FR2935790A1 - Porte-cible reglable en position et banc de reglage d'armes legeres - Google Patents

Abstract

Porte-cible formé d'un support muni d'une cible réglable en position et comprenant - un support (100), - un châssis (130) portant la cible (131), mobile par rapport au support (100) selon deux directions (x, y), - un moyen de déplacement (112, 113 ; 122, 123) pour déplacer le châssis (130) par rapport au support (100), et - un moyen de commande du moyen de déplacement

Description

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Domaine de l'invention La présente invention concerne un porte-cible formé d'un support muni d'une cible. Etat de la technique Le réglage des armes légères est une opération relativement compliquée et fastidieuse pour le non expert. Le réglage d'une arme légère pour une distance et une munition donnée consiste en la réalisation de tirs dans une cible et à l'analyse des résultats obtenus. Lorsqu'une arme est réglée, le point visé doit correspondre au point moyen touché. Les tirs de réglage peuvent être réalisés par un tireur, le plus souvent en position couchée utilisant un coussin de tir ou sac d'appui ou par l'intermédiaire d'un support de tir, appelé également affût de tir, machine à tirer, banc de réglage. Lorsque les tirs de réglage sont réalisés par un tireur, celui- ci doit être formé et expérimenté ; en effet, la procédure de réglage réalisée par un tireur est pénalisée par le fait que le paramètre tireur va influer sur le résultat. Avec un tireur, la position de référence de l'arme dans l'espace est variable. Lorsque les tirs de réglage sont réalisés à partir d'un sup- port de tir, le paramètre tireur est supprimé ; la position de référence de l'arme dans l'espace est invariable, à condition que l'opérateur qui fixe l'arme et réalise la mise en cible soit dûment formé et expérimenté.La formation et l'expérience sont indispensables pour les opérateurs utilisant un support de tir, notamment pour le bridage judicieux de l'arme, la corn- pensation des jeux lors du pointage du support sur la cible et pour l'interprétation des résultats. Les tirs de réglage effectués à partir d'un support de tir sont censés économiser des munitions par rapport à la procédure de réglage réalisée par un tireur. Cela veut dire qu'il faut prendre en compte l'ensemble des paramètres balistiques internes et externes de l'arme découlant d'un nombre limité de tirs. 1- Réglage d'une arme légère par le tireur : Pour le réglage d'une arme légère pour une distance de tir et un type de munition donnés via un tireur en position notamment couchée, le tireur vise au travers des organes de visée de l'arme, le centre du visuel de la cible. Le tireur effectue des tirs dans le but d'obtenir un groupement ( en général entre 3 et 5 munitions ). Si le groupement est entièrement dans la cible :

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Le tireur peut alors interpréter les résultats et regarder si le point moyen touché correspond au centre du visuel de la cible (point visé) ; si c'est le cas l'arme est bien réglée. Dans ce cas, le tireur effectue à nouveau une série de 3 à 5 tirs dans la cible pour confirmation de l'état de réglage. Si le groupement n'est pas dans la cible, pas entièrement dans la cible ou si le groupement est à la limite de la périphérie de la cible : Le tireur doit obturer les impacts sur la cible, ou changer la cible du porte-cible. Le tireur vise et repointe son arme de façon à corn-penser la position excentrée du point de chute ( moyen ) des projectiles par rapport à l'axe de la cible et effectue une nouvelle série de 3 à 5 tirs dans la cible. Le tireur recommence autant de fois que nécessaire des nouvelles séries de tirs dans la cible jusqu'à ce que le point moyen touché corresponde au centre du visuel de la cible. 15 Cette opération de réglage se fait ainsi par déplacement progressif de l'arme et réglage systématique de la ligne de visée en fonction du groupement des impacts sur la cible. Cela correspond à un procédé par tâtonnement ou par itération successive pour aboutir finalement au centre de la cible, ce qui est long et dépend de l'habileté du tireur. Le réglage né- 20 cessite également le tir d'un nombre relativement important de projectiles et la réinitialisation ou le changement de la cible dans un cadre sécuritaire. 2- Réglage d'une arme légère via un support de tir : Pour le réglage d'une arme légère pour une distance de tir et 25 un type de munition donnés via un support de tir, on fixe l'arme dans le support. On pointe le support de tir dans l'axe de la cible, en visant au travers des organes de visée de l'arme ; on compense les jeux avec des raidisseurs et on effectue des tirs dans le but d'obtenir un groupement, en général entre 3 et 5 munitions. 30 Si le groupement est entièrement dans la cible, c'est à dire l'ensemble des projectiles : On prépare une deuxième série de tir. Pour cela il faut obturer les impacts sur la cible, ou changer la cible du porte-cible. On effectue à nouveau une série de 3 à 5 tirs dans la cible ; on peut alors 35 interpréter les résultats et regarder si le point visé correspond au point moyen touché. Si le groupement n'est pas dans la cible, pas entièrement dans la cible ou si le groupement est à la limite de la périphérie de la cible :

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L'opérateur re-pointe ( en site et en azimut ) le support de tir, sans toucher à l'arme, de façon à compenser la position excentrée du point de chute ( moyen) des projectiles par rapport à l'axe de la cible, puis l'opérateur compense à nouveau les jeux avec des raidisseurs.

Après cette correction, l'opérateur effectue à nouveau une série de 3 à 5 tirs dans la cible et ensuite il interprète les résultats. Cela correspond également à un procédé par tâtonnement ou par itération successive pour obtenir finalement un groupement quel-que part dans la cible ; cela peut être long et dépend de l'habileté de l'opérateur. Cette opération de réglage nécessite un nombre relativement important de réglages, de pointages et de compensations de jeux par un opérateur qualifié test balistique ainsi que la réinitialisation ou le changement de la cible dans un cadre sécuritaire.

Ces différents inconvénients acceptables lorsqu'il s'agit de régler une ou quelques armes, constituent des inconvénients sérieux lors-qu'il s'agit de régler rapidement un nombre important d'armes légères. But de l'invention La présente invention a pour but de développer des moyens permettant d'une part de modifier ou d'adapter les conditions de tirs, en particulier pour des tirs de réglage d'armes et de simplifier les opérations de réglage des organes de visée de l'arme ou des armes légères pour accélérer l'opération de réglage de chaque arme et réduire la quantité de projectiles utilisés pour chaque réglage.

Exposé et avantages de l'invention A cet effet, la présente invention concerne un porte-cible réglable en position caractérisé en ce qu'il est réglable en position et comprend - un support, - un châssis portant la cible, mobile par rapport au support selon deux directions, - un moyen de déplacement pour déplacer le châssis par rapport au support, et - un moyen de commande du moyen de déplacement.

Le porte-cible à position réglable selon l'invention permet de simplifier les opérations de réglage d'une arme utilisant les systèmes de fixation traditionnels de l'arme de façon qu'après avoir installé l'arme dans son support traditionnel, comme la ligne de visée n'est pratiquement ja-

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mais positionnée au centre de la cible, on peut alors télécommander la cible pour corriger ce positionnement. Cela simplifie la mise en place de l'arme dans son support muni de moyens de fixation et de blocage réglables relativement compli- qués. En d'autres termes, cela permet d'installer l'arme avec un positionnement relativement sommaire dans son support puis de viser et de corriger l'alignement de la ligne de visée sur la cible en déplaçant la cible. La cible, réglable, permet aussi de modifier les conditions de tir pour tenir compte du changement de position du tireur et/ou servir aux exercices de tir sur une cible mouvante. Le moyen de commande de déplacement peut être programmé pour commander la vitesse et la nature du déplacement dans une direction ou suivant un trajet ayant des composantes dans les deux directions de mobilité de la cible ou encore de commander la vitesse de déplacement et en particulier une commande d'un mouvement aléatoire. Suivant une caractéristique, le support est une potence verticale portant un bras horizontal, mobile le long de la potence et le bras porte le châssis muni de la cible, le châssis étant mobile par rapport au bras, et le moyen de déplacement est constitué par un actionneur dépla- çant le bras le long de la potence et un actionneur déplaçant le châssis le long du bras. Suivant une autre caractéristique, le support est porté par un chariot. Alors que dans un cas, la cible est installée dans une posi- tion fixe, à demeure, il peut également être intéressant de pouvoir transporter cette cible pour des utilisations sur des terrains de manoeuvre. Suivant une caractéristique particulièrement avantageuse, la cible est une cible électronique reliée au poste de commande pour lui fournir la position des impacts dans la cible.

La cible électronique permet ainsi de gérer les impacts et de les mettre soit en corrélation avec une arme en position fixe, soit avec un programme de tir sur la cible en fonction de ses déplacements et de per-mettre l'utilisation du banc de réglage à des distances de tir variables. La cible repositionnée permet également des exercices de tir avec simulation d'obstacles placés devant la cible et la cachant partielle-ment et de positionner différemment la cible en fonction de l'obstacle. L'invention concerne également un banc de réglage d'armes légères caractérisé en ce qu'il comprend une cible réglable en position et un dispositif de réception de l'arme muni de son système de visée, installé face à la cible et un poste de commande recevant en retour les informations de tir et assurant le traitement des informations de tir pour agir sur le système de visée de l'arme et régler celle-ci. 5 Le banc de réglage de tir et le procédé de réglage permettent de régler les armes d'une manière particulièrement efficace et rapide avec un nombre très réduit de projectiles car ayant déterminé le point moyen touché, le réglage de l'arme se fait d'une manière quasi mathématique et certaine puisqu'en faisant coïncider le point de visée c'est-à-dire io l'intersection de la ligne de visée des moyens de visée de l'arme avec la cible et le barycentre des impacts, on assure le réglage optimum de l'arme et cela en général avec une seule série de tirs d'essai. On évite ainsi le temps consommé par les séries de tirs successifs et les réglages correspondant, qui se font toujours par tâtonnement et dépendent en grande partie de 15 l'habilité, de l'expérience de l'opérateur. De façon plus détaillée, l'invention permet d'effectuer les opérations soit en mode manuel, en mode semi-automatique ou en mode automatique. En mode manuel, pour des visées ouvertes à guidon et à 20 oeilleton ou toutes lunettes ou dispositifs de visée réglables manuellement, on effectue une visée à l'oeil et les organes de visée se règlent manuelle-ment. Dans le cas du mode semi-automatique, pour des dispositifs de visée optique, point rouge, laser, la visée se fait par une caméra et 25 le réglage des organes de visée se fait automatiquement par motorisation des molettes. Dans le cas du mode automatique utilisant une lunette optronique, on peut procéder soit sans calculateur intégré soit avec calculateur intégré. Dans le cas d'un calculateur non-intégré, la visée se fait par 30 une caméra et le déplacement du réticule interne de la lunette se fait par envoi d'une consigne. Dans le cas d'un calculateur intégré, la visée se fait par la caméra interne de la lunette et le déplacement du réticule interne de la lunette se fait par l'envoi d'une consigne. 35 Dans tous les cas, la préhension de l'arme est automatique. Le tir sécurisé est automatique. Le calcul du point moyen touché est obtenu par la ciblerie électronique et le déplacement du porte-cible pour ame- 6

ner le centre de la cible au point moyen touché est une opération automatique. Suivant une caractéristique avantageuse, le système de visée est à réglage mécanique, et des actionneurs sont reliés au moyen de 5 réglage mécanique du système de visée. Suivant une autre caractéristique avantageuse, le système de visée est une lunette optoélectronique munie d'un réticule ainsi que d'un point moyen touché dont le centre est le point moyen touché sur la cible. 10 Suivant une caractéristique avantageuse, le dispositif de réception de l'arme est constitué par une potence munie d'une rampe recevant les organes de blocage de l'arme en forme d'étaux, de préférence adaptée à chaque type d'armes de manière à bloquer l'arme pour toute la série des tirs d'essai. Cette installation est très simple puisque l'arme se 15 met en place dans des organes de blocage et qu'elle reste bloquée pendant tout le réglage. Les organes de blocage eux-mêmes restent fixes par rapport à la potence de sorte que la position de l'arme est clairement définie par rapport à la cible ou la ligne de tir et la ligne de visée. Suivant une autre caractéristique, le point moyen touché 20 est affiché en même temps que le réticule de la lunette. Suivant une autre caractéristique, le réticule de la lunette est déplacé pour être mis en concordance avec le point moyen touché. L'invention concerne également un procédé de réglage d'une arme légère sur un tel banc d'essai. Ce procédé est caractérisé en ce qu' 25 - on bloque l'arme dans le dispositif de réception, - on repositionne le centre de la cible pour le faire coïncider avec la ligne de visée de l'arme, - on effectue une série de tirs et on détermine le point moyen touché, - on positionne le centre de la cible sur le point moyen touché, 30 - l'on règle la ligne de visée de l'arme pour faire coïncider sur la cible le point de visé avec le centre de la cible, repositionné sur le point moyen touché. Selon une autre caractéristique, après une série de tirs, on détermine le point moyen touché et on mesure l'erreur. 35 Grâce aux données relatives à la mesure de l'erreur, le dis-positif permet : - d'exploiter en mode statistique les écarts de réglage relevés,

7 - d'exploiter les valeurs relatives au o de dispersion pour notamment évaluer - l'état d'usure du canon de l'arme, - d'évaluer le facteur de correction parallactique du tireur... - de mesurer très précisément la valeur d'un clic (le clic est le bruit caractéristique que fait la molette de mécanisme de correction du réglage des organes de visée d'une arme, que ce soit les molettes de tourelle de lunettes optiques, les molettes d'oeilletons ou de guidon). Le clic est la plus petite valeur d'un palier de correction.

La connaissance de la valeur du clic est très importante pour l'élaboration des tables indispensables pour les tireurs d'élite et les snipers pour affiner le réglage de leur arme sur le terrain. La valeur du clic est un paramètre variable dépendant des constructeurs d'organes de visée, de la distance de la cible et des ca- ractéristiques de trajectoires spécifiques pour chaque munitions. Le réglage de l'arme avec le banc de réglage et le procédé de l'invention font abstraction de l'habilité et de l'expérience de l'opérateur puisqu'il s'agit simplement de faire coïncider la ligne de visée avec le point moyen touché (barycentre) défini de manière mathématique par calcul. Le point moyen touché est matérialisé dans le cas de système de visée non-optoélectronique en ce que l'on déplace automatiquement le centre de la cible sur le point moyen touché, l'arme restant immobilisée. Une fois le centre de la cible déplacé sur la position du point moyen, on a la position sur laquelle il faut diriger la ligne de visée. Cela se fait par un simple dé- placement mécanique, automatique ou non des moyens de visée de l'arme. Dans le cas d'une lunette optoélectronique selon l'invention, il n'est même pas nécessaire de matérialiser le point moyen touché sur la cible en repositionnant la cible. Il peut néanmoins être intéressant à titre de contrôle de re- positionner la cible pour que son centre se trouve au point moyen touché, ce qui permet à l'opérateur de vérifier que la ligne de visée de la lunette optoélectronique est bien dirigée vers le centre de la cible ainsi repositionnée. Dessins La présente invention sera décrite ci-après de manière plus détaillée à l'aide de modes de réalisation représentés dans les dessins annexés dans lesquels : - la figure 1 est une vue de face d'une cible réglable selon l'invention, 8

- la figure 2 est une vue d'ensemble d'un banc de réglage d'armes légères selon l'invention, - la figure 3 montre une vue isométrique du poste de réception, - la figure 4 est une vue isométrique de détail de l'arme installée dans le 5 poste de réception, - la figure 5A montre un premier mode de réalisation d'un étau, - la figure 5B montre un second mode de réalisation d'un étau, - les figures 5C et 5D montrent un autre mode de réalisation d'un étau, la figure 5C le montrant sans l'arme et la figure 5D avec l'arme, 10 - la figure 6 est une vue de côté d'une lunette de visée optoélectronique. Description de modes de réalisation de l'invention Selon la figure 1, l'invention concerne un porte-cible réglable en position, composée d'un support 100 constitué par une potence 110 munie d'une embase 111 qui se fixe au sol et d'un bras 120 15 mobile verticalement par rapport à la potence 110. Le bras 120 est guidé le long d'un rail 112 porté par la potence et son entraînement est assuré par un actionneur 113. Le bras 120 est monté sur la potence 110 par l'intermédiaire d'une platine 121 reliée à l'une de ses extrémités et l'autre 20 extrémité 124 du bras est munie d'un hauban de stabilisation 125 relié à la platine 121 constituant l'interface entre le bras et la potence. Le bras 120 porte un châssis 130 muni de la cible 131. Le châssis 130 est relié au bras 120 par l'intermédiaire d'un chariot 132 gui-dé par des rails 122 le long du bras 120. Le mouvement du châssis 130 25 par rapport au bras 120 est assuré par un actionneur 123 porté par la platine 121 du bras 120. Le moyen de déplacement pour positionner la cible 131 est constitué par l'actionneur 113 commandant le mouvement du bras 120 dans la direction verticale (z) par l'intermédiaire de sa platine 121 et par 30 l'actionneur 123 déplaçant le châssis 130 par l'intermédiaire du chariot 132. Les actionneurs 113, 123 sont de préférence des moteurs pas à pas dont l'un 113, monté à la base de la potence 110 commande la platine 121 par une liaison de type vis/écrou assurant la translation du bras dans le rail 112. Il en est de même de l'actionneur 123 porté par la platine 35 121 et déplaçant le chariot 132 du châssis 130. Ces liaisons à vis/écrou ne sont pas détaillées sur les dessins. Les moyens de guidage de la platine 121 et du chariot 132 sont des moyens de guidage de précision, par exemple des roulements li-

9 néaires à billes permettant de positionner l'écran 131 de la cible de manière précise (son centre) selon les deux axes de coordonnées x, z. L'alimentation électrique des actionneurs est assurée à partir du réseau électrique ou par des batteries installées dans la potence ou près de celle- ci. La cible 131 est, de préférence, une cible électronique qui détecte de manière électronique les coordonnées de chaque point d'impact. Les deux actionneurs 113, 123 sont reliés à un moyen de commande ou de télécommande par une liaison filaire ou une liaison radio. Pour cela, la potence est équipée d'un système d'émetteur/récepteur radio pour échanger des informations avec le poste de commande. Ces in-formations sont des informations de positionnement envoyées par le poste de commande à la cible qui renvoie des informations donnant la position de chaque impact dans la cible. Le système peut également comporter un calculateur ou un automate installé dans le poste de commande ou dé- porté au niveau de la cible et gérant les impacts pour calculer des informations statistiques et les transmettre avec ou sans les coordonnées brutes des impacts vers le poste de commande. Selon un mode de réalisation non représenté, la cible comporte comme support un chariot pour son transport ; ce chariot est lui- même équipé de moyens de positionnement de l'écran de la cible dans les deux directions (x, z) une fois le chariot immobilisé. La figure 2 montre un banc de réglage d'armes légères selon l'invention équipé d'un porte-cible réglable en position comme celui de la figure 1, d'un dispositif de réception 200 fixe dans lequel l'arme est blo- quée pour les tirs d'essai et un poste de commande 300. Le porte-cible avec son support 100 et le dispositif de réception 200 sont reliés au poste de commande 300 tel qu'un micro-ordinateur par une liaison filaire ou une liaison radio. Le poste de commande 300 contrôle les opérations de réglage de l'arme et permet de les automatiser. Les informations de mise en place de l'arme dans le dispositif de support, le contrôle du serrage de l'arme, celui de la mise en place du déclencheur et la fermeture du boîtier sont des informations transmises pour autoriser les tirs d'essai. Il en est de même du contrôle des mesures de sécurité dans l'environnement du banc de réglage. Avant les tirs d'essai, le poste de commande aligne le cen- tre de l'écran de la cible sur la ligne de visée de l'arme puis commande les tirs et détermine le point moyen touché (barycentre des impacts). Ensuite il positionne le centre de la cible sur ce point moyen calculé puis il règle la ligne de visée de l'arme sur le centre de la cible ainsi positionné. Ce ré-

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glage est effectué de préférence de manière automatique sur le centre de la cible repositionnée. L'arme est alors réglée. On peut effectuer des tirs de contrôle si nécessaire. En d'autres termes, selon l'invention, l'arme n'est pas corri- gée et réglée par des tâtonnements comme dans le procédé de réglage connu, qui consiste après des premiers tirs, à déplacer l'arme par des tâtonnements, régler la ligne de visée pour tirer sur le centre de la cible puis à faire de nouveaux tirs d'essai, déplacer de nouveau l'arme et la ligne de visée pour que les impacts se rapprochent successivement du centre de la cible fixe et notamment calculer les coordonnées des impacts, les écarts-types, les diamètres moyens et maximum de dispersion. Grâce au déplacement systématique du porte-cible, l'opérateur n'est plus obligé d'aller aux cibles. Il n'est plus amené à traverser la ligne de tir ce qui améliore la sécurité.

Contrairement au procédé connu, le réglage de l'arme selon l'invention se fait par le repositionnement du centre de la cible (ou d'ailleurs tout autre point de référence choisi sur la cible) sur le point moyen touché (barycentre), l'arme restant immobilisée. La position du point moyen touché est donc ainsi matérialisée (ou du moins définie par ses coordonnées) et on aligne la ligne de visée sur le centre de la cible repositionnée. Le poste de commande 300 gère le fonctionnement du banc de réglage d'une manière automatique, semi-automatique, ou manuelle. Le poste de contrôle 300 montre différents boutons de commande non décrits servant à la gestion des opérations ainsi qu'un écran de contrôle 301 sur lequel apparaît le réticule R1 avec son centre et le point moyen touché R2 pouvant être décalé par rapport au centre. Le réticule et son centre apparaissant sur le moniteur 301 peuvent être figés puisqu'il s'agit en fait de l'image de la cible. Seul le point moyen touché change suivant chaque arme puisqu'il s'agit d'un point moyen calculé.

Selon les figures 3 et 4, le dispositif de réception 200 se compose d'une colonne 210 munie d'une rampe horizontale 220 équipée d'organes de fixation 221, 222 de l'arme, logés avec l'arme (A) dans un boîtier de protection 230. L'arme (A) est immobilisée dans les organes de fixation 221, 222 adaptés à sa forme particulière. Mais ces organes 221, 222 ne sont pas réglables pour le réglage de l'arme. Seuls les moyens de vi- sée MV faisant partie de l'arme (A) sont réglables par rapport à l'arme. Le boîtier 230 est porté par la colonne 210 du dispositif de réception et à l'intérieur du boîtier à couvercle articulé, la colonne porte la

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rampe munie des deux organes de fixation 221, 222 fixés à la distance appropriée et recevant l'arme (A). Les organes de fixation 221, 222 en forme d'étaux, bloquent fermement l'arme ; ils ne comportent pas de moyen de réglage en azimut et autre, et assurent le maintien fixe de l'arme. Ces organes de blocage sont de préférence adaptables à différents types d'armes légères ou sont interchangeables pour être remplacés par des organes de blocage correspondant à chaque type d'arme. La liaison entre les organes de fixation 221, 222 et la rampe 220 et la liaison entre la rampe 220 et la colonne 210 sont des liai-sons rigides vis-à-vis des efforts qui peuvent leur être appliqués lors d'un tir. Le boîtier 230 se compose d'une partie inférieure 231 fixée à la colonne 210 et d'un couvercle 232 de préférence transparent, relié à la partie inférieure 231 par des charnières. Le boîtier comporte un ori- 15 fice 233 dans le plan de jonction pour le passage du canon de l'arme. Cela permet de placer l'arme sans avoir à enfiler son canon dans un orifice puisque ce dernier est coupé en deux. L'orifice 233 permet également la visée lorsque le couvercle 232 est fermé. 20 Le dispositif de réception 200 comporte également des organes de déclenchement de tir et des organes de réglage de la ligne de visée LV. Ces différents organes n'apparaissent dans ces dessins. La ligne de visée est soit définie par des moyens mécaniques tels qu'un guidon et une hausse soit des moyens optiques tels qu'une lunette de visée soit en- 25 core par des moyens optoélectroniques avec une lunette à réticule optoélectronique. Une caméra placée dans la ligne de visée, derrière les moyens mécaniques ou les moyens optiques permet de voir la cible comme l'oeil de l'opérateur pour le positionnement préliminaire de la cible de façon que la ligne de visée de l'arme mise en place dans le moyen de réception soit diri- 30 gée sur le centre de la cible ; pour cela, l'arme étant bloquée avec son système de visée, on commande le déplacement de la cible pour réaliser cette concordance. Ce réglage peut également être fait par un opérateur qui regarde directement la ligne de visée et télécommande le positionnement de la cible pour mettre son centre en coïncidence avec la ligne de visée. 35 Dans le cas des moyens de visée mécaniques (guidon et hausse) ou de la lunette purement optique, les vis de réglage sont reliées à des actionneurs commandés que l'on fixe de manière amovible aux vis de réglage. Le système est complété par une caméra remplaçant l'oeil du ti-

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reur et donnant une image de la ligne de visée LV sur l'écran du poste de commande 300 de façon à permettre la télécommande du réglage de la ligne de visée. Le banc de réglage peut également s'utiliser en mode manuel sans actionneurs.

Grâce à l'interfaçage d'un micro-ordinateur et d'un logiciel spécifique au banc de réglage, on peut gérer, via le numéro de matricule unique de chaque arme, la traçabilité des opérations de réglage, de maintenance et imprimer les résultats de tirs de diagnostic, les valeurs de cor-rection et les résultats de tirs de confirmation de réglage.

La figure 4 montre la colonne 210 portant la rampe 220 elle-même munie des organes de blocage 221, 222. Ces organes en forme d'étau dont le système d'ouverture n'est pas représenté, sont de préférence commandés par un actionneur de façon à commander leur ouverture et leur fermeture avec mise en place automatique ou manuelle de l'arme. Ces étaux 221, 222 sont portés par une semelle 223 fixée à la rampe 220 facilitant l'interchangeabilité selon le type d'arme à régler ; chaque ensemble formé de deux étaux 221, 222 et de la semelle 223 est adapté à un certain type d'arme. Une arme (A) avec sa lunette MV est figurée comme installée dans les organes de blocage.

La figure 5A montre la partie supérieure de la colonne 210 avec la rampe 220, les deux organes de blocage 221, 222 sans l'arme, et la semelle 223. Les organes de blocage sont représentés de manière schéma-tique ne laissant pas apparaître le plan de jonction des deux parties de chaque organe et leur position d'ouverture.

Les moyens de commande d'ouverture et de fermeture des organes de blocage sont intégrés dans les blocs tels que représentés. L'ensemble formé par les organes de blocage 221, 222 et la semelle 223 est porté par le rail 227 de la rampe 220 par l'intermédiaire de deux chariots 224, 225 et par un absorbeur de choc 226 lors du tir. La butée de fin de course 228 à l'avant définit la position de repos de l'ensemble mobile avec l'arme ; le recul au moment du tir est limité par la butée 229. La figure 5B montre deux organes de blocage 241, 242, avec serrage mécanique par vis, monté sur une semelle 243 se plaçant sur les chariots 224 et 225 de la rampe 220 du dispositif de réception de l'arme. Les deux organes de blocage 241, 242 sont constitués chacun de deux parties 244A, 245A ; 244B, 245B reliés par une articulation 246A, 246B

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en forme de collier de serrage. La fermeture des deux parties se fait à l'aide d'une vis et d'un écrou 247A, 247B. Selon les figures 5C et 5D, un troisième mode de réalisation d'un étau fixé à la rampe 220 à la partie supérieure de la colonne 210 se compose de deux organes de blocage 251, 252 en forme de poches de serrage, constitué chacun par quatre paires de doigts refermés sur eux-mêmes et recevant un fluide sous pression pour se refermer ou pour s'ouvrir par déformation de la matière mis en dépression. Ces deux organes de blocage 251, 252 sont portés par une semelle 253 fixée de manière réglable aux chariots 224 et 225 de la rampe 220 à l'extrémité supérieure de la colonne 210. La figure 5C montre les organes de blocage 251, 252 en position fermée et sans l'arme. La figure 5D montre les mêmes organes de blocage 251, 252 tenant l'arme équipée de sa lunette de visée pour effec- tuer une série de tirs de réglage. Selon une variante de ce mode de fixation de l'arme non représentée, les poches gonflables ou vessies constituant les organes de gonflage 251, 252 sont remplacées par des vérins-muscles. La figure 6A montre en vue de côté, une lunette de vi- sée 400 optoélectronique ou optronique à réticule électro-réglable. La lunette 400 se fixe sur l'arme par le moyen de fixation mécanique 401. Cette fixation est bloquée. La lunette 400 comporte une prise 402 pour être connectée au poste de commande 300 pouvant être associé à un ordinateur pour le réglage de la ligne de visée.

Avant le réglage, on vise avec la lunette 400, le centre de la cible 131 (figure 1) en fait en mettant le centre de la cible dans l'axe de visée puisque l'arme est bloquée. Puis, on effectue des tirs et on détermine le point moyen touché (barycentre des impacts). Les coordonnées du point moyen touché ainsi calculées servent à la fois à - repositionner le centre de la cible 131 pour le faire coïncider avec le point moyen touché, - positionner le centre du réticule de la lunette 400 sur le point moyen touché, sans modifier la position de l'arme. Ces deux positionnements ou repositionnements se font de 35 manière automatique et électronique. Ensuite, on peut faire une nouvelle série de tirs de contrôle pour vérifier le bon réglage de la lunette de visée. 10 15 20 25

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Dans le cas général, le procédé de réglage d'une arme ou d'une série d'armes selon l'invention, consistant à faire concorder le point visé par l'arme avec le point touché, se fait selon les étapes suivantes. Dans une première étape, l'opérateur place l'arme dans le dispositif de réception 200. L'arme est bridée automatiquement par ses organes de fixation 221, 222 ce qui garantit sa position de référence dans l'espace. Le cycle de réglage peut commencer. L'opérateur visualise le point de visée sur la cible à l'oeil nu ou sur l'écran du poste de contrôle. En général, le point visé ne correspond pas au centre de la cible. Au cours de la phase suivante, l'opérateur commande le déplace-ment de la cible pour que son centre corresponde au point visé. Ce positionnement préliminaire de la cible peut se faire de manière manuelle ou automatique. Puis le banc d'essai est préparé pour le tir. L'arme est chargée et la sécurité de l'arme désactivée. L'opérateur commande alors une série de tirs, par exemple cinq projectiles. La cible fournit les signaux de groupement des projectiles et le tir est terminé. L'arme est déchargée et la sécurité de l'arme réactivée. En général, le point visé c'est-à-dire le centre de la cible ne correspond pas au point moyen touché (barycentre) des impacts des projectiles dans la cible. Le dispositif mesure l'écart entre le point visé et le point moyen touché et dans l'étape suivante, la cible est repositionnée de façon que son centre se trouve au point moyen touché. On peut maintenant régler les organes de visée de l'arme. Ce réglage peut se faire en mode manuel de façon que le point visé se superpose avec le point moyen touché, là où se trouve maintenant le centre de la cible. Le réglage peut également se faire en mode automatique 30 dans le cas d'un dispositif de visée optronique relié au poste de commande. A la fin de la phase de réglage des organes de visée de l'arme, le point visé est au centre de la cible qui représente le point moyen touché ou barycentre. L'arme est ainsi réglée pour un type de munition et 35 une distance donnée (distance entre le dispositif de réception de l'arme 200 et la cible 100).

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Les opérations de réglage se poursuivent avec les armes du même type. Pour régler des armes d'un type différent, on change le cas échéant les organes de fixation 221, 222 avec leur semelle 223.5

Claims (1)

1. REVENDICATIONS1 °) Porte-cible formé d'un support muni d'une cible, caractérisé en ce qu' il est réglable en position et comprend - un support (100), - un châssis (130) portant la cible (131), mobile par rapport au support (100) selon deux directions (x, y), - un moyen de déplacement (112, 113 ; 122, 123) pour déplacer le châssis (130) par rapport au support (100), et - un moyen de commande du moyen de déplacement. 2°) Porte-cible selon la revendication 1, caractérisé en ce que le support (100) comprend une potence (110) verticale portant un bras (120) horizontal, mobile le long de la potence (110) et le bras (120) porte le châssis (130) muni de la cible, le châssis (130) étant mobile par rapport au bras (120), et le moyen de déplacement est constitué par un actionneur (113) déplaçant le bras (120) le long de la potence (110) et un actionneur (123) dépla-20 çant le châssis (130) le long du bras (120). 3 °) Porte-cible selon la revendication 1, caractérisé en ce que le support est porté par un chariot. 4°) Porte-cible selon la revendication 1, caractérisé en ce que la cible (131) est une cible électronique reliée à un poste de commande (300) pour lui fournir la position des impacts dans la cible. 30 5°) Banc de réglage d'armes légères caractérisé en ce qu' il comprend - un porte-cible réglable en position selon l'une quelconque des revendi-35 cations 1 à 4, un dispositif de réception (200) de l'arme (A) munie de son système de visée (MV), installé en face de la cible (131), - un poste de commande (300) pouvant : 25 17 * commander le bridage automatique de l'arme, * commander le déplacement de la cible (130), * commander le tir à distance (tir déporté), * recevoir le retour des informations de tir, * assurer le traitement des informations de tir, * agir sur le système de visée (MV) de l'arme (A). 6°) Banc de réglage selon la revendication 5, caractérisé en ce que - le système de visée (MV) est à réglage mécanique (xy), et des actionneurs sont reliés au moyen de réglage mécanique du système de visée. 7°) Banc de réglage selon la revendication 5, caractérisé en ce que le système de visée est une lunette optoélectronique (400) munie d'un réticule dont le centre est mis au point moyen touché sur la cible. 8°) Banc de réglage selon la revendication 7, caractérisé en ce que le point moyen touché est affiché en même temps que le réticule de la lu-nette (400) sur un moniteur (301). 9°) Banc de réglage selon la revendication 7, caractérisé en ce que le réticule (Ri) de la lunette (400) est déplacé pour être mis en concordance avec le point moyen touché (R2). 10°) Procédé de réglage d'une arme légère sur un banc de réglage selon 30 l'une des revendications 5 à 9, caractérisé en ce que - on bloque l'arme dans le dispositif de réception 200), on repositionne le centre de la cible (131) pour le faire coïncider avec la ligne de visée (LV) de l'arme (A), 35 - on effectue une série de tirs et on détermine le point moyen touché, on positionne le centre de la cible (131) sur le point moyen touché, l'on règle la ligne de visée (LV) de l'arme (A) pour faire coïncider sur la cible le point de visé avec le centre de la cible, repositionné sur le point moyen touché. 11 °) Procédé de réglage selon la revendication 10, caractérisé en ce qu' après une série de tirs, on détermine le point moyen touché et on mesure l'erreur.10