 46 entre le premier élément 48 et le bras de rotation 44, une mesure du couple d'entraînement en rotation de la tête 20 cylindrique de symétrie circulaire 20 peut être réalisée. Par ailleurs, le premier 48 et le second 56 éléments sont dimensionnés de manière à réduire l'encombrement de la pince autobloquante 40 et de pouvoir s'adapter sur des rivets dont le diamètre est compris, selon une variante de réalisation, entre 5 mm et 50 mm, par exemple entre 5 mm et 30 mm. 25 Le bras 44 peut être entraîné en rotation sur une faible amplitude, car la valeur du couple de décollement, qui résulte non seulement des frottements du rivet 10 contre l'assemblage 12 mais aussi des forces de collement de la tête cylindrique 20 et de la rivure 34 sur l'assemblage 12, est maximale au début du mouvement de rotation. Or, cette seule valeur maximale peut être enregistrée 30 pour fournir une évaluation de la qualité du rivetage. Toutefois, la poursuite du mouvement de rotation permet d'obtenir le seul couple de frottement qui est engendré par la précontrainte axiale installée.
Le dispositif illustré sur la Figure 3, peut également être mis en oeuvre pour évaluer la qualité de rivetage d'un assemblage rivetée comprenant des rivets d'un autre type, par exemple à tige pleine, présentant également une tête cylindrique de symétrie circulaire. s Par ailleurs, une pluralité de rivetage ont été effectuée avec le rivet à expansion 10 de la marque « Huck Boit ©», avec deux assemblages différents. En outre, pour chaque rivetage, ont été mesuré : la précontrainte axiale installée dans le rivet, le couple de rotation mesurée selon la méthode conforme à l'invention, la tenue en cisaillement et la tenue en traction. Les essais 1 et 2 10 résultent respectivement d'une moyenne des mesures pour les deux assemblages.
Tableau de résultats Essai /Paramètres Essai 1 Essai 2 Précontrainte installée 11,6 kN 23 kN Couple de rotation 16 Nm 29,6 Nm Tenue en cisaillement 93 kN 99,8 kN Tenue en traction 70,5 kN 74,8 kN 15
Ainsi, lorsque la précontrainte installée est sensiblement du double, le couple de rotation est également sensiblement du double. On vérifie par ailleurs que la tenue en cisaillement et la tenue en traction augmentent lorsque le 20 couple de rotation augmente. Au surplus, on constate pour l'ensemble des rivetages, qu'il n'y a pas de détérioration de la face d'appui tant au niveau de la rivure que de la tête circulaire 20. Par conséquent, on vérifie bien ici que le couple de rotation de la tête cylindrique 20 est représentatif de la qualité du rivetage. 25