FR2931857A1

FR2931857A1 - Douille de levage

Info

Publication number: FR2931857A1
Application number: FR0853503A
Authority: FR
Inventors: Thierry Bourguignon
Original assignee: Gaston Roze & Fils Ets
Current assignee: Gaston Roze & Fils Ets
Priority date: 2008-05-29
Filing date: 2008-05-29
Publication date: 2009-12-04
Anticipated expiration: 2028-05-29
Also published as: FR2931857B1

Abstract

L'objet de l'invention est une douille de levage (10) destinée à être ancrée dans un élément en béton et comprenant un corps (12), un alésage fileté (14) réalisé dans ledit corps (12), et une tête d'ancrage (16), caractérisée en ce que la tête d'ancrage (16) comprend au moins une oreille (18) pour la solidarisation d'une épingle.

Description

DOUILLE DE LEVAGE

La présente invention est relative à une douille de levage destinée à être incorporée dans un élément en béton. Par élément en béton, on entend une poutre, une dalle, un produit préfabriqué, ou tout autre partie en béton susceptible de faire partie d'une construction ou d'un bâti. On connaît les douilles de fixation pour élément en béton. Une douille de fixation comprend un alésage fileté et est incorporée dans ledit élément en béton afin de faciliter la réalisation de la liaison dudit élément à la construction, au bâti ou à un autre élément.

Une douille de fixation est essentiellement soumise à des contraintes statiques et elle comprend un filetage tout à fait ordinaire pour la réception de vis standard. Dans le cas des douilles de levage, utilisées pour la manutention d'un élément en béton ou comme support de levage, les contraintes sont aussi dynamiques.

Une douille de levage est ancrée dans l'élément en béton et elle comprend un alésage fileté pour la fixation d'élingues de manutention ou de boucles de levage. Afin de mieux résister à la combinaison des contraintes statiques et dynamiques, une douille de levage comprend un alésage dont le filetage est adapté pour augmenter la résistance de la liaison mécanique entre ladite douille et l'élingue de manutention ou la boucle de levage. Actuellement, on a constaté que la résistance de la liaison mécanique entre la douille de levage et l'élingue, ou la boucle de levage, est devenue supérieure à la résistance de l'ancrage de la douille dans l'élément en béton.

Dès lors, dès qu'une surcharge apparaît, c'est le béton qui est particulièrement sollicité à proximité de la douille. Ces sollicitations importantes au niveau de la zone d'ancrage de la douille peuvent provoquer l'apparition de fissures voire la désagrégation totale du matériau et donc la désolidarisation de la douille de l'élément en béton. Les éléments en béton déplacés à l'aide de ces douilles de levage ou les charges mobiles suspendues à ces douilles de levage représentent des masses importantes, plusieurs tonnes pour donner un ordre d'idées, les conséquences d'une désolidarisation d'une douille peuvent donc être très dangereuses.

Que ce soit sur un chantier lors de la manutention d'un élément préfabriqué en béton, ou lors de l'utilisation d'un ascenseur suspendu à un élément en béton, la désolidarisation d'une douille peut avoir des conséquences très graves autant matériellement que humainement. Selon un mode de réalisation de l'art antérieur, une amélioration des moyens d'ancrage d'une douille de levage dans un élément en béton consiste en une portion de section réduite de ladite douille permettant de recevoir une épingle qui, en étant noyée dans le béton, favorise la répartition des contraintes dans ledit élément en béton. Ce mode de réalisation de l'art antérieur ne permet pas de s'assurer de la liaison entre l'épingle et la douille, ces moyens d'ancrage d'une douille ne sont donc pas totalement sûrs et fiables. Aussi, la présente invention vise à pallier les inconvénients de l'art antérieur en proposant une douille de levage avec des moyens d'ancrage optimisés permettant de s'assurer de la liaison de ladite douille avec une épingle répartissant les contraintes dans l'élément en béton lors de la reprise de contraintes dynamiques et limitant la fragilisation du béton à proximité de ladite douille. A cet effet, l'invention a pour objet une douille de levage destinée à être ancrée dans un élément en béton et comprenant un corps, un alésage fileté réalisé dans ledit corps, et une tête d'ancrage, caractérisée en ce que la tête d'ancrage comprend au moins une oreille pour le passage d'une épingle. L'invention permet ainsi de solidariser de manière totalement fiable et sûre l'épingle à la douille de levage dans le béton.

D'autres caractéristiques et avantages ressortiront de la description qui va suivre de l'invention, description donnée à titre d'exemple uniquement, en regard des dessins annexés sur lesquels : - la figure 1 représente une vue en perspective d'une douille de levage selon l'invention, - la figure 2 représente une vue de face d'une douille de levage selon l'invention, - la figure 3 représente une vue en coupe selon un plan médian longitudinal d'une douille de levage selon l'invention, - la figure 4 représente une vue d'une douille de levage dans un élément en béton et équipée d'une boucle de levage et d'un anneau tournant. Comme illustré sur la figure 1, une douille de levage 10 selon l'invention comprend un corps 12, un alésage fileté 14 réalisé dans ledit corps 12, et une tête d'ancrage 16. Ladite douille de levage 10 est destinée à être ancrée dans un élément en béton tel une poutre, une dalle, un produit préfabriqué, ou tout autre partie en béton susceptible de faire partie d'une construction ou d'un bâti. A cet effet, la tête d'ancrage 16 est sensiblement plus large que le corps 12 par rapport à l'axe longitudinal de la douille de levage 10. Le corps 12 et l'alésage fileté 14 permettent de recevoir un élément fileté tel 25 une vis, une élingue, une boucle de levage ou tout autre élément fileté de levage ou de manutention. Dans un mode de réalisation préféré, la douille de levage 10 est métallique, de préférence en acier, et issue de forgeage afin de la rendre plus résistante aux contraintes mécaniques, et le corps 12 et la tête d'ancrage 16 sont sensiblement cylindriques, la tête d'ancrage 16 étant de diamètre sensiblement supérieur à celui du corps 12. L'alésage fileté 14 est obtenu par un procédé d'usinage connu de l'homme du métier. Avantageusement, le filetage de l'alésage 14 est sensiblement rond afin d'augmenter la résistance de la liaison mécanique entre ladite douille 10 et l'élément fileté qu'elle reçoit. Les moyens d'ancrage de la douille de levage 10 selon l'invention prennent la forme d'une tête d'ancrage 16 comprenant au moins une oreille 18 pour le passage d'une épingle, ladite épingle permettant d'améliorer l'ancrage de ladite douille de levage 10 dans l'élément en béton. De préférence, une oreille 18 se présente sous la forme d'un anneau issu de fabrication avec la douille 10, notamment par forgeage, l'orifice 19 de l'oreille 18 étant de diamètre sensiblement ajusté à la section transversale de l'épingle. Ladite épingle, notamment en acier inoxydable ou rond à béton , permet de répartir les contraintes dans l'élément en béton lors de la reprise de contraintes statiques et dynamiques et de limiter la fragilisation du béton à proximité de la douille de levage 10.

Comme illustré en figure 2, la tête d'ancrage 16 est reliée au corps 12 par une portion de raccordement 20 de section réduite pour la réception de ladite épingle. Dans un mode de réalisation préféré de l'invention, la tête d'ancrage 16 comprend deux oreilles 18 disposées sensiblement symétriquement de part et d'autre d'un plan médian longitudinal M afin de pouvoir solidariser deux épingles de part et d'autre de ladite tête d'ancrage 16, et la portion de raccordement 20 est de section hexagonale issue de forgeage.

Ainsi, et comme illustré sur la coupe en figure 3, lesdites deux oreilles 18 sont venues de fabrication, par forgeage, avec la douille 10 selon l'invention, et plus particulièrement, lesdites oreilles 18 sont prévues au niveau de la portion de raccordement 20 comprenant des méplats issus de cette opération de forgeage.

Comme l'illustre la figure 4, la douille de levage selon l'invention est ancrée dans un élément E en béton à l'aide de deux épingles 22 enfilées dans les orifices 19 des deux oreilles 18. Grâce aux deux oreilles 18, les deux épingles 22 ne peuvent être désolidarisées de la douille 22 une fois l'ensemble pris dans l'élément E en béton.

Ainsi solidarisées, sensiblement perpendiculaires à l'axe longitudinal de la douille de levage 10, et prises dans le béton, lesdites épingles 22 empêchent toute rotation de ladite douille 10 et permettent de répartir les contraintes auxquelles est soumise la douille de levage dans l'élément E en béton, et éventuellement dans son armature dans le cas d'un élément E en béton armé.

On constate donc que l'ancrage de la douille 10 dans son mode de réalisation préféré est plus fiable et plus sûr que l'ancrage des douilles de l'art antérieur. De façon connue, la douille 10 est ancrée dans l'élément E en béton de manière à sensiblement dépasser ou affleurer de la surface extérieure dudit élément E af in de mettre à disposition l'alésage fileté 14 pour pouvoir visser une boucle de levage 24 équipée d'un anneau tournant 26, comme dans l'exemple illustré en figure 4, ou tout autre élément fileté de levage ou de manutention. Bien entendu, l'invention couvre aussi toutes les variantes et les différentes applications pouvant découler de la douille de levage telle qu'elle vient d'être décrite.

Claims

REVENDICATIONS1. Douille de levage (10) destinée à être ancrée dans un élément en béton et comprenant un corps (12), un alésage fileté (14) réalisé dans ledit corps (12), et une tête d'ancrage (16), caractérisée en ce que la tête d'ancrage (16) comprend au moins une oreille (18) pour la solidarisation d'une épingle.
2. Douille de levage (10) selon la revendication 1, caractérisé en ce qu'elle comprend deux oreilles (18) disposées sensiblement symétriquement de part et d'autre d'un plan médian longitudinal M de ladite douille pour la solidarisation de deux épingles.
3. Douille de levage (10) selon l'une des revendications 1 ou 2, caractérisé en ce que ladite douille est issue de forgeage.
4. Douille de levage (10) selon l'une des revendications 1 à 3, caractérisé en ce que la tête d'ancrage (16) est sensiblement plus large que le corps (12) par rapport à l'axe longitudinal de ladite douille de levage.
5. Douille de levage (10) selon l'une des revendications 1 à 4, caractérisé en ce que le corps (12) et la tête d'ancrage (16) sont sensiblement cylindriques et en ce que la tête d'ancrage (16) est de diamètre sensiblement supérieur à celui du corps (12).
6. Douille de levage (10) selon l'une des revendications 1 à 5, caractérisé en ce que le filetage de l'alésage (14) est rond.
7. Douille de levage (10) selon l'une des revendications précédentes, ancrée dans un élément E en béton à l'aide d'au moins une épingle (22) enfilée dans au moins un orifice (19) d'une oreille (18), ladite épingle étant sensiblement perpendiculaire à l'axe longitudinal de la douille de levage (10) et prise dans l'élément E en béton.
8. Douille de levage (10) selon la revendication 7 recevant une boucle de levage (24), une élingue de manutention, ou tout autre élément fileté vissé dans l'alésage fileté (14).