FR2934626A1 - Revetement de sol carrele flottant reversible. - Google Patents

Abstract

La présente invention concerne un revêtement de sol carrelé flottant réversible, comprenant au moins un premier (1A) et un second (1B) carreaux juxtaposés dont les bords (2A,2B) sont pourvus de moyens d'emboîtement (3A,3B), lesdits moyens d'emboîtement (3A) d'un bord (2A) dudit premier carreau (1A) présentant une forme complémentaire des moyens d'emboîtement (3B) d'au moins un bord (2B) dudit second carreau (1B), caractérisé par le fait que lesdits moyens d'emboîtement d'au moins un bord dudit second carreau (1B) sont conformés complémentairement de manière à coopérer avec lesdits moyens d'emboîtement (3A) dudit premier carreau (1A) après retournement dudit second carreau (1B).

Description

La présente invention entre dans le domaine des revêtements de surface, plus particulièrement d'un revêtement de sol carrelé, de type carrelage. L'invention a pour objet un revêtement de sol carrelé 5 flottant. Le terme flottant désigne un revêtement non solidarisé au sol au travers d'une pose à sec ; en d'autres termes sans moyens de fixation sous-jacent, tels que de la colle, liant de maçonnerie ou autre. Un revêtement flottant permet une 10 pose simplifiée au travers d'un montage et d'un démontage aisé. De manière connue, un revêtement de sol de type carrelage est constitué d'une juxtaposition de carreaux. Ces derniers peuvent être de tout type, de toute forme et constitués dans tout type de matériau, plus particulièrement mais non 15 limitativement en céramique ou analogue. Ils sont disposés sur la surface du sol à couvrir, après une étape de ragréage préalable si nécessaire, et étalement d'une couche en mortier-colle ou analogue, ayant pour rôle de fixer chaque carreau à ladite surface. L'épaisseur de la couche de mortier permet 20 d'ajuster lesdits carreaux de façon à les aligner. Entre les bords de deux carreaux contigus est ménagé un espace de quelques millimètres qui reçoit un joint, de type mastique ou maçonné. Un inconvénient majeur d'un carrelage réside dans 25 l'impossibilité de changer aisément un carreau endommagé. En effet, une réparation entraîne un travail fastidieux pour retirer le carreau cassé sans endommager les carreaux adjacents. De plus, il est impossible de modifier un carrelage après 30 sa pose, de le remplacer sans générer des travaux lourds, longs et souvent coûteux à mettre en œuvre. Le format et l'aspect du carrelage sont donc définitifs une fois posé. C'est pourquoi il a été imaginé un revêtement carrelé flottant. Dans un tel carrelage, les carreaux sont solidarisés 35 les uns aux autres au niveau de leurs bords contigus, mais restent indépendants de la surface sur laquelle ils reposent.

Les carreaux peuvent donc être désolidarisés de la surface facilement. Pour ce faire, une couche sous-jacente peut être intercalée ayant des caractéristiques d'isolation phonique et ayant aussi pour rôle d'absorber les défauts de surface et de planimétrie du sol à recouvrir, tout en favorisant une meilleure répartition surfacique des efforts dus aux charges sur les carreaux. Plusieurs solutions ont été envisagées pour maintenir les carreaux entre eux. En général, des éléments mâle et femelle, de formes complémentaires, font saillie des bords de chaque carreau de manière à permettre un emboîtement, ce dernier pouvant se faire suivant la verticale, ou suivant une transversale dans le plan desdits carreaux. La solution par emboitement suivant la verticale est généralement préférée, car elle permet de bloquer les carreaux latéralement dans le plan horizontal, empêchant ainsi leurs déplacements longitudinal ou transversal, grâce à la forme desdits éléments, une fois emboités. Un joint est ensuite réalisé afin d'assurer l'étanchéité, et simultanément de cacher la ligne d'emboîtement. A titre d'exemple, les éléments mâle et femelle peuvent prendre une forme en queue d'aronde, assurant un blocage satisfaisant des carreaux entre eux. Une telle forme est décrite dans le document WO 99/34075.

Toutefois, un tel carrelage flottant n'apporte pas entière satisfaction. Si l'emboîtement rend la pose du carrelage aisée, sa résistance en est grandement altérée. Il est alors nécessaire de disposer une couche intermédiaire entre la surface et le carrelage de manière à amortir d'éventuels chocs. Outre le coût supplémentaire ainsi généré et le temps de pose en résultant, les couches existantes, souvent issues du domaine des parquets flottants, ne sont pas adaptées au poids d'un carrelage. D'autres matériaux ont donc été choisis, plus résistants mais d'un prix plus élevé. C'est pourquoi en guise de couche intermédiaire, a été placé par la plupart des fournisseurs de carreaux flottants, sous le carreau, un maillage en matériaux semi-rigide ou possédant des caractéristiques élastiques, tel un polymère. Les éléments mâle et femelle sont alors formés par les bords dudit maillage, saillant par rapport audit carreau.

Encore une fois, de tels maillages présentent un inconvénient quant à la solidité du carreau au niveau des parties sous-jacentes ajourées. L'inconvénient majeur de tels maillages réside dans le manque de solidité du carreau. En effet, sans maintien inférieur rigide sur toute sa surface, la résistance au choc et à la flexion d'un carreau est grandement diminuée. Un autre inconvénient de tels maillages réside dans leurs dimensions par rapport au calibre d'un carreau. En effet, lors de la fabrication, un céramiste ne maîtrise pas le retrait dû à l'effet thermique. On constate pour la fabrication d'un même type de carreau des disparités dimensionnelles importantes allant jusqu'à une dizaine de millimètres. C'est pourquoi, en fonction de leur taille en sortie de four, les carreaux sont répartis en calibres. A titre d'exemple, un carreau de forme carrée ayant un côté de trente centimètres possède un premier calibre de 29,5 cm +/- 0.5% de côté jusqu'à un dernier calibre de 30,5cm +/- 0.5% de côté. Dans ces conditions, le maillage et ses moyens de fixation ne peuvent donc pas s'adapter à tous les calibres d'un carreau.

Qui plus est, avec un tel maillage on ne peut raccorder que des carreaux de même calibre. En effet, un maillage est adapté à un unique type de carreau, en fonction de ses dimensions et de son format. Une autre solution, plus onéreuse, consiste à utiliser des 30 carreaux à bords rectifiés afin de les dimensionner à la taille unique dudit maillage. De plus, l'utilisation d'un maillage d'une dimension donnée présente un manque de souplesse dans son utilisation industrielle, en figeant les matériels et procédés de 35 fabrication en usine à ne garder qu'un seul calibre de carreaux, tandis que les autres calibres seront aiguillés vers les stocks, notamment en vue d'une utilisation classique. De plus, si le remplacement ou le changement d'un carreau est facilité, il n'est guère envisageable de modifier en partie ou l'intégralité du carrelage une fois posé en raison d'un coût à l'achat plus onéreux. Au final, les carrelages flottants existants n'apportent pas entière satisfaction. La présente invention est issue d'un besoin de développer de nouveau revêtement de sol carrelé flottant et a pour but de pallier les inconvénients de l'état de la technique. L'invention présente l'avantage de rendre réversible un tel carrelage par retournement d'un ou plusieurs carreaux, tout en améliorant sa résistance. Pour ce faire, l'invention concerne un revêtement de sol carrelé flottant réversible, comprenant au moins un premier et un second carreaux juxtaposés dont les bords sont pourvus de moyens d'emboîtement, lesdits moyens d'emboîtement d'un bord dudit premier carreau présentant une forme complémentaire des moyens d'emboîtement d'au moins un bord dudit second carreau, caractérisé par le fait que lesdits moyens d'emboîtement d'au moins un bord dudit second carreau sont conformés complémentairement de manière à coopérer avec lesdits moyens d'emboîtement dudit premier carreau après retournement dudit second carreau. Selon une autre caractéristique, chaque carreau est rendu solidaire en partie sous-jacente un carreau inférieur. Selon un mode de réalisation, lesdits moyens d'emboîtement d'un bord d'un carreau sont symétriques selon un axe médian et orthogonal audit bord. Selon un autre mode de réalisation, lesdits moyens d'emboîtement d'un carreau sont symétriques selon un axe parallèle audit bord et médian par rapport audit carreau. Selon encore un autre mode de réalisation, lesdits moyens d'emboîtement des bords d'un carreau sont symétriques selon au moins une diagonale dudit carreau.

De plus, selon une autre caractéristique, ce carrelage s'adapte à tout format de carreaux, peu importe son calibre.

Pour ce faire, lesdits moyens d'emboîtement d'un bord d'un carreau se présentent sous la forme d'au moins une platine indépendante, notamment un nombre pair de platines. Avantageusement, lesdits moyens d'emboîtement sont ajustés 5 au niveau de chaque bord d'un carreau. Préférentiellement, lesdits moyens d'emboîtement sont maintenus de part et d'autre par la fixation d'un carreau avec son carreau sous-jacent. De plus, un tel revêtement de sol carrelé flottant est 10 prêt à poser et facilite grandement la mise en œuvre de la pose d'un carrelage, sans requérir de sous-couche de type mortier-colle au travers d'une pose à sec. L'invention concerne aussi une platine d'accrochage, notamment pour revêtement de sol carrelé flottant réversible 15 selon l'invention, caractérisée par le fait qu'elle comprend le long d'un bord rectiligne des moyens, sous forme d'éléments mâle et femelle, conçus aptes à coopérer par emboîtement avec les moyens d'emboîtement d'une platine identique disposée de manière adjacente audit bord et retournée, caractérisé par le 20 fait que lesdits moyens d'emboîtement sont conformés asymétriquement de sorte que l'emboîtement s'effectue par rotation de ladite platine selon un angle de 180° autour d'un axe unique s'étendant orthogonalement par rapport au plan contenant ladite platine. 25 D'autres caractéristiques et avantages de l'invention ressortiront de la description détaillée qui va suivre des modes de réalisation non limitatifs de l'invention, en référence aux figures annexées dans lesquelles : - les figures 1 à 3 représentent des vues schématiques de 30 dessus de carreaux du revêtement selon l'invention - la figure 4 représente une vue en coupe d'un carreau du revêtement selon l'invention ; - les figures 5 à 7 représentent des vues de dessus des moyens d'emboîtement selon différents modes de réalisation ; 35 - la figure 8 représente une vue de dessus d'une partie des deux moyens d'emboîtement en coopération selon un mode particulier de réalisation ; - la figure 9 représente une vue de dessus de la disposition de plusieurs carreaux selon le mode de réalisation de la figure 8 ; et - la figure 10 représente une vue dessus similaire à la figure 8 d'un autre mode de réalisation. La présente invention concerne un revêtement de sol carrelé flottant. Un tel carrelage flottant est constitué d'une juxtaposition en colonnes et rangées de carreaux, alignés en pose régulière ou en quinconce ou décalés en pose alternée. Plusieurs configurations sont visibles sur les figures 1 à 3. De tels carreaux peuvent être de toute forme et composés de toute matière, préférentiellement mais non limitativement, ils peuvent être rectangulaires ou carrés, constitués en céramique ou analogue. Plus particulièrement, un premier carreau lA et un second carreau 1B juxtaposés sont maintenus ensembles au niveau de leurs bords contigus respectifs 2A et 2B au travers de moyens d'emboîtement 3A et 3B. Ces moyens 3A,3B sont prévus saillant par rapport audit bords contigus 2A,2B et conformés complémentairement de manière à coopérer l'un avec l'autre : les moyens 3A du bord 2A du premier carreau lA venant en emboîtement avec les moyens 3B du bord 2B du second carreau 1B. Il en est de même pour les autres carreaux venant s'emboîter avec lesdits premier lA et second 1B carreaux. De manière préférentielle, mais non limitative, tous les moyens d'emboîtement desdits carreaux prévoient un emboîtement suivant une direction transversale par rapport au plan contenant les carreaux lA et 1B, à savoir orthogonalement au plan contenant lesdits carreaux lA et 1B. Dans une réalisation à plat du carrelage selon l'invention, il s'agit d'un plan horizontal et l'emboîtement s'effectue donc verticalement.

Un avantage principal du carrelage flottant selon l'invention réside dans sa réversibilité. Pour ce faire, comme visible sur la figure 4, chaque carreau lA peut être rendu solidaire en partie sous-jacente un carreau inférieur 4A. Plus particulièrement, lesdits moyens d'emboitements 3 sont collés entre les deux faces inférieures du carreau lA et son carreau sous-jacent 4A. Un utilisateur peut dès lors remplacer aisément un carreau usagé ou endommagé par simple retournement. Il peut aussi retourner tout ou partie du carrelage. On peut aussi imaginer que le carreau inférieur présente une matière, un motif ou une couleur différente, voir sans décor, permettant de modifier aisément et à souhait l'aspect de son carrelage, sans pour autant générer de travaux complexes ou onéreux. D'autre part, dans certaines configurations défavorables de pose de carrelage flottant, un carreau peut ne reposer que sur deux appuis. Il subit alors des forces de flexion importantes générées par les charges qui lui sont appliquées. L'assemblage d'un carreau lA avec un carreau inférieur 4A améliore la résistance d'un tel ensemble, en particulier contre les chocs. L'assemblage des deux carreaux lA et 4A, tel que décrit sur la figure 4, procure des propriétés supérieures par rapport à un seul carreau d'une épaisseur équivalente. En effet, cette structure, dite en sandwich , forme un substrat rigide et de même coefficient de dilation que le carreau en surface, limitant les contraintes internes résiduelles dues aux comportements disparates en présence de deux matériaux différents. Des études et des tests de résistance ont montré qu'un carreau inférieur sous-jacent présente de meilleures propriétés de résistance aux chocs.

On notera qu'à l'instar des carrelages flottants existants, le revêtement carrelé selon l'invention prévoit une sous-couche d'isolation phonique et absorbant les défauts de surface et de planimétrie du sol à recouvrir. Préférentiellement mais non limitativement, l'invention utilise un matériau similaire aux sous-couches mises en œuvre sous une chape de béton pour des raisons d'adéquation vis-à-vis du poids des carreaux. Cet aspect de réversibilité de l'invention est obtenu au travers des moyens d'emboîtement qui sont eux-mêmes réversibles. Plus particulièrement, lesdits moyens d'emboîtement d'au moins un bord dudit second carreau 1B sont conformés complémentairement de manière à coopérer avec lesdits moyens d'emboîtement 3A du bord 2A dudit premier carreau 1A, après retournement dudit second carreau 1B. On notera que le retournement d'un carreau lA consiste à faire passer au-dessus le carreau inférieur 4A. En somme, il s'agit d'une rotation de 180° par rapport à un axe contenu dans le plan du carreau lA ou 1B à retourner, plus particulièrement un axe de symétrie dudit carreau. En fonction des modes de réalisation, le retournement d'un carreau peut s'effectuer de manières différentes. En d'autres termes, le retournement peut être réalisé par rapport à au moins un des axes de symétrie dudit carreau. Selon l'axe envisagé, lesdits moyens d'emboîtement présentent différentes configurations.

Par conséquent, les moyens d'emboîtement des bords d'un carreau sont prévus symétriques selon les cas, par rapport à un axe médian dudit carreau, à savoir l'axe médian et orthogonal à au moins un bord, l'axe médian étant parallèle à au moins un bord ou au moins une diagonale dudit carreau.

Un premier mode de réalisation est visible sur les figures 5 et 6, représentant les moyens d'emboîtement 3A et 3B des bords 2A et 2B de deux carreaux lA et 1B juxtaposés. De tels moyens 3A et 3B sont prévus symétriques par rapport à l'axe A-A' médian passant par le centre de chaque bord 2A et 2B, ledit axe A-A' étant orthogonal auxdits bords 2A et 2B. Ainsi, le retournement par rotation d'un carreau lA ou 1B selon l'axe A-A' assure l'emboîtement des moyens 3A ou 3B. Selon un autre mode de réalisation, lesdits moyens d'emboîtement d'un carreau lA sont symétriques selon un axe B- B' parallèle audit bord 2A et médian par rapport audit carreau 1A. En d'autres termes, les moyens d'emboîtement 3B du bord 2B et les moyens d'emboîtement 33B du bord opposé 22B sont symétriques entre eux par rapport à l'axe B-B'. Ainsi, le retournement par rotation du carreau 1B selon l'axe B-B' assure l'emboîtement des moyens 33B avec les 5 moyens 3A du carreau 1A. Un mode de réalisation particulier, visible sur la figure 7, combine les deux axes de symétrie A-A' et B-B'. On peut aussi imaginer que les bords contigus aux bords 2B et 22B comprennent aussi des moyens d'emboîtement symétriques selon 10 l'un et/ou l'autre des axes A-A' ou B-B'. Ce mode de réalisation induit une conception de deux types de carreaux mâle et femelle , comme visible sur de détail de l'emboîtement de la figure 7. Dans un mode préférentiel de réalisation, visible sur la 15 figure 9, lesdits moyens d'emboîtement des bords d'un carreau lA (ou 1B) sont symétriques selon au moins une diagonale C-C' ou D-D' dudit carreau lA (ou réciproquement 1B). Selon une autre caractéristique, lesdits moyens d'emboîtement d'un bord d'un carreau se présentent sous la 20 forme d'au moins une platine indépendante. On notera que les platines peuvent être toutes identiques, constituées par une même pièce placée sur l'endroit ou l'envers en fonction de l'emboîtement souhaité. Une platine sert à l'accrochage de deux carreaux entre 25 eux, juxtaposés et situés dans un même plan, au travers de la coopération avec une autre platine disposée de manière adjacente. Comme montré dans l'exemple visible sur la figure 1 dans lequel les carreaux sont de forme carrée, une platine est 30 centrée sur le milieu de chaque bord. Cette configuration permet le retournement selon les axes A-A' et B-B' de symétrie d'un carreau, ainsi que suivant les diagonales. Selon l'exemple de la figure 2, les moyens d'emboîtement de chaque bord comprennent deux platines réparties de manière 35 symétrique par rapport auxdits axe A-A' et B-B'. Cette configuration au travers d'un nombre pair de platines, réparties de manières équidistantes sur chaque bord d'un carreau, permet de disposer les carreaux en quinconce, comme visible sur la figure 2, décalés les uns par rapport aux autres, tout en autorisant le retournement d'un carreau par rapport à un autre. La figure 3 montre un exemple de réalisation avec des carreaux de forme rectangulaire, combinant une disposition classique en rangée et en quinconce. Dans cette configuration, le retournement n'est envisagé qu'au travers de l'axe de symétrie longitudinal B-B' de chaque carreau, les moyens d'emboîtement étant dès lors symétriques au niveau des bords longitudinaux opposés. Dans cette disposition, la symétrie par rapport à l'axe transversal A-A' peut aussi être envisagée.

D'autres configurations sont possibles en combinant une ou plusieurs platines en fonction de la forme des carreaux et de leur positionnement les unes par rapport aux autres, toujours centrées selon un des axes de symétrie de chaque carreau. De plus, le recours à une ou plusieurs platines permet de les ajuster précisément au niveau de chaque bord d'un carreau, indépendamment des autres bords. Cet aspect est un autre avantage majeur de la présente invention par rapport aux carreaux flottants existants, à l'inverse des maillages de l'état de la technique.

Par conséquent, les moyens d'emboîtement selon l'invention s'affranchissent des contraintes liées aux calibres des carreaux au travers d'un réglage très précis, soit au dixième de millimètre près, du placement d'une platine le long d'un bord.

A ce titre, lesdits moyens d'emboîtement peuvent être maintenus de part et d'autre par la fixation d'un carreau lA avec son carreau sous-jacent 4A. Cette fixation peut être effectuée au travers de l'encollage des surfaces de contact desdits carreaux lA et 4A, notamment au travers d'un mortier colle 6. Pris ainsi en sandwich entre les deux carreaux lA et 4A, les moyens d'emboîtement sont rendus solidaires du double carreau réversible selon l'invention. Selon un autre mode de réalisation, lesdits moyens d'emboitements sont collés sous la surface inférieure dudit carreau 1A, notamment au moyen d'un mortier 6 colle ou analogue. Selon encore un autre mode de réalisation, lesdits moyens d'emboitements peuvent être élaborés et ajustés lors de la fabrication du carreau. A titre d'exemple, un carreau selon l'invention peut être d'une épaisseur plus importante et présenter deux faces à fin de réversibilité, lesdits moyens d'emboîtement étant constitués par tout ou partie de l'épaisseur du chant d'un tel carreau. Plus particulièrement, chaque platine est ajourée, au travers d'au moins une alvéole 5 ménagée au niveau de la platine venant entre les deux carreaux lA et 4A. Une partie reste alors saillante pour permettre l'emboîtement. Ladite alvéole 5 reçoit ledit mortier colle 6, améliorant ainsi son maintien au sein du complexe multicouche formé par lesdits carreaux lA et 4A.

Selon une autre caractéristique, chaque platine est prévue symétrique ou asymétrique. Plus particulièrement, une platine possède ou non un axe de symétrie au niveau des éléments coopérant entre eux de manière à permettre l'emboîtement d'une platine avec une autre.

A ce titre, chaque platine comprend au moins un élément mâle 7 et au moins un élément femelle 8. Une platine des moyens d'emboîtement 3A du premier carreau lA comprend au moins un élément mâle 7 et au moins un élément femelle 8 conformés de manière à coopérer réciproquement avec un élément femelle et un élément mâle d'une platine des moyens d'emboîtement 3B du second carreau 1B juxtaposé. Plusieurs configurations possibles sont représentées sur les figures 5, 6 et 7. Comme évoqué précédemment, une seule ou plusieurs platines peuvent être prévues symétriques par rapport à l'axe A-A' médian par rapport au carreau. De plus, une platine peut elle-même être symétrique par rapport à son axe médian E-E', comme c'est le cas dans les figures 5 et 6. Dès lors, ladite platine comprend de part et d'autre de cet axe médian E-E' autant d'éléments mâle et/ou femelle, ledit axe médian pouvant traverser un élément mâle ou femelle en son milieu. Dans le cas où les moyens d'emboîtement sont composés d'une seule platine centrée sur le milieu d'un bord du carreau, alors l'axe médian E-E' d'une platine est confondu avec l'axe A-A' de symétrie du carreau.

Dans une autre configuration, chaque platine est prévue asymétrique par rapport à son axe médian E-E', telle que visible sur la figure 7. Toutefois, plusieurs platines d'un même carreau présentent toujours une symétrie entre elles par rapport à au moins l'un des axes médian du carreau A-A' et/ou B-B'. Selon le mode préférentiel de réalisation, visible sur les figures 8, 9 et 10, chaque platine présente une asymétrie. Un carreau carré est pourvu sur chacun de ses bords de deux platines disposées de manière à être symétriques selon l'une (et donc l'autre) des diagonales. Dans cette configuration particulière, comme évoqué précédemment, une telle platine comprend le long d'un bord rectiligne des moyens, sous forme d'éléments mâle et femelle, conçus aptes à coopérer par emboîtement avec les moyens d'emboîtement d'une platine identique disposée de manière adjacente audit bord. Plus particulièrement, ces moyens d'emboîtement sont conformés asymétriquement de sorte que l'emboîtement s'effectue par rotation de ladite platine selon un angle de 180° autour d'un axe unique s'étendant orthogonalement par rapport au plan contenant ladite platine. En emboîtement, deux platines présentent donc une symétrie selon cet axe unique. Cette unicité se traduit par le fait qu'en emboîtement, une platine exclut toute autre symétrie selon une ligne ou un plan.

Cette configuration n'autorise donc que la réversibilité d'un carreau selon l'une ou l'autre de ses diagonales. Elle présente l'avantage de ne pas avoir à retourner les carreaux adjacents et offre donc une grande souplesse dans la réversibilité de toute ou partie du carrelage. Selon le mode particulier de réalisation visible sur la figure 10, la platine selon l'invention présente elle aussi une forme asymétrique. En particulier, lesdits moyens d'emboîtement comprennent, de part et d'autre du point central par lequel passe ledit axe unique, au moins un élément mâle 7 et un élément femelle 8, de sorte que l'un et l'autre coopèrent ensemble par emboîtement d'une platine identique après retournement selon une rotation de 180° selon ledit axe unique. On notera qu'un élément femelle 8, destiné à recevoir en emboîtement un élément mâle 7 d'une autre platine retournée, présente de part et d'autre de son axe médian E-E' des demis éléments mâles 10, destinés à coopérer avec des demis éléments femelles 11 présents de part et d'autre dudit élément mâle 7. Selon un autre mode particulier de réalisation, une platine peut comprendre des moyens d'emboîtement situés au niveau d'un bord longitudinal et du bord opposé. Les moyens d'emboîtement du bord d'une platine sont alors conformés de manière à coopérer les moyens du bord opposé d'une platine juxtaposée. Par exemple au moins un élément mâle du bord d'une platine coopère avec un élément femelle du bord opposé d'une platine juxtaposée.

Dans cette configuration, toutes les platines sont identiques et le simple retournement de 180° d'une platine permet de la positionner sur un carreau selon l'emboîtement souhaité, incluant l'une ou l'autre des symétries précédemment évoquées.

Comme visible sur la figure 8, une platine selon l'invention est constituée par une plaque ajourée par lesdites alvéoles 5 au niveau de sa partie d'assujettissement entre les carreaux supérieur lA et inférieur 4A sous-jacent. Les éléments mâle et femelle d'emboîtement se présentent sous forme de queues d'aronde. De formes complémentaires, ces éléments permettent un emboîtement transversal, soit vertical dans le cas d'un carrelage horizontal. Cet emboîtement est facilité par un jeu 9 ménagé au sein desdits éléments mâle et femelle, les dimensions d'un élément femelle étant légèrement supérieures à celles d'un élément mâle. Ce jeu 9 est nécessaire pour le positionnement des autres carreaux d'une colonne ou rangée. Il disparait lors de l'écartement des platines entre elles, notamment lors de l'ajout de moyens de blocage vertical des platines en emboîtement. Bien entendu, l'invention n'est pas limitée aux exemples illustrés et décrits précédemment qui peuvent présenter des variantes et modifications sans pour autant sortir du cadre de l'invention.

En particulier, les carreaux selon l'invention peuvent être de tout type, forme et matière, sans pour autant limiter la protection à un revêtement de surface, notamment de type carrelage.

Claims (11)

1. REVENDICATIONS1. Revêtement de sol carrelé flottant réversible, comprenant au moins un premier (1A) et un second (1B) carreaux juxtaposés dont les bords (2A,2B) sont pourvus de moyens d'emboîtement (3A,3B), lesdits moyens d'emboîtement (3A) d'un bord (2A) dudit premier carreau (1A) présentant une forme complémentaire des moyens d'emboîtement (3B) d'au moins un bord (2B) dudit second carreau (1B), caractérisé par le fait que lesdits moyens d'emboîtement d'au moins un bord dudit second carreau (1B) sont conformés complémentairement de manière à coopérer avec lesdits moyens d'emboîtement (3A) dudit premier carreau (1A) après retournement dudit second carreau (1B).
2. 2. Revêtement selon la revendication 1, caractérisé par le fait que chaque carreau (lA ou 1B) est rendu solidaire en partie sous-jacente d'un carreau inférieur (4A).
3. 3. Revêtement selon l'une quelconque des revendications 1 ou 2, caractérisé par le fait que lesdits moyens d'emboîtement (3A) d'un bord (2A) d'un carreau (1A) sont symétriques selon un axe (A-A') médian et orthogonal audit bord (2A)
4. 4. Revêtement selon la revendication 1, caractérisé par le fait que lesdits moyens d'emboîtement (3A) d'un bord (2A) d'un carreau (1A) sont symétriques selon un axe (B-B') parallèle audit bord (2A) et médian par rapport audit carreau (1A).
5. 5. Revêtement selon la revendication 1, caractérisé par le fait que lesdits moyens d'emboîtement des bords d'un carreau (lA ou 1B) sont symétriques selon au moins une diagonale dudit carreau (lA ou 1B).
6. 6. Revêtement selon l'une quelconque des revendications précédentes, caractérisé par le fait que lesdits moyens d'emboîtement (3A ou 3B) d'un bord (2A ou 2B) d'un carreau (lA ou 1B) se présentent sous la forme d'au moins une platine indépendante, notamment un nombre pair de platines.
7. 7. Revêtement selon la revendication 6, caractérisé par le fait qu'une platine des moyens d'emboîtement (3A) du premier 15carreau (1A) comprend au moins un élément mâle (7) et au moins un élément femelle (8) conformés de manière à coopérer réciproquement' avec un élément femelle (8) et un élément mâle (7) d'une platine des moyens d'emboîtement (3B) du second carreau (1B) juxtaposé.
8. 8. Revêtement selon la revendication 6, caractérisé par le fait qu'une platine est symétrique par rapport à son axe médian (E-E').
9. 9. Revêtement selon la revendication 6, caractérisé par 10 le fait qu'une platine est asymétrique par rapport à son axe médian (E-E').
10. 10. Revêtement selon l'une quelconque des revendications précédentes, caractérisé par le fait que lesdits moyens d'emboîtement (3A ou 3B) sont ajustés au niveau de chaque 15 bord (2A ou 2B) d'un carreau (1A ou 1B).
11. 11. Platine d'accrochage, notamment pour revêtement de sol carrelé flottant réversible selon la revendication 6, caractérisée par le fait qu'elle comprend le long d'un bord rectiligne des moyens, sous forme d'éléments mâle (7) et 20 femelle (8), conçus aptes à coopérer par emboîtement avec les moyens d'emboîtement d'une platine identique disposée de manière adjacente audit bord et retournée, caractérisé par le fait que lesdits moyens d'emboîtement sont conformés asymétriquement de sorte que l'emboîtement s'effectue par 25 rotation de ladite platine selon un angle de 180° autour d'un axe unique s'étendant orthogonalement par rapport au plan contenant ladite platine.