BOÎTIER DE PROTECTION DE PIÈCE(S) À RATTRAPAGE DE JEU PAR FLÉCHISSEMENT L'invention concerne les boîtiers de protection qui sont chargés de protéger au moins une pièce, comme par exemple un circuit imprimé ou PCB (pour Printed Circuit Board ). Dans certains environnements, comme par exemple dans un véhicule (éventuellement automobile), il est nécessaire d'installer une ou plusieurs pièces fragiles à l'intérieur d'un boîtier afin de les protéger. Un tel boîtier (dit classique ) comprend généralement un capot solidarisé par clippage à un support de pièce(s). Le capot comporte par exemple au moins deux bords latéraux à chacun desquels est solidarisée une patte d'immobilisation qui comprend une extrémité subdivisée en un pied d'ancrage et un ergot d'immobilisation dont les faces terminales sont situées à des niveaux différents. Dans ce cas, le support est muni d'au moins deux bords latéraux qui comportent chacun une première face d'appui destinée à supporter une partie de la pièce et une seconde face d'appui destinée à être au contact d'un pied d'ancrage de la patte d'immobilisation correspondante.
En présence d'un boîtier classique de ce type, lorsque la pièce à protéger présente une variation dimensionnelle dans la zone d'une extrémité de patte d'immobilisation, il est impossible de rattraper le jeu qui est induit par cette variation dimensionnelle locale du fait que la patte d'immobilisation est fixe par rapport à son bord latéral et que la distance séparant son pied d'ancrage de son ergot d'immobilisation est constante. Par conséquent, la pièce n'est pas bien immobilisée dans son boîtier et risque de générer du bruit et/ou de s'endommager en présence de vibrations ou de chocs. Afin de rattraper le jeu, il a été proposé, notamment dans le document brevet US 5,383,098, d'utiliser un capot comprenant des bords latéraux, dont les extrémités libres définissent des ergots d'immobilisation de pièce(s), et une partie supérieure, prolongée par les bords latéraux et de laquelle partent des pattes de fixation flexibles munies chacune d'un cran (ou ergot) destiné à venir se loger dans une ouverture dédiée d'une patte de fixation correspondante définie sur un bord latéral du support de pièce(s). On comprendra qu'en raison de leur flexibilité les pattes de fixation du capot peuvent rattraper un jeu. Cependant, la fabrication d'un capot (par moulage/démoulage) est une opération complexe et donc onéreuse car elle nécessite l'utilisation de moules de type multi-empreintes, qu'il est (très) difficile d'ajuster, et/ou de ce que l'homme de l'art appelle des tiroirs de démoulage, notamment internes (ou intérieurs), qui sont complexes, onéreux et fragiles. En outre, un tel boîtier présente un encombrement légèrement plus important que celui d'un boîtier classique. L'invention a pour but de remédier au moins partiellement aux inconvénients des boîtiers présentés ci-avant. Elle propose à cet effet un boîtier, destiné à protéger au moins une pièce (par exemple un circuit imprimé (ou PCB)), et comprenant i) un capot comportant au moins deux bords latéraux à chacun desquels est solidarisée au moins une patte d'immobilisation comportant une extrémité subdivisée en un pied d'ancrage et au moins un ergot d'immobilisation, et ii) un support muni d'au moins deux bords latéraux comportant chacun une première face d'appui propre à supporter une partie de la pièce et une seconde face d'appui propre à être au contact d'un pied d'ancrage. Ce boîtier se caractérise par le fait que l'extrémité de chaque patte d'immobilisation n'est solidarisée au bord latéral correspondant du capot que par son pied d'ancrage de sorte que, en présence d'une pression exercée sur son ergot d'immobilisation par la pièce en raison d'une variation dimensionnelle locale, elle puisse fléchir pour rattraper le jeu induit par cette variation dimensionnelle locale. Le boîtier selon l'invention peut comporter d'autres caractéristiques qui peuvent être prises séparément ou en combinaison, et notamment : - chaque patte d'immobilisation peut comprendre une partie flexible qui prolonge son pied d'ancrage et qui est inclinée d'un angle choisi par rapport à ce dernier ; - chaque patte d'immobilisation peut comprendre une encoche destinée à faciliter son fléchissement ; - chaque encoche peut être définie à l'interface entre le pied d'ancrage d'une patte d'immobilisation et la partie flexible de cette dernière qui prolonge ce pied d'ancrage ; - chaque patte d'immobilisation peut comprendre au moins une aile transversale à une extrémité de laquelle est définie son ergot d'immobilisation ; - chaque patte d'immobilisation peut par exemple comprendre deux ailes transversales sensiblement parallèles et comportant chacune un ergot d'immobilisation ; - les bords latéraux du capot peuvent comprendre en regard de chaque patte d'immobilisation une ouverture de dimensions adaptées au logement d'une partie flexible de la patte d'immobilisation qui prolonge son pied d'ancrage. D'autres caractéristiques et avantages de l'invention apparaîtront à l'examen de la description détaillée ci-après, et des dessins annexés, sur lesquels : - la figure 1 illustre schématiquement, dans une vue en perspective, un exemple de réalisation d'un capot d'un boîtier de protection selon l'invention, - la figure 2 illustre schématiquement un support de boîtier de protection couplé à un capot du type de celui illustré sur la figure 1, dans une vue en coupe transversale dans un plan contenant l'axe II-II de la figure 1, et - la figure 3 illustre schématiquement les principaux éléments intervenant lors du moulage et du démoulage d'un capot du type de celui illustré sur les figures 1 et 2. Les dessins annexés pourront non seulement servir à compléter l'invention, mais aussi contribuer à sa définition, le cas échéant. L'invention a pour but d'offrir un boîtier (B) destiné à protéger au moins une pièce (Cl), avec rattrapage des éventuels jeux.
Dans ce qui suit, on considère, à titre d'exemple non limitatif, que le boîtier (B) est destiné à loger et protéger au moins une pièce (Cl) de type circuit imprimé (ou PCB). Mais, l'invention n'est pas limitée à ce type de pièce.
Elle concerne en effet tout type de pièce devant être protégée au sein d'un boîtier. Par ailleurs, on considère dans ce qui suit, à titre d'exemple non limitatif, que le boîtier (B) est destiné à faire partie d'un véhicule, par exemple de type automobile (comme par exemple une voiture). Mais, l'invention n'est pas limitée à cette application. On se réfère tout d'abord aux figures 1 et 2 pour présenter un exemple de réalisation d'un boîtier de protection B selon l'invention. Un boîtier B, selon l'invention, comprend un capot CA destiné à être solidarisé par clippage à un support de pièce(s) SC. Le support SC comprend une paroi inférieure , par exemple sensiblement rectangulaire, et prolongée sensiblement à 90° par quatre bords latéraux BLS. Comme illustré non limitativement sur la figure 2, au moins deux des bords latéraux BLS sont pourvus chacun d'au moins un moyen de fixation ER, ici réalisé sous la forme d'un cran à pan incliné (ou ergot) EF, destiné à coopérer avec un moyen de fixation complémentaire 02 du capot CA pour coupler ce dernier au support SC. Par exemple, deux des bords latéraux BLS (les plus longs) comprennent chacun deux crans (de fixation) ER.
Une partie au moins des extrémités libres (supérieures) des bords latéraux BLS du support SC comprend une première face d'appui FA1, destinée à supporter une partie périphérique de la pièce Cl (ou des pièces empilées), et une seconde face d'appui FA2, dont l'utilité apparaîtra plus loin. Les deux faces d'appui FA1 et FA2 sont placées à des niveaux différents. La distance séparant ces deux niveaux est choisie en fonction du format de la pièce Cl à protéger. Comme illustré non limitativement sur la figure 1, le capot CA comprend une paroi supérieure PS, ici sensiblement rectangulaire, et prolongée sensiblement à 90° par quatre bords latéraux BLC. Au moins deux des bords latéraux BLC sont pourvus chacun d'au moins une patte de fixation PF munie d'un moyen de fixation 02, ici réalisé sous la forme d'une ouverture et destiné à coopérer avec le moyen de fixation complémentaire ER (ici un cran) du support SC. On notera que dans l'exemple non limitatif illustré, deux des bords latéraux BLC (les plus longs) comprennent chacun deux pattes de fixation PF. Le couplage du capot CA au support SC se fait, une fois que chaque pièce à protéger Cl a été placée sur le support SC, par introduction des crans EF du support SC dans les ouvertures 01 des pattes de fixation PF du capot CA. Selon l'invention, et comme illustré sur la figure 2, au moins deux des bords latéraux BLC, de préférence ceux qui portent les pattes de fixation PF, sont pourvus chacun d'au moins une patte d'immobilisation PA. Chaque patte d'immobilisation PA comprend une extrémité inférieure qui est subdivisée en un pied d'ancrage PG et un ergot d'immobilisation ER dont les faces terminales sont situées à des niveaux différents. La distance séparant ces deux niveaux est choisie en fonction du format de la pièce Cl à protéger. Le pied d'ancrage PG est destiné à venir sensiblement s'appuyer sur la seconde face d'appui FA2 des bords latéraux BLS du support SC une fois que ce dernier (SC) a été couplé au capot CA. De préférence, et comme illustré sur les figures 1 et 2, chaque patte de fixation PF est placée dans le prolongement d'une patte d'immobilisation PA.
L'extrémité inférieure de chaque patte d'immobilisation PA n'est solidarisée au bord latéral BLC correspondant du capot CA que par son pied d'ancrage PA. Par conséquent, une patte d'immobilisation PA définit une espèce de lame flexible. Ainsi, lorsqu'une pièce Cl, qui est supportée par la première face d'appui FA1 des bords latéraux BLS du support SC, présente localement une variation dimensionnelle au niveau d'un ergot d'immobilisation ER d'une patte d'immobilisation PA, cette pièce Cl exerce localement une pression ( verticale ) sur cet ergot d'immobilisation ER et la partie de la patte d'immobilisation PA qui prolonge son pied d'ancrage PG va fléchir (ou basculer en rotation) par rapport à ce dernier (PG), du fait qu'il est solidarisé fixement à son bord latéral BLC (voir les flèches arrondies à deux têtes de la figure 2), permettant alors de rattraper le jeu qui est induit par cette variation dimensionnelle locale. On notera que la forme de l'ergot d'immobilisation ER peut être adaptée en fonction de la raideur que l'on veut conférer à la patte d'immobilisation PA, et donc de l'intensité de la pression que l'on veut exercer localement sur la pièce Cl avec un ergot d'immobilisation ER dans le but de l'immobiliser.
On notera, comme illustré non limitativement sur la figure 2, que l'on peut également contrôler la raideur d'une patte d'immobilisation PA au moyen d'une encoche (ou gorge) EN que l'on définit sur cette patte d'immobilisation PA par exemple à l'interface entre son pied d'ancrage PG et sa partie flexible qui prolonge ce dernier (PG). On comprendra que plus les dimensions de cette encoche EN sont importantes, plus on augmente la flexibilité de sa patte d'immobilisation PA. Afin de faciliter la définition d'un ergot d'immobilisation ER, ce dernier peut être avantageusement défini à une extrémité inférieure d'une aile transversale AA, sensiblement perpendiculaire à la patte d'immobilisation PA.
On notera que dans l'exemple de réalisation non limitatif de la figure 1, chaque patte d'immobilisation PA comprend deux ailes transversales AA qui sont sensiblement parallèles entre elles et qui comportent chacune un ergot d'immobilisation ER. Dans ce cas, chaque patte d'immobilisation PA comprend deux ergots d'immobilisation ER destinés conjointement à bloquer une partie de la pièce Cl tout en rattrapant un éventuel jeu local. Cela permet d'améliorer l'immobilisation et le rattrapage de jeu local. Afin de permettre un rattrapage de jeu important, la partie flexible de chaque patte d'immobilisation PA, qui prolonge son pied d'ancrage PG, peut, comme illustré non limitativement sur les figures 1 et 2, être inclinée d'un angle choisi par rapport audit pied d'ancrage PG. Cet angle peut par exemple être compris entre environ 10° et environ 30°. On comprendra qu'en inclinant (de l'angle choisi) la partie flexible d'une patte d'immobilisation PA par rapport au bord latéral BLC auquel cette dernière (PA) est solidarisée, on définit entre eux un espace libre dans lequel ladite partie flexible peut être logée pour rattraper un jeu. En variante ou en complément, et comme illustré non limitativement sur les figures 1 et 2, il est également possible de définir une ouverture 01 en regard de la partie flexible de chaque patte d'immobilisation PA. On comprendra que grâce à une telle ouverture 01, on définit également un espace libre dans lequel la partie flexible d'une patte d'immobilisation PA peut être logée pour rattraper un jeu (qu'elle soit non inclinée ou bien inclinée). L'inclinaison de la partie flexible permet alors d'effectuer des rattrapages de jeu encore plus importants.
Le capot CA selon l'invention est non seulement particulièrement bien adapté au rattrapage de jeu, mais il est également assez facile à réaliser par moulage/démoulage. En effet, et comme illustré sur la figure 3, il peut être moulé au moyen de deux parties M1 et M2 d'un moule combinées à deux tiroirs externes (ou extérieurs) Ti et T2. Le démoulage se fait alors simplement suivant deux directions sensiblement perpendiculaires, matérialisées respectivement par les paires de flèches de sens opposées F1 et F2 et F3 et F4. Plus précisément, on translate les deux parties M1 et M2 du moule selon les flèches F1 et F2 de même direction (ici verticale) et de sens opposés, et on translate les deux tiroirs externes (ou extérieurs) Ti et T2 selon les flèches F3 et F4 de même direction (ici horizontale) et de sens opposés. Le démoulage se faisant par l'extérieur, il est donc possible de réaliser des capots moulés CA de très petites dimensions, typiquement à partir de quelques millimètres. En outre, l'utilisation exclusive de tiroirs extérieurs permet de réduire la complexité du moule et donc d'en réduire non seulement le coût mais également la fiabilité. L'invention ne se limite pas aux modes de réalisation de boîtier de protection décrits ci-avant, seulement à titre d'exemple, mais elle englobe toutes les variantes que pourra envisager l'homme de l'art dans le cadre des revendications ci-après.