FR2915874A1 - "dispositif d'insemination artificielle d'animaux d'elevage, notamment de truies" - Google Patents

Abstract

Ce dispositif comprend une sonde à corps tubulaire (2) comprenant une extrémité distale et une extrémité proximale munie d'un embout (11) destiné à s'appliquer intimement contre le col utérin de l'animal, ledit corps (2) étant entouré d'une enveloppe gonflable à paroi élastique (6), pouvant recevoir une dose de semence, et la refouler ensuite automatiquement hors de la sonde, l'extrémité proximale, dans l'utérus de l'animal ; le remplissage de l'enveloppe s'effectue par un alésage central (31) prévu dans l'extrémité distale via un orifice (20) débouchant à l'intérieur de l'enveloppe (6) et que le dispositif comporte un clapet anti-retour constitué par un fourreau (5) à paroi souple et élastique qui entoure ladite paroi (2) au niveau de cet orifice (20).

Description

La présente invention a pour objet un dispositif d'insémination

artificielle d'animaux d'élevage, notamment de truies.

De façon connue, ce dispositif comprend une sonde apte à être insérée dans le vagin de l'animal, cette sonde affectant la forme générale d'un corps cylindrique tubulaire comprenant une première extrémité, dite distale , et une seconde extrémité, dite proximale , laquelle est munie d'un embout conformé pour s'appliquer intimement contre le col utérin de l'animal. Des sondes d'insémination artificielle, notamment porcine, comprenant une tige tubulaire en matière plastique semi-rigide, et dont l'extrémité proximale est coiffée d'un embout souple, en caoutchouc ou en matériau mousse, par exemple en polyuréthane, sont bien connus. A cet égard, on pourra se reporter utilement aux documents FR 2 667 782, FR 2 668 054, FR 2 701 385, WO 97/21396 et US 5 674 178 par exemple.

Traditionnellement, une fois que la sonde a été insérée dans le vagin de l'animal, l'introduction de la semence dans l'utérus se fait directement, depuis un récipient contenant la semence, connecté à l'extrémité distale du corps de sonde, par écoulement à travers l'alésage central de ce corps, jusqu'à son extrémité proximale, par laquelle elle est éjectée. Ce récipient est par exemple un sachet souple pré rempli d'une dose de semence appropriée, du genre décrit dans le document FR 2 778 843 ou FR 2 813 784.

Dans un mode de réalisation connu, le corps de sonde est entouré, sur une partie de sa longueur, d'une enveloppe gonflable à paroi élastique, et le dispositif étant ainsi agencé qu'il est possible, une fois que la sonde a été insérée dans le vagin de l'animal, de connecter sur l'extrémité distale du corps de sonde le récipient contenant de la semence, et de transférer une dose de semence de celui-ci à l'intérieur de l'enveloppe annulaire, en la gonflant, après quoi l'enveloppe se dégonfle progressivement et automatiquement par suite de l'élasticité de sa paroi, en refoulant lentement la dose de semence hors de la sonde via son extrémité proximale, afin de la distribuer à l'intérieur de l'utérus de l'animal. On réalise ainsi une diffusion lente et régulière de la semence, qui donne des résultats efficaces. De plus, ce mode opératoire permet d'optimiser le 15 travail de l'inséminateur lorsqu'il doit traiter plusieurs animaux en un même lieu. L'état de la technique en la matière peut être illustré par le document FR 2 450 103. Le dispositif qui fait l'objet de ce document est 20 cependant relativement complexe et délicat à utiliser car il comporte un corps de sonde pourvu d'un petit tube axial mobile, qu'il est nécessaire de manipuler convenablement pour assurer la distribution de la semence contenue dans l'enveloppe. Il nécessite également la présence d'un tuyau d'alimentation pourvu d'un 25 organe obturateur, tel qu'une pince. L'invention vise à simplifier ce dispositif en proposant un dispositif de conception simple et peu coûteux, facile à utiliser et fiable, tout en ayant un encombrement réduit, comparable à celui d'une sonde classique.

Cet objectif est atteint, conformément à l'invention, grâce au fait que, d'une part, le remplissage de l'enveloppe s'effectue par un alésage central prévu dans l'extrémité distale du corps de sonde, via au moins un orifice dit d'entrée percé dans la paroi de celui-ci et débouchant à l'intérieur de l'enveloppe, et que, d'autre part, le dispositif comporte un clapet anti-retour constitué par un fourreau à paroi souple et élastique qui entoure ladite paroi au niveau de cet orifice. Par ailleurs, selon un certain nombre de caractéristiques additionnelles, non limitatives de l'invention: - la surface externe dudit corps est creusée d'au moins une rainure longitudinale, entourée par une gaine (pouvant consister en la paroi de ladite enveloppe) qui fait office de canal de transfert de la semence de l'enveloppe vers l'extrémité proximale du corps de la sonde ; - le refoulement de la semence hors de la sonde s'effectue par un alésage central prévu dans l'extrémité proximale dudit corps, via au moins un orifice dit d'évacuation percé dans la paroi de celui-ci et débouchant à l'intérieur de ladite rainure longitudinale. - le corps de sonde est obturé intérieurement par une cloison située en aval dudit orifice d'entrée ; - le corps de sonde est obturé intérieurement par une cloison située en amont dudit orifice d'évacuation ; - l'extrémité distale du corps de sonde est équipée intérieurement d'un raccord adapté pour être connecté de manière étanche à la canule d'un sachet souple contenant une dose de semence ; - ledit raccord présente un orifice axial pour le 30 passage de la semence. 20 25 D'autres caractéristiques et avantages de la description apparaîtront à la lecture de la description ci-après, faite en référence aux dessins annexés, sur lesquels: La figure 1 est une vue générale simplifiée du 5 dispositif. La figure 2 est une vue similaire à celle de la figure 1, destinée à montrer le transfert de semence d'un sachet souple dans le dispositif. La figure 3 est une vue du dispositif en coupe axiale, IO la partie inférieure de la figure étant normalement dans le prolongement de sa partie supérieure (point P commun). La figure 4 est une coupe transversale, à plus grande échelle, selon le plan IV-IV de la figure 3. La figure 5 est une vue similaire à celle de la figure 3, 15 représentant la portion distale du dispositif, et illustrant l'introduction de la semence dans celui-ci. La figure 6 est une vue similaire à celle de la figure 3, illustrant l'expulsion de la semence hors du dispositif, dont l'enveloppe est gonflée. La figure 1 représente, de façon très simplifiée, un dispositif 1 conforme à l'invention, qui comprend une tige tubulaire 10 en matière plastique semi-rigide pourvue à une extrémité, dite proximale , d'un embout souple 11, ce qui lui confère la configuration d'une sonde classique. Autour de la tige 10 est disposée et fixée une enveloppe gonflable 6 à paroi élastique. Celle-ci entoure une portion relativement courte de la longueur de la tige, du côté de son extrémité opposée à son extrémité proximale, dite extrémité distale.

La dimension axiale du dispositif est choisie de telle sorte que la tige puisse être insérée dans le vagin de l'animal à inséminer, notamment d'une truie, de telle façon que l'embout 11 vienne porter de manière étanche, ou quasi étanche, contre le col de l'utérus, tandis que l'extrémité distale demeure hors du vagin, et soit donc accessible. Sur la figure 2, la référence S désigne un sachet en plastique souple contenant une dose de semence liquide (sperme dilué) et la référence C désigne une canule distributrice dont est 10 munie le sachet. Cette canule est adaptée pour pouvoir être légèrement enfoncée et connectée dans l'extrémité distale de la tige 10. Cette connexion se fait après que le dispositif ait été engagé dans l'animal. Par une pression manuelle sur la poche S, l'opérateur chasse la semence du sachet S et celle-ci s'écoule via la canule C dans le dispositif 1. Conformément à l'invention, la semence n'est pas transférée directement vers l'extrémité proximale de la tige 10 à l'intérieur de l'utérus. Elle est, dans un premier temps, transférée à l'intérieur de l'enveloppe 6, qui se gonfle en prenant approximativement la forme d'une olive (ballonnet). Dans un second temps, de manière progressive et relativement lente, sous l'effet de l'élasticité de la paroi de 25 l'enveloppe (qui tend naturellement à se dégonfler), la semence est refoulée vers l'extrémité proximale de la tige 10, pour être diffusée à l'intérieur de l'utérus. Nous allons maintenant, en nous référant notamment aux figures 3 et 4, décrire la structure du dispositif 1 et expliquer 15 20 ensuite, en nous référant aux figures 5 et 6, comment s'opère ce transfert en deux temps. La tige 10 comprend un corps tubulaire 2 dont l'extrémité distale est munie intérieurement d'un organe 3, par exemple en matière plastique. Cet organe présente une cavité axiale 30 (embouchure) de forme complémentaire de celle de la canule C, par exemple évasée (légèrement conique). Avantageusement il est muni de moyens de fixation positive de la canule C dans l'embouchure 30, par exemple par clipsage ou vissage. L'organe 3 est en outre percé d'un orifice central 31, coaxial à l'alésage interne 7 du corps creux 2. L'organe 3 n'est pas forcément une pièce rapportée ; il pourrait former partie intégrante du corps 2.

A une certaine distance de l'extrémité distale (vers la gauche de la figure 3), la paroi du corps 2 est percée par une paire de trous radiaux 20 diamétralement opposés, que l'on appellera orifices d'entrée . Le corps 2 est obturé intérieurement par une cloison discoïde fixe 4a, par exemple collée, qui -si on considère le sens d'écoulement de la semence de l'extrémité distale vers l'extrémité proximale- est disposée juste en aval des trous 20. De manière similaire, à une certaine distance de l'extrémité proximale (vers la droite de la figure 3), la paroi du corps 2 est percée par une paire de trous radiaux 21 diamétralement opposés, que l'on appellera orifices d'évacuation . Le corps 2 est obturé intérieurement par une cloison fixe 4b, par exemple collée, cette fois disposée juste en amont des trous 21.

Le corps 2 est entouré de deux gaines 5 et 6.

La gaine 5 est un fourreau de faible longueur, qui entoure la portion du corps 2 dans laquelle sont percés les trous 20. Sa paroi est fine et élastique, par exemple en 5 matériau élastomère. La portion de ce fourreau 5 qui s'étend en amont des trous 20 adhère fermement, voire hermétiquement, par exemple par auto serrage et/ou collage, à la paroi extérieure du corps 2. En revanche, en regard des trous 20, et en aval de ces derniers, 10 sa paroi n'adhère pas à la surface du corps 2 ; elle peut s'en décoller sous l'effet d'une pression interne. La gaine 6, qui constitue l'enveloppe gonflable, possède une paroi tubulaire fine, à la fois étanche, mécaniquement résistante, et très élastique, par exemple en 15 matériau élastomère. Elle recouvre complètement le fourreau 5, et s'étend vers l'amont légèrement au-delà du fourreau. Sa paroi, côté amont, est enroulée sur elle-même pour former un ourlet 6a qui la maintient fermement enserrée et 20 fixée autour du corps 2. Un enroulement similaire 6b est prévu à l'extrémité aval de la gaine 6, au-delà des trous 21. Comme on le voit notamment sur la figure 4, la paroi externe du corps 2 est creusée d'une paire de rainures 25 longitudinales semi-circulaires 8 diamétralement opposées. A titre indicatif, le corps cylindrique 2 a un diamètre externe de l'ordre de 7 mm, tandis que le diamètre de son alésage interne est de l'ordre de 2 mm. Le diamètre des rainures 8 est par exemple de 2 mm, 30 ce qui correspond à une profondeur de 1 mm.

Elles s'étendent chacune selon une génératrice de ce dernier. Ces rainures délimitent, avec la paroi de la gaine qui les entoure, de petits conduits longitudinaux aptes à permettre l'écoulement de la semence depuis l'enveloppe vers les trous 21. La figure 5 illustre la première étape de l'opération. Le dispositif ayant été correctement mis en place dans le conduit vaginal de l'animal, la personne chargée de l'insémination artificielle positionne et solidarise la canule d'un sachet de semence dans l'embouchure 30 de l'organe 3. Par pression sur le sachet, il en expulse la semence (flèche F). La semence est transférée via l'orifice central 31 à l'intérieur de l'alésage central du corps 2, jusqu'à la cloison 4a qui l'arrête. Elle traverse alors radialement la paroi du corps 2 de l'intérieur vers l'extérieur via les orifices d'entrée 20 (flèches f), forçant la portion libre du fourreau 5 à se soulever et à s'écarter vers l'extérieur (flèches i). La membrane élastique constitutive de l'enveloppe 6 se dilate radialement au fur et à mesure qu'y pénètre la semence, formant une poche. Lorsque le sachet à été vidé et que l'enveloppe 6 est remplie de semence, référencée 9 sur la figure 6, la surpression régnant dans l'enveloppe plaque la paroi du fourreau 5 contre le corps 2, obturant ainsi automatiquement les orifices d'entrée 20 (flèches j). Ce fourreau 5 fait donc office de clapet anti-retour. Le processus d'insémination, illustré sur la figure 6, commence immédiatement.

Sous l'effet de tension de sa paroi, le ballonnet que forme l'enveloppe 6 se dégonfle en refoulant la semence 9 hors de l'enveloppe (flèches gl). Son échappement ne peut se faire que par les canaux d'écoulement constitués par les rainures 8 (flèches g2). Elle débouche ensuite via les orifices d'évacuation 21 (flèches g3) à l'intérieur de l'alésage central du corps 2, au-delà de la cloison 4b pour finalement sortir par l'extrémité proximale 200 de cet alésage (flèche G), à l'intérieur de l'utérus dont le col est obturé par l'embout 11. Une fois l'enveloppe vidée, on retire le dispositif et le sachet qui y est attaché, et l'ensemble est mis au rebut, le dispositif étant à usage unique. On constate que ce dispositif est simple dans sa 15 structure, aussi compact qu'une sonde ordinaire, et facile à utiliser. La section des rainures 8 détermine le temps du vidage de l'enveloppe, et est choisie en conséquence, selon la durée souhaitée de diffusion de la semence.

20 Le temps nécessaire au transfert de la semence d'un sachet-dose dans l'enveloppe, qui se fait manuellement, est notablement inférieur à celui du dégonflage de la poche, qui se fait automatiquement. Ceci permet à l'inséminateur d'optimiser son temps 25 de travail lorsqu'il doit traiter successivement un grand nombre d'animaux présents en un même lieu. La position longitudinale du ballonnet sur le corps 2 n'a pas réellement d'importance. 30

Claims (7)

REVENDICATIONS

1. Dispositif d'insémination artificielle d'animaux d'élevage, notamment de truies, qui comprend une sonde apte à être insérée dans le vagin de l'animal, cette sonde affectant la forme générale d'un corps cylindrique tubulaire (2) comprenant une première extrémité, dite distale , et une seconde extrémité, dite proximale , laquelle est munie d'un embout (11) conformé pour s'appliquer intimement contre le col utérin de l'animal, ledit corps tubulaire (2) étant entouré, sur une partie de sa longueur, d'une enveloppe gonflable à paroi élastique (6), ce dispositif (1) étant ainsi agencé qu'il est possible, une fois que la sonde a été insérée dans le vagin de l'animal, de connecter sur l'extrémité distale du corps de sonde un récipient (S) contenant de la semence, et de transférer une dose de semence de celui-ci à l'intérieur de l'enveloppe annulaire (6), en la gonflant, après quoi l'enveloppe se dégonfle progressivement et automatiquement par suite de l'élasticité de sa paroi, en refoulant lentement la dose de semence hors de la sonde via son extrémité proximale, afin de la distribuer à l'intérieur de l'utérus de l'animal, caractérisé par le fait que, d'une part, le remplissage de l'enveloppe s'effectue par un alésage central (31) prévu dans l'extrémité distale du corps de sonde (2), via au moins un orifice (20) dit d'entrée percé dans la paroi de celui-ci et débouchant à l'intérieur de l'enveloppe (6), et que, d'autre part, le dispositif comporte un clapet anti-retour constitué par un fourreau (5) à paroi souple et élastique qui entoure ladite paroi (2) au niveau de cet orifice (20).

2. Dispositif selon la revendication 1, caractérisé par le fait que la surface externe dudit corps (2) est creusée d'au 2915874 Il moins une rainure longitudinale (8), entourée par une gaine, qui fait office de canal de transfert de la semence de ladite enveloppe vers l'extrémité proximale du corps de la sonde.

3. Dispositif selon la revendication 2, caractérisé par 5 le fait que le refoulement de la semence hors de la sonde s'effectue par un alésage central (200) prévu dans l'extrémité proximale dudit corps (2), via au moins un orifice (21) dit d'évacuation percé dans la paroi de celui-ci et débouchant à l'intérieur de ladite rainure longitudinale (8). 10

4. Dispositif selon l'une quelconque des revendications 1 à 3, caractérisé par le fait que le corps de sonde est obturé intérieurement par une cloison (4a) située en aval dudit orifice d'entrée (20).

5. Dispositif selon l'une au moins des revendications 15 3 ou 4, caractérisé par le fait que le corps de sonde (2) est obturé intérieurement par une cloison (4b) située en amont dudit orifice d'évacuation (4b).

6. Dispositif selon l'une quelconque des revendications 1 à 5, caractérisé par le fait que l'extrémité distale 20 du corps de sonde est équipée intérieurement d'un raccord (3) adapté pour être connecté de manière étanche à la canule (C) d'un sachet souple (S) contenant une dose de semence.

7. Dispositif selon la revendication 6, caractérisé par le fait que ledit raccord (3) présente un orifice axial (31) pour le 25 passage de la semence.30