FR2945932A3 - Implant cotyloidien de prothese de hanche. - Google Patents

Abstract

Cet implant cotyloïdien (2) est du type "à double mobilité", comprenant une coque (10) et un insert venant en contact par des surfaces de formes sphériques. Selon l'invention, la coque (10) comprend, au niveau de son bord équatorial (17) et sur au moins la moitié de la circonférence de ce bord (17), un rebord (16) prolongeant la paroi de cette coque (10) au-delà du plan équatorial (P) de la coque (10), ce rebord (16) étant conformé pour définir, avec le reste du bord (17) de la coque (10), une entrée circulaire de diamètre égal au diamètre de la cavité (15) de la coque (10) au niveau du plan équatorial (P) de cette coque (10), cette entrée circulaire s'étendant dans un plan non parallèle au plan équatorial (P) de cette coque (10).

Description

La présente invention concerne un implant cotyloïdien de prothèse de hanche. Comme cela est bien connu, un implant cotyloïdien de prothèse de hanche comprend une coque métallique sensiblement hémisphérique destinée à être engagée dans la cavité cotyloïdienne du bassin et à être fixée à celui-ci, et un insert en un matériau favorisant le glissement, généralement en polyéthylène à haute densité, engagé dans une cavité correspondante que délimite la coque. Cet insert délimite lui-même une cavité hémisphérique de réception d'une tête sphérique d'articulation que comporte l'implant fémoral destiné à être fixé au fémur. Dans un type d'implant cotyloïdien connu, l'insert est fixé à la coque, ce qui peut poser des problèmes d'usure de cet insert et de luxation de la tête fémorale. Dans un autre type d'implant cotyloïdien connu, dit "à double mobilité", la coque délimite intérieurement une cavité sensiblement hémisphérique s'ouvrant au niveau de son plan équatorial, et l'insert présente une surface extérieure de forme sensiblement sphérique et de rayon légèrement inférieur à celui de la surface délimitant la cavité de la coque, cet insert pouvant ainsi être engagé dans cette cavité avec possibilité de débattement multidirectionnel. Le risque d'usure de l'insert est alors nettement réduit mais il existe un risque important de luxation. La présente invention vise à remédier à cet inconvénient essentiel. L'implant qu'elle concerne est du type à double mobilité tel que précité.

Selon l'invention, la coque comprend, au niveau de son bord équatorial et sur au moins la moitié de la circonférence de ce bord, un rebord prolongeant la paroi de cette coque au-delà du plan équatorial de la coque, ce rebord étant conformé pour définir, avec le reste du bord de la coque, une entrée circulaire de diamètre égal au diamètre de la cavité de la coque au niveau du plan équatorial de cette coque, cette entrée circulaire s'étendant dans un plan non parallèle au plan équatorial de cette coque. L'insert peut ainsi être engagé dans cette entrée en étant orienté de telle sorte que son axe de révolution soit parallèle à l'axe de cette entrée ; une fois engagé dans la coque, l'insert peut être pivoté de quelques degrés dans cette coque afin que son axe de révolution ne soit plus parallèle à l'axe de ladite entrée. L'insert est alors retenu prisonnier dans la coque grâce audit rebord, tant que son axe de révolution ne vient pas à nouveau coïncider avec l'axe de ladite entrée.

De préférence, ledit rebord et ledit bord de la coque sont conformés de telle sorte que ladite entrée présente une forme cylindrique. L'insert doit ainsi être translaté au niveau de cette entrée pour pouvoir être engagé dans la coque, ce qui augmente l'effet rétentif de la coque. L'invention sera bien comprise à l'aide de la description qui suit, en référence au dessin schématique annexé, représentant, à titre d'exemple non limitatif, une forme de réalisation préférée de l'implant cotyloïdien qu'elle concerne. La figure 1 est une vue en coupe de cet implant cotyloïdien et d'une tige fémorale avec laquelle il constitue une prothèse d'articulation de la hanche ; la figure 2 est une vue de côté de la coque qu'il comprend ; la figure 3 est une vue de cette coque en coupe selon la ligne III-III de la figure 2 ; la figure 4 est une vue similaire à la figure 1 de l'implant cotyloïdien et de la tige fémorale, après mise en place de l'implant sur un bassin, dans une 20 position extrême de varus de la tige fémorale, et la figure 5 est une vue similaire à la figure 4, dans une position extrême de valgus de cette tige fémorale. La figure 1 représente une tige fémorale 1 et un implant cotyloïdien 2 formant conjointement une prothèse d'articulation de la hanche. 25 La tige fémorale 1 ne fait pas partie de l'invention et n'est donc pas décrite en détail. Elle comprend une queue médullaire 3 effilée, destinée à être engagée dans le canal médullaire du fémur, dûment réséqué, et à être fixée au fémur au moyen d'un ciment synthétique polymérisable ou par croissance des cellules osseuses au travers d'un revêtement ostéo-inducteur 30 qu'elle comporte. La tige fémorale 1 comprend également un col 4 dont l'extrémité libre forme une portée conique 5 à faible pente et reçoit une tête sphérique d'articulation 6, cette tête 6 présentant une cavité conique à faible pente, complémentaire de la portée 5.

L'implant cotyloïdien 2 comprend une coque métallique hémisphérique 10 et un insert 11 de réception de la tête 6. La coque 10 est destinée à être engagée dans la cavité cotyloïdienne du bassin du patient et à être ancrée à l'os du bassin, comme le montrent les figures 4 et 5. En référence aux figures 1 à 3, il apparaît que la coque 10 présente une forme générale sensiblement hémisphérique, d'axe de révolution C et de plan équatorial P, et qu'elle délimite intérieurement une cavité 15 de réception de l'insert 11, également de forme générale sensiblement hémisphérique.

La coque 10 comprend un rebord 16 prolongeant sa paroi au-delà du plan P et s'étendant sur environ les deux tiers de sa circonférence. La face interne 16a de ce rebord 16 est en forme de portion de cylindre, d'axe de révolution E non parallèle à l'axe C, et définit, avec le reste du bord 17 de la coque 10, une entrée circulaire de diamètre égal au diamètre de la cavité 15 au niveau du plan P. Cette entrée circulaire s'étend ainsi dans un plan non parallèle au plan P. Dans l'exemple représenté, l'axe E forme un angle de l'ordre de cinq degrés avec l'axe C, le plan de ladite entrée circulaire formant par conséquent un angle de l'ordre de cinq degrés avec le plan P.

L'insert 11 est en un matériau favorisant le glissement, généralement en polyéthylène à haute densité. Comme cela apparaît sur la figure 1, il présente une forme en portion de sphère s'étendant sur plus d'un hémisphère. Extérieurement, il est délimité par une face de diamètre très légèrement inférieur à celui de la cavité 15, telle qu'il peut être reçu étroitement dans celle-ci et qu'il peut être déplacé multidirectionnellement par rapport à la coque 10 en glissant contre la paroi de celle-ci. Intérieurement, il délimite une cavité en portion de sphère s'étendant sur plus d'un hémisphère, propre à recevoir étroitement la tête 6 avec possibilité de déplacement multidirectionnel de celle-ci par rapport à lui, et présente une entrée conique 20 permettant d'engager en force cette tête 6 dans cette cavité, en profitant de la légère souplesse élastique que présente son matériau constitutif. Ainsi que cela résulte de ce qui précède et se comprend à partir des figures, l'insert 11 peut être engagé dans l'entrée délimitée par le rebord 16 et le bord 17 en étant orienté de telle sorte que son axe de révolution soit parallèle à l'axe E de cette entrée ; une fois engagé dans la coque 10, l'insert peut être pivoté de quelques degrés dans la coque 10 afin que son axe de révolution ne soit plus parallèle à cet axe E, position qu'il prend plus ou moins naturellement lorsque l'articulation est en position neutre, comme le montre la figure 1. Comme le montrent les figures 4 et 5, la coque 10 est destinée à être implantée avec le rebord 16 situé au niveau supérieur. Dans la position extrême de varus de la tige fémorale 1 montrée sur la figure 4, le col 4 vient rencontrer le bord 17, ce qui exerce sur l'insert 11 une force tendant à extraire cet insert 11 de la coque 10. La direction selon laquelle cette force s'exerce au niveau du centre de la tête 6 n'est toutefois pas parallèle à l'axe E, de sorte que l'insert 11 est retenu dans la coque 10. Dans la position extrême de valgus de la tige fémorale 1 montrée par la figure 5, le col 4 vient rencontrer le rebord 16, ce qui exerce également sur l'insert 11 une force tendant à extraire cet insert 11 de la coque 10. La direction selon laquelle cette force s'exerce au niveau du centre de la tête 6 est alors sensiblement parallèle à l'axe E, ce qui fait courir un risque d'échappement de l'insert 11 par rapport à la coque 10, mais la forme cylindrique de l'entrée délimitée par la face 16a du rebord 16 permet à ce rebord 16 de s'opposer alors, autant que faire se peut, au risque de luxation. Ainsi qu'il apparaît de ce qui précède, l'invention apporte une amélioration déterminante à la technique antérieure, en fournissant un implant cotyloïdien "à double mobilité" présentant un risque de luxation réduit. II va de soi que l'invention n'est pas limitée à la forme de réalisation décrite ci-dessus à titre d'exemple mais qu'elle en embrasse au contraire toutes les variantes de réalisation entrant dans le champ de protection défini par les revendications ci-annexées.

Claims (1)

1. REVENDICATIONS1 û Implant cotyloïdien (2) de prothèse de hanche, comprenant : - une coque (10) sensiblement hémisphérique, destinée à être engagée dans la cavité cotyloïdienne du bassin et à être fixée à celui-ci, et délimitant intérieurement une cavité (15) sensiblement hémisphérique s'ouvrant au niveau de son plan équatorial (P), et - un insert (11) en un matériau favorisant le glissement, présentant une surface extérieure de forme sensiblement sphérique et de rayon légèrement inférieur à celui de la surface délimitant la cavité (15) de la coque (10), cet insert (11) pouvant ainsi être engagé dans cette cavité (15) avec possibilité de débattement multidirectionnel, l'insert (11) délimitant lui-même une cavité hémisphérique de réception d'une tête sphérique (6) d'articulation que comporte l'implant fémoral (1) destiné à être fixé au fémur ; implant (2) caractérisé en ce que la coque (10) comprend, au niveau de son bord équatorial (17) et sur au moins la moitié de la circonférence de ce bord (17), un rebord (16) prolongeant la paroi de cette coque (10) au-delà du plan équatorial (P) de la coque (10), ce rebord (16) étant conformé pour définir, avec le reste du bord (17) de la coque (10), une entrée circulaire de diamètre égal au diamètre de la cavité (15) de la coque (10) au niveau du plan équatorial (P) de cette coque (10), cette entrée circulaire s'étendant dans un plan non parallèle au plan équatorial (P) de cette coque (10). 2 û Implant cotyloïdien selon la revendication 1 caractérisé en ce que ledit rebord (16) et ledit bord (17) de la coque (10) sont conformés de telle sorte que ladite entrée présente une forme cylindrique.