FR2879179A1 - Dispositif de transfert d'articles au moyen d'un groupe de modules a ecartement variable - Google Patents

Abstract

L'invention propose un dispositif (10) de transfert d'articles (3) depuis un poste (13) de chargement des articles (3) vers un poste (14) de déchargement des articles (3), qui comprend :- un groupe (18) de modules (19a-d) montés déplaçables longitudinalement, apte à adopter une configuration contractée dans laquelle les modules (19a-d) sont séparés par un premier écartement (P1), et une configuration déployée dans laquelle les modules (19a-d) sont séparés par un second écartement (E),- des moyens (34) de liaison d'un module (19a) à l'autre (19b), comportant un levier (38) articulé monté sur un premier module (19b) et relié à un second module (19a), ce levier (38) coopérant par ailleurs avec une gorge (46) ayant un tronçon (46c) intermédiaire formant un angle avec la direction de déplacement du groupe (18) de modules (19a-d), et- des moyens (35, 36) de commande du déplacement du groupe (18).Application au transfert d'ébauches d'un poste de chauffe des préformes à un poste de moulage de récipients à partir des ébauches.

Description

Dispositif de transfert d'articles au moyen d'un groupe de

modules à écartement variable L'invention a trait à la manutention d'articles. Plus précisément, elle se rapporte au transfert d'articles depuis un poste de chargement des articles vers un poste de déchargement des articles.

Les problèmes auxquels ont été confrontés les inventeurs se sont posés dans le domaine de la fabrication des récipients à partir d'ébauches généralement réalisées en matière thermoplastique. Ces dernières sont, dans une machine dite de moulage, chauffées au défilé à un poste de chauffe, puis transférées vers un poste de moulage où les récipients sont conjointement formés par groupe, par soufflage ou par étirage-soufflage à partir de groupes d'ébauches chaudes.

Au poste de chauffe, les ébauches défilent devant des lampes tubulaires à rayonnement infrarouge qui en assurent la chauffe. Les ébauches sont transportées côte à côte, l'écartement entre elles - c'est- à-dire la distance entre leurs axes respectifs - étant réduit autant que possible de manière à maximiser le rendement thermique du poste de chauffe, lequel a une incidence directe sur le coût de fabrication des récipients.

Par contre, au poste de moulage, l'écartement entre les ébauches doit être égal à l'écartement entre les axes des empreintes du moule.

Par conséquent, il est nécessaire pendant le transfert des ébauches du poste de chauffe au poste de moulage, de 30 modifier l'écartement entre les ébauches.

Plusieurs solutions ont été proposées par le passé pour résoudre ce problème.

Citons à titre d'exemple: le document DE-200 09 075 U, qui propose de modifier l'écartement entre ébauches au moyen d'une vis sans fin à pas continûment variable; le document EP-979 720, qui propose plusieurs manières de modifier l'écartement entre ébauches: au moyen d'un pantographe, ou au moyen de vérins; le document US-5 643 619, qui propose également de modifier l'écartement entre ébauches au moyen d'un pantographe, lequel est conçu pour grouper les ébauches par paires.

Ces solutions sont théoriquement satisfaisantes.

Toutefois, en pratique, elles s'avèrent compliquées à mettre en oeuvre et ne permettent ni d'obtenir une fiabilité satisfaisante à haute cadence, ni d'assurer une bonne flexibilité du transfert entre le poste de chargement et le poste de déchargement, où les cadences peuvent varier de manière substantielle en fonction des paramètres imposés par la production.

Afin notamment de remédier notamment à ces inconvénients, l'invention propose, suivant un premier aspect, un dispositif de transfert d'articles depuis un poste de chargement des articles vers un poste de déchargement des articles, qui comprend: un groupe de modules montés déplaçables suivant une direction longitudinale sur une structure porteuse, munis chacun de moyens de préhension d'un article, ce groupe étant apte à adopter une configuration contractée dans laquelle les modules sont séparés par un premier écartement prédéterminé, et une configuration déployée dans laquelle les modules sont séparés par un second écartement prédéterminé, supérieur au premier, des moyens de liaison d'un module à l'autre, propres à commander le passage du groupe de modules de sa configuration contractée à sa configuration déployée, des moyens de commande du déplacement du groupe de modules par rapport à la structure porteuse, dispositif dans lequel les moyens de liaison comprennent un levier monté en rotation sur l'un des modules autour d'un axe sensiblement perpendiculaire à la direction de déplacement, ce levier étant muni à une première extrémité d'un premier doigt circulant dans une rainure ménagée transversalement sur l'autre module, et à une seconde extrémité d'un second doigt circulant dans une gorge ménagée longitudinalement dans la structure porteuse, cette gorge comportant un premier tronçon sensiblement parallèle à la direction longitudinale de déplacement, et un second tronçon formant un angle avec ladite direction de déplacement.

Ce dispositif permet de réaliser un transfert fiable des articles depuis le poste de chargement vers le poste de déchargement. La régulation du pas est assurée, au cours du transfert, de manière simple et automatique.

Ce dispositif peut présenter les caractéristiques suivantes, seules ou en combinaison: la gorge comporte un premier et un second tronçon sensiblement parallèles à la direction longitudinale de déplacement, reliés par un tronçon intermédiaire formant un angle avec ladite direction de déplacement.

le premier doigt se présente sous la forme d'un galet monté à rotation à la première l'extrémité du levier, et coopérant à roulement avec la rainure.

le second doigt se présente sous la forme d'un galet monté à rotation à la seconde extrémité du levier, et coopérant à roulement avec la gorge.

la structure porteuse comprend un rail longitudinal, chaque module comprenant un coulisseau par l'intermédiaire duquel il est accroché au rail.

la structure porteuse comprend deux rails longitudinaux parallèles, et chaque module comprenant deux coulisseaux par l'intermédiaire desquels il est 4 accroché aux rails.

les moyens de commande du déplacement du groupe de modules comprennent une courroie couplée à un moteur, et fixée à l'un des modules.

la courroie est fixée au module par l'intermédiaire d'une bride solidaire de celui-ci.

chaque module comprend un bras transversal télescopique qui porte à une extrémité les moyens de préhension.

la structure porteuse comporte un actionneur propre à déplacer transversalement ledit bras.

le bras est muni d'un doigt en saillie, ledit actionneur se présentant sous la forme d'une barre longitudinale déplaçable transversalement et apte à venir pousser ledit doigt.

les moyens de préhension se présentent sous la forme d'une pince articulée.

Suivant un deuxième aspect, l'invention propose une machine de fabrication de récipients à partir d'ébauches, qui comporte: un poste de chauffe où les ébauches sont chauffées au défilé, un poste de moulage où les récipients sont formés conjointement par groupes d'au moins deux récipients, par soufflage ou étirage-soufflage, à partir de groupes d'au moins deux ébauches, et un dispositif de transfert des groupes d'ébauches depuis le poste de chauffe vers le poste de moulage, tel que décrit cidessus.

Suivant un troisième aspect, l'invention propose un procédé de fabrication de récipients à partir d'ébauches, qui comporte les étapes consistant à : chauffer les ébauches au défilé à un poste de chauffe, transférer les ébauches par groupes d'au moins deux ébauches depuis le poste de chauffe vers un poste de moulage, au cours de laquelle l'écartement entre les ébauches est augmenté ; former les récipients conjointement par groupes d'au moins deux récipients, par soufflage ou étirage soufflage, à partir des groupes d'ébauches transférés, procédé dans lequel l'étape de transfert est réalisée au moyen d'un dispositif de transfert tel que décrit ci-dessus, cette étape de transfert comportant un ralentissement ou une immobilisation momentanée, pendant une durée prédéterminée, des groupes d'ébauches entre le poste de chauffe et le poste de moulage.

D'autres objets et avantages de l'invention apparaîtront à la lumière de la description faite ci-après en référence aux dessins annexés dans lesquels: - la figure 1 est une vue en perspective schématique montrant une machine de moulage de récipients à partir d'ébauches; - les figures 2 à 4 sont des vues en perspective montrant, dans trois positions différentes, un dispositif de transfert suivant l'invention, destiné à équiper une machine de moulage telle que représentée sur la figure 1; les figures 5 à 7 sont des vues agrandies en perspective de dessus, du dispositif de transfert des figures 2 à 4, dans les mêmes positions; -les figures 8 à 10 sont des vues agrandies en perspective de dessous, du dispositif des figures 2 à 4 et 5 à 7, dans les mêmes positions; - les figures 11 à 13 sont des vues en plan de dessus du dispositif des figures 2 à 4, 5 à 7 et 8 à 10, dans les mêmes positions; - les figures 14 à 16 sont des vues en plan de dessous du dispositif des figures 2 à 4, 5 à 7, 8 à 10 et 11 à 13, dans les mêmes positions; - les figures 17 à 20 sont des vues agrandies en plan de dessus du dispositif des figures 14 à 16, dans les mêmes positions; et - la figure 20 est un graphique illustrant le déplacement d'un groupe de modules d'un dispositif de transfert tel que représenté sur les figures 2 à 19, en fonction du temps.

Sur la figure 1 est représentée schématiquement une machine 1 de moulage de récipients 2 à partir d'ébauches 3 - en pratique, il s'agit de préformes en matière thermoplastique.

Cette machine 1 comporte un carrousel 4 munie d'une chaîne sur laquelle sont montées les ébauches 3, sont suspendues à des tournettes 5 qui les entraînent en rotation au moins lorsqu'elles parviennent à un poste 6 de chauffe où elles sont chauffées au défilé en étant par exemple exposées au rayonnement de lampes tubulaires à rayonnement infrarouge (non représentées).

Ce principe de chauffe est connu de l'homme du métier. Il ne sera pas décrit plus en détail.

Précisons cependant que, afin de chauffer en même temps un nombre important de ébauches 3, celles-ci sont maintenues sur le carrousel 4 avec un premier écartement P1, prédéterminé, constant, entre leurs axes de rotation A respectifs (sensiblement confondus avec leurs axes de révolution), ci-après appelé pas primaire . Ce pas primaire P1 dépend de l'écartement entre les tournettes 5, défini en fonction du diamètre des ébauches 3. Ainsi, pour des ébauches 3 ayant un diamètre de 25 mm, le pas P1 primaire est par exemple compris entre 50 et 60 mm.

Comme cela est représenté sur la figure 1, la machine 1 comporte également un poste 7 de moulage équipé d'un moule 8 à plusieurs empreintes 9 (en l'occurrence quatre), dans lequel les ébauches 3 chaudes sont déchargées après avoir été transférées depuis le poste 6 de chauffe au moyen d'un dispositif 10 de transfert qui sera décrit ci- après en détail.

Comme cela est visible sur la figure 1, le moule 8 comprend deux demi-moules 8a, 8b dans chacun desquels sont réalisées une série de demiempreintes 9a, 9b, les récipients 2 étant formés par soufflage ou par étirage soufflage à partir des ébauches 3 chaudes, puis évacués pour être remplis immédiatement ou stockés tels quels en vue d'un remplissage ultérieur.

Pour des raisons évidentes, l'écartement entre les A axes des ébauches 3 lors de leur déchargement dans le moule 8 doit être égal à l'écartement entre les empreintes 9, c'est-à-dire à l'écartement final entre les axes A' des récipients 2. Cet écartement P2, défini comme la distance entre les axes A' des récipients, est ci-après appelé pas secondaire . Il est supérieur au pas primaire Pl. Par exemple, pour des récipients 2 d'un diamètre de 100 mm, le pas P2 secondaire est de 150 mm.

Comme cela est évoqué ci-dessus, la machine 1 de moulage comporte un dispositif 10 de transfert des ébauches 3 depuis le poste 6 de chauffe, où les ébauches 3 sont chargées, vers le poste 7 de moulage, où les ébauches 3 sont déchargées.

Comme nous le verrons ci-après, le dispositif 10 de transfert permet d'ajuster l'écartement entre les ébauches 3, pendant le transfert, du pas Pl primaire au moment du chargement, au pas P2 secondaire au moment du déchargement.

Le dispositif 10 de transfert s'étend entre un poste 13 de chargement, au droit du poste 6 de chauffe, et un poste 14 de déchargement, au droit du poste 7 de moulage; il comporte une structure 15 porteuse, montée sur un châssis (non représenté) de la machine 1, qui comprend deux rails 16, 17 parallèles définissant une direction L longitudinale suivant laquelle les préformes sont déplacées entre le poste 13 de chargement et le poste 14 de déchargement.

Le dispositif 10 de transfert comprend un groupe 18 d'au moins deux modules 19 montés déplaçables, suivant la direction L longitudinale, sur la structure 15 porteuse.

Dans ce qui suit, une localisation proche du poste 13 de chargement est dite amont, tandis qu'une localisation proche du poste 14 de déchargement est dite aval.

Chaque module 19 se présente sous la forme d'un chariot monté coulissant sur les rails 16, 17, et équipé de moyens 20 de préhension d'une ébauche 3, sous la forme d'un pince articulée propre à saisir la ébauche 3 par son col, au-dessus de la collerette dont celui-ci est généralement muni.

Le groupe 18, ci-après appelé train, comprend un nombre de chariots 19 égal au nombre de ébauches 3 à transférer depuis le poste 13 de chargement vers le poste 14 de déchargement, lui-même égal au nombre d'empreintes 9 du moule 8. Ce nombre est supérieur ou égal à deux puisque le contexte est celui d'une machine de moulage à moule multi-empreintes; dans le mode de réalisation illustré sur les figures, ce nombre est égal à quatre: le moule 8 comportant quatre empreintes 9, le train 18 comprend quatre chariots 19a, 19b, 19c, 19d.

Comme cela est visible sur les figures 5 à 7 notamment, chaque chariot 19 comporte un corps 21 principal sensiblement parallélépipédique présentant une face 22 supérieure, tournée vers les rails 16, 17, et une face 23 inférieure opposée.

Le chariot 19 est accroché aux rails 16, 17 au moyen de deux coulisseaux 24, 25 fixés au corps 21 principal, du côté de sa face 22 supérieure, chaque coulisseau 24, 25 présentant une rainure 26 longitudinale ayant un profil complémentaire de celui du rail 16, 17 avec lequel il coopère à glissement: dans l'exemple illustré sur les figures, ces profils sont du type tenon/mortaise. Afin de permettre un glissement sans grippage du coulisseau 24, 25 par rapport au rail 16, 17 correspondant, le coulisseau 24, 25 est de préférence réalisé dans une matière plastique à faible coefficient de frottement, par exemple du Nylon, ou sous forme d'un patin à billes, tandis que le rail 16, 17 lui- même est réalisé dans un matériau métallique, par exemple en acier, notamment afin de présenter une bonne résistance à la flexion sur toute la longueur du dispositif 10 de transfert.

Par ailleurs, comme cela est représenté sur les figues à 7, chaque chariot 19 comporte un bras 27 transversal télescopique qui porte à une extrémité 28 avant un support 29 sur lequel est montée la pince 20 qui, pour la saisie d'une ébauche 3, comprend deux mors 20a, 20b articulés sur le support 29 autour d'un axe B commun qui, parallèle à celui A de la ébauche 3, est sensiblement perpendiculaire à la direction L longitudinale de déplacement.

Le bras 27 est monté télescopique dans une rainure 30 ménagée transversalement dans le corps 21 principal du chariot 19, de sorte que le bras 27 puisse coulisser transversalement par rapport à celui-ci entre une position rétractée, illustrée sur la figure 6, où le bras 27 est rentré dans la rainure 30, la pince 20 se trouvant alors à proximité du corps 21, et une position sortie, illustrée sur les figures 6 et 7, où le bras 27 s'étend en porte à faux par rapport au corps 21, la pince 20 se trouvant à distance de celui-ci.

Le passage de la position rétractée à la position sortie s'effectue sous l'effet d'un actionneur 31 tel qu'une barre d'actionnement longitudinale montée sur la structure 15 porteuse en étant déplaçable transversalement par rapport à celle-ci, cette barre 31 comportant une rainure 32 qui coopère avec un doigt 33 dont est muni en saillie le support 29 de la pince 20.

En partant de la position rétractée du bras 27, le déplacement vers l'avant de la barre 31 pousse le doigt 33 dans cette direction, ce qui provoque le déplacement du bras 27 vers sa position sortie.

Réciproquement, en partant de la position sortie du bras 27, le déplacement vers l'arrière de la barre 31 pousse le doigt 33 dans cette direction, ce qui provoque le déplacement du bras 27 vers la position rétractée.

Nous verrons ci-après à quelles occasions se produisent ces actions.

La cohésion du train 18 est assurée par des moyens 24 de liaison, notamment des coulisseaux, par lesquels les chariots 19a-d sont accrochés deux à deux. Le déplacement de l'un 19a d'entre eux, situé à une extrémité dite aval du train 18, et appelé chariot 19a de tête, entraîne le déplacement solidaire de l'ensemble des chariots 19a-d.

Le dispositif 10 de transfert comporte des moyens 35 de commande de déplacement du train 18 entre: une position de chargement, illustrée sur les figures 5, 8, 11, 14, 17, dans laquelle le train 18 se trouve au poste 13 de chargement, et une position de déchargement, écartée de la position de chargement d'une distance prédéterminée dépendant de la configuration de la machine 1 de moulage, et dans laquelle le train 18 se trouve au poste 14 de déchargement (figures 4, 3, 10, 13, 16, 19).

Les moyens 35 de commande du déplacement du train 18 comprennent une poulie (non représentée), dont la rotation est commandée par un groupe moto-réducteur (non représenté) relié à une centrale électronique (non représentée) de contrôle de la machine 1, et à laquelle est couplée une courroie 36 d'entraînement fixée au chariot 19a de tête par l'intermédiaire d'une bride 37 solidaire du corps 21 de celui-ci.

Le train 18 est conçu pour adopter: dans sa position de chargement, une configuration contractée, dans laquelle l'écartement E entre les chariots 19a-d (en pratique, cet écartement E est mesuré par la distance entre les axes B d'articulation des pinces 20) est égal au pas P1 primaire, et dans sa position de déchargement, une configuration déployée dans laquelle l'écartement E entre les chariots 19a-d est égal au pas P2 secondaire.

Comme nous allons le voir, les moyens 34 de liaison sont conçus pour commander de manière automatique le réglage de l'écartement E entre les chariots 19a-d lors du déplacement du train 18.

On décrit à présent les moyens 34 de liaison entre deux chariots 19a, 19b successifs, à savoir un chariot 19a dit aval (par exemple le chariot 19a de tête) et un chariot 19b dit amont, adjacent au chariot 19a aval (dans cet exemple il s'agit du second chariot 19b du train 18, en partant du chariot 19a de tête).

Comme cela est bien visible sur les figures 6 à 10, les moyens 34 de liaison comprennent un levier 38 monté articulé sur le chariot 19b amont autour d'un axe C de rotation sensiblement parallèle à l'axe B d'articulation de la pince 20 (et donc perpendiculaire à la direction L de déplacement du train 18).

Ce levier 38 comprend deux parties qui s'étendent de part et d'autre de l'axe C, à savoir: du côté aval (c'est-à-dire du côté du chariot 19a de tête) et du côté de la face 23 inférieure du corps 21, une bielle 39 munie à une extrémité 40 dite aval d'un premier doigt 41 circulant dans une rainure 42 ménagée transversalement sur le chariot 19a de tête du côté de sa face 23 inférieure, et du côté amont et du côté de la face 22 supérieure, une biellette 43 munie à une extrémité 44 amont d'un second doigt 45 circulant dans une gorge 46 ménagée longitudinalement dans une glissière 47 de la structure 15 porteuse, disposée parallèlement aux rails 16, 17.

Afin de minimiser les frottements, les doigts 41, 45 sont réalisés sous la forme de galets montés libres en rotation par rapport à la bielle 39 et à la biellette 43 respectivement.

Le premier doigt 41 coopère donc à roulement avec la rainure 42, réalisée quant à elle sous la forme d'un profilé rapporté à section en U, fixé sur le corps 21 du chariot 19a de tête, du côté de sa face 23 inférieure.

Le second doigt 45 coopère quant à lui à roulement avec la gorge 46, qui comporte trois tronçons successifs, à savoir: un premier tronçon 46a droit, qui s'étend, au poste 13 de chargement, sensiblement parallèlement à la direction L longitudinale de déplacement du train 18, un second tronçon 46b droit, qui s'étend, au poste 14 de déchargement, sensiblement parallèlement à la direction L longitudinale de déplacement du train 18, et un tronçon 46c intermédiaire oblique, qui relie les entre eux les tronçons 46a, 46b droits entre le poste 13. de chargement déchargement, en formant un angle de déplacement du train 18.

Comme cela est visible notamment sur les 25 et le a avec et s'étend, poste 14 de la direction figures 11 à 13, les tronçons 46a, 46b droits sont transversalement et longitudinalement, 46b droit étant décalé vers l'avant par décalés à la fois le second tronçon rapport au premier tronçon 46a droit, le tronçon 46c intermédiaire, parcouru de l'amont vers l'aval, constituant une bifurcation de l'arrière vers l'avant pour former la jonction entre les tronçons 46a, 46b.

La fabrication des récipients 2 à partir des ébauches 35 3 comporte: une étape de chauffe des ébauches 3, au défilé, au poste 6 de chauffe, une étape de transfert des ébauches 3 par groupes de quatre (dans le mode de réalisation illustré) depuis le poste 6 de chauffe vers le poste 7 de moulage, une étape de formage des récipients 2 conjointement par groupe de quatre, par soufflage ou étirage soufflage, à partir des groupes de ébauches 3 transférés, Le transfert s'effectue comme suit.

Le train 18 se trouve initialement sa position de chargement. Dans cette position, les second doigts 45 sont tous trois dans le premier tronçon 46a droit, comme cela est représenté sur la figure 8, ce qui maintient les leviers 38 dans une orientation où, les premiers doigts 41 se trouvant à une extrémité 42a avant des rainures 42, les chariots 19a-d sont groupés en étant adjacents les uns aux autres. Le train 18 est alors dans sa configuration contractée, où l'écartement E entre les chariots 19a-d est égal au pas P1 primaire.

A partir de sa position de chargement, et pendant un premier intervalle temporel Ti prédéterminé, le train 18 se déplace parallèlement au groupe de ébauches 3 à charger après que celles-ci sont sorties du poste 6 de chauffe. La vitesse du train 18 croît jusqu'à atteindre celle du carrousel 4 à un instant dit de chargement où les pinces 20 sont déployées sous l'action de la barre 31, pour venir saisir le groupe de ébauches 3 chaudes à transférer, lesquelles sont désolidarisées de leurs tournettes 5 au moyen d'un mécanisme de débrayage (non représenté).

Le train 18 subit alors, pendant un second intervalle temporel T2 prédéterminé, un déplacement au cours duquel il est dégagé du poste de chargement 13. Puis le train 18 est ralenti ou, si nécessaire, immobilisé dans une zone tampon, intermédiaire entre le poste 13 de chargement et le poste 14 de déchargement, pendant un troisième intervalle temporel T3 prédéterminé au cours duquel a lieu l'évacuation du moule 8 des récipients 2 formés à partir des préformes transférées précédemment, au moyen d'un deuxième train (non représenté) circulant pour partie sur les rails 16, 17 du dispositif 10 de transfert, et pour partie sur un convoyeur (non représenté) de transfert des récipients 2 vers un poste de remplissage ou vers un poste de stockage (non représentés).

Cette zone tampon, dans laquelle le train 18 se déplace momentanément à vitesse réduite ou est momentanément immobilisé, est nécessaire pour assurer la transition entre un mode de production continu (au poste 13 de chauffe) à un mode de production séquentiel (au poste 7 de moulage).

Le train 18 subit ensuite un nouveau déplacement pendant un quatrième intervalle temporel T4 prédéterminé au cours duquel les seconds doigts 45 transitent par le tronçon 46c intermédiaire, qui agit sur chaque doigt 45 comme une surface de came et, en poussant le doigt 45 - lequel se comporte comme un suiveur de came - transversalement vers l'avant tandis que l'axe C du levier 38 suit une trajectoire longitudinale rectiligne, provoque la rotation de celui-ci autour de son axe C, ce qui déplace le premier doigt 41 vers une extrémité 42b arrière de la rainure 42, les chariots 19a-d étant alors dégroupés (figures 3, 6, 9, 12, 15, 18).

Ainsi, lorsque le second galet 45 du dernier chariot 19d a quitté le tronçon 46c intermédiaire pour s'engager dans le second tronçon 46b droit, le train 18 se trouve dans sa configuration déployée.

Lorsque le train 18 parvient au poste 14 de déchargement, il est de nouveau immobilisé pendant un cinquième intervalle temporel T5 prédéterminé, pendant lequel les ébauches 3 chaudes sont déchargées dans le moule 8 (figures 4, 7, 10, 13, 16, 19).

Une fois les demi-moules 8a, 8b refermés sur les ébauches 3, la barre 31 est déplacée transversalement vers l'arrière, les pinces 20 retrouvant alors leur position rétractée.

Une fois le déchargement effectué, le train 18 revient, pendant un sixième intervalle temporel T6 prédéterminé, à sa position de chargement, tout en retrouvant sa configuration contractée lui permettant de procéder à un nouveau chargement d'un groupe de ébauches 3.

Le cycle est répété autant de fois que nécessaire pour la production des récipients 2.

Le dispositif 10 qui vient d'être décrit permet d'assurer un transfert rapide et fiable des ébauches 3 depuis le poste 6 de chauffe vers le poste 7 de moulage.

Le groupage et le dégroupage des chariots 19a-d est réalisé de manière passive par simple coopération de cames (les galets 41 et 45) suivant un chemin de came (la gorge 46). Seul l'entraînement du train 18 par la courroie 36 nécessite une alimentation en énergie. De plus, le profil des vitesses du train 18, réalisé par programmation de la centrale de contrôle de la machine 1, n'a pas à tenir compte de la modification de la configuration du train 18, le passage de la configuration déployée de celui-ci à sa configuration contractée, et réciproquement, étant effectué de manière mécanique et automatique. Il en résulte une simplification de la programmation de la machine 1.

En outre, le dispositif 10 est modulable en fonction du nombre de récipients 2 à former à chaque opération de moulage. En effet, il suffit d'accrocher ou de décrocher des chariots 19 du train 18 pour en adapter le nombre à celui des ébauches 3 à transférer, sans qu'il soit nécessaire de modifier la structure de la machine 1, dont le coût apparaît de ce fait modeste en comparaison des machines connues à pas variable.

Enfin, bien que l'invention ait été décrite en référence à la manutention d'ébauches à partir desquelles sont fabriqués des récipients, elle peut s'appliquer plus généralement à la manutention de tous types d'articles, dans la mesure où cette manutention nécessite un transfert des articles avec modification de l'écartement entre ceux- ci.

Claims (14)

REVENDICATIONS

1. Dispositif (10) de transfert d'articles (3) depuis un poste (13) de chargement des articles (3) vers un poste (14) de déchargement des articles (3), qui comprend: un groupe (18) de modules (19a-d) montés déplaçables suivant une direction (L) longitudinale sur une structure (15) porteuse, munis chacun de moyens (20) de préhension d'un article (3), ce groupe (18) étant apte à adopter une configuration contractée dans laquelle les modules (19a-d) sont séparés par un premier écartement (Pl) prédéterminé, et une configuration déployée dans laquelle les modules (19a- d) sont séparés par un second écartement (E) prédéterminé, supérieur au premier (P1), des moyens (34) de liaison d'un module (19a) à l'autre (19b), propres à commander le passage du groupe (18) de modules (19a-d) de sa configuration contractée à sa configuration déployée, des moyens (35, 36) de commande du déplacement du groupe (18) de modules (19a- d) par rapport à la structure (15) porteuse, caractérisé en ce que les moyens (34) de liaison comprennent un levier (38) monté en rotation sur l'un des modules (19b) autour d'un axe (C) sensiblement perpendiculaire à la direction (L) de déplacement, ce levier (38) étant muni à une première extrémité (40) d'un premier doigt (41) circulant dans une rainure (42) ménagée transversalement sur l'autre module (19a) , et à une seconde extrémité (44) d'un second doigt (45) circulant dans une gorge (46) ménagée longitudinalement dans la structure (15) porteuse, cette gorge (46) comportant un premier tronçon (46a) sensiblement parallèle à la direction (L) de déplacement, et un second tronçon (46c) formant un angle (a) avec ladite direction (L) de déplacement.

2. Dispositif (10) selon la revendication 1, caractérisé en ce que la gorge (46) comporte un premier tronçon (46a) et un second tronçon (46b) sensiblement parallèles à la direction (L) de déplacement, reliés par un tronçon (46c) intermédiaire formant un angle (a) avec ladite direction (L) de déplacement.

3. Dispositif (10) selon la revendication 1 ou 2, caractérisé en ce que le premier doigt (41) se présente sous la forme d'un galet monté à rotation à la première l'extrémité (40) du levier (38), et coopérant à roulement avec la rainure (42).

4. Dispositif (10) selon l'une des revendications 1 à 3, caractérisé en ce que le second doigt (45) se présente sous la forme d'un galet monté à rotation à la seconde extrémité (44) du levier (38), et coopérant à roulement avec la gorge (46).

5. Dispositif (10) selon l'une des revendications 1 à 4, caractérisé en ce que la structure (15) porteuse comprend un rail (16, 17) longitudinal, et en ce que chaque module (19a-d) comprend un coulisseau (24, 25) par l'intermédiaire duquel il est accroché au rail (16, 17).

6. Dispositif (10) selon la revendication 5, caractérisé en ce que la structure (15) porteuse comprend deux rails (16, 17) longitudinaux parallèles, et en ce que chaque module (19a-d) comprend deux coulisseaux (24, 25) par l'intermédiaire desquels il est accroché aux rails (16, 17).

7. Dispositif (10) selon l'une des revendications 1 à 6, caractérisé en ce que les moyens (35) de commande du déplacement du groupe (18) de modules (19a-d) comprennent une courroie (36) couplée à un moteur, et fixée à l'un des modules (19a).

8. Dispositif (10) selon la revendication 7, caractérisé en ce que la courroie (36) est fixée au module (19a) par l'intermédiaire d'une bride (37) solidaire de celui-ci.

9. Dispositif (10) selon l'une des revendications 1 à 8, caractérisé en ce que chaque module (19a-d) comprend un bras (27) transversal télescopique qui porte à une extrémité (28) les moyens (20) de préhension.

10. Dispositif (10) selon la revendication 9, caractérisé en ce que la structure (15) porteuse comporte un actionneur (31) propre à déplacer transversalement ledit bras (27).

11. Dispositif (10) selon la revendication 10, caractérisé en ce que le bras (27) est muni d'un doigt (33) en saillie, et en ce que ledit actionneur (31) se présente sous la forme d'une barre longitudinale déplaçable transversalement et apte à venir pousser ledit doigt (33).

12. Dispositif (10) selon l'une des revendications 1 à 11, caractérisé en ce que les moyens (20) de préhension se présentent sous la forme d'une pince articulée.

13. Machine (1) de fabrication de récipients (2) à partir d'ébauches (3), qui comporte: un poste (6) de chauffe où les ébauches (3) sont chauffées au défilé, un poste (7) de moulage où les récipients (2) sont formés conjointement par groupes d'au moins deux récipients (2), par soufflage ou étirage-soufflage, à partir de groupes d'au moins deux ébauches (3), et un dispositif (10) de transfert des groupes d'ébauches (3) depuis le poste (6) de chauffe vers le poste (7)

de moulage, selon l'une des revendications 1 à 12.

14. Procédé de fabrication de récipients (2) à partir d'ébauches (3), qui comporte les étapes consistant à : chauffer les ébauches (3) au défilé à un poste (6) de chauffe, transférer les ébauches (3) par groupes d'au moins deux ébauches (3) depuis le poste (6) de chauffe vers un poste (7) de moulage, au cours de laquelle l'écartement (E) entre les ébauches(3) est augmenté ; former les récipients (2) conjointement par groupes d'au moins deux récipients (2), par soufflage ou étirage soufflage, à partir des groupes d'ébauches (3) transférés, caractérisé en ce que l'étape de transfert est réalisée au moyen d'un dispositif (10) de transfert selon l'une des revendications 1 à 12, et en ce que cette étape de transfert comporte un ralentissement ou une immobilisation momentanée, pendant une durée (T3) prédéterminée, des groupes d'ébauches (3) entre le poste (6) de chauffe et le poste (7) de moulage.