FR2873021A1 - Composition cosmetique a particules photoluminescentes. - Google Patents

Abstract

La présente invention concerne une composition cosmétique de maquillage et/ou de soin de la peau, notamment du visage, des lèvres et/ou des fibres kératiniques comprenant dans un milieu physiologiquement acceptable au moins des nanoparticules minérales photoluminescentes.

Description

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La présente invention concerne une composition cosmétique pour le soin et/ou le maquillage de la peau, notamment du corps, des mains, du cou et du visage, des lèvres et/ou des fibres kératiniques.

Plus particulièrement, les compositions considérées selon l'invention peuvent 5 constituer un produit de maquillage de la peau, et notamment du visage, ayant des propriétés de camouflage et/ou éclaircissantes.

Des personnes ayant une peau colorée, voire foncée, peuvent souhaiter éclaircir leur peau. Par ailleurs, les personnes présentant des dyschromies, par exemple des tâches pigmentaires, des cernes ou encore de la couperose, peuvent désirer estomper ces défauts cutanés.

A cette fin, elles peuvent notamment utiliser des compositions cosmétiques ou dermatologiques contenant un ou plusieurs agents éclaircissant ou encore agents de blanchiment. Cependant, pour obtenir un effet éclaircissant notable, ces compositions doivent d'une part présenter des quantités élevées en agents éclaircissant, et d'autre part être utilisées de façon prolongée. En effet, dans la plupart des cas, il n'est pas observé d'effet éclaircissant immédiatement après application des compositions comprenant lesdits agents éclaircissants.

Pour obtenir un éclaircissement visuel de la peau, il est également connu d'utiliser des compositions comprenant des azurants optiques.

Parmi les compositions cosmétiques éclaircissantes comprenant des azurants optiques on peut en particulier citer celles décrites dans la demande EP 0 962 224. Elles utilisent des azurants optiques tels que les dérivés du stilbène, les dérivés coumariniques, les dérivés oxazoles et benzoxazoles et les dérivés imidazoles en tant qu'agents de blanchiment de la peau par voie optique. De tels composés sont par exemple disponibles sous les dénominations commerciales Tinopal SOP et Uvitex OB auprès de la société CIBA GEIGY.

On peut également se référer au document WO 01/43714A1 de CIBA SPECIALTY CHEMICALS traitant de vecteurs polymériques, en particulier d'amidon et de cellulose, traités avec des agents fluorescents.

Il est également connu de fixer des azurants optiques sur support particulaire inorganique. Par exemple, le document FR 2 810 881 de LCW décrit des microparticules recouvertes d'agents optiques, parmi lesquels sont cités les azurants optiques.

2873021 2 Toutefois, un certain nombre d'azurants optiques présentent des profils toxicologiques limitant, voire s'opposant à leur emploi dans le cadre de produits cosmétiques.

Ainsi, il subsiste un besoin pour des compositions cosmétiques permettant d'obtenir un effet d'estompage des défauts cutanés et/ou d'éclaircissement de la peau, tout en étant dénuées des inconvénients précités.

De façon surprenante, les inventeurs ont découvert qu'il était possible d'obtenir un effet d'estompage des défauts cutanés, et notamment un effet de blanchiment de la peau, par l'introduction dans une composition cosmétique de particules minérales spécifiques.

Ainsi, la présente invention concerne, selon un premier de ses aspects, une composition cosmétique de maquillage et/ou de soin de la peau, notamment du visage, des lèvres et/ou des fibres kératiniques, comprenant dans un milieu physiologiquement acceptable au moins des nanoparticules minérales photoluminescentes.

La présente invention concerne encore, selon un autre de ses aspects, l'utilisation de nanoparticules minérales photoluminescentes à titre d'agent éclaircissant de la peau, des lèvres et/ou des fibres kératiniques dans une composition cosmétique.

La présente invention concerne encore, selon un autre de ses aspects, l'utilisation de nanoparticules minérales photoluminescentes à titre d'agent pour estomper les défauts cutanés et/ou des lèvres dans une composition cosmétique.

L'invention concerne encore, selon un autre de ses aspects, l'utilisation de nanoparticules minérales photoluminescentes à titre de filtre solaire, et notamment d'UV, dans une composition cosmétique.

La présente invention concerne également, selon un autre de ses aspects, un procédé de maquillage et/ou de soin non thérapeutique, notamment de la peau, des lèvres, et/ou des fibres kératiniques comprenant au moins une étape d'application sur la peau, les lèvres, et/ou les fibres kératiniques d'une composition selon l'invention.

Enfin, la présente invention concerne également, selon un autre de ses aspects, un procédé cosmétique d'éclaircissement de la peau, notamment du visage et/ou du cou, des lèvres et/ou des fibres kératiniques comprenant au moins une étape d'application sur la peau, les lèvres et/ou les fibres kératiniques, d'une composition selon l'invention.

2873021 3 Nanoparticules minérales photoluminescentes Par nanoparticules photoluminescentes on entend que les nanoparticules présentent la propriété d'absorber la lumière, et de réémettre de l'énergie à une longueur d'onde variant de 380 nm à 830 nm.

Cette photoluminescence peut être mesurée par un spectro-fluorimètre.

Selon leur taille, les nanoparticules minérales photoluminescentes peuvent notamment absorber la lumière dans l'ultraviolet, et en particulier présenter une absorption maximale à une longueur d'onde inférieure à 400 nm.

En ce qui concerne la longueur d'onde de réémission, qui correspond au pic 10 d'intensité maximum, encore appelée ci-après longueur d'onde de photoluminescence, elle est généralement émise dans le domaine du visible.

Avantageusement, les nanoparticules minérales présentent une longueur d'onde de photoluminescence dans un domaine allant d'environ 400 nm à environ 480 nm, c'est à dire une émission dans le bleu du domaine visible. Ceci contribue, lorsque cette émission a lieu sur la peau, à la blanchir visuellement. Plus particulièrement, les nanoparticules minérales présentent une longueur d'onde de photoluminescence de l'ordre de 400 nm.

Selon une autre variante de l'invention, les nanoparticules minérales présentent une longueur d'onde de photoluminescence dans un domaine allant d'environ 490 nm à environ 550 nm, c'est à dire une émission dans le vert du domaine visible. Cela peut notamment permettre d'estomper des défauts cutanés de couleur rouge, comme par exemple la couperose. Plus particulièrement, les nanoparticules minérales présentent une longueur d'onde de photoluminescence de l'ordre de 540 nm.

Selon encore une autre variante de l'invention, les nanoparticules minérales présentent une longueur d'onde de photoluminescence dans un domaine allant d'environ 560 nm à environ 600 nm, c'est à dire une émission dans le jaune du domaine visible. Plus particulièrement, les nanoparticules minérales présentent une longueur d'onde de photoluminescence de l'ordre de 570 nm.

Selon encore une autre variante de l'invention, les nanoparticules minérales présentent une longueur d'onde de photoluminescence dans un domaine allant d'environ 610 nm à environ 660 nm, c'est à dire une émission dans le rouge-orange du domaine visible. Cela peut contribuer à donner de l'éclat au teint, par exemple un aspect bonne 2873021 4 mine . Plus particulièrement, les nanoparticules minérales présentent une longueur d'onde de photoluminescence de l'ordre de 620 nm.

Par nanoparticules , on entend des particules dont la taille moyenne en nombre est inférieure à 10 nm. Par taille moyenne en nombre , on désigne la taille donnée par la distribution granulométrique statistique à la moitié de la population, dite D50. Dans le cas présent, cette taille peut être mesurée par microscopie électronique.

D'une manière générale, la faible taille de ces nanoparticules est déterminante pour la manifestation de la photoluminescence et susceptible d'évoluer selon la nature chimique de la particule.

Selon un mode de réalisation particulier, les nanoparticules minérales photoluminescentes sont des nanoparticules photoluminescentes de silicium.

Les nanoparticules de silicium encore connues en tant que nanocristaux ou quantum dots correspondent à une nouvelle forme de silicium élémentaire comprenant des liaisons silicium-silicium intrinsèquement hautement radiatives.

Avantageusement, les nanoparticules de silicium possèdent une taille moyenne en nombre inférieure ou égale à 8 nm, notamment inférieure ou égale à 6 nm, et en particulier inférieure ou égale à 4 nm.

De telles nanoparticules photoluminescentes sont illustrées dans le tableau suivant: Taille moyenne en nombre des Longueur d'onde de photoluminescence nanoparticules de silicium (nm) 1,00 Bleu (400 nm) 1,67 Vert (540 nm) 2,15 Jaune (570 nm) 2,90 Rouge (620 nm) Ces nanoparticules de silicium peuvent notamment être obtenues par les procédés décrits dans les documents WO 01/38222 et US2002/0070121. Toutefois, ces nanoparticules photoluminescentes de silicium sont essentiellement proposées pour des applications dans les domaines de l'optoélectronique, de l'optique non linéaire et du diagnostic médical (WO 01/31374, WO 01/88552, WO 01/57927 et US 6 410 934) .

2873021 5 Plus précisément, les procédés décrits dans les documents WO 01/38222 et US2002/0070121 impliquent une attaque électrochimique contrôlée d'une surface de silicium utilisée à titre d'anode. Cette anode est mise en contact lentement et graduellement avec une solution d'attaque chimique, notamment à base d'acide fluorhydrique (HF), comprenant éventuellement de l'eau oxygénée (H2O2), dans un solvant, comme par exemple du méthanol. Selon la densité de courant d'attaque chimique, il est possible de moduler la distribution de la taille des nanoparticules. Les nanoparticules ainsi obtenues sont généralement constituées d'un coeur de silicium revêtu d'atomes d'hydrogène. En particulier, les atomes de silicium peuvent être concentrés au centre de l'organisation structurelle et les atomes d'hydrogène être disposés en périphérie de ce coeur à base d'atomes de silicium.

Les nanoparticules de silicium convenant tout particulièrement à l'invention possèdent des liaisons Si-Si et Si-H. Elles seront encore appelées ci-après nanoparticules Si-H.

Sont toutefois également du domaine de l'invention, des nanoparticules de silicium dans lesquels les liaisons Si-H sont substituées en tout ou partie par des liaisons Si-O. Selon cette variante, les nanoparticules possèdent un revêtement du type oxyde qui ne nuit pas aux propriétés optiques, en particulier en ce qui concerne l'efficacité de la réémission bleue. Elles peuvent notamment être obtenues par oxydation des nanoparticules de silicium décrites précédemment.

Selon un mode de réalisation particulier, les nanoparticules photoluminescentes de silicium sont choisies dans le groupe constitué par les nanoparticules de Si-H, et plus particulièrement des nanoparticules présentant une taille moyenne en nombre de 1 nm, 1,67 nm, 2,15 nm ou 2,90 nm, et leurs mélanges.

Les nanoparticules de silicium Si-H dont la taille moyenne en nombre est de 1 nm présentent, lorsqu'exposées à une irradiation UV de longueur d'onde 355 nm, un spectre de réémission allant de 390 à 920 nm. Celui-ci possède une bande bleue sombre de très forte intensité centrée à 390 nm, une extrémité orange/rouge faible (490-640 nm) et une bande infrarouge faible centrée à 760 nm.

A titre représentatif de ce type de nanoparticules photoluminescentes de silicium on peut tout particulièrement citer celles proposées par la société NanoSl.

2873021 6 Pour des raisons évidentes, la quantité de nanoparticules minérales photoluminescentes dans la composition de l'invention dépend de l'effet recherché.

Elles sont généralement présentes en une quantité allant de 0,001 à 10 % en poids, notamment de 0,05 à 5 % en poids et en particulier de 0,1 à 1 % en poids par rapport au poids total de la composition.

Les nanoparticules minérales photoluminescentes peuvent être incorporées dans les compositions selon l'invention sous la forme d'une suspension dans l'eau, l'éthanol ou tout autre solvant ou mélange de solvants usuel(s).

Les compositions selon l'invention peuvent comprendre un unique type de 10 nanoparticules photoluminescentes ou un mélange de ces nanoparticules photoluminescentes, distinctes de par leur nature et/ou leur taille.

D'une manière générale, les compositions selon l'invention permettent de conférer immédiatement à la peau sur laquelle elles sont appliquées, et en particulier au niveau du teint, des qualités améliorées en terme d'uniformité, d'homogénéité, de transparence et de blancheur. Ces compositions sont également dotées de propriétés anticernes.

Elles permettent encore d'atténuer la perception des défauts en surface de la peau et en particulier de masquer les rides, les pores et/ou camoufler les défauts colorés de la peau, à savoir rougeurs ou taches.

Les propriétés précitées sont particulièrement notables dans le cas des nanoparticules minérales photoluminescentes, et notamment de silicium, présentant une longueur d'onde de réémission dans le domaine du bleu visible.

De même, les compositions selon l'invention peuvent être pourvues de propriétés de filtration des rayonnements UV très intéressantes, en particulier entre 370 et 400 nm. De telles longueurs d'onde correspondent aux UVA dont l'action doit être combattue dans le cadre de la photoprotection quotidienne pour en réduire les effets nocifs au niveau cutané.

Dans le cadre de cette photoprotection, les compositions peuvent comprendre avantageusement un mélange de nanoparticules minérales photoluminescentes, notamment 30 de manière à obtenir un spectre d'absorption UV adapté à une protection adéquate.

2873021 7 Selon un mode de réalisation particulier, les compositions selon l'invention associent auxdites nanoparticules minérales photoluminescentes au moins une matière colorante.

Au sens de l'invention, on entend désigner par matière colorante, toute substance organique ou inorganique capable de procurer un effet coloré.

A travers le choix de la matière colorante associée, il s'avère possible de moduler l'effet procuré par lesdites nanoparticules minérales photoluminescentes.

Par exemple, les compositions selon l'invention associant aux nanoparticules minérales photoluminescentes au moins une matière colorante dont la couleur correspond à une longueur d'onde proche de la longueur d'onde de réémission desdites nanoparticules minérales photoluminescentes peuvent se révéler particulièrement intéressantes pour renforcer l'éclat et la profondeur du maquillage obtenu par l'application d'une composition selon l'invention.

Parmi ces associations on peut notamment citer les suivantes: nanoparticules minérales photoluminescentes présentant une longueur d'onde de réémission dans le rouge associées avec au moins une matière colorante rouge, nanoparticules minérales photoluminescentes présentant une longueur d'onde de réémission dans le jaune avec au moins une matière colorante jaune, et - nanoparticules minérales photoluminescentes présentant une longueur d'onde de réémission dans le vert avec au moins une matière colorante verte.

Cette matière colorante est généralement présente à raison de 0,01 à 10 % en poids, notamment de 0,05 à 7 % en poids, en particulier de 0,1 à 7 % en poids, et plus particulièrement de 0,1 à 5 % en poids par rapport au poids total de la composition.

A titre illustratif de ces matières colorantes, on peut notamment citer les colorants liposolubles, les colorants hydrosolubles, les pigments et les nacres habituellement utilisés dans les compositions cosmétiques ou dermatologiques, et leurs mélanges.

Les colorants liposolubles sont par exemple le rouge Soudan, le DC Red 17, le DC Green 6, le [3-carotène, l'huile de soja, le brun Soudan, le DC Yellow 11, le DC Violet 2, le DC orange 5, le jaune quinoléine.

Les pigments peuvent être blancs ou colorés, minéraux et/ou organiques, enrobés ou non. On peut citer, parmi les pigments minéraux, le dioxyde de titane, 2873021 8 éventuellement traité en surface, les oxydes de zirconium ou de cérium, ainsi que les oxydes de fer ou de chrome, le violet de manganèse, le bleu outremer, l'hydrate de chrome et le bleu ferrique. Parmi les pigments organiques, on peut citer le noir de carbone, les pigments de type D&C, et les laques à base de carmin de cochenille, de baryum, strontium, calcium, aluminium.

Les pigments nacrés peuvent être choisis parmi les pigments nacrés blancs tels que le mica recouvert de titane, ou d'oxychlorure de bismuth, les pigments nacrés colorés tels que le mica titane avec des oxydes de fer, le mica titane avec notamment du bleu ferrique ou de l'oxyde de chrome, le mica titane avec un pigment organique du type précité ainsi que les pigments nacrés à base d'oxychlorure de bismuth.

Les pigments peuvent avoir subi un traitement de surface.

Milieu physiologiquement acceptable La composition selon l'invention comprend au moins un milieu physiologiquement acceptable.

Par milieu physiologiquement acceptable , on désigne un milieu non toxique et susceptible d'être appliqué sur la peau, les lèvres ou matières kératiniques d'êtres humains. Le milieu physiologiquement acceptable est généralement adapté à la nature du support sur lequel doit être appliquée la composition ainsi qu'à l'aspect sous lequel la composition est destinée à être conditionnée.

La composition de l'invention peut notamment comprendre une phase grasse, notamment à raison de 5 à 80 % en poids, et en particulier de 5 à 50 % en poids par rapport au poids total de la composition.

Les huiles qui peuvent être utilisées dans la composition peuvent être choisies parmi celles classiquement utilisées dans le domaine considéré.

En particulier, la composition de l'invention peut comprendre un huile, notamment choisie parmi: - les huiles hydrocarbonées d'origine animale, telles que le perhydrosqualène; - les huiles hydrocarbonées d'origine végétale, telles que les triglycérides liquides d'acides gras comportant de 4 à 10 atomes de carbone et la fraction liquide du beurre de karité ; 2873021 9 - les esters et les éthers de synthèse, notamment d'acides gras, comme les huiles de formules R'COOR2 et R'OR2 dans laquelle RI représente le reste d'un acide gras ou d'un alcool gras comportant de 8 à 29 atomes de carbone, et R2 représente une chaîne hydrocarbonée, ramifiée ou non, contenant de 3 à 30 atomes de carbone, comme par exemple l'huile de Purcellin, l'isononanoate d'isononyle, le myristate d'isopropyle, le palmitate d'éthyl-2-hexyle, le stéarate d'octyl-2-dodécyle, l'érucate d'octyl-2-dodécyle, l'isostéarate d'isostéaryle; les esters hydroxylés comme l'isostéaryl lactate, l' octylhydroxystéarate, l'hydroxystéarate d'octyldodécyle, le diisostéaryl-malate, le citrate de triisocétyle, les heptanoates, octanoates, décanoates d'alcools gras; les esters de polyol, comme le dioctanoate de propylène glycol, le diheptanoate de néopentylglycol et le diisononanoate de diéthylèneglycol; et les esters du pentaérythritol comme le tétraisostéarate de pentaérythrityle; - les hydrocarbures linéaires ou ramifiés, d'origine minérale ou synthétique, tels que les huiles de paraffine, volatiles ou non, et leurs dérivés, la vaseline, les polydécènes, le polyisobutène hydrogéné tel que l'huile de parléam; - les alcools gras ayant de 8 à 26 atomes de carbone, comme l'alcool cétylique, l'alcool stéarylique et leur mélange (alcool cétylstéarylique), 1'octyldodécanol, le 2-butyloctanol, le 2-hexyldécanol, le 2- undécylpentadécanol, l'alcool oléique ou l'alcool linoléique; - les huiles fluorées partiellement hydrocarbonées et/ou siliconées comme celles décrites dans le document JP-A-2-295912; - les huiles de silicone comme les polyméthylsiloxanes (PDMS) volatiles ou non à chaîne siliconée linéaire ou cyclique, liquides ou pâteux à température ambiante, notamment les cyclopolydiméthylsiloxanes (cyclométhicones) telles que la cyclohexasiloxane; les polydiméthylsiloxanes comportant des groupements alkyle, alcoxy ou phényle, pendant ou en bout de chaîne siliconée, groupements ayant de 2 à 24 atomes de carbone; les silicones phénylées comme les phényltriméthicones, les phényldiméthicones, les phényltriméthylsiloxydiphényl-siloxanes, les diphényldiméthicones, les diphénylméthyldiphényl trisiloxanes, les 2-phényléthyltriméthylsiloxysilicates, et les polyméthylphénylsiloxanes; et - leurs mélanges.

2873021 10 Dans le cas où la composition se présente sous la forme d'une émulsion à phase grasse, elle peut en outre comprendre un émulsionnant, et éventuellement un coémulsionnant.

Comme émulsionnants et coémulsionnants utilisables dans l'invention, on peut citer par exemple les émulsionnants H/E tels que les esters d'acide gras et de polyéthylène glycol, notamment le stéarate de PEG-100, et les esters d'acide gras et de glycérine tels que le stéarate de glycéryle, ainsi que les émulsionnants E/H tels que le poly(méthylcétyl)(diméthyl) méthylsiloxane oxyéthyléné disponible sous la dénomination commerciale ABIL WE09 auprès de la société Degussa Goldschmidt ou le mélange de stéarate d'éthylène glycol acétyle et de tristéarate de glycéryle commercialisé par la société Guardian sous la dénomination commerciale UNITWIX.

L'émulsionnant et éventuellement le coémulsionnant sont généralement présents, dans la composition, en une proportion allant de 0,3 à 30 % en poids, et en particulier de 0,5 à 20 % en poids par rapport au poids total de la composition.

La composition selon l'invention peut également comprendre au moins une cire, au moins une gomme et/ou au moins un corps gras pâteux, d'origine végétale, animale, minérale ou de synthèse, siliconé ou non.

Les cires, au sens de la présente invention, peuvent être hydrocarbonées, siliconées et/ou fluorées, composées éventuellement des fonctions ester ou hydroxyle. 20 Elles peuvent être notamment d'origine naturelle.

La cire peut représenter de 0,01 à 10 % en poids, notamment de 0,1 à 5 % en poids, par rapport au poids total de la composition. Selon un mode de réalisation, la composition peut être exempte de cire.

Les compositions selon l'invention peuvent également comprendre au moins un agent matifiant usuel tel que les charges minérales (oxyde de zinc et de zircone, silice, alumine, nitrure de bore, talc, séricite, mica, ...) enrobées ou non, les argiles, l'amidon et ses dérivés, les dispersions aqueuses de styrène acrylique, les particules de résine de mélamineformaldéhyde ou d'urée-formaldéhyde, les dispersions aqueuses de polytétrafluoroéthylène, les microdispersions de cires, les copolymères vinylpyrrolidone/1- triacontène, les polymères hydrodispersibles contenant des unités à LCST, les cires et résines de silicone, les microsphères de terpolymère expansé de chlorure de vinylidène, 2873021 11 d'acrylonitrile et de méthacrylate, les particules de nylon, les microbilles de cellulose et les fibres.

L'agent matifiant peut être présent en une teneur allant de 0,1 à 10 % en poids par rapport au poids total de la composition.

Il est bien entendu que le choix de cet agent matifiant, de même que celui de la quantité utilisée, seront effectués par l'homme du métier de manière à ne pas nuire aux propriétés recherchées.

De façon connue, la composition selon l'invention peut contenir également au moins un adjuvant habituel dans le domaine cosmétique, tel que les charges, les gélifiants hydrophiles ou lipophiles, les actifs, hydrosolubles ou liposolubles, les conservateurs, les hydratants, tels que les polyols et notamment la glycérine, les séquestrants, les antioxydants, les solvants, les parfums, les filtres solaires physiques et chimiques, notamment aux UVA et/ou aux UVB, les absorbeurs d'odeur, les ajusteurs de pH (acides ou bases) et leurs mélanges.

Les quantités de ces différents adjuvants sont celles classiquement utilisées dans le domaine considéré, par exemple de 0,01 à 20 % du poids total de la composition.

En tout état de cause, ces adjuvants, ainsi que leurs proportions, seront choisis de manière à ne pas nuire aux propriétés recherchées selon l'invention.

La composition selon l'invention peut également comprendre au moins une charge.

A titre illustratif des charges, on peut notamment citer le talc; l'amidon réticulé par l'anhydride octénylsuccinique commercialisé par la société National Starch sous la dénomination DRY FLO PLUS (28-1160) ; les particules de polyamide et notamment celles vendues sous la dénomination ORGASOL par la société Atochem; les poudres de polyéthylène; les microsphères à base de copolymères acryliques, telles que celles en copolymère diméthacrylate d'éthylène glycol/ méthacrylate de lauryle vendues par la société Dow Corning sous la dénomination de POLYTRAP; les poudres expansées telles que les microsphères creuses et notamment, les microsphères commercialisées sous la dénomination EXPANCEL par la société Kemanord Plast ou sous la dénomination MICROPEARL F 80 ED par la société Matsumoto; les microbilles de résine de silicone telles que celles commercialisées sous la dénomination TOSPEARL par la société Toshiba Silicone; et leurs mélanges.

2873021 12 Ces charges peuvent être présentes dans des quantités allant de 0 à 20 % en poids et notamment de 1 à 10 % en poids par rapport au poids total de la composition. A titre d'actifs, on peut citer en particulier: les actifs connus pour leur activité sur le vieillissement de la peau comme les agents keratolytiques ou prodesquamants, par exemple les ahydroxy-acides, les f3-hydroxy-acides, les a-céto-acides, les 13-cétoacides, les rétinoïdes et leurs esters, le rétinal, l'acide rétinoïque et ses dérivés; - les vitamines, telles que par exemple les vitamines A, B3, PP, B5, E, K1 et/ou C, et les dérivés de ces vitamines et notamment leurs esters; les agents anti-radicaux libres; les filtres solaires; - les agents hydratants comme les polyols; - les céramides; la DHEA et ses dérivés; - le coenzyme Q10; les agents blanchissants et dépigmentants par action biologique complémentaires comme l'acide kojique, les extraits de scutellaire, de mûrier, de réglisse et/ou de camomille, les dérivés de para-aminophénols, l'arbutine et leurs dérivés, et leurs mélanges; - les actifs utiles pour les peaux grasses ou mixtes, tels que les sels de zinc et en particulier l'oxyde de zinc et le gluconate de zinc; les antibactériens comme l'acide salicylique et ses dérivés tels que l'acide n-octanoyl-5-salicylique, le triclosan, le lipacide, la capryloylglycine, l'extrait de clou de girofle, l'octopirox, l'hexamidine, l'acide azélaïque et ses dérivés; les actifs anti-acné, ou encore, les extraits de plantes veinotoniques tels que les extraits de petit houx et/ou de marron d'Inde; les bases xanthiques telles que la caféine.

La composition selon l'invention peut se présenter sous toutes les formes galéniques normalement utilisées dans le domaine cosmétique, normalement utilisées pour une application topique: émulsions directes, inverses ou multiples, gel, crèmes, solutions, suspensions, lotions, poudres libres, compact et sticks.

2873021 13 Elles peuvent plus précisément se présenter sous forme de solution huileuse éventuellement gélifiée, d'émulsion de consistance liquide ou semi-liquide du type lait, obtenue par dispersion d'une phase grasse dans une phase aqueuse (H/E) ou inversement (E/H), d'une émulsion triple (E/H/E ou H/E/H), ou de suspension ou émulsion de consistance molle, semi-solide ou solide de type crème ou gel, ou encore de microémulsions, de microcapsules, de microparticules ou d'une dispersionvésiculaire de type ionique (liposomes ou oléosomes) et/ou non ionique (niosomes) et/ou d'une dispersion de nanocapsules ou nanosphères.

La composition cosmétique selon l'invention peut notamment se présenter sous forme de composition de soin, de maquillage et/ou de protection solaire.

Plus particulièrement, la composition selon l'invention se présente sous la forme d'un produit de maquillage du visage, notamment de la peau et/ou des lèvres, notamment sous forme de fond de teint, de rouge à lèvres.

La composition selon l'invention peut encore se présenter sous la forme d'une composition de soin et/ou de maquillage de la peau, des lèvres et/ou des fibres kératiniques.

Selon une variante de l'invention, la composition se présente sous forme de gel anti-cernes, de crème de soin ou de lotion photoprotectrice, notamment des UV.

Les exemples figurant ci-après sont présentés à titre illustratif et non limitatif de l'invention.

Exemple 1

Gel anti-cernes Ammonium Polyacryldiméthyltauramide 1,00 % Nanoparticules de silicium de taille moyenne en 0,10 % nombre de 1 nm* Eau qsp 100 % *comme décrit dans les documents WO 01/38222 et US 2002/0070121

Exemple 2

Crème de Soin % massique Gomme de Xanthane 0,20 Acide polyacrylamido propane sulfonique réticulé et neutralisé par 0,40 l'ammoniaque (HOSTACERIN AMPS de chez CLAMANT) Cyclohexasiloxane 10,00 Hydroxyde de sodium 0,01 Glycérol 5,00 Alcool stéarylique 1,00 Mélange de stéarate de glycéryl et de stéarate PEG-100 (50/50) 2,00 (ARLACEL 165 FL de chez UNIQUEMA) Mélange de tartrate de dimyristyle, d'alcool cétylstéarylique, de C12- 1,50 C15 pareth-7 et de laureth-25 PPG- 25 (COSMACOL PSE de chez SASOL) Nanoparticules de silicium de taille moyenne en nombre de 2,90 nm* 0,10 Conservateurs 0,70 Eau distillée qsp 100 *comme décrit dans WO 01/38222 et US 2002/0070121 Mode opératoire: L'émulsion est préparée en ajoutant, sous agitation, la phase huileuse chauffée à 65 C à la phase aqueuse chaude.

Exemple 3

Lotion photoprotectrice % Phase Huileuse Mélange de stéarate de glycéryl et de stéarate PEG-100 2,50 (50/50) (ARLACEL 165 FL de chez UNIQUEMA) Stéarate de polyéthylèneglycol oxyéthyléné à 40 moles 2,50 d'oxyde d'éthylène (Myrj 52 de chez ICI) 2873021 15 Alcool stéarylique 1,00 Alcool cétylique 1,00 Benzoate d'alkyle en C12-C15 10,00 UNINUL N539 de chez BASF 7,50 PARSOL 1789 de chez GIVAUDAN 2,50 Phase aqueuse Nanoparticules de silicium de taille moyenne en nombre de 2,00 1 nm * Conservateurs 0,30 Carbomer 0,10 Triéthanolamine 0,10 Eau distillée qsp 100 * comme décrit dans WO 01/38222 et US 2002/0070121 Mode opératoire: L'émulsion est préparée en ajoutant, sous agitation vive au rotor stator, la phase huileuse, chauffée à 65 C, à la phase aqueuse chaude jusqu'à obtention d'une émulsion fine. Après refroidissement, les nanoparticules de silicium sont ajoutées et dispersées.

On obtient une émulsion parfaitement adaptée à la photoprotection de la peau et couvrant tout le spectre UV.

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Claims (23)

REVENDICATIONS

1. Composition cosmétique de maquillage et/ou de soin de la peau, notamment du visage, des lèvres et/ou des fibres kératiniques comprenant dans un milieu physiologiquement acceptable au moins des nanoparticules minérales photoluminescentes.

2. Composition cosmétique selon la revendication 1, caractérisée en ce que les nanoparticules minérales photoluminescentes présentent une taille moyenne en nombre inférieure ou égale à 10 nm, notamment inférieure ou égale à 8 nm, en particulier inférieure ou égale à 6 nm, voire inférieure ou égale à 4 nm.

3. Composition cosmétique selon la revendication 1 ou 2, caractérisée en ce 10 qu'elle comprend des nanoparticules minérales photoluminescentes absorbent la lumière dans l'ultraviolet.

4. Composition cosmétique selon l'une quelconque des revendications 1 à 3, caractérisée en ce que les nanoparticules minérales photoluminescentes réémettent l'énergie absorbée à une longueur d'onde allant de 380 à 830 nm.

5. Composition cosmétique selon l'une quelconque des revendication 1 à 4, caractérisée en ce que les nanoparticules minérales photoluminescentes présentent une longueur d'onde de photoluminescence dans un domaine allant de 400 à 480 nm (bleu visible), et plus particulièrement de 400 nm.

6. Composition cosmétique selon l'une quelconque des revendications 1 à 4, caractérisée en ce que les nanoparticules minérales photoluminescentes présentent une longueur d'onde de photoluminescence dans un domaine allant de 490 à 550 nm (vert visible), et plus particulièrement de 540 nm.

7. Composition cosmétique selon l'une quelconque des revendications 1 à 4, caractérisée en ce que les nanoparticules minérales photoluminescentes présentent une longueur d'onde de photoluminescence dans un domaine allant de 560 à 600 nm (jaune visible), et plus particulièrement de 570 nm.

8. Composition cosmétique selon l'une quelconque des revendications 1 à 4, caractérisée en ce que les nanoparticules minérales photoluminescentes présentent une longueur d'onde de photoluminescence dans un domaine allant de 610 à 660 nm (rouge visible), et plus particulièrement de 620 nm.

9. Composition cosmétique selon l'une quelconque des revendications 1 à 8, caractérisée en ce qu'il s'agit de nanoparticules photoluminescentes de silicium.

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10. Composition cosmétique selon l'une quelconque des revendications 1 à 9, caractérisée en ce qu'elles comprennent des nanoparticules minérales photoluminescentes à raison de 0,001 à 10 % en poids, notamment à raison de 0,05 à 5 % en poids, et en particulier à raison de 0,1 à 1 % en poids par rapport au poids total de la composition.

11. Composition cosmétique selon l'une quelconque des revendications 1 à 10, caractérisée en ce qu'elle comprend en outre au moins une matière colorante.

12. Composition cosmétique la revendication 11, caractérisée en ce que la matière colorante possède une couleur correspondant à une longueur d'onde proche de la longueur d'onde de réémission des nanoparticules minérales photoluminescentes.

13. Composition cosmétique selon l'une quelconque des revendications 1 à 12, caractérisée en ce qu'elle comprend en outre au moins un agent matifiant.

14. Composition cosmétique selon l'une quelconque des revendications 1 à 13, caractérisée en ce qu'elle comprend en outre au moins un agent actif hydrosoluble ou liposoluble.

15. Composition cosmétique selon l'une quelconque des revendications 1 à 14, caractérisée en ce qu'elle se présente sous la forme d'une émulsion directe, inverse ou multiple, d'un gel, d'une crème, d'une lotion, d'une solution, d'une suspension, d'une poudre libre, compacte ou d'un stick.

16. Composition cosmétique selon l'une quelconque des revendications 1 à 15 caractérisée en ce qu'elle se présente sous la forme d'un produit de maquillage du visage.

17. Composition cosmétique selon l'une quelconque des revendications 1 à 16 caractérisée en ce qu'il s'agit d'un fond de teint, d'un rouge à lèvres, d'un gel anti-cernes, d'une lotion photoprotectrice, notamment des UV.

18. Utilisation de nanoparticules minérales photoluminescentes à titre d'agent éclaircissant de la peau, des lèvres et/ou des fibres kératiniques, dans une composition cosmétique.

19. Utilisation de nanoparticules minérales photoluminescentes à titre d'agent pour estomper les défauts cutanés et/ou des lèvres dans une composition cosmétique.

20. Utilisation de nanoparticules minérales photoluminescentes à titre de filtre solaire dans une composition cosmétique.

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21. Utilisation selon l'une quelconque des revendications 18 à 20 caractérisée en ce que les nanoparticules minérales photoluminescentes sont telles que définies selon l'une quelconque des revendications 2 à 9.

22. Procédé de maquillage et/ou de soin non thérapeutique de la peau, des lèvres et/ou des fibres kératiniques comprenant au moins une étape d'application d'une composition telle que définie dans les revendications 1 à 17 sur la peau, les lèvres et/ou les fibres kératiniques.

23. Procédé cosmétique d'éclaircissement de la peau, notamment du visage et/ou du cou, comprenant au moins une étape d'application sur la peau d'une composition telle que définie selon l'une quelconque des revendications 1 à 17.